« Accident de la route en France » : différence entre les versions

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{{Article général|Accident de la route|Accident de la route en Europe}}
{{Article général|Accident de la route|Accident de la route en Europe}}
{{Sources secondaires|date=mai 2020}}
{{Sources secondaires|date=mai 2020}}
{{Typographie|date=juillet 2021}}
'''Un [[accident de la route]]''' ou '''accident de la circulation''' est entendu comme une collision non voulue, non prévue et mal anticipée d'au moins un engin roulant avec une chose, un animal ou une personne sur une voie publique ou privée ouverte à la circulation. En [[France]], plus de {{unité|50000}} accidents corporels sont recensés chaque année par l’[[Observatoire national interministériel de la sécurité routière]] (ONISR) et les compagnies d'assurance indiquent que sont dressés {{nb|1,8|million}} de [[Constat amiable|constats amiables]] durant la même période. Compte-tenu de l'absence de signalement d'un grand nombre d'événements mineurs n'ayant que des conséquences matérielles individuelles, il est impossible d'estimer précisément le nombre total d'accidents de la route.


'''Un [[accident de la route]]''' ou '''accident de la circulation''' est entendu comme une collision non voulue, non prévue et mal anticipée d'au moins un engin roulant avec une chose, un animal ou une personne sur une voie publique ou privée ouverte à la circulation. En [[France]], plus de {{Unité|50000 accidents}} corporels sont recensés chaque année par l’[[Observatoire national interministériel de la sécurité routière]] (ONISR) et les compagnies d'assurance indiquent que sont dressés {{Unité|1,8|million}} de [[Constat amiable|constats amiables]] durant la même période. Compte-tenu de l'absence de signalement d'un grand nombre d'événements mineurs n'ayant que des conséquences matérielles individuelles, il est impossible d'estimer précisément le nombre total d'accidents de la route.
La lutte contre ce phénomène est prise en charge au niveau national par les pouvoirs publics à travers la délégation à la sécurité routière, grâce à l'éclairage d'un document d'information édité annuellement par l'ONISR faisant la synthèse des principales données de l'accidentologie en France. Ces enquêtes statistiques ont montré que s'agissant des accidents mortels, le comportement humain est mis en cause dans la plupart des cas, mais que la voirie, l'environnement ou le véhicule peuvent aussi avoir une implication significative {{Référence nécessaire}}.

La lutte contre ce phénomène est prise en charge au niveau national par les pouvoirs publics à travers la délégation à la sécurité routière, grâce à l'éclairage d'un document d'information édité annuellement par l'ONISR faisant la synthèse des principales données de l'accidentologie en France. Ces enquêtes statistiques ont montré que s'agissant des accidents mortels, le comportement humain est mis en cause dans la plupart des cas, mais que la voirie, l'environnement ou le véhicule peuvent aussi avoir une implication significative.

[[Fichier:Zx aks.JPG|alt=|vignette|Automobile accidentée dans le [[Nord (département français)|Nord]] en 2005.]]
[[Fichier:Zx aks.JPG|alt=|vignette|Automobile accidentée dans le [[Nord (département français)|Nord]] en 2005.]]


== Historique des accidents ==
== Historique des accidents ==
[[Fichier:FardierdeCugnot20050111.jpg|vignette|Le fardier de Cugnot, premier véhicule automobile (1771).]]
[[Fichier:FardierdeCugnot20050111.jpg|vignette|Le fardier de Cugnot, premier véhicule automobile (1771).]]
Le premier accident notifié d'un véhicule automobile fut celui du [[fardier de Cugnot]]. Selon les témoignages et correspondances, ce premier accident a lieu en avril {{date-|1770}}, mais le lieu exact [[Paris]] ou [[Vanves]] n'est pas connu. L'engin peu maniable {{incise|mais aussi peu rapide}} percuta un mur à la suite d'« un virage mal négocié ». Sa vitesse fut estimée à {{unité|4|km}}/h, il n'y eut aucun blessé, mais l'engin fut détruit sous le choc. Même si le lieu et la date exacte changent, l'Histoire officielle a retenu que la somme importante de {{Unité|20000|livres}} fut allouée à Cugnot et Gribeauval pour qu'ils puissent reconstruire un nouveau véhicule, prouvant ainsi sa destruction accidentelle<ref>[http://mini.43.free.fr/2000cugnot.html Encyclo46, page sur le fardier de Cugnot]</ref>.
Le premier accident notifié d'un véhicule automobile fut celui du [[fardier de Cugnot]]. Selon les témoignages et correspondances, ce premier accident a lieu en avril 1770, mais le lieu exact [[Paris]] ou [[Vanves]] n'est pas connu. L'engin peu maniable {{incise|mais aussi peu rapide}} percuta un mur à la suite d'« un virage mal négocié ». Sa vitesse fut estimée à {{Unité|4|km/h}}, il n'y eut aucun blessé, mais l'engin fut détruit sous le choc. Même si le lieu et la date exacte changent, l'Histoire officielle a retenu que la somme importante de {{Unité|20000|livres}} fut allouée à Cugnot et Gribeauval pour qu'ils puissent reconstruire un nouveau véhicule, prouvant ainsi sa destruction accidentelle<ref>[http://mini.43.free.fr/2000cugnot.html Encyclo46, page sur le fardier de Cugnot]</ref>.


Il y avait cependant de nombreux accidents de la circulation du temps de Cugnot ; Paris comptait déjà de nombreuses victimes dues à la présence des véhicules hippomobiles comme en témoigne un « appel à témoins » du {{date-|1 juillet 1785}} publié dans le Journal de Paris et qui relate un accident de la circulation survenu dans le quartier des Halles ([[Rue Jean-Jacques-Rousseau (Paris)|rue de la Platière]]) à Paris. Cet appel, paru sous la forme d'un courrier adressé au journal, décrit un accident entre une charrette et un cabriolet et se présente sous la forme d'une simple demande de réparation des torts causés au tiers par le responsable de l'accrochage lui-même<ref>[http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article8150 ''France Pittoresque'', Accidents de voitures à Paris au {{s-|XVIII|e}}.]</ref>.
Il y avait cependant de nombreux accidents de la circulation du temps de Cugnot ; Paris comptait déjà de nombreuses victimes dues à la présence des véhicules hippomobiles comme en témoigne un « appel à témoins » du {{date-|1 juillet 1785}} publié dans le Journal de Paris et qui relate un accident de la circulation survenu dans le quartier des Halles ([[Rue Jean-Jacques-Rousseau (Paris)|rue de la Platière]]) à Paris. Cet appel, paru sous la forme d'un courrier adressé au journal, décrit un accident entre une charrette et un cabriolet et se présente sous la forme d'une simple demande de réparation des torts causés au tiers par le responsable de l'accrochage lui-même<ref>[http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article8150 ''France Pittoresque'', Accidents de voitures à Paris au {{s-|XVIII}}.]</ref>.


