« Havre-Saint-Pierre » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Nichole Ouellette (discuter | contributions)
→‎Géographie : ad infos et références
YanikB (discuter | contributions)
Wikif.
 
(44 versions intermédiaires par 6 utilisateurs non affichées)
Ligne 6 : Ligne 6 :
| légende blason = "Terre digne de richesses"
| légende blason = "Terre digne de richesses"
| image = Marina Havre-Saint-Pierre 3.jpg
| image = Marina Havre-Saint-Pierre 3.jpg
| légende = Portail Pélagie Cormier, Promenade des Anciens
| légende = Bateaux de plaisance, havre de la Marina, au cœur village 2012.
| prov = {{QUE}}
| prov = {{QUE}}
| région = [[Côte-Nord]]
| région = [[Côte-Nord]]
Ligne 20 : Ligne 20 :
| latitude = 50.233338
| latitude = 50.233338
| longitude = -63.600005
| longitude = -63.600005
| carte = Côte-Nord/Québec/Canada
| fuse = [[UTC−05:00]]
| fuse = [[UTC−05:00]]
| tel = [[Indicatifs régionaux 367, 418 et 581|+1 418, +1 581]]
| tel = [[Indicatifs régionaux 367, 418 et 581|+1 418, +1 581]]
| web = {{officiel}}
| carte =
| imageloc = {{Carte interactive MRC|qid=Q1517634|largeur=265|hauteur=360|zoom=6}}
}}
}}
'''Havre-Saint-Pierre''' [[municipalité locale (Québec)|municipalité]] située sur la rive nord du [[golfe du Saint-Laurent]], région de la [[Côte-Nord]], MRC [[Minganie]], Québec, Canada.
'''Havre-Saint-Pierre''' est une [[municipalité locale (Québec)|municipalité]] située sur la rive nord du [[golfe du Saint-Laurent]], dans la région de la [[Côte-Nord]], au [[Québec]].


La municipalité comprend une grande partie du territoire de la [[Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan]]<ref>[https://www.mamh.gouv.qc.ca/recherche-avancee/fiche/municipalite/98040/ Répertoire des municipalités : Havre-Saint-Pierre]</ref>{{,}}<ref name="Topo" />.
La municipalité comprend une grande partie du territoire de la [[Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan]]<ref>[https://www.mamh.gouv.qc.ca/recherche-avancee/fiche/municipalite/98040/ Répertoire des municipalités : Havre-Saint-Pierre]</ref>{{,}}<ref name="Topo" />.


== Géographie ==
== Toponymie ==
[[Fichier:013 016 Havre St Pierre.jpg|gauche|vignette|Plage, rues et patrimoine bâti, résidences et dépendances 1976]]
{{Carte interactive MRC|qid=Q1517634|zoom=6|align=left|largeur=250}}
La municipalité fut nommée, à l'origine, Pointe-aux-Esquimaux<ref>{{lien web |auteur=Commission de toponymie du Québec |titre=Pointe-aux-Esquimaux |url=http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=21397 |site=Gouvernement du Québec |date=1968-12-05 |consulté le=2024-01-22 |extrait=Cette pointe asymétrique au contour uni est le lieu où quelques familles acadiennes des îles de la Madeleine jetèrent les bases, en 1857, de la future municipalité de Saint-Pierre-de-la-Pointe-aux-Esquimaux, devenue Havre-Saint-Pierre.}}</ref>, mais son nom fut modifié pour Havre-Saint-Pierre en 1927, en l'honneur de saint [[Pierre (apôtre)|Pierre apôtre]], patron des [[pêche (halieutique)|pêcheurs]]<ref name="Topo">{{lien web |auteur=Commission de Toponymie Québec |titre=Havre-Saint-Pierre |url=http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=28210 |site=Gouvernement du Québec |date=1968-12-05 |consulté le=2024-01-14 |extrait=La plus importante municipalité de la Minganie, siège de la MRC de Minganie ainsi que de nombreux services gouvernementaux, municipaux, régionaux.}}</ref>.


Les artères de la municipalité s'appellent : avenues de l'Archipel, de l'Écorce, des Épinettes, des Cayens, des Fondateurs, promenade des Anciens, rues Bâbord, Boréale, de l'Escale, de la Banquise, de la Dulcinée, du Canot, du Duvet ou sentier du Cap Ferré<ref>{{Lien web |auteur=Municipalité de Havre-Saint-Pierre |titre=Circuit de éneigement, noms des rues |url=https://www.havresaintpierre.com/wp-content/uploads/bsk-pdf-manager/2020/01/carte-circuit-deneigement.pdf |format=pdf |date=2019-12-12 |consulté le=2024-01-23 |extrait=Rues du Bouleau, du Canot, du Cométique, du Copaco, du Duvet, du Gabarit, du Granite, du Madelinot, du Titane, Dulcinée}}</ref>.
[[Fichier:013 011 Havre St Pierre.jpg|gauche|vignette|Vue aérienne, arrière pays, municipalité, golfe du Saint-Laurent, îles de l'archipel de Mingan]]

== Géographie ==
[[Fichier:013 011 Havre St Pierre.jpg|gauche|vignette|Havre-Saint-Pierre, vue aérienne, zone entourbée à l'arrière du village, golfe du Saint-Laurent, île de l'archipel de Mingan]]
Havre-Saint-Pierre se localise dans un lieu dit ''Rade aux Esquimaux ou Pointe aux [[Esquimaux]]'', au nord de l'archipel de Mingan et de l'[[île d'Anticosti]], sur le littoral du [[golfe du Saint-Laurent]]. La municipalité se trouve à 1000 km à l'est de [[Montréal]], à 870 km au nord-est de la ville [[Québec]] et 200 km de [[Sept-Îles]]. [[#Accès|Voies d'accès]]<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Municipalité de Havre-Saint-Pierre |titre=Historique |url=https://havresaintpierre.com/municipalite/historique/ |consulté le=2024-01-28 |extrait=dénommé anciennement Rade des Esquimaux (1735), puis Havre des Esquimaux (1870)}}</ref>.


Havre-Saint-Pierre se situe sur la rive nord du [[golfe du Saint-Laurent]], à un endroit dit Pointe aux Esquimaux, face aux îles de l'archipel Mingan et de l'[[île d'Anticosti]]. La municipalité se trouve à 1000 km à l'est de [[Montréal]], à 870 km au nord-est de la ville [[Québec]] et 200 km de [[Sept-Îles]]. [[#Accès|Voies d'accès]]<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Municipalité de Havre-Saint-Pierre |titre=Historique |url=https://havresaintpierre.com/municipalite/historique/ |consulté le=2024-01-28 |extrait=dénommé anciennement Rade des Esquimaux (1735), puis Havre des Esquimaux (1870)}}</ref>.
=== Géologie ===
=== Géologie ===
La région de Havre Saint-Pierre - Mingan se situe dans la [[Orogenèse grenvillienne|province géologique de Grenville]]. Elle comprend des roches d'âge [[Précambrien]] et [[Ordovicien]]<ref>{{Lien web |auteur=Francine Beaulieu |titre=Paléozoïque de la région de Havre-Saint-Pierre et des îles Mingan, comté de Saguenay |url=https://gq.mines.gouv.qc.ca/documents/examine/SOQ05274/SOQ05274.pdf |format=pdf |éditeur=Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles - Gouvernement du Québec |date=mars 1974 |consulté le=2024-01-29 |extrait=études de photographies aériennes, cartes, recherches sur la morphologie des surfaces rocheuses et des formations meubles, le climat, les dépôts de surfaces, fluviatiles, lacustres, marins, littoraux, organiques, les affleurements rocheux cristallins |page=8 de 18}}</ref>.
Sur un territoire d’une largeur de 5 à 13 km et une longueur de 70 km, au point de vue écologique et au point de vue de la [[Sédimentologie|morpho-sédimentologie]], la région de Havre-Saint-Pierre - [[Baie-Johan-Beetz]] et surtout la sous-région, Havre-Saint-Pierre et la Baie Nickerson, s'avère un milieu extrêmement diversifié.

Le Précambrien est représenté par des roches sédimentaires métamorphisées et intrusives. Les roches de l'Ordovicien, de nature sédimentaire, appartiennent au groupe Mingan Islands qui se divise en deux formations: la formation Romaine et la formation Mingan.

Une étude, du [[Ministère des Transports et de la Mobilité durable|Ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec]] (1986), couvre plusieurs aspects d'un territoire d’une largeur de 5 à 13 km et une longueur de 70 km longeant la côte de Havre-Saint-Pierre à [[Baie-Johan-Beetz]]. Au point de vue écologique et au point de vue de la [[Sédimentologie|morpho-sédimentologie]], cette région et la sous-région, Havre-Saint-Pierre et la Baie Nickerson, s'avère un milieu extrêmement diversifié.


Qu'elles aient été formées par des processus d'[[érosion]] ou de [[sédimentation]] ou qu'elles aient subi ou résultent des manifestations [[Climat|climatiques]] extrêmes, ou de l'action de la mer et de son estuaire, les unités morpho-sédimentologiques témoignent d'une extraordinaire organisation structurelle de l'espace naturel<ref>{{Lien web |auteur=Gouvernement du Québec, Ministère des Transports, Service de l'Environnement |titre=Région Havre-Saint-Pierre - Baie-Johan-Beetz |sous-titre=Géomorphologie et apercu du cadre écologique |url=http://www.bv.transports.gouv.qc.ca/mono/0288404.pdf |date=1986-04 |consulté le=2024-01-28 |extrait=ce rapport présente une analyse sommaire des grands traits des paysages de la région |page=49 de 79}}</ref>.
Qu'elles aient été formées par des processus d'[[érosion]] ou de [[sédimentation]] ou qu'elles aient subi ou résultent des manifestations [[Climat|climatiques]] extrêmes, ou de l'action de la mer et de son estuaire, les unités morpho-sédimentologiques témoignent d'une extraordinaire organisation structurelle de l'espace naturel<ref>{{Lien web |auteur=Gouvernement du Québec, Ministère des Transports, Service de l'Environnement |titre=Région Havre-Saint-Pierre - Baie-Johan-Beetz |sous-titre=Géomorphologie et apercu du cadre écologique |url=http://www.bv.transports.gouv.qc.ca/mono/0288404.pdf |date=1986-04 |consulté le=2024-01-28 |extrait=ce rapport présente une analyse sommaire des grands traits des paysages de la région |page=49 de 79}}</ref>.


D’autres caractéristiques géologiques importantes à proximité de Havre-Saint-Pierre comprennent la [[rivière Romaine]] au nord et à l’ouest, les Chutes Manitou, sur la [[Rivière Manitou (Minganie)|rivière Manitou]] à l’ouest, l’île du Havre, au sud, à moins d’un km de la côte, et au large, l’[[Île d'Anticosti|île d’Anticosti]] que l’on peut voir par temps clair.


