« Cahokia » : différence entre les versions

	Cahokia
	; Un tertre à Cahokia : Monks Mound.
Localisation
Pays	États-Unis
État	Illinois
Coordonnées	38° 39′ 14″ nord, 90° 03′ 52″ ouest
	Cahokia
	Cahokia
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Cahokia fut l'une des plus grandes cités amérindiennes d'Amérique du Nord dans le sud-ouest de l'État de l'Illinois, proche de l'actuelle ville de Saint-Louis dans l'État voisin du Missouri. Elle comptait au XII^e siècle quelque 15 000^[1] à 30 000 habitants^[2]. Le site des Cahokia Mounds, notamment le tumulus des Moines, à environ 13 km au nord de Saint-Louis dans le Missouri, représente le plus grand foyer de peuplement précolombien au nord du Mexique. Il a été occupé essentiellement pendant la culture mississippienne (800-1400), période où il couvrait 1 600 hectares et comptait 120 tumulus et temples^[3]^,^[4]. Le site est classé au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1982 et constitue le plus grand site archéologique au nord du Mexique^[5].

Le site attire 250 000 visiteurs par an^[6].

Histoire de Cahokia[modifier | modifier le code]

Émergence de Cahokia[modifier | modifier le code]

La région de Cahokia reste inoccupée jusqu'au VI^e siècle apr. J.-C.^[7] : à partir de ce moment, des Amérindiens se rassemblent en villages et vivent des produits du jardinage. Ils pratiquent le cabotage sur les cours d'eau. Ils se nourrissent de graines de phalaris roseau puis de maïs à partir du IX^e siècle^[8]. C'est à cette époque que le peuplement devient plus dense et qu'une société complexe voit le jour. Les greniers à maïs demandent une gestion administrative et relèvent d'une certaine centralisation. Cahokia est dominée par un chef charismatique et une élite religieuse qui ordonnent la construction de monuments (les tertres et les tumuli). La population défriche les environs et va de plus en plus loin pour rapporter du bois. Selon les travaux récents de l'archéologue William Woods, Cahokia aurait dévié le cours de la Canteen Creek afin de pallier le manque d'eau. Ces grands travaux de canalisation conjugués à la déforestation auraient favorisé des inondations catastrophiques.

Les archéologues reconnaissent que le site semble avoir été bâti très rapidement, sous l'impulsion d'une forme d'industrialisation de la culture du maïs dans la région du « Derrière américain », mais les origines de son ingénierie, l'étendue de son autorité et ses liens avec les autres populations mésoaméricaines restent débattus^[9]. Selon Thomas Emerson, professeur d'anthropologie à l'Université d'Illinois, Cahokia pourrait avoir été bâtie comme un site de pèlerinage ouvert à tous les peuples mississipiens^[6].

Une disparition mystérieuse[modifier | modifier le code]

Cahokia fut abandonnée avant l'arrivée des Européens en Amérique. La chute de la cité est difficile à expliquer. Pour certains, les inondations catastrophiques du XIII^e siècle, provoquées par la destruction des forêts environnantes, auraient entraîné la déchéance des dirigeants et le déclin de la ville^[10]. Les élites auraient fait ériger une immense palissade de trois kilomètres autour du centre monumental^[11]. La séparation physique entre l'aristocratie et le peuple se doubla d'une ségrégation sociale : les chefs se faisaient inhumer avec des objets précieux, poteries délicates et bijoux sertis de pierres semi-précieuses ; les prêtres perdirent leur légitimité à protéger la ville des forces surnaturelles. Tout cela entraîna probablement une guerre civile, dont les archéologues ont retrouvé les signes (incendies de maisons). Un séisme aurait également provoqué d'importantes destructions au XIII^e siècle, et la cité ne se serait jamais vraiment relevée du cataclysme : au milieu du XIV^e siècle, Cahokia avait été quasiment désertée^[12].

Dans les années 1800, des moines trappistes occupaient les terrasses du site. Le nom Monk's Mound attribué à la plus grande élévation du site en tire son origine^[6].

Recherches archéologiques[modifier | modifier le code]

Les environs sont explorés une première fois par l'explorateur espagnol Hernando de Soto en 1540^[6].

Au XIX^e siècle, les tumuli restent mystérieux : certains attribuent leur construction aux Phéniciens, aux Gallois, aux Scandinaves et même aux Atlantes. En 1811, le juriste Henry Brackenridge décrit la cité comme un « monument d’une stupéfiante antiquité [...], une ville fort peuplée »^[4], et « Quelle incroyable pile de terre. Soulever une telle masse a dû prendre des années et une main d'œuvre de plusieurs milliers d'hommes. » Ne recevant aucun écho dans la presse, il se retourne vers son ami et ancien président américain Thomas Jefferson, mais l'idée de mettre en lumière une structure urbaine indienne ne correspond pas aux objectifs politiques de l'époque. En 1869, le Big mound, un large tumulus du site, est rasé, remplacé alors par des usines^[9].

Dans les années 1950, sous la présidence d'Eisenhower, le grand projet autoroutier inter-état (interstate highway program) est lancé, et l'autoroute I-55/70 est construite sur la partie nord du site^[9].

