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« Jean-Georges Noverre » : différence entre les versions

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'''Jean-Georges Noverre''' ([[Paris]], {{Date|29|avril|1727}} - [[Saint-Germain-en-Laye]], {{Date|19|octobre|1810}}) est un [[danseur]] et [[maître de ballet]] [[France|français]]. Il est considéré comme le créateur du ballet moderne. Le jour de sa naissance, le 29 avril, est devenu la [[Journée internationale de la danse]] <ref>[http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID=26680&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html Unesco]</ref>.
'''Jean-Georges Noverre''', né le {{Date de naissance|29 avril 1727}} à [[Paris]] et mort le {{Date de décès|19 octobre 1810}} à [[Saint-Germain-en-Laye]], est un [[danseur]] et [[maître de ballet]] [[France|français]]. Il est considéré comme le créateur du ballet moderne. Le jour de sa naissance, le {{date-|29 avril}}, est devenu la [[Journée internationale de la danse]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur institutionnel=UNESCO|titre=Journée internationale de la danse|url=http://webarchive.unesco.org/20161024221404/http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID=26680&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html|site=webarchive.unesco.org|date=2016.10.24}}</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
Il débute à [[Fontainebleau]] en [[1742]], devant la cour de [[Louis XV]], puis le [[Henri de Prusse (1726-1802)|prince Henri de Prusse]] l'invite à [[Berlin]]. De retour à Paris, il entre dans la troupe de ballet de l'[[Théâtre national de l'Opéra-Comique|Opéra-Comique]]. Il épouse en 1748 l'actrice et danseuse Marguerite-Louise Sauveur. À la fermeture de l'Opéra-Comique en 1748, Noverre se rend à [[Strasbourg]] et à [[Lyon]], où il danse jusqu'en 1752. Il passe ensuite deux années à [[Londres]] avec l'acteur [[Grande-Bretagne|britannique]] [[David Garrick]]. En [[1754]], il revient à l'Opéra-Comique et y compose son premier ballet, ''Les Fêtes chinoises''<ref>[http://www.cesar.org.uk/cesar2/ Fiche sur CESAR]</ref>.
Il débute à [[Fontainebleau]] en 1742, devant la cour de [[Louis XV]], puis le [[Henri de Prusse (1726-1802)|prince Henri de Prusse]] l'invite à [[Berlin]]. De retour à Paris, il entre dans la troupe de ballet de l'[[Théâtre national de l'Opéra-Comique|Opéra-Comique]]. Il épouse en 1748 l'actrice et danseuse Marguerite-Louise Sauveur. À la fermeture de l'Opéra-Comique en 1748, Noverre se rend à [[Strasbourg]] et à [[Lyon]], où il danse jusqu'en 1752. Il passe ensuite deux années à [[Londres]] avec l'acteur [[Grande-Bretagne|britannique]] [[David Garrick]]. En 1754, il revient à l'Opéra-Comique et y compose son premier ballet, ''Les Fêtes chinoises''<ref>[http://www.cesar.org.uk/cesar2/ Fiche sur CESAR]</ref>.


De retour à Lyon entre les années 1758 et 1760, il y produit plusieurs ballets et publie ses ''Lettres sur la danse et les ballets'' qui connaîtront plusieurs éditions et des traductions en anglais, en allemand et en espagnol. Appelé à [[Stuttgart]] en 1760, il y reste sept ans et fonde ce qui deviendra le [[Ballet de Stuttgart]], puis se rend à [[Vienne (Autriche)|Vienne]], sous la protection de la future reine [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] qui le nomme maître des ballets de la cour. Il compose de nombreux ballets, dont certains en étroite collaboration avec [[Gluck]]. En 1775, Marie-Antoinette le fait venir à Paris et le fait nommer maître des ballets de l'[[Opéra de Paris|Opéra]]. Après un second séjour à Londres, de 1785 à 1793, Noverre se retire à [[Saint-Germain-en-Laye]] vers 1795 et y meurt en 1810, alors qu'il prépare l'édition d'un ''Dictionnaire de la danse''.
De retour à Lyon entre les années 1758 et 1760, il y produit plusieurs ballets et publie ses ''[[Lettres sur la danse]]'', qui connaîtront plusieurs éditions et des traductions en anglais, en allemand et en espagnol. Appelé à [[Stuttgart]] en 1760, il y reste sept ans et fonde ce qui deviendra le [[Ballet de Stuttgart]], puis se rend à [[Vienne (Autriche)|Vienne]] en 1767, sous la protection de [[Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)|Marie-Thérèse d'Autriche]], qui le nomme maître des ballets de la cour. Il compose de nombreux ballets, dont certains en étroite collaboration avec [[Gluck]]. En 1775, devenue reine de France, [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette]] le fait venir à Paris et le fait nommer maître des ballets de l'[[Opéra de Paris|Opéra]]. Après un second séjour à Londres, de 1785 à 1793, Noverre se retire à [[Saint-Germain-en-Laye]] vers 1795 et y meurt en 1810, alors qu'il prépare l'édition d'un ''Dictionnaire de la danse''.