=== Municipalités limitrophes ===
{{Localisation ville
|nord-ouest=
|nord=[[Lac-Jérôme]]
|nord-est=
|ouest=[[Ekuanitshit]]
|ville=Havre-Saint-Pierre
|est=[[Baie-Johan-Beetz]]
|sud=[[L'Île-d'Anticosti]]
|sud-est=
|enclave=
}}


== Flore ==
== Flore ==
Ligne 46 : Ligne 67 :
A l'exception de la zone entourbée située juste à l'arrière du village, la région de Havre Saint-Pierre est surtout couverte par de grandes [[Pessière|pessières]] et par quelques laricinnières. On peut aussi observer de l'[[épinette blanche]], du [[bouleau nain]], du [[bouleau glanduleux]], de l'[[aulne rugueux]] et du [[peuplier faux-tremble]].
A l'exception de la zone entourbée située juste à l'arrière du village, la région de Havre Saint-Pierre est surtout couverte par de grandes [[Pessière|pessières]] et par quelques laricinnières. On peut aussi observer de l'[[épinette blanche]], du [[bouleau nain]], du [[bouleau glanduleux]], de l'[[aulne rugueux]] et du [[peuplier faux-tremble]].


Les frères [[Marie-Victorin]] et Rolland Germain [[Frères des écoles chrétiennes|F. E. C.]] ont exploré la région de 1924 à 1928. Leurs travaux ont sensibilisé la communauté scientifique de l’énorme intérêt de l'archipel Mingan. Depuis, d’autres [[Botaniste|botanistes]] enrichissent  les connaissances [[Écologie|écologiques]] et [[Phytogéographie|phytogéographiques]] de ce secteur.
Les frères [[Marie-Victorin]] et Rolland Germain [[Frères des écoles chrétiennes|F. E. C.]] ont exploré la région de 1924 à 1928. Leurs travaux ont sensibilisé la communauté scientifique de l’énorme intérêt de l'archipel Mingan. Depuis, d’autres [[Botaniste|botanistes]] enrichissent  les connaissances [[Écologie|écologiques]] et [[Phytogéographie|phytogéographiques]] de ce secteur<ref>{{Lien web |auteur=Marie-Victorin (1885-1944) |titre=Avant-pays Anticosti-Minganie |url=https://www.florelaurentienne.com/flore/EsquisseGenerale/Equilibre/Sous_regions/3_c_3_a_Sec_Avant_pays.htm |site=florelaurentienne.com |date=1935 - 1965 - 2003 |consulté le=2024-01-14 |extrait=En raison de l'importance et de l'autonomie biologiques de cet archipel, nous lui avons donné le nom de Minganie. |page=56 de 920}}</ref>.


La végétation de Havre-Saint-Pierre et des îles de Mingan appartient à la région forestière boréale de Chibougamau-Natashquan dominée par l'[[épinette noire]]. La latitude élevée, la faible altitude, jumelées au voisinage des courants froids du [[Labrador]] expliquent la végétation subarctique propre à la Minganie.
La végétation de Havre-Saint-Pierre et des îles de Mingan appartient à la région forestière boréale de Chibougamau-Natashquan dominée par l'[[épinette noire]]. La latitude élevée, la faible altitude, jumelées au voisinage des courants froids du [[Labrador]] expliquent la végétation subarctique propre à la Minganie<ref name=":7">{{Lien web |auteur=Ministère des ressources naturelles et de la faune, Forêt Québec, direction des inventaires forestiers |titre=Guide de reconnaissance des types écologiques |sous-titre=Région écologique Île d’Anticosti, îles de Mingan, Îles de la Madeleine |url=https://mffp.gouv.qc.ca/documents/forets/inventaire/guide-ecologique-5jk.pdf |date=07-2007 |consulté le=2024-01-18 |extrait=une région écologique constitue une unité homogène relativement à la dynamique de la végétation et des variables du milieu physique |page=9 de 259}}</ref>.


La nature entièrement calcaire des roches horizontales stratifiées, qui constituent l'Anticosti - Minganie, exerce une influence profonde sur la structure de la flore et sur le choix des espèces.
La nature entièrement calcaire des roches horizontales stratifiées, qui constituent l'Anticosti - Minganie, exerce une influence profonde sur la structure de la flore et sur le choix des espèces.


Remarquable par sa richesse, la flore compte 350 plantes [[Tracheophyta|vasculaires]] dont la présence de deux [[Taxon|taxons]] rares : Cirsium foliosum var. Minganense et [[Cypripedium passerinum]] var. Minganense. Soixante espèces sont nouvelles par rapport à la liste des récoltes de la Minganie établie par Marie-Victorin et Rolland-Germain (1969). Ont aussi été dénombrés 150 [[Bryophyte|bryophytes]] et 152 [[Lichen|lichens]], parmi lesquels 29 sont des additions au Nouveau Catalogue des lichens, publié par Lepage, (1972)<ref name=":7">{{Lien web |auteur=Ministère des ressources naturelles et de la faune, Forêt Québec, direction des inventaires forestiers |titre=Guide de reconnaissance des types écologiques |sous-titre=Région écologique Île d’Anticosti, îles de Mingan, Îles de la Madeleine |url=https://mffp.gouv.qc.ca/documents/forets/inventaire/guide-ecologique-5jk.pdf |date=07-2007 |consulté le=2024-01-18 |extrait=une région écologique constitue une unité homogène relativement à la dynamique de la végétation et des variables du milieu physique |page=9 de 259}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Marie-Victorin (1885-1944) |titre=Avant-pays Anticosti-Minganie |url=https://www.florelaurentienne.com/flore/EsquisseGenerale/Equilibre/Sous_regions/3_c_3_a_Sec_Avant_pays.htm |site=florelaurentienne.com |date=1935 - 1965 - 2003 |consulté le=2024-01-14 |extrait=En raison de l'importance et de l'autonomie biologiques de cet archipel, nous lui avons donné le nom de Minganie. |page=56 de 920}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=J. S, Rowe |titre=Les régions forestières du Canada |url=https://d1ied5g1xfgpx8.cloudfront.net/pdfs/24048.pdf |format=pdf |site=Ministère de l'Environnement, Service canadien des forêts |date=1972 |consulté le=2024-01-18 |extrait=description générale de la géographie du pays, de la côte est la côte à ouest et de la frontière américaine la toundra arctique et alpine - région Chibougamau-Natashquan, p. 27}}</ref>{{,}}<ref name=":8">{{Lien web |langue=en |auteur=Line Couillard, Pierre Grondin |titre=Les plantes rares de l'archipel de Mingan |url=http://parkscanadahistory.com/plants/mingan-rare-plants.pdf |site=Parc Canada |date=2023-01-03 |consulté le=2024-01-19 |extrait=Les frères Marie-Victorin et Rolland Germain fec. ont exploré la région de 1924 à 1928. Leurs travaux ont sensibilisé la communauté scientifique de l’énorme intérêt de l'archipel Mingan. Depuis, d’autres botanistes enrichissent les connaissances écologiques et phytogéographiques de ce secteur.}}</ref>.
Remarquable par sa richesse, la flore compte 350 plantes [[Tracheophyta|vasculaires]] dont la présence de deux [[Taxon|taxons]] rares : Cirsium foliosum var. Minganense et [[Cypripedium passerinum]] var. Minganense. Soixante espèces sont nouvelles par rapport à la liste des récoltes de la Minganie établie par Marie-Victorin et Rolland-Germain (1969). Ont aussi été dénombrés 150 [[Bryophyte|bryophytes]] et 152 [[Lichen|lichens]], parmi lesquels 29 sont des additions au Nouveau Catalogue des lichens, publié par Lepage (1972)<ref>{{Lien web |auteur=J. S, Rowe |titre=Les régions forestières du Canada |url=https://d1ied5g1xfgpx8.cloudfront.net/pdfs/24048.pdf |format=pdf |site=Ministère de l'Environnement, Service canadien des forêts |date=1972 |consulté le=2024-01-18 |extrait=description générale de la géographie du pays, de la côte est la côte à ouest et de la frontière américaine la toundra arctique et alpine - région Chibougamau-Natashquan, p. 27}}</ref>{{,}}<ref name=":8">{{Lien web |langue=en |auteur=Line Couillard, Pierre Grondin |titre=Les plantes rares de l'archipel de Mingan |url=http://parkscanadahistory.com/plants/mingan-rare-plants.pdf |site=Parc Canada |date=2023-01-03 |consulté le=2024-01-19 |extrait=Les frères Marie-Victorin et Rolland Germain fec. ont exploré la région de 1924 à 1928. Leurs travaux ont sensibilisé la communauté scientifique de l’énorme intérêt de l'archipel Mingan. Depuis, d’autres botanistes enrichissent les connaissances écologiques et phytogéographiques de ce secteur.}}</ref>.


<gallery widths="160" mode="packed" heights="120" caption="Végétation des rivages maritimes froids du Québec">
<gallery widths="160" mode="packed" heights="120" caption="Végétation des rivages maritimes froids du Québec">
Ligne 62 : Ligne 83 :


== Faune ==
== Faune ==
=== Mammifères terrestres ===
La mer et la terre sont deux mondes intimement liés. À proprement parler, le territoire du parc n’est constitué que des îles Mingan et non de la mer. Mais comment dissocier les îles de l’immensité bleue environnante ?
[[Fichier:Ursus americanus PO 01.jpg|gauche|vignette|Ursus americanus. - Ours noir. - (Black Bear)]]
Au cours des étés de 1964 et 1965, lors de travaux de recherches en géologie, une équipe composée de géologues et d’étudiants assistés par 3 hommes de canot et [[Bûcheron|bûcherons]], plus un cuisinier, explore 440 milles carrés d'un territoire s'étendant de Sept-Îles à Blanc Sablon, dans la région du Lac à l’Ours. Sur le terrain, les scientifiques notent une abondance de [[Castor du Canada|castors du Canada]], quelques loutres et visons d'Amérique, beaucoup de lièvres, des perdrix et une multitude de canards. Le caribou et l'orignal se font rares alors que les [[Ours noir|ours noirs]] et les renards roux pullulent<ref name=":1" />.


* [[Castor du Canada|Castor canadensis]]. -Castor du Canada -North American Beaver.
Près de 200 espèces d’oiseaux peuvent être observées sur le terrain
* [[Loutre de rivière|Lontra canadensis.]] – Loutre du Canada. -North American river otter
* [[Rat musqué|Ondatra zibethicus]] L. – Rat musqué. -Muskrat
* [[Renard roux|Vulpes vulpes]] L. -Renard roux. -Red fox
* [[Écureuil roux (Amérique du Nord)|Tamiasciurus hudsonicus]]. -Écureil roux - American red squirrel
* [[Lièvre d'Amérique|Lepus americanus.]] – Snowhoe hare. Lièvre d’Amérique
* [[Hermine|Mustela erminea]] L. – Stoat. -Hermine
* [[Alces alces]]. -Orignal, Élan. -(Moose)
* [[Ours noir|Ursus americanus]]. - Ours noir. - (Black Bear)<ref>{{Lien web |auteur=L'Agence Parcs Canada |titre=Ours noir |url=https://parcs.canada.ca/pn-np/mtn/ours-bears/generaux-basics/ours-noir-black-bear |site=Gouvernement du Canada |date=2022-11-26 |consulté le=2024-01-30 |extrait=Omnivore, l’ours noir mange aussi bien des plantes que de la viande. Les végétaux sont sa principale source de nourriture et représentent jusqu’à 85 % de son apport alimentaire.}}</ref>
* Certaines espèces de chauves-souris et un certain nombre de petits rongeurs<ref name="Island wildlife">{{lien web|auteur1=Parks Canada |titre=Mingan Archipelago National Park Reserve |url=https://parks.canada.ca/pn-np/qc/mingan/decouvrir-discover/Naturel/1-Faune_Wildlife#a04 |éditeur=Government of Canada|consulté le=2024-01-16 |date=2022-11-19 |extrait=Seabirds, Seals, Whales, Land Mammals, occasionally, Black Bears and Moose}}</ref>

=== Mammifères marins ===
[[Fichier:Rorqual 070.jpg|gauche|vignette|Observation des baleines, en compagnie de membres de l'équipe de la Station de recherche des Îles Mingan (MICS pour Mingan Island Cetacean Study) 2004]]
Les eaux de l’estuaire du Saint-Laurent sont reconnues à l’échelle internationale comme une aire d’alimentation vitale pour des espèces rares ou communes de mammifères marins<ref name=":3">{{Lien web |auteur=Station de recherche des îles Mingan (MICS pour Mingan Island Cetacean Study) |titre=Recherche et éducation pour la préservation des baleines à fanons |url=https://www.rorqual.com/francais/accueil |date=2024 |consulté le=2024-01-31 |extrait=Le MICS mène des recherches sur les cétacés du Saint-Laurent en collaboration avec des institutions académiques et des partenaires scientifiques depuis plus de 40 ans.}}</ref>.

