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'''Gallica''' est la [[bibliothèque numérique]] de la [[Bibliothèque nationale de France]] et de ses partenaires<ref>{{Lien web|titre=Les partenaires de Gallica|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/decouvrir-nos-partenaires|consulté le=2017-12-13}}</ref>. En [[libre accès (informatique documentaire)|libre accès]] depuis 1997, elle regroupe plus de 6 millions de [[Document numérique|documents]] (des livres au format [[EPUB (format)|Epub]], des [[Journal|journaux]], des [[Revue|revues]], des images, des [[Enregistrement sonore|enregistrements sonores]], des cartes, des [[manuscrit|manuscrits]] et des vidéos).


'''Gallica''' est la [[bibliothèque numérique]] de la [[Bibliothèque nationale de France]] et de ses partenaires. En [[libre accès (informatique documentaire)|libre accès]] depuis 1997, elle regroupe plusieurs millions de [[Document numérique|documents]] (des livres au format [[EPUB (format)|EPUB]], des [[Journal|journaux]], des [[revue]]s, des images, des [[Enregistrement sonore|enregistrements sonores]], des cartes, des [[manuscrit]]s et des vidéos).
En 2010, Gallica a franchi le cap du millionième document avec ''[[Scènes de la vie de bohème|Scènes de la vie de Bohème]]'' d'[[Henry Murger]] (1913). Gallica passe le cap des six millions de documents en 2020.

Gallica franchit le cap du millionième document en 2010, des six millions en 2020<ref>{{Lien web |titre=6 millions de documents numérisés dans Gallica !|url=https://web.archive.org/web/20200717071043/https://www.bnf.fr/fr/actualites/6-millions-de-documents-numerises-dans-gallica |site=bnf.fr|date=2020-07-17 |consulté le=2021-10-11}}.</ref>, des huit millions en {{date-|mars 2021}}<ref>{{Lien web |titre=8 millions de documents numérisés dans Gallica ! |url=https://www.bnf.fr/fr/actualites/8-millions-de-documents-numerises-dans-gallica |site=bnf.fr|consulté le=2021-10-11}}.</ref>, des neuf millions en octobre 2022 et des dix millions en mars 2023<ref>{{Lien web|titre=10 millions de documents et 25 ans d’existence|url=https://gallica.bnf.fr/blog/30032023/10-millions-de-documents-et-25-ans-dexistence|date=30/03/2023|site=gallica.bnf.fr|consulté le=1 avril 2023}}.</ref>.


== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==
=== Collections ===
=== Collections ===
En août 2017, Gallica proposait à la consultation en ligne {{unité|4252443 documents}}, avec un rythme de {{unité|1500 pages}} numérisées par jour<ref>{{Lien web|langue=|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Plusieurs millions de documents à portée de main|url=https://gallica.bnf.fr/GallicaEnChiffres|site=|périodique=|date=|consulté le=2016-10-24}}</ref> et {{unité|6573228 documents}} au {{date-|1er janvier 2020}}, dont {{unité|702538 livres}}, {{unité|3591983 fascicules}} de presse et revues, {{unité|1410638 images}}, {{unité|134087 manuscrits}}, {{unité|173039 cartes}}, {{unité|50291 partitions}}, {{unité|51150 enregistrements}} sonores, {{unité|457839 objets}} et {{nobr|1663 vidéos}}. Un certain nombre d'ouvrages a fait l'objet d'une [[reconnaissance optique de caractères]] et le texte peut être recherché sur Gallica.
En août 2017, Gallica proposait à la consultation en ligne {{unité|4252443 documents}}, avec un rythme de {{unité|1500 pages}} numérisées par jour<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Plusieurs millions de documents à portée de main |url=https://gallica.bnf.fr/GallicaEnChiffres|site=bnf.fr|date=|consulté le=2016-10-24}}.</ref> et {{unité|7912415 documents}} au {{date-|1 janvier 2020}}, dont {{unité|786597 livres}}, {{unité|4717966 fascicules}} de presse et revues, {{unité|1474042 images}}, {{unité|182312 manuscrits}}, {{unité|174848 cartes}}, {{unité|54470 partitions}}, {{unité|51535 enregistrements}} sonores, {{unité|499761 objets}} et {{unité|2258 vidéos}}. Un certain nombre d'ouvrages a fait l'objet d'une [[reconnaissance optique de caractères]] et le texte peut être recherché sur Gallica.


L'ensemble des collections stockées sur Gallica et Gallica intra muros représentait un volume de {{unité|1519 [[téraoctets]]}} au {{date-|31 décembre 2014}}<ref>''[http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2015/02/lettre_du_coepia_no28_fevrier_2015.pdf La BNF et le numérique patrimonial et culturel]'', La lettre du COEPIA, {{n°|28}}, février 2015.</ref>.
L'ensemble des collections stockées sur Gallica et Gallica ''intra-muros'' représentait un volume de {{unité|1519 téra[[octet]]s}} au {{date-|31 décembre 2014}}<ref>''[http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2015/02/lettre_du_coepia_no28_fevrier_2015.pdf La BNF et le numérique patrimonial et culturel]'', La lettre du COEPIA, {{n°|28}}, février 2015.</ref>, ce qui équivaut à plus de {{unité |3 millions}} de documents<ref name=":0">{{Lien web |langue=fr |titre=A propos |url=https://gallica.bnf.fr/edit/und/a-propos |site=gallica.bnf.fr |consulté le=2022-10-11}}</ref>. {{Vague |Elle continue de s'enrichir régulièrement de milliers de documents<ref name=":0" />}}.


=== Notice ===
=== Notice ===
À chaque document est associé un identifiant numérique destiné à sa conservation sur le long terme, nommé [[Archival Resource Key (ARK)#Bibliothèque nationale de France (BNF)|ARK (Archival Resource Key)]].
À chaque document est associé un identifiant numérique destiné à sa conservation sur le long terme, nommé [[Archival Resource Key]] (ARK).


Tous les documents disposent également d'une [[Notice bibliographique|notice]] propre, qui peut contenir :
Tous les documents disposent également d'une [[Notice bibliographique|notice]] propre, qui peut contenir :
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* identifiant : <small>exemple : ark:/12148/btv1b6948042s</small> ;
* identifiant : <small>exemple : ark:/12148/btv1b6948042s</small> ;
* source : <small>exemple : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVE QB-370 (25)-FT 4 [De Vinck, 4219</small> ;
* source : <small>exemple : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVE QB-370 (25)-FT 4 [De Vinck, 4219</small> ;
* relation : Liens avec d'autres œuvres, lien vers la version numérique<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Notice bibliographique|année=2018|mois=octobre|url=http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40249941w|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* relation : Liens avec d'autres œuvres, lien vers la version numérique<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Notice bibliographique|année=2018|mois=octobre|url=http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40249941w|site=catalogue.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* provenance : en général bnf.fr ;
* provenance : en général bnf.fr ;
* description.
* description.


== Histoire ==
== Histoire ==
[[File:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu|thumb|Alembert - Traité de dynamique (1758) numérisé par Gallica|386x386px]]
[[Fichier:Alembert - Traité de dynamique (1758).djvu|vignette|D'Alembert, ''Traité de dynamique'' (1758), numérisé par Gallica.]]

=== Débuts à l'EPBF ===
=== Débuts à l'EPBF ===
Les premières [[numérisation]]s datent de [[1992]], à la suite d'un projet de constitution d'une « collection d'images fixes numérisées » initié en [[1990]], du temps de l'Établissement Public de la Bibliothèque de France (EPBF)<ref>[http://bbf.enssib.fr/consulter/12-eloi.pdf Les images fixes numérisées à la Bibliothèque nationale de France] - Bulletin des bibliothèques de France</ref>. L'objectif est fixé à l'époque à {{unité|300000 images}} fixes, avec l'idée de constituer des collections multimédias (incluant du son, des imprimés, des images fixes et animées). La Bibliothèque Nationale est alors démarchée pour participer au fonds, au même titre que des institutions privées ou encore des [[Agence photographique|agences de photo]].
Les premières [[numérisation]]s datent de 1992, à la suite d'un projet de constitution d'une « collection d'images fixes numérisées » initié en 1990, du temps de l'Établissement Public de la Bibliothèque de France (EPBF)<ref>[http://bbf.enssib.fr/consulter/12-eloi.pdf Les images fixes numérisées à la Bibliothèque nationale de France], Bulletin des bibliothèques de France.</ref>. L'objectif est fixé à l'époque à {{unité|300000 images}} fixes, avec l'idée de constituer des collections multimédias (incluant du son, des imprimés, des images fixes et animées). La Bibliothèque Nationale est alors démarchée pour participer au fonds, au même titre que des institutions privées ou encore des [[Agence photographique|agences de photo]].


À la suite de la fusion (décidée par [[François Mitterrand]]) en [[1994]] de la Bibliothèque Nationale et de l'EPBF, la nouvelle [[Bibliothèque nationale de France]] (BnF) accordera une plus large place aux collections issues de ses fonds propres dans le processus de numérisation ; ils représenteront rapidement la moitié du fonds numérique. Le service spécifique chargé jusqu'à la fusion d'acheter les ouvrages à numériser doit désormais travailler avec les départements thématiques de la BnF pour choisir dans leurs fonds et le Département de [[Audiovisuel|l’audiovisuel]] qui avait procédé principalement par acquisitions dans des collections extérieures est chargé de sélectionner des images fixes dans le fonds des départements spécialisés.
À la suite de la fusion (décidée par [[François Mitterrand]]) en 1994 de la Bibliothèque Nationale et de l'EPBF, la nouvelle [[Bibliothèque nationale de France]] (BnF) accordera une plus large place aux collections issues de ses fonds propres dans le processus de numérisation ; ils représenteront rapidement la moitié du fonds numérique. Le service spécifique chargé jusqu'à la fusion d'acheter les ouvrages à numériser doit désormais travailler avec les départements thématiques de la BnF pour choisir dans leurs fonds et le Département de [[Audiovisuel|l’audiovisuel]] qui avait procédé principalement par acquisitions dans des collections extérieures est chargé de sélectionner des images fixes dans le fonds des départements spécialisés.