Outre les ''Lettres sur la danse'', on lui doit des ''Observations sur la construction d'une nouvelle salle de l'Opéra'' (1781), ''Deux lettres de M. Noverre à Voltaire'' (sur Garrick, 1801), des ''Lettres à un artiste sur les fêtes publiques'' (1801), ainsi qu'un manuscrit non daté, rédigé vers 1752, intitulé ''Théorie et pratique de la danse en général, de la composition des ballets, de la musique, du costume, et des décorations qui leur sont propres'' (Paris, Bibl. de l'Opéra, copié par le calligraphe [[Pierre-Jean-Paul Berny de Nogent]]).
Outre les ''Lettres sur la danse'', on lui doit des ''Observations sur la construction d'une nouvelle salle de l'Opéra'' (1781), ''Deux lettres de M. Noverre à Voltaire'' (sur Garrick, 1801), des ''Lettres à un artiste sur les fêtes publiques'' (1801), ainsi qu'un manuscrit non daté, rédigé vers 1752, intitulé ''Théorie et pratique de la danse en général, de la composition des ballets, de la musique, du costume, et des décorations qui leur sont propres'' (Paris, Bibl. de l'Opéra, copié par le calligraphe [[Pierre-Jean-Paul Berny de Nogent]]).


Noverre était ami de [[Voltaire]], [[Frédéric II de Prusse|Frédéric II]] et David Garrick (qui l'a appelé « le [[Shakespeare]] de la danse »). Ses plus célèbres ballets sont ''La Toilette de Vénus'', ''La Mort d'Ajax'', ''[[Le Jugement de Pâris (ballet)|Le Jugement de Pâris]]'', ''[[Jason et Médée]]'', ''[[Les Horaces et les Curiaces (ballet)|Les Horaces]]'', ''[[Les Petits Riens]]'', etc. Il est le grand théoricien du [[ballet d'action]].
Noverre était ami de [[Voltaire]], [[Frédéric II de Prusse|Frédéric II]], [[Mozart]]<ref>{{lien web |titre=NOVERRE, Jean-Georges (1727-1810) |url=http://www.rameau2014.fr/Articles/Biographies/NOVERRE-Jean-Georges-1727-1810 |site=rameau2014.fr |consulté le=08-04-2023}}.</ref> et David Garrick (qui l'a appelé « le [[Shakespeare]] de la danse »). Ses plus célèbres ballets sont ''La Toilette de Vénus'', ''La Mort d'Ajax'', ''[[Le Jugement de Pâris (ballet)|Le Jugement de Pâris]]'', ''[[Jason et Médée]]'', ''[[Les Horaces et les Curiaces (ballet)|Les Horaces]]'', ''[[Les Petits Riens]]'', etc. Il est le grand théoricien du [[ballet d'action]].

Il semble bien que ce soit à sa fille, [[Louise Victoire Jenamy]], pianiste, qu'en 1777, [[Mozart]] dédia son ''Concerto pour piano no 9 en mi bémol majeur'', dit « Concerto Jeunehomme »''<ref>(de) [[Michael Lorenz]], ''« Mademoiselle Jeunehomme ». Zur Lösung eines Mozart-Rätsels'' (Vers une solution d'une énigme de Mozart), essai pour l'exposition Mozart de 2006. [[Lorenzo da Ponte|Da Ponte Institut]], Vienne, 2006, p. 423–429.</ref>.


