« Jacques Benveniste » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Navigation interactive dans l’historique
← Modification précédente
Contenu supprimé Contenu ajouté
VisuelWikicode
Herr Satz (discuter | contributions)
103 948 modifications
m certes ses travaux sont pseudo-scientifiques voire frauduleux (au moins sur la mémoire de l'eau), mais en quoi cela influe-t-il sur son admissibilité ? il existe une grande quantité de sources secondaires sur lui du fait de l'affaire de l'article dans Nature en 1988, qui a fait grand bruit, étalées dans le temps ; j'en mets 2 qui s'intéressent spécifiquement à l'évolution de sa carrière et de sa réputation après l'"affaire", mais il y en a d'autres
Hamuli (discuter | contributions)
4 893 modifications
m →‎Liens externes : Ajout catégorie médaille d'argent du CNRS
 
(7 versions intermédiaires par 3 utilisateurs non affichées)
Ligne 4 : Ligne 4 :
| image =
| image =
}}
}}
'''Jacques Benveniste''' ({{Date de naissance|12|mars|1935}} - {{Date de décès|3|octobre|2004}}) est un [[médecin]] et [[Immunologie|immunologiste]] français.
'''Jacques Benveniste''', né le {{Date de naissance|12|3|1935}} à [[Paris]] et mort le {{Date de décès|3|10|2004}} dans la même ville, est un [[médecin]] et [[Immunologie|immunologiste]] français.


En 1988, il publie des travaux de recherche sur une hypothétique [[mémoire de l'eau]] qui ont débouché sur une importante [[controverse scientifique]].
En 1988, il publie des travaux de recherche sur une hypothétique [[mémoire de l'eau]] qui ont débouché sur une importante [[controverse scientifique]] et qui ont depuis été [[Pseudoscience|invalidés scientifiquement]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Ligne 17 : Ligne 17 :
En 1973, il entre à l'[[Institut national de la santé et de la recherche médicale|INSERM]] où il poursuit sa carrière. Il y dirige plusieurs unités de recherche et est le conseiller de [[Jean-Pierre Chevènement]], alors [[Liste des ministres français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche|ministre de la Recherche]], de 1981 à 1983{{sfn|Ragouet|2000|p=323}}.
En 1973, il entre à l'[[Institut national de la santé et de la recherche médicale|INSERM]] où il poursuit sa carrière. Il y dirige plusieurs unités de recherche et est le conseiller de [[Jean-Pierre Chevènement]], alors [[Liste des ministres français de l'Enseignement supérieur et de la Recherche|ministre de la Recherche]], de 1981 à 1983{{sfn|Ragouet|2000|p=323}}.


Jacques Benveniste meurt à l'âge de {{nobr|69 ans}} lors d'une opération du [[cœur]], le {{Date-|3 octobre 2004}}<ref>{{article|langue=en|titre=Obituary|sous-titre=Jacques Benveniste||volume=364|numéro=9446|pages=1660|date=6 novembre 2004|auteur1=Stephen Pincock|périodique=[[The Lancet]]|doi=10.1016/S0140-6736(04)17339-X}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en|auteur1=Geoff Watts|titre=Obituaries|sous-titre=Jacques Benveniste|périodique=[[British Medical Journal]]|volume=329|numéro=7477|date=27 novembre 2004|pmc=PMC534457|doi=10.1136/bmj.329.7477.1290|pages=1290}}.</ref>.
Jacques Benveniste meurt à l'âge de {{nobr|69 ans}} lors d'une opération du [[cœur]], le {{Date-|3 octobre 2004}}<ref>{{article|langue=en|titre=Obituary|sous-titre=Jacques Benveniste|volume=364|numéro=9446|pages=1660|date=6 novembre 2004|auteur1=Stephen Pincock|périodique=[[The Lancet]]|doi=10.1016/S0140-6736(04)17339-X}}.</ref>{{,}}<ref>{{article|langue=en|auteur1=Geoff Watts|titre=Obituaries|sous-titre=Jacques Benveniste|périodique=[[British Medical Journal]]|volume=329|numéro=7477|date=27 novembre 2004|pmc=PMC534457|doi=10.1136/bmj.329.7477.1290|pages=1290}}.</ref>.


