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[[Image:Pietro Falca Longhi (manner of) Theaterszene mit Pulcinellendarsteller.jpg|thumb|''Scène de théâtre'', par [[Pietro Longhi]] (1752).]]
[[Image:Pietro Falca Longhi (manner of) Theaterszene mit Pulcinellendarsteller.jpg|thumb|''Scène de théâtre'', par [[Pietro Longhi]] (1752).]]


Le '''spectacle vivant'''<ref name="Définition du spectacle vivant">{{Lien web|langue=fr|auteur=|titre=Définition du spectacle vivant|url=http://www.culture.gouv.fr/culture/dmdts/Droit%20du%20spectacle/Circulaire.htm#Chap2|site=culture.gouv.fr|date=|consulté le=26 avril 2017}}</ref> se caractérise par la coprésence d'actants (ceux qui donnent à voir et à entendre) et d'un public (ceux qui ont accepté de voir et d'entendre).
Le '''spectacle vivant'''<ref name="Définition du spectacle vivant">{{Lien web|langue=fr|titre=Définition du spectacle vivant|url=http://www.culture.gouv.fr/culture/dmdts/Droit%20du%20spectacle/Circulaire.htm#Chap2|site=culture.gouv.fr|date=|consulté le=26 avril 2017}}</ref> se caractérise par la coprésence d'actants (ceux qui donnent à voir et à entendre) et d'un public (ceux qui ont accepté de voir et d'entendre).


En cela, le spectacle vivant désigne de nombreux modes d'expression artistique, de la [[représentation]] à l'improvisation : le [[théâtre]], la [[danse]], les [[cirque|arts du cirque]], les [[Théâtre de rue|arts de la rue]], les [[Marionnette|arts de la marionnette]], l'[[opéra]], le [[spectacle de rue]] et la [[Concert|musique ''live'']].
En cela, le spectacle vivant désigne de nombreux modes d'expression artistique, de la [[représentation]] à l'improvisation : le [[théâtre]], {{Référence souhaitée|la [[danse]]|date=janvier 2024}}, les [[cirque|arts du cirque]], les [[Théâtre de rue|arts de la rue]], les [[Marionnette|arts de la marionnette]], l'[[opéra]], le [[spectacle de rue]] et la [[Concert|musique ''live'']].


On parle aussi plus généralement d''''arts du spectacle''', mais cette expression peut également englober le cinéma et la musique, notamment dans les cursus universitaires ayant adopté cet intitulé.
On parle aussi plus généralement d''''arts du spectacle''', mais cette expression peut également englober le cinéma et la musique, notamment dans les cursus universitaires ayant adopté cet intitulé.
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Historiquement, le concept de spectacle vivant a émergé au début des années 1990 à l'initiative des milieux artistiques et culturels. L'objectif était de réunir sous cette appellation un ensemble de pratiques et de comportements professionnels, économiques, artistiques, sociologiques.
Historiquement, le concept de spectacle vivant a émergé au début des années 1990 à l'initiative des milieux artistiques et culturels. L'objectif était de réunir sous cette appellation un ensemble de pratiques et de comportements professionnels, économiques, artistiques, sociologiques.


En 2013, il y a en France environ {{Unité|20000}} associations actives dans le spectacle vivant et employant du personnel. Elles travaillent dans le domaine de la création, de la production, des prestations de soutien (éclairage, etc), ou de la gestion de salles. Leur financement dépend plus souvent de leur activité (billetterie par exemple), alors que les associations culturelles sont plus souvent financées par des subventions. Leur rayon d'action est souvent assez large, d'envergure au moins régionale ou nationale pour la moitié d'entre elles. Ces associations ont peu d'adhérents. Les deux tiers des salariés de ces associations sont des artistes. Un autre deux tiers de ces salariés sont masculins, à cause de la prédominance des hommes dans les métiers techniques du spectacle<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les associations culturelles : état des lieux et typologie [CC-2019-2] |url=https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-chiffres-2007-2021/Les-associations-culturelles-etat-des-lieux-et-typologie-CC-2019-2 |site=www.culture.gouv.fr |consulté le=2021-04-11}}</ref>.
En 2013, il y a en France environ {{Unité|20000}} associations actives dans le spectacle vivant et employant du personnel. Elles travaillent dans le domaine de la création, de la production, des prestations de soutien (éclairage, etc), ou de la gestion de salles. Leur financement dépend plus souvent de leur activité (billetterie par exemple), alors que les associations culturelles sont plus souvent financées par des subventions. Leur rayon d'action est souvent assez large, d'envergure au moins régionale ou nationale pour la moitié d'entre elles. Ces associations ont peu d'adhérents. Les deux tiers des salariés de ces associations sont des artistes. Un autre deux tiers de ces salariés sont masculins, à cause de la prédominance des hommes dans les métiers techniques du spectacle<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les associations culturelles : état des lieux et typologie [CC-2019-2] |url=https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-chiffres-2007-2021/Les-associations-culturelles-etat-des-lieux-et-typologie-CC-2019-2 |site=www.culture.gouv.fr |consulté le=2021-04-11}}</ref>.