Ce même journal relate dans son édition du {{date-|17 septembre 1786}}, un accident mortel, suivi de ce que l'on dénommerait aujourd'hui un délit de fuite (délit qui ne semblait pas exister à l'époque). L'auteur de l'homicide, le conducteur d'une voiture de maître a renversé « un malheureux étranger et lui a écrasé la tête » et n'a jamais été retrouvé, mais fait curieux, des rumeurs non fondées accusèrent une aristocrate. Un élan de générosité populaire lancé à la suite de l'article permit d'aider financièrement la famille éprouvée. Le {{date-|26 janvier 1787}}, ce journal décrit, avec forces détails, la mort d'un enfant écrasé par un « mauvais carrosse de remise », au coin de la [[rue de la Chaussée-d'Antin|rue de la Chaussée d'Antin]] et de la [[rue de Caumartin]], accident survenu le mardi 23 à six heures et demie du soir, prouvant ainsi que dans ce type de faits divers, la presse savait déjà être précise<ref>[https://books.google.fr/books?id=oV0TAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false Le journal de Paris de 1787 sur Google Books]</ref>.
Ce même journal relate dans son édition du {{date-|17 septembre 1786}}, un accident mortel, suivi de ce que l'on dénommerait aujourd'hui un délit de fuite (délit qui ne semblait pas exister à l'époque). L'auteur de l'homicide, le conducteur d'une voiture de maître a renversé « un malheureux étranger et lui a écrasé la tête » et n'a jamais été retrouvé, mais fait curieux, des rumeurs non fondées accusèrent une aristocrate. Un élan de générosité populaire lancé à la suite de l'article permit d'aider financièrement la famille éprouvée. Le {{date-|26 janvier 1787}}, ce journal décrit, avec force détails, la mort d'un enfant écrasé par un « mauvais carrosse de remise », au coin de la [[rue de la Chaussée-d'Antin|rue de la Chaussée d'Antin]] et de la [[rue de Caumartin]], accident survenu le mardi 23 à six heures et demie du soir, prouvant ainsi que dans ce type de faits divers, la presse savait déjà être précise<ref>[https://books.google.fr/books?id=oV0TAAAAYAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false Le journal de Paris de 1787 sur Google Books]</ref>.

{{...}} <!-- Il manque un passage d'une durée de 237 années (ou un petit quart de millénaire) entre 1787 et 2024 -->


== Spécificités françaises ==
== Spécificités françaises ==
[[Fichier:Dechy - Voiture accidentée sur la D13, ici rue de Loffre (04).JPG|thumb|Véhicule accidenté sur une route départementale en France.]]
La France, à population comparable, dispose d'un réseau routier plus étendu que ceux de l'Allemagne, de l'Italie ou du Royaume-Uni. Même si son réseau routier voit passer de nombreux véhicules étrangers en raison de la situation géographique de la France, la circulation y est moins dense, ce qui selon l'[[Observatoire national interministériel de la sécurité routière|ONISR]] favorise des vitesses supérieures, et des accidents plus graves. La mortalité routière se trouve dans la moyenne des pays de l'Union Européenne en {{date-|2017}}, mais elle se caractérise par une mortalité surreprésentée en zone rurale, ainsi que de jour et sous la pluie<ref>{{pdf}}{{Ouvrage|langue=en|auteur1=European Road Safety Observatory|titre=Road Safety Country Overview|sous-titre=France|éditeur=|année=2017|passage=page 15|isbn=|lire en ligne=https://ec.europa.eu/transport/road_safety/sites/roadsafety/files/erso-country-overview-2017-france_en.pdf}}.</ref>. Un automobiliste habitant en zone rurale a {{nobr|1,5 fois}} plus de risques d’être tué qu’un habitant d’une agglomération moyenne (de {{formatnum:20000}} à {{nombre|100000|habitants}}), et {{nobr|2,7 fois}} plus qu’un habitant d’une grande agglomération (plus de {{nombre|100000|habitants}}).
La mortalité routière se trouve dans la moyenne des pays de l'Union Européenne en 2017, mais elle se caractérise par une mortalité surreprésentée en zone rurale, ainsi que de jour et sous la pluie<ref>{{pdf}}{{lien archive|langue=en|auteur1=European Road Safety Observatory|titre=Road Safety Country Overview|sous-titre=France|année=2017|passage=page 15|url=https://ec.europa.eu/transport/road_safety/sites/roadsafety/files/erso-country-overview-2017-france_en.pdf|horodatage archive=20190430174905}}.</ref>. Un automobiliste habitant en zone rurale a {{nobr|1,5 fois}} plus de risques d’être tué qu’un habitant d’une agglomération moyenne (de {{formatnum:20000}} à {{Unité|100000|habitants}}), et {{nobr|2,7 fois}} plus qu’un habitant d’une grande agglomération (plus de {{Unité|100000|habitants}}).


=== Spécificités sociales ===
=== Spécificités sociales ===
Sur une année, parmi le total des tués, les accidents domicile-travail ont tué {{nombre|359|personnes}}. Les accidents lors de déplacements professionnels ont tué {{nombre|124|personnes}}<ref>{{Article |auteur1= Pierre Zéau|titre= Sécurité routière : les trajets professionnels sont les plus exposés au risque d'accidents|périodique= [[Le Figaro]]|date= 26 septembre 2017|pages= |lire en ligne= https://www.lefigaro.fr/social/2017/09/26/20011-20170926ARTFIG00074-securite-routiere-les-trajets-professionnels-sont-les-plus-exposes-au-risque-d-accidents.php|consulté le=4 août 2020 }}</ref>. En {{date-|2018}}, {{nobr|500 Français}} sont morts dans des accidents de la route dans le cadre de leur activité professionnelle, dont les trois quarts sur le trajet entre leur domicile et leur travail et un quart lors d’un trajet professionnel. Ces accidents sont essentiellement causés par la fatigue<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Accidents de la route : première cause de mortalité au travail|url=https://www.francetvinfo.fr/sante/prevention/accidents-de-la-route-premiere-cause-de-mortalite-au-travail_3441761.html|site=Franceinfo|date=2019-05-13}}.</ref>.
Sur l'année 2016, parmi le total des tués, les accidents domicile-travail tuent {{Unité|359|personnes}}. Les accidents lors de déplacements professionnels tuent {{Unité|124|personnes}}<ref>{{Article |auteur1=Pierre Zéau|titre= Sécurité routière : les trajets professionnels sont les plus exposés au risque d'accidents|périodique= [[Le Figaro]]|date= 26 septembre 2017|pages= |lire en ligne= https://www.lefigaro.fr/social/2017/09/26/20011-20170926ARTFIG00074-securite-routiere-les-trajets-professionnels-sont-les-plus-exposes-au-risque-d-accidents.php|consulté le=4 août 2020 }}</ref>. En 2018, {{nobr|500 Français}} sont morts dans des accidents de la route dans le cadre de leur activité professionnelle, dont les trois quarts sur le trajet entre leur domicile et leur travail et un quart lors d’un trajet professionnel. Ces accidents sont essentiellement causés par la fatigue<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Accidents de la route : première cause de mortalité au travail|url=https://www.francetvinfo.fr/sante/prevention/accidents-de-la-route-premiere-cause-de-mortalite-au-travail_3441761.html|site=Franceinfo|date=2019-05-13}}.</ref>.


