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== Biographie ==
== Biographie ==
Fils du danseur et [[maître de ballet]] [[Jean-Antoine Petipa]] (1787-1855) et de la comédienne [[Victorine Morel-Grasseau]] (1794-1860) originaire de [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]], il est le frère cadet du danseur [[Lucien Petipa]]<ref name="vanael">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Philippe Van Aelbrouck|titre=Dictionnaire des danseurs|sous-titre=chorégraphes et maîtres de danse à Bruxelles de 1600 à 1830|éditeur=[[Mardaga (éditions)|Mardaga]]|collection=Musique, musicologie|année=1994|pages totales=285|passage=198|isbn=978-2-87009-576-8|lire en ligne={{Google Livres|page=PA198|AmzdIQpyzm8C}}}}.</ref>.
Fils du danseur et [[maître de ballet]] [[Jean-Antoine Petipa]] (1787-1855) et de la comédienne [[Victorine Morel-Grasseau]] (1794-1860) originaire de [[Saint-Domingue (colonie française)|Saint-Domingue]], il est le frère cadet du danseur [[Lucien Petipa]]<ref name="vanael">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Philippe Van Aelbrouck]]|titre=Dictionnaire des danseurs|sous-titre=chorégraphes et maîtres de danse à Bruxelles de 1600 à 1830|éditeur=[[Mardaga (éditions)|Mardaga]]|collection=Musique, musicologie|année=1994|pages totales=285|passage=198|isbn=978-2-87009-576-8|lire en ligne={{Google Livres|page=PA198|AmzdIQpyzm8C}}}}.</ref>.


=== Débuts ===
=== Débuts ===
Marius fait ses premiers pas à [[Bruxelles]], sur la scène de [[La Monnaie]] à l'âge de cinq ans, dans le ballet de [[Pierre Gardel]] ''La Dansomanie''<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Jean-Philippe Van Aelbrouck|titre=Marius Petipa, une enfance bruxelloise|périodique=Slavica Occitania|date=2016|numéro=43|issn=1245-2491|lire en ligne=|pages=69-81}}.</ref>. Quittant Bruxelles en {{date-|1835|en musique classique}}, il danse à [[Bordeaux]], puis chorégraphie ses premières œuvres à [[Nantes]], sous la direction du maitre de ballet [[Étienne-Hughes Laurençon]], de {{date-|septembre 1839|en musique classique}} à {{date-|avril 1842|en musique classique}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascale Melani (éd.)|titre=Mémoires du maître de ballet des Théâtres impériaux Marius Ivanovitch Petipa|lieu=Pessac|éditeur=Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine|année=2019|pages totales=185|passage=171-176|isbn=978-2-85892-478-3}}.</ref>.
Marius fait ses premiers pas à [[Bruxelles]], sur la scène de [[La Monnaie]] à l'âge de cinq ans, dans le ballet de [[Pierre Gardel]] ''La Dansomanie''<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=[[Jean-Philippe Van Aelbrouck]]|titre=Marius Petipa, une enfance bruxelloise|périodique=Slavica Occitania|date=2016|numéro=43|issn=1245-2491|lire en ligne=|pages=69-81}}.</ref>. Quittant Bruxelles en {{date-|1835|en musique classique}}, il danse à [[Bordeaux]], puis chorégraphie ses premières œuvres à [[Nantes]], sous la direction du maitre de ballet [[Étienne-Hughes Laurençon]], de {{date-|septembre 1839|en musique classique}} à {{date-|avril 1842|en musique classique}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Pascale Melani (éd.)|titre=Mémoires du maître de ballet des Théâtres impériaux Marius Ivanovitch Petipa|lieu=Pessac|éditeur=Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine|année=2019|pages totales=185|passage=171-176|isbn=978-2-85892-478-3}}.</ref>.