=== Lancement de Gallica ===
=== Lancement de Gallica ===
Le service [[World Wide Web|Web]] de Gallica est ouvert le {{Date|10 octobre 1997}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Daniel Renoult, Jacqueline Melet-Sanson, Marcelle Beaudiquez |titre=La Bibliothèque nationale de France |éditeur=Éditions du Cercle de la Librairie |année=2001 |pages totales= |passage=199 |isbn=}}.</ref>. Le projet a comme ambition de devenir la « bibliothèque virtuelle de l'[[honnête homme]] ». Elle propose alors un accès aux œuvres ainsi que des dossiers documentaires, notamment des textes et des [[Image numérique|images]] du {{s|XIX}} [[Francophonie|francophone]]. Le serveur stocke à ce moment {{formatnum:2500}} livres numérisés en mode image, ainsi que 250 livres numérisés en mode texte (issus de la base [[Frantext]] de l'[[Institut national de la langue française]])<ref name="Actu">[http://www.actualitte.com/reportages/l-ebook-a-40-ans-1997-gallica-bibliotheque-numerique-1498.htm L'ebook a 40 ans > 1997 > Gallica, bibliothèque numérique] - Actualité</ref>. Les livres sont classés par discipline, et accompagnés d'une [[chronologie]] du {{s-|XIX}}, ainsi que de synthèses sur les grands courants en histoire, [[Science politique|sciences politiques]], [[droit]], [[Économie (discipline)|économie]], [[littérature]], [[philosophie]], [[Science|sciences]] et histoire des sciences. Enfin, un échantillon de la future iconothèque est disponible, avec un fonds du [[photographe]] [[Eugène Atget]], une sélection de documents sur [[Pierre Loti]], une collection d’images de l’[[École nationale des ponts et chaussées]] (sur les grands travaux de la [[révolution industrielle]]), et un choix de livres illustrés de la bibliothèque du [[Musée de l’Homme]]. À son lancement, Gallica est moins considéré comme une bibliothèque numérique que comme un « laboratoire dont l’objet est d’évaluer les conditions d’accès et de consultation à distance des documents numériques »<ref name="Actu"/>.
Le [[service web]] de Gallica est ouvert le {{date-|10 octobre 1997}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Daniel Renoult |auteur2= Jacqueline Melet-Sanson |auteur3= Marcelle Beaudiquez |titre=La Bibliothèque nationale de France |éditeur=Éditions du Cercle de la Librairie |année=2001 |pages totales= |passage=199 |isbn=}}.</ref>. Le projet a comme ambition de devenir la « bibliothèque virtuelle de l'[[honnête homme]] ». Elle propose alors un accès aux œuvres ainsi que des dossiers documentaires, notamment des textes et des [[Image numérique|images]] du {{s|XIX}} [[Francophonie|francophone]]. Le serveur stocke à ce moment {{unité|2500 livres}} numérisés en mode image, ainsi que {{unité|250 livres}} numérisés en mode texte (issus de la base [[Frantext]] de l'[[Institut national de la langue française]])<ref name="Actu">[http://www.actualitte.com/reportages/l-ebook-a-40-ans-1997-gallica-bibliotheque-numerique-1498.htm L'ebook a 40 ans > 1997 > Gallica, bibliothèque numérique], Actualité.</ref>. Les livres sont classés par discipline, et accompagnés d'une [[chronologie]] du {{s-|XIX}}, ainsi que de synthèses sur les grands courants en histoire, [[Science politique|sciences politiques]], [[droit]], [[Économie (discipline)|économie]], [[littérature]], [[philosophie]], [[science]]s et histoire des sciences. Enfin, un échantillon de la future iconothèque est disponible, avec un fonds du [[photographe]] [[Eugène Atget]], une sélection de documents sur [[Pierre Loti]], une collection d’images de l’[[École nationale des ponts et chaussées]] (sur les grands travaux de la [[révolution industrielle]]), et un choix de livres illustrés de la bibliothèque du [[Musée de l’Homme]]. À son lancement, Gallica est moins considéré comme une bibliothèque numérique que comme un « laboratoire dont l’objet est d’évaluer les conditions d’accès et de consultation à distance des documents numériques »<ref name="Actu"/>.


Rapidement, le projet prend pourtant une ampleur très différente : au début de l'année [[1998]], Gallica annonce un objectif de {{unité|100000 volumes}} et {{unité|300000 images}} numérisées pour la fin 1999 (dont plus du tiers concernent le {{s-|XIX}}). La moitié des {{unité|300000 images}} doit provenir des départements spécialisés de la BnF, l'autre de collections d’établissements publics ([[Musée|musées]] et bibliothèques, [[Documentation française]], École nationale des ponts et chaussées, [[Institut Pasteur]], [[Observatoire de Paris]] par exemple) ou privés ([[Agence de presse|agences de presse]] dont [[Magnum Photos|Magnum]], l’[[Agence France-Presse]], [[Sygma]], [[Rapho]], etc.). Mais dès la fin de l'année, la BnF revoit ses espérances à la baisse : selon ''[[Le Figaro]]'', elle passe « d’une espérance universaliste, encyclopédique, à la nécessité de choix éditoriaux pointus », tandis que son président, [[Jean-Pierre Angremy]], rapporte la décision du [[Comité de rédaction|comité éditorial]] de Gallica en déclarant : {{Citation bloc|Nous avons décidé d’abandonner l’idée d’un vaste corpus encyclopédique de cent mille livres, auquel on pourrait sans cesse reprocher des trous. Nous nous orientons aujourd’hui vers des corpus thématiques, aussi complets que possibles, mais plus restreints. (...) Nous cherchons à répondre, en priorité, aux demandes des chercheurs et des lecteurs<ref>[http://www.gutenberg.org/files/31944/31944-0.txt Le livre, de l'imprimé au numérique] - Marie Lebert, 2010 (Projet Gutenberg)</ref>.}}
Rapidement, le projet prend pourtant une ampleur très différente : au début de l'année 1998, Gallica annonce un objectif de {{unité|100000 volumes}} et {{unité|300000 images}} numérisées pour la fin 1999 (dont plus du tiers concernent le {{s-|XIX}}). La moitié des {{unité|300000 images}} doit provenir des départements spécialisés de la BnF, l'autre de collections d’établissements publics ([[musée]]s et bibliothèques, [[Documentation française]], École nationale des ponts et chaussées, [[Institut Pasteur]], [[Observatoire de Paris]] par exemple) ou privés ([[Agence de presse|agences de presse]] dont [[Magnum Photos|Magnum]], l’[[Agence France-Presse]], [[Sygma]], [[Rapho]]). Mais dès la fin de l'année, la BnF revoit ses espérances à la baisse : selon ''[[Le Figaro]]'', elle passe « d’une espérance universaliste, encyclopédique, à la nécessité de choix éditoriaux pointus », tandis que son président, [[Jean-Pierre Angremy]], rapporte la décision du [[Comité de rédaction|comité éditorial]] de Gallica en déclarant :
{{Citation bloc|Nous avons décidé d’abandonner l’idée d’un vaste corpus encyclopédique de cent mille livres, auquel on pourrait sans cesse reprocher des trous. Nous nous orientons aujourd’hui vers des corpus thématiques, aussi complets que possibles, mais plus restreints. […] Nous cherchons à répondre, en priorité, aux demandes des chercheurs et des lecteurs<ref>[http://www.gutenberg.org/files/31944/31944-0.txt Le livre, de l'imprimé au numérique] - Marie Lebert, 2010 (Projet Gutenberg).</ref>.}}


Une deuxième version est mise en ligne en [[2000]]. Les [[livre (document)|livres]] et [[publication périodique|périodiques]] sont choisis titre par titre, tandis que les autres médias font l'objet de numérisation par grands ensembles. Le mode image est alors dominant, le mode texte restant limité à des textes saisis pour certains, notamment dans le cadre d'[[Analyse et traitement informatique de la langue française]].
Une deuxième version est mise en ligne en 2000. Les [[livre (document)|livres]] et [[publication périodique|périodiques]] sont choisis titre par titre, tandis que les autres médias font l'objet de numérisation par grands ensembles. Le mode image est alors dominant, le mode texte restant limité à des textes saisis pour certains, notamment dans le cadre d'[[Analyse et traitement informatique de la langue française]].


[[Fichier:LogoGallica.gif|vignette|Premier [[Logotype|logo]] de Gallica (1997-2009).]]


S’y ajoute par la suite un grand programme de numérisations de la [[presse quotidienne nationale française]] ainsi que de publications des [[Liste des sociétés savantes de France|sociétés savantes]].
S’y ajoute par la suite un grand programme de numérisations de la [[presse quotidienne nationale française]] ainsi que de publications des [[Liste des sociétés savantes de France|sociétés savantes]].