== Le théoricien ==
== Le théoricien ==
Poursuivant les réformes esquissées par [[Louis de Cahusac]], le librettiste de [[Jean-Philippe Rameau|Rameau]], Noverre estime que le ballet doit peindre une action dramatique « sans s'égarer dans les divertissements », dépeindre les passions, les mœurs et les usages de tous les peuples. Le compositeur de ballet doit suivre la nature et la vérité, il doit offrir une narration logique fondée, comme le récit dramatique, sur la succession « exposition - nœud - dénouement ». La danse doit être naturelle et expressive plus que technique et virtuose. La danse « en action » doit émouvoir le spectateur par une pantomime expressive, inspirée du jeu théâtral, tel que celui de Garrick.
Poursuivant les réformes esquissées par [[Louis de Cahusac]], le librettiste de [[Jean-Philippe Rameau|Rameau]], Noverre estime que le ballet doit peindre une action dramatique « sans s'égarer dans les divertissements », dépeindre les passions, les mœurs et les usages de tous les peuples. Le compositeur de ballet doit suivre la nature et la vérité, il doit offrir une narration logique fondée, comme le récit dramatique, sur la succession « exposition - nœud - dénouement ». La danse doit être naturelle et expressive plus que technique et virtuose. La danse « en action » doit émouvoir le spectateur par une pantomime expressive, inspirée du jeu théâtral, tel que celui de Garrick.


Noverre ne ménage pas ses critiques à l'égard de la danse de son temps, et plus particulièrement sur la situation de l'Opéra de Paris : il remet en cause l'organisation hiérarchique du ballet, il proscrit le masque qui, dit-il, « étouffe les affections de l'âme », il poursuit la réforme des costumes précédemment introduites à l’Opéra par [[Marie Sallé]] et prône des costumes véridiques, allégés et mieux adaptés à la danse. Dans la collaboration de Noverre avec le dessinateur [[Louis-René Boquet]] à Stuttgart, la recherche de l'élégance cède la place à celle de la « vérité historique » et le symbolisme et le formalisme caractérisant les costumes de ballet jusqu'à cette époque évoluent vers l'expression des émotions et de la réalité (bien que stylisée) du personnage<ref>''Le langage de la danse classique, guide aux sources iconographiques'', Flavia Pappacena, Gremese, 2012.</ref>.
Noverre ne ménage pas ses critiques à l'égard de la danse de son temps, et plus particulièrement sur la situation de l'Opéra de Paris : il remet en cause l'organisation hiérarchique du ballet, il proscrit le masque qui, dit-il, « étouffe les affections de l'âme », il poursuit la réforme des costumes précédemment introduite à l’Opéra par [[Marie Sallé]] et prône des costumes véridiques, allégés et mieux adaptés à la danse. Dans la collaboration de Noverre avec le dessinateur [[Louis-René Boquet]] à Stuttgart, la recherche de l'élégance cède la place à celle de la « vérité historique » et le symbolisme et le formalisme caractérisant les costumes de ballet jusqu'à cette époque évoluent vers l'expression des émotions et de la réalité (bien que stylisée) du personnage<ref>''Le langage de la danse classique, guide aux sources iconographiques'', Flavia Pappacena, Gremese, 2012.</ref>.


Quant au danseur, selon Noverre, il doit posséder une culture générale large, incluant l'étude de la [[poésie]], de l'[[histoire]], de la [[peinture]], de la [[géométrie]], de la [[musique]] et de l'[[anatomie]].
Quant au danseur, selon Noverre, il doit posséder une culture générale large, incluant l'étude de la [[poésie]], de l'[[histoire]], de la [[Peinture (art)|peinture]], de la [[géométrie]], de la [[musique]] et de l'[[anatomie]].