== Cadre réglementaire en France ==
== Cadre réglementaire en France ==
En [[France]], l'activité professionnelle de « spectacle vivant » est encadré par une loi sociale et fiscale de 1999, portant modification de l'ordonnance {{numéro}}45-2339 du {{date-|13 octobre 1945}} relative aux spectacles<ref> [https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000576196&categorieLien=id« loi du travail de 1999 »](consulté le 26 avril 2017).</ref>, dans laquelle le spectacle vivant est {{Citation|défini par la présence physique d'au moins un [[artiste]] du spectacle percevant une rémunération lors de la [[représentation]] en public d'une [[œuvre d'art|œuvre de l'esprit]]}}.
En [[France]], l'activité professionnelle de « spectacle vivant » est encadré par une loi sociale et fiscale de 1999, portant modification de l'ordonnance {{numéro}}45-2339 du {{date-|13 octobre 1945}} relative aux spectacles<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000576196&categorieLien=id« loi du travail de 1999 »](consulté le 26 avril 2017).</ref>, dans laquelle le spectacle vivant est {{Citation|défini par la présence physique d'au moins un [[artiste]] du spectacle percevant une rémunération lors de la [[représentation]] en public d'une [[œuvre d'art|œuvre de l'esprit]]}}.


Cette loi encadre le travail des entreprises du spectacle, notamment en ce qui concerne leur statut juridique, leurs obligations en matière de droit du travail, leurs responsabilités vis-à-vis des artistes, et les aides et subventions qu'elles peuvent obtenir.
Toute personne désirant faire des arts du spectacle son activité principale doit nécessairement être titulaire d'une licence d'entrepreneur de spectacles. Cette licence est accordée à l'entrepreneur pour une durée de trois ans au terme de laquelle il doit en solliciter le renouvellement<ref name="Martin & Chaumet">Martin, Cécile ; Chaumet, Pascale.- Premiers repérages sur les politiques des conseils régionaux en faveur du spectacle vivant.- Grenoble : [[Observatoire des politiques culturelles]], 2008 p. {{Numéro avec majuscule|13 518}}.</ref>. La loi<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=MICB1923645D|texte=Décret n° 2019-1004 du 27 septembre 2019 relatif aux entrepreneurs de spectacles vivants}}</ref> distingue trois catégories d'entrepreneurs : Les exploitants de lieux de spectacles aménagés pour les représentations publiques ; les producteurs de spectacles ou entrepreneurs de tournées qui ont la responsabilité d'un spectacle et notamment celle d'employeur à l'égard du plateau artistique ; les diffuseurs de spectacles qui ont la charge, dans le cadre d'un contrat, de l'accueil du public, de la billetterie et de la sécurité des spectacles, et les entrepreneurs de tournées qui n'ont pas la responsabilité d'employeur à l'égard du plateau artistique.

Toute personne désirant faire des arts du spectacle son activité principale doit nécessairement être titulaire d'une licence d'entrepreneur de spectacles. Cette licence depuis 2019 est remplacée par un récépissé d'entrepreneur de spectacles valide pour une durée de cinq ans<ref>{{Lien web |langue=Fr |titre=Récépissé d'entrepreneur de spectacles |url=https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F22365 |site=www.service-public.fr |consulté le=2021-12-15}}</ref>, au terme de laquelle il doit en solliciter le renouvellement<ref name="Martin & Chaumet">Martin, Cécile ; Chaumet, Pascale.- Premiers repérages sur les politiques des conseils régionaux en faveur du spectacle vivant.- Grenoble : [[Observatoire des politiques culturelles]], 2008 p. {{Numéro avec majuscule|13 518}}.</ref>. La loi<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=MICB1923645D|texte=Décret n° 2019-1004 du 27 septembre 2019 relatif aux entrepreneurs de spectacles vivants}}</ref> distingue trois catégories d'entrepreneurs : Les exploitants de lieux de spectacles aménagés pour les représentations publiques ; les producteurs de spectacles ou entrepreneurs de tournées qui ont la responsabilité d'un spectacle et notamment celle d'employeur à l'égard du plateau artistique ; les diffuseurs de spectacles qui ont la charge, dans le cadre d'un contrat, de l'accueil du public, de la billetterie et de la sécurité des spectacles, et les entrepreneurs de tournées qui n'ont pas la responsabilité d'employeur à l'égard du plateau artistique.