En [[2005]], en réponse à l'initiative de [[Google Recherche de livres]], [[Jean-Noël Jeanneney]] publie ''Quand Google défie l'Europe''<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Jean-Noël Jeanneney|titre=Quand Google défie l'Europe |sous-titre=plaidoyer pour un sursaut |éditeur=Mille et une nuits |lieu=Paris |date=impr. 2010 |pages totales=219 |isbn=978-2-7555-0568-9 |consulté le=2018-10-22}}</ref>, où il plaide pour une réaction européenne et notamment française. À la suite de cet appel, la Bibliothèque nationale de France s'engage dans la « numérisation de masse » avec une augmentation de la quantité des documents mis à disposition et le basculement progressif vers le mode texte par [[reconnaissance optique de caractères]].
En 2005, en réponse à l'initiative de [[Google Recherche de livres]], [[Jean-Noël Jeanneney]] publie ''Quand Google défie l'Europe''<ref>{{Ouvrage |auteur1=Jean-Noël Jeanneney|titre=Quand Google défie l'Europe |sous-titre=plaidoyer pour un sursaut |éditeur=Mille et une nuits |lieu=Paris |date=impr. 2010 |pages totales=219 |isbn=978-2-7555-0568-9 |consulté le=2018-10-22}}.</ref>, où il plaide pour une réaction européenne et notamment française. À la suite de cet appel, la Bibliothèque nationale de France s'engage dans la « numérisation de masse » avec une augmentation de la quantité des documents mis à disposition et le basculement progressif vers le mode texte par [[reconnaissance optique de caractères]].


En novembre [[2007]] est passé un nouveau marché avec Safig qui prévoit la numérisation de {{unité|300000 ouvrages}} par an sur trois ans<ref>[http://www.numerama.com/magazine/5337-bibliotheque-nat-de-france-3-ans-pour-numeriser-300000-livres.html Bibliothèque Nat. de France : 3 ans pour numériser 300.000 livres] - Numerama</ref>, en mode image et en mode texte. Le choix individuel des livres est abandonné au profit d'un système de « tranches de cotes ».
En novembre 2007 est passé un nouveau marché avec Safig qui prévoit la numérisation de {{unité|300000 ouvrages}} par an sur trois ans<ref>[http://www.numerama.com/magazine/5337-bibliotheque-nat-de-france-3-ans-pour-numeriser-300000-livres.html Bibliothèque Nat. de France : 3 ans pour numériser 300.000 livres] - Numerama.</ref>, en mode image et en mode texte. Le choix individuel des livres est abandonné au profit d'un système de « tranches de cotes ».


Gallica2, troisième version de Gallica, a été engagée en novembre 2007, l'ancienne version restant alors provisoirement disponible. S'appuyant sur le [[robot d'indexation]] [[Lucene]], elle se veut la synthèse de Gallica et du [[prototype]] [[Europeana]]. Gallica2 cherche à développer la [[Personnalisation de masse|personnalisation]] de l'interface.
Gallica2, troisième version de Gallica, a été engagée en novembre 2007, l'ancienne version restant alors provisoirement disponible. S'appuyant sur le [[robot d'indexation]] [[Lucene]], elle se veut la synthèse de Gallica et du [[prototype]] [[Europeana]]. Gallica2 cherche à développer la [[Personnalisation de masse|personnalisation]] de l'interface.


Toujours pour répondre à Google, est lancé un projet d'intégration dans Gallica d'œuvres sous [[droit d'auteur|droits]], en partenariat entre la [[Bibliothèque nationale de France]], la [[Direction du livre et de la lecture]], le [[Centre national du livre]] et le [[Syndicat national de l'édition]]. Le [[moteur de recherche]] donne accès à la fois aux documents libres et aux documents sous droits, les diffuseurs restant libres de décider des conditions de consultation du texte intégral. Gallica donne également accès à des bibliothèques virtuelles partenaires via le protocole [[Open Archives Initiative Protocol for Metadata Harvesting|OAI-PMH]].
Toujours pour répondre à Google, est lancé un projet d'intégration dans Gallica d'œuvres sous [[droit d'auteur|droits]], en partenariat entre la [[Bibliothèque nationale de France]], la [[Direction du livre et de la lecture]], le [[Centre national du livre]] et le [[Syndicat national de l'édition]]. Le [[moteur de recherche]] donne accès à la fois aux documents libres et aux documents sous droits, les diffuseurs restant libres de décider des conditions de consultation du texte intégral. Gallica donne également accès à des bibliothèques virtuelles partenaires via le protocole [[Open Archives Initiative Protocol for Metadata Harvesting|OAI-PMH]].


En mars [[2009]], l'interface qui avait été provisoirement maintenue est retirée de la consultation, conduisant à la réunification de Gallica et de Gallica2 et les collections spécialisées commencent à être numérisées. L'interface change à nouveau le {{date|19|février|2010}}<ref>[http://blog.bnf.fr/gallica/?p=1227 « Une nouvelle interface pour Gallica »] sur le blog de Gallica.</ref>.
En mars 2009, l'interface qui avait été provisoirement maintenue est retirée de la consultation, conduisant à la réunification de Gallica et de Gallica2 et les collections spécialisées commencent à être numérisées. L'interface change à nouveau le {{date-|19|février|2010}}<ref>[http://blog.bnf.fr/gallica/?p=1227 « Une nouvelle interface pour Gallica »] sur le blog de Gallica.</ref>.


Par ailleurs, le rapport de la mission Tessier, remis le {{date|12|janvier|2010}}, prévoit des évolutions de Gallica, qui pourrait la détacher de la BnF et la transformer en une interface de consultation de divers documents numérisés<ref>[http://www.culture.gouv.fr/mcc/Actualites/A-la-une/Mission-sur-la-numerisation-du-patrimoine-ecrit Remise du rapport sur la numérisation du patrimoine écrit], sur le site du ministère de la Culture.</ref>.
Par ailleurs, le rapport de la mission Tessier, remis le {{date-|12|janvier|2010}}, prévoit des évolutions de Gallica, qui pourrait la détacher de la BnF et la transformer en une interface de consultation de divers documents numérisés<ref>[http://www.culture.gouv.fr/mcc/Actualites/A-la-une/Mission-sur-la-numerisation-du-patrimoine-ecrit Remise du rapport sur la numérisation du patrimoine écrit], sur le site du ministère de la Culture.</ref>.


Le {{date|29|juillet|2011}}, ''[[L'Avenir (OCMJ)|L'Avenir]]'' est le {{formatnum:1500000}}{{e}} document numérisé.
Le {{date-|29 juillet 2011}}, ''[[L'Avenir (OCMJ)|L'Avenir]]'' est le {{formatnum:1500000}}{{e}} document numérisé.


Le {{date|12|mars|2012}}, est mis en place à la [[Bibliothèque nationale de France]] un service ''Gallica intra muros'' donnant accès aux documents sous droits d'auteur, uniquement depuis la bibliothèque de recherche.
Le {{date-|12|mars|2012}}, est mis en place à la [[Bibliothèque nationale de France]] un service ''Gallica intra muros'' donnant accès aux documents sous droits d'auteur, uniquement depuis la bibliothèque de recherche.


=== Accords de numérisation public/privé ===
=== Accords de numérisation public/privé ===
Le {{date-|15 janvier 2013}}, le [[ministère de la Culture et de la Communication]], le Commissariat aux investissements d’avenir et la BnF annoncent conjointement la signature de deux accords de numérisation et de diffusion pour les livres anciens et les fonds musicaux de la BnF<ref>[http://www.culturecommunication.gouv.fr/Espace-Presse/Communiques/Investissements-d-Avenir-Deux-partenariats-d-envergure-conclus-pour-la-numerisation-et-la-diffusion-des-collections-de-la-Bibliotheque-nationale-de-France-BnF Investissements d'Avenir : Deux partenariats d'envergure conclus pour la numérisation et la diffusion des collections de la Bibliothèque nationale de France (BnF)] - Ministère de la Culture et de la Communication</ref> dans le cadre du [[Programme d'investissements d'avenir]], via la filiale Bnf Partenariats créée en 2012 :
Le {{date-|15 janvier 2013}}, le [[ministère de la Culture et de la Communication]], le Commissariat aux investissements d’avenir et la BnF annoncent conjointement la signature de deux accords de numérisation et de diffusion pour les livres anciens et les fonds musicaux de la BnF<ref>[http://www.culturecommunication.gouv.fr/Espace-Presse/Communiques/Investissements-d-Avenir-Deux-partenariats-d-envergure-conclus-pour-la-numerisation-et-la-diffusion-des-collections-de-la-Bibliotheque-nationale-de-France-BnF Investissements d'Avenir : Deux partenariats d'envergure conclus pour la numérisation et la diffusion des collections de la Bibliothèque nationale de France (BnF)] - Ministère de la Culture et de la Communication.</ref> dans le cadre du [[Programme d'investissements d'avenir]], via la filiale [[BnF-Partenariats]] créée en 2012 :
* Un accord avec la société [[ProQuest]] pour numériser {{unité|70000 livres}} anciens français couvrant la période 1470 - 1700, qui concerne tous les [[incunable|incunables]] imprimés avant 1500 et un exemplaire par édition pour les imprimés des {{s2-|XVI|XVII}}. Au fil du temps, une sélection de 3500 ouvrages choisis par la BnF sera en libre accès immédiat sur Gallica ; les autres titres ne seront disponibles sur la plateforme que 10 ans plus tard.
* un accord avec la société [[ProQuest]] pour numériser {{unité|70000 livres}} anciens français couvrant la période 1470 - 1700, qui concerne tous les [[incunable]]s imprimés avant 1500 et un exemplaire par édition pour les imprimés des {{s2-|XVI|XVII}}. Au fil du temps, une sélection de {{unité|3500 ouvrages}} choisis par la BnF sera en libre accès immédiat sur Gallica ; les autres titres ne seront disponibles sur la plateforme que dix ans plus tard ;
* Un accord avec [[Believe Digital]] et Memnon Archiving Services pour numériser {{unité|200000 disques}} vinyle {{nobr|78 et 33 tours}}.
* un accord avec [[Believe Digital]] et Memnon Archiving Services pour numériser {{unité|200000 disques}} vinyle 78 et {{unité|33 tours}}.