=== Carrière ===
=== Carrière ===
Après une tournée triomphale en Amérique du Nord<ref name="vanael"/>, Petipa revient à Bordeaux, puis il travaille au {{lien|lang=es|trad=Teatro del Circo|fr=Teatro del Circo|texte=teatro del Circo}} de [[Madrid]] de {{date-|1844|en musique classique}} à {{date-|1846|en musique classique}}<ref name="meisner">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Nadine Meisner|titre=Marius Petipa|sous-titre=The Emperor's Ballet Master|lieu=New York|éditeur=[[Oxford University Press]]|année=2019|pages totales=512|passage=48|isbn=978-0-19-065929-5|isbn2=0-19-065929-7|lire en ligne={{Google Livres|page=PA48|biSQDwAAQBAJ}}}}.</ref>. Engagé l'année suivante comme [[premier danseur]] au Ballet impérial russe, il y devient maître de ballet en titre en {{date-|1869|en musique classique}}, travaillant aux théâtres du Ballet impérial ([[théâtre Bolchoï Kamenny]] de [[Saint-Pétersbourg]], [[théâtre Mariinsky]], [[théâtre de l'Ermitage]], etc.) jusqu'à sa retraite en {{date-|1904|en musique classique}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Marion Kant|titre=The Cambridge Companion to Ballet|éditeur=[[Cambridge University Press]]|collection=Cambridge Companions to Music|année=2007|pages totales=353|passage=xxxii|isbn=978-0-521-53986-9|lire en ligne={{Google Livres|page=PR32|9U7tO1u6nU4C}}}}.</ref>. Il enseigne également à l'école de danse, qu'il dirige de 1855 à 1887.
Après une tournée triomphale en Amérique du Nord<ref name="vanael"/>, Petipa revient à Bordeaux, puis il travaille au {{lien|lang=es|trad=Teatro del Circo|fr=Teatro del Circo|texte=teatro del Circo}} de [[Madrid]] de {{date-|1844|en musique classique}} à {{date-|1846|en musique classique}}<ref name="meisner">{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Nadine Meisner|titre=Marius Petipa|sous-titre=The Emperor's Ballet Master|lieu=New York|éditeur=[[Oxford University Press]]|année=2019|pages totales=512|passage=48|isbn=978-0-19-065929-5|isbn2=0-19-065929-7|lire en ligne={{Google Livres|page=PA48|biSQDwAAQBAJ}}}}.</ref>. Engagé l'année suivante comme [[premier danseur]] au Ballet impérial russe, il y devient maître de ballet en titre en {{date-|1869|en musique classique}}, travaillant aux théâtres du Ballet impérial ([[théâtre Bolchoï Kamenny]] de [[Saint-Pétersbourg]], [[théâtre Mariinsky]], [[théâtre de l'Ermitage]], etc.) jusqu'à sa retraite en {{date-|1904|en musique classique}}<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Marion Kant|titre=The Cambridge Companion to Ballet|éditeur=[[Cambridge University Press]]|collection=Cambridge Companions to Music|année=2007|pages totales=353|passage=xxxii|isbn=978-0-521-53986-9|lire en ligne={{Google Livres|page=PR32|9U7tO1u6nU4C}}}}.</ref>. Il enseigne également à l'école de danse, qu'il dirige de 1855 à 1887.