Les premières fouilles archéologiques systématiques, débutées au XX^e siècle (Warren King Moorehead), s'intensifient dans les années 1960 sous la direction de Melvin Fowler, Al Meyer, Charles Bareis et Jerome Rose^[4]. Dans l'excavation du tertre 72, les corps de 53 femmes, d'un homme de haut rang et de 4 autres hommes décapités mènent à l'interprétation d'un système hiérarchique strictement organisé, similaire aux civilisations mésoaméricaines et contraire à l'image de l'Indien nomade et naturellement pacifique d'Amérique du Nord communément admise^[9].

En étudiant les dents des corps exhumés, des archéologues concluent qu'un tiers des habitants n'étaient pas originaires de la ville^[6].

Protection et gestion[modifier | modifier le code]

Le site est classé site public protégé par l'État de l'Illinois depuis 1925 qui en fait un parc d'État. Les opérations archéologiques sont donc cadrées par les lois de ce même État, et le site est géré par l'Agence pour la préservation historique de l'Illinois. En 1989, un centre d'interprétation ouvre pour aider le personnel du site à présenter l'Histoire de Cahokia^[5].

Pourtant, dès les années 1930, le site est occupé par plusieurs activités commerciales qui se succèdent : culture de raifort, salle de jeux, logements, une piste pour l'aéronautique et un ciné-parc pornographique^[9].

En 1982, le site des Cahokia Mounds est inscrit au patrimoine mondial de l'humanité^[5].

Description[modifier | modifier le code]

Le site[modifier | modifier le code]

On ne connaît pas le nom du lieu donné par les contemporains, car ceux-ci n'utilisaient aucun système d'écriture. Le nom « Cahokia » est donc impropre ; il provient de la déformation d'un toponyme employé par un peuple qui vécut après la disparition de la cité.

Le site de Cahokia, d'une superficie de 8 900 hectares^[4], se trouve à proximité de la confluence de trois cours d'eau : l'Illinois, le Missouri et le Mississippi. Ce secteur est appelé « American Bottom ». Situé sur des terrasses alluviales, le sol y est fertile et argileux. Aujourd'hui, Cahokia se trouve dans la région du Midwest, près de l'agglomération de Saint-Louis.

Cahokia fut le chef-lieu de la civilisation mississippienne de 950 à 1250^[13]. Il s'étendait sur 12 km²^[3]. Le site contient 51 plateformes et mottes coniques^[5].

La ville[modifier | modifier le code]

La ville de Cahokia est apparue vers l'an mille de notre ère^[10]. Les bâtiments furent progressivement aménagés au sommet d'un tertre (mound en anglais) en terre, haut d'environ 30 mètres et d'une surface finale de 8 hectares^[10].

Lieux de culte et sépultures[modifier | modifier le code]

Temple des rois divinisés^[10].
Monk's Mound est un tumulus en terre à quatre niveaux ; il surplombait une place centrale de 350 m de long et d'une surface de 25 hectares^[4]. Construit de 900 à 1150^[14], il fut appelé Monks Mound (le « tumulus des Moines ») en souvenir des moines trappistes qui s'étaient installés aux XVIII^e et XIX^e siècles. Ses fondations reposaient sur une dalle d’argile recouverte de sable de 300 mètres sur 200 mètres et d'une hauteur de 7 mètres^[7]. Mesurant 30 mètres de hauteur, il représentait la troisième plus grande pyramide du continent américain^[4] et la structure préhistorique en terre la plus vaste de toute l'Amérique^[5]. 156 marches sont à gravir pour atteindre le haut du tumulus^[9].
Le tertre 72 est le lieu de sépulture de deux aristocrates et de 250 personnes^[4].
Les prêtres pratiquaient des meurtres rituels^[4].
Woodhenge, l'observatoire astrologique de Cahokia, était composé d'un cercle délimité par des poteaux de bois^[5] et servait de calendrier solaire^[14]. Il a été restauré en 1961^[6].

Vie quotidienne à Cahokia[modifier | modifier le code]

Les archéologues ont tenté de reconstituer la vie des habitants de Cahokia à partir des données qu'ils ont pu collecter. Cependant, faute de textes, les spécialistes en sont réduits à émettre des hypothèses, notamment pour expliquer les rites et la religion. Les habitants de Cahokia n'ont pas laissé de témoignages écrits et la cité avait disparu lorsque les premiers Européens ont exploré la région.

Cahokia était peuplée de paysans qui vivaient dans des centaines de maisons en bois, surmontées de toit en chaume^[3]. Ils cultivaient les champs de maïs. Une partie de la population devait être affectée à l'entretien des tertres en argile. L'élite se faisait inhumer dans des tumuli avec des perles, des objets en mica, etc. Ils étaient accompagnés dans leur dernière demeure par des hommes et des femmes sacrifiés^[8].

Du fait de sa situation de confluence et du système de canaux, Cahokia était une place importante pour le commerce : les Amérindiens ne disposaient ni d'animaux de trait, ni de chariots. Ils transportaient leurs marchandises à dos d'homme ou par les cours d'eau. Les spécialistes savent que le Mississippi servait de voie de communication avant l'arrivée des Européens : les Amérindiens le parcouraient à bord de canots d'écorce ; ils transportaient les troncs par flottage. À Cahokia étaient échangés du cuivre, de la nacre, de la viande de bison et de wapiti. Le fleuve et ses affluents fournissaient aussi du poisson.