[[Fichier:Gallicanewlogo.png|thumb|Deuxième logo de Gallica (2009-2016)]]
[[Fichier:Gallicanewlogo.png|vignette|Deuxième logo de Gallica (2009-2016).]]
L'accord de numérisation porte sur des œuvres du domaine public uniquement, et prévoit une exclusivité de commercialisation des œuvres pour les entreprises partenaires. Or les principaux acheteurs des licences d’accès à ces contenus seront des organismes publics de recherche ou des [[bibliothèques universitaires]], acteurs qui seront obligés de payer pour des contenus numérisés qui font partie du patrimoine culturel commun. Plusieurs organisations dénoncent cet aspect de l'accord, notamment le collectif [[Savoirscom1]], l’association COMMUNIA, l’[[Open Knowledge Foundation|Open Knowledge Foundation France]], les [[Creative Commons|Creative Commons France]], la [[Quadrature du Net]], [[Framasoft]], le [[Parti pirate (France)|Parti Pirate]], [[Wikimédia France]], l'[[Association des bibliothécaires de France]] ou encore le [[Front de gauche (France)|Front de Gauche]]<ref>[http://www.savoirscom1.info/2013/01/18/non-a-la-privatisation-du-domaine-public-par-la-bibliotheque-nationale-de-france/ Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !] - Savoirscom1</ref>.
L'accord de numérisation porte sur des œuvres du domaine public uniquement, et prévoit une exclusivité de commercialisation des œuvres pour les entreprises partenaires. Or les principaux acheteurs des licences d’accès à ces contenus seront des organismes publics de recherche ou des [[bibliothèques universitaires]], acteurs qui seront obligés de payer pour des contenus numérisés qui font partie du patrimoine culturel commun. Plusieurs organisations dénoncent cet aspect de l'accord, notamment le collectif [[Savoirscom1]], l’association COMMUNIA, l’[[Open Knowledge Foundation|Open Knowledge Foundation France]], les [[Creative Commons|Creative Commons France]], la [[Quadrature du Net]], [[Framasoft]], le [[Parti pirate (France)|Parti Pirate]], [[Wikimédia France]], l'[[Association des bibliothécaires de France]] ou encore le [[Front de gauche (France)|Front de Gauche]]<ref>[http://www.savoirscom1.info/2013/01/18/non-a-la-privatisation-du-domaine-public-par-la-bibliotheque-nationale-de-france/ Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France !] - Savoirscom1.</ref>.

=== Programme de numérisations de la presse quotidienne nationale ===
La BNF conserve des titres de presse de toutes époques, depuis ''[[La Gazette (France)|La Gazette]]'' de [[Théophraste Renaudot]], jusqu’aux journaux gratuits publiés en France à partir du {{XXIe siècle}}<ref name=Prémel>"La numérisation de la presse rétrospective à la BnF", article de [[Benjamin Prémel]], dans la revue ''[[Le Temps des médias]] en 2007 [https://www.cairn.info/revue-le-temps-des-medias-2007-1-page-267.htm]</ref>, avec des opérations successives de microfilmage de 120 000 bobines à la date de 2007 mais des contraintes liées aux différents formats, à l'acidité du papier, ou encore aux altérations des copies microfilmées ont causé des complications et même une sous-exploitation de la presse comme outil et objet de recherche par les universitaires et historiens<ref name=Prémel/>.

Un premier plan de numérisation pluriannuel pour 31 titres représentant un volume total de près de 3,5 millions de pages s’est étendu sur la période 2005-2010<ref name=Prémel/>, afin chaque année de numériser entre 4 et 6 titres<ref name=Prémel/> en recourant à la [[reconnaissance optique de caractères]] (en anglais OCR pour Optical Caracter Recognition)<ref name=Prémel/>.

Le coût total avoisine 3,5 millions d’euros<ref name=Prémel/>, assuré via la subvention versée par le ministère de la Culture et de la Communication<ref name=Prémel/> et incluant le coût du stockage informatique des données<ref name=Prémel/> et les prestations en sous-traitance<ref name=Prémel/>.

Un article de 2007 laissait entendre que la presse n’a vraiment été parmi les préoccupations principales de la BNF qu'à partir du milieu des [[années 2000]], quand ce programme de numérisation, complété par la décision de "travailler" à la rédaction d’un "Guide des sources de la presse" a eu pour conséquence le retrait de microfilms à la consultation physique, y compris pour l'étude par la communauté scientifique. En 2007 cependant, onze ans après le lancement de Gallica, n'étaient encore disponibles à la consultation que quelques quotidiens et pour des périodes réduites<ref name=Prémel/>:
* ''[[La Croix]]'' : 1883-1918 / 1920-1924 (cote : NUMP-400);
* ''[[Le Temps (quotidien français, 1861-1942)|Le Temps]]'' : 1861-1935 (cote : NUMP-1048);
* ''[[Le Figaro]]'' : 1826- 1840 / 1854-1921 / 1924-1925 (cote : NUMP-1139);
* ''[[Le Figaro]]'' (supplément littéraire du dimanche) : 1876-1880 / 1886-1895 / 1905-1914 / 1919-1921 / 1924-1926 (cote : NUMP-1148);
* ''[[L'Humanité]]'' : 1904-1937 (cote : NUMP-1120)<ref name=Prémel/>.

La Bibliothèque nationale de France a ensuite organisé l'exposition "La presse à la Une. De la Gazette à Internet", qui a fait l'objet d'un catalogue d'exposition sous la forme d'un "beau livre" publié en 2012, se demandant si les différents supports, numérique et papier, pourront cohabiter de manière complémentaire et qui recourt, parmi les possibilités offertes par le numérique à des QR codes invitant le lecteur à zoomer sur des entretiens vidéo, des "Unes" célèbres et emblématiques ou des albums thématiques complémentaires<ref>"A la une ; la presse de la Gazette à internet" par Philippe Mezzasalma, Benjamin Premel, et Dominique Versavel
chez Bnf editions en avril 2012 [https://www.librairie-eauvive.com/listeliv.php?base=paper&form_recherche_avancee=ok&auteurs=Benjamin%20Premel]</ref>.

=== Autres outils ===
En 2021, Benjamin Azoulay et Benoît de Courson créent Gallicagram<ref>https://osf.io/preprints/socarxiv/84bf3.</ref>, logiciel qui représente graphiquement l’évolution de l’usage des mots au cours du temps en fouillant les corpus de presse et de livres numérisés par Gallica et par diverses autres bibliothèques nationales et locales, en cinq langues<ref>{{lien web |titre=Utiliser les API de Gallica : l'exemple de Gallicagram<!-- Vérifiez ce titre --> |url=https://api.bnf.fr/fr/gallicagram-un-outil-de-lexicographie |site=bnf.fr |consulté le=11-11-2023}}.</ref>{{,}}<ref>https://litrev.hypotheses.org/2449.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Gallicagram : un outil de lexicométrie pour la recherche |url=https://odhn.ens.psl.eu/newsroom/gallicagram-un-outil-de-lexicometrie-pour-la-recherche |site=Observatoire des humanités numériques |consulté le=11-11-2023}}.</ref>.


== Départements ==
== Départements ==
=== Département des manuscrits (enluminures) ===
=== Département des manuscrits (enluminures) ===
[[Image:Prise de la Bastille.jpg|thumb|Peinture de Jean-Pierre Louis Laurent Houel intitulée ''Prise de la Bastille'' et numérisée dans Gallica]]
[[Fichier:Prise de la Bastille.jpg|vignette|Peinture de Jean-Pierre Louis Laurent Houel intitulée ''Prise de la Bastille'', numérisée dans Gallica.]]


* [[Augustin d'Hippone|Saint Augustin]], ''Cité de Dieu''
* [[Augustin d'Hippone|Saint Augustin]], ''Cité de Dieu''
* [[Benoît de Sainte-Maure]], Roman de Troie
* [[Benoît de Sainte-Maure]], ''Roman de Troie''
* [[Boccace]], Des cas des nobles hommes et femmes
* [[Boccace]], ''[[De casibus virorum illustrium|Des cas des nobles hommes et femmes]]''
* Boccace, Des claires et nobles femmes
* Boccace, ''Des claires et nobles femmes''
* Chronique universelle
* ''Chronique universelle''
* Dialogue d'un chevalier et de Chrétienté
* ''Dialogue d'un chevalier et de Chrétienté''
* ''[[Roman d'Énéas]]''
* Eneas
* [[Flavius Josèphe]], Antiquités judaïques
* [[Flavius Josèphe]], ''[[Antiquités judaïques]]''
* Flavius Josèphe, Guerre des Juifs
* Flavius Josèphe, ''[[Guerre des Juifs]]''
* Grandes Chroniques de France
* ''[[Grandes Chroniques de France]]''
* [[Guyart des Moulins]], [[Bible historiale]]
* [[Guyart des Moulins]], ''[[Bible historiale]]''
* [[Guillaume Fillastre]], Toison d'Or
* [[Guillaume Fillastre]], Toison d'Or
* Histoire ancienne jusqu'à [[Jules César|César]]
* ''Histoire ancienne jusqu'à [[Jules César|César]]''
* Histoire de Merlin
* ''Histoire de Merlin''
* Histoire du [[Graal|saint Graal]]
* ''Histoire du [[Graal|saint Graal]]''
* [[Jean de Wavrin]], Chroniques d'Angleterre
* [[Jean de Wavrin]], ''Chroniques d'Angleterre''
* [[Jean Mansel]], ''Fleur des Histoires''
* [[Jean Mansel]], ''Fleur des Histoires''
* [[Lancelot du Lac]]
* [[Lancelot du Lac]]
* Leonardo Bruni, Guerre punique
* Leonardo Bruni, ''Guerre punique''
* Mort le roi Artu
* Mort le roi Artu
* [[Ovide]], [[Métamorphoses (Ovide)|Métamorphoses]]
* [[Ovide]], ''[[Métamorphoses (Ovide)|Métamorphoses]]''
* Pierre Choque, Réception d'Anne de Foix
* Pierre Choque, ''Réception d'Anne de Foix''
* Queste del saint Graal
* ''Queste del saint Graal''
*[[Quinte-Curce]], Histoire d'[[Alexandre le Grand]]
* [[Quinte-Curce]], ''Histoire d'[[Alexandre le Grand]]''
* [[Raoul Lefèvre]], Histoires de Troyes
* [[Raoul Lefèvre]], ''Histoires de Troyes''
* ''Roman de Thèbes''
* ''Roman de Thèbes''
* ''Romans de la Table Ronde''
* ''Romans de la Table Ronde''
* [[Tite-Live]], Histoire romaine
* [[Tite-Live]], ''[[Ab Urbe condita libri|Histoire romaine]]''
* [[Tristan de Léonois]]
* [[Tristan de Léonois]]
* ''Trois fils de rois''
* ''Trois fils de rois''
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=== Département des arts du spectacle ===
=== Département des arts du spectacle ===
Il propose de l'[[iconographie]] sur des spectacles de [[théâtre]], [[danse]], [[cirque]] et [[Marionnette|marionnettes]].
Il propose de l'[[iconographie]] sur des spectacles de [[théâtre]], [[danse]], [[cirque]] et [[marionnette]]s.


