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| date de création = {{date|6|janvier|1975}}
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| date de disparition =
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| dates-clés = [[1987]] : immatriculation de la société actuelle<br /> [[1991]] : entrée dans le groupe France Télécom <br /> [[2004]] : changement de dénomination : Télédiffusion de France devient TDF
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| fondateur = [[France|État français]]
| fondateur = [[France|État français]]
| personnages-clés = Olivier Huart
| personnages-clés = Olivier Huart
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| direction actuelle = Olivier Huart<ref>http://www.societe.com/societe/t-d-f-342404399.html</ref>
| direction actuelle = Olivier Huart<ref>http://www.societe.com/societe/t-d-f-342404399.html</ref>
| secteurs d'activités = Télécommunications sans fil
| secteurs d'activités = Télécommunications sans fil
| produits = Diffusion audiovisuelle <br /> Services aux opérateurs télécoms <br /> Déploiement d'infrastructures de fibre optique <br /> Prestations multimédias, distribution de contenus vidéo, audio et données.
| produits = Diffusion audiovisuelle<br />Services aux opérateurs télécoms<br />Déploiement d'infrastructures de fibre optique<br />Prestations multimédias, distribution de contenus vidéo, audio et données.
| société mère =
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| société sœur =
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| filiales = Cognac Jay Image et MMD ([[Monaco]])
| filiales = Cognac Jay Image (20%) et MMD ([[Monaco]])
| actionnaires = [[Brookfield Infrastructure Partners|Brookfield Infrastructure Group]] : 45 % <br /> APG Asset Management N.V., PSP Investment et Arcus, Infrastructure Partners : 45 % <br /> [[Crédit Agricole Assurances]] : 10 %
| actionnaires = [[Brookfield Infrastructure Partners|Brookfield Infrastructure Group]] : 45 %<br />APG Asset Management N.V., PSP Investment et Arcus, Infrastructure Partners : 45 %<br />[[Crédit Agricole Assurances]] : 10 %
| effectif = 1 800 ([[2021]])
| effectif = 1 800 ([[2021]])
| SIREN = 342 404 399
| SIREN = 342 404 399
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| dette =
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| capitalisation boursière =
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| site web = [http://www.tdf.fr tdf.fr]
| site web = [https://www.tdf.fr/ tdf.fr]
| nom et logo = oui
| nom et logo = oui
| date de mise à jour = 26 mars 2021
| date de mise à jour = 26 mars 2021
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'''TDF''', en forme longue '''Télédiffusion de France''', est un opérateur d'infrastructure et une entreprise du secteur [[numérique]] et [[audiovisuel]]. L'entreprise exploite particulièrement la diffusion radio (notamment la FM et le DAB+), la [[Télévision numérique terrestre en France|Télévision numérique terrestre]], la couverture [[très haut débit]] mobile et le déploiement de la [[fibre optique]]. L'opérateur est principalement connu pour détenir et exploiter des sites de radiodiffusion et de télédiffusion.
'''TDF''', en forme longue '''Télédiffusion de France''', est un opérateur d'infrastructure et une entreprise du secteur [[numérique]] et [[audiovisuel]]. L'entreprise exploite particulièrement la diffusion radio (notamment la [[Radio FM en France|FM]] et le [[Digital Audio Broadcasting|DAB+]]), la [[Télévision numérique terrestre en France|télévision numérique terrestre]], la couverture [[Accès à Internet à très haut débit|très haut débit]] mobile et le déploiement de la [[fibre optique]]. L'opérateur est principalement connu pour détenir et exploiter des sites de [[radiodiffusion]] et de [[télédiffusion]].


== Historique ==
== Historique ==
=== Télédiffusion de France (1975-1987) ===
=== Télédiffusion de France (1975-1987) ===
En [[1975]]<ref name="c">[http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Audiovisuel/Sous-Dossiers-thematiques/L-evolution-du-statut-de-Telediffusion-de-France/Telediffusion-de-France-et-la-diffusion-des-chaines-de-television-et-de-radio Télédiffusion de France et la diffusion des chaines de télévision et de radio]</ref>, l'[[Office de radiodiffusion-télévision française]] (ORTF) est divisé en :
En [[1975]]<ref name="c">[http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Audiovisuel/Sous-Dossiers-thematiques/L-evolution-du-statut-de-Telediffusion-de-France/Telediffusion-de-France-et-la-diffusion-des-chaines-de-television-et-de-radio Télédiffusion de France et la diffusion des chaines de télévision et de radio]</ref>, l'[[Office de radiodiffusion-télévision française]] (ORTF) est divisé en :
* 4 sociétés nationales de programmes : [[Radio France]], [[Télévision Française 1|TF1]], [[Antenne 2]] et [[France Régions 3|FR3]] ;
* Quatre sociétés nationales de programmes : [[Radio France]], [[Télévision Française 1|TF1]], [[Antenne 2]] et [[France Régions 3|FR3]] ;
* Trois [[établissement public à caractère industriel et commercial en France|établissements publics à caractère industriel et commercial]] (EPIC) :
* Trois [[établissement public à caractère industriel et commercial en France|établissements publics à caractère industriel et commercial]] (EPIC) :
** la [[Société française de production]] (SFP), chargée de la production et de la création audiovisuelle ;
** la [[Société française de production]] (SFP), chargée de la production et de la création audiovisuelle ;
**l'[[Institut national de l'audiovisuel]] (INA), chargée de la recherche et de la sauvegarde audiovisuelle ;
** l'[[Institut national de l'audiovisuel]] (INA), chargée de la recherche et de la sauvegarde audiovisuelle ;
** [[Télédiffusion de France]] (TDF), chargée de la gestion des émetteurs et de la diffusion.
** [[Télédiffusion de France]] (TDF), chargée de la gestion des émetteurs et de la diffusion.


Formé à partir du regroupement de la régie de diffusion et de la direction de l'action technique de l'ancien office, l'organisme chargé de la diffusion prend le nom de Télédiffusion de France, appelé couramment TDF, qui à sa naissance est dotée d'un réseau de liaisons [[Hertzien|hertziennes]] long de {{unité|38000|km}} et d'un important parc immobilier.
Formé à partir du regroupement de la régie de diffusion et de la direction de l'action technique de l'ancien office, l'organisme chargé de la diffusion prend le nom de Télédiffusion de France, appelé couramment TDF, qui à sa naissance est dotée d'un réseau de liaisons [[Hertzien|hertziennes]] long de {{unité|38000|km}} et d'un important parc immobilier.


Dès le {{date-|6 janvier 1975}}, Télédiffusion de France hérite du principal chantier en cours des services techniques de l'ancien Office, l'achèvement de l'installation du réseau TV-3 ([[FR3]]). À la fin de l'année 1975, TDF lance le chantier du nouveau réseau TV-1 en 625 lignes [[SECAM]] ([[TF1]] Couleur) sur la bande [[Ultra haute fréquence|UHF]] qui aura coûté 400 millions de francs français. En [[radiodiffusion]], Télédiffusion de France termine l'installation des émetteurs [[Radio FM|FM]] de [[Radio France]], tout en intervenant, à partir de [[1977]], contre l'arrivée des nouvelles [[Radio pirate|radios « pirates »]]. En application de la loi qui pose le principe d'un [[monopole]] d'État (contourné par les [[Radio périphérique|radios dites « périphériques »]] qui émettent en dehors du territoire national), Télédiffusion de France est chargée du [[Brouillage radio|brouillage]] et du contrôle du spectre hertzien de la [[radio FM|modulation de fréquence]] sur le sol français.
Dès le {{date-|6 janvier 1975}}, Télédiffusion de France hérite du principal chantier en cours des services techniques de l'ancien Office, l'achèvement de l'installation du réseau TV-3 ([[FR3]]). À la fin de l'année 1975, TDF lance le chantier du nouveau réseau TV-1 en {{unité|625|lignes}} [[SECAM]] ([[TF1]] Couleur) sur la bande [[Ultra haute fréquence|UHF]] qui aura coûté {{unité|400|millions}} de francs français. En [[radiodiffusion]], Télédiffusion de France termine l'installation des émetteurs [[Radio FM|FM]] de [[Radio France]], tout en intervenant, à partir de [[1977]], contre l'arrivée des nouvelles [[Radio pirate|radios ''pirates'']]. En application de la loi qui pose le principe d'un [[monopole]] d'État (contourné par les [[Radio périphérique|radios dites ''périphériques'']] qui émettent en dehors du territoire national), Télédiffusion de France est chargée du [[Brouillage radio|brouillage]] et du contrôle du spectre hertzien de la [[radio FM|modulation de fréquence]] sur le territoire français.


Au cours du mois de {{date-|septembre 1975}}, le [[Gouvernement Jacques Chirac (1)|gouvernement]] a décidé que la coloration de la première chaîne se ferait par duplication du premier réseau et approuvé le projet de réalisation qui prévoit l'échelonnement des mises en service de fin {{date-|décembre 1975}} à {{date-|décembre 1983}}. Jusqu'à présent le programme s'est déroulé selon les prévisions initiales tant sur le plan des autorisations d'engagement que des mises en service des émetteurs, toutefois des rabais importants obtenus auprès des fournisseurs ont permis d'anticiper des commandes d'achat d'émetteurs. Il serait donc possible d'accélérer dans une certaine mesure, à partir de 1978. Le programme des réalisations de façon à avancer substantiellement la date d'achèvement de ce réseau. Le projet d'accélération a été soumis aux Autorités de tutelle. Le montant des engagements prévus dans le projet de budget pour 1978 s'élève à {{unité|85.65|millions}} de francs. En 1977, sont inscrits {{unité|78.43|millions}} de francs.
La politique menée en 1977 par l'Établissement public de diffusion et projetée en 1978 est particulièrement caractérisée par la continuité dans la réalisation des objectifs décidés antérieurement et qui sont pour l'essentiel les suivants :
* achèvement en 1977 du programme de mises en service d'émetteurs nouveaux du troisième réseau de télévision.
* poursuite de la résorption progressive des zones d'ombre.
* continuation du programme de coloration par duplication du premier réseau de télévision.
* amélioration des conditions d'écoute dans le Sud-Est et la Corse, en radiodiffusion sonore en modulation d'amplitude.
* poursuite des programmes de couverture en radiodiffusion sonore en modulation de fréquence.