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ Estimation de Mann 2007, p. 290.
↑ Gilles Havard et Cécile Vidal, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, p. 201.
↑ ^{a b et c} Mann 2007, p. 290.
↑ ^{a b c d e f g et h} Andrew O’Hehir, « La huitième merveille du monde : les grandes pyramides du Mississippi » dans Courrier international, n^o 983, 3-09-2009, [lire en ligne].
↑ ^{a b c d e et f} « Site historique d'Etat des Cahokia Mounds », sur Unesco.org.
↑ ^{a b c d e et f} (en) Lee Bey, « Lost cities #8: mystery of Cahokia – why did North America's largest city vanish? », sur Theguardian.com, 17 août 2016.
↑ ^{a et b} Mann 2007, p. 298.
↑ ^{a et b} Mann 2007, p. 300.
↑ ^{a b c d e et f} (en) Glenn Hodges, « Cahokia », sur Nationalgeographic.com, janvier 2011.
↑ ^{a b c et d} Mann 2007, p. 39.
↑ Mann 2007, p. 305.
↑ Mann 2007, p. 306.
↑ Mann 2007, p. 297.
↑ ^{a et b} Zimmerman, Larry J., 1947- (trad. de l'anglais), Les Indiens d'Amérique du Nord : les croyances et les rites, les visionnaires, les saints et les mystificateurs, les esprits de la terre et du ciel, Köln/Köln/Paris/London, Evergreen, 2002, 184 p. (ISBN 3-8228-1715-5 et 9783822817155, OCLC 319878005, lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Charles C. Mann (trad. de l'anglais par Marina Boraso), 1491 : Nouvelles Révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb, Paris, Albin Michel, 2007, 471 p. (ISBN 978-2-226-17592-2, OCLC 174100643), p. 290.
(en) Timothy Pauketat, Cahokia : ancient America's great city on the Mississippi, New York, Viking, 2009, 194 p. (ISBN 978-0-670-02090-4, OCLC 276819729).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Cahokia, sur Wikimedia Commons

Ressources relatives à l'architecture :
- Liste du patrimoine mondial
- Registre national des lieux historiques
(en) Site officiel
(en) Cahokia, site du patrimoine de l'Humanité

[1] Estimation de Mann 2007, p. 290.

[2] Gilles Havard et Cécile Vidal, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, p. 201.

[Mann2007290-3] {a b et c} Mann 2007, p. 290.

[Hehir-4] {a b c d e f g et h} Andrew O’Hehir, « La huitième merveille du monde : les grandes pyramides du Mississippi » dans Courrier international, n^o 983, 3-09-2009, [lire en ligne].

[unesco-5] {a b c d e et f} « Site historique d'Etat des Cahokia Mounds », sur Unesco.org.

[lostcities-6] {a b c d e et f} (en) Lee Bey, « Lost cities #8: mystery of Cahokia – why did North America's largest city vanish? », sur Theguardian.com, 17 août 2016.

[Mann2007298-7] {a et b} Mann 2007, p. 298.

[Mann2007300-8] {a et b} Mann 2007, p. 300.

[natgeo-9] {a b c d e et f} (en) Glenn Hodges, « Cahokia », sur Nationalgeographic.com, janvier 2011.

[Mann200739-10] {a b c et d} Mann 2007, p. 39.

[Mann2007305-11] Mann 2007, p. 305.

[Mann2007306-12] Mann 2007, p. 306.

[Mann2007297-13] Mann 2007, p. 297.

[:0-14] {a et b} Zimmerman, Larry J., 1947- (trad. de l'anglais), Les Indiens d'Amérique du Nord : les croyances et les rites, les visionnaires, les saints et les mystificateurs, les esprits de la terre et du ciel, Köln/Köln/Paris/London, Evergreen, 2002, 184 p. (ISBN 3-8228-1715-5 et 9783822817155, OCLC 319878005, lire en ligne).