Depuis [[2010]], sont en ligne {{unité|50000 photographies}} contemporaines de spectacle : des photographies de Joël Verhoustraeten<ref>[https://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&p=1&lang=FR&f_typedoc=images&q=joel+verhoustraeten Images de Joël Verhoustraeten sur Gallica]</ref> et de [[Daniel Cande]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&p=1&lang=FR&f_typedoc=images&q=daniel+cande Images de Daniel Cande sur Gallica]</ref>. J. Verhoustraeten et D. Cande restent titulaires des droits d'exploitation mais ont accepté une mise sur [[internet]] de leurs images.
Depuis 2010, sont en ligne {{unité|50000 photographies}} contemporaines de spectacle : des photographies de Joël Verhoustraeten<ref>{{Lien web |titre=Recherche sur Gallica / joel verhoustraeten / image / 694 résultats |url=https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&page=1&query=(gallica%20all%20%22joel%20verhoustraeten%22)%20and%20(dc.type%20all%20%22image%22) |site=gallica.bnf.fr |consulté le=2022-03-30}}.</ref> et de [[Daniel Cande]]<ref>{{Lien web |titre=Recherche sur Gallica / daniel cande / image / 2278 résultats |url=https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&page=1&query=(gallica%20all%20%22daniel%20cande%22)%20and%20(dc.type%20all%20%22image%22) |site=gallica.bnf.fr |consulté le=2022-03-30}}.</ref>. J. Verhoustraeten et D. Cande restent titulaires des droits d'exploitation mais ont accepté une mise sur [[internet]] de leurs images.


=== Département des cartes et plans ===
=== Département des cartes et plans ===
Des cartes, des plans réalisés à main levée ou [[Lithographie|lithographiés]], les plus grands [[Cartographie|cartographes]] [[Gerardus Mercator]], [[Jodocus Hondius]], [[Wilhem Blaeuw]], [[Nicolas de Fer]], [[Nicolas Sanson (cartographe)|Sanson d'Abbeville]]{{etc.}}

Des cartes, des plans réalisés à main levée ou [[Lithographie|lithographiés]], les plus grands [[Cartographie|cartographes]] [[Gerardus Mercator]], [[Jodocus Hondius]], [[Wilhem Blaeuw]], [[Nicolas de Fer]], [[Nicolas Sanson (cartographe)|Sanson d'Abbeville]], etc.


=== Département Sciences et techniques ===
=== Département Sciences et techniques ===

Il propose des sources précieuses pour l'[[histoire des sciences]].
Il propose des sources précieuses pour l'[[histoire des sciences]].


Dans le cadre du pôle associé ''Numérisation concertée en mathématiques'' entre la Bibliothèque nationale de France et la Cellule MathDoc<ref>[http://www.mathdoc.fr/ Site de la Cellule MathDoc]</ref>, le portail Gallica-Math a été constitué. Par une indexation fine des documents, il donne un accès aisé à une partie du fonds mathématique de Gallica<ref>[http://portail.mathdoc.fr/OEUVRES/ œuvres complètes de mathématiciens historiques].</ref> : ([[Niels Henrik Abel|Abel]], [[Eugenio Beltrami|Beltrami]], [[Lazare Nicolas Marguerite Carnot|Carnot]], [[Augustin Louis Cauchy|Cauchy]], [[Jean le Rond D'Alembert|D'Alembert]], [[Dirichlet]], [[Leonhard Euler|Euler]], [[Joseph Fourier|Fourier]], [[Carl Gustav Jakob Jacobi|Jacobi]], [[Felix Klein|Klein]], [[Joseph-Louis Lagrange|Lagrange]], [[Edmond Laguerre|Laguerre]], [[Pierre-Simon Laplace|Laplace]], [[August Ferdinand Möbius|Möbius]], [[Bernhard Riemann|Riemann]]), ''[[Journal de mathématiques pures et appliquées]]''<ref>[http://portail.mathdoc.fr/JMPA Lien direct vers le Journal de mathématiques pures et appliquées].</ref> créé par Liouville en 1836 et toujours vivant. En outre, la numérisation du ''[[Répertoire bibliographique des sciences mathématiques]]'' est complétée par une base de données<ref>[http://portail.mathdoc.fr/RBSM/ Lien vers la base RBSM].</ref> permettant des recherches fines, une navigation multiple dans le Répertoire et l'accès à nombre de documents originaux numérisés. Le catalogue LINUM<ref>[http://portail.mathdoc.fr/LINUM LINUM].</ref> intègre les ouvrages de mathématiques de Gallica aux côtés d'autres bibliothèques étrangères (Cornell, [[Göttingen]], Michigan). L'ensemble de ces documents est repris dans la mini-dml<ref>[http://minidml.mathdoc.fr mini-dml].</ref>, exemple de service [[Open Archives Initiative|OAI]] d'une grande utilité pour les chercheurs mathématiciens.
Dans le cadre du pôle associé ''Numérisation concertée en mathématiques'' entre la Bibliothèque nationale de France et la Cellule MathDoc<ref>[http://www.mathdoc.fr/ Site de la Cellule MathDoc].</ref>, le portail Gallica-Math a été constitué. Par une indexation fine des documents, il donne un accès aisé à une partie du fonds mathématique de Gallica<ref>[http://portail.mathdoc.fr/OEUVRES/ Œuvres complètes de mathématiciens historiques], sur ''portail.mathdoc.fr''.</ref> ([[Niels Henrik Abel|Abel]], [[Eugenio Beltrami|Beltrami]], [[Lazare Nicolas Marguerite Carnot|Carnot]], [[Augustin Louis Cauchy|Cauchy]], [[Jean le Rond D'Alembert|D'Alembert]], [[Dirichlet]], [[Leonhard Euler|Euler]], [[Joseph Fourier|Fourier]], [[Carl Gustav Jakob Jacobi|Jacobi]], [[Felix Klein|Klein]], [[Joseph-Louis Lagrange|Lagrange]], [[Edmond Laguerre|Laguerre]], [[Pierre-Simon Laplace|Laplace]], [[August Ferdinand Möbius|Möbius]], [[Bernhard Riemann|Riemann]]), ''[[Journal de mathématiques pures et appliquées]]''<ref>[http://portail.mathdoc.fr/JMPA Lien direct vers le ''Journal de mathématiques pures et appliquées''], sur ''portail.mathdoc.fr''.</ref> créé par Liouville en 1836 et toujours vivant. En outre, la numérisation du ''[[Répertoire bibliographique des sciences mathématiques]]'' est complétée par une base de données<ref>[http://portail.mathdoc.fr/RBSM/ Lien vers la base RBSM], sur ''portail.mathdoc.fr''.</ref> permettant des recherches fines, une navigation multiple dans le Répertoire et l'accès à nombre de documents originaux numérisés. Le catalogue LINUM<ref>[http://portail.mathdoc.fr/LINUM LINUM], sur ''portail.mathdoc.fr''.</ref> intègre les ouvrages de mathématiques de Gallica aux côtés d'autres bibliothèques étrangères (Cornell, [[Göttingen]], Michigan). L'ensemble de ces documents est repris dans la mini-dml<ref>[http://minidml.mathdoc.fr mini-dml].</ref>, exemple de service [[Open Archives Initiative|OAI]] d'une grande utilité pour les chercheurs mathématiciens.