[[Baleine bleue|Rorqual bleu]], [[Baleine franche de l'Atlantique nord|Baleine noire]], [[Béluga du Saint-Laurent]], [[Marsouin commun]], [[Rorqual commun]], [[Phoque commun]], [[Baleine à bosse|Rorqual à bosse]], [[Baleine de Minke|Petit rorqual]], [[Cachalot]], [[Phoque gris]], [[Phoque du Groenland]]

=== Faune aviaire ===
Près de 200 espèces d’oiseaux peuvent être observées sur la côte et sur la [[Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan]]
*[[Parulidae|Parulines]], [[Balbuzard pêcheur|Balbuzards pêcheurs]], [[Passeriformes|Passereaux]], de nombreux [[Échassier (oiseau)|Échassiers]]
*[[Parulidae|Parulines]], [[Balbuzard pêcheur|Balbuzards pêcheurs]], [[Passeriformes|Passereaux]], de nombreux [[Échassier (oiseau)|Échassiers]]
*''[[Sterne pierregarin|Sterna hirundo]]''. - Sterne pierregarin, ''Istorlet,'' ''Hirondelle de mer''. - Common tern
*''[[Sterne pierregarin|Sterna hirundo]]''. - Sterne pierregarin, ''Istorlet,'' ''Hirondelle de mer''. - Common tern
* [[Petit Pingouin|Alca torda]]. -Petit pingouin. -Razorbill
* [[Petit Pingouin|Alca torda]]. -Petit pingouin. -(Razorbill)
*[[Pygargue à tête blanche|Haliaeetus leucocephalus]]. -Bald Eagle. -Pygargue à tête blanche
*[[Pygargue à tête blanche|Haliaeetus leucocephalus]]. -Pygargue à tête blanche -(Bald Eagle).
*[[Eider à duvet|Somateria mollissima]]. -Common Eider. -Eider à duvet
*[[Eider à duvet|Somateria mollissima]]. -Eider à duvet. -(Common Eider)
*[[Macareux moine|Fratercula arctica]]. Macareux moine. -Atlantic Puffin
*[[Macareux moine|Fratercula arctica]]. -Macareux moine. -Atlantic Puffin
*[[Garrot d'Islande|Bucephala islandica]]. -Barrow's Goldeneye. -Garrot d'Islande
*[[Garrot d'Islande|Bucephala islandica]]. -Garrot d'Islande. -(Barrow's Goldeneye)
Afin d'assurer le succès reproducteur des oiseaux, certaines îles ou secteurs d'îles sont interdits à la circulation pendant la période de nidification<ref name=":9">{{Lien web |auteur=Parcs Canada, Gouvernement du Canada |titre=Oiseaux marins |url=https://parcs.canada.ca/pn-np/qc/mingan/nature/faune-wildlife/oiseaux-birds/marins-marines |date=2020-12-24 |consulté le=2024-01-17 |extrait=Plusieurs espèces d’oiseaux marins nichant sur les îles sont recensées et dénombrées périodiquement afin de déterminer l’état de santé des populations.}}</ref>.
Afin d'assurer le succès reproducteur des oiseaux, certaines îles ou secteurs d'îles sont interdits à la circulation pendant la période de nidification<ref name=":9">{{Lien web |auteur=Parcs Canada, Gouvernement du Canada |titre=Oiseaux marins |url=https://parcs.canada.ca/pn-np/qc/mingan/nature/faune-wildlife/oiseaux-birds/marins-marines |date=2020-12-24 |consulté le=2024-01-17 |extrait=Plusieurs espèces d’oiseaux marins nichant sur les îles sont recensées et dénombrées périodiquement afin de déterminer l’état de santé des populations.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Gouvernement du Canada |titre=Refuge d’oiseaux migrateurs de Betchouane |url=https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/refuges-oiseaux-migrateurs/ensemble/betchouane.html |date=2019-10-24 |consulté le=2024-01-30 |extrait=L’eider à duvet est l’oiseau le plus abondant dans le refuge, celui-ci abrite aussi des petits pingouins, des macareux moines, des goélands argentés et des goélands marins}}</ref>.


=== Municipalités limitrophes ===
=== Faune aquatique ===
Seules quelques-unes des quelques 100 espèces d’algues marines, 1000 invertébrés et 80 espèces de poissons du golfe sont exploitées par l’homme.
{{Localisation ville

|nord-ouest=
=== Eaux salées ===
|nord=[[Lac-Jérôme]]
Sur toute la côte du golfe du Saint-Laurent entre [[Pointe-des-Monts]] et [[Blanc-Sablon]], ainsi que sur les côtes de l’[[Île d'Anticosti|île d’Anticosti]], les eaux sont réputées pour la pêche<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr an |auteur=Marc Gagnon |titre=North Shore–Anticosti Priority Intervention Zone 19 |sous-titre=Plan d’action Saint-Laurent Vision 2000 |url=https://publications.gc.ca/collections/collection_2016/eccc/En40-216-31-eng.pdf |format=pdf |date=200303-03 |consulté le=2024-01-26 |extrait=comprend toute la côte du golfe du Saint-Laurent entre Pointe-des-Monts et Blanc-Sablon, ainsi que les côtes de l’île d’Anticosti |page=43, 43 de 102}}</ref>.
|nord-est=

|ouest=[[Ekuanitshit]]
* [[Homard américain|Homarus Americanus]]. -Homard americain. -(American Lobster)
|ville=Havre-Saint-Pierre
* [[Buccinum undatum]]. - Buccin commun, Bourgot. -(Waved whelk)
|est=[[Baie-Johan-Beetz]]
* [[Morue de l'Atlantique|Gadus morhua.]] -Morue de l'Atlantique, Morue franche. -(Atlantic cod).
|sud=[[L'Île-d'Anticosti]]
* [[Clupea harengus]]. -Hareng de l’Atlantique, -(Atlantic herring)
|sud-est=
* [[Flétan du Groenland|Reinhardtius hippoglossoides]]. -Flétan du Groenland. -(Greenland turbot)
|enclave=
* [[Mallotus villosus]]. - Capelan. -(Capelin)
}}
* [[Osmerus mordax]]. -Éperlan arc-en-ciel. -(American smelt)
* [[Chionoecetes opilio]]. -Crabe des neiges.-(Snow crab)

==== Eaux douces ====
* [[Saumon atlantique|Salmo salar]]. -Saumon Atlantique. -(Atlantic salmon)
* [[Oncorhynchus mykiss]] -Truite de l’Atlantique. -(Brook trout, speckled trout, brook charr)




== Histoire ==
== Histoire ==
[[Fichier:013 017 Havre St Pierre.jpg|gauche|vignette|[[Golfe du Saint-Laurent]], plage, rues, patrimoine bâti, résidences et dépendances, [[Route 138 (Québec)|route 138]], [[Toundra forestière|toundra]] 1976]]
La municipalité englobe le territoire de l'ancienne [[Seigneurie des Îles-et-Îlets-de-Mingan]] situé dans l'[[Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan|Archipel-de-Mingan]] concédée à [[Louis Jolliet]] et à Jacques de Lalande par l'intendant [[Jacques Duchesneau de la Doussinière et d'Ambault|Duchesneau]] le {{date-|10 mars 1679}}<ref>{{lien web|auteur=Gouvernement du Québec |titre=Seigneurie des Îles-et-Îlets-de-Mingan |site=Commission de toponymie du Québec |url=http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=28210|consulté le=22 août 2018}}</ref>. Un groupe de familles acadiennes des [[Îles de la Madeleine]], qui avaient été auparavant déportées à [[Savannah (Géorgie)|Savannah]] (Géorgie), s'installent, en 1857, à un endroit dit [[Pointe-aux-Esquimaux]], sur la [[Côte-Nord]], à quelque {{unité|200|km}} à l'est de [[Sept-Îles]] et à {{unité|870|km}} au nord-est de [[Québec]], par la route. C'est ainsi que naquit Havre-Saint-Pierre<ref name="Louis Jolliet, découvreur du Mississipi et du pays des Illinois, premier seigneur de l'île d'Anticosti">{{Lien web |auteur=Thomas Chapais |titre=Louis Jolliet, découvreur du Mississipi et du pays des Illinois, premier seigneur de l'île d'Anticosti |url=https://collections.banq.qc.ca/bitstream/52327/2021696/1/42390.pdf |format=https://collections.banq.qc.ca/bitstream/52327/2021696/1/42390.pdf |site=Bibliothèque et Archives nationales du Québec |date=1901-12-30 |consulté le=2024-01-25 |extrait=premier propriétaire et seigneur de l'île d'Anticosti, versé dans les sciences exactes, latiniste, musicien, dessinateur, logicien, un peu théologien |page=284}}</ref>.
La municipalité englobe le territoire de l'ancienne [[Seigneurie des Îles-et-Îlets-de-Mingan]] situé dans l'[[Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan|Archipel-de-Mingan]] concédée à [[Louis Jolliet]] et à Jacques de Lalande par l'intendant [[Jacques Duchesneau de la Doussinière et d'Ambault|Duchesneau]] le {{date-|10 mars 1679}}<ref>{{lien web|auteur=Gouvernement du Québec |titre=Seigneurie des Îles-et-Îlets-de-Mingan |site=Commission de toponymie du Québec |url=http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=28210|consulté le=22 août 2018}}</ref>. Un groupe de familles acadiennes des [[Îles de la Madeleine]], qui avaient été auparavant déportées à [[Savannah (Géorgie)|Savannah]] (Géorgie), s'installent, en 1857, à un endroit dit [[Pointe-aux-Esquimaux]], sur la [[Côte-Nord]], à quelque {{unité|200|km}} à l'est de [[Sept-Îles]] et à {{unité|870|km}} au nord-est de [[Québec]], par la route. C'est ainsi que naquit Havre-Saint-Pierre<ref name="Louis Jolliet, découvreur du Mississipi et du pays des Illinois, premier seigneur de l'île d'Anticosti">{{Lien web |auteur=Thomas Chapais |titre=Louis Jolliet, découvreur du Mississipi et du pays des Illinois, premier seigneur de l'île d'Anticosti |url=https://collections.banq.qc.ca/bitstream/52327/2021696/1/42390.pdf |format=https://collections.banq.qc.ca/bitstream/52327/2021696/1/42390.pdf |site=Bibliothèque et Archives nationales du Québec |date=1901-12-30 |consulté le=2024-01-25 |extrait=premier propriétaire et seigneur de l'île d'Anticosti, versé dans les sciences exactes, latiniste, musicien, dessinateur, logicien, un peu théologien |page=284}}</ref>.