En 1977, la politique menée par l'Établissement public de diffusion et projetée en 1978 est particulièrement caractérisée par la continuité dans la réalisation des objectifs décidés antérieurement et qui sont pour l'essentiel : l'achèvement en 1977 du programme de mises en service d'émetteurs nouveaux du troisième réseau de télévision, la poursuite de la résorption progressive des zones d'ombre, {{Pas clair|la continuation du programme de coloration par duplication du premier réseau de télévision}}, l'amélioration des conditions d'écoute dans le Sud-Est et la Corse, en radiodiffusion sonore en modulation d'amplitude et la poursuite des programmes de couverture en radiodiffusion sonore en modulation de fréquence.
En 1977, neuf émetteurs sont mis en service sur le réseau [[FR3]] :

Au début de l'année, huit émetteurs sont mis en service sur le réseau 1 Bis [[TF1]] :
{{Colonnes|taille=30|
* [[Émetteur de Maudétour-en-Vexin|Mantes (Maudétour)]], le {{date-|8 avril}} ;
* [[Amiens]] ([[Saint-Just-en-Chaussée]]), le {{date-|7 mai}} ;
* [[Paris]] ([[Tour Eiffel]] définitif à {{unité|50|kW}}), le {{date-|8 juin}} ;
* [[Abbeville]] ([[Émetteurs de Limeux|Limeux]]), le {{date-|18 juin}} ;
* [[Dunkerque]] ([[Mont des Cats]]), le {{date-|8 juillet}} ;
* [[Niort]] ([[Maisonnay]]), le {{date-|4 août}} ;
* [[Boulogne-sur-Mer|Boulogne]] ([[Mont Lambert]]), le {{date-|5 août}} ;
* [[Lyon]] ([[Pilat|Mont Pilat]]), le {{date-|31 août}}.
}}

Durant l'année, neuf émetteurs sont mis en service sur le réseau [[FR3]] :
{{Colonnes|taille=30|
* [[Émetteur de Chalindrey|Chaumont (Chalindrey]]), le {{date-|15 mars}} ;
* [[Émetteur de Chalindrey|Chaumont (Chalindrey]]), le {{date-|15 mars}} ;
* [[Morteau]] ([[Montlebon]]), le {{date-|31 mars}} ;
* [[Morteau]] ([[Montlebon]]), le {{date-|31 mars}} ;
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* [[Corte]] ([[Antisanti]]), le {{1er}} août ;
* [[Corte]] ([[Antisanti]]), le {{1er}} août ;
* [[Champagnole]] (Le Bulay), le {{date-|31 août}}.
* [[Champagnole]] (Le Bulay), le {{date-|31 août}}.
}}
Quant aux réseaux de modulation de fréquence, de nouveaux émetteurs ont été installés à [[Verdun]], [[Mende]] et [[Vittel]].


Dans le but d'améliorer et de compléter la desserte de l'émetteur ondes longues d'[[Émetteur d'Allouis|Allouis]] dans le Sud-Est et en Corse où la réception s'est dégradée depuis la mise en service, à [[Roumoules]] ([[Alpes-de-Haute-Provence]]), trois grandes opérations d'équipement sont menées par Télédiffusion de France. Deux opérations sont mises en œuvre, l'une concernant la mise en place d'un nouvel émetteur onde moyenne de {{unité|600|kilowatts}} (deux fois {{unité|300|kilowatts}} couplés) au [[Réservoir du Réaltor|Réaltor]], près de Marseille, représentant le premier émetteur de {{unité|300|kilowatts}} mis en exploitation en {{date-|novembre 1977}}. L'autre pour la réalisation du programme d'équipement de la [[Corse]] en ondes Moyennes entre 1976 et 1979, comportant la réalisation deux émetteurs de {{unité|20|kilowatts}} et {{unité|40|kilowatts}} à Ajaccio et deux émetteurs de
Au cours du mois de {{date-|septembre 1975}}, le [[Gouvernement Jacques Chirac (1)|gouvernement]] a décidé que la coloration de la première chaîne se ferait par duplication du premier réseau et approuvé le projet de réalisation qui prévoit l'échelonnement des mises en service de fin {{date-|décembre 1975}} à {{date-|décembre 1983}}. Jusqu'à présent le programme s'est déroulé selon les prévisions initiales tant sur le plan des autorisations d'engagement que des mises en service des émetteurs, toutefois des rabais importants obtenus auprès des fournisseurs ont permis d'anticiper des commandes d'achat d'émetteurs. Il serait donc possible d'accélérer dans une certaine mesure, à partir de 1978. Le programme des réalisations de façon à avancer substantiellement la date d'achèvement de ce réseau. Le projet d'accélération a été soumis aux Autorités de tutelle. Le montant des engagements prévus dans le projet de budget pour 1978 s'élève à 85.65 millions de francs. En 1977, sont inscrits 78.43 millions de francs.
{{unité|20|kilowatts}} pour la ville de Bastia et des régions de Porto-Vecchio et d'Aléria. Ces deux derniers ne seront jamais activés. Ces deux émetteurs diffusent les programmes de [[France Inter]] et de [[France Culture]].

Au début de l'année 1977, huit émetteurs sont mis en service sur le réseau 1 Bis [[TF1]] :
*[[Émetteur de Maudétour-en-Vexin|Mantes (Maudétour)]], le {{date-|8 avril}} :
*[[Amiens]] ([[Saint-Just-en-Chaussée]]), le {{date-|7 mai}} ;
*[[Paris]] ([[Tour Eiffel]] définitif à {{unité|50|kW}}), le {{date-|8 juin}} ;
*[[Abbeville]] ([[Émetteurs de Limeux|Limeux]]), le {{date-|18 juin}} ;
*[[Dunkerque]] ([[Mont des Cats]]), le {{date-|8 juillet}} ;
*[[Niort]] ([[Maisonnay]]), le {{date-|4 août}} ;
*[[Boulogne-sur-Mer|Boulogne]] ([[Mont Lambert]]), le {{date-|5 août}} ;
*[[Lyon]] ([[Pilat|Mont Pilat]]), le {{date-|31 août}}.

Quant aux réseaux de modulation de fréquence, de nouveaux émetteurs ont été installés à Verdun, Mende et Vittel.

Dans le but d'améliorer et de compléter la desserte de l'émetteur ondes longues d'[[Émetteur d'Allouis|Allouis]] dans le Sud-Est et en Corse où la réception s'est dégradée depuis la mise en service, à [[Roumoules]] ([[Alpes-de-Haute-Provence]]), trois grandes opérations d'équipement sont menées par Télédiffusion de France. Deux opérations étaient cours de réalisation, il s'agit alors :
* de la mise en place d'un nouvel émetteur onde moyenne de {{unité|600|kilowatts}} (deux fois {{unité|300|kilowatts}} couplés) au [[Réservoir du Réaltor|Réaltor]], près de Marseille. Le premier émetteur de {{unité|300|kilowatts}} est mis en exploitation en {{date-|novembre 1977}} et le second mis en service au cours du premier trimestre 1978.
* du programme d'équipement de la [[Corse]] en ondes Moyennes entre 1976 et 1979 et qui comporte :
**Deux émetteurs de {{unité|20|kilowatts}} et {{unité|40|kilowatts}} à Ajaccio.
**Deux émetteurs de {{unité|20|kilowatts}} à Bastia.
**Deux émetteurs de {{unité|20|kilowatts}} dans la région de Porto-Vecchio (qui ne seront jamais activés).
**Deux émetteurs de {{unité|20|kilowatts}} dans la région d'Aléria (qui ne seront jamais activés).

Ces 2 émetteurs diffusent les programmes de [[France Inter]] et de [[France Culture]].


Fin 1976, des émetteurs de {{unité|20|kilowatts}} à [[Ajaccio]] et à [[Bastia]] ont été installés à la place des émetteurs de {{unité|8|kilowatts}}. En 1978, il est prévu la mise en service des deuxièmes émetteurs de {{unité|40|kW}} d'Ajaccio et de {{unité|20|kilowatts}} de Bastia.
Fin 1976, des émetteurs de {{unité|20|kilowatts}} à [[Ajaccio]] et à [[Bastia]] ont été installés à la place des émetteurs de {{unité|8|kilowatts}}. En 1978, il est prévu la mise en service des deuxièmes émetteurs de {{unité|40|kW}} d'Ajaccio et de {{unité|20|kilowatts}} de Bastia.


Avec l'[[Élection présidentielle française de 1981|arrivée de la gauche au pouvoir en mai 1981]], se développe alors une situation favorable à la multiplication des « radios libres ». La première loi ([[Radio Libre]]) du {{date-|9 novembre 1981}} ({{n°|81-994}})<ref>{{lien brisé|url=http://www.sénat.fr/dossier-législatif/s80810368.html|titre=Loi {{n°|81-994}}.}}</ref> proclame cette liberté. La deuxième loi (sur la Radio Libre) du {{date-|29 juillet 1982}} ({{n°|82-653}})<ref>{{lien brisé|url=http://www.sénat.fr/dossier-législatif/a81820909.html|titre=Loi n° 82-653.}}</ref> proclame cette « liberté audiovisuelle » et tente de l'encadrer (donc de la restreindre, au vu de la quantité limitée de fréquences disponibles, notamment dans la [[Radio FM|bande FM]]). Ces changements sont accompagnés de la création du FSER ([[Fonds de soutien à l'expression radiophonique]]).
Avec l'[[Élection présidentielle française de 1981|arrivée de la gauche au pouvoir en mai 1981]], se développe alors une situation favorable à la multiplication des « radios libres ». La première loi ([[Radio Libre]]) du {{date-|9 novembre 1981}} ({{n°|81-994}})<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Loi portant dérogation au monopole d’État de la radiodiffusion|url=http://www.senat.fr/dossier-legislatif/s80810368.html|date=8 septembre 2021|site=[[Sénat (France)|Sénat]]|consulté le=10 octobre 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Légifrance|url=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000880028|texte=Loi {{n°|81-994}} du 9 novembre 1981}} portant dérogation au monopole d’État de la radiodiffusion (radios privées locales), sur [[Légifrance]] (consulté le {{date-|10 octobre 2022}}).</ref> proclame cette liberté. La deuxième loi (sur la Radio Libre) du {{date-|29 juillet 1982}} ({{n°|82-652}})<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=Contrôle de l'application de la loi sur la communication audiovisuelle|url=https://www.senat.fr/application-des-lois/a81820754.html|date=19 juin 2009|site=[[Sénat (France)|Sénat]]|consulté le=10 octobre 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{Légifrance|url=https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGISCTA000006089717|texte=Loi {{|82-652}} du 29 juillet 1982}} sur la communication audiovisuelle, sur [[Légifrance]] (consulté le {{date-|10 octobre 2022}}).</ref> proclame cette « liberté audiovisuelle » et tente de l'encadrer (donc de la restreindre, au vu de la quantité limitée de fréquences disponibles, notamment dans la [[Radio FM|bande FM]]). Ces changements sont accompagnés de la création du FSER ([[Fonds de soutien à l'expression radiophonique]]).