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-'''Cahokia''' fut l'une des plus grandes cités [[Amérindiens|amérindiennes]] d'[[Amérique du Nord]] dans le Sud-Ouest de l'État de l'[[Illinois]], proche de l'actuelle ville de [[Saint-Louis (Missouri)|Saint-Louis]] dans l'État voisin du [[Missouri (État)|Missouri]]. Elle comptait au {{s-|XII}} quelques {{formatnum:15000}}<ref>Estimation de {{Harvsp|Mann|2007|p=290}}.</ref> à {{unité|30000|habitants}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Gilles Havard |auteur2=Cécile Vidal |titre=Histoire de l'Amérique française |lieu= |éditeur=Flammarion |année=2003 |passage=201}}.</ref>.
+'''Cahokia''' fut l'une des plus grandes cités [[Amérindiens|amérindiennes]] d'[[Amérique du Nord]] dans le sud-ouest de l'État de l'[[Illinois]], proche de l'actuelle ville de [[Saint-Louis (Missouri)|Saint-Louis]] dans l'État voisin du [[Missouri (État)|Missouri]]. Elle comptait au {{s-|XII}} quelque {{formatnum:15000}}<ref>Estimation de {{Harvsp|Mann|2007|p=290}}.</ref> à {{unité|30000|habitants}}<ref>{{Ouvrage |auteur1=Gilles Havard |auteur2=Cécile Vidal |titre=Histoire de l'Amérique française |éditeur=Flammarion |année=2003 |passage=201 |isbn=}}.</ref>.
-Le site des Cahokia Mounds, notamment le [[tumulus des Moines]], à environ {{unité|13|km}} au nord de Saint-Louis dans le Missouri, représente le plus grand foyer de peuplement [[Civilisation précolombienne|précolombien]] au nord du [[Mexique]]. Il a été occupé essentiellement pendant la [[Civilisation du Mississippi|culture mississippienne]] (800-1400), période où il couvrait {{unité|1600|hectares}} et comptait 120 [[tumulus]] et temples{{Sfn|Mann|2007|p=290}}{{,}}<ref name="Hehir"/>. Le site est classé au [[patrimoine mondial]] de l'humanité depuis 1982, et constitue le plus grand site archéologique au nord du Mexique<ref name=unesco>{{lien web |url=http://whc.unesco.org/fr/list/198 |titre=Site historique d'Etat des Cahokia Mounds |site=Unesco.org }}</ref>.
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+Le site attire {{formatnum:250000}} visiteurs par an<ref name=lostcities>{{lien web |url=https://www.theguardian.com/cities/2016/aug/17/lost-cities-8-mystery-ahokia-illinois-mississippians-native-americans-vanish |titre=Lost cities #8: mystery of Cahokia – why did North America's largest city vanish? |site=Theguardian.com |date=17 août 2016 |auteur=Lee Bey |langue=en }}.</ref>.
 == Histoire de Cahokia ==
 === Émergence de Cahokia ===
-La région de Cahokia reste inoccupée jusqu'au {{VIe siècle}} {{ap JC}}{{Sfn|Mann|2007|p=298}} : à partir de ce moment, des Amérindiens se rassemblent en villages et vivent des produits du jardinage. Ils pratiquent le [[cabotage]] sur les cours d'eau. Ils se nourrissent de graines de [[phalaris roseau]] puis de maïs à partir du {{IXe siècle}}{{Sfn|Mann|2007|p=300}}. C'est à cette époque que le peuplement devient plus dense et qu'une société complexe voit le jour. Les greniers à maïs demandent une gestion administrative et relèvent d'une certaine centralisation. Cahokia est dominée par un chef charismatique et une élite religieuse qui ordonnent la construction de monuments (les tertres et les [[tumulus|tumuli]]). La population défriche les environs et va de plus en plus loin pour rapporter du bois. Selon les travaux récents de l'archéologue William Woods, Cahokia aurait dévié le cours de la Canteen Creek afin de pallier le manque d'eau. Ces grands travaux de canalisation conjugués à la [[déforestation]] auraient favorisé des [[inondation]]s catastrophiques.
+La région de Cahokia reste inoccupée jusqu'au {{sap-|VI}}{{Sfn|Mann|2007|p=298}} : à partir de ce moment, des Amérindiens se rassemblent en villages et vivent des produits du jardinage. Ils pratiquent le [[cabotage]] sur les cours d'eau. Ils se nourrissent de graines de [[Phalaris caroliniana|phalaris roseau]] puis de maïs à partir du {{s-|IX}}{{Sfn|Mann|2007|p=300}}. C'est à cette époque que le peuplement devient plus dense et qu'une société complexe voit le jour. Les greniers à maïs demandent une gestion administrative et relèvent d'une certaine centralisation. Cahokia est dominée par un chef charismatique et une élite religieuse qui ordonnent la construction de monuments (les tertres et les [[tumulus|tumuli]]). La population défriche les environs et va de plus en plus loin pour rapporter du bois. Selon les travaux récents de l'archéologue William Woods, Cahokia aurait dévié le cours de la Canteen Creek afin de pallier le manque d'eau. Ces grands travaux de canalisation conjugués à la [[déforestation]] auraient favorisé des [[inondation]]s catastrophiques.
-=== Une disparition mystérieuse ? ===
+Les archéologues reconnaissent que le site semble avoir été bâti très rapidement, sous l'impulsion d'une forme d'industrialisation de la culture du maïs dans la région du « Derrière américain », mais les origines de son ingénierie, l'étendue de son autorité et ses liens avec les autres populations mésoaméricaines restent débattus<ref name=natgeo>{{lien web |url=http://ngm.nationalgeographic.com/2011/01/cahokia/hodges-text |titre=Cahokia |site=Nationalgeographic.com |date=janvier 2011 |auteur=Glenn Hodges |langue=en }}.</ref>. Selon Thomas Emerson, professeur d'anthropologie à l'[[Université d'Illinois]], Cahokia pourrait avoir été bâtie comme un site de pèlerinage ouvert à tous les peuples mississipiens<ref name=lostcities/>.