Ligne 99 : Ligne 147 :
D'après le ''Journal'' de Placide Vigneau, les familles explorent le littoral d'est en ouest afin de trouver un site propice pour refaire leur vie. Ils débarquent d'abord leurs [[bétail|bestiaux]] à [[Mingan]], mais l'accueil du gérant du [[poste de traite|poste]] de la [[Compagnie de la Baie d'Hudson]] est hostile. Ils s'établissent finalement à la Pointe-aux-Esquimaux avec l'appui du père [[Oblats de Marie-Immaculée|oblat]] [[Charles Arnaud (prêtre)|Charles Arnaud]], [[Missionnaire chrétien|missionnaire]] auprès des [[Innus|Montagnais]], où ils construisent des maisons pour l'hivernement<ref name="Lepage">{{Lien web |auteur=Jean Martin |titre=Histoire de la Côte-Nord |sous-titre=Cahiers de géographie du Québec, Volume 41, numéro 114 |url=https://www.erudit.org/fr/revues/cgq/1997-v41-n114-cgq2686/022696ar.pdf |format=pdf |site=Érudit |date=2009 |consulté le=2024-01-14 |extrait=La Côte-Nord est l'une des plus vastes (avec les autres régions nordiques du Nunavik et de la Baie James) et des moins densément peuplées du Québec.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Pierre Frenette |titre=Côte-Nord, terre de convergence |url=https://www.erudit.org/fr/revues/hq/2009-v15-n2-hq1060398/11466ac.pdf |format=pddf |site=Erudit, Histoire du Québec, Volume 15, numéro 2 |date=2009 |consulté le=2024-01-14 |extrait=Cette invasion massive de leurs territoires ancestraux perturbe profondément les Innus qui multiplient les protestations et les pétitions auprès du gouvernement du Canada-Uni. |page=8}}</ref>.
D'après le ''Journal'' de Placide Vigneau, les familles explorent le littoral d'est en ouest afin de trouver un site propice pour refaire leur vie. Ils débarquent d'abord leurs [[bétail|bestiaux]] à [[Mingan]], mais l'accueil du gérant du [[poste de traite|poste]] de la [[Compagnie de la Baie d'Hudson]] est hostile. Ils s'établissent finalement à la Pointe-aux-Esquimaux avec l'appui du père [[Oblats de Marie-Immaculée|oblat]] [[Charles Arnaud (prêtre)|Charles Arnaud]], [[Missionnaire chrétien|missionnaire]] auprès des [[Innus|Montagnais]], où ils construisent des maisons pour l'hivernement<ref name="Lepage">{{Lien web |auteur=Jean Martin |titre=Histoire de la Côte-Nord |sous-titre=Cahiers de géographie du Québec, Volume 41, numéro 114 |url=https://www.erudit.org/fr/revues/cgq/1997-v41-n114-cgq2686/022696ar.pdf |format=pdf |site=Érudit |date=2009 |consulté le=2024-01-14 |extrait=La Côte-Nord est l'une des plus vastes (avec les autres régions nordiques du Nunavik et de la Baie James) et des moins densément peuplées du Québec.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Pierre Frenette |titre=Côte-Nord, terre de convergence |url=https://www.erudit.org/fr/revues/hq/2009-v15-n2-hq1060398/11466ac.pdf |format=pddf |site=Erudit, Histoire du Québec, Volume 15, numéro 2 |date=2009 |consulté le=2024-01-14 |extrait=Cette invasion massive de leurs territoires ancestraux perturbe profondément les Innus qui multiplient les protestations et les pétitions auprès du gouvernement du Canada-Uni. |page=8}}</ref>.


== Toponymie ==
[[Fichier:013 016 Havre St Pierre.jpg|gauche|vignette|Plage, rues et patrimoine bâti, résidences et dépendances 1976]]
La municipalité fut nommée, à l'origine, Pointe-aux-Esquimaux<ref>{{lien web |auteur=Commission de toponymie du Québec |titre=Pointe-aux-Esquimaux |url=http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=21397 |site=Gouvernement du Québec |date=1968-12-05 |consulté le=2024-01-22 |extrait=Cette pointe asymétrique au contour uni est le lieu où quelques familles acadiennes des îles de la Madeleine jetèrent les bases, en 1857, de la future municipalité de Saint-Pierre-de-la-Pointe-aux-Esquimaux, devenue Havre-Saint-Pierre.}}</ref>, mais son nom fut modifié pour Havre-Saint-Pierre en 1927, en l'honneur de saint [[Pierre (apôtre)|Pierre apôtre]], patron des [[pêche (halieutique)|pêcheurs]]<ref name="Topo">{{lien web |auteur=Commission de Toponymie Québec |titre=Havre-Saint-Pierre |url=http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/fiche.aspx?no_seq=28210 |site=Gouvernement du Québec |date=1968-12-05 |consulté le=2024-01-14 |extrait=La plus importante municipalité de la Minganie, siège de la MRC de Minganie ainsi que de nombreux services gouvernementaux, municipaux, régionaux.}}</ref>.

Les artères de la municipalité s'appellent : avenues de l'Archipel, de l'Écorce, des Épinettes, des Cayens, des Fondateurs, promenade des Anciens, rues Bâbord, Boréale, de l'Escale, de la Banquise, de la Dulcinée, du Canot, du Duvet ou sentier du Cap Ferré<ref>{{Lien web |auteur=Municipalité de Havre-Saint-Pierre |titre=Circuit de éneigement, noms des rues |url=https://www.havresaintpierre.com/wp-content/uploads/bsk-pdf-manager/2020/01/carte-circuit-deneigement.pdf |format=pdf |date=2019-12-12 |consulté le=2024-01-23 |extrait=Rues du Bouleau, du Canot, du Cométique, du Copaco, du Duvet, du Gabarit, du Granite, du Madelinot, du Titane, Dulcinée}}</ref>.


==Accès==
== Accès ==
=== Route 138, de la rivière Moisie à Havre-Saint-Pierre ===
=== Route 138, de la rivière Moisie à Havre-Saint-Pierre ===
[[Fichier:011 033 route 138.jpg|gauche|vignette|[[Route 138 (Québec)#Photos|Route nº 138 Est]], pont [[Donald Gallienne|Donald-Gallienne]] enjambant la [[Rivière Moisie|rivière Moisi]]e, à partir de [[Sept-Îles]] (Ville), hameau Matamec, direction [[Rivière Moisie|Moisie]] 1976]]
[[Fichier:011 033 route 138.jpg|gauche|vignette|[[Route 138 (Québec)#Photos|Route nº 138 Est]], pont [[Donald Gallienne|Donald-Gallienne]] enjambant la [[Rivière Moisie|rivière Moisi]]e, à partir de [[Sept-Îles]] (Ville), hameau Matamec, direction [[Rivière Moisie|Moisie]] 1976]]
Ligne 117 : Ligne 160 :
Le tronçon de la route 138, de la rivière Moisie à Havre-Saint-Pierre, ouvre au printemps 1976, de là on accède aux îles de l'archipel Mingan, par la mer.
Le tronçon de la route 138, de la rivière Moisie à Havre-Saint-Pierre, ouvre au printemps 1976, de là on accède aux îles de l'archipel Mingan, par la mer.


En 1984, pour commémorer le 450e anniversaire de la venue de Jacques Cartier en Nouvelle-France, la [[Commission de toponymie]] donne le nom de route Jacques-Cartier à la partie de la route 138 située à l'est de la rivière [[Rivière Saguenay|Saguenay]], de [[Tadoussac]] à Havre-Saint-Pierre<ref>{{Lien web |auteur=Jean Dépatie |titre=Géologie de la région du lac à l'Ours |url=https://gq.mines.gouv.qc.ca/documents/examine/DP167/DP167.pdf |format=pdf |éditeur=Ministère des richesses naturelles Québec |date=1966 |consulté le=2024-01-24 |extrait=Une route de gravier qui éventuellement reliera Havre-Saint-Pierre à Sept-Iles, est en voie de construction le long de la Côte |page=4 de 81}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=École de politique appliquée, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Sherbrooke, Québec, Canada |titre=Prolongement de la route 138 de Tadoussac vers Havre-Saint-Pierre |url=https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/quebec/evenements/20688 |date=1976 |consulté le=2024-01-13 |extrait=Le prolongement de la route 138, ainsi que l'amélioration des services de traverse de Tadoussac, contribueront à la relance du tourisme dans les années 1980}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Louis Bordeleau |titre=La sinueuse histoire de la route 138 |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1142402/la-sinueuse-histoire-de-la-route-138 |site=Radio Canada, ICI Côte-Nord |date=2019-01-11 |consulté le=2024-01-13 |extrait=Lors des travaux d'asphaltages, le roc et la glaise qui composent le sol nord-côtier posent aussi d'énormes défis aux ingénieurs de l'époque.}}</ref>.
En 1984, pour commémorer le 450e anniversaire de la venue de Jacques Cartier en Nouvelle-France, la [[Commission de toponymie]] donne le nom de route Jacques-Cartier à la partie de la route 138 située à l'est de la rivière [[Rivière Saguenay|Saguenay]], de [[Tadoussac]] à Havre-Saint-Pierre<ref name=":1">{{Lien web |auteur=Jean Dépatie |titre=Géologie de la région du lac à l'Ours |url=https://gq.mines.gouv.qc.ca/documents/examine/DP167/DP167.pdf |format=pdf |éditeur=Ministère des richesses naturelles Québec |date=1966 |consulté le=2024-01-24 |extrait=Une route de gravier qui éventuellement reliera Havre-Saint-Pierre à Sept-Iles, est en voie de construction le long de la Côte |page=4 de 81}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=École de politique appliquée, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Sherbrooke, Québec, Canada |titre=Prolongement de la route 138 de Tadoussac vers Havre-Saint-Pierre |url=https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/quebec/evenements/20688 |date=1976 |consulté le=2024-01-13 |extrait=Le prolongement de la route 138, ainsi que l'amélioration des services de traverse de Tadoussac, contribueront à la relance du tourisme dans les années 1980}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Jean-Louis Bordeleau |titre=La sinueuse histoire de la route 138 |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1142402/la-sinueuse-histoire-de-la-route-138 |site=Radio Canada, ICI Côte-Nord |date=2019-01-11 |consulté le=2024-01-13 |extrait=Lors des travaux d'asphaltages, le roc et la glaise qui composent le sol nord-côtier posent aussi d'énormes défis aux ingénieurs de l'époque.}}</ref>.