Le gouvernement [[Pierre Mauroy|Mauroy]] décide la reconversion de l'ancien Réseau TV-1 [[819 lignes]] sur la bande [[VHF]] que TDF est chargé de transformer en Réseau TV-4 au standard 625 lignes pour la diffusion d'une nouvelle chaîne de télévision, qui est attribué sur décision personnelle de [[François Mitterrand]] au groupe [[Havas]], pour la création de [[Canal+]], le {{date-|4 novembre 1984}}.
Le gouvernement [[Pierre Mauroy|Mauroy]] décide la reconversion de l'ancien Réseau TV-1 [[819 lignes]] sur la bande [[VHF]] que TDF est chargé de transformer en Réseau TV-4 au standard {{unité|625|lignes}} pour la diffusion d'une nouvelle chaîne de télévision, qui est attribué sur décision personnelle de [[François Mitterrand]] au groupe [[Havas]], pour la création de [[Canal+]], le {{date-|4 novembre 1984}}.


Édifiée de 1982 à 1986 sur la commune des Lilas pour prendre le relais des [[Studios des Buttes Chaumont|Buttes-Chaumont]], la [[Tour hertzienne TDF site Romainville|tour de Romainville]] constitue, sur le plan de son architecture comme sur celui de nombreuses activités qu’elle abrite, un symbole spectaculaire de l’adaptation continue de TDF aux défis techniques.
Édifiée de 1982 à 1986 sur la commune des Lilas pour prendre le relais des [[Studios des Buttes Chaumont|Buttes-Chaumont]], la [[Tour hertzienne TDF site Romainville|tour de Romainville]] constitue, sur le plan de son architecture comme sur celui de nombreuses activités qu’elle abrite, un symbole spectaculaire de l’adaptation continue de TDF aux défis techniques.


TDF se dote d’un nouveau centre de recherche dans le domaine de la radiodiffusion. Il va permettre de compléter le potentiel de recherche dont dispose alors l’établissement public au Centre d’études et de recherche d’Issy-les-Moulineaux (Cerim) et celui qu’il partage avec le CNET au CCETT, à [[Rennes]]. Après avoir envisagé plusieurs sites, la ville de Metz est choisie par TDF, en {{date-|avril 1984}}, pour implanter le nouveau centre, baptisé, Centre d’études et de recherche de Lorraine (Cerlor).
TDF se dote d’un nouveau centre de recherche dans le domaine de la radiodiffusion. Il va permettre de compléter le potentiel de recherche dont dispose alors l’établissement public au Centre d’études et de recherche d’Issy-les-Moulineaux (Cerim) et celui qu’il partage avec le CNET au CCETT, à [[Rennes]]. Après avoir envisagé plusieurs sites, la ville de Metz est choisie par TDF, en {{date-|avril 1984}}, pour implanter le nouveau centre, baptisé, Centre d'études et de recherche de Lorraine (Cerlor).


Étroitement associée au [[Numericable|Plan Câble]] lancé en {{date-|janvier 1984}}, TDF put mettre ses compétences au service de nouveaux partenaires, particulièrement dans le domaine des études préalables et de la construction de têtes de réseau.
Étroitement associée au [[Numericable|Plan Câble]] lancé en {{date-|janvier 1984}}, TDF put mettre ses compétences au service de nouveaux partenaires, particulièrement dans le domaine des études préalables et de la construction de têtes de réseau.


En mai 1986, Télédiffusion de France diffuse les quatre radios périphériques [[RTL]], [[Europe 1]], [[RMC]] et [[Sud Radio (France)|Sud Radio]] sur ses émetteurs, mais aussi les deux nouvelles chaines que le gouvernement Fabius vient d'attribuer à [[La Cinq]] et à [[TV6 (France)]] qui disparaît en 1987 au profit de [[M6]]
En {{date-|mai 1986}}, Télédiffusion de France diffuse les quatre radios périphériques [[RTL]], [[Europe 1]], [[RMC]] et [[Sud Radio (France)|Sud Radio]] sur ses émetteurs, mais aussi les deux nouvelles chaînes que le gouvernement Fabius vient d'attribuer à [[La Cinq]] et à [[TV6 (France)]] qui disparaît en 1987 au profit de [[M6]].


=== TDF SA (1987-2004) ===
=== TDF SA (1987-2004) ===
En [[juin]] [[1987]], Télédiffusion de [[France]] change de statut et devient une [[société anonyme]]<ref name="c" />, afin de supprimer le financement de TDF par une partie de [[Redevance audiovisuelle en France|redevance audiovisuelle]], et permettre à la société de s'ouvrir à des investisseurs privés. Cette rupture succède à l'adoption d'une démarche commerciale vers [[1983]]-[[1984]], mais est due à la [[Loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication|loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication]], dite « loi [[François Léotard|Léotard]] » (qui aboutira à la [[CNCL]] puis à la création du [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]]).
En {{date|juin 1987}}, Télédiffusion de [[France]] change de statut et devient une [[société anonyme]]<ref name="c" />, afin de supprimer le financement de TDF par une partie de [[Redevance audiovisuelle en France|redevance audiovisuelle]] et permettre à la société de s'ouvrir à des investisseurs privés. Cette rupture succède à l'adoption d'une démarche commerciale vers 1983-1984, mais est due à la [[Loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication|loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication]], dite « loi [[François Léotard|Léotard]] » (qui aboutira à la [[CNCL]] puis à la création du [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]]).


En [[1991]], le groupe [[France Télécom]] détient 100 % du capital de Télédiffusion de France SA, et associe à partir de 1996 ses activités avec celle de [[Globecast]] au sein de la Division des entreprises audiovisuelles.
En [[1991]], le groupe [[France Télécom]] détient 100 % du capital de Télédiffusion de France SA et associe à partir de 1996 ses activités avec celle de [[Globecast]] au sein de la Division des entreprises audiovisuelles.


L'inauguration de la {{1re|antenne}} [[Émetteur d'Issoudun|Alliss]] en 1993 avec le {{1er|système}} avec émetteur intégré baptisé « Volga » pour [[Radio France internationale|RFI]].
En 1993, l'inauguration de la {{1re|antenne}} [[Émetteur d'Issoudun|Alliss]] avec le {{1er|système}} avec émetteur intégré baptisé « Volga » pour [[Radio France internationale|RFI]] est effectué. Plus souple et plus économique, le nouveau système symbolise alors la collaboration réussie d'une industrie ([[Thomson-CSF|Thomson]]), d'une société de radio ([[Radio France internationale|RFI]]) et d'un opérateur de réseau (TDF) pour répondre à une mission d'intérêt général : développer l'action radiophonique internationale de la France. Elles améliorent la réception et apportent à la diffusion ondes courtes puissance, précision et souplesse d'utilisation. Le programme Alliss s'est achevé en 1997 avec la réalisation de {{unité|12|antennes}}.


Le {{date-|14 septembre 1998}}, TDF a lancé la première expérimentation en taille réelle de télévision numérique terrestre à Rennes. Le signal de démarrage a été donné depuis Paris par la Ministre de la Culture et de la communication, Catherine Trautmann, le secrétaire d'État à l'Industrie et Bruno Chetaille.
Plus souple et plus économique, le nouveau système symbolise alors la collaboration réussie d’une industrie ([[Thomson-CSF|Thomson]]), d’une société de radio ([[Radio France internationale|RFI]]) et d’un opérateur de réseau (TDF) pour répondre à une mission d’intérêt général : développer l’action radiophonique internationale de la France.
Le programme Alliss s’est achevé en 1997 avec la réalisation de 12 antennes.


Le {{date-|2 février 1999}}, TF1 a signé un protocole afin de mener des expérimentations sur la plate-forme. Le multiplex diffusé comprend les cinq programmes suivants : TF1, TF1 16/9, LCI, Odyssée et Shopping Avenue. Le {{date-|19 février 1999-}}, France 2 et France 3 ont signé deux protocoles d'accord pour des expérimentations sur le deuxième multiplex. Ces dernières devraient débuter courant avril, une fois toutes les autorisations délivrées. Outre les programmes de [[France 2]] et [[France 3 Sat]], ce multiplex diffusa France 2.2 (certains programmes de France 2 à des heures décalées) ainsi qu'une compilation des programmes régionaux de France 3. Il servira également à expérimenter ''Teleweb'', le service de vidéo à la demande de [[France 3]]. Le {{date-|16 mars 1999-}}, le CSA a accordé à TDF un prolongement, pour {{unité|9|mois}}, de l'autorisation de diffusion du premier multiplex sur la plate-forme Bretagne. Le {{date-|20 avril 1999-}}, le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]] a accordé à TDF l'autorisation de diffusion d'un deuxième multiplex sur la plate-forme Bretagne. TF1 et [[France Télévisions|France Télévision]] occuperont ainsi, pour une durée de trois mois, un multiplex chacun. Le {{date-|21 avril 1999-}}, TDF a débuté la diffusion du multiplex de TF1 sur la plate-forme Bretagne avec les programmes en clair [[TF1]], TF1 [[Format 16/9|16/{{9es}}]], [[Stylia|Odyssée]] et [[La Chaîne Info|LCI]]. Le {{date-|21 avril 1999-}}, [[Arte]]/[[La Cinquième]] a signé avec TDF le protocole d'expérimentation pour la plate-forme Bretagne. Arte/La Cinquième occupera donc un multiplex à partir de {{date-|septembre 1999}} et pourra ainsi tester ses programmes et services en numérique terrestre. Le {{date-|26 avril 1999-}}, TDF a démarré, en clair, la diffusion du multiplex occupé par France Télévision, avec le programme national de France 2, le programme de [[France 3]] dans son édition régionale de Rennes, le programme « [[France 3 Ouest]] » et bientôt le programme France 2.2.
Elles améliorent la réception et apportent à la diffusion ondes courtes puissance, précision et souplesse d’utilisation.