Ces tués sur le trajet du travail représentent en {{date-|2007}}, 28 % des accidents pour les ouvriers et 31% des accidents pour les employés<ref name="Diplo2016" />. Les tués lors des accidents de trajet sont également comptés par [[Ameli]] parallèlement aux [[Accident du travail en France|accidents du travail en France]] pour mesurer la [[Santé et sécurité au travail]].
Ces tués sur le trajet du travail représentent en 2007, 28% des accidents pour les ouvriers et 31% des accidents pour les employés<ref name="Diplo2016" />. Les tués lors des accidents de trajet sont également comptés par [[Ameli]] parallèlement aux [[Accident du travail en France|accidents du travail en France]] pour mesurer la [[Santé et sécurité au travail]].


Les ouvriers représentent 22,1 % des {{nombre|3239|personnes}} décédées sur la route en {{date-|2007}}<ref name="Diplo2016">[https://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/GROSSETETE/56078 Voir sur ''monde-diplomatique.fr''.]</ref>.
Les ouvriers représentent 22,1% des {{Unité|3239|personnes}} décédées sur la route en 2007<ref name="Diplo2016">{{Lien web |langue=fr |prénom=Matthieu |nom=Grossetête |titre=Des accidents de la route pas si accidentels |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/GROSSETETE/56078 |site=Le Monde diplomatique |date=2016-08-01 |consulté le=2024-03-16}}</ref>.


Les cadres supérieurs, bénéficiant plus souvent de véhicules plus [[haut de gamme]] dotés d'une sécurité accrue {{Incise|notamment avec des airbags et des habitacles renforcés}} sont plus nombreux à survivre et occupent de ce fait une part importante des comparutions pour homicide routier<ref name="Diplo2016" />. Ces homicides peuvent mener à des peines de prison, les juges pouvant cependant faire preuve de clémence envers les déférés ayant une vie de famille<ref name="Diplo2016" />.
Les cadres supérieurs, bénéficiant plus souvent de véhicules plus [[haut de gamme]] dotés d'une sécurité accrue {{Incise|notamment avec des airbags et des habitacles renforcés}} sont plus nombreux à survivre et occupent de ce fait une part importante des comparutions pour homicide routier<ref name="Diplo2016" />. Ces homicides peuvent mener à des peines de prison, les juges pouvant cependant faire preuve de clémence envers les déférés ayant une vie de famille<ref name="Diplo2016" />.


En France l'accident de la route représente le danger {{nobr|numéro 1}} au travail<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=RMC |titre=SMS, téléphone, mails: quand la voiture devient le danger numéro 1 au travail |url=https://rmc.bfmtv.com/emission/sms-telephone-mails-quand-la-voiture-devient-le-danger-numero-1-un-au-travail-2042766.html |site=RMC |consulté le=2021-07-05}}</ref>.
En France l'accident de la route représente le danger {{nobr|numéro 1}} au travail<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=SMS, téléphone, mails : quand la voiture devient le danger numéro 1 au travail |url=https://rmc.bfmtv.com/emission/sms-telephone-mails-quand-la-voiture-devient-le-danger-numero-1-un-au-travail-2042766.html |site=RMC |consulté le=2021-07-05}}</ref>.


=== Spécificités géographiques ===
=== Spécificités géographiques ===
7 % de la mortalité routière française se produit dans l'Outre-mer habitée {{Incise|comprenant, DROMs, COM et Nouvelle-Calédonie}} qui ne compte que 4 % de la population, en {{date-|2018}}.
La mortalité routière française se produit pour 7% dans l'Outre-mer habitée {{Incise|comprenant, DROMs, COM et Nouvelle-Calédonie}} qui ne compte que 4% de la population, en 2018.


L'insécurité routière en Outre-mer est différente de celle se trouvant en métropole en raison d'un contexte différent : mobilité, démographie, relief, réseau routier, climat, équilibre jour/nuit, pratiques locales, différences sociales et culturelles, même si par d'autres aspects les problématiques partagent des enjeux communs<ref name="SR"/>.
L'insécurité routière en Outre-mer est différente de celle se trouvant en métropole en raison d'un contexte différent : mobilité, démographie, relief, réseau routier, climat, équilibre jour/nuit, pratiques locales, différences sociales et culturelles, même si par d'autres aspects les problématiques partagent des enjeux communs<ref name="SR"/>.


À l'échelle nationale, 71% de la mortalité routière se concentre dans des territoires dits ruraux<ref group="alpha">{{citation|EPCI de moins de 150 000 habitants, hors grande couronne. La moitié des départements français est entièrement dans cette catégorie. Ces territoires ne sont donc pas uniquement des zones de rase campagne}}</ref> qui regroupent 51% de la population française, en 2020<ref name="ONISR">La sécurité routière en France - bilan de l’année 2020 - ONISR 2021</ref>. 70% de cette mortalité routière dite rurale se produit sur route départementale, 14% sur voie communale, 8% sur route nationale et 7% sur autoroute, en 2020<ref name="ONISR" />.
Sinon, 71 % de la mortalité routière se concentre dans des territoires dits ruraux<ref group="alpha">

{{citation|EPCI de moins de 150 000 habitants, hors grande couronne. La moitié des départements français est entièrement dans cette catégorie. Ces territoires ne sont donc pas uniquement des zones de rase campagne}}</ref> qui regroupent 51% de la population française, en {{date-|2020}}<ref name="ONISR">La sécurité routière en France - bilan de l’année 2020 - ONISR 2021</ref>. 70 % de cette mortalité routière dite rurale se produit sur route départementale, 14% sur voie communale, 8% sur route nationale et 7% sur autoroute, en 2020<ref name="ONISR" />.
=== Spécificités des vitesses maximales autorisées ===

La base [[open data]] du site gouvernemental français contient une liste d'accidents avec pour chaque année dans la table "lieux" la spécification de la vitesse maximale autorisée sur le lieux de l'accident<ref name="ref_auto_1">https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/bases-de-donnees-annuelles-des-accidents-corporels-de-la-circulation-routiere-annees-de-2005-a-2022/</ref>.