=== Terre - Air - Mer ===
=== Terre - Air - Mer ===
Ligne 130 : Ligne 173 :
* Le port de Havre-Saint-Pierre peut accueillir les navires, les barges de grande envergure, les bateaux de croisières nationales et internationales, les bateaux de pêche et de plaisance<ref>{{Lien web |titre=Port de Havre-Saint-Pierre |url=https://www.porthsp.ca/ |date=2019 |consulté le=2024-01-23 |extrait=assure également son soutien aux activités de desserte maritime (cargos et passagers) et pêcheries.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Portail Pélagie Cormier |url=https://www.porthsp.ca/copie-de-portail-pelagie-cormier |date=2019 |consulté le=2024-01-23 |extrait=Restaurant - Café du port , Administration du port, Bureau d'information touristique, Accueil de Parcs Canada, Kiosque de batelier - Services Maritimes Boréale}}</ref>.
* Le port de Havre-Saint-Pierre peut accueillir les navires, les barges de grande envergure, les bateaux de croisières nationales et internationales, les bateaux de pêche et de plaisance<ref>{{Lien web |titre=Port de Havre-Saint-Pierre |url=https://www.porthsp.ca/ |date=2019 |consulté le=2024-01-23 |extrait=assure également son soutien aux activités de desserte maritime (cargos et passagers) et pêcheries.}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Portail Pélagie Cormier |url=https://www.porthsp.ca/copie-de-portail-pelagie-cormier |date=2019 |consulté le=2024-01-23 |extrait=Restaurant - Café du port , Administration du port, Bureau d'information touristique, Accueil de Parcs Canada, Kiosque de batelier - Services Maritimes Boréale}}</ref>.
* Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, 14 clubs, 2 320 km de sentiers tracés dans les forêts de conifères, la taïga et la toundra<ref>{{Lien web |auteur=La fédération des clubs de motoneigistes du Québec |titre=Côte-Nord |sous-titre=Rive Nord du Saint-Laurent, sentiers dans les forêts de conifères, la taïga et la toundra |url=https://www.fcmq.qc.ca/motoneigistes/planifier-sortie-motoneige-quebec/parcourir-le-quebec/04-cote-nord |consulté le=2024-01-23 |extrait=Un sentier balisé, entretenu par le ministère des Transports du Québec, longe la côte du golfe du Saint-Laurent, jusqu’à Blanc-Sablon sur la Basse-Côte-Nord.}}</ref>
* Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, 14 clubs, 2 320 km de sentiers tracés dans les forêts de conifères, la taïga et la toundra<ref>{{Lien web |auteur=La fédération des clubs de motoneigistes du Québec |titre=Côte-Nord |sous-titre=Rive Nord du Saint-Laurent, sentiers dans les forêts de conifères, la taïga et la toundra |url=https://www.fcmq.qc.ca/motoneigistes/planifier-sortie-motoneige-quebec/parcourir-le-quebec/04-cote-nord |consulté le=2024-01-23 |extrait=Un sentier balisé, entretenu par le ministère des Transports du Québec, longe la côte du golfe du Saint-Laurent, jusqu’à Blanc-Sablon sur la Basse-Côte-Nord.}}</ref>

<gallery widths="200" mode="packed" heights="115">
Fichier:013 021 Havre St Pierre.jpg|Pilote et passagers, retour d'une excursion, Air Saguenay, hydrobase de Havre-Saint-Pierre, lac des Plaines, dit Lac d'avion 1976
Fichier:Havre St Pierre 018.jpg|Bateaux de pêche, installations portuaires minéralières, estuaire du fleuve Saint-Laurent 2004
Fichier:Havre St Pierre 048.jpg|Bord de mer, de la jetée derrière le portail Pélagie-Cormier 2006
Fichier:Havre St Pierre 067.jpg|Panneau Aéroport de Havre-Saint-Pierre 2006
Fichier:Havre St Pierre 052.jpg|Camping municipal, poste d’accueil 2006
</gallery>


== Économie ==
== Économie ==

=== Industrie ===
=== Industrie ===
Au milieu du {{XXe siècle}}, une nouvelle industrie s'est développée lorsque des gisements de [[titane]] ont été découverts à {{unité|45|km}} au nord de la ville. Cette industrie a pris beaucoup d'expansion et l'exploitation du titane est aujourd'hui l'activité économique principale de Havre-Saint-Pierre.
Au milieu du {{XXe siècle}}, une nouvelle industrie s'est développée lorsque des gisements de [[titane]] ont été découverts à {{unité|45|km}} au nord de la ville. Cette industrie a pris beaucoup d'expansion et l'exploitation du titane est aujourd'hui l'activité économique principale de Havre-Saint-Pierre.
Ligne 141 : Ligne 191 :
Un transport maritime à partir de Havre-Saint-Pierre ou [[Longue-Pointe-de-Mingan]] est nécessaire pour visiter les îles de la [[Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan]]. Il est possible d’y passer la nuit. Des compagnies privées offrent des excursions guidées et des forfaits pour des expéditions en [[kayak de mer]], avec transport par bateau au retour si les conditions météorologiques sont défavorables. Des [[Stand up paddle|planches à pagaie]] avec équipements sont disponibles pour location. [[Parcs Canada|Parc Canada]] recommande certains transporteurs maritimes<ref name=":0">{{Lien web |auteur=Parc Canada |titre=Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan |sous-titre=Planifiez votre visite |url=https://parcs.canada.ca/pn-np/qc/mingan/visit |site=Gouvernement du Canada |consulté le=2024-01-26 |extrait=Un transport maritime à partir de Havre-Saint-Pierre ou Longue-Pointe-de-Mingan est nécessaire pour visiter les îles, nous sommes ouverts de juin à septembre}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Boréale services maritimes |url=https://www.smboreale.com/nos-embarcations |consulté le=2024-01-26 |extrait=Nos embarcations : Le Calculot, Le Capitaine Yockell, Le Perroquet de Mer, Le Marsouin III, saison touristique de juin à octobre}}</ref>.
Un transport maritime à partir de Havre-Saint-Pierre ou [[Longue-Pointe-de-Mingan]] est nécessaire pour visiter les îles de la [[Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan]]. Il est possible d’y passer la nuit. Des compagnies privées offrent des excursions guidées et des forfaits pour des expéditions en [[kayak de mer]], avec transport par bateau au retour si les conditions météorologiques sont défavorables. Des [[Stand up paddle|planches à pagaie]] avec équipements sont disponibles pour location. [[Parcs Canada|Parc Canada]] recommande certains transporteurs maritimes<ref name=":0">{{Lien web |auteur=Parc Canada |titre=Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan |sous-titre=Planifiez votre visite |url=https://parcs.canada.ca/pn-np/qc/mingan/visit |site=Gouvernement du Canada |consulté le=2024-01-26 |extrait=Un transport maritime à partir de Havre-Saint-Pierre ou Longue-Pointe-de-Mingan est nécessaire pour visiter les îles, nous sommes ouverts de juin à septembre}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Boréale services maritimes |url=https://www.smboreale.com/nos-embarcations |consulté le=2024-01-26 |extrait=Nos embarcations : Le Calculot, Le Capitaine Yockell, Le Perroquet de Mer, Le Marsouin III, saison touristique de juin à octobre}}</ref>.


La Côte-Nord est reconnue comme l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les [[#Mammifères marins|mammifères marins]]<ref name=":3" />.
=== Pêche ===
Sur toute la côte du golfe du Saint-Laurent entre [[Pointe-des-Monts]] et [[Blanc-Sablon]], ainsi que les côtes de l’[[Île d'Anticosti|île d’Anticosti]], les eaux sont réputées pour la pêche, on y capture le [[homard|homard nordique]], le [[Buccinum undatum|bulot]], la [[morue franche]], le [[Hareng|hareng de l’Atlantique]], le [[flétan du Groenland]], le [[Trisopterus minutus|capelan]], l’[[Osmerus mordax|éperlan arc-en-ciel]], le [[Chionoecetes opilio|crabe des neiges]], ainsi que le [[Saumon atlantique|saumon Atlantique]] et la [[truite|truite de l’Atlantique]] dans les nombreux lacs et rivières de la Côte-Nord. Seules quelques-unes des quelques 100 espèces d’algues marines, 1000 invertébrés et 80 espèces de poissons du golfe sont exploitées par l’homme<ref>{{Lien web |langue=fr an |auteur=Marc Gagnon |titre=North Shore–Anticosti Priority Intervention Zone 19 |sous-titre=Plan d’action Saint-Laurent Vision 2000 |url=https://publications.gc.ca/collections/collection_2016/eccc/En40-216-31-eng.pdf |format=pdf |date=200303-03 |consulté le=2024-01-26 |extrait=comprend toute la côte du golfe du Saint-Laurent entre Pointe-des-Monts et Blanc-Sablon, ainsi que les côtes de l’île d’Anticosti |page=43, 43 de 102}}</ref>.

== Photos ==
<gallery widths="200" mode="packed" heights="120" caption="Havre-Saint-Pierre, d’un hydravion - de la route 138">
Fichier:013 017 Havre St Pierre.jpg|Golfe du Saint-Laurent, plage, rues, patrimoine bâti, résidences et dépendances, route 138, toundra
Fichier:013 021 Havre St Pierre.jpg|Air Saguenay, base lac des Plaines, Chemin lac des Plaines, hydravion, pilote et passagers au retour d'une excursion
</gallery>

<gallery>
Image:havrestpierre1.jpg|Affiche d'accueil
Image:havrestpierre3.jpg|Le centre hospitalier
Image:havrestpierre4.jpg|Les îles face à la municipalité
Image:havrestpierre5.jpg|Vue d'ensemble
</gallery>


== Démographie ==
== Démographie ==
Ligne 163 : Ligne 199 :
| titre = Évolution démographique
| titre = Évolution démographique
| charte = <!-- facultatif (exemple commune) -->
| charte = <!-- facultatif (exemple commune) -->
| colonnes = 6
| colonnes =
| largeur-tableau = 40em
| largeur-tableau = 40em
| notes = <!-- facultatif -->
| notes = <!-- facultatif -->
| source = <!-- facultatif, ne sert qu’en cas de source unique -->
| source = <!-- facultatif, ne sert qu’en cas de source unique -->
| sources = <ref>{{lien web |url=https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2006/dp-pd/prof/92-591/details/page.cfm?Lang=F&Geo1=CSD&Code1=2498040&Geo2=PR&Code2=24&Data=Count&SearchText=Havre-Saint-Pierre&SearchType=Begins&SearchPR=01&B1=All&GeoLevel=PR&GeoCode=2498040|titre=Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Havre-Saint-Pierre, MÉ|consulté le=14 juillet 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/prof/details/page.cfm?Lang=F&Geo1=CSD&Code1=2498040&Geo2=PR&Code2=24&SearchText=Havre-Saint-Pierre&SearchType=Begins&SearchPR=01&B1=All&GeoLevel=PR&GeoCode=2498040&TABID=1&type=0 |titre=Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Havre-Saint-Pierre, MÉ|consulté le=13 juillet 2020}}</ref>
| sources = [[Statistique Canada]]<ref>{{lien web |url=https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2006/dp-pd/prof/92-591/details/page.cfm?Lang=F&Geo1=CSD&Code1=2498040&Geo2=PR&Code2=24&Data=Count&SearchText=Havre-Saint-Pierre&SearchType=Begins&SearchPR=01&B1=All&GeoLevel=PR&GeoCode=2498040|titre=Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Havre-Saint-Pierre, MÉ|consulté le=14 juillet 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/prof/details/page.cfm?Lang=F&Geo1=CSD&Code1=2498040&Geo2=PR&Code2=24&SearchText=Havre-Saint-Pierre&SearchType=Begins&SearchPR=01&B1=All&GeoLevel=PR&GeoCode=2498040&TABID=1&type=0 |titre=Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Havre-Saint-Pierre, MÉ|consulté le=13 juillet 2020}}</ref>
| 1991 = 3502
| 1991 = 3502
| 1996 = 3450
| 1996 = 3450
Ligne 174 : Ligne 210 :
| 2011 = 3418
| 2011 = 3418
| 2016 = 3460
| 2016 = 3460
| 2021 = 3337
| années-fond = #ddffdd
| années-fond = #ddffdd
| population-fond = #f3fff3
| population-fond = #f3fff3
Ligne 227 : Ligne 264 :
bar:2015
bar:2015
bar:2016
bar:2016
bar:2017
bar:2018
bar:2019
bar:2020 text:2020
bar:2021