En [[2002]], [[France Télécom]] cède Télédiffusion de France SA à un consortium privé, à la suite des déboires de France Télécom dans le rachat de la société anglaise [[Orange (entreprise)#Orange, opérateur mobile britannique|Orange]], et sur injonction directe des autorités de la concurrence de la Commission Européenne. L'[[actionnariat]] de TDF est alors composé de ''CDC Equity Capital''<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=France Télécom entame son désengagement de TDF en ouvrant son capital|url=https://www.lesechos.fr/2002/02/france-telecom-entame-son-desengagement-de-tdf-en-ouvrant-son-capital-686102|site=Les Échos|date=2002-02-28|consulté le=2021-03-02}}.</ref> et [[Charterhouse Capital Partners|Charterhouse]], de la [[Caisse des dépôts et consignations]] ([[France]]) et de [[France Télécom]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur=Estelle Dumout|titre=France Télécom sort définitivement du capital de TDF|url=https://www.zdnet.fr/actualites/france-telecom-sort-definitivement-du-capital-de-tdf-39181910.htm|date=8 novembre 2004|site=ZDNet France|consulté le=2021-03-02}}.</ref>.
Le {{date-|26 avril 1999}}, TDF a démarré, en clair, la diffusion du multiplex occupé par France Télévision, avec le programme national de France 2, le programme de [[France 3]] dans son édition régionale de Rennes, le programme "[[France 3 Ouest]]" et bientôt le programme France 2.2.

Le {{date-|21 avril 1999}}, [[Arte]]/[[La Cinquième]] a signé avec TDF le protocole d'expérimentation pour la plate-forme Bretagne. Arte/La Cinquième occupera donc un multiplex à partir de {{date-|septembre 1999}} et pourra ainsi tester ses programmes et services en numérique terrestre.

Le {{date-|21 avril 1999}}, TDF a débuté la diffusion du multiplex de TF1 sur la plate-forme Bretagne avec les programmes en clair   [[TF1]], TF116/9ème, [[Stylia|Odyssée]] et [[La Chaîne Info|LCI]].

Le {{date-|20 avril 1999}}, le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]] a accordé à TDF l'autorisation de diffusion d'un deuxième multiplex sur la plate-forme Bretagne. TF1 et [[France Télévisions|France Télévision]] occuperont ainsi, pour une durée de trois mois, un multiplex chacun.

Le {{date-|16 mars 1999}}, le CSA a accordé à TDF un prolongement, pour 9 mois, de l'autorisation de diffusion du premier multiplex sur la plate-forme Bretagne.

Le {{date-|19 février 1999}}, France 2 et France 3 ont signé deux protocoles d'accord pour des expérimentations sur le deuxième multiplex. Ces dernières devraient débuter courant avril, une fois toutes les autorisations délivrées. Outre les programmes de [[France 2]] et [[France 3 Sat]], ce multiplex diffusa France 2.2 (certains programmes de France 2 à des heures décalées) ainsi qu'une compilation des programmes régionaux de France 3. Il servira également à expérimenter ''Teleweb'', le service de vidéo à la demande de [[France 3]].

Le {{date-|2 février 1999}}, TF1 a signé un protocole afin de mener des expérimentations sur la plate-forme. Le multiplex diffusé comprend les 5 programmes suivants : TF1, TF1 16/9, LCI, Odyssée, Shopping Avenue.

Le {{date-|14 septembre 1998}}, TDF a lancé la première expérimentation en taille réelle de télévision numérique terrestre à Rennes. Le signal de démarrage a été donné depuis Paris par la Ministre de la Culture et de la communication, Catherine Trautmann, le secrétaire d’État à l’Industrie et Bruno Chetaille.

En [[2002]], [[France Télécom]] cède Télédiffusion de France SA à un consortium privé, à la suite des déboires de France Télécom dans le rachat de la société anglaise [[Orange (entreprise)#Orange, opérateur mobile britannique|Orange]], et sur injonction directe des autorités de la concurrence de la Commission Européenne. L'[[actionnariat]] de TDF est alors composé de ''CDC Equity Capital'' <ref>{{Lien web |langue=fr |titre=France Télécom entame son désengagement de TDF en ouvrant son capital |url=https://www.lesechos.fr/2002/02/france-telecom-entame-son-desengagement-de-tdf-en-ouvrant-son-capital-686102 |site=Les Echos |date=2002-02-28 |consulté le=2021-03-02}}</ref> et [[Charterhouse Capital Partners|Charterhouse]], de la [[Caisse des dépôts et consignations]] ([[France]]) et de [[France Télécom]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Par Estelle Dumout {{!}} Lundi 08 |nom=Novembre 2004 |titre=France Télécom sort définitivement du capital de TDF |url=https://www.zdnet.fr/actualites/france-telecom-sort-definitivement-du-capital-de-tdf-39181910.htm |site=ZDNet France |consulté le=2021-03-02}}</ref>.


=== TDF (depuis 2004) ===
=== TDF (depuis 2004) ===
En 2004, TDF perd ses monopoles sur la radiodiffusion et la télédiffusion privée (depuis 1986)<ref>{{Lien web |titre=Le Conseil de la concurrence déclare « caduc » le monopole de TDF|url=https://www.lesechos.fr/2003/12/le-conseil-de-la-concurrence-declare-caduc-le-monopole-de-tdf-679149|site=Les Échos|date=2003-12-02|consulté le=2021-03-09}}.</ref>, ainsi que la radiodiffusion et la télédiffusion analogique publique. Le {{Date-|8 novembre 2004-}}<ref>{{Lien web |auteur=Estelle Dumout|titre=France Télécom sort définitivement du capital de TDF|url=https://www.zdnet.fr/actualites/france-telecom-sort-definitivement-du-capital-de-tdf-39181910.htm|date=8 novembre 2004|site=ZDNet France|consulté le=2021-06-30}}.</ref>, [[France Télécom]] cède l'intégralité de sa participation résiduelle dans Télédiffusion de France SA aux autres actionnaires. Le groupe français de télécommunications investit directement{{refsou}} sur la télévision par [[ADSL]], concurrente directe de la diffusion hertzienne. La même année, l'appellation juridique de l'entreprise devient TDF.
TDF perd ses monopoles :
* Sur la radiodiffusion et la télédiffusion privée en 1986<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Conseil de la concurrence déclare « caduc » le monopole de TDF |url=https://www.lesechos.fr/2003/12/le-conseil-de-la-concurrence-declare-caduc-le-monopole-de-tdf-679149 |site=Les Echos |date=2003-12-02 |consulté le=2021-03-09}}</ref>
* Sur la radiodiffusion et la télédiffusion analogique publique en 2004


En 2005, TDF perd son [[monopole]] de diffuseur du service public, pour permettre une concurrence loyale de TDF envers ses adversaires, comme la filiale de NRJ, Towercast. À la suite d'un [[appel d'offres]] lancé par [[Radio France]] pour une partie de ses [[Radio FM|fréquences FM]], et sous l'impulsion de la tutelle de l'État, qui entend prouver que la concurrence existe bien sur ce marché, une importante proportion d'entre elles est attribuée à Towercast ([[NRJ Group]]), le principal concurrent français de TDF.
Le {{Date-|8 novembre 2004}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Estelle Dumout |titre=France Télécom sort définitivement du capital de TDF |url=https://www.zdnet.fr/actualites/france-telecom-sort-definitivement-du-capital-de-tdf-39181910.htm |site=ZDNet France |date=8 novembre 2004 |consulté le=2021-06-30}}</ref>, [[France Télécom]] cède l'intégralité de sa participation résiduelle dans Télédiffusion de France SA aux autres actionnaires. Le groupe français de télécommunications investit directement sur la télévision par [[ADSL]], concurrente directe de la diffusion hertzienne.


En 2006, profitant de la vente par [[Apax Partners]] d'un bloc de contrôle, TDF rachète la société Antalis-TV<ref>{{Lien web |titre=TDF rachète Antalis|url=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2006/09/12/tdf-rachete-antalis_812178_3236.html|date=2006-09-12|site=Le Monde.fr|consulté le=2021-03-02}}.</ref>, troisième société de diffusion en France (après TDF et Towercast) de la [[Télévision numérique terrestre|TNT]], qui a été créée par [[Xavier Gouyou-Beauchamps]]. En {{date-|septembre 2006-}}, TDF annonce une recomposition importante de son capital, avec l'arrivée du fonds d'investissement américain [[Texas Pacific Group]] dans l'actionnariat avec 42 % du capital<ref>{{Lien web|titre=TPG entre au capital de TDF, valorisé {{unité|4.85|milliards}} d'euros|url=https://www.lesechos.fr/2006/10/tpg-entre-au-capital-de-tdf-valorise-485-milliards-deuros-592501|date=2006-10-11|site=Les Échos|consulté le=2021-03-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Texas Pacific Group et Axa Private Equity entrent au capital de TDF|url=https://www.latribune.fr/archives/2006/entreprises/idc76b83eb4201b9aec1257203005c8904/texas-pacific-group-et-axa-private-equity-entrent-au-capital-de-tdf.html|site=La Tribune|consulté le=2021-03-02}}.</ref>.
La même année, l'appellation juridique de l'entreprise devient TDF.