Ainsi, les nouvelles propositions qu'il émet formeront le terreau du [[ballet romantique]]. Il contribue à l'art de la Pantomime, « La danse doit être plus naturelle, plus expressive ».
Ainsi, les nouvelles propositions qu'il émet formeront le terreau du [[ballet romantique]]. Il contribue à l'art de la Pantomime, « La danse doit être plus naturelle, plus expressive ».


Il décrit aussi la « danse en action », le ballet doit peindre une action dramatique, basée sur une représentation de la société (mœurs, passion).
Il décrit aussi la « danse en action », le ballet doit peindre une action dramatique, basée sur une représentation de la société (mœurs, passion).

Il prit aussi part à [[querelle des Pantomimes]], expression proposée par Arianna Fabbricatore pour indiquer une controverse [[milan]]aise spécifique à la [[danse]], qui l'opposa entre [[1774]] et [[1776]] à [[Gasparo Angiolini]].


== Les ''Lettres sur la danse'' ==
== Les ''Lettres sur la danse'' ==
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== Principaux ballets ==
== Principaux ballets ==
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* [[1751]] : ''[[Le Jugement de Pâris (ballet)|Le Jugement de Pâris]]'' ([[Lyon]] - [[Vienne (Autriche)|Vienne]] [[1771]])
* [[1751]] : ''[[Le Jugement de Pâris (ballet)|Le Jugement de Pâris]]'' ([[Lyon]]) - [[Vienne (Autriche)|Vienne]] ([[1771]])
* [[1754]] : ''[[Les Fêtes chinoises]]'' ([[Paris]])
* [[1754]] : ''[[Les Fêtes chinoises]]'' ([[Paris]])
* 1754 : ''[[La Fontaine de jouvence (ballet)|La Fontaine de jouvence]]'' ([[Paris]])
* 1754 : ''[[La Fontaine de jouvence (ballet)|La Fontaine de jouvence]]'' (Paris)
* [[1755]] : ''[[Les Matelots]]'' ([[Paris]])
* [[1755]] : ''[[Les Matelots]]'' (Paris)
* 1755 : ''[[Les Réjouissances flamandes]]'' ([[Paris]])
* 1755 : ''[[Les Réjouissances flamandes]]'' (Paris)
* 1755 : ''[[La Provençale (ballet)|La Provençale]]'' ([[Londres]])
* 1755 : ''[[La Provençale (ballet)|La Provençale]]'' ([[Londres]])
* 1755 : ''[[The Lilliputian Sailors]]'' ([[Londres]])
* 1755 : ''[[The Lilliputian Sailors]]'' (Londres)
* [[1757]] : ''[[La Toilette de Vénus]]'' ([[Lyon]])
* [[1757]] : ''[[La Toilette de Vénus]]'' (Lyon)
* [[1758]] : ''[[Les Fêtes du sérail]]'' ([[Lyon]])
* [[1758]] : ''[[Les Fêtes du sérail]]'' (Lyon)
* 1758 : ''[[L'Impromptu du sentiment]]'' ([[Lyon]])
* 1758 : ''[[L'Impromptu du sentiment]]'' (Lyon)
* 1758 : ''[[Les Caprices de Galatée]]'' ([[Lyon]] - [[Paris]] [[1776]] - [[Londres]] [[1789]])
* 1758 : ''[[Les Caprices de Galatée]]'' (Lyon) - Paris ([[1776]]) - Londres ([[1789]])
* 1758 : ''[[La Mort d'Ajax]]'' ([[Lyon]])
* 1758 : ''[[La Mort d'Ajax]]'' (Lyon)
* 1758 : ''Les Jalousies'' ([[Lyon]])
* 1758 : ''Les Jalousies'' (Lyon)
* [[1759]] : ''L'Amour corsaire'' ([[Lyon]])
* [[1759]] : ''L'Amour corsaire'' (Lyon)
* 1759 : ''Le Jalou sans rival'' ([[Lyon]])
* 1759 : ''Le Jalou sans rival'' (Lyon)
* [[1760]] : ''La Descente d'Orphée aux Enfers'' ([[Lyon]])
* [[1760]] : ''La Descente d'Orphée aux Enfers'' (Lyon)
* 1760 : ''Les Fêtes du Vauxhall'' ([[Lyon]])
* 1760 : ''Les Fêtes du vauxhall'' (Lyon)
* 1760 : ''La Mariée du village'' ([[Lyon]])
* 1760 : ''La Mariée du village'' (Lyon)
* 1760 : ''Les Recrues prussiennes'' ([[Lyon]])
* 1760 : ''Les Recrues prussiennes'' (Lyon)
* 1760 : ''Renaud et Armide'' ([[Lyon]])
* 1760 : ''[[Renaud et Armide (ballet)|Renaud et Armide]]'' (Lyon) - [[Stuttgart]] (1763) - Vienne (1768) - [[Milan]] (1775) - Londres (1782)
* [[1761]] : ''Alceste'' ([[Stuttgart]] - [[Vienne (Autriche)|Vienne]] [[1767]])
* [[1761]] : ''Alceste'' (Stuttgart) - [[Vienne (Autriche)|Vienne]] ([[1767]])
* [[1762]] : ''La Mort d'Hercule'' ([[Stuttgart]])
* [[1762]] : ''La Mort d'Hercule'' (Stuttgart) - Vienne (''L'Apotheose d'Hercule'', 1767)
* 1762 : ''Psyché et l'Amour'' ([[Stuttgart]])
* [[1762]] : ''Psyché et l'Amour'' (Stuttgart) - Vienne (1768)
* [[1763]] : ''[[Jason et Médée]]'' ([[Stuttgart]] - [[Vienne (Autriche)|Vienne]] [[1767]] - [[Paris]] [[1776]] et [[1780]] - [[Londres]] [[1781]])