-Cahokia fut abandonnée avant l'arrivée des Européens en Amérique. La chute de la cité est difficile à expliquer. Pour certains, les inondations catastrophiques du {{XIIIe siècle}}, provoquées par la destruction des forêts environnantes, auraient entraîné la déchéance des dirigeants et le déclin de la ville{{Sfn|Mann|2007|p=39}}. Les élites auraient fait ériger une immense palissade de trois kilomètres autour du centre monumental{{Sfn|Mann|2007|p=305}}. La séparation physique entre l'aristocratie et le peuple se doubla d'une ségrégation sociale : les chefs se faisaient inhumer avec des objets précieux, poteries délicates et bijoux sertis de pierres semi-précieuses ; les prêtres perdirent leur légitimité à protéger la ville des forces surnaturelles. Tout cela entraîna probablement une [[guerre civile]], dont les archéologues ont retrouvé les signes (incendies de maisons). Un [[séisme]] aurait également provoqué d'importantes destructions au {{s-|XIII}}, et la cité ne se serait jamais vraiment relevée du cataclysme : au milieu du {{XIVe siècle}}, Cahokia avait été quasiment désertée{{Sfn|Mann|2007|p=306}}.
+=== Une disparition mystérieuse ===
+Cahokia fut abandonnée avant l'arrivée des Européens en Amérique. La chute de la cité est difficile à expliquer. Pour certains, les inondations catastrophiques du {{s-|XIII}}, provoquées par la destruction des forêts environnantes, auraient entraîné la déchéance des dirigeants et le déclin de la ville{{Sfn|Mann|2007|p=39}}. Les élites auraient fait ériger une immense palissade de trois kilomètres autour du centre monumental{{Sfn|Mann|2007|p=305}}. La séparation physique entre l'aristocratie et le peuple se doubla d'une ségrégation sociale : les chefs se faisaient inhumer avec des objets précieux, poteries délicates et bijoux sertis de pierres semi-précieuses ; les prêtres perdirent leur légitimité à protéger la ville des forces surnaturelles. Tout cela entraîna probablement une [[guerre civile]], dont les archéologues ont retrouvé les signes (incendies de maisons). Un [[séisme]] aurait également provoqué d'importantes destructions au {{s-|XIII}}, et la cité ne se serait jamais vraiment relevée du cataclysme : au milieu du {{s-|XIV}}, Cahokia avait été quasiment désertée{{Sfn|Mann|2007|p=306}}.
+Dans les années 1800, des [[Ordre cistercien de la stricte observance|moines trappistes]] occupaient les terrasses du site. Le nom [[Monk's Mound]] attribué à la plus grande élévation du site en tire son origine<ref name=lostcities/>.
 === Recherches archéologiques ===
-Au {{XIXe siècle}}, les ''tumuli'' restaient mystérieux : certains attribuaient leur construction aux [[Phéniciens]], aux [[Gallois (peuple)|Gallois]], aux [[Scandinavie|Scandinaves]] et même aux [[Atlantide|Atlantes]]. Au début du {{s-|XIX}}, le juriste Henry Brackenridge, décrivit la cité comme un {{citation|monument d’une stupéfiante antiquité [...], une ville fort peuplée}}<ref name="Hehir"/>. Les premières fouilles archéologiques systématiques débutèrent au {{s-|XX}} ([[Warren King Moorehead]]), et s'intensifièrent dans les [[années 1960]] sous la direction de Melvin Fowler, Al Meyer, Charles Bareis et Jerome Rose<ref name="Hehir"/>. Aujourd'hui, William Woods, de l'[[université du Kansas]] est l'un des meilleurs spécialistes du site qui est aujourd'hui classé sur la liste du [[patrimoine mondial]] de l'Humanité.
+Les environs sont explorés une première fois par l'explorateur espagnol [[Hernando de Soto (conquistador)|Hernando de Soto]] en 1540<ref name=lostcities/>.
+Au {{s-|XIX}}, les ''tumuli'' restent mystérieux : certains attribuent leur construction aux [[Phéniciens]], aux [[Gallois (peuple)|Gallois]], aux [[Scandinavie|Scandinaves]] et même aux [[Atlantide|Atlantes]]. En 1811, le juriste Henry Brackenridge décrit la cité comme un {{citation|monument d’une stupéfiante antiquité [...], une ville fort peuplée}}<ref name="Hehir"/>, et {{citation|Quelle incroyable pile de terre. Soulever une telle masse a dû prendre des années et une main d'œuvre de plusieurs milliers d'hommes.}} Ne recevant aucun écho dans la presse, il se retourne vers son ami et ancien président américain [[Thomas Jefferson]], mais l'idée de mettre en lumière une structure urbaine indienne ne correspond pas aux objectifs politiques de l'époque. En 1869, le ''Big mound'', un large tumulus du site, est rasé, remplacé alors par des usines<ref name=natgeo/>.
+Dans les années 1950, sous la présidence d'[[Dwight D. Eisenhower|Eisenhower]], le grand projet autoroutier inter-état (''interstate highway program'') est lancé, et l'[[Interstate 55|autoroute I-55]]/70 est construite sur la partie nord du site<ref name=natgeo/>.
+Les premières fouilles archéologiques systématiques, débutées au {{s-|XX}} ([[Warren King Moorehead]]), s'intensifient dans les [[années 1960]] sous la direction de [[Melvin Fowler]], [[Al Meyer]], [[Charles Bareis]] et [[Jerome Rose]]<ref name="Hehir"/>. Dans l'excavation du tertre 72, les corps de 53 femmes, d'un homme de haut rang et de 4 autres hommes décapités mènent à l'interprétation d'un système hiérarchique strictement organisé, similaire aux civilisations mésoaméricaines et contraire à l'image de l'Indien nomade et naturellement pacifique d'Amérique du Nord communément admise<ref name=natgeo/>.
+En étudiant les dents des corps exhumés, des archéologues concluent qu'un tiers des habitants n'étaient pas originaires de la ville<ref name=lostcities/>.
 === Protection et gestion ===
-Le site est classé site public protégé par l'État de l'Illinois depuis 1925. Les opérations archéologiques sont donc cadrées par les lois de ce même État, et le site est géré par l'L’Agence pour la préservation historique de l’Illinois. En 1989, un centre d'interprétation a ouvert pour aider le personnel du site à présenter l'Histoire de Cahokia<ref name=unesco/>.