== La « mémoire de l'eau » ==
== La « mémoire de l'eau » ==
Ligne 23 : Ligne 23 :
Jacques Benveniste et son équipe affirment en 1988 être parvenus à activer la dégranulation de [[Granulocyte basophile|granulocytes basophiles]] avec des hautes dilutions d'anticorps [[Immunoglobuline E|IgE]]. La réponse biologique observée est interprétée comme la démonstration que l'eau avait conservé les propriétés d'une substance qui ne s'y trouvait plus. Ce résultat pouvait être vu, entre autres, comme validant le principe de l'action de la [[Dilution homéopathique|dilution]] en [[homéopathie]].
Jacques Benveniste et son équipe affirment en 1988 être parvenus à activer la dégranulation de [[Granulocyte basophile|granulocytes basophiles]] avec des hautes dilutions d'anticorps [[Immunoglobuline E|IgE]]. La réponse biologique observée est interprétée comme la démonstration que l'eau avait conservé les propriétés d'une substance qui ne s'y trouvait plus. Ce résultat pouvait être vu, entre autres, comme validant le principe de l'action de la [[Dilution homéopathique|dilution]] en [[homéopathie]].


Cette publication déclenche de fortes réactions dans la [[communauté scientifique]] internationale. Malgré la qualité de ses découvertes antérieures, Jacques Benveniste finit par être discrédité comme chercheur auprès d'une partie de la communauté scientifique. Il quitte alors l'{{abréviation discrète|INSERM|Institut national de la santé et de la recherche médicale}} en 1995 à l'âge de {{nobr|60 ans}}.
Cette publication déclenche de fortes réactions dans la [[communauté scientifique]] internationale. Malgré la qualité de ses découvertes antérieures, Jacques Benveniste finit par être discrédité comme chercheur auprès d'une partie de la communauté scientifique. L'Unité 200 qu'il dirige à Clamart est officiellement fermée en décembre 1993. Il quitte l'{{abréviation discrète|INSERM|Institut national de la santé et de la recherche médicale}} en 1995 à l'âge de {{nobr|60 ans}} et poursuit ses recherches dans l'ombre jusqu'en 2004.


=== Prix parodique ===
=== Prix parodique ===
Ligne 47 : Ligne 47 :
** {{lien|lang=en|trad=Alain de Weck}}, « Jacques Benveniste et la mémoire de l'eau : Quelques souvenirs personnels », {{numéro|286}}, {{date-|juillet 2009-}}-{{date-|septembre 2009}}, {{p.}}51 {{lire en ligne|url=https://www.pseudo-sciences.org/Jacques-Benveniste-et-la-memoire-de-l-eau-quelques-souvenirs-personnels}}.
** {{lien|lang=en|trad=Alain de Weck}}, « Jacques Benveniste et la mémoire de l'eau : Quelques souvenirs personnels », {{numéro|286}}, {{date-|juillet 2009-}}-{{date-|septembre 2009}}, {{p.}}51 {{lire en ligne|url=https://www.pseudo-sciences.org/Jacques-Benveniste-et-la-memoire-de-l-eau-quelques-souvenirs-personnels}}.
* {{article|titre=Notoriété professionnelle et organisation scientifique|auteur1=Pascal Ragouet|périodique=[[Cahiers internationaux de sociologie]]|volume=109|date=juillet-décembre 2000|pages=317–341|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|jstor=40690859}}.
* {{article|titre=Notoriété professionnelle et organisation scientifique|auteur1=Pascal Ragouet|périodique=[[Cahiers internationaux de sociologie]]|volume=109|date=juillet-décembre 2000|pages=317–341|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|jstor=40690859}}.
* {{article|langue=de|titre=„Und nur die Zukunft wird Klarheit bringen!”︁|sous-titre=Der Fall des Biomediziners Jacques Benveniste aus dem Jahr 1988 im Blickfeld der wissenschaftlichen Publikationsorgane und der Laienpresse|auteur1={{lien|Frank Stahnisch}}|périodique={{lien|langue=de|Berichte zur Wissenschaftsgeschichte}}|doi=10.1002/bewi.200401030|volume=27|numéro=3|date=septembre 2004|pages=205–224}}.
* {{article|langue=de|titre=„Und nur die Zukunft wird Klarheit bringen!”︁|sous-titre=Der Fall des Biomediziners Jacques Benveniste aus dem Jahr 1988 im Blickfeld der wissenschaftlichen Publikationsorgane und der Laienpresse|auteur1={{lien|Frank Stahnisch}}|périodique={{lien|langue=de|Berichte zur Wissenschaftsgeschichte}}|doi=10.1002/bewi.200401030|volume=27|numéro=3|date=septembre 2004|pages=205–224}}.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
Ligne 58 : Ligne 58 :
{{Portail|biologie|scepticisme rationnel}}
{{Portail|biologie|scepticisme rationnel}}