Bon danseur, il est cependant meilleur chorégraphe et signe une soixantaine de ballets, dont plusieurs font date dans l'histoire de la danse<ref>{{Lien web|titre =2018, année du bicentenaire du chorégraphe marseillais Marius Petipa|url =https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/2018-annee-du-bicentenaire-du-choregraphe-marseillais-marius-petipa-1399071.html|site=francetvinfo.fr|jour=11|mois=01|année=2018|auteur=Ghislaine Milliet|consulté le = 2018-03-30}}.</ref>. À côté de nombreuses reprises d'œuvres du répertoire (''[[La Fille mal gardée]]'', ''[[La Sylphide]]'', ''[[Paquita (ballet)|Paquita]]'', ''[[Coppélia]]'' ou ''[[Giselle, ou les Wilis|Giselle]]''), il crée des ballets qui vont entrer dans le répertoire classique des grandes institutions : ''[[La Belle au bois dormant (Tchaïkovski)|La Belle au bois dormant]]'' (1890)<ref name="encyun">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Encyclopaedia Universalis|titre=La Belle au bois dormant (chorégraphie Marius Petipa - 1890)|éditeur=|collection=Les Fiches Spectacle d'Universalis|année=2016|pages totales=25|passage=4|isbn=978-2-341-00508-1|lire en ligne={{Google Livres|page=PP4|UKCqDQAAQBAJ}}}}.</ref>, ''[[Casse-noisette]]'' (1892) ou ''[[Le Lac des cygnes (Tchaïkovski)|Le Lac des cygnes]]'' (1895) avec [[Piotr Ilitch Tchaïkovski|Tchaïkovski]], ''[[Le Corsaire (ballet)|Le Corsaire]]'' (1858) et ''[[Faust (ballet)|Faust]]'' (1867) avec [[Cesare Pugni]], et surtout ''[[Don Quichotte (ballet)|Don Quichotte]]'' (1869) et ''[[La Bayadère]]'' (1877) avec [[Léon Minkus]]<ref name="francearchives">{{Lien web|auteur=Van Aelbrouck, Jean-Philippe|titre=Marius Petipa|url=https://francearchives.fr/commemo/recueil-2010/39155|site=francearchives.fr|consulté le=2018-03-30}}.</ref>.
Bon danseur, il est cependant meilleur chorégraphe et signe une soixantaine de ballets, dont plusieurs font date dans l'histoire de la danse<ref>{{Lien web|titre =2018, année du bicentenaire du chorégraphe marseillais Marius Petipa|url =https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/marseille/2018-annee-du-bicentenaire-du-choregraphe-marseillais-marius-petipa-1399071.html|site=francetvinfo.fr|jour=11|mois=01|année=2018|auteur=Ghislaine Milliet|consulté le = 2018-03-30}}.</ref>. À côté de nombreuses reprises d'œuvres du répertoire (''[[La Fille mal gardée]]'', ''[[La Sylphide]]'', ''[[Paquita (ballet)|Paquita]]'', ''[[Coppélia]]'' ou ''[[Giselle, ou les Wilis|Giselle]]''), il crée des ballets qui vont entrer dans le répertoire classique des grandes institutions : ''[[La Belle au bois dormant (Tchaïkovski)|La Belle au bois dormant]]'' (1890)<ref name="encyun">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Encyclopaedia Universalis|titre=La Belle au bois dormant (chorégraphie Marius Petipa - 1890)|éditeur=|collection=Les Fiches Spectacle d'Universalis|année=2016|pages totales=25|passage=4|isbn=978-2-341-00508-1|lire en ligne={{Google Livres|page=PP4|UKCqDQAAQBAJ}}}}.</ref>, ''[[Casse-noisette]]'' (1892) ou ''[[Le Lac des cygnes (Tchaïkovski)|Le Lac des cygnes]]'' (1895) avec [[Piotr Ilitch Tchaïkovski|Tchaïkovski]], ''[[Le Corsaire (ballet)|Le Corsaire]]'' (1858) et ''[[Faust (ballet)|Faust]]'' (1867) avec [[Cesare Pugni]], et surtout ''[[Don Quichotte (ballet)|Don Quichotte]]'' (1869) et ''[[La Bayadère]]'' (1877) avec [[Léon Minkus]]<ref name="francearchives">{{Lien web|auteur=[[Jean-Philippe Van Aelbrouck]]|titre=Marius Petipa|url=https://francearchives.fr/commemo/recueil-2010/39155|site=francearchives.fr|consulté le=2018-03-30}}.</ref>.