À l'automne 2007, TDF rachète [[Antenna Hungaria]] (l'organisme de télédiffusion [[Hongrie|hongrois]])<ref>{{Lien web|titre=TDF rachète Antenna Hungaria|url=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2007/05/10/tdf-rachete-antenna-hungaria_908453_3236.html|date=10/05/2007|site=lemonde.fr|consulté le=02/04/2021}}.</ref>, ancienne filiale de [[Swisscom]] et [[T-Systems]] Media & Broadcast, filiale du géant allemand des télécoms [[Deutsche Telekom]]. Ces deux acquisitions renforcent TDF dans sa position en Europe occidentale. La même année TDF rachète {{unité|24|tours}} audiovisuelles de l'opérateur néerlandais [[KPN]] (exploitées par une filiale nommée [[Alticom]])<ref>{{Lien archive |titre=TDF acquiert {{Langue|en|texte=Antenna Hungaria}}|url=http://www.tdf.fr/groupe-tdf/presse/tdf-acquiert-antenna-hungaria/|date=9 mai 2007|site=tdf.fr|horodatage archive=20071017203648}} (consulté le {{date-|10 octobre 2022}}).</ref>.
En [[2005]], TDF perd son [[monopole]] de diffuseur du service public, pour permettre une concurrence loyale de TDF envers ses adversaires, comme la filiale de NRJ, Towercast. À la suite d'un [[appel d'offres]] lancé par [[Radio France]] pour une partie de ses [[Radio FM|fréquences FM]], et sous l'impulsion de la tutelle de l'État, qui entend prouver que la concurrence existe bien sur ce marché, une importante proportion d'entre elles est attribuée à Towercast ([[NRJ Group]]), le principal concurrent français de TDF.


Durant l'été 2008, TDF rachète le diffuseur Emettel, spécialiste de la diffusion des télévisions locales<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Le CSA veut, lui aussi, durcir la régulation de TDF|url=https://www.latribune.fr/journal/archives/edition-du-2504/business-techno/188749/le-csa-veut-lui-aussi-durcir-la-regulation-de-tdf.html?amp=1|site=latribune.fr|consulté le=12/05/2009}}.</ref>.
Profitant de la vente par [[Apax Partners]] d'un bloc de contrôle, TDF rachète <ref>{{Article |langue=fr |titre=TDF rachète Antalis |périodique=Le Monde.fr |date=2006-09-12 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2006/09/12/tdf-rachete-antalis_812178_3236.html |consulté le=2021-03-02 }}</ref> en [[2006]] la société Antalis-TV, troisième société de diffusion en France (après TDF et Towercast) de la [[Télévision numérique terrestre|TNT]], qui a été créée par [[Xavier Gouyou-Beauchamps]].


En {{date-|janvier 2010}}, trois des quatre principales organisations syndicales de TDF ont signé un accord portant sur la mise en œuvre prioritaire d'un plan de départs volontaires de {{unité|650|emplois}}. TDF croule alors sous les dettes<ref name=Cap>{{Lien web|auteur=Grégoire Silly|titre=Patrick Puy, DG adjoint de TDF : spécialiste des cas désespérés|url= https://www.capital.fr/entreprises-marches/patrick-puy-dg-adjoint-de-tdf-specialiste-des-cas-desesperes-485438|date=23 01 2014 |site= capital.fr|consulté le=19 02 2023}}</ref>. À la suite de ces évènements, Olivier Huart devient le PDG de TDF France en février, secondé temporairement par [[Patrick Puy]] comme DG<ref name=Cap/>. Olivier Huart conduit une restructuration en profondeur en conséquence du passage de la TV analogique à la TV numérique. Durant l'année, au terme d'un appel d'offres lancé par la [[mairie de Paris]], pour le renouvellement de l'utilisation du sommet de la [[tour Eiffel]], TDF s'est vu renouveler son contrat d'occupation au détriment de [[Towercast]] qui convoite cette position stratégique de la région parisienne<ref>{{Lien web|titre=TDF remporte l'appel d'offre pour la concession du site de la Tour Eiffel|url=https://www.lemediaplus.com/media-tdf-remporte-lappel-doffre-pour-la-concession-du-site-de-la-tour-eiffel/|date=17/12/2010|site=lemediaplus.com|consulté le=02/04/2021}}.</ref>. Le {{date-|30 novembre 2010-}}, le groupe TDF lance son projet TDF 3.0 « ''{{Langue|en|texte=Transcending Digital Frontiers}}'' » dont le but est de transformer et d'enrichir la nature des offres dédiées à l'audiovisuel, au multimédia et aux télécommunications, via des solutions réseaux innovantes. Le groupe a prévu un investissement de {{unité|2|milliards}} d'euros pour les dix prochaines années, dont {{unité|500|millions}} pour les deux prochaines années<ref>{{Lien web|titre=TDF 3.0 : un plan de développement ambitieux pour TDF|url=https://www.telesatellite.com/actu/39721-tdf-un-plan-de-developpement-ambitieux-pour-tdf.html|site=telesatellite.com|consulté le=2020-01-16}}.</ref>. .
En septembre [[2006]], TDF annonce une recomposition importante de son capital, avec l'arrivée du fonds d'investissement américain [[Texas Pacific Group]] dans l'actionnariat avec 42 % du capital<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=TPG entre au capital de TDF, valorisé 4,85 milliards d'euros |url=https://www.lesechos.fr/2006/10/tpg-entre-au-capital-de-tdf-valorise-485-milliards-deuros-592501 |site=Les Echos |date=2006-10-11 |consulté le=2021-03-02}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Texas Pacific Group et Axa Private Equity entrent au capital de TDF |url=https://www.latribune.fr/archives/2006/entreprises/idc76b83eb4201b9aec1257203005c8904/texas-pacific-group-et-axa-private-equity-entrent-au-capital-de-tdf.html |site=La Tribune |consulté le=2021-03-02}}</ref>.


Le {{date-|7 juin 2011}}, le groupe TDF cède Alticom à Infracapital, fonds d'investissement de [[M&G]] Investments<ref>{{lien web|langue=en|titre={{Langue|en|texte=Infracapital acquires 100% of Dutch broadcast and telecommunication infrastructure company, Alticom Holdings BV}}|url=https://www.infracapital.co.uk/news/alticom-holdings-bv/|date=8 juin 2010|site=Infracapital.co.uk}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|titre={{Langue|en|texte=Prudential's infrastructure fund buys Dutch telecom towers}}|url=https://www.reuters.com/article/prudential/prudentials-infrastructure-fund-buys-dutch-telecom-towers-idUKLDE7572A920110608|date=8 juin 2011|site=Reuters.com}}.</ref>.
Au terme d'un appel d'offres lancé par la [[mairie de Paris]], pour le renouvellement de l'utilisation du sommet de la [[tour Eiffel]], TDF s'est vu renouveler son contrat d'occupation en 2010, au détriment de [[Towercast]] qui convoite cette position stratégique de la région parisienne<ref>{{Lien web |titre=Média: TDF remporte l’appel d’offre pour la concession du site de la Tour Eiffel |url=https://www.lemediaplus.com/media-tdf-remporte-lappel-doffre-pour-la-concession-du-site-de-la-tour-eiffel/ |site=lemediaplus.com |date=17/12/2010 |consulté le=02/04/2021}}</ref>.


En 2012, TDF et [[France Télévisions]] lancent une nouvelle offre nommée [[Salto (plateforme SVOD)|SALTO]], les détenteurs de récepteur ''ad hoc'' disposent de services de VoD (vidéo à la demande), télévision de rattrapage ou encore transmission d’événements en [[3D]]<ref>{{Lien web |titre=TV de ratrappage [sic] : France Télévisions innove et lance « Salto » avec TDF |url=https://www.telesatellite.com/actu/41724-tv-de-ratrappage-france-televisions-innove-et-lance-salto-avec-tdf.html |site= telesatellite.com |consulté le=2021-03-11}}</ref>.
À l'automne 2007, TDF rachète<ref>{{Lien web |titre=TDF rachète Antenna Hungaria |url=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2007/05/10/tdf-rachete-antenna-hungaria_908453_3236.html |site=lemonde.fr |date=10/05/2007 |consulté le=02/04/2021}}</ref> [[Antenna Hungaria]] (l'organisme de télédiffusion [[Hongrie|hongrois]]), ancienne filiale de [[Swisscom]] et [[T-Systems]] Media & Broadcast, filiale du géant allemand des télécoms [[Deutsche Telekom]]. Ces deux acquisitions renforcent TDF dans sa position en Europe occidentale. La même année TDF rachète 24 tours audiovisuelles de l'opérateur néerlandais [[KPN]] (exploitées par une filiale nommée [[Alticom]])<ref>{{lien brisé|lien=http://www.tdf.fr/groupe-tdf/presse/tdf-acquiert-antenna-hungaria/|titre=« TDF acquiert Antenna Hungaria. »}}</ref>. Le groupe TDF cède Alticom le {{date-|7 juin 2011}} à Infracapital, fonds d'investissement de [[M&G]] Investments<ref>{{lien web | url = https://www.infracapital.co.uk/news/alticom-holdings-bv/ | titre = Infracapital acquires 100% of Dutch broadcast and telecommunication infrastructure company, Alticom Holdings BV | site = Infracapital.co.uk | date = 8 juin 2010 | langue = en }}</ref>{{,}}<ref>{{lien web | url = https://www.reuters.com/article/prudential/prudentials-infrastructure-fund-buys-dutch-telecom-towers-idUKLDE7572A920110608 | titre = Prudential's infrastructure fund buys Dutch telecom towers | site = Reuters.com | date = 8 juin 2011 | langue = en }}</ref>.


Le {{date-|30 juin 2016}}, TDF annonce le rachat d'Itas TIM<ref>{{Lien web|nom=Brulhatour |titre=TDF rachète ITAS TIm |url=https://www.lalettre.pro/TDF-rachete-ITAS-TIm_a11051.html |site=La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radio |consulté le=2021-03-11}}</ref>, opérateur d'antennes TV, il élimine donc un de ses derniers concurrents sur le marché français et affiche ainsi un quasi-monopole sur ce marché ; cet achat est finalisé le {{date-|13 octobre 2016}}. [[Towercast]], la filiale de [[NRJ Group]] devient l'unique concurrent de TDF dans la télédiffusion<ref>{{Lien web|titre=TDF rachète son concurrent Itas dans la télédiffusion|url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0211084003262-tdf-rachete-son-concurrent-itas-dans-la-telediffusion-2011129.php|date=2016-06-30|consulté le=2016-08-31}}</ref>.
Durant l'été 2008, TDF rachète le diffuseur Emettel, spécialiste de la diffusion des télévisions locales.<ref>{{Lien web |titre=Le CSA veut, lui aussi, durcir la régulation de TDF |url=https://www.latribune.fr/journal/archives/edition-du-2504/business-techno/188749/le-csa-veut-lui-aussi-durcir-la-regulation-de-tdf.html?amp=1 |site=latribune.fr |consulté le=12/05/2009}}</ref>

En {{date-|janvier 2010}}, trois des quatre principales organisations syndicales de TDF ont signé un accord portant sur la mise en œuvre prioritaire d’un plan de départs volontaires de 650 emplois.