+Le site est classé site public protégé par l'État de l'Illinois depuis 1925 qui en fait un [[Parc d'État des États-Unis|parc d'État]]. Les opérations archéologiques sont donc cadrées par les lois de ce même État, et le site est géré par l'Agence pour la préservation historique de l'Illinois. En 1989, un centre d'interprétation ouvre pour aider le personnel du site à présenter l'Histoire de Cahokia<ref name=unesco/>.
+Pourtant, dès les années 1930, le site est occupé par plusieurs activités commerciales qui se succèdent : culture de raifort, salle de jeux, logements, une piste pour l'aéronautique et un [[ciné-parc]] pornographique<ref name=natgeo/>.
 En 1982, le site des Cahokia Mounds est inscrit au [[patrimoine mondial]] de l'humanité<ref name=unesco/>.
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 == Description ==
 === Le site ===
-[[Fichier:Cahokia Aerial HRoe 2015.jpg|thumb|right|Vue d'artiste de Cahokia]]
+[[Fichier:Cahokia Aerial HRoe 2015.jpg|thumb|right|Vue d'artiste de Cahokia.]]
 On ne connaît pas le nom du lieu donné par les contemporains, car ceux-ci n'utilisaient aucun système d'écriture. Le nom « Cahokia » est donc impropre ; il provient de la déformation d'un toponyme employé par un peuple qui vécut après la disparition de la cité.
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 Cahokia fut le chef-lieu de la [[civilisation mississippienne]] de 950 à 1250{{Sfn|Mann|2007|p=297}}. Il s'étendait sur {{unité|12|km|2}}{{Sfn|Mann|2007|p=290}}. Le site contient 51 plateformes et mottes coniques<ref name=unesco/>.
-=== La « ville » ===
+=== La ville ===
-La ville de Cahokia est apparue vers l'an mil de notre ère{{Sfn|Mann|2007|p=39}}. Les bâtiments furent progressivement aménagés au sommet d'un tertre (''mound'' en anglais) en terre, haut d'environ {{unité|30|mètres}} et d'une surface finale de 8 hectares{{Sfn|Mann|2007|p=39}}.
+La ville de Cahokia est apparue vers l'an mille de notre ère{{Sfn|Mann|2007|p=39}}. Les bâtiments furent progressivement aménagés au sommet d'un tertre (''mound'' en anglais) en terre, haut d'environ {{unité|30|mètres}} et d'une surface finale de 8 hectares{{Sfn|Mann|2007|p=39}}.
 === Lieux de culte et sépultures ===
-[[Fichier:Mound 72 sacrifice ceremony HRoe 2013.jpg|thumb|droite|Illustration du sacrifice rituel par strangulation de 53 jeunes femmes (âgées de 15 à 25) au tertre 72.]]
+[[Fichier:Mound 72 sacrifice ceremony HRoe 2013.jpg|thumb|droite|Illustration du sacrifice rituel par strangulation de 53 jeunes femmes (âgées de 15 à 25 ans) au tertre 72.]]
-* temple des rois divinisés{{Sfn|Mann|2007|p=39}}.
+* Temple des rois divinisés{{Sfn|Mann|2007|p=39}}.
-* [[Monk's Mound]] est un tumulus en terre à quatre niveaux ; il se trouvait sur une place centrale de 25 hectares<ref name="Hehir">Andrew O’Hehir, « La huitième merveille du monde : les grandes pyramides du Mississippi » dans  ''[[Courrier international]]'', {{numéro|983}}, 3-09-2009, {{lire en ligne|lien=http://www.courrierinternational.com/article/2009/09/03/la-huitieme-merveille-du-monde-les-grandes-pyramides-du-mississippi}}</ref> ; il fut appelé Monks Mound (le « [[tumulus des Moines]] » en souvenir des moines trappistes qui s'étaient installés aux {{XVIIIe}} et {{XIXe}} siècles. Monks Mound dominait une place de {{unité|350|m}} de long{{Sfn|Mann|2007|p=290}}. Ses fondations reposaient sur une dalle d’argile recouverte de sable de {{unité|300|mètres}} sur {{unité|200|mètres}}, et d'une hauteur de {{unité|7|mètres}}{{Sfn|Mann|2007|p=298}}. Mesurant {{unité|30|mètres}} de hauteur, il représentait la troisième plus grande pyramide du continent américain<ref name="Hehir"/>, et la structure préhistorique en terre la plus vaste de toute l'Amérique<ref name=unesco/>.
+* [[Monk's Mound]] est un tumulus en terre à quatre niveaux ; il surplombait une place centrale de {{unité|350|m}} de long et d'une surface de 25 hectares<ref name="Hehir">Andrew O’Hehir, « La huitième merveille du monde : les grandes pyramides du Mississippi » dans  ''[[Courrier international]]'', {{numéro|983}}, 3-09-2009, {{lire en ligne|lien=https://www.courrierinternational.com/article/2009/09/03/la-huitieme-merveille-du-monde-les-grandes-pyramides-du-mississippi}}.</ref>. Construit de 900 à 1150<ref name=":0">{{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |nom1=Zimmerman, Larry J., 1947- |titre=Les Indiens d'Amérique du Nord |sous-titre=les croyances et les rites, les visionnaires, les saints et les mystificateurs, les esprits de la terre et du ciel |éditeur=Evergreen |lieu=Köln/Köln/Paris/London |année=2002 |pages totales=184 |isbn=3-8228-1715-5 |isbn2=9783822817155 |oclc=319878005 |lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/319878005 |consulté le=2019-10-18}}.</ref>, il fut appelé Monks Mound (le « [[Monk's Mound|tumulus des Moines]] ») en souvenir des moines trappistes qui s'étaient installés aux {{s2-|XVIII|XIX}}. Ses fondations reposaient sur une dalle d’argile recouverte de sable de {{unité|300|mètres}} sur {{unité|200|mètres}} et d'une hauteur de {{unité|7|mètres}}{{Sfn|Mann|2007|p=298}}. Mesurant {{unité|30|mètres}} de hauteur, il représentait la troisième plus grande pyramide du continent américain<ref name="Hehir"/> et la structure préhistorique en terre la plus vaste de toute l'Amérique<ref name=unesco/>. 156 marches sont à gravir pour atteindre le haut du tumulus<ref name=natgeo/>.
 * Le tertre 72 est le lieu de sépulture de deux aristocrates et de 250 personnes<ref name="Hehir"/>.
 * Les prêtres pratiquaient des meurtres rituels<ref name="Hehir"/>.
-* ''Woodhenge'' : l'observatoire astrologique de Cahokia, composé d'un cercle délimité par des poteaux de bois<ref name=unesco/>.
+* ''Woodhenge,'' l'observatoire astrologique de Cahokia, était composé d'un cercle délimité par des poteaux de bois<ref name=unesco/> et servait de calendrier solaire<ref name=":0" />. Il a été restauré en 1961<ref name=lostcities/>.