== Thématiques représentées ==
== Thématiques représentées ==
Gallica présente également des sélections éditorialisées où les documents sont regroupés en ensembles thématiques, géographiques ou par type de documents et accompagnés de textes de présentation :
Gallica présente également des sélections éditorialisées où les documents sont regroupés en ensembles thématiques, géographiques ou par type de documents et accompagnés de textes de présentation :
* les Arts, loisirs et sport<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Arts Loisirs Sports accueil|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/arts-loisirs-sports/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref>, dont la thématique du [[cheval]] et de l'[[équitation]], avec {{nobr|220 titres}} centrés et plus de {{nobr|250 [[estampe]]s}} en 2011, témoignant de la place centrale occupée par cet animal dans la culture et l'[[Histoire de France]]<ref>{{Article|langue=fr|prénom1=Arnaud|nom1=Dhermy|titre=Le cheval et les ressources numériques de Gallica, patrimoine diffus d’une bibliothèque coopérative|périodique=In Situ. Revue des patrimoines|date=2012-07-30|issn=1630-7305|doi=10.4000/insitu.9740|lire en ligne=http://insitu.revues.org/9740|consulté le=2015-12-21}}</ref> ;
* les Arts, loisirs et sport<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Arts Loisirs Sports accueil|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/arts-loisirs-sports/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref>, dont la thématique du [[cheval]] et de l'[[équitation]], avec {{unité|220 titres}} centrés et plus de {{unité|250 [[estampe]]s}} en 2011, témoignant de la place centrale occupée par cet animal dans la culture et l'[[Histoire de France]]<ref>{{Article|prénom1=Arnaud|nom1=Dhermy|titre=Le cheval et les ressources numériques de Gallica, patrimoine diffus d’une bibliothèque coopérative|périodique=In Situ. Revue des patrimoines|date=2012-07-30|issn=1630-7305|doi=10.4000/insitu.9740|lire en ligne=http://insitu.revues.org/9740|consulté le=2015-12-21}}.</ref> ;
* le droit et l'économie<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Droit, Economie, Politique|Gallica|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/droit-economie/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* le droit et l'économie<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Droit, Economie, Politique|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/droit-economie/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* la littérature<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Littérature|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/litteratures/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* la littérature<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Littérature|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/litteratures/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* l'histoire<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Histoire|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/histoire/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* l'histoire<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Histoire|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/histoire/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* les sciences<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Sciences|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/sciences/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* les sciences<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Sciences|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/sciences/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* l'[[Afrique]]<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Afrique|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/afrique/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* l'[[Afrique]]<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Afrique|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/afrique/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* les [[Amérique|Amériques]]<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Amériques|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/ameriques/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* les [[Amérique]]s<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Amériques|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/ameriques/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* l'[[Asie]]<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Asie|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/asie/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* l'[[Asie]]<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Asie|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/asie/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* l'[[Europe]]<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Europe|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/europe/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* l'[[Europe]]<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Europe|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/europe/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
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* les livres<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Livres|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/livres/livres|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* les livres<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Livres|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/livres/livres|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* les manuscrits<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Manuscrits|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/manuscrits/manuscrits|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* les manuscrits<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Manuscrits|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/manuscrits/manuscrits|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* les objets<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Objets|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/objets/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref>, comprenant entre autres les [[Monnaie|monnaies]], les [[Médaille|médailles]], les masques, les marionnettes, les objets d'art et les appareils d'enregistrement et de lecture de documents sonores, vidéo et multimédia ;
* les objets<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Objets|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/objets/accueil|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref>, comprenant entre autres les [[monnaie]]s, les [[médaille]]s, les masques, les marionnettes, les objets d'art et les appareils d'enregistrement et de lecture de documents sonores, vidéo et multimédia ;
* les partitions<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Partitions|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/partitions/partitions|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* les partitions<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Partitions|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/partitions/partitions|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* la presse et les revues<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Presse et revues|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/presse-et-revues/presse-et-revues|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
* la presse et les revues<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=[[Bibliothèque nationale de France]]|titre=Presse et revues|année=2018|mois=octobre|url=https://gallica.bnf.fr/html/und/presse-et-revues/presse-et-revues|site=gallica.bnf.fr|consulté le=20 octobre 2018}}.</ref> ;
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== Gallica marque blanche ==
== Gallica marque blanche ==
À partir de 2013, la BnF propose aux bibliothèques souhaitant diffuser leurs contenus sans disposer de leur propre outil, d'utiliser Gallica en « marque blanche »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Bienvenue à Numistral, la bibliothèque numérique de la BNU !|url=http://blog.bnf.fr/gallica/index.php/2013/10/16/bienvenue-a-numistral-la-bibliotheque-numerique-de-la-bnu/|site=|périodique=|date=2013-10-16|consulté le=2020-01-20}}</ref>. L'application est développée et hébergée par la BnF mais un habillage propre permet à la bibliothèque de s'approprier l'outil.


La [[Bibliothèque nationale et universitaire (Strasbourg)|Bibliothèque nationale et universitaire]] de Strasbourg est le premier établissement à signer un partenariat avec la BnF pour sa bibliothèque numérique Numistral qui ouvre au public le 4 octobre 2013<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=|titre=Ouverture de Numistral, la bibliothèque numérique de la BNU|url=https://eduscol.education.fr/cdi/actualites/archives/2013/numistral|site=éduscol, le site des professionnels de l'éducation|périodique=|date=2013-10-08|consulté le=2020-01-20}}</ref>. En janvier 2020 ce sont 8 bibliothèques numériques qui sont propulsées par Gallica marque blanche<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Rosalis la bibliothèque numérique patrimoniale de Toulouse fait peau neuve|url=https://www.bnf.fr/fr/rosalis-la-bibliotheque-numerique-patrimoniale-de-toulouse-fait-peau-neuve|site=BnF - Site institutionnel|consulté le=2020-01-20}}</ref>.
À partir de 2013, la BnF propose aux bibliothèques souhaitant diffuser leurs contenus sans disposer de leur propre outil, d'utiliser Gallica en « [[marque blanche]] »<ref>{{Lien web|langue=|auteur1=|titre=Bienvenue à Numistral, la bibliothèque numérique de la BNU !|url=http://blog.bnf.fr/gallica/index.php/2013/10/16/bienvenue-a-numistral-la-bibliotheque-numerique-de-la-bnu/|site=|périodique=|date=2013-10-16|consulté le=2020-01-20}}.</ref>. L'application est développée et hébergée par la BnF mais un habillage propre permet à la bibliothèque de s'approprier l'outil.

La [[Bibliothèque nationale et universitaire (Strasbourg)|Bibliothèque nationale et universitaire]] de Strasbourg est le premier établissement à signer un partenariat avec la BnF pour sa bibliothèque numérique [[Numistral]] qui ouvre au public le 4 octobre 2013<ref>{{Lien web|auteur1=|titre=Ouverture de Numistral, la bibliothèque numérique de la BNU|url=https://eduscol.education.fr/cdi/actualites/archives/2013/numistral|site=eduscol.education.fr|date=2013-10-08|consulté le=2020-01-20}}.</ref>. En janvier 2020 ce sont 8 bibliothèques numériques qui sont propulsées par Gallica marque blanche<ref>{{Lien web|titre=Rosalis la bibliothèque numérique patrimoniale de Toulouse fait peau neuve|url=https://www.bnf.fr/fr/rosalis-la-bibliotheque-numerique-patrimoniale-de-toulouse-fait-peau-neuve|site=bnf.fr|consulté le=2020-01-20}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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* {{Site officiel|https://gallica.bnf.fr/}}
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* [https://gallica.bnf.fr/blog Blog Gallica]
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* [https://web.archive.org/web/19980520144759/https://gallica.bnf.fr/ Gallica en 1998]
* [https://web.archive.org/web/19980520144759/https://gallica.bnf.fr/ Gallica en 1998]


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Dernière version du 4 février 2024 à 16:14

Logo de Gallica

Adresse https://gallica.bnf.fr/
Slogan Source de culture et d'émotions
Commercial non
Type de site Bibliothèque numérique
Langue Français, anglais, allemand, italien, russe
Siège social Paris, Île-de-France
Drapeau de la France France
Propriétaire Bibliothèque nationale de France
Lancement 1997

Gallica est la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France et de ses partenaires. En libre accès depuis 1997, elle regroupe plusieurs millions de documents (des livres au format EPUB, des journaux, des revues, des images, des enregistrements sonores, des cartes, des manuscrits et des vidéos).

Gallica franchit le cap du millionième document en 2010, des six millions en 2020[1], des huit millions en [2], des neuf millions en octobre 2022 et des dix millions en mars 2023[3].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Collections[modifier | modifier le code]

En août 2017, Gallica proposait à la consultation en ligne 4 252 443 documents, avec un rythme de 1 500 pages numérisées par jour[4] et 7 912 415 documents au , dont 786 597 livres, 4 717 966 fascicules de presse et revues, 1 474 042 images, 182 312 manuscrits, 174 848 cartes, 54 470 partitions, 51 535 enregistrements sonores, 499 761 objets et 2 258 vidéos. Un certain nombre d'ouvrages a fait l'objet d'une reconnaissance optique de caractères et le texte peut être recherché sur Gallica.

L'ensemble des collections stockées sur Gallica et Gallica intra-muros représentait un volume de 1 519 téraoctets au [5], ce qui équivaut à plus de 3 millions de documents[6]. Elle continue de s'enrichir régulièrement de milliers de documents[6][évasif].

Notice[modifier | modifier le code]

À chaque document est associé un identifiant numérique destiné à sa conservation sur le long terme, nommé Archival Resource Key (ARK).

Tous les documents disposent également d'une notice propre, qui peut contenir :

  • titre : le titre de l'œuvre ;
  • éditeur ;
  • date d'édition : exemple : (1789-1792) ;
  • sujet : des mots et expressions clés servant à faire des recherches ;
  • type : exemple : image fixe, estampe ;
  • format de l'original : exemple 1 est. : eau-forte, burin ; 32,5 x 22,5 cm (élt d'impr.) ;
  • format de la version numérisée : exemple : image/jpeg ;
  • droits : droits d'utilisation (exemple : domaine public) ;
  • identifiant : exemple : ark:/12148/btv1b6948042s ;
  • source : exemple : Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, RESERVE QB-370 (25)-FT 4 [De Vinck, 4219 ;
  • relation : Liens avec d'autres œuvres, lien vers la version numérique[7] ;
  • provenance : en général bnf.fr ;
  • description.

Histoire[modifier | modifier le code]

D'Alembert, Traité de dynamique (1758), numérisé par Gallica.