{{DEFAULTSORT:Benveniste, Jacques}}
[[Catégorie:Biologiste français]]
[[Catégorie:Biologiste français]]
[[Catégorie:Médecin français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Médecin français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité de la médecine non conventionnelle]]
[[Catégorie:Personnalité de la médecine non conventionnelle]]
[[Catégorie:Lauréat du prix Ig Nobel]]
[[Catégorie:Lauréat du prix Ig Nobel]]
[[Catégorie:Étudiant de l'université de Paris]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1935]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1935]]
[[Catégorie:Naissance dans le 9e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès en octobre 2004]]
[[Catégorie:Décès en octobre 2004]]
[[Catégorie:Décès à 69 ans]]
[[Catégorie:Décès à 69 ans]]
[[Catégorie:Décès dans le 13e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Mort liée à une opération chirurgicale]]
[[Catégorie:Lauréat de la médaille d'argent du CNRS]]

Dernière version du 3 mars 2024 à 22:42

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Benveniste.

Jacques Benveniste
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Jacques Benveniste, né le à Paris et mort le dans la même ville, est un médecin et immunologiste français.

En 1988, il publie des travaux de recherche sur une hypothétique mémoire de l'eau qui ont débouché sur une importante controverse scientifique et qui ont depuis été invalidés scientifiquement.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il obtient le baccalauréat en 1951, et de 1953 à 1960 il étudie la médecine à la faculté de Paris.

À partir de 1965, il travaille à l'Institut de recherche sur le cancer du CNRS, puis, en parallèle, devient chef de clinique à la faculté de médecine de 1967 à 1969. Il exerce alors à la Scripps Clinic & Research Foundation en Californie.

En 1971, il découvre un facteur activateur des plaquettes sanguines, le PAF-Acether, ce qui lui vaut une médaille d'argent du CNRS[1].

En 1973, il entre à l'INSERM où il poursuit sa carrière. Il y dirige plusieurs unités de recherche et est le conseiller de Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de la Recherche, de 1981 à 1983[1].

Jacques Benveniste meurt à l'âge de 69 ans lors d'une opération du cœur, le [2],[3].

La « mémoire de l'eau »[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Mémoire de l'eau#Travaux de Jacques Benveniste.

Jacques Benveniste et son équipe affirment en 1988 être parvenus à activer la dégranulation de granulocytes basophiles avec des hautes dilutions d'anticorps IgE. La réponse biologique observée est interprétée comme la démonstration que l'eau avait conservé les propriétés d'une substance qui ne s'y trouvait plus. Ce résultat pouvait être vu, entre autres, comme validant le principe de l'action de la dilution en homéopathie.

Cette publication déclenche de fortes réactions dans la communauté scientifique internationale. Malgré la qualité de ses découvertes antérieures, Jacques Benveniste finit par être discrédité comme chercheur auprès d'une partie de la communauté scientifique. L'Unité 200 qu'il dirige à Clamart est officiellement fermée en décembre 1993. Il quitte l'INSERM en 1995 à l'âge de 60 ans et poursuit ses recherches dans l'ombre jusqu'en 2004.

Prix parodique[modifier | modifier le code]

En 1991 et 1998, le prix parodique Ig Nobel de chimie est attribué à Jacques Benveniste pour son affirmation que l'eau a une mémoire et que ses propriétés pouvaient être transmises par des vecteurs ondulatoires appropriés et notamment via le téléphone et Internet[4].

Publications[modifier | modifier le code]

  • (en) Human basophil degranulation triggered by very dilute antiserum against IgE, E. Davenas, F. Beauvais, J. Amara, M. Oberbaum, B. Robinzon, A. Miadonnai, A. Tedeschi, B. Pomeranz, P. Fortner, P. Belon, J. Sainte-Laudy, B. Poitevin, J. Benveniste, Nature 333, 816-818, .
  • Techniques de diagnostic en allergologie, avec Corinne Théobald-Segalen, Masson, 1985.
  • Ma vérité sur la « mémoire de l'eau » (préface Brian D. Josephson), Paris, Albin Michel, 2005, 221 p. (ISBN 2-226-15877-4).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b Ragouet 2000, p. 323.
  2. ↑ (en) Stephen Pincock, « Obituary : Jacques Benveniste », The Lancet, vol. 364, no 9446,‎ , p. 1660 (DOI 10.1016/S0140-6736(04)17339-X).
  3. ↑ (en) Geoff Watts, « Obituaries : Jacques Benveniste », British Medical Journal, vol. 329, no 7477,‎ , p. 1290 (PMCID PMC534457, DOI 10.1136/bmj.329.7477.1290).
  4. ↑ Brigitte Axelrad, « Deux prix pour rire », Science et pseudo-sciences, no 309,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Jacques_Benveniste&oldid=213017485 ».