« Bataille de Bergzabern » : différence entre les versions

Informations générales
Date	3 octobre 1793
Lieu	Bergzabern
Issue	Victoire prussienne
République française	Royaume de Prusse; Armée des émigrés
Coordonnées	49° 06′ 11″ nord, 7° 59′ 56″ est

Navigation interactive dans l’historique

← Modification précédente

Contenu supprimé Contenu ajouté

VisuelWikicode

Intégrés

Dernière version du 23 février 2024 à 17:51

La bataille de Bergzabern eut lieu le 3 octobre 1793, pendant la guerre de la Première Coalition. Les troupes françaises, commandées par les généraux Ferrière et Desaix sont vaincues par les armées prussienne et des émigrés commandées par le duc de Brunswick.

Préambule[modifier | modifier le code]

En mai 1793, l'armée du Rhin avait occupé et fortifié des lignes de défense dans les environs de Wissembourg.

Les alliés en avaient simultanément attaqué le front et tourné les deux extrémités, mais ils furent battus et repoussés.

Une nouvelle tentative fut lancée ; les Autrichiens attaquèrent de front tandis que l'armée prussienne, commandée par le duc de Brunswick, marchait sur la gauche des troupes françaises, par les gorges des Vosges.

En outre, sur ordre du général von Wurmser, le prince de Waldeck et ses 10 000 hommes devaient passer le Rhin à Seltz, prendre cette ville et choisir une position entre Lauterbach et le camp des Français afin de leur couper la retraite.

La bataille[modifier | modifier le code]

Le 3 octobre, le prince de Waldeck passa, secrètement et sans bruit, le Rhin à Plittersdorf (de) pendant que les Autrichiens prenaient Seltz par surprise.

Le général von Wurmser fit alors attaquer le centre des lignes par trois colonnes ; la première se porta sur le camp français et les batteries installées à Steinfeld, la deuxième par le Bienwald et la troisième colonne — où se trouvaient le prince de Condé et les émigrés — attaqua du côté de Bergzabern.

La colonne des émigrés remporta plusieurs redoutes, captura 17 canons et se rendit maîtresse de Wissembourg.

Les Autrichiens ne rencontrèrent que peu de résistance, les ailes de la défense française étant déjà tournées. Lauterbourg ayant été évacuée par les Français, Altenstadt fut emportée par assaut contraignant les Français à se replier sur le Geisberg.

À gauche, le duc de Brunswick avait marché sur Nothweiler et Lembach.

Les généraux Ferrière et Desaix gardèrent leurs positions jusqu'à la dernière extrémité et firent leur retraite avec beaucoup d'ordre sur Nothweiler et Lembach.

L'armée française s'établit alors derrière les anciennes lignes de la Moder, occupant Reichshoffen et Uttenhoffen, afin de laisser une libre communication avec Bitche.

Après la bataille[modifier | modifier le code]

Tous les officiers généraux français furent destitués.

Deux députés, dans une proclamation énergique, ordonnèrent à tout soldat qui se sentait destiné par la nature à commander, de se présenter pour maîtriser la victoire. Ils menaçaient de toute la colère du peuple l'homme présomptueux qui oserait se charger d'un fardeau qui ne pouvait accabler sa faiblesse. Onze officiers seulement vinrent s'offrir. La France avait un million de soldats et pas un seul grand capitaine.

Cette année fut cependant celle où Jourdan, Hoche et Pichegru parvinrent au grade de général en chef. Dès que ce dernier eut pris le commandement de l'armée du Rhin, il cassa tous les officiers qui n'avaient que du patriotisme pour tout talent, et ne savaient pas plus faire observer la discipline que se respecter eux-mêmes. Il rétablit dans son camp la subordination et l'obéissance et ne marcha à l'ennemi qu'après s'être assuré que ses ordres seraient ponctuellement exécutés.

Hoche réorganisa de même l'armée de la Moselle. Il lui rendit sa force avec sa discipline, pourvut à ses besoins, stimula les officiers, encouragea les généraux, et bientôt présenta à l'ennemi une armée redoutable qui le contraignit à évacuer l'Alsace.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Dictionnaire historique des batailles, sièges, et combats de terre, Volume 1.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Les ouvrages cités en bibliographie.