Débuts à l'EPBF[modifier | modifier le code]

Les premières numérisations datent de 1992, à la suite d'un projet de constitution d'une « collection d'images fixes numérisées » initié en 1990, du temps de l'Établissement Public de la Bibliothèque de France (EPBF)[8]. L'objectif est fixé à l'époque à 300 000 images fixes, avec l'idée de constituer des collections multimédias (incluant du son, des imprimés, des images fixes et animées). La Bibliothèque Nationale est alors démarchée pour participer au fonds, au même titre que des institutions privées ou encore des agences de photo.

À la suite de la fusion (décidée par François Mitterrand) en 1994 de la Bibliothèque Nationale et de l'EPBF, la nouvelle Bibliothèque nationale de France (BnF) accordera une plus large place aux collections issues de ses fonds propres dans le processus de numérisation ; ils représenteront rapidement la moitié du fonds numérique. Le service spécifique chargé jusqu'à la fusion d'acheter les ouvrages à numériser doit désormais travailler avec les départements thématiques de la BnF pour choisir dans leurs fonds et le Département de l’audiovisuel qui avait procédé principalement par acquisitions dans des collections extérieures est chargé de sélectionner des images fixes dans le fonds des départements spécialisés.

Lancement de Gallica[modifier | modifier le code]

Le service web de Gallica est ouvert le [9]. Le projet a comme ambition de devenir la « bibliothèque virtuelle de l'honnête homme ». Elle propose alors un accès aux œuvres ainsi que des dossiers documentaires, notamment des textes et des images du XIXe siècle francophone. Le serveur stocke à ce moment 2 500 livres numérisés en mode image, ainsi que 250 livres numérisés en mode texte (issus de la base Frantext de l'Institut national de la langue française)[10]. Les livres sont classés par discipline, et accompagnés d'une chronologie du XIXe siècle, ainsi que de synthèses sur les grands courants en histoire, sciences politiques, droit, économie, littérature, philosophie, sciences et histoire des sciences. Enfin, un échantillon de la future iconothèque est disponible, avec un fonds du photographe Eugène Atget, une sélection de documents sur Pierre Loti, une collection d’images de l’École nationale des ponts et chaussées (sur les grands travaux de la révolution industrielle), et un choix de livres illustrés de la bibliothèque du Musée de l’Homme. À son lancement, Gallica est moins considéré comme une bibliothèque numérique que comme un « laboratoire dont l’objet est d’évaluer les conditions d’accès et de consultation à distance des documents numériques »[10].

Rapidement, le projet prend pourtant une ampleur très différente : au début de l'année 1998, Gallica annonce un objectif de 100 000 volumes et 300 000 images numérisées pour la fin 1999 (dont plus du tiers concernent le XIXe siècle). La moitié des 300 000 images doit provenir des départements spécialisés de la BnF, l'autre de collections d’établissements publics (musées et bibliothèques, Documentation française, École nationale des ponts et chaussées, Institut Pasteur, Observatoire de Paris par exemple) ou privés (agences de presse dont Magnum, l’Agence France-Presse, Sygma, Rapho). Mais dès la fin de l'année, la BnF revoit ses espérances à la baisse : selon Le Figaro, elle passe « d’une espérance universaliste, encyclopédique, à la nécessité de choix éditoriaux pointus », tandis que son président, Jean-Pierre Angremy, rapporte la décision du comité éditorial de Gallica en déclarant :

« Nous avons décidé d’abandonner l’idée d’un vaste corpus encyclopédique de cent mille livres, auquel on pourrait sans cesse reprocher des trous. Nous nous orientons aujourd’hui vers des corpus thématiques, aussi complets que possibles, mais plus restreints. […] Nous cherchons à répondre, en priorité, aux demandes des chercheurs et des lecteurs[11]. »

Une deuxième version est mise en ligne en 2000. Les livres et périodiques sont choisis titre par titre, tandis que les autres médias font l'objet de numérisation par grands ensembles. Le mode image est alors dominant, le mode texte restant limité à des textes saisis pour certains, notamment dans le cadre d'Analyse et traitement informatique de la langue française.


S’y ajoute par la suite un grand programme de numérisations de la presse quotidienne nationale française ainsi que de publications des sociétés savantes.

En 2005, en réponse à l'initiative de Google Recherche de livres, Jean-Noël Jeanneney publie Quand Google défie l'Europe[12], où il plaide pour une réaction européenne et notamment française. À la suite de cet appel, la Bibliothèque nationale de France s'engage dans la « numérisation de masse » avec une augmentation de la quantité des documents mis à disposition et le basculement progressif vers le mode texte par reconnaissance optique de caractères.

En novembre 2007 est passé un nouveau marché avec Safig qui prévoit la numérisation de 300 000 ouvrages par an sur trois ans[13], en mode image et en mode texte. Le choix individuel des livres est abandonné au profit d'un système de « tranches de cotes ».

Gallica2, troisième version de Gallica, a été engagée en novembre 2007, l'ancienne version restant alors provisoirement disponible. S'appuyant sur le robot d'indexation Lucene, elle se veut la synthèse de Gallica et du prototype Europeana. Gallica2 cherche à développer la personnalisation de l'interface.

Toujours pour répondre à Google, est lancé un projet d'intégration dans Gallica d'œuvres sous droits, en partenariat entre la Bibliothèque nationale de France, la Direction du livre et de la lecture, le Centre national du livre et le Syndicat national de l'édition. Le moteur de recherche donne accès à la fois aux documents libres et aux documents sous droits, les diffuseurs restant libres de décider des conditions de consultation du texte intégral. Gallica donne également accès à des bibliothèques virtuelles partenaires via le protocole OAI-PMH.

En mars 2009, l'interface qui avait été provisoirement maintenue est retirée de la consultation, conduisant à la réunification de Gallica et de Gallica2 et les collections spécialisées commencent à être numérisées. L'interface change à nouveau le [14].

Par ailleurs, le rapport de la mission Tessier, remis le , prévoit des évolutions de Gallica, qui pourrait la détacher de la BnF et la transformer en une interface de consultation de divers documents numérisés[15].

Le , L'Avenir est le 1 500 000e document numérisé.

Le , est mis en place à la Bibliothèque nationale de France un service Gallica intra muros donnant accès aux documents sous droits d'auteur, uniquement depuis la bibliothèque de recherche.

Accords de numérisation public/privé[modifier | modifier le code]

Le , le ministère de la Culture et de la Communication, le Commissariat aux investissements d’avenir et la BnF annoncent conjointement la signature de deux accords de numérisation et de diffusion pour les livres anciens et les fonds musicaux de la BnF[16] dans le cadre du Programme d'investissements d'avenir, via la filiale BnF-Partenariats créée en 2012 :

  • un accord avec la société ProQuest pour numériser 70 000 livres anciens français couvrant la période 1470 - 1700, qui concerne tous les incunables imprimés avant 1500 et un exemplaire par édition pour les imprimés des XVIe et XVIIe siècles. Au fil du temps, une sélection de 3 500 ouvrages choisis par la BnF sera en libre accès immédiat sur Gallica ; les autres titres ne seront disponibles sur la plateforme que dix ans plus tard ;
  • un accord avec Believe Digital et Memnon Archiving Services pour numériser 200 000 disques vinyle 78 et 33 tours.
Deuxième logo de Gallica (2009-2016).

L'accord de numérisation porte sur des œuvres du domaine public uniquement, et prévoit une exclusivité de commercialisation des œuvres pour les entreprises partenaires. Or les principaux acheteurs des licences d’accès à ces contenus seront des organismes publics de recherche ou des bibliothèques universitaires, acteurs qui seront obligés de payer pour des contenus numérisés qui font partie du patrimoine culturel commun. Plusieurs organisations dénoncent cet aspect de l'accord, notamment le collectif Savoirscom1, l’association COMMUNIA, l’Open Knowledge Foundation France, les Creative Commons France, la Quadrature du Net, Framasoft, le Parti Pirate, Wikimédia France, l'Association des bibliothécaires de France ou encore le Front de Gauche[17].

Programme de numérisations de la presse quotidienne nationale[modifier | modifier le code]

La BNF conserve des titres de presse de toutes époques, depuis La Gazette de Théophraste Renaudot, jusqu’aux journaux gratuits publiés en France à partir du XXIe siècle[18], avec des opérations successives de microfilmage de 120 000 bobines à la date de 2007 mais des contraintes liées aux différents formats, à l'acidité du papier, ou encore aux altérations des copies microfilmées ont causé des complications et même une sous-exploitation de la presse comme outil et objet de recherche par les universitaires et historiens[18].

Un premier plan de numérisation pluriannuel pour 31 titres représentant un volume total de près de 3,5 millions de pages s’est étendu sur la période 2005-2010[18], afin chaque année de numériser entre 4 et 6 titres[18] en recourant à la reconnaissance optique de caractères (en anglais OCR pour Optical Caracter Recognition)[18].

Le coût total avoisine 3,5 millions d’euros[18], assuré via la subvention versée par le ministère de la Culture et de la Communication[18] et incluant le coût du stockage informatique des données[18] et les prestations en sous-traitance[18].

Un article de 2007 laissait entendre que la presse n’a vraiment été parmi les préoccupations principales de la BNF qu'à partir du milieu des années 2000, quand ce programme de numérisation, complété par la décision de "travailler" à la rédaction d’un "Guide des sources de la presse" a eu pour conséquence le retrait de microfilms à la consultation physique, y compris pour l'étude par la communauté scientifique. En 2007 cependant, onze ans après le lancement de Gallica, n'étaient encore disponibles à la consultation que quelques quotidiens et pour des périodes réduites[18]:

  • La Croix : 1883-1918 / 1920-1924 (cote : NUMP-400);
  • Le Temps : 1861-1935 (cote : NUMP-1048);
  • Le Figaro : 1826- 1840 / 1854-1921 / 1924-1925 (cote : NUMP-1139);
  • Le Figaro (supplément littéraire du dimanche) : 1876-1880 / 1886-1895 / 1905-1914 / 1919-1921 / 1924-1926 (cote : NUMP-1148);
  • L'Humanité : 1904-1937 (cote : NUMP-1120)[18].