Développant l'art de l'intrigue romantique, il conçoit des ballets en trois ou quatre actes, qui occupent une soirée entière et ne sont plus seulement des divertissements entre deux pièces de théâtre <ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Henry Prunières|titre=La Revue musicale|éditeur=Éditions Richard-Masse|année=1953|passage=124|lire en ligne={{Google Livres|page=PA124|uaA5AAAAIAAJ}}|numéro chapitre=219-21}}.</ref>. Il alterne la [[pantomime]] et le grand ballet autour d'une distribution nombreuse, où le [[corps de ballet]] et les figurants mettent en valeur des solistes brillants. Il fixe le déroulement des « [[pas de deux]] » (adage, variations masculine et féminine, coda) et, s'il porte davantage d'attention à la ''[[étoile (ballet)|prima ballerina]]'', il oblige les deux partenaires à un travail conjoint très précis et empreint de virtuosité<ref name="encyun"/>{{,}}<ref name="meisner"/>{{rp|70}}.
Développant l'art de l'intrigue romantique, il conçoit des ballets en trois ou quatre actes, qui occupent une soirée entière et ne sont plus seulement des divertissements entre deux pièces de théâtre <ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Henry Prunières|titre=La Revue musicale|éditeur=Éditions Richard-Masse|année=1953|passage=124|lire en ligne={{Google Livres|page=PA124|uaA5AAAAIAAJ}}|numéro chapitre=219-21}}.</ref>. Il alterne la [[pantomime]] et le grand ballet autour d'une distribution nombreuse, où le [[corps de ballet]] et les figurants mettent en valeur des solistes brillants. Il fixe le déroulement des « [[pas de deux]] » (adage, variations masculine et féminine, coda) et, s'il porte davantage d'attention à la ''[[étoile (ballet)|prima ballerina]]'', il oblige les deux partenaires à un travail conjoint très précis et empreint de virtuosité<ref name="encyun"/>{{,}}<ref name="meisner"/> .