Les salariés de ces entreprises peuvent bénéficier du statut d'[[intermittent du spectacle]].
Les salariés de ces entreprises peuvent bénéficier du statut d'[[intermittent du spectacle]].

== Dispense de licence ==


La dispense de licence est accordée aux organisateurs de spectacles considérés comme occasionnels pour les motifs suivants :
La dispense de licence est accordée aux organisateurs de spectacles considérés comme occasionnels pour les motifs suivants :
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Les [[collectivité territoriale en France|collectivités]], par leurs budgets consacrés à la culture, soutiennent plus ou moins selon les périodes et les régions le spectacle vivant<ref name="Martin & Chaumet" />. L'établissement public de coopération culturelle Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Île-de-France) a lancé une mission de repérage sur la politique de soutien des Régions en faveur du spectacle vivant, avec l'[[Observatoire des politiques culturelles]], et l'aide de la commission Culture de l'[[Régions de France (association)|Association des régions de France]], avec en 2010, un recueil (état des lieux, descriptif) des politiques soutenant le spectacle vivant conduites par les [[Région française|régions]], pour la mise à disposition de tous d'une base d'informations sur ce sujet.
Les [[collectivité territoriale en France|collectivités]], par leurs budgets consacrés à la culture, soutiennent plus ou moins selon les périodes et les régions le spectacle vivant<ref name="Martin & Chaumet" />. L'établissement public de coopération culturelle Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Île-de-France) a lancé une mission de repérage sur la politique de soutien des Régions en faveur du spectacle vivant, avec l'[[Observatoire des politiques culturelles]], et l'aide de la commission Culture de l'[[Régions de France (association)|Association des régions de France]], avec en 2010, un recueil (état des lieux, descriptif) des politiques soutenant le spectacle vivant conduites par les [[Région française|régions]], pour la mise à disposition de tous d'une base d'informations sur ce sujet.


Le [[Conseil national des professions du spectacle]], placé auprès du ministre chargé de la culture, est un organisme qui peut être consulté par le gouvernement et émettre des préconisations sur toute question relative aux professions du spectacle vivant et du spectacle enregistré.
Le [[Conseil national des professions du spectacle]], placé auprès du ministre chargé de la culture, est un organisme qui peut être consulté par le gouvernement et émettre des préconisations sur toute question relative aux professions du spectacle vivant et du spectacle enregistré. Elles sont transmises au ministre chargé de la culture, qui en rend compte à l'Assemblée nationale et au Sénat. Par ailleurs, le Conseil national des professions du spectacle peut être saisi par tout ministre sur toute question relative aux professions du spectacle vivant et du spectacle enregistré.

=== Le spectacle vivant face aux enjeux environnementaux ===
De nombreux rapports, dont "Décarbonons la Culture" publié par [[The Shift Project]], mettent en avant l'impact du spectacle vivant, et notamment du transport des publics, sur le bilan carbone. Des pistes sont proposées comme la mise en place de covoiturage, le développement des transports en commun pour l'accès aux salles, ou encore encourager la sobriété énergétique<ref>{{Lien web |auteur=Darge |prénom=Fabienne |titre=Le spectacle vivant au défi de la transition écologique |url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/11/05/le-spectacle-vivant-au-defi-de-la-sobriete-energetique_6148598_3246.html |accès url=inscription |site=Le Monde |date=5 novembre 2022 |consulté le=16 novembre 2022}}</ref>.