* [[1763]] : ''[[Jason et Médée]]'' (Stuttgart) - Vienne ([[1767]]) - Paris ([[1776]] et [[1780]]) - Londres ([[1781]])
* [[1764]] : ''Hypermnestre'' ([[Stuttgart]])
* [[1764]] : ''Hypermnestre'' (Stuttgart)
* [[1770]] : ''Diane et Endymion'' ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])
* [[1767]] : ''Les Petits Riens'' (Vienne)
* [[1771]] : ''Roger et Bradamante'' ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])
* [[1768]] : ''Thelmire'' (Vienne)
* [[1772]] : ''[[Agamemnon vengé]]'' ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])
* [[1768]] : ''Don Quichotte'' (Vienne)
* 1772 : ''Iphigénie en Tauride'' ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])
* [[1770]] : ''Diane et Endymion'' (Vienne)
* 1772 : ''Thésée'' ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])
* [[1771]] : ''Roger et Bradamante'' (Vienne)
* [[1773]] : ''Acis et Galathée'' ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])
* [[1772]] : ''[[Agamemnon vengé]]'' (Vienne)
* 1772 : ''Iphigénie en Tauride'' (Vienne)
* 1773 : ''[[Adèle de Ponthieu (ballet)|Adèle de Ponthieu]]'' ([[Vienne (Autriche)|Vienne]] - [[Londres]] [[1782]])
* 1773 : ''[[Alexandre et Campaspe de Larisse]]'' ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])
* 1772 : ''Thésée'' (Vienne)
* [[1773]] : ''Acis et Galathée'' (Vienne)
* [[1774]] : ''[[Les Horaces et les Curiaces (ballet)|Les Horaces et les Curiaces]]'' ([[Vienne (Autriche)|Vienne]] - [[Paris]] [[1777]])
* [[1775]] : ''Renaud et Armide'' ([[Milan]] - [[Londres]] [[1782]])
* 1773 : ''[[Adèle de Ponthieu (ballet)|Adèle de Ponthieu]]'' (Vienne) - Londres ([[1782]])
* 1775 : ''La nuova sposa Persiana'' ([[Milan]] - [[Vienne (Autriche)|Vienne]] [[1775]])
* 1773 : ''[[Alexandre et Campaspe de Larisse]]'' (Vienne)
* [[1776]] : ''[[Apelles et Campaspe]]'' ([[Paris]] - [[Lyon]] [[1787]])
* [[1774]] : ''[[Les Horaces et les Curiaces (ballet)|Les Horaces et les Curiaces]]'' (Vienne) - Paris ([[1777]])
* [[1778]] : ''[[Annette et Lubin]]'' ([[Paris]])
* 1775 : ''La nuova sposa persiana'' (Milan) - Vienne ([[1775]])
* 1778 : ''[[Les Petits Riens]]'' ([[Paris]])
* [[1776]] : ''[[Apelles et Campaspe]]'' (Paris) - Lyon ([[1787]])
* [[1781]] : ''Les Amours d'Énée et de Didon'' ([[Lyon]])
* [[1778]] : ''[[Annette et Lubin]]'' (Paris)
* [[1788]] : ''La Fête du Sérail'' ([[Paris]])
* 1778 : ''[[Les Petits Riens]]'' (Paris)
* 1788 : ''L'Amour et Psyché'' ([[Londres]])
* [[1781]] : ''Les Amours d'Énée et de Didon'' (Lyon)
* 1788 : ''La Fête de Tempé'' ([[Londres]])
* [[1788]] : ''La Fête du sérail'' (Paris)
* [[1789]] : ''Admète'' ([[Londres]])
* 1788 : ''L'Amour et Psyché'' (Londres)
* [[1794]] : ''La Bergère des Alpes'' ([[Londres]])
* 1788 : ''La Fête de Tempé'' (Londres)
* 1794 : ''La Vittoria'' ([[Londres]])
* [[1789]] : ''Admète'' (Londres)
* [[1795]] : ''Windsor Castle'' ([[Londres]])
* [[1794]] : ''La Bergère des Alpes'' (Londres)
* 1795 : ''The Marriage of Peleus and Thetis'' ([[Londres]])
* 1794 : ''La Vittoria'' (Londres)
* [[1795]] : ''Windsor Castle'' (Londres)
* 1795 : ''The Marriage of Peleus and Thetis'' (Londres)
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==Bibliographie==
== Bibliographie ==
*''L'Académie royale de musique au XVIIIe siècle'', [[Émile Campardon]], 1884, t. II, {{p.|202}}
*''L'Académie royale de musique au {{s-|XVIII}}'', [[Émile Campardon]], 1884, t. II, {{p.|202}}
*''Les Spectacles de la foire'', [[Émile Campardon]], 1877, t. II, {{p.|182}} - 183
*''Les Spectacles de la foire'', [[Émile Campardon]], 1877, t. II, {{p.|182}}-183
*''Éloge de M. Noverre'', Mercure de France, 20 avril 1782, {{p.|134}} – 135 :
*''Éloge de M. Noverre'', Mercure de France, {{date-|20 avril 1782}}, {{p.|134}}-135
*Arianna Beatrice Fabbricatore, ''La Querelle des pantomimes. Danse, culture et société dans l’Europe des Lumières'', Presses universitaires de Rennes, 2017 {{ISBN|978-2-7535-5206-7}}