S'inspirant tantôt des anciens [[Ballet d'action|ballets d'action]], tantôt de scènes à caractère traditionnel (italien, espagnol, polonais, russe, etc.), il aura su donner au [[ballet romantique]] toute son ampleur et sa vigueur, à tel point que son œuvre constitue encore aujourd'hui la base du répertoire des [[grandes compagnies]] classiques et que de nombreuses variations extraites de ses ballets sont toujours au programme des grands concours de danse<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gérard Pernon|titre=Dictionnaire de la musique|lieu=Paris|éditeur=Jean-Paul Gisserot|année=2007|pages totales=320|passage=18|isbn=978-2-87747-918-9|lire en ligne={{Google Livres|page=PA18|x2fAOHrCSvEC}}}}.</ref>.
S'inspirant tantôt des anciens [[Ballet d'action|ballets d'action]], tantôt de scènes à caractère traditionnel (italien, espagnol, polonais, russe, etc.), il aura su donner au [[ballet romantique]] toute son ampleur et sa vigueur, à tel point que son œuvre constitue encore aujourd'hui la base du répertoire des [[grandes compagnies]] classiques et que de nombreuses variations extraites de ses ballets sont toujours au programme des grands concours de danse<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Gérard Pernon|titre=Dictionnaire de la musique|lieu=Paris|éditeur=Jean-Paul Gisserot|année=2007|pages totales=320|passage=18|isbn=978-2-87747-918-9|lire en ligne={{Google Livres|page=PA18|x2fAOHrCSvEC}}}}.</ref>.
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* 1886 : ''[[L'Offrande à l'amour]]''
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* 1886 : ''[[Les Pilules magiques]]'', [[Théâtre Mariinsky]]
* 1886 : ''[[Les Pilules magiques]]'', [[Théâtre Mariinsky]]
* 1886 : ''[[La Esmeralda]]'' (d'après [[Jules Perrot|Perrot]])
* 1886 : ''[[La Esmeralda (ballet)|La Esmeralda]]'' (d'après [[Jules Perrot|Perrot]])
* {{date-|1887|en musique classique}} : ''[[Fiammetta]]'' (d'après [[Arthur Saint-Léon|Saint-Léon]])
* {{date-|1887|en musique classique}} : ''[[Fiammetta]]'' (d'après [[Arthur Saint-Léon|Saint-Léon]])
* 1887 : ''[[La Tulipe de Haarlem]]'', [[Théâtre Mariinsky]]
* 1887 : ''[[La Tulipe de Haarlem]]'', [[Théâtre Mariinsky]]
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== Galerie ==
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Fichier:Marius Petipa in the ballet Diavolina Brussels, 1827.jpg|vignette|Marius Petipa dans ''[[Jocko ou le Singe du Brésil]]'', Bruxelles, 1827.
Fichier:Marius Petipa in the ballet Diavolina Brussels, 1827.jpg|Marius Petipa dans ''[[Jocko ou le Singe du Brésil]]'', Bruxelles, 1827.
Fichier:PetipaAsChild.JPG|gauche|Marius Petipa vers 12-15 ans, v. 1835.
Fichier:PetipaAsChild.JPG|gauche|Marius Petipa vers 12-15 ans, v. 1835.
Fichier:Marius Petipa -circa 1860.JPG|gauche|Marius Petipa au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, v. 1860.
Fichier:Marius Petipa -circa 1860.JPG|gauche|Marius Petipa au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, v. 1860.
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean-Philippe Van Aelbrouck|titre=Dictionnaire des danseurs à Bruxelles de 1600 à 1830|lieu=Liège|éditeur=[[Mardaga (éditions)|Mardaga]]|année=1994|pages totales=285|passage=196-8|isbn=978-2-87009-576-8|oclc=924580067|lire en ligne={{Google Livres|page=PA196|AmzdIQpyzm8C}}}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Jean-Philippe Van Aelbrouck]]|titre=Dictionnaire des danseurs à Bruxelles de 1600 à 1830|lieu=Liège|éditeur=[[Mardaga (éditions)|Mardaga]]|année=1994|pages totales=285|passage=196-8|isbn=978-2-87009-576-8|oclc=924580067|lire en ligne={{Google Livres|page=PA196|AmzdIQpyzm8C}}}}.
* Pascale Melani (éd.), ''Journal du maître de ballet des Théâtres Impériaux Marius Ivanovitch Petipa'', Pessac, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2018 {{ISBN|9782858924707}}.
* Pascale Melani (éd.), ''Journal du maître de ballet des Théâtres Impériaux Marius Ivanovitch Petipa'', Pessac, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2018 {{ISBN|9782858924707}}.
* Pascale Melani (éd.), ''Mémoires du maître de ballet des Théâtres Impériaux Marius Ivanovitch Petipa'', Pessac, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2019 {{ISBN|978-2-85892-478-3}}.
* Pascale Melani (éd.), ''Mémoires du maître de ballet des Théâtres Impériaux Marius Ivanovitch Petipa'', Pessac, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2019 {{ISBN|978-2-85892-478-3}}.
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* {{es}} Laura Hormigón (éd.), Marius Petipa, ''Memorias'', traduction du russe de Bibicharifa Khakimzianova y Jorge Saura, révisée par Montserrat Alfaro et Cristóbal Lopez, ''Marius Petipa en España 1844-1847. Memorias y otros materiales'', Madrid, Danzarte, 2010 {{ISBN|978-84-935950-0-5}}.
* {{es}} Laura Hormigón (éd.), Marius Petipa, ''Memorias'', traduction du russe de Bibicharifa Khakimzianova y Jorge Saura, révisée par Montserrat Alfaro et Cristóbal Lopez, ''Marius Petipa en España 1844-1847. Memorias y otros materiales'', Madrid, Danzarte, 2010 {{ISBN|978-84-935950-0-5}}.
* {{it}} Valentina Bonelli (éd.), Marius Petipa, ''Memorie'', Rome, Gremese, 2010 {{ISBN|978-88-8440-522-7}}.
* {{it}} Valentina Bonelli (éd.), Marius Petipa, ''Memorie'', Rome, Gremese, 2010 {{ISBN|978-88-8440-522-7}}.
* {{en}} Nadine Meisner, ''Marius Petipa, the Emperor's Ballet Master'', Oxford University Press, 2019 {{ISBN|978-0-19-065929-5}}.