De nombreuses scènes et structures se sont ainsi saisies de ces questions afin de proposer des innovations et des solutions à ce problème. On peut ainsi citer La Passerelle, scène nationale, ayant mis en place des possibilités de covoiturages pour ses spectateurs.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références|taille=35}}

== Voir aussi ==


== Annexes ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* David Bourbonnaud, [http://www.erudit.org/revue/pr/2002/v30/n1/006695ar.html « André Antoine, diffuseur et traducteur ? »], in ''Protée'' (« Les formes culturelles de la communication »), volume 30, numéro 1, printemps 2002
* David Bourbonnaud, [http://www.erudit.org/revue/pr/2002/v30/n1/006695ar.html « André Antoine, diffuseur et traducteur ? »], in ''Protée'' (« Les formes culturelles de la communication »), volume 30, numéro 1, printemps 2002


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
{{catégorie principale|Arts du spectacle}}
* {{page h|Spectacle}}
* {{page h|Spectacle}}
* [[Spectacle de rue]]
* [[Spectacle de rue]]
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* [[Liste des récompenses de théâtre]]
* [[Liste des récompenses de théâtre]]
* [[Performance (art)]]
* [[Performance (art)]]
* [[Live painting]]
* [[Transformisme (art)]]
* [[Transformisme (art)]]
* [[Économie de la culture]]
* [[Économie de la culture]]
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* {{Autorité}}
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [http://leportique.revues.org/document347.html Image du spectacle et rhétorique artistique]
* [http://leportique.revues.org/document347.html Image du spectacle et rhétorique artistique]
* Pour la France : Décret {{n°|2004-117}} du {{date-|4 février 2004}} pris en application des articles 76 et 77 de la loi de finances rectificative pour 2003 définissant les catégories de spectacles et déterminant, pour l'Association pour le soutien du théâtre privé, les types d'aides et leurs critères d'attribution. [http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005765334&dateTexte=20150823 Version consolidée au 23 août 2015]
* Pour la France : Décret {{n°|2004-117}} du {{date-|4 février 2004}} pris en application des articles 76 et 77 de la loi de finances rectificative pour 2003 définissant les catégories de spectacles et déterminant, pour l'Association pour le soutien du théâtre privé, les types d'aides et leurs critères d'attribution. [http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000005765334&dateTexte=20150823 Version consolidée au 23 août 2015]
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[[Catégorie:Arts du spectacle|*]]
[[Catégorie:Arts du spectacle|*]]

Version du 16 mars 2024 à 20:15

Scène de théâtre, par Pietro Longhi (1752).

Le spectacle vivant[1] se caractérise par la coprésence d'actants (ceux qui donnent à voir et à entendre) et d'un public (ceux qui ont accepté de voir et d'entendre).

En cela, le spectacle vivant désigne de nombreux modes d'expression artistique, de la représentation à l'improvisation : le théâtre, la danse[réf. souhaitée], les arts du cirque, les arts de la rue, les arts de la marionnette, l'opéra, le spectacle de rue et la musique live.

On parle aussi plus généralement d'arts du spectacle, mais cette expression peut également englober le cinéma et la musique, notamment dans les cursus universitaires ayant adopté cet intitulé.

Historique

Un cracheur de feu.
Numéro de cadre aérien durant le festival des arts de la rue et du cirque 2010 (Hauts-de-Seine).
L'Orchestre de l'Opéra, par Edgar Degas (vers 1870).

Historiquement, le concept de spectacle vivant a émergé au début des années 1990 à l'initiative des milieux artistiques et culturels. L'objectif était de réunir sous cette appellation un ensemble de pratiques et de comportements professionnels, économiques, artistiques, sociologiques.

En 2013, il y a en France environ 20 000 associations actives dans le spectacle vivant et employant du personnel. Elles travaillent dans le domaine de la création, de la production, des prestations de soutien (éclairage, etc), ou de la gestion de salles. Leur financement dépend plus souvent de leur activité (billetterie par exemple), alors que les associations culturelles sont plus souvent financées par des subventions. Leur rayon d'action est souvent assez large, d'envergure au moins régionale ou nationale pour la moitié d'entre elles. Ces associations ont peu d'adhérents. Les deux tiers des salariés de ces associations sont des artistes. Un autre deux tiers de ces salariés sont masculins, à cause de la prédominance des hommes dans les métiers techniques du spectacle[2].

Cadre réglementaire en France

En France, l'activité professionnelle de « spectacle vivant » est encadré par une loi sociale et fiscale de 1999, portant modification de l'ordonnance no 45-2339 du relative aux spectacles[3], dans laquelle le spectacle vivant est « défini par la présence physique d'au moins un artiste du spectacle percevant une rémunération lors de la représentation en public d'une œuvre de l'esprit ».