PlotData=
PlotData=
Ligne 236 : Ligne 278 :
bar:2011 from:0 till: 3418
bar:2011 from:0 till: 3418
bar:2016 from:0 till: 3460
bar:2016 from:0 till: 3460
bar:2021 from:0 till: 3337
</timeline></center>
</timeline></center>
<!-- FIN DU CODE DE L'HISTOGRAMME DÉMOGRAPHIE -->
<!-- FIN DU CODE DE L'HISTOGRAMME DÉMOGRAPHIE -->
Ligne 318 : Ligne 361 :


L'histoire du livre ''[[Une vraie fille]]'', écrit en 2016 par [[Tania Boulet]], met en scène l'équipe de [[base-ball]] de Havre-Saint-Pierre.
L'histoire du livre ''[[Une vraie fille]]'', écrit en 2016 par [[Tania Boulet]], met en scène l'équipe de [[base-ball]] de Havre-Saint-Pierre.

== Photographies ==
<gallery mode="packed">
Fichier:Havrestpierre3.jpg|Le centre hospitalier
Fichier:Havrestpierre4.jpg|Les îles face à la municipalité
Fichier:Havrestpierre5.jpg|Vue d'ensemble
</gallery>


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 323 : Ligne 373 :


== Annexes ==
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Administration territoriale de la Côte-Nord]]

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{article|prénom=Jacquelin|nom=Harvey|titre=Havre-Saint-Pierre : le plus ancien des ports miniers québécois|périodique=Cahiers de géographie du Québec|volume=18|numéro=44|date=1974|passage=357-365|url texte=https://www.erudit.org/fr/revues/cgq/1974-v18-n44-cgq2618/021201ar.pdf|format=pdf|extrait=Les équipements portuaires de la société Fer et Titane du Québec a Havre-Saint-Pierre comprennent un quai pour minéraliers, des installations de chargement, une cour d'entreposage à minerai et des réservoirs pétroliers.}}
* {{article|prénom=Jacquelin|nom=Harvey|titre=Havre-Saint-Pierre : le plus ancien des ports miniers québécois|périodique=Cahiers de géographie du Québec|volume=18|numéro=44|date=1974|passage=357-365|url texte=https://www.erudit.org/fr/revues/cgq/1974-v18-n44-cgq2618/021201ar.pdf|format=pdf}}


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{liens}}
* [https://waves-vagues.dfo-mpo.gc.ca/library-bibliotheque/chs-shc-catalogue-vol1-202109-41051646.pdf Catalogue des cartes papier du Canada, Côte Atlantique], Service hydrographique du Canada, Golfe du Saint-Laurent, pdf, p 13 de 20
* Toufik Naili 2023, [http://mrc.minganie.org/wp-content/uploads/2023/04/Second-projet-sch%C3%A9ma-2023.pdf MRC Minganie], Schéma d’aménagement et de développement révisé, pdf, 340 pages
* Toufik Naili 2023, [http://mrc.minganie.org/wp-content/uploads/2023/04/Second-projet-sch%C3%A9ma-2023.pdf MRC Minganie], Schéma d’aménagement et de développement révisé, pdf, 340 pages
* Ghassen Ibrahim 2011, [https://obvd.qc.ca/wp-content/uploads/2015/10/G%C3%A9ologie-et-g%C3%A9omorphologie-quaternaire-de-la-zone-de-GIEBV-de-Duplessis.pdf Géologie et géomorphologie quaternaire de la zone de GIEBV Duplessis], pdf, 36 pages
* Ghassen Ibrahim 2011, [https://obvd.qc.ca/wp-content/uploads/2015/10/G%C3%A9ologie-et-g%C3%A9omorphologie-quaternaire-de-la-zone-de-GIEBV-de-Duplessis.pdf Géologie et géomorphologie quaternaire de la zone de GIEBV Duplessis], pdf, 36 pages
* {{officiel}}1235, rue de la Digue, Havre-Saint-Pierre (Québec)  G0G 1P0


* {{bases géographie}}
{{Palette Côte-Nord}}
{{Palette Côte-Nord}}
{{Portail|Côte-Nord|Acadie}}
{{Portail|Côte-Nord|Acadie}}

Dernière version du 10 mars 2024 à 13:05

Havre-Saint-Pierre (Municipalité)
Havre-Saint-Pierre
Bateaux de plaisance, havre de la Marina, au cœur village 2012.
Blason de Havre-Saint-Pierre (Municipalité)
"Terre digne de richesses"
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Côte-Nord
Subdivision régionale Minganie (Chef-lieu)
Statut municipal Municipalité
Maire
Mandat
Paul Barriault
2021-2025
Code postal G0G 1P0
Fondateur
Date de fondation
Firmin Boudreau, Benjamin Landry, Louis Cormier, Joseph Boudreau François Petitpas
Constitution
Démographie
Gentilé Cayen, Cayenne
Population 3 337 hab. ()
Densité 0,86 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 14′ nord, 63° 36′ ouest
Superficie 389 630 ha = 3 896,3 km2
Divers
Fuseau horaire UTC−05:00
Indicatif +1 418, +1 581
Code géographique 2498040
Localisation
Carte
Dans la MRC : Minganie.
Liens
Site web www.havresaintpierre.com

Havre-Saint-Pierre est une municipalité située sur la rive nord du golfe du Saint-Laurent, dans la région de la Côte-Nord, au Québec.

La municipalité comprend une grande partie du territoire de la Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan[1],[2].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Plage, rues et patrimoine bâti, résidences et dépendances 1976

La municipalité fut nommée, à l'origine, Pointe-aux-Esquimaux[3], mais son nom fut modifié pour Havre-Saint-Pierre en 1927, en l'honneur de saint Pierre apôtre, patron des pêcheurs[2].

Les artères de la municipalité s'appellent : avenues de l'Archipel, de l'Écorce, des Épinettes, des Cayens, des Fondateurs, promenade des Anciens, rues Bâbord, Boréale, de l'Escale, de la Banquise, de la Dulcinée, du Canot, du Duvet ou sentier du Cap Ferré[4].

Géographie[modifier | modifier le code]

Havre-Saint-Pierre, vue aérienne, zone entourbée à l'arrière du village, golfe du Saint-Laurent, île de l'archipel de Mingan

Havre-Saint-Pierre se localise dans un lieu dit Rade aux Esquimaux ou Pointe aux Esquimaux, au nord de l'archipel de Mingan et de l'île d'Anticosti, sur le littoral du golfe du Saint-Laurent. La municipalité se trouve à 1000 km à l'est de Montréal, à 870 km au nord-est de la ville Québec et 200 km de Sept-Îles. Voies d'accès[5],[6].

Géologie[modifier | modifier le code]

La région de Havre Saint-Pierre - Mingan se situe dans la province géologique de Grenville. Elle comprend des roches d'âge Précambrien et Ordovicien[7].

Le Précambrien est représenté par des roches sédimentaires métamorphisées et intrusives. Les roches de l'Ordovicien, de nature sédimentaire, appartiennent au groupe Mingan Islands qui se divise en deux formations: la formation Romaine et la formation Mingan.

Une étude, du Ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec (1986), couvre plusieurs aspects d'un territoire d’une largeur de 5 à 13 km et une longueur de 70 km longeant la côte de Havre-Saint-Pierre à Baie-Johan-Beetz. Au point de vue écologique et au point de vue de la morpho-sédimentologie, cette région et la sous-région, Havre-Saint-Pierre et la Baie Nickerson, s'avère un milieu extrêmement diversifié.

Qu'elles aient été formées par des processus d'érosion ou de sédimentation ou qu'elles aient subi ou résultent des manifestations climatiques extrêmes, ou de l'action de la mer et de son estuaire, les unités morpho-sédimentologiques témoignent d'une extraordinaire organisation structurelle de l'espace naturel[8].

D’autres caractéristiques géologiques importantes à proximité de Havre-Saint-Pierre comprennent la rivière Romaine au nord et à l’ouest, les Chutes Manitou, sur la rivière Manitou à l’ouest, l’île du Havre, au sud, à moins d’un km de la côte, et au large, l’île d’Anticosti que l’on peut voir par temps clair.

Municipalités limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Lac-Jérôme Rose des vents
Ekuanitshit N Baie-Johan-Beetz
O    Havre-Saint-Pierre    E
S
L'Île-d'Anticosti

Flore[modifier | modifier le code]

Frère Marie-Victorin (1885-1944), archipel de Mingan 1928, en main, le C. minganense (grande plante pâle, à capitules ramassés en une masse dépassée par les feuilles[9],[10]

A l'exception de la zone entourbée située juste à l'arrière du village, la région de Havre Saint-Pierre est surtout couverte par de grandes pessières et par quelques laricinnières. On peut aussi observer de l'épinette blanche, du bouleau nain, du bouleau glanduleux, de l'aulne rugueux et du peuplier faux-tremble.

Les frères Marie-Victorin et Rolland Germain F. E. C. ont exploré la région de 1924 à 1928. Leurs travaux ont sensibilisé la communauté scientifique de l’énorme intérêt de l'archipel Mingan. Depuis, d’autres botanistes enrichissent  les connaissances écologiques et phytogéographiques de ce secteur[11].

La végétation de Havre-Saint-Pierre et des îles de Mingan appartient à la région forestière boréale de Chibougamau-Natashquan dominée par l'épinette noire. La latitude élevée, la faible altitude, jumelées au voisinage des courants froids du Labrador expliquent la végétation subarctique propre à la Minganie[12].

La nature entièrement calcaire des roches horizontales stratifiées, qui constituent l'Anticosti - Minganie, exerce une influence profonde sur la structure de la flore et sur le choix des espèces.

Remarquable par sa richesse, la flore compte 350 plantes vasculaires dont la présence de deux taxons rares : Cirsium foliosum var. Minganense et Cypripedium passerinum var. Minganense. Soixante espèces sont nouvelles par rapport à la liste des récoltes de la Minganie établie par Marie-Victorin et Rolland-Germain (1969). Ont aussi été dénombrés 150 bryophytes et 152 lichens, parmi lesquels 29 sont des additions au Nouveau Catalogue des lichens, publié par Lepage (1972)[13],[14].