 == Vie quotidienne à Cahokia ==
-[[Fichier:Cahokia monks mound HRoe 2008.jpg|thumb|gauche|Monk's Mound {{unité|30.5|mètres}} de haut et couvre {{unité|64749.702|m|2}}.]]
+[[Fichier:Cahokia monks mound HRoe 2008.jpg|thumb|gauche|Monk's Mound {{unité|30.5|mètres}} de haut et couvre {{unité|6,5|ha|}}.]]
 Les archéologues ont tenté de reconstituer la vie des habitants de Cahokia à partir des données qu'ils ont pu collecter. Cependant, faute de textes, les spécialistes en sont réduits à émettre des hypothèses, notamment pour expliquer les rites et la religion. Les habitants de Cahokia n'ont pas laissé de témoignages écrits et la cité avait disparu lorsque les premiers Européens ont exploré la région.
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 Cahokia était peuplée de paysans qui vivaient dans des centaines de maisons en bois, surmontées de toit en chaume{{Sfn|Mann|2007|p=290}}. Ils cultivaient les champs de maïs. Une partie de la population devait être affectée à l'entretien des tertres en argile. L'élite se faisait inhumer dans des tumuli avec des perles, des objets en mica{{etc.}} Ils étaient accompagnés dans leur dernière demeure par des hommes et des femmes sacrifiés{{Sfn|Mann|2007|p=300}}.
-Du fait de sa situation de confluence et du système de canaux, Cahokia était une place importante pour le commerce : les Amérindiens ne disposaient ni d'animaux de trait, ni de charriots. Ils transportaient leurs marchandises à dos d'homme ou par les cours d'eau. Les spécialistes savent que le Mississippi servait de voie de communication avant l'arrivée des Européens : les Amérindiens le parcouraient à bord de canots d'écorce ; ils transportaient les troncs par flottage. À Cahokia étaient échangés du [[cuivre]], de la [[nacre]], de la viande de [[bison]] et de [[wapiti]]. Le fleuve et ses affluents fournissaient aussi du poisson.
+Du fait de sa situation de confluence et du système de canaux, Cahokia était une place importante pour le commerce : les Amérindiens ne disposaient ni d'animaux de trait, ni de chariots. Ils transportaient leurs marchandises à dos d'homme ou par les cours d'eau. Les spécialistes savent que le Mississippi servait de voie de communication avant l'arrivée des Européens : les Amérindiens le parcouraient à bord de canots d'écorce ; ils transportaient les troncs par flottage. À Cahokia étaient échangés du [[cuivre]], de la [[nacre]], de la viande de [[bison]] et de [[wapiti]]. Le fleuve et ses affluents fournissaient aussi du poisson.
 == Notes et références ==
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 === Bibliographie ===
-* {{Ouvrage |auteur1=Charles C. Mann |lien auteur=Charles C. Mann |traducteur=Marina Boraso |titre=1491 |sous-titre=Nouvelles Révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb |lien titre=1491 : Nouvelles Révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb |lieu=Paris |éditeur=Albin Michel |année=2007 |pages totales=471 |isbn=978-2-226-17592-2 |oclc=174100643 |passage=290}}.
+* {{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |auteur1=Charles C. Mann |lien auteur1=Charles C. Mann |traducteur=Marina Boraso |titre=1491 |sous-titre=Nouvelles Révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb |lien titre=1491 : Nouvelles Révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb |éditeur=Albin Michel |lieu=Paris |année=2007 |pages totales=471 |passage=290 |isbn=978-2-226-17592-2 |oclc=174100643}}.
-* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Timothy Pauketat |titre=Cahokia |sous-titre=ancient America's great city on the Mississippi |lieu=New York |éditeur=Viking |année=2009 |pages totales=194 |isbn=978-0-670-02090-4 |oclc=276819729}}.
+* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Timothy Pauketat |titre=Cahokia |sous-titre=ancient America's great city on the Mississippi |éditeur=Viking |lieu=New York |année=2009 |pages totales=194 |isbn=978-0-670-02090-4 |oclc=276819729}}.
 === Articles connexes ===
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 * [[Tumulus du Grand serpent]]
 * [[Histoire de l'Amérique du Nord]]
+* {{Lien|langue=en|trad=Choctaw Nation of Oklahoma|fr=Nation Choctaw d'Oklahoma}}, [[Chactas (peuple)]]
 === Liens externes ===
 {{Autres projets|commons=Category:Cahokia|commons titre=Cahokia}}
+* {{Bases architecture}}
-* {{en}} [http://cahokiamounds.org/ Site officiel de Cahokia]
-* {{en}} [http://cahokiamounds.org/explore/ Carte du site dans son état actuel]
+* {{Site officiel|en|http://cahokiamounds.org/}}
-* {{en}} [http://www.cr.nps.gov/worldheritage/cahokia.htm Cahokia, site du patrimoine de l'Humanité]
+* {{en}} [https://www.nps.gov/nr/travel/worldheritagesites/Cahokia_Mounds_State_Historic_Site.htm Cahokia, site du patrimoine de l'Humanité]
-* {{en}} [http://www.mississippian-artifacts.com/ Artisanat des sociétés mississippiennes]
-* {{fr}} [http://www.courrierinternational.com/article/2009/09/03/la-huitieme-merveille-du-monde-les-grandes-pyramides-du-mississippi La huitième merveille du monde : les grandes pyramides du Mississippi], article de ''[[Courrier international]]'' du 03-09-2009
 {{Palette|Patrimoine mondial aux États-Unis}}
-{{Portail|Amérique précolombienne|Illinois|archéologie|patrimoine mondial}}
+{{Portail|Registre national des lieux historiques|Amérique précolombienne|Illinois|archéologie|patrimoine mondial}}
 [[Catégorie:Patrimoine mondial aux États-Unis]]
 [[Catégorie:Site archéologique en Illinois]]
 [[Catégorie:National Historic Landmark en Illinois]]
+[[Catégorie:National Historic Landmark en 1964]]
+[[Catégorie:Registre national des lieux historiques en 1966]]