== Article connexe ==

* ''[[Ballet impérial]]''


== Liens externes ==
== Liens externes ==
{{Autres projets|commons=Category:Marius Petipa}}
{{Autres projets|commons=Category:Marius Petipa}}
* {{autorité}}
{{Liens}}
* {{bases}}
* {{dictionnaires}}


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{{Début dynastie}}
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[[Catégorie:Librettiste de ballet]]
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[[Catégorie:Troupe du Mariinsky]]

Dernière version du 10 mars 2024 à 20:49

Marius Petipa
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Rue Dumarsais (d) (Marseille)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Michel-Victor-Marius-Alphonse PetipaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Victor Alphonse PetipaVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Мариус Иванович ПетипаVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Père
Fratrie
Conjoints
Maria Petipa (de à )
Lioubov Leonidovna Savitskaya (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Marius Petipa (d)
Marie Petipa
Nadezjda Petipa (d)
Mariy Petipa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Genre artistique
Ballet classique (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
signature de Marius Petipa
Signature
Sépulture au cimetière Tikhvine de Saint-Pétersbourg.

Michel-Victor-Marius-Alphonse Petipa (en russe : Мариус Иванович Петипа, Marius Ivanovitch Petipa), né le à Marseille et mort le à Gourzouf en Crimée, est un danseur, maître de ballet et chorégraphe français qui vécut en Russie de l'âge de 29 ans jusqu'à sa mort[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils du danseur et maître de ballet Jean-Antoine Petipa (1787-1855) et de la comédienne Victorine Morel-Grasseau (1794-1860) originaire de Saint-Domingue, il est le frère cadet du danseur Lucien Petipa[3].

Débuts[modifier | modifier le code]

Marius fait ses premiers pas à Bruxelles, sur la scène de La Monnaie à l'âge de cinq ans, dans le ballet de Pierre Gardel La Dansomanie[4]. Quittant Bruxelles en , il danse à Bordeaux, puis chorégraphie ses premières œuvres à Nantes, sous la direction du maitre de ballet Étienne-Hughes Laurençon, de à [5].

Carrière[modifier | modifier le code]

Après une tournée triomphale en Amérique du Nord[3], Petipa revient à Bordeaux, puis il travaille au teatro del Circo (es) de Madrid de à [6]. Engagé l'année suivante comme premier danseur au Ballet impérial russe, il y devient maître de ballet en titre en , travaillant aux théâtres du Ballet impérial (théâtre Bolchoï Kamenny de Saint-Pétersbourg, théâtre Mariinsky, théâtre de l'Ermitage, etc.) jusqu'à sa retraite en [7]. Il enseigne également à l'école de danse, qu'il dirige de 1855 à 1887.

Bon danseur, il est cependant meilleur chorégraphe et signe une soixantaine de ballets, dont plusieurs font date dans l'histoire de la danse[8]. À côté de nombreuses reprises d'œuvres du répertoire (La Fille mal gardée, La Sylphide, Paquita, Coppélia ou Giselle), il crée des ballets qui vont entrer dans le répertoire classique des grandes institutions : La Belle au bois dormant (1890)[9], Casse-noisette (1892) ou Le Lac des cygnes (1895) avec Tchaïkovski, Le Corsaire (1858) et Faust (1867) avec Cesare Pugni, et surtout Don Quichotte (1869) et La Bayadère (1877) avec Léon Minkus[10].

Développant l'art de l'intrigue romantique, il conçoit des ballets en trois ou quatre actes, qui occupent une soirée entière et ne sont plus seulement des divertissements entre deux pièces de théâtre [11]. Il alterne la pantomime et le grand ballet autour d'une distribution nombreuse, où le corps de ballet et les figurants mettent en valeur des solistes brillants. Il fixe le déroulement des « pas de deux » (adage, variations masculine et féminine, coda) et, s'il porte davantage d'attention à la prima ballerina, il oblige les deux partenaires à un travail conjoint très précis et empreint de virtuosité[9],[6] .