Faune[modifier | modifier le code]

Mammifères terrestres[modifier | modifier le code]

Ursus americanus. - Ours noir. - (Black Bear)

Au cours des étés de 1964 et 1965, lors de travaux de recherches en géologie, une équipe composée de géologues et d’étudiants assistés par 3 hommes de canot et bûcherons, plus un cuisinier, explore 440 milles carrés d'un territoire s'étendant de Sept-Îles à Blanc Sablon, dans la région du Lac à l’Ours. Sur le terrain, les scientifiques notent une abondance de castors du Canada, quelques loutres et visons d'Amérique, beaucoup de lièvres, des perdrix et une multitude de canards. Le caribou et l'orignal se font rares alors que les ours noirs et les renards roux pullulent[15].

Mammifères marins[modifier | modifier le code]

Observation des baleines, en compagnie de membres de l'équipe de la Station de recherche des Îles Mingan (MICS pour Mingan Island Cetacean Study) 2004

Les eaux de l’estuaire du Saint-Laurent sont reconnues à l’échelle internationale comme une aire d’alimentation vitale pour des espèces rares ou communes de mammifères marins[18].

Rorqual bleu, Baleine noire, Béluga du Saint-Laurent, Marsouin commun, Rorqual commun, Phoque commun, Rorqual à bosse, Petit rorqual, Cachalot, Phoque gris, Phoque du Groenland

Faune aviaire[modifier | modifier le code]

Près de 200 espèces d’oiseaux peuvent être observées sur la côte et sur la Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan

Afin d'assurer le succès reproducteur des oiseaux, certaines îles ou secteurs d'îles sont interdits à la circulation pendant la période de nidification[19],[20].

Faune aquatique[modifier | modifier le code]

Seules quelques-unes des quelques 100 espèces d’algues marines, 1000 invertébrés et 80 espèces de poissons du golfe sont exploitées par l’homme.

Eaux salées[modifier | modifier le code]

Sur toute la côte du golfe du Saint-Laurent entre Pointe-des-Monts et Blanc-Sablon, ainsi que sur les côtes de l’île d’Anticosti, les eaux sont réputées pour la pêche[21].

Eaux douces[modifier | modifier le code]


Histoire[modifier | modifier le code]

Golfe du Saint-Laurent, plage, rues, patrimoine bâti, résidences et dépendances, route 138, toundra 1976

La municipalité englobe le territoire de l'ancienne Seigneurie des Îles-et-Îlets-de-Mingan situé dans l'Archipel-de-Mingan concédée à Louis Jolliet et à Jacques de Lalande par l'intendant Duchesneau le [22]. Un groupe de familles acadiennes des Îles de la Madeleine, qui avaient été auparavant déportées à Savannah (Géorgie), s'installent, en 1857, à un endroit dit Pointe-aux-Esquimaux, sur la Côte-Nord, à quelque 200 km à l'est de Sept-Îles et à 870 km au nord-est de Québec, par la route. C'est ainsi que naquit Havre-Saint-Pierre[23].

D'abord érigé canoniquement en 1872 sous l'appellation de la paroisse de Saint-Pierre-de-la-Pointe-aux-Esquimaux, l'endroit était municipalisé dès l'année suivante et, dans l'usage courant, identifié comme Pointe-aux-Esquimaux, car jadis un groupe inuit avait habité cette pointe. En 1927, la dénomination est modifiée en Havre-Saint-Pierre, car on désirait mettre l'accent sur le havre qui caractérise l'endroit, tout en conservant le volet hagionymique du nom originel; d'ailleurs, le nom du bureau de poste local ouvert en 1872 sous le nom d'Esquimaux Point devenait Havre-Saint-Pierre en 1924.

Si Havre-Saint-Pierre fait allusion au petit port formé par plusieurs longues îles face à l'île d'Anticosti et dénommé anciennement Rade des Esquimaux (1735), puis Havre des Esquimaux (1870), l'élément Saint-Pierre rappelle que le père oblat Charles Arnaud y a célébré la première messe le , jour de la fête de saint Pierre, patron des pêcheurs.

Considérée comme la plus grande agglomération de la Côte-Nord jusqu'en 1936, date de la fondation de Baie-Comeau, Havre-Saint-Pierre demeure la plus importante municipalité de la Minganie, siège de la MRC de Minganie ainsi que de nombreux services gouvernementaux, municipaux et régionaux.

D'après le Journal de Placide Vigneau, les familles explorent le littoral d'est en ouest afin de trouver un site propice pour refaire leur vie. Ils débarquent d'abord leurs bestiaux à Mingan, mais l'accueil du gérant du poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson est hostile. Ils s'établissent finalement à la Pointe-aux-Esquimaux avec l'appui du père oblat Charles Arnaud, missionnaire auprès des Montagnais, où ils construisent des maisons pour l'hivernement[24],[25].


Accès[modifier | modifier le code]

Route 138, de la rivière Moisie à Havre-Saint-Pierre[modifier | modifier le code]

Route nº 138 Est, pont Donald-Gallienne enjambant la rivière Moisie, à partir de Sept-Îles (Ville), hameau Matamec, direction Moisie 1976
Minéralier au quai de la compagnie Rio Tinto fer et titane 1976

Au début du 20e siècle, les premiers tracés de ce qui deviendra la route 138 (anciennement 15) naissent aux environs de Sept-Îles. En 1961, s'ajoute un tronçon qui va de la région de Franquelin, à la pointe de la rivière Moisie, quelques 20 kilomètres à l'est de Sept-Îles.

Sur la côte nord du golfe Saint-Laurent, jusqu’en 1976, il n'existe pas de route en continue pour se rendre plus à l'est que la rivière Moisie. Seuls des bouts de chemins relient quelques villages côtiers entre eux, Natashquan se connecte à Aguanish par un chemin de terre (1959).

Le tronçon de la route 138, de la rivière Moisie à Havre-Saint-Pierre, ouvre au printemps 1976, de là on accède aux îles de l'archipel Mingan, par la mer.

En 1984, pour commémorer le 450e anniversaire de la venue de Jacques Cartier en Nouvelle-France, la Commission de toponymie donne le nom de route Jacques-Cartier à la partie de la route 138 située à l'est de la rivière Saguenay, de Tadoussac à Havre-Saint-Pierre[15],[26],[27].

Terre - Air - Mer[modifier | modifier le code]

  • La compagnie Rio Tinto fer et titane ( RTFF) possède à Havre-Saint-Pierre le plus oriental des ports minéraliers de la Côte- Nord. Son installation, entre 1948 et 1950, comprend un puits minier aux lacs Tio et Allard, la construction d'une voie ferrée de 43 km, entre ce secteur et Havre-Saint-Pierre, et l'installation d'un terminus maritime[28],[29],[30],[31].
  • Traverse Île d’Anticosti – Basse-Côte-Nord, le Bella-Desgagnés fait plusieurs escales dont, Havre-Saint-Pierre et Port-Menier[32]
  • Air Saguenay, l'hydrobase de Havre-Saint-Pierre met fin à ses activités le 27 novembre 2019.
  • Air Tunilik, transport aérien, hydrobase de Havre-Saint-Pierre, fondée en 2002[33]
  • Aéroport de Havre-Saint-Pierre relie Gaspé, Montréal, Ivujivik, Îles-de-la-Madeleine, Waskaganish, Schefferville, Salluit, Rouyn Noranda ainsi que des destinations du Labrador (2024).
  • Le port de Havre-Saint-Pierre peut accueillir les navires, les barges de grande envergure, les bateaux de croisières nationales et internationales, les bateaux de pêche et de plaisance[34],[35].
  • Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, 14 clubs, 2 320 km de sentiers tracés dans les forêts de conifères, la taïga et la toundra[36]

Économie[modifier | modifier le code]

Industrie[modifier | modifier le code]

Au milieu du XXe siècle, une nouvelle industrie s'est développée lorsque des gisements de titane ont été découverts à 45 km au nord de la ville. Cette industrie a pris beaucoup d'expansion et l'exploitation du titane est aujourd'hui l'activité économique principale de Havre-Saint-Pierre.

Depuis se développe au Nord-Est de Havre-Saint-Pierre l'un des plus importants chantiers au Canada, soit la construction du complexe hydro-électrique La Romaine, un ensemble de 4 barrages érigé au coût de 6,5 milliards de dollars. En plus des importantes retombées pendant les 10 années que dure le chantier, le complexe est appelé à créer plusieurs dizaines d'emplois directs et indirects[37].

Tourisme[modifier | modifier le code]

Un transport maritime à partir de Havre-Saint-Pierre ou Longue-Pointe-de-Mingan est nécessaire pour visiter les îles de la Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan. Il est possible d’y passer la nuit. Des compagnies privées offrent des excursions guidées et des forfaits pour des expéditions en kayak de mer, avec transport par bateau au retour si les conditions météorologiques sont défavorables. Des planches à pagaie avec équipements sont disponibles pour location. Parc Canada recommande certains transporteurs maritimes[5],[38].

La Côte-Nord est reconnue comme l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les mammifères marins[18].

Démographie[modifier | modifier le code]

En 2011, sur une population de 3 460 habitants, Havre-Saint-Pierre comptait 99,2 % de francophones, 0,3 % d'anglophones et 0,5 % d'allophones (innu-aimun) [39].

Évolution démographique
1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021
3 5023 4503 2913 1503 4183 4603 337

Administration[modifier | modifier le code]

Les élections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[42].

Havre-Saint-Pierre
Maires depuis 2001
Élection Maire Qualité Résultat
2001 Julien Boudreau Voir
2005 Pierre Cormier Voir
2009 Berchmans Boudreau Voir
2013 Voir
2017 Voir
mars 2018 Jimmy Flowers Maire-suppléant Voir
avril 2018 Pierre Cormier (2) Voir
2021 Paul Barriault Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises


Culture populaire[modifier | modifier le code]

Une partie de l'histoire du téléroman Mémoires vives, qui a été diffusée à la télévision de ICI Radio-Canada Télé entre et , se déroule à Havre-Saint-Pierre. Il s'agit du lieu de résidence de l'un des personnages.

L'histoire du livre Une vraie fille, écrit en 2016 par Tania Boulet, met en scène l'équipe de base-ball de Havre-Saint-Pierre.