v · m Patrimoine mondial aux États-Unis
Culturel	Parc national de Mesa Verde (1978) Independence Hall (1979) Site historique d'État des Cahokia Mounds (1982) La Fortaleza et le site historique national de San Juan à Porto Rico (1983) Statue de la Liberté (1984) La culture chaco (1987) Monticello et Université de Virginie à Charlottesville (1987) Pueblo de Taos (1992) Tertres monumentaux de Poverty Point (2014) Missions de San Antonio (2015) Les œuvres architecturales du XX^e siècle de Frank Lloyd Wright (2019) Missions de San Antonio (2015) Les ouvrages en terre cérémoniels Hopewell (2023)
Naturel	Parc national de Yellowstone (1978) Kluane / Wrangell-St Elias / Glacier Bay / Tatshenshini-Alsek (avec le Canada) (1979) Parc national des Everglades (1979, en péril) Parc national du Grand Canyon (1979) Parc national Redwood (1980) Parc national Olympique (1981) Parc national de Mammoth Cave (1981) Parc national des Great Smoky Mountains (1983) Parc national de Yosemite (1984) Parc national des volcans d'Hawaï (1987) Parc international de la paix Waterton-Glacier (avec le Canada) (1995) Parc national des grottes de Carlsbad (1995)
Mixte	Papahānaumokuākea (2010)
Patrimoine mondial en : Afrique Amérique Asie Europe Océanie