S'inspirant tantôt des anciens ballets d'action, tantôt de scènes à caractère traditionnel (italien, espagnol, polonais, russe, etc.), il aura su donner au ballet romantique toute son ampleur et sa vigueur, à tel point que son œuvre constitue encore aujourd'hui la base du répertoire des grandes compagnies classiques et que de nombreuses variations extraites de ses ballets sont toujours au programme des grands concours de danse[12].

On doit à Rudolf Noureev, après son passage à l'Ouest, en 1961, de faire découvrir au public occidental ces grands ballets jusqu'alors dansés en Russie : La Bayadère, Raymonda, Don Quichotte[13]

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1854, il épouse la danseuse Maria Sourovchtchikova (1836-1882) dont il se sépare en 1869 et dont il aura une fille, également danseuse, Marie Petipa (1857-1930).

Remarié en 1882 (après la mort de sa première femme) avec la ballerine Lioubov Leonidovna Savitskaïa, il en aura six enfants : Nadejda, dite Nadia (1874-1945), Evguenia (1877-1892), Viktor (1878-1933), Lioubov (1880-1917), Mari (1884-1922) et Vera (1885-1961). Les quatre filles seront danseuses et les deux fils acteurs.

L'aîné des fils de Marius Petipa (né avant son premier mariage d'une liaison avec la couturière Marie Thérèse Bourdin), Marius Marioussovitch Petipa (1850-1919), fut un célèbre acteur dramatique, et son fils, Nikolaï Radine, a aussi été un acteur célèbre.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Nantes[modifier | modifier le code]

  •  : Le Droit du seigneur
  • 1838 : La Petite Bohémienne
  • 1838 : La Noce à Nantes

Bordeaux[modifier | modifier le code]

  •  : La Jolie Bordelaise
  •  : L'Intrigue amoureuse
  •  : La Vendange
  •  : Le Langage des fleurs

Madrid[modifier | modifier le code]

  •  : Carmen et son toréro
  • 1845 : La Perle de Séville
  • 1845 : L'Aventure d'une fille de Madrid
  • 1845 : Départ pour la course des taureaux
  •  : La Fleur de Grenade
  • 1846 : Forfasella ó la hija del infierno
  •  : Alba-Flor la pesarosa

Saint-Pétersbourg[modifier | modifier le code]

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

  • La Ballerine de Saint-Pétersbourg d'Henri Troyat (2000) conte le destin d'une ballerine russe fictive qui, dès l'âge de neuf ans, est conduite par son père à l'École impériale de danse devant le légendaire Marius Petipa et va s'épanouir sous la férule de ce « magicien ».
  • Dans le téléfilm en cinq épisodes d'Emil Loteanu Anna Pavlova sorti en 1983, le personnage de Marius Petipa est incarné par Piotr Goussev.

Galerie[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

Depuis 2012, un cratère de la planète Mercure est nommé Petipa en son honneur[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Noisette, « Мarius Petipa, le franco-russe », sur Les Échos,‎ (consulté le ).
  2. « Marius Petipa », sur larousse.fr (consulté le ).
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Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • Pascale Melani (éd.), Mémoires du maître de ballet des Théâtres Impériaux Marius Ivanovitch Petipa, Pessac, Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 2019 (ISBN 978-2-85892-478-3).
  • Pascale Melani (éd.), À la recherche de Marius Petipa. Un itinéraire franco-russe. Gros plan sur "La Bayadère", Pessac, Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine, 2019 (ISBN 9782858925964).
  • Marius Petipa, Traduits du russe et complétés par Galia Ackerman et Pierre Lorrain, Arles, Actes Sud, , 185 p., 22 cm (ISBN 978-2-86869-582-6, OCLC 718571623, lire en ligne).
  • Pascale Melani (éd.), De la France à la Russie, Marius Petipa : contexte, trajectoire, héritage, Toulouse, Slavica Occitania, n° 43, 2016 (ISBN 9791093090023).
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Article connexe[modifier | modifier le code]

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