{| class="wikitable sortable"
|+ vitesse maximale autorisée, d'après la table lieux de la base open data officielle<ref name="ref_auto_1" />.
! Vitesse (km/h) !! Accidents en 2019!! % 2019!! Accidents en 2022 !! % 2022 !! Différence
|-
| 50 || 33306 || 56% || 25452 || 46% || -7854
|-
| 30 || 4013 || 9% || 9066 || 16% || 5053
|-
| 80 || 9027 || 15% || 7616 || 14% || -1411
|-
| 70 || 4097 || 7% || 4093 || 7% || -4
|-
| 90 || 3436 || 6% || 4494 || 8% || 1058
|-
| 110 || 2151 || 4% || 1922 || 3% || -229
|-
| colspan = "6" | Note de lecture: La plupart des routes et rues accidentogènes sont limitées à 30 km/h, 50 km/h et 80 km/h, soit trois quarts des accidents en 2022.
Entre 2019 et 2022, la part des routes et rues accidentogènes limitées à 50 km/h diminue (-7854) et la part de celles limitées à 30km/h augmente (+5053). De même la part diminue sur les routes limitées à 80 km/h mais augmente sur les routes limitées à 90 km/h.
Nota: ces chiffres ne tiennent pas compte de la gravité des accidents.
|}

=== Spécificités relatives à l'union européenne ===

La France, à population comparable<ref>Dans les années 2020, la population allemande est plus nombreuse de 23% que la population française</ref>, dispose selon Eurostat d'un réseau routier plus dense que le réseau européen (1731 kilomètres de route /1000 km² en France, contre 918 kilomètres road/1000 km²) dans l'Union européenne ou le réseau allemand<ref>Densité allemande
*Outside built-up areas 501 km road/1000 km² (Allemagne) 607 km road/1000 km² (UE)
*Motorways 37 km road/1000 km² (Allemagne) 15 km road/1000 km² (UE) (Eurostat)</ref> ou italien. Même si son réseau routier voit passer de nombreux véhicules étrangers en raison de la situation géographique de la France, la circulation y est moins dense, ce qui selon l'[[Observatoire national interministériel de la sécurité routière|ONISR]] favorise des vitesses supérieures, et des accidents plus graves<ref>European Commission (2022) National Road Safety Profile, France. Brussels, European Commission, Directorate General for Transport.</ref>{{,}}<ref>https://road-safety.transport.ec.europa.eu/system/files/2023-02/erso-country-overview-2023-france_0.pdf</ref>.


== Causes des accidents ==
== Causes des accidents ==
Des enquêtes statistiques menées en France entre {{date-|1983}} et {{date-|2004}} ont montré que dans 90 % des accidents mortels le comportement humain est en jeu ; dans 50 % des accidents mortels l’infrastructure est en jeu ; dans 30 % des accidents mortels les facteurs liés aux véhicules sont en cause<ref>{{pdf}}{{Lien web|titre=Sétra - Savoirs de base en sécurité routière|sous-titre=Le mécanisme d’accident|url=http://dtrf.cerema.fr/pdf/pj/Dtrf/0004/Dtrf-0004059/DT4059.pdf?openerPage=resultats&qid=sdx_q5|auteur1=Pierre de Gonneville|auteur2=Guy Martin|date=mars 2006|consulté le=03/01/2018}}.</ref>.
Des enquêtes statistiques menées en France entre 1983 et 2004 ont montré que dans 90 % des accidents mortels le comportement humain est en jeu ; dans 50 % des accidents mortels l’infrastructure est en jeu ; dans 30 % des accidents mortels les facteurs liés aux véhicules sont en cause<ref>{{pdf}}{{Lien web|titre=Sétra - Savoirs de base en sécurité routière|sous-titre=Le mécanisme d’accident|url=http://dtrf.cerema.fr/pdf/pj/Dtrf/0004/Dtrf-0004059/DT4059.pdf?openerPage=resultats&qid=sdx_q5|auteur1=Pierre de Gonneville|auteur2=Guy Martin|date=mars 2006|consulté le=03/01/2018}}.</ref>.


Si l'actualité de ces données n'est pas assurée en raison de la réduction du nombre de morts, de l'ordre de 40 % entre {{date-|1993}} et {{date-|2004}} et de 40 % entre {{date-|2005}} et {{date-|2015}}, les causes d'accidents restent multiples :
Si l'actualité de ces données n'est pas assurée en raison de la réduction du nombre de morts, de l'ordre de 40 % entre 1993 et 2004 et de 40 % entre 2005 et 2015, les causes d'accidents restent multiples :


* Facteurs humains, véhicule, conditions de circulation, état de la route, obstacles (35 % des tués), conditions météorologiques{{etc}}<ref name="preventionroutiere_22/4/2016">{{Lien web|titre=Statistiques d'accidents|url=https://www.preventionroutiere.asso.fr/2016/04/22/statistiques-daccidents|site=[[Prévention routière (association)]]|date=22 avril 2016|consulté le=15 juillet 2016}}.</ref>. Mais ce sont les facteurs humains qui sont en tête dans la majorité des accidents corporels (dans 90 % des cas)<ref name="preventionroutiere_22/4/2016" />. Parmi ceux-ci, sont fréquemment observés : l'alcool (28 % des tués sur la route), la vitesse inadaptée (26 % des accidents mortels); la fatigue (9 % des décès sur l’ensemble du réseau routier et 18 % des morts sur autoroute); la distraction et l'usage du téléphone au volant (le risque d’accident corporel dans ce cas, qui représente un accident sur dix, est multiplié par trois)<ref name="preventionroutiere_22/4/2016" />; le [[cannabis]] multiplierait par deux la probabilité d'être responsable d'un accident mortel (survenant dans 23 % des accidents provoqués par des conducteurs sous l'emprise de stupéfiants) et par quatorze si le cannabis est associé à l'alcool<ref name="preventionroutiere_22/4/2016" />.
Facteurs humains, véhicule, conditions de circulation, état de la route, obstacles (35 % des tués), conditions météorologiques{{etc.}}<ref name="preventionroutiere_22/4/2016">{{Lien web|titre=Statistiques d'accidents|url=https://www.preventionroutiere.asso.fr/2016/04/22/statistiques-daccidents|site=[[Prévention routière (association)]]|date=22 avril 2016|consulté le=15 juillet 2016}}.</ref>. Mais ce sont les facteurs humains qui sont en tête dans la majorité des accidents corporels (dans 90 % des cas)<ref name="preventionroutiere_22/4/2016" />. Parmi ceux-ci, sont fréquemment observés : l'alcool (28 % des tués sur la route), la vitesse inadaptée (26 % des accidents mortels); la fatigue (9 % des décès sur l’ensemble du réseau routier et 18 % des morts sur autoroute) ; la distraction et l'usage du téléphone au volant (le risque d’accident corporel dans ce cas, qui représente un accident sur dix, est multiplié par trois)<ref name="preventionroutiere_22/4/2016" />; le [[cannabis]] multiplierait par deux la probabilité d'être responsable d'un accident mortel (survenant dans 23 % des accidents provoqués par des conducteurs sous l'emprise de stupéfiants) et par quatorze si le cannabis est associé à l'alcool<ref name="preventionroutiere_22/4/2016" />.


La conduite sans [[permis de conduire|permis]] ou avec un permis invalide est constatée dans 4 % des accidents mortels<ref name="preventionroutiere_22/4/2016" />.
La conduite sans [[permis de conduire|permis]] ou avec un permis invalide est constatée dans 4 % des accidents mortels<ref name="preventionroutiere_22/4/2016" />.