@@ Ligne 4 : / Ligne 4 : @@
 |image        =
 |légende      =
-|date         =[[3 octobre]] [[1793]]
+|date         ={{date|3 octobre 1793}}
 |lieu         =[[Bergzabern]]
 |casus        =
@@ Ligne 23 : / Ligne 23 : @@
  | géolocalisation=Allemagne/Rhénanie-Palatinat
 }}
-La '''bataille de Bergzabern''' eut lieu le [[3 octobre]] [[1793]], pendant la guerre de la [[Première Coalition]]. Les troupes Françaises, commandées par les généraux [[Charles Grangier de La Ferriere|Ferrière]] et [[Louis Charles Antoine Desaix|Desaix]] sont vaincues par les armées prussienne et des [[Armée des émigrés|Émigrés]] commandées par le [[Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick|duc de Brunswick]].
+La '''bataille de Bergzabern''' eut lieu le {{date|3|octobre|1793}}, pendant la guerre de la [[Première Coalition]]. Les troupes françaises, commandées par les généraux [[Charles Grangier de la Ferrière|Ferrière]] et [[Louis Charles Antoine Desaix|Desaix]] sont vaincues par les armées prussienne et des [[Armée des émigrés|émigrés]] commandées par le [[Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick|duc de Brunswick]].
-==Préambule==
+== Préambule ==
-En mai 1793, l'[[Armée du Rhin (Révolution française)|armée du Rhin]] avait occupée et fortifiée des lignes de défense dans les environs de [[Wissembourg]].<br />
+En mai 1793, l'[[armée du Rhin (1791-1801)|armée du Rhin]] avait occupé et fortifié des lignes de défense dans les environs de [[Wissembourg]].
-Les alliés en avaient simultanément attaqué le front et tourné les deux extrémités, mais ils furent battus et repoussés.<br />
-Une nouvelle tentative fut lancée; les Autrichiens faisaient la principale attaque sur le centre tandis que l'armée Prussienne commandées par le [[Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick|duc de Brunswick]], marchait, sur la gauche des troupes Françaises, par les gorges des [[massif des Vosges|Vosges]].<br />
-En outre, le [[Frédéric-Charles-Auguste de Waldeck-Pyrmont|prince de Waldeck]] devait avec {{formatnum:10000}} hommes, passer le [[Rhin]] à [[Seltz]], prendre cette ville et choisir une position entre [[Lauterbach]] et le camp des Français afin de leur couper la retraite.
+Les alliés en avaient simultanément attaqué le front et tourné les deux extrémités, mais ils furent battus et repoussés.
+Une nouvelle tentative fut lancée ; les Autrichiens attaquèrent de front tandis que l'armée prussienne, commandée par le [[Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel|duc de Brunswick]], marchait sur la gauche des troupes françaises, par les gorges des [[massif des Vosges|Vosges]].
-==La bataille==
-Le [[3 octobre]], le [[Frédéric-Charles-Auguste de Waldeck-Pyrmont|prince de Waldeck]] passe, secrètement et sans bruits, le Rhin à [[Blietersdorff]].
+En outre, sur ordre du [[Dagobert Sigmund von Wurmser|général von Wurmser]], le [[Frédéric-Charles-Auguste de Waldeck-Pyrmont|prince de Waldeck]] et ses {{nombre|10000|hommes}} devaient passer le [[Rhin]] à [[Seltz]], prendre cette ville et choisir une position entre [[Lauterbach]] et le camp des Français afin de leur couper la retraite.
-==Bibliographie==
-*Dictionnaire historique des batailles, sièges, et combats de terre, Volume 1
+== La bataille ==
-==Notes, sources et références==
+Le [[3 octobre]], le [[Frédéric-Charles-Auguste de Waldeck-Pyrmont|prince de Waldeck]] passa, secrètement et sans bruit, le Rhin à {{Lien|langue=de|trad=Plittersdorf (Rastatt)|fr=Plittersdorf}} pendant que les Autrichiens prenaient [[Seltz]] par surprise.
-Les ouvrages cités en [[#Bibliographie|Bibliographie]]
+Le [[Dagobert Sigmund von Wurmser|général von Wurmser]] fit alors attaquer le centre des lignes par trois colonnes ; la première se porta sur le camp français et les batteries installées à [[Steinfeld (Rhénanie-Palatinat)|Steinfeld]], la deuxième par le [[Bienwald]] et la troisième colonne — où se trouvaient le [[Louis V Joseph de Bourbon-Condé|prince de Condé]] et les [[Armée des émigrés|émigrés]] — attaqua du côté de [[Bad Bergzabern|Bergzabern]].
-{{Portail|Allemagne|histoire militaire|Révolution française|années 1790}}
+La colonne des [[émigration française (1789-1815)|émigrés]] remporta plusieurs [[redoute (fortification)|redoutes]], captura 17 canons et se rendit maîtresse de [[Wissembourg]].
+Les Autrichiens ne rencontrèrent que peu de résistance, les ailes de la défense française étant déjà tournées. [[Lauterbourg]] ayant été évacuée par les Français, [[Altenstadt (Bas-Rhin)|Altenstadt]] fut emportée par assaut contraignant les Français à se replier sur le [[Geisberg]].
+À gauche, le duc de Brunswick avait marché sur [[Nothweiler]] et [[Lembach]].
+Les généraux [[Charles Grangier de la Ferrière|Ferrière]] et [[Louis Charles Antoine Desaix|Desaix]] gardèrent leurs positions jusqu'à la dernière extrémité et firent leur retraite avec beaucoup d'ordre sur [[Nothweiler]] et [[Lembach]].
+L'armée française s'établit alors derrière les anciennes lignes de la [[Moder]], occupant [[Reichshoffen]] et [[Uttenhoffen]], afin de laisser une libre communication avec [[Bitche]].
+== Après la bataille ==
+Tous les officiers généraux français furent destitués.
+Deux députés, dans une proclamation énergique, ordonnèrent à tout soldat qui se sentait destiné par la nature à commander, de se présenter pour ''maîtriser la victoire''. Ils menaçaient de toute la colère du peuple l'homme présomptueux qui oserait se charger d'un fardeau qui ne pouvait accabler sa faiblesse. Onze officiers seulement vinrent s'offrir. La France avait un million de soldats et pas un seul grand capitaine.
+Cette année fut cependant celle où [[Jean-Baptiste Jourdan|Jourdan]], [[Lazare Hoche|Hoche]] et [[Jean-Charles Pichegru|Pichegru]] parvinrent au grade de général en chef. Dès que ce dernier eut pris le commandement de l'[[armée du Rhin (1791-1801)|armée du Rhin]], il cassa tous les officiers qui n'avaient que du patriotisme pour tout talent, et ne savaient pas plus faire observer la discipline que se respecter eux-mêmes. Il rétablit dans son camp la subordination et l'obéissance et ne marcha à l'ennemi qu'après s'être assuré que ses ordres seraient ponctuellement exécutés.
+Hoche réorganisa de même l'[[armée de la Moselle]]. Il lui rendit sa force avec sa discipline, pourvut à ses besoins, stimula les officiers, encouragea les généraux, et bientôt présenta à l'ennemi une armée redoutable qui le contraignit à évacuer l'[[Alsace]].
+== Bibliographie ==
+* ''Dictionnaire historique des batailles, sièges, et combats de terre'', Volume 1.
+== Notes et références ==
+Les ouvrages cités en [[#Bibliographie|bibliographie]].
+{{Palette|Guerre de la première coalition}}
+{{Portail|histoire militaire|Révolution française|Saint-Empire|années 1790|Royaume de Prusse}}
 {{DEFAULTSORT:Bergzabern}}
-[[Catégorie:Bataille de la Prusse]]
+[[Catégorie:Bataille des guerres de la Révolution et de l'Empire impliquant le royaume de Prusse]]
 [[Catégorie:Bataille des guerres de la Révolution française]]
 [[Catégorie:Bataille de 1793]]
+[[Catégorie:Octobre 1793]]