Cette loi encadre le travail des entreprises du spectacle, notamment en ce qui concerne leur statut juridique, leurs obligations en matière de droit du travail, leurs responsabilités vis-à-vis des artistes, et les aides et subventions qu'elles peuvent obtenir.

Toute personne désirant faire des arts du spectacle son activité principale doit nécessairement être titulaire d'une licence d'entrepreneur de spectacles. Cette licence depuis 2019 est remplacée par un récépissé d'entrepreneur de spectacles valide pour une durée de cinq ans[4], au terme de laquelle il doit en solliciter le renouvellement[5]. La loi[6] distingue trois catégories d'entrepreneurs : Les exploitants de lieux de spectacles aménagés pour les représentations publiques ; les producteurs de spectacles ou entrepreneurs de tournées qui ont la responsabilité d'un spectacle et notamment celle d'employeur à l'égard du plateau artistique ; les diffuseurs de spectacles qui ont la charge, dans le cadre d'un contrat, de l'accueil du public, de la billetterie et de la sécurité des spectacles, et les entrepreneurs de tournées qui n'ont pas la responsabilité d'employeur à l'égard du plateau artistique.

Les salariés de ces entreprises peuvent bénéficier du statut d'intermittent du spectacle.

Dispense de licence

La dispense de licence est accordée aux organisateurs de spectacles considérés comme occasionnels pour les motifs suivants :

  • ils sont réalisés pour répondre aux besoins du culte ;
  • ils sont organisés par une œuvre sociale, éducative, culturelle ou sportive, et pour son soutien ;
  • ils sont organisés à leur bénéfice exclusif par des associations, comités d'entreprises et autres organismes non commerciaux, agissant sans but lucratif et dont la gestion ne présente aucun caractère profitable.

Les collectivités, par leurs budgets consacrés à la culture, soutiennent plus ou moins selon les périodes et les régions le spectacle vivant[5]. L'établissement public de coopération culturelle Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Île-de-France) a lancé une mission de repérage sur la politique de soutien des Régions en faveur du spectacle vivant, avec l'Observatoire des politiques culturelles, et l'aide de la commission Culture de l'Association des régions de France, avec en 2010, un recueil (état des lieux, descriptif) des politiques soutenant le spectacle vivant conduites par les régions, pour la mise à disposition de tous d'une base d'informations sur ce sujet.

Le Conseil national des professions du spectacle, placé auprès du ministre chargé de la culture, est un organisme qui peut être consulté par le gouvernement et émettre des préconisations sur toute question relative aux professions du spectacle vivant et du spectacle enregistré. Elles sont transmises au ministre chargé de la culture, qui en rend compte à l'Assemblée nationale et au Sénat. Par ailleurs, le Conseil national des professions du spectacle peut être saisi par tout ministre sur toute question relative aux professions du spectacle vivant et du spectacle enregistré.

Le spectacle vivant face aux enjeux environnementaux

De nombreux rapports, dont "Décarbonons la Culture" publié par The Shift Project, mettent en avant l'impact du spectacle vivant, et notamment du transport des publics, sur le bilan carbone. Des pistes sont proposées comme la mise en place de covoiturage, le développement des transports en commun pour l'accès aux salles, ou encore encourager la sobriété énergétique[7].

De nombreuses scènes et structures se sont ainsi saisies de ces questions afin de proposer des innovations et des solutions à ce problème. On peut ainsi citer La Passerelle, scène nationale, ayant mis en place des possibilités de covoiturages pour ses spectateurs.

Notes et références

  1. « Définition du spectacle vivant », sur culture.gouv.fr (consulté le )
  2. « Les associations culturelles : état des lieux et typologie [CC-2019-2] », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  3. loi du travail de 1999 »(consulté le 26 avril 2017).
  4. « Récépissé d'entrepreneur de spectacles », sur www.service-public.fr (consulté le )
  5. a et b Martin, Cécile ; Chaumet, Pascale.- Premiers repérages sur les politiques des conseils régionaux en faveur du spectacle vivant.- Grenoble : Observatoire des politiques culturelles, 2008 p. No 13 518.
  6. Décret n° 2019-1004 du 27 septembre 2019 relatif aux entrepreneurs de spectacles vivants
  7. Darge, « Le spectacle vivant au défi de la transition écologique » Inscription nécessaire, sur Le Monde, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Arts du spectacle.

Liens externes