La Bibliothèque nationale de France a ensuite organisé l'exposition "La presse à la Une. De la Gazette à Internet", qui a fait l'objet d'un catalogue d'exposition sous la forme d'un "beau livre" publié en 2012, se demandant si les différents supports, numérique et papier, pourront cohabiter de manière complémentaire et qui recourt, parmi les possibilités offertes par le numérique à des QR codes invitant le lecteur à zoomer sur des entretiens vidéo, des "Unes" célèbres et emblématiques ou des albums thématiques complémentaires[19].

Autres outils[modifier | modifier le code]

En 2021, Benjamin Azoulay et Benoît de Courson créent Gallicagram[20], logiciel qui représente graphiquement l’évolution de l’usage des mots au cours du temps en fouillant les corpus de presse et de livres numérisés par Gallica et par diverses autres bibliothèques nationales et locales, en cinq langues[21],[22],[23].

Départements[modifier | modifier le code]

Département des manuscrits (enluminures)[modifier | modifier le code]

Peinture de Jean-Pierre Louis Laurent Houel intitulée Prise de la Bastille, numérisée dans Gallica.

Manuscrits orientaux[modifier | modifier le code]

  • Ahmedî, Iskender-nâma
  • Kâtib Tchelebî, Djihân-Nüma
  • Mîr Haydar, Mirâdj-nâma
  • Tcherkes Aghâ Yûsuf Pâshâ, Safarnâme
  • Zubdet el-Tevarikh

Département des arts du spectacle[modifier | modifier le code]

Il propose de l'iconographie sur des spectacles de théâtre, danse, cirque et marionnettes.

Depuis 2010, sont en ligne 50 000 photographies contemporaines de spectacle : des photographies de Joël Verhoustraeten[24] et de Daniel Cande[25]. J. Verhoustraeten et D. Cande restent titulaires des droits d'exploitation mais ont accepté une mise sur internet de leurs images.

Département des cartes et plans[modifier | modifier le code]

Des cartes, des plans réalisés à main levée ou lithographiés, les plus grands cartographes Gerardus Mercator, Jodocus Hondius, Wilhem Blaeuw, Nicolas de Fer, Sanson d'Abbevilleetc.

Département Sciences et techniques[modifier | modifier le code]

Il propose des sources précieuses pour l'histoire des sciences.

Dans le cadre du pôle associé Numérisation concertée en mathématiques entre la Bibliothèque nationale de France et la Cellule MathDoc[26], le portail Gallica-Math a été constitué. Par une indexation fine des documents, il donne un accès aisé à une partie du fonds mathématique de Gallica[27] (Abel, Beltrami, Carnot, Cauchy, D'Alembert, Dirichlet, Euler, Fourier, Jacobi, Klein, Lagrange, Laguerre, Laplace, Möbius, Riemann), Journal de mathématiques pures et appliquées[28] créé par Liouville en 1836 et toujours vivant. En outre, la numérisation du Répertoire bibliographique des sciences mathématiques est complétée par une base de données[29] permettant des recherches fines, une navigation multiple dans le Répertoire et l'accès à nombre de documents originaux numérisés. Le catalogue LINUM[30] intègre les ouvrages de mathématiques de Gallica aux côtés d'autres bibliothèques étrangères (Cornell, Göttingen, Michigan). L'ensemble de ces documents est repris dans la mini-dml[31], exemple de service OAI d'une grande utilité pour les chercheurs mathématiciens.

Thématiques représentées[modifier | modifier le code]

Gallica présente également des sélections éditorialisées où les documents sont regroupés en ensembles thématiques, géographiques ou par type de documents et accompagnés de textes de présentation :

Gallica marque blanche[modifier | modifier le code]

À partir de 2013, la BnF propose aux bibliothèques souhaitant diffuser leurs contenus sans disposer de leur propre outil, d'utiliser Gallica en « marque blanche »[53]. L'application est développée et hébergée par la BnF mais un habillage propre permet à la bibliothèque de s'approprier l'outil.

La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg est le premier établissement à signer un partenariat avec la BnF pour sa bibliothèque numérique Numistral qui ouvre au public le 4 octobre 2013[54]. En janvier 2020 ce sont 8 bibliothèques numériques qui sont propulsées par Gallica marque blanche[55].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « 6 millions de documents numérisés dans Gallica ! », sur bnf.fr, (consulté le ).
  2. « 8 millions de documents numérisés dans Gallica ! », sur bnf.fr (consulté le ).
  3. « 10 millions de documents et 25 ans d’existence », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  4. Bibliothèque nationale de France, « Plusieurs millions de documents à portée de main », sur bnf.fr (consulté le ).
  5. La BNF et le numérique patrimonial et culturel, La lettre du COEPIA, no 28, février 2015.
  6. a et b « A propos », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
  7. Bibliothèque nationale de France, « Notice bibliographique », sur catalogue.bnf.fr, (consulté le ).
  8. Les images fixes numérisées à la Bibliothèque nationale de France, Bulletin des bibliothèques de France.
  9. Daniel Renoult, Jacqueline Melet-Sanson et Marcelle Beaudiquez, La Bibliothèque nationale de France, Éditions du Cercle de la Librairie, , p. 199.
  10. a et b L'ebook a 40 ans > 1997 > Gallica, bibliothèque numérique, Actualité.
  11. Le livre, de l'imprimé au numérique - Marie Lebert, 2010 (Projet Gutenberg).
  12. Jean-Noël Jeanneney, Quand Google défie l'Europe : plaidoyer pour un sursaut, Paris, Mille et une nuits, impr. 2010, 219 p. (ISBN 978-2-7555-0568-9).
  13. Bibliothèque Nat. de France : 3 ans pour numériser 300.000 livres - Numerama.
  14. « Une nouvelle interface pour Gallica » sur le blog de Gallica.
  15. Remise du rapport sur la numérisation du patrimoine écrit, sur le site du ministère de la Culture.
  16. Investissements d'Avenir : Deux partenariats d'envergure conclus pour la numérisation et la diffusion des collections de la Bibliothèque nationale de France (BnF) - Ministère de la Culture et de la Communication.
  17. Non à la privatisation du domaine public par la Bibliothèque nationale de France ! - Savoirscom1.
  18. a b c d e f g h i j et k "La numérisation de la presse rétrospective à la BnF", article de Benjamin Prémel, dans la revue Le Temps des médias en 2007 [1]
  19. "A la une ; la presse de la Gazette à internet" par Philippe Mezzasalma, Benjamin Premel, et Dominique Versavel chez Bnf editions en avril 2012 [2]
  20. https://osf.io/preprints/socarxiv/84bf3.
  21. « Utiliser les API de Gallica : l'exemple de Gallicagram », sur bnf.fr (consulté le ).
  22. https://litrev.hypotheses.org/2449.
  23. « Gallicagram : un outil de lexicométrie pour la recherche », sur Observatoire des humanités numériques (consulté le ).
  24. « Recherche sur Gallica / joel verhoustraeten / image / 694 résultats », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  25. « Recherche sur Gallica / daniel cande / image / 2278 résultats », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  26. Site de la Cellule MathDoc.
  27. Œuvres complètes de mathématiciens historiques, sur portail.mathdoc.fr.
  28. Lien direct vers le Journal de mathématiques pures et appliquées, sur portail.mathdoc.fr.
  29. Lien vers la base RBSM, sur portail.mathdoc.fr.
  30. LINUM, sur portail.mathdoc.fr.
  31. mini-dml.
  32. Bibliothèque nationale de France, « Arts Loisirs Sports accueil », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  33. Arnaud Dhermy, « Le cheval et les ressources numériques de Gallica, patrimoine diffus d’une bibliothèque coopérative », In Situ. Revue des patrimoines,‎ (ISSN 1630-7305, DOI 10.4000/insitu.9740, lire en ligne, consulté le ).
  34. Bibliothèque nationale de France, « Droit, Economie, Politique », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  35. Bibliothèque nationale de France, « Littérature », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  36. Bibliothèque nationale de France, « Histoire », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  37. Bibliothèque nationale de France, « Sciences », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  38. Bibliothèque nationale de France, « Afrique », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  39. Bibliothèque nationale de France, « Amériques », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  40. Bibliothèque nationale de France, « Asie », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  41. Bibliothèque nationale de France, « Europe », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  42. Bibliothèque nationale de France, « France », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  43. Bibliothèque nationale de France, « Cartes », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  44. Bibliothèque nationale de France, « Fonds sonores », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  45. Bibliothèque nationale de France, « Images », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  46. Bibliothèque nationale de France, « Livres », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  47. Bibliothèque nationale de France, « Manuscrits », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  48. Bibliothèque nationale de France, « Objets », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  49. Bibliothèque nationale de France, « Partitions », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  50. Bibliothèque nationale de France, « Presse et revues », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  51. Bibliothèque nationale de France, « Vidéos », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
  52. Hypothèse.org, « 1 000 vidéos disponibles dans Gallica », sur L’Antiquité à la BnF, (ISSN 2555-1159, consulté le ).
  53. « Bienvenue à Numistral, la bibliothèque numérique de la BNU ! », (consulté le ).
  54. « Ouverture de Numistral, la bibliothèque numérique de la BNU », sur eduscol.education.fr, (consulté le ).
  55. « Rosalis la bibliothèque numérique patrimoniale de Toulouse fait peau neuve », sur bnf.fr (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]