Les causes profondes des accidents peuvent être le temps de trajet domicile-travail et les routes empruntées<ref name=diplo>{{article|prénom1=Matthieu|nom1=Grossetête|titre=Des accidents de la route pas si accidentels|sous-titre=davantage de morts au sein des classes populaires|périodique=Le Monde diplomatique|lien périodique=Le Monde diplomatique|mois=août|année=2016|url texte=http://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/GROSSETETE/56078}}.</ref>. Ainsi, les inégalités sociales seraient un facteur non négligeable dans la hausse des statistiques d'accidents mortels constatés depuis {{date-|2014}}<ref name=diplo/>.
Les causes profondes des accidents peuvent être le temps de trajet domicile-travail et les routes empruntées<ref name=diplo>{{article|prénom1=Matthieu|nom1=Grossetête|titre=Des accidents de la route pas si accidentels|sous-titre=davantage de morts au sein des classes populaires|périodique=Le Monde diplomatique|lien périodique=Le Monde diplomatique|mois=août|année=2016|url texte=http://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/GROSSETETE/56078}}.</ref>. Ainsi, les inégalités sociales seraient un facteur non négligeable dans la hausse des statistiques d'accidents mortels constatés depuis 2014<ref name=diplo/>.


En France aux alentours de 3 % des accidents sont causés par des médicaments<ref>{{Article |auteur1= Thibaut Emme|titre= Sécurité Routière : somnifères, traitements médicaux, quelle part dans les accidents ?|périodique= ''leblogauto.com'' |date= 7 avril 2019|pages= |lire en ligne= http://www.leblogauto.com/2019/04/securite-routiere-somniferes-traitements-medicaux-part-accidents.html|consulté le=23 juillet 2020 }}</ref>{{,}}<ref>[http://ansm.sante.fr/S-informer/Communiques-Communiques-Points-presse/Securite-routiere-publication-d-une-etude-francaise-permettant-d-identifier-et-de-quantifier-le-risque-d-accident-lie-a-la-consommation-de-medicaments-Communique/(language)/fre-FR Voir sur ''ansm.sante.fr''.]</ref>.
En France aux alentours de 3 % des accidents sont causés par des médicaments<ref>{{Article |auteur1= Thibaut Emme|titre= Sécurité Routière : somnifères, traitements médicaux, quelle part dans les accidents ?|périodique= leblogauto.com |date= 7 avril 2019|pages= |lire en ligne= http://www.leblogauto.com/2019/04/securite-routiere-somniferes-traitements-medicaux-part-accidents.html|consulté le=23 juillet 2020 }}</ref>{{,}}<ref>[http://ansm.sante.fr/S-informer/Communiques-Communiques-Points-presse/Securite-routiere-publication-d-une-etude-francaise-permettant-d-identifier-et-de-quantifier-le-risque-d-accident-lie-a-la-consommation-de-medicaments-Communique/(language)/fre-FR Voir sur ansm.sante.fr.]</ref>.


=== Cause des accidents mortels ===
=== Cause des accidents mortels ===
Un choc entre un véhicule et un deux-roues peut avoir des conséquences mortelles, mais en plus, ce dernier chutera, avec le grand risque que les conséquences du choc soient aggravées par celles de la chute.
{{Pas clair|Un choc entre un véhicule et un deux-roues peut avoir des conséquences mortelles, mais en plus, ce dernier chutera, avec le grand risque que les conséquences du choc soient aggravées par celles de la chute.|Veut-on dire:
Un choc entre un véhicule et un deux-roues ou un piéton peut avoir des conséquences mortelles. En plus du choc initial, l'usager vulnérable subit le choc de la chute. Les conséquence de l'accident sont alors accrues.}}


En France, en {{date-|2006}}, le non-port de la [[ceinture de sécurité]] est présent dans 20 % des accidents mortels. Un occupant portant correctement sa ceinture peut sortir indemne d'un accident, alors que le port d'une ceinture détendue peut conduire à heurter le volant, à des fractures de côtes dues à la collision contre la ceinture, ou à un traumatisme crânien avec fractures faciales et perte de connaissance, à des fractures des genoux, fémurs ou bassin et enfin à un enfoncement thoracique avec des lésions souvent mortelles<ref>[http://dtrf.cerema.fr/pdf/pj/Dtrf/0004/Dtrf-0004058/DT4058.pdf?openerPage=resultats&qid=sdx_q5 Vitesse et mortalité] - [[Service d'études sur les transports, les routes et leurs aménagements|Sétra]], mars 2006, {{pdf}}.</ref>.
En France, en 2006, le non-port de la [[ceinture de sécurité]] est présent dans 20 % des accidents mortels. Un occupant portant correctement sa ceinture peut sortir indemne d'un accident, alors que le port d'une ceinture détendue peut conduire à heurter le volant, à des fractures de côtes dues à la collision contre la ceinture, ou à un traumatisme crânien avec fractures faciales et perte de connaissance, à des fractures des genoux, fémurs ou bassin et enfin à un enfoncement thoracique avec des lésions souvent mortelles<ref>[http://dtrf.cerema.fr/pdf/pj/Dtrf/0004/Dtrf-0004058/DT4058.pdf?openerPage=resultats&qid=sdx_q5 Vitesse et mortalité] - [[Service d'études sur les transports, les routes et leurs aménagements|Sétra]], mars 2006, {{pdf}}.</ref>.


Jusqu'en 2006, les carrefours non giratoires sont le lieu de 23% des accidents, et de 19 % des accidents mortels<ref>[http://dtrf.cerema.fr/pdf/pj/Dtrf/0004/Dtrf-0004057/DT4057.pdf?openerPage=resultats&qid=sdx_q5 Facteurs d'accidents liés à l'infrastructure] - [[Service d'études sur les transports, les routes et leurs aménagements|Sétra]], mars 2006, {{pdf}}.</ref>, les virages de 40 % des accidents mortels, et les obstacles sur accotement de 30 % des accidents mortel, la présence d’accès riverains ou commerciaux non aménagés de 6 %.
Jusqu'en 2006, les carrefours non giratoires sont le lieu de 23% des accidents, et de 19 % des accidents mortels<ref>[http://dtrf.cerema.fr/pdf/pj/Dtrf/0004/Dtrf-0004057/DT4057.pdf?openerPage=resultats&qid=sdx_q5 Facteurs d'accidents liés à l'infrastructure] - [[Service d'études sur les transports, les routes et leurs aménagements|Sétra]], mars 2006, {{pdf}}.</ref>, les virages de 40 % des accidents mortels, et les obstacles sur accotement de 30 % des accidents mortel, la présence d’accès riverains ou commerciaux non aménagés de 6 %.


En {{date-|2017}}, {{nombre|138|personnes}} ont été tuées sur un passage piéton, dont la moitié avait plus de {{nombre|65|ans}}<ref>{{lien web|langue=fr|url= https://www.securite-routiere.gouv.fr/actualites/les-maires-ont-desormais-la-possibilite-damenager-une-zone-tampon-de-securite-de-2-5-1|titre= Les maires ont désormais la possibilité d’aménager une « zone tampon de sécurité » de 2 à 5 mètres devant chaque passage pour piétons|site= securite-routiere.gouv|date= 10 janvier 2019|consulté le=4 août 2020}}.</ref>.
En 2017, {{Unité|138|personnes}} ont été tuées sur un passage piéton, dont la moitié avait plus de {{Unité|65|ans}}<ref>{{lien web|langue=fr|url= https://www.securite-routiere.gouv.fr/actualites/les-maires-ont-desormais-la-possibilite-damenager-une-zone-tampon-de-securite-de-2-5-1|titre= Les maires ont désormais la possibilité d’aménager une « zone tampon de sécurité » de 2 à 5 mètres devant chaque passage pour piétons|site= securite-routiere.gouv|date= 10 janvier 2019|consulté le=4 août 2020}}.</ref>.

== Cadre statistique: méthodologies et définitions ==


== Cadre statistique : méthodologies et définitions ==
=== Origine des données statistiques ===
=== Origine des données statistiques ===
Les sources découlent pour l’essentiel des Bulletins d’Analyse d’Accidents Corporels (BAAC) remplis par les forces de l’ordre après chaque accident corporel, versés au [[fichier national des accidents corporels de la circulation]] (dit « Fichier BAAC1 ») à des fins d'exploitation par l’[[Observatoire interministériel de la sécurité routière]]. Cette base comportait {{nombre|454372|accidents}} en {{date-|2013}}, ({{nombre|440695}} pour la métropole et {{nombre|13677}} pour les DOM), pour {{nombre|775422|véhicules}} présents dans les accidents, ({{nombre|751831}} pour la métropole et {{nombre|23591}} pour les DOM).
Les sources découlent pour l’essentiel des Bulletins d’Analyse d’Accidents Corporels (BAAC) remplis par les forces de l’ordre après chaque accident corporel, versés au [[fichier national des accidents corporels de la circulation]] (dit « Fichier BAAC1 ») à des fins d'exploitation par l’[[Observatoire interministériel de la sécurité routière]]. Cette base comportait {{Unité|454372|accidents}} en 2013, ({{formatnum:440695}} pour la métropole et {{formatnum:13677}} pour les DOM), pour {{Unité|775422|véhicules}} présents dans les accidents, ({{formatnum:751831}} pour la métropole et {{formatnum:23591}} pour les DOM).


Une fois comparées et croisées, ces données permettent de mesurer la fréquence des accidents en fonction des situations. Dans la mesure du possible, elles prennent en compte l’exposition au risque, c’est-à-dire le nombre de kilomètres parcourus.
Une fois comparées et croisées, ces données permettent de mesurer la fréquence des accidents en fonction des situations. Dans la mesure du possible, elles prennent en compte l’exposition au risque, c’est-à-dire le nombre de kilomètres parcourus.
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Un communiqué de presse de l'[[InVS|Institut de Veille Sanitaire]] (InVS) du {{date-|6 mai 2008}}<ref>[http://www.invs.sante.fr/presse/2008/communiques/accidents_route_060508/index.html « Sur les routes françaises, autant de blessés avec séquelles majeures que de tués »], communiqué de presse de l'InVS, 6 mai 2008.</ref> indique que le nombre de blessés serait sous-estimé. L'InVS estime à {{formatnum:514300}} le nombre de blessés annuels.
Un communiqué de presse de l'[[InVS|Institut de Veille Sanitaire]] (InVS) du {{date-|6 mai 2008}}<ref>[http://www.invs.sante.fr/presse/2008/communiques/accidents_route_060508/index.html « Sur les routes françaises, autant de blessés avec séquelles majeures que de tués »], communiqué de presse de l'InVS, 6 mai 2008.</ref> indique que le nombre de blessés serait sous-estimé. L'InVS estime à {{formatnum:514300}} le nombre de blessés annuels.


Ces données (par exemple base de données accidents corporels de la circulation sur six années, base de données véhicules impliqués) commencent à être mises en ligne sur le site [[Etalab]] par le [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministère de l'Intérieur]] (après anonymisation) dans le cadre des politiques françaises et européennes de [[données ouvertes]] (Open Data)<ref> [https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/55b8d29ec751df652a10ccb6/ Base de données annuelles des accidents corporels de la circulation routière de 2010 à 2014], publié par le ministère de l'Intérieur.</ref>.
Ces données (par exemple base de données accidents corporels de la circulation sur six années, base de données véhicules impliqués) commencent à être mises en ligne sur le site [[Etalab]] par le [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministère de l'Intérieur]] (après anonymisation) dans le cadre des politiques françaises et européennes de [[données ouvertes]] (Open Data)<ref>[https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/55b8d29ec751df652a10ccb6/ Base de données annuelles des accidents corporels de la circulation routière de 2010 à 2014], publié par le ministère de l'Intérieur.</ref>.

Le [[code national d'identification du type]] est publié de manière anonymisée.


=== Définitions ===
=== Définitions ===
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==== Accident ====
==== Accident ====
[[Fichier:Rescue_to_the_victim,_fireman_and_red_cross_(exercise)_(2).jpg|vignette|Exercice de secours routier.]]
[[Fichier:Rescue_to_the_victim,_fireman_and_red_cross_(exercise)_(2).jpg|vignette|Exercice de secours routier.]]
Un '''accident corporel''' (mortel et non mortel) de la circulation routière est un accident qui :
Un accident corporel (mortel et non mortel) de la circulation routière est un accident qui :
* provoque au moins une victime, c’est-à-dire un usager ayant nécessité des soins médicaux ;
* provoque au moins une victime, c’est-à-dire un usager ayant nécessité des soins médicaux ;
* survient sur une voie ouverte à la circulation publique ;
* survient sur une voie ouverte à la circulation publique ;
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==== Usagers ====
==== Usagers ====
Un accident corporel implique un certain nombre d’usagers. Parmi ceux-ci, on distingue :
Un accident corporel implique un certain nombre d’usagers. Parmi ceux-ci, on distingue :
* les '''indemnes''' : impliqués non décédés et dont l’état ne nécessite aucun soin médical ;
* les indemnes : impliqués non décédés et dont l’état ne nécessite aucun soin médical ;
* les '''victimes''' : impliqués non indemnes.
* les victimes : impliqués non indemnes.
Parmi les victimes, on distingue :
Parmi les victimes, on distingue :
* les '''tués''' : toute personne qui décède sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l’accident ; avant {{date-|2004}} les statistiques ne faisaient état que de tués dans les {{nombre|6|jours}}. Pour comparer avec les voisins européens, on multipliait par le coefficient {{formatnum:1.057}}. Depuis {{date-|2005}} ce coefficient a été revu à la hausse à {{formatnum:1.069}}.
* les tués : toute personne qui décède sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l’accident ; avant 2004 les statistiques ne faisaient état que de tués dans les {{nobr|6 jours}}. Pour comparer avec les voisins européens, on multipliait par le coefficient 1,057. Depuis 2005 ce coefficient a été revu à la hausse à 1,069.
* les '''blessés''' : victimes non tuées.
* les blessés : victimes non tuées.
Parmi les blessés, on distingue :
Parmi les blessés, on distingue :
* les '''blessés hospitalisés''' : victimes admises comme patients dans un hôpital plus de {{nombre|24|heures}} ;
* les blessés hospitalisés : victimes admises comme patients dans un hôpital plus de {{nobr|24 heures}} ;
* les '''blessés légers''' : victimes ayant fait l’objet de soins médicaux mais n’ayant pas été admises comme patients à l’hôpital plus de {{nombre|24|heures}}.
* les blessés légers : victimes ayant fait l’objet de soins médicaux mais n’ayant pas été admises comme patients à l’hôpital plus de {{nobr|24 heures}}.


== Bilan général ==
== Bilan général ==
Le pic de la mortalité routière est atteint en {{date-|1972}} avec {{nombre|18034|morts}} (soit presque {{nobr|50 décès}} par jour, {{nombre|0.716|tué}} pour {{nombre|1000|véhicules}}, le tiers des personnes décédées étant les piétons, cyclistes et motocyclistes<ref>{{Ouvrage|auteur1=Daniel Coulaud|titre=L'automoville|sous-titre=Ville, automobile et mode de vie|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|année=2010|passage=135|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=BTFFV6hURDAC&printsec=frontcover}}.</ref>) et {{nombre|386874|blessés}}<ref>{{lien web|url=http://www.securite-routiere.gouv.fr/medias/espace-presse/publications-presse/1972-2012-les-francais-et-la-securite-routiere-40-annees-de-route-commune|site=www.securite-routiere.gouv.fr|titre=1972-2012 Les Français et la Sécurité routière|date=9 novembre 2012|consulté le=25 mai 2015}}.</ref>.
Le pic de la mortalité routière est atteint en 1972 avec {{Unité|18034|morts}}. Cela représente un taux de mortalité 12 fois plus élevé qu'en 2021 avec {{Unité|2944|morts}} (six fois plus de morts, deux fois moins de voitures{{Référence nécessaire}}). Cela représentait presque {{nobr|50 décès}} par jour, {{nobr|0,716 tué}} pour {{Unité|1000|véhicules}}, le tiers des personnes décédées étant les piétons, cyclistes et motocyclistes<ref>{{Ouvrage|auteur1=Daniel Coulaud|titre=L'automoville|sous-titre=Ville, automobile et mode de vie|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|année=2010|passage=135|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=BTFFV6hURDAC&printsec=frontcover}}.</ref> et {{Unité|386874|blessés}}<ref>{{lien web|url=http://www.securite-routiere.gouv.fr/medias/espace-presse/publications-presse/1972-2012-les-francais-et-la-securite-routiere-40-annees-de-route-commune|site=www.securite-routiere.gouv.fr|titre=1972-2012 Les Français et la Sécurité routière|date=9 novembre 2012|consulté le=25 mai 2015}}.</ref>.


Sur une longue période, entre {{date-|1975}} et {{date-|2001}}, la baisse moyenne annuelle du nombre de personnes tuées s’établissait à 2,3 %.
Sur une longue période, entre 1975 et 2001, la baisse moyenne annuelle du nombre de personnes tuées s’établissait à 2,3 %.


Depuis {{date-|2001}}, on a constaté une accélération du processus avec des baisses successives de :
Depuis 2001, on a constaté une accélération du processus avec des baisses successives de :
* 6,2 % en [[2002]] ;
* 6,2 % en 2002 ;
* 20,9 % en [[2003]] ;
* 20,9 % en 2003 ;
* 8,7 % en [[2004]] ;
* 8,7 % en 2004 ;
* 4,9 % en [[2005]].
* 4,9 % en 2005.


En quatre ans, entre {{date-|2001}} et {{date-|2005}}, l'amélioration s’élevait à {{nb|–35,6}} % pour le nombre de personnes tuées et {{nb|–29,6}} % pour le nombre de blessés<ref name="ONISR 2007">[http://assurance-auto-jeune-conducteur.com/wp-content/uploads/2017/06/dep_accidentologie.pdf Synthèse 2007 de l’ONISR] - lien brisé mis à jour depuis son archive{{pdf}}.</ref>.
En quatre ans, entre 2001 et 2005, l'amélioration s’élevait à -35,6 % pour le nombre de personnes tuées et -29,6 % pour le nombre de blessés<ref name="ONISR 2007">[http://assurance-auto-jeune-conducteur.com/wp-content/uploads/2017/06/dep_accidentologie.pdf Synthèse 2007 de l’ONISR] - lien brisé mis à jour depuis son archive{{pdf}}.</ref>.


Entre {{date-|2000}} et {{date-|2012}}, les trois quarts des tués étaient des hommes et un quart de femmes. Les hommes sont responsables de {{nobr|trois-quarts}} des accidents<ref>{{lien web|url=http://www.securite-routiere.gouv.fr/medias/espace-presse/publications-presse/76-des-personnes-tuees-sur-la-route-sont-des-hommes-nous-pouvons-toutes-agir-pour-que-ca-change?xtmc=hommes+femmes&xtcr=3|titre=76 % des personnes tuées sur la route sont des hommes : nous pouvons toutes agir pour que ça change|site=[[Délégation à la sécurité et à la circulation routières|Sécurité routière]]|en ligne le=6 mars 2013|consulté le=29 octobre 2015}}.</ref>.
Entre 2000 et 2012, les trois quarts des tués étaient des hommes et un quart de femmes. Les hommes sont responsables de trois-quarts des accidents<ref>{{lien web|url=http://www.securite-routiere.gouv.fr/medias/espace-presse/publications-presse/76-des-personnes-tuees-sur-la-route-sont-des-hommes-nous-pouvons-toutes-agir-pour-que-ca-change?xtmc=hommes+femmes&xtcr=3|titre=76 % des personnes tuées sur la route sont des hommes : nous pouvons toutes agir pour que ça change|site=[[Délégation à la sécurité et à la circulation routières|Sécurité routière]]|date=6 mars 2013|consulté le=29 octobre 2015}}.</ref>.


Les morts sur autoroute représentent seulement 4 % en {{date-|2012}}<ref>{{Lien web|titre=Baisse des morts sur autoroute en 2012|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/07/24/97001-20130724FILWWW00196-baisse-des-morts-sur-autoroute-en-2012.php|éditeur=''[[Le Figaro]]''|site=lefigaro.fr|date=24 juillet 2013|consulté le=2016-04-20}}.</ref> en France alors qu'elles concentrent 15 % des kilomètres parcourus<ref>{{Lien web|titre=La sécurité sur autoroute : statistiques|url=http://www.securite-autoroute.com/fr/stat_1.php|site=securite-autoroute.com|consulté le=2016-04-20}}.</ref>.
Les morts sur autoroute représentent seulement 4 % en 2012<ref>{{Lien web|titre=Baisse des morts sur autoroute en 2012|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/07/24/97001-20130724FILWWW00196-baisse-des-morts-sur-autoroute-en-2012.php|site=[[Le Figaro]]|date=24 juillet 2013|consulté le=2016-04-20}}.</ref> en France alors qu'elles concentrent 15 % des kilomètres parcourus<ref>{{Lien web|titre=La sécurité sur autoroute : statistiques|url=http://www.securite-autoroute.com/fr/stat_1.php|site=securite-autoroute.com|consulté le=2016-04-20}}.</ref>.


En France, il y a huit personnes blessées pour une personne tuée. Certains blessés peuvent garder des séquelles majeures (fractures, plaies, contusions d’organes, hémorragie, contusion d’organes internes, fractures d’organes internes, destruction massive d’organes, rupture) ou modérées (plaie, contusion, érosions, fracture simple)<ref name="Bilan2015" />.
En France, il y a huit personnes blessées pour une personne tuée. {{pas clair|Certains blessés peuvent garder des séquelles majeures (fractures, plaies, contusions d’organes, hémorragie, contusion d’organes internes, fractures d’organes internes, destruction massive d’organes, rupture) ou modérées (plaie, contusion, érosions, fracture simple)}}<ref name="Bilan2015" />.


{|
{|
|+ '''Localisation des séquelles '''
|+ Localisation des séquelles
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|{{Graph:Chart|width=750|height=100|xAxisTitle=Parties du corps|yAxisTitle=%|legend=Véhicules par tronçon, en 2012|type=stackedrect
|x=Tête, Cou, Thorax, Abdomen, Colonne, Membres sup., Membres inf., Peau
|x=Tête, Cou, Thorax, Abdomen, Colonne, Membres sup., Membres inf., Peau
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}}
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| (1) Pourcentage de personnes ayant au moins une séquelle majeure IIS 3+ (c'est-à-dire 3, 4, 5, 6 ou 7).<br>(2) Pourcentage de personnes ayant au moins une séquelle modérée IIS 3+ (c'est-à-dire 1 ou 2).<br>Source : Registre du Rhône, 1996-2013 ({{nombre|160957|victimes}} survivantes dont {{Nombre|1360|victimes}} avec séquelles majeures attendues et {{Nombre|54652 séquelles}} mineures à modérées)<ref name="Bilan2015" />.
| (1) Pourcentage de personnes ayant au moins une séquelle majeure IIS 3+ (c'est-à-dire 3, 4, 5, 6 ou 7).<br>(2) Pourcentage de personnes ayant au moins une séquelle modérée IIS 3+ (c'est-à-dire 1 ou 2).<br>Source : Registre du Rhône, 1996-2013 ({{Unité|160957|victimes}} survivantes dont {{Unité|1360|victimes}} avec séquelles majeures attendues et {{Unité|54652 séquelles}} mineures à modérées)<ref name="Bilan2015" />.
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=== Tués en agglomération ===
=== Tués en agglomération ===
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|+ Tués en agglomération
|+ Tués en agglomération
|{{Graph:Chart|width=100|height=100|type=pie|legend=Par taille de commune/agglomération
|{{Graph:Chart|width=100|height=100|type=pie|legend=Par taille de commune/agglomération
|x=Inférieur à 5 000, 5 000 à 50 000, 50 000 à 100 000, 100 000 à 300 000, Supérieur à 300 000
|x=Inférieur à 5 000, 5 000 à 50 000, 50 000 à 100 000, 100 000 à 300 000, Supérieur à 300 000
Ligne 144 : Ligne 180 :
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En agglomération, 66 % des piétons tués sont tués au cours de la journée, en 2017. Parmi les {{nobr|172 piétons}} tués de {{nombre|75|ans}} et plus, 64 % le sont de jour en ville.
En agglomération, 66 % des piétons tués sont tués au cours de la journée, en 2017. Parmi les {{nobr|172 piétons}} tués de {{nobr|75 ans}} et plus, 64 % le sont de jour en ville.


=== Tués selon la route ===
=== Tués selon la route ===
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|+ '''Taux de tués selon les routes, par distance parcourue'''
|+ Taux de tués selon les routes, par distance parcourue
|{{Graph:Chart|width=500|height=100
|{{Graph:Chart|width=500|height=100
|type=line
|type=line
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En {{date-|2017}}, 82 % des piétons tués sur des routes en dehors des agglomérations et 79 % des piétons tués sur autoroute sont tués au cours de la nuit, lorsque la visibilité est la plus faible.
En 2017, 82 % des piétons tués sur des routes en dehors des agglomérations et 79 % des piétons tués sur autoroute sont tués au cours de la nuit, lorsque la visibilité est la plus faible.


=== Tués selon le sexe ===
=== Tués selon le sexe ===
* Pour les femmes, la mortalité est de {{nobr|16,4 tuées}} par million d'habitants en 2020, et {{nobr|22 tuées}} par million d'habitants en 2019. Pour les femmes, ce taux a baissé de 25 % entre 2010 et 2019.

* Pour les femmes, la mortalité est de {{nb|16,4 tuées}} par million d'habitants en {{date-|2020}}, et {{nobr|22 tuées}} par million d'habitants en {{date-|2019}}. Pour les femmes, ce taux a baissé de 25 % entre {{date-|2010}} et {{date-|2019}}.
* Pour les hommes, la mortalité est de {{nobr|63,2 tués}} par million d'habitants en 2020, et de {{nobr|80 tués}} par million d'habitants en 2019. Pour les hommes, ce taux a baissé de 20 % entre 2010 et 2019<ref name="refa">ONISR – Bilan des chiffres définitifs 2020</ref>.

* Pour les hommes, la mortalité est de {{nombre|63.2|tués}} par million d'habitants en 2020, et de {{nombre|80.0|tués}} par million d'habitants en 2019. Pour les hommes, ce taux a baissé de 20 % entre 2010 et 2019<ref name="refa">ONISR – Bilan des chiffres définitifs 2020</ref>.


{{Graph:Chart
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}}


Ces disparités varient selon l'âge:
Ces disparités varient selon l'âge :
* Le taux de mortalité des hommes est quatre fois supérieur à celui des femmes de 25 à {{nobr|64 ans}}.
* Le taux de mortalité des hommes est quatre fois supérieur à celui des femmes de 25 à {{nobr|64 ans}}.
* Chez les {{nobr|25-34 ans}}, le taux de mortalité des hommes est plus de {{nobr|6 fois}} supérieur
* Chez les {{nobr|25-34 ans}}, le taux de mortalité des hommes est plus de {{nobr|6 fois}} supérieur
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=== Tués selon le véhicule ===
=== Tués selon le véhicule ===
Le risque affecte tout particulièrement les deux-roues motorisés.
{{citation bloc|En 2019, 820 des {{Unité|3498 tués}} en France étaient usagers de deux roues-motorisés (2RM) (23,4%), 160 étaient cyclomotoristes (4,6%) et 660 étaient motocyclistes (18,9 %). Près d'un tué sur quatre est donc usager de 2RM alors que leur part estimée dans le trafic routier est à moins de 2 %. Le risque de perdre la vie sur les routes françaises pour un même nombre de kilomètres parcourus est environ {{nobr|22 fois}} plus élevé pour ces usagers que pour les usagers des véhicules légers ({{nobr|24 fois}} pour les conducteurs de motos lourdes > {{Unité|125|cm|3}}).|[[Conseil national de la sécurité routière]], comité des experts.« Sécurité des deux-roues motorisés : vers un usage adapté à leur vulnérabilité »<ref name="refb">http://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/sites/default/files/2021-06/Rapport_2RM_VF.pdf</ref>}}