Photographies[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Répertoire des municipalités : Havre-Saint-Pierre
  2. a et b Commission de Toponymie Québec, « Havre-Saint-Pierre », sur Gouvernement du Québec, (consulté le ) : « La plus importante municipalité de la Minganie, siège de la MRC de Minganie ainsi que de nombreux services gouvernementaux, municipaux, régionaux. »
  3. Commission de toponymie du Québec, « Pointe-aux-Esquimaux », sur Gouvernement du Québec, (consulté le ) : « Cette pointe asymétrique au contour uni est le lieu où quelques familles acadiennes des îles de la Madeleine jetèrent les bases, en 1857, de la future municipalité de Saint-Pierre-de-la-Pointe-aux-Esquimaux, devenue Havre-Saint-Pierre. »
  4. Municipalité de Havre-Saint-Pierre, « Circuit de éneigement, noms des rues » [PDF], (consulté le ) : « Rues du Bouleau, du Canot, du Cométique, du Copaco, du Duvet, du Gabarit, du Granite, du Madelinot, du Titane, Dulcinée »
  5. a et b Parc Canada, « Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan : Planifiez votre visite », sur Gouvernement du Canada (consulté le ) : « Un transport maritime à partir de Havre-Saint-Pierre ou Longue-Pointe-de-Mingan est nécessaire pour visiter les îles, nous sommes ouverts de juin à septembre »
  6. Municipalité de Havre-Saint-Pierre, « Historique » (consulté le ) : « dénommé anciennement Rade des Esquimaux (1735), puis Havre des Esquimaux (1870) »
  7. Francine Beaulieu, « Paléozoïque de la région de Havre-Saint-Pierre et des îles Mingan, comté de Saguenay » [PDF], Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles - Gouvernement du Québec, (consulté le ) : « études de photographies aériennes, cartes, recherches sur la morphologie des surfaces rocheuses et des formations meubles, le climat, les dépôts de surfaces, fluviatiles, lacustres, marins, littoraux, organiques, les affleurements rocheux cristallins », p. 8 de 18
  8. Gouvernement du Québec, Ministère des Transports, Service de l'Environnement, « Région Havre-Saint-Pierre - Baie-Johan-Beetz : Géomorphologie et apercu du cadre écologique », (consulté le ) : « ce rapport présente une analyse sommaire des grands traits des paysages de la région », p. 49 de 79
  9. Frère Marie-Victorin (1885-1964), « Flore laurentienne, florelaurentienne.com », 1935 - 1964 - 2003 (consulté le ) : « Chardon de Mingan (Cirsium minganense), l'un des endémiques les plus remarquables du golfe Saint-Laurent. », p. 581 de 920
  10. (en) Flora of North America, « Cirsium scariosum Nuttall. - Meadow or elk thistle.  -Chardon écailleux, Chardon de Mingan », (consulté le ) : « Lower taxa: Cirsium scariosum var. americanum, Cirsium scariosum var. citrinum, Cirsium scariosum var. coloradense, Cirsium scariosum var. congdonii, Cirsium scariosum var. robustum, Cirsium scariosum var. scariosum, Cirsium scariosum var. thorneae, Cirsium scariosum var. toiyabense »
  11. Marie-Victorin (1885-1944), « Avant-pays Anticosti-Minganie », sur florelaurentienne.com, 1935 - 1965 - 2003 (consulté le ) : « En raison de l'importance et de l'autonomie biologiques de cet archipel, nous lui avons donné le nom de Minganie. », p. 56 de 920
  12. Ministère des ressources naturelles et de la faune, Forêt Québec, direction des inventaires forestiers, « Guide de reconnaissance des types écologiques : Région écologique Île d’Anticosti, îles de Mingan, Îles de la Madeleine », (consulté le ) : « une région écologique constitue une unité homogène relativement à la dynamique de la végétation et des variables du milieu physique », p. 9 de 259
  13. J. S, Rowe, « Les régions forestières du Canada » [PDF], sur Ministère de l'Environnement, Service canadien des forêts, (consulté le ) : « description générale de la géographie du pays, de la côte est la côte à ouest et de la frontière américaine la toundra arctique et alpine - région Chibougamau-Natashquan, p. 27 »
  14. (en) Line Couillard, Pierre Grondin, « Les plantes rares de l'archipel de Mingan », sur Parc Canada, (consulté le ) : « Les frères Marie-Victorin et Rolland Germain fec. ont exploré la région de 1924 à 1928. Leurs travaux ont sensibilisé la communauté scientifique de l’énorme intérêt de l'archipel Mingan. Depuis, d’autres botanistes enrichissent les connaissances écologiques et phytogéographiques de ce secteur. »
  15. a et b Jean Dépatie, « Géologie de la région du lac à l'Ours » [PDF], Ministère des richesses naturelles Québec, (consulté le ) : « Une route de gravier qui éventuellement reliera Havre-Saint-Pierre à Sept-Iles, est en voie de construction le long de la Côte », p. 4 de 81
  16. L'Agence Parcs Canada, « Ours noir », sur Gouvernement du Canada, (consulté le ) : « Omnivore, l’ours noir mange aussi bien des plantes que de la viande. Les végétaux sont sa principale source de nourriture et représentent jusqu’à 85 % de son apport alimentaire. »
  17. Parks Canada, « Mingan Archipelago National Park Reserve », Government of Canada, (consulté le ) : « Seabirds, Seals, Whales, Land Mammals, occasionally, Black Bears and Moose »
  18. a et b Station de recherche des îles Mingan (MICS pour Mingan Island Cetacean Study), « Recherche et éducation pour la préservation des baleines à fanons », (consulté le ) : « Le MICS mène des recherches sur les cétacés du Saint-Laurent en collaboration avec des institutions académiques et des partenaires scientifiques depuis plus de 40 ans. »
  19. Parcs Canada, Gouvernement du Canada, « Oiseaux marins », (consulté le ) : « Plusieurs espèces d’oiseaux marins nichant sur les îles sont recensées et dénombrées périodiquement afin de déterminer l’état de santé des populations. »
  20. Gouvernement du Canada, « Refuge d’oiseaux migrateurs de Betchouane », (consulté le ) : « L’eider à duvet est l’oiseau le plus abondant dans le refuge, celui-ci abrite aussi des petits pingouins, des macareux moines, des goélands argentés et des goélands marins »
  21. (fr + an) Marc Gagnon, « North Shore–Anticosti Priority Intervention Zone 19 : Plan d’action Saint-Laurent Vision 2000 » [PDF], (consulté le ) : « comprend toute la côte du golfe du Saint-Laurent entre Pointe-des-Monts et Blanc-Sablon, ainsi que les côtes de l’île d’Anticosti », p. 43, 43 de 102
  22. Gouvernement du Québec, « Seigneurie des Îles-et-Îlets-de-Mingan », sur Commission de toponymie du Québec (consulté le )
  23. Thomas Chapais, « Louis Jolliet, découvreur du Mississipi et du pays des Illinois, premier seigneur de l'île d'Anticosti » [https://collections.banq.qc.ca/bitstream/52327/2021696/1/42390.pdf%5D, sur Bibliothèque et Archives nationales du Québec, (consulté le ) : « premier propriétaire et seigneur de l'île d'Anticosti, versé dans les sciences exactes, latiniste, musicien, dessinateur, logicien, un peu théologien », p. 284
  24. Jean Martin, « Histoire de la Côte-Nord : Cahiers de géographie du Québec, Volume 41, numéro 114 » [PDF], sur Érudit, (consulté le ) : « La Côte-Nord est l'une des plus vastes (avec les autres régions nordiques du Nunavik et de la Baie James) et des moins densément peuplées du Québec. »
  25. Pierre Frenette, « Côte-Nord, terre de convergence » [pddf], sur Erudit, Histoire du Québec, Volume 15, numéro 2, (consulté le ) : « Cette invasion massive de leurs territoires ancestraux perturbe profondément les Innus qui multiplient les protestations et les pétitions auprès du gouvernement du Canada-Uni. », p. 8
  26. École de politique appliquée, Faculté des lettres et sciences humaines, Université de Sherbrooke, Québec, Canada, « Prolongement de la route 138 de Tadoussac vers Havre-Saint-Pierre », (consulté le ) : « Le prolongement de la route 138, ainsi que l'amélioration des services de traverse de Tadoussac, contribueront à la relance du tourisme dans les années 1980 »
  27. Jean-Louis Bordeleau, « La sinueuse histoire de la route 138 », sur Radio Canada, ICI Côte-Nord, (consulté le ) : « Lors des travaux d'asphaltages, le roc et la glaise qui composent le sol nord-côtier posent aussi d'énormes défis aux ingénieurs de l'époque. »
  28. Jacquelin Harvey, « Havre-Saint-Pierre : le plus ancien des ports miniers québécois », Département de géographie de l'Université Laval, (consulté le ) : « Les équipements portuaires comprennent un quai pour minéraliers, des installations de chargement, une cour d'entreposage à minerai et des réservoirs pétroliers. », p. 10
  29. Association minière du Québec, « Lac Tio », (consulté le ) : « C’est dans la région de Havre-Saint-Pierre qu’on retrouve le plus important dépôt d’ilménite massive au monde. »
  30. « Havre-Saint-Pierre : le plus ancien des ports miniers québécois : Cahiers de géographie du Québec » [PDF], sur erudit.org, (consulté le ) : « Les équipements portuaires de la société Fer et Titane du Québec a Havre-Saint-Pierre comprennent un quai pour minéraliers, des installations de chargement, une cour d'entreposage à minerai et des réservoirs pétroliers. »
  31. Rio Tinto, Fer et Titane (RTFT), « Rénovation et agrandissement des installations portuaires de Rio Tinto, Fer et Titane, à Havre-Saint-Pierre », (consulté le ) : « L’environnement sonore du secteur des travaux est déjà affecté par les activités industrielles. En effet, le bélier mécanique, le train de minerai, la chute de minerai lors du chargement d’un navire et la locomotive du train de passager sont les opérations les plus bruyantes émanant de la propriété de RTFT », p. 17 de 109
  32. « À bord du Bella-Desgagné, de Rimouski à Banc-Sablond : Itinéraires et escales », (consulté le ) : « ce voyage prend entre 6 et 8 jours selon les conditions de navigation et la période de l’année. »
  33. « Air Tunilik » [vidéo] : « Air Tunilik, compagnie d’aviation de brousse du Québec, fondée en 2002, c'est une flotte d'appareils de type Beaver DHC-2 et Turbo Otter DHC-3T, un réseau d’hydrobases et des pilotes chevronnés »
  34. « Port de Havre-Saint-Pierre », (consulté le ) : « assure également son soutien aux activités de desserte maritime (cargos et passagers) et pêcheries. »
  35. « Portail Pélagie Cormier », (consulté le ) : « Restaurant - Café du port , Administration du port, Bureau d'information touristique, Accueil de Parcs Canada, Kiosque de batelier - Services Maritimes Boréale »
  36. La fédération des clubs de motoneigistes du Québec, « Côte-Nord : Rive Nord du Saint-Laurent, sentiers dans les forêts de conifères, la taïga et la toundra » (consulté le ) : « Un sentier balisé, entretenu par le ministère des Transports du Québec, longe la côte du golfe du Saint-Laurent, jusqu’à Blanc-Sablon sur la Basse-Côte-Nord. »
  37. Quotidien La presse, Montréal, 14 mai 2009, p. A-1 et autres
  38. « Boréale services maritimes » (consulté le ) : « Nos embarcations : Le Calculot, Le Capitaine Yockell, Le Perroquet de Mer, Le Marsouin III, saison touristique de juin à octobre »
  39. Population selon la langue parlée le plus souvent à la maison. Recensement de 2011 dans les municipalités et la MRC de la Côte-Nord.
  40. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Havre-Saint-Pierre, MÉ » (consulté le )
  41. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Havre-Saint-Pierre, MÉ » (consulté le )
  42. « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacquelin Harvey, « Havre-Saint-Pierre : le plus ancien des ports miniers québécois », Cahiers de géographie du Québec, vol. 18, no 44,‎ , p. 357-365 (lire en ligne [PDF])

Liens externes[modifier | modifier le code]