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
{{autorité}}
{{Liens}}
* [http://cesar.org.uk/cesar2/people/people.php?fct=edit&person_UOID=101087 Ses œuvres et leurs représentations] sur le site [http://cesar.org.uk CÉSAR]
* [http://www.universalis.fr/encyclopedie/jean-georges-noverre/ Noverre] sur l'''[[Encyclopædia Universalis]]''
* [http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Noverre/135703 Noverre] sur le site ''[[Grand Larousse encyclopédique|Larousse]]''
* [http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Noverre/135703 Noverre] sur le site ''[[Grand Larousse encyclopédique|Larousse]]''
* {{en}} [http://michaelminn.net/andros/biographies/noverre_jean_georges/ Noverre sur le site Andros on Ballet]
* {{en}} [http://michaelminn.net/andros/biographies/noverre_jean_georges/ Noverre sur le site Andros on Ballet]
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[[Catégorie:Naissance en avril 1727]]
[[Catégorie:Naissance en avril 1727]]
[[Catégorie:Naissance à Paris]]
[[Catégorie:Naissance à Paris]]
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[[Catégorie:Décès en octobre 1810]]
[[Catégorie:Décès à 83 ans]]
[[Catégorie:Décès à 83 ans]]
[[Catégorie:Décès à Saint-Germain-en-Laye]]
[[Catégorie:Décès en Seine-et-Oise]]