A la suite de ces évènements, Olivier Huart devient le PDG de TDF France en {{date-|février 2010}}. Ce dernier a conduit une restructuration en profondeur à la suite du passage de la TV analogique à la TV numérique.

Le {{date-|30 novembre 2010}}, le groupe TDF lance son projet TDF 3.0 « ''Transcending Digital Frontiers'' » dont le but est de transformer et d’enrichir la nature des offres dédiées à l’audiovisuel, au multimédia et aux télécommunications, via des solutions réseaux innovantes. Le groupe a prévu un investissement de 2 milliards d’euros pour 10 prochaines années, dont 500 millions pour les 2 prochaines années.<ref>{{Lien web|titre=TDF 3.0 : un plan de développement ambitieux pour TDF|url=https://www.telesatellite.com/actu/39721-tdf-un-plan-de-developpement-ambitieux-pour-tdf.html|site=www.telesatellite.com|consulté le=2020-01-16}}</ref>

En [[France]], TDF a mis à disposition du {{abr|SIMAVÉLEC|Syndicat des industriels de matériels audiovisuels électroniques}} des flux de télévision interactive à la norme [[Hybrid Broadcast Broadband TV|{{lang|en|texte=HbbTV}}]] utilisés par les équipementiers pour tester les récepteurs télé. Le multiplex [[Télévision numérique terrestre en France#R1 - SGR1 (Société de gestion du réseau 1)|SGR1]] a été doté d’un dispositif permettant de s’assurer de l’innocuité de ces services sur les téléviseurs TNT actuels{{refsou}}.

En [[2012]], TDF et [[France Télévisions]] lancent une nouvelle offre nommée SALTO, les détenteurs de récepteur ''ad hoc'' disposent de services de VoD (vidéo à la demande), télévision de rattrapage, transmission d’événements en [[3D]]…<ref>{{Lien web |titre=TV de ratrappage [sic] : France Télévisions innove et lance « Salto » avec TDF |url=https://www.telesatellite.com/actu/41724-tv-de-ratrappage-france-televisions-innove-et-lance-salto-avec-tdf.html |site=www.telesatellite.com |consulté le=2021-03-11}}</ref>.

Le {{date-|30 juin 2016}}, TDF annonce le rachat d'Itas TIM<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Brulhatour |titre=TDF rachète ITAS TIm |url=https://www.lalettre.pro/TDF-rachete-ITAS-TIm_a11051.html |site=La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radio |consulté le=2021-03-11}}</ref>, opérateur d'antennes TV, il élimine donc un de ses derniers concurrents sur le marché français et affiche ainsi un quasi-monopole sur ce marché ; cet achat est finalisé le {{date-|13 octobre 2016}}. [[Towercast]], la filiale de [[NRJ Group]] devient l'unique concurrent de TDF dans la télédiffusion<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=TDF rachète son concurrent Itas dans la télédiffusion|url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0211084003262-tdf-rachete-son-concurrent-itas-dans-la-telediffusion-2011129.php|date=2016-06-30|consulté le=2016-08-31}}</ref>.

En {{date-|2017}}, TDF compte 2300 clients, qui sont essentiellement :


En {{date-|2017}}, TDF compte {{unité|2300|clients}}, qui sont essentiellement :
{{Colonnes|taille=35|
* les [[chaîne de télévision|chaînes de télévision]] (diffusion numérique auparavant : analogique) ;
* les [[chaîne de télévision|chaînes de télévision]] (diffusion numérique auparavant : analogique) ;
* les producteurs de multimédias ;
* les producteurs de multimédias ;
* les [[station de radio|stations de radio]] (diffusion analogique et numérique, traitement du son, etc.) ;
* les [[station de radio|stations de radio]] (diffusion analogique et numérique, traitement du son{{etc}}) ;
* les opérateurs télécoms (prestations d’accueil sur site, datacenters, de maintenance, de mesures, etc.) ;
* les opérateurs télécoms (prestations d’accueil sur site, datacenters, de maintenance, de mesures{{etc}}) ;
* les réseaux ferrés ;
* les réseaux ferrés ;
* des collectivités locales (aménagement numérique des territoires) ;
* des collectivités locales (aménagement numérique des territoires) ;
* des institutionnels.
* des institutionnels.
}}


== Activités ==
== Activités ==
[[Fichier:Tour TDF de Scy-Chazelles en Moselle.jpg|vignette|alt=Tour TDF|Tour TDF de [[Scy-Chazelles]] en [[Moselle (département)|Moselle]].]]

=== Sites et installations ===
=== Sites et installations ===
TDF exploite, parmi ses nombreux sites de diffusion ({{formatnum:11850}} dans le monde), les principaux points hauts de France ([[tour Eiffel]], [[Pic du Midi de Bigorre|pic du Midi]], [[aiguille du Midi]], [[Puy de Dôme]]{{etc}}). Parmi les autres sites d'importance, notons [[Émetteur d'Allouis|Allouis]], qui accueille les émetteurs et pylônes de [[France Inter]] en ondes longues ({{unité|1852|mètres}} grandes ondes, diffusion radiophonique arrêtée le {{date-|31 décembre 2016}}, seul le signal horaire continue d'être émis, pylône de {{unité|350|m}}, plus haut que la [[tour Eiffel]]) et [[Issoudun]] pour la diffusion de [[Radio France internationale]] en ondes décamétriques. De nombreux relais sont installés sur le territoire ([[Tour hertzienne du Vigen]]{{etc}}).
[[Fichier:Tour TDF de Scy-Chazelles en Moselle.jpg|alt=Tour TDF|vignette|224x224px|Tour TDF de [[Scy-Chazelles]] en [[Moselle (département)|Moselle]]]]
TDF exploite, parmi ses nombreux sites de diffusion ({{formatnum:11850}} dans le monde), les principaux points hauts de France ([[tour Eiffel]], [[Pic du Midi de Bigorre|pic du Midi]], [[aiguille du Midi]], [[Puy de Dôme]], etc.). Parmi les autres sites d'importance, notons [[Émetteur d'Allouis|Allouis]], qui accueille les émetteurs et pylônes de [[France Inter]] en ondes longues ({{unité|1852|mètres}} grandes ondes, diffusion radiophonique arrêtée le {{date-|31 décembre 2016}}, seul le signal horaire continue d'être émis, pylône de {{unité|350|m}}, plus haut que la [[tour Eiffel]]) et [[Issoudun]] pour la diffusion de [[Radio France internationale]] en ondes décamétriques. De nombreux relais sont installés sur le territoire ([[Tour hertzienne du Vigen]], etc.)


=== Satellites européens de télévision directe ===
=== Satellites européens de télévision directe ===
[[TDF 1 et 2]] étaient deux [[satellites de télécommunications]] géostationnaires pour la diffusion de la télévision analogique, développés par [[Aerospatiale]], devenue maintenant [[Thales Alenia Space]] ; lancés les {{date-|28 octobre 1988}} et {{date-|24 juillet 1990}}. Ils furent revendus par la suite à [[Eutelsat]].

* [[TDF 1 et 2]] étaient deux [[satellites de télécommunications]] géostationnaires pour la diffusion de la télévision analogique, développés par [[Aerospatiale]], devenue maintenant [[Thales Alenia Space]] ; lancés les {{date-|28 octobre 1988}} et {{date-|24 juillet 1990}}. Ils furent revendus par la suite à [[Eutelsat]].


== Identité visuelle (logo) ==
== Identité visuelle (logo) ==
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Fichier:TDF 1975.png|Logo de Télédiffusion de France de 1975 au {{date-|7 juin 1987}}
Fichier:TDF 1975.png|Logo de Télédiffusion de France de 1975 au {{date-|7 juin 1987}}.
Fichier:Logo-tdf-1987.jpg|Logo de Télédiffusion de France du {{date-|8 juin 1987}} à {{date-|janvier 2001}}
Fichier:Logo-tdf-1987.jpg|Logo de Télédiffusion de France du {{date-|8 juin 1987}} à {{date-|janvier 2001}}.
Fichier:TDF (Unternehmen) logo.svg|Logo de la TDF de {{date-|janvier 2001}} au {{date-|24 octobre 2016}}
Fichier:TDF (Unternehmen) logo.svg|Logo de la TDF de {{date-|janvier 2001}} au {{date-|24 octobre 2016}}.
Fichier:TDF logo.png|Logo de TDF depuis le {{date-|25 octobre 2016}}
Fichier:TDF logo.png|Logo de TDF depuis le {{date-|25 octobre 2016}}.
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== Direction ==
== Direction ==
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* 1975 : [[Jean Autin]] (1921-1991), du {{date-|1 janvier 1975-}} au {{date-|31 décembre 1980}} ;

* [[Jean Autin]] : {{date-|1 janvier 1975}} - {{date-|31 décembre 1980}}
* 1981 : [[Maurice Rémy (PDG de TDF)|Maurice Rémy]], {{date-|1 janvier 1981-}} au {{date-|5 janvier 1983}} ;
* [[Maurice Rémy (PDG de TDF)|Maurice Rémy]] : {{date-|{{1er}} janvier 1981}} - {{date-|5 janvier 1983}}
* 1983 : [[François Schoeller]] (?.-2010), à partir du {{date-|5 janvier 1983-}} ;
* 1986 : [[Claude Contamine]] (1929-2017) ;
* [[François Schoeller]] : {{date-|5 janvier 1983}} - 1986
* 1986 : [[Xavier Gouyou Beauchamps]] (1937-2019) ;
* [[Claude Contamine]] : 1986
* 1992 : [[Bruno Chetaille]] (1954-), à partie de {{date-|janvier 1992-}} ;
*[[Xavier Gouyou Beauchamps]] : 1986 - 1992
* 2006 : [[Michel Combes (dirigeant)|Michel Combes]] (1962-) ;
* [[Bruno Chetaille]] : {{date-|janvier 1992}}-2006
* 2010 : [[Olivier Huart]] (1964-), mandat en cours.
* [[Michel Combes (dirigeant)|Michel Combes]] : 2006-2008
}}
*[[Olivier Huart]] : depuis 2010
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=== Notes et références ===
=== Notes et références ===
{{Références|colonnes=2}}
{{Références}}


== Liens externes ==
== Liens externes ==
{{Liens}}
* [http://www.tdf.fr Site officiel de TDF]


{{Début dynastie}}
{{Début dynastie}}

Dernière version du 20 février 2024 à 22:06

TDF
logo de TDF
Logo de Télédiffusion de France depuis 2016.

Création
Dates clés 1987 : immatriculation de la société actuelle
1991 : entrée dans le groupe France Télécom
2004 : changement de dénomination : Télédiffusion de France devient TDF
Fondateurs État français
Personnages clés Olivier Huart
Forme juridique Société par actions simplifiée (SAS)
Slogan « Relier partout, plus vite »
Siège social Montrouge
Drapeau de la France France
Direction Olivier Huart[1]
Actionnaires Brookfield Infrastructure Group : 45 %
APG Asset Management N.V., PSP Investment et Arcus, Infrastructure Partners : 45 %
Crédit Agricole Assurances : 10 %
Activité Télécommunications sans fil
Produits Diffusion audiovisuelle
Services aux opérateurs télécoms
Déploiement d'infrastructures de fibre optique
Prestations multimédias, distribution de contenus vidéo, audio et données.
Filiales Cognac Jay Image (20%) et MMD (Monaco)
Effectif 1 800 (2021)
SIREN 342 404 399
Site web tdf.fr

Chiffre d'affaires 731 700 000 € (2021)

Société précédente ORTF

TDF, en forme longue Télédiffusion de France, est un opérateur d'infrastructure et une entreprise du secteur numérique et audiovisuel. L'entreprise exploite particulièrement la diffusion radio (notamment la FM et le DAB+), la télévision numérique terrestre, la couverture très haut débit mobile et le déploiement de la fibre optique. L'opérateur est principalement connu pour détenir et exploiter des sites de radiodiffusion et de télédiffusion.

Historique[modifier | modifier le code]

Télédiffusion de France (1975-1987)[modifier | modifier le code]

En 1975[2], l'Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) est divisé en :

Formé à partir du regroupement de la régie de diffusion et de la direction de l'action technique de l'ancien office, l'organisme chargé de la diffusion prend le nom de Télédiffusion de France, appelé couramment TDF, qui à sa naissance est dotée d'un réseau de liaisons hertziennes long de 38 000 km et d'un important parc immobilier.

Dès le , Télédiffusion de France hérite du principal chantier en cours des services techniques de l'ancien Office, l'achèvement de l'installation du réseau TV-3 (FR3). À la fin de l'année 1975, TDF lance le chantier du nouveau réseau TV-1 en 625 lignes SECAM (TF1 Couleur) sur la bande UHF qui aura coûté 400 millions de francs français. En radiodiffusion, Télédiffusion de France termine l'installation des émetteurs FM de Radio France, tout en intervenant, à partir de 1977, contre l'arrivée des nouvelles radios pirates. En application de la loi qui pose le principe d'un monopole d'État (contourné par les radios dites périphériques qui émettent en dehors du territoire national), Télédiffusion de France est chargée du brouillage et du contrôle du spectre hertzien de la modulation de fréquence sur le territoire français.

Au cours du mois de , le gouvernement a décidé que la coloration de la première chaîne se ferait par duplication du premier réseau et approuvé le projet de réalisation qui prévoit l'échelonnement des mises en service de fin à . Jusqu'à présent le programme s'est déroulé selon les prévisions initiales tant sur le plan des autorisations d'engagement que des mises en service des émetteurs, toutefois des rabais importants obtenus auprès des fournisseurs ont permis d'anticiper des commandes d'achat d'émetteurs. Il serait donc possible d'accélérer dans une certaine mesure, à partir de 1978. Le programme des réalisations de façon à avancer substantiellement la date d'achèvement de ce réseau. Le projet d'accélération a été soumis aux Autorités de tutelle. Le montant des engagements prévus dans le projet de budget pour 1978 s'élève à 85,65 millions de francs. En 1977, sont inscrits 78,43 millions de francs.

En 1977, la politique menée par l'Établissement public de diffusion et projetée en 1978 est particulièrement caractérisée par la continuité dans la réalisation des objectifs décidés antérieurement et qui sont pour l'essentiel : l'achèvement en 1977 du programme de mises en service d'émetteurs nouveaux du troisième réseau de télévision, la poursuite de la résorption progressive des zones d'ombre, la continuation du programme de coloration par duplication du premier réseau de télévision[pas clair], l'amélioration des conditions d'écoute dans le Sud-Est et la Corse, en radiodiffusion sonore en modulation d'amplitude et la poursuite des programmes de couverture en radiodiffusion sonore en modulation de fréquence.

Au début de l'année, huit émetteurs sont mis en service sur le réseau 1 Bis TF1 :

Durant l'année, neuf émetteurs sont mis en service sur le réseau FR3 :

Quant aux réseaux de modulation de fréquence, de nouveaux émetteurs ont été installés à Verdun, Mende et Vittel.

Dans le but d'améliorer et de compléter la desserte de l'émetteur ondes longues d'Allouis dans le Sud-Est et en Corse où la réception s'est dégradée depuis la mise en service, à Roumoules (Alpes-de-Haute-Provence), trois grandes opérations d'équipement sont menées par Télédiffusion de France. Deux opérations sont mises en œuvre, l'une concernant la mise en place d'un nouvel émetteur onde moyenne de 600 kilowatts (deux fois 300 kilowatts couplés) au Réaltor, près de Marseille, représentant le premier émetteur de 300 kilowatts mis en exploitation en . L'autre pour la réalisation du programme d'équipement de la Corse en ondes Moyennes entre 1976 et 1979, comportant la réalisation deux émetteurs de 20 kilowatts et 40 kilowatts à Ajaccio et deux émetteurs de 20 kilowatts pour la ville de Bastia et des régions de Porto-Vecchio et d'Aléria. Ces deux derniers ne seront jamais activés. Ces deux émetteurs diffusent les programmes de France Inter et de France Culture.

Fin 1976, des émetteurs de 20 kilowatts à Ajaccio et à Bastia ont été installés à la place des émetteurs de 8 kilowatts. En 1978, il est prévu la mise en service des deuxièmes émetteurs de 40 kW d'Ajaccio et de 20 kilowatts de Bastia.

Avec l'arrivée de la gauche au pouvoir en mai 1981, se développe alors une situation favorable à la multiplication des « radios libres ». La première loi (Radio Libre) du (no 81-994)[3],[4] proclame cette liberté. La deuxième loi (sur la Radio Libre) du (no 82-652)[5],[6] proclame cette « liberté audiovisuelle » et tente de l'encadrer (donc de la restreindre, au vu de la quantité limitée de fréquences disponibles, notamment dans la bande FM). Ces changements sont accompagnés de la création du FSER (Fonds de soutien à l'expression radiophonique).

Le gouvernement Mauroy décide la reconversion de l'ancien Réseau TV-1 819 lignes sur la bande VHF que TDF est chargé de transformer en Réseau TV-4 au standard 625 lignes pour la diffusion d'une nouvelle chaîne de télévision, qui est attribué sur décision personnelle de François Mitterrand au groupe Havas, pour la création de Canal+, le .

Édifiée de 1982 à 1986 sur la commune des Lilas pour prendre le relais des Buttes-Chaumont, la tour de Romainville constitue, sur le plan de son architecture comme sur celui de nombreuses activités qu’elle abrite, un symbole spectaculaire de l’adaptation continue de TDF aux défis techniques.

TDF se dote d’un nouveau centre de recherche dans le domaine de la radiodiffusion. Il va permettre de compléter le potentiel de recherche dont dispose alors l’établissement public au Centre d’études et de recherche d’Issy-les-Moulineaux (Cerim) et celui qu’il partage avec le CNET au CCETT, à Rennes. Après avoir envisagé plusieurs sites, la ville de Metz est choisie par TDF, en , pour implanter le nouveau centre, baptisé, Centre d'études et de recherche de Lorraine (Cerlor).

Étroitement associée au Plan Câble lancé en , TDF put mettre ses compétences au service de nouveaux partenaires, particulièrement dans le domaine des études préalables et de la construction de têtes de réseau.

En , Télédiffusion de France diffuse les quatre radios périphériques RTL, Europe 1, RMC et Sud Radio sur ses émetteurs, mais aussi les deux nouvelles chaînes que le gouvernement Fabius vient d'attribuer à La Cinq et à TV6 (France) qui disparaît en 1987 au profit de M6.

TDF SA (1987-2004)[modifier | modifier le code]

En , Télédiffusion de France change de statut et devient une société anonyme[2], afin de supprimer le financement de TDF par une partie de redevance audiovisuelle et permettre à la société de s'ouvrir à des investisseurs privés. Cette rupture succède à l'adoption d'une démarche commerciale vers 1983-1984, mais est due à la loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, dite « loi Léotard » (qui aboutira à la CNCL puis à la création du CSA).

En 1991, le groupe France Télécom détient 100 % du capital de Télédiffusion de France SA et associe à partir de 1996 ses activités avec celle de Globecast au sein de la Division des entreprises audiovisuelles.

En 1993, l'inauguration de la 1re antenne Alliss avec le 1er système avec émetteur intégré baptisé « Volga » pour RFI est effectué. Plus souple et plus économique, le nouveau système symbolise alors la collaboration réussie d'une industrie (Thomson), d'une société de radio (RFI) et d'un opérateur de réseau (TDF) pour répondre à une mission d'intérêt général : développer l'action radiophonique internationale de la France. Elles améliorent la réception et apportent à la diffusion ondes courtes puissance, précision et souplesse d'utilisation. Le programme Alliss s'est achevé en 1997 avec la réalisation de 12 antennes.

Le , TDF a lancé la première expérimentation en taille réelle de télévision numérique terrestre à Rennes. Le signal de démarrage a été donné depuis Paris par la Ministre de la Culture et de la communication, Catherine Trautmann, le secrétaire d'État à l'Industrie et Bruno Chetaille.

Le , TF1 a signé un protocole afin de mener des expérimentations sur la plate-forme. Le multiplex diffusé comprend les cinq programmes suivants : TF1, TF1 16/9, LCI, Odyssée et Shopping Avenue. Le , France 2 et France 3 ont signé deux protocoles d'accord pour des expérimentations sur le deuxième multiplex. Ces dernières devraient débuter courant avril, une fois toutes les autorisations délivrées. Outre les programmes de France 2 et France 3 Sat, ce multiplex diffusa France 2.2 (certains programmes de France 2 à des heures décalées) ainsi qu'une compilation des programmes régionaux de France 3. Il servira également à expérimenter Teleweb, le service de vidéo à la demande de France 3. Le , le CSA a accordé à TDF un prolongement, pour 9 mois, de l'autorisation de diffusion du premier multiplex sur la plate-forme Bretagne. Le , le CSA a accordé à TDF l'autorisation de diffusion d'un deuxième multiplex sur la plate-forme Bretagne. TF1 et France Télévision occuperont ainsi, pour une durée de trois mois, un multiplex chacun. Le , TDF a débuté la diffusion du multiplex de TF1 sur la plate-forme Bretagne avec les programmes en clair TF1, TF1 16/9es, Odyssée et LCI. Le Arte/La Cinquième a signé avec TDF le protocole d'expérimentation pour la plate-forme Bretagne. Arte/La Cinquième occupera donc un multiplex à partir de et pourra ainsi tester ses programmes et services en numérique terrestre. Le , TDF a démarré, en clair, la diffusion du multiplex occupé par France Télévision, avec le programme national de France 2, le programme de France 3 dans son édition régionale de Rennes, le programme « France 3 Ouest » et bientôt le programme France 2.2.

En 2002, France Télécom cède Télédiffusion de France SA à un consortium privé, à la suite des déboires de France Télécom dans le rachat de la société anglaise Orange, et sur injonction directe des autorités de la concurrence de la Commission Européenne. L'actionnariat de TDF est alors composé de CDC Equity Capital[7] et Charterhouse, de la Caisse des dépôts et consignations (France) et de France Télécom[8].

TDF (depuis 2004)[modifier | modifier le code]

En 2004, TDF perd ses monopoles sur la radiodiffusion et la télédiffusion privée (depuis 1986)[9], ainsi que la radiodiffusion et la télédiffusion analogique publique. Le [10], France Télécom cède l'intégralité de sa participation résiduelle dans Télédiffusion de France SA aux autres actionnaires. Le groupe français de télécommunications investit directement[réf. souhaitée] sur la télévision par ADSL, concurrente directe de la diffusion hertzienne. La même année, l'appellation juridique de l'entreprise devient TDF.

En 2005, TDF perd son monopole de diffuseur du service public, pour permettre une concurrence loyale de TDF envers ses adversaires, comme la filiale de NRJ, Towercast. À la suite d'un appel d'offres lancé par Radio France pour une partie de ses fréquences FM, et sous l'impulsion de la tutelle de l'État, qui entend prouver que la concurrence existe bien sur ce marché, une importante proportion d'entre elles est attribuée à Towercast (NRJ Group), le principal concurrent français de TDF.

En 2006, profitant de la vente par Apax Partners d'un bloc de contrôle, TDF rachète la société Antalis-TV[11], troisième société de diffusion en France (après TDF et Towercast) de la TNT, qui a été créée par Xavier Gouyou-Beauchamps. En , TDF annonce une recomposition importante de son capital, avec l'arrivée du fonds d'investissement américain Texas Pacific Group dans l'actionnariat avec 42 % du capital[12],[13].

À l'automne 2007, TDF rachète Antenna Hungaria (l'organisme de télédiffusion hongrois)[14], ancienne filiale de Swisscom et T-Systems Media & Broadcast, filiale du géant allemand des télécoms Deutsche Telekom. Ces deux acquisitions renforcent TDF dans sa position en Europe occidentale. La même année TDF rachète 24 tours audiovisuelles de l'opérateur néerlandais KPN (exploitées par une filiale nommée Alticom)[15].

Durant l'été 2008, TDF rachète le diffuseur Emettel, spécialiste de la diffusion des télévisions locales[16].

En , trois des quatre principales organisations syndicales de TDF ont signé un accord portant sur la mise en œuvre prioritaire d'un plan de départs volontaires de 650 emplois. TDF croule alors sous les dettes[17]. À la suite de ces évènements, Olivier Huart devient le PDG de TDF France en février, secondé temporairement par Patrick Puy comme DG[17]. Olivier Huart conduit une restructuration en profondeur en conséquence du passage de la TV analogique à la TV numérique. Durant l'année, au terme d'un appel d'offres lancé par la mairie de Paris, pour le renouvellement de l'utilisation du sommet de la tour Eiffel, TDF s'est vu renouveler son contrat d'occupation au détriment de Towercast qui convoite cette position stratégique de la région parisienne[18]. Le , le groupe TDF lance son projet TDF 3.0 « Transcending Digital Frontiers » dont le but est de transformer et d'enrichir la nature des offres dédiées à l'audiovisuel, au multimédia et aux télécommunications, via des solutions réseaux innovantes. Le groupe a prévu un investissement de 2 milliards d'euros pour les dix prochaines années, dont 500 millions pour les deux prochaines années[19]. .

Le , le groupe TDF cède Alticom à Infracapital, fonds d'investissement de M&G Investments[20],[21].

En 2012, TDF et France Télévisions lancent une nouvelle offre nommée SALTO, les détenteurs de récepteur ad hoc disposent de services de VoD (vidéo à la demande), télévision de rattrapage ou encore transmission d’événements en 3D[22].

Le , TDF annonce le rachat d'Itas TIM[23], opérateur d'antennes TV, il élimine donc un de ses derniers concurrents sur le marché français et affiche ainsi un quasi-monopole sur ce marché ; cet achat est finalisé le . Towercast, la filiale de NRJ Group devient l'unique concurrent de TDF dans la télédiffusion[24].

En , TDF compte 2 300 clients, qui sont essentiellement :

  • les chaînes de télévision (diffusion numérique auparavant : analogique) ;
  • les producteurs de multimédias ;
  • les stations de radio (diffusion analogique et numérique, traitement du son, etc.) ;
  • les opérateurs télécoms (prestations d’accueil sur site, datacenters, de maintenance, de mesures, etc.) ;
  • les réseaux ferrés ;
  • des collectivités locales (aménagement numérique des territoires) ;
  • des institutionnels.

Activités[modifier | modifier le code]

Tour TDF
Tour TDF de Scy-Chazelles en Moselle.

Sites et installations[modifier | modifier le code]

TDF exploite, parmi ses nombreux sites de diffusion (11 850 dans le monde), les principaux points hauts de France (tour Eiffel, pic du Midi, aiguille du Midi, Puy de Dômeetc.). Parmi les autres sites d'importance, notons Allouis, qui accueille les émetteurs et pylônes de France Inter en ondes longues (1 852 mètres grandes ondes, diffusion radiophonique arrêtée le , seul le signal horaire continue d'être émis, pylône de 350 m, plus haut que la tour Eiffel) et Issoudun pour la diffusion de Radio France internationale en ondes décamétriques. De nombreux relais sont installés sur le territoire (Tour hertzienne du Vigenetc.).

Satellites européens de télévision directe[modifier | modifier le code]

TDF 1 et 2 étaient deux satellites de télécommunications géostationnaires pour la diffusion de la télévision analogique, développés par Aerospatiale, devenue maintenant Thales Alenia Space ; lancés les et . Ils furent revendus par la suite à Eutelsat.

Identité visuelle (logo)[modifier | modifier le code]

Direction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. http://www.societe.com/societe/t-d-f-342404399.html
  2. a et b Télédiffusion de France et la diffusion des chaines de télévision et de radio
  3. « Loi portant dérogation au monopole d’État de la radiodiffusion », sur Sénat, (consulté le ).
  4. Loi no 81-994 du 9 novembre 1981 portant dérogation au monopole d’État de la radiodiffusion (radios privées locales), sur Légifrance (consulté le ).
  5. « Contrôle de l'application de la loi sur la communication audiovisuelle », sur Sénat, (consulté le ).
  6. Loi no 82-652 du 29 juillet 1982 sur la communication audiovisuelle, sur Légifrance (consulté le ).
  7. « France Télécom entame son désengagement de TDF en ouvrant son capital », sur Les Échos, (consulté le ).
  8. Estelle Dumout, « France Télécom sort définitivement du capital de TDF », sur ZDNet France, (consulté le ).
  9. « Le Conseil de la concurrence déclare « caduc » le monopole de TDF », sur Les Échos, (consulté le ).
  10. Estelle Dumout, « France Télécom sort définitivement du capital de TDF », sur ZDNet France, (consulté le ).
  11. « TDF rachète Antalis », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
  12. « TPG entre au capital de TDF, valorisé 4,85 milliards d'euros », sur Les Échos, (consulté le ).
  13. « Texas Pacific Group et Axa Private Equity entrent au capital de TDF », sur La Tribune (consulté le ).
  14. « TDF rachète Antenna Hungaria », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  15. « TDF acquiert Antenna Hungaria », sur tdf.fr, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).
  16. « Le CSA veut, lui aussi, durcir la régulation de TDF », sur latribune.fr (consulté le ).
  17. a et b Grégoire Silly, « Patrick Puy, DG adjoint de TDF : spécialiste des cas désespérés », sur capital.fr, (consulté le )
  18. « TDF remporte l'appel d'offre pour la concession du site de la Tour Eiffel », sur lemediaplus.com, (consulté le ).
  19. « TDF 3.0 : un plan de développement ambitieux pour TDF », sur telesatellite.com (consulté le ).
  20. (en) « Infracapital acquires 100% of Dutch broadcast and telecommunication infrastructure company, Alticom Holdings BV », sur Infracapital.co.uk, .
  21. (en) « Prudential's infrastructure fund buys Dutch telecom towers », sur Reuters.com, .
  22. « TV de ratrappage [sic] : France Télévisions innove et lance « Salto » avec TDF », sur telesatellite.com (consulté le )
  23. Brulhatour, « TDF rachète ITAS TIm », sur La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radio (consulté le )
  24. « TDF rachète son concurrent Itas dans la télédiffusion », (consulté le )
  25. « La gouvernance », sur TDF, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]