v · m Guerre de la première coalition
Campagnes du Rhin (1792-1797)	Porrentruy Marquain 1^er Quiévrain Longwy Verdun Thionville Valmy Nice Lille Villefranche-sur-Mer 1^er Mayence Jemappes 1^re Malines 1^re Furnes Limbourg Anderlecht Namur Francfort 1^er Maastricht 1^re Aldenhoven Neerwinden 2^e Mayence 1^er Condé 2^e Quiévrain Raismes Famars 1^re Valenciennes 2^e Furnes 1^re Arlon Landau Hondschoote Maubeuge Avesnes (en) Méribel Menin 3^e Furnes Bergzabern 1^re Wissembourg Wattignies Nieuport Kaiserslautern Wœrth Berstheim 2^e Wissembourg 2^e Arlon 1^er Landrecies Villers-en-Cauchies (en) Troisvilles (en) Mouscron (en) Courtrai Tourcoing Tournai Hooglede Fleurus 2^e Landrecies 2^e Malines Tripstadt (en) 2^e Valenciennes 2^e Condé Sprimont 2^e Maastricht 2^e Aldenhoven Luxembourg Helder Handschuhsheim 3^e Mayence Ettlingen (en) Friedberg Neresheim Amberg Friedberg Wurtzbourg Mainbourg Biberach Emmendingen Schliengen Kehl Fishguard Neuwied Diersheim
Guerre du Roussillon (1793-1795)	1^re Le Boulou Céret Mas Deu Bellegarde Perpignan Peyrestortes Trouillas Toulon 2^e Le Boulou Les Aldudes Bastan Orbaitzeta Roses Sierra Negra Golfe de Rosas
Campagne de Corse (1794)	Saint-Florent Bastia Calvi
1^re Campagne d'Italie (1796-1797)	Saorge 1^re Dego Loano Voltri (en) Montenotte Millesimo 2^e Dego Ceva (en) Mondovi Cherasco Fombio Pont de Lodi Borghetto Mantoue Lonato Castiglione Peschiera Rovereto Bassano Caldiero Pont d'Arcole Rivoli La Favorite Faenza Valvasone Tyrol Tarvis Leoben Pâques véronaises
Batailles navales	San Pietro Martinique Ouessant Guadeloupe Gênes Groix Hyères Terre-Neuve Irlande Droits de l'Homme Cap Saint-Vincent Santa Cruz de Ténérife Camperdown