Dernière version du 16 février 2024 à 14:01

Jean-Georges Noverre
Description de cette image, également commentée ci-après
Jean-Georges Noverre par Jean-Baptiste Perronneau
(Bibliothèque-musée de l'Opéra, Paris)

Naissance
Paris (Royaume de France)
Décès (à 83 ans)
Saint-Germain-en-Laye (Empire français)
Activité principale danseur, chorégraphe et maître de ballet
Activités annexes Directeur du ballet l'Académie royale de musique de Paris
Lieux d'activité Paris, Lyon Vienne, Londres, Stuttgart
Années d'activité 1742-1795

Répertoire

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Jean-Georges Noverre, né le à Paris et mort le à Saint-Germain-en-Laye, est un danseur et maître de ballet français. Il est considéré comme le créateur du ballet moderne. Le jour de sa naissance, le , est devenu la Journée internationale de la danse[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il débute à Fontainebleau en 1742, devant la cour de Louis XV, puis le prince Henri de Prusse l'invite à Berlin. De retour à Paris, il entre dans la troupe de ballet de l'Opéra-Comique. Il épouse en 1748 l'actrice et danseuse Marguerite-Louise Sauveur. À la fermeture de l'Opéra-Comique en 1748, Noverre se rend à Strasbourg et à Lyon, où il danse jusqu'en 1752. Il passe ensuite deux années à Londres avec l'acteur britannique David Garrick. En 1754, il revient à l'Opéra-Comique et y compose son premier ballet, Les Fêtes chinoises[2].

De retour à Lyon entre les années 1758 et 1760, il y produit plusieurs ballets et publie ses Lettres sur la danse, qui connaîtront plusieurs éditions et des traductions en anglais, en allemand et en espagnol. Appelé à Stuttgart en 1760, il y reste sept ans et fonde ce qui deviendra le Ballet de Stuttgart, puis se rend à Vienne en 1767, sous la protection de Marie-Thérèse d'Autriche, qui le nomme maître des ballets de la cour. Il compose de nombreux ballets, dont certains en étroite collaboration avec Gluck. En 1775, devenue reine de France, Marie-Antoinette le fait venir à Paris et le fait nommer maître des ballets de l'Opéra. Après un second séjour à Londres, de 1785 à 1793, Noverre se retire à Saint-Germain-en-Laye vers 1795 et y meurt en 1810, alors qu'il prépare l'édition d'un Dictionnaire de la danse.

Outre les Lettres sur la danse, on lui doit des Observations sur la construction d'une nouvelle salle de l'Opéra (1781), Deux lettres de M. Noverre à Voltaire (sur Garrick, 1801), des Lettres à un artiste sur les fêtes publiques (1801), ainsi qu'un manuscrit non daté, rédigé vers 1752, intitulé Théorie et pratique de la danse en général, de la composition des ballets, de la musique, du costume, et des décorations qui leur sont propres (Paris, Bibl. de l'Opéra, copié par le calligraphe Pierre-Jean-Paul Berny de Nogent).

Noverre était ami de Voltaire, Frédéric II, Mozart[3] et David Garrick (qui l'a appelé « le Shakespeare de la danse »). Ses plus célèbres ballets sont La Toilette de Vénus, La Mort d'Ajax, Le Jugement de Pâris, Jason et Médée, Les Horaces, Les Petits Riens, etc. Il est le grand théoricien du ballet d'action.

Il semble bien que ce soit à sa fille, Louise Victoire Jenamy, pianiste, qu'en 1777, Mozart dédia son Concerto pour piano no 9 en mi bémol majeur, dit « Concerto Jeunehomme »[4].

Le théoricien[modifier | modifier le code]

Poursuivant les réformes esquissées par Louis de Cahusac, le librettiste de Rameau, Noverre estime que le ballet doit peindre une action dramatique « sans s'égarer dans les divertissements », dépeindre les passions, les mœurs et les usages de tous les peuples. Le compositeur de ballet doit suivre la nature et la vérité, il doit offrir une narration logique fondée, comme le récit dramatique, sur la succession « exposition - nœud - dénouement ». La danse doit être naturelle et expressive plus que technique et virtuose. La danse « en action » doit émouvoir le spectateur par une pantomime expressive, inspirée du jeu théâtral, tel que celui de Garrick.

Noverre ne ménage pas ses critiques à l'égard de la danse de son temps, et plus particulièrement sur la situation de l'Opéra de Paris : il remet en cause l'organisation hiérarchique du ballet, il proscrit le masque qui, dit-il, « étouffe les affections de l'âme », il poursuit la réforme des costumes précédemment introduite à l’Opéra par Marie Sallé et prône des costumes véridiques, allégés et mieux adaptés à la danse. Dans la collaboration de Noverre avec le dessinateur Louis-René Boquet à Stuttgart, la recherche de l'élégance cède la place à celle de la « vérité historique » et le symbolisme et le formalisme caractérisant les costumes de ballet jusqu'à cette époque évoluent vers l'expression des émotions et de la réalité (bien que stylisée) du personnage[5].

Quant au danseur, selon Noverre, il doit posséder une culture générale large, incluant l'étude de la poésie, de l'histoire, de la peinture, de la géométrie, de la musique et de l'anatomie.

Ainsi, les nouvelles propositions qu'il émet formeront le terreau du ballet romantique. Il contribue à l'art de la Pantomime, « La danse doit être plus naturelle, plus expressive ».

Il décrit aussi la « danse en action », le ballet doit peindre une action dramatique, basée sur une représentation de la société (mœurs, passion).

Il prit aussi part à querelle des Pantomimes, expression proposée par Arianna Fabbricatore pour indiquer une controverse milanaise spécifique à la danse, qui l'opposa entre 1774 et 1776 à Gasparo Angiolini.

Les Lettres sur la danse[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Lettres sur la danse.
Jean-Georges Noverre, gravure de Roger, d'après Guérin. Frontispice des Lettres sur les arts imitateurs (1807)

Évocation en littérature[modifier | modifier le code]

Dans La Maison du chat-qui-pelote de Balzac, Monsieur Guillaume, marchand drapier, juge sévèrement cet artiste et tous les artistes en général, mettant ainsi dans le même sac peinture, danse, art dramatique :

« Ils sont trop dépensiers pour ne pas être toujours de mauvais sujets. J'ai fourni feu M. Joseph Vernet, feu M. Lekain, et M. Noverre. Ah ! Si tu savais combien de tours ils ont joué à ce pauvre monsieur Chevrel ! Ce sont de drôles de corps[6]. »

Principaux ballets[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • L'Académie royale de musique au XVIIIe siècle, Émile Campardon, 1884, t. II, p. 202
  • Les Spectacles de la foire, Émile Campardon, 1877, t. II, p. 182-183
  • Éloge de M. Noverre, Mercure de France, , p. 134-135
  • Arianna Beatrice Fabbricatore, La Querelle des pantomimes. Danse, culture et société dans l’Europe des Lumières, Presses universitaires de Rennes, 2017 (ISBN 978-2-7535-5206-7)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ UNESCO, « Journée internationale de la danse », sur webarchive.unesco.org,
  2. ↑ Fiche sur CESAR
  3. ↑ « NOVERRE, Jean-Georges (1727-1810) », sur rameau2014.fr (consulté le ).
  4. ↑ (de) Michael Lorenz, « Mademoiselle Jeunehomme ». Zur Lösung eines Mozart-Rätsels (Vers une solution d'une énigme de Mozart), essai pour l'exposition Mozart de 2006. Da Ponte Institut, Vienne, 2006, p. 423–429.
  5. ↑ Le langage de la danse classique, guide aux sources iconographiques, Flavia Pappacena, Gremese, 2012.
  6. ↑ La Maison du chat-qui-pelote, Garnier-Flammarion, 1985, p. 62-63.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Jean-Georges Noverre
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Gaëtan Vestris
Directeur du Ballet l'Opéra de Paris
1776-1781
Jean Dauberval
et Maximilien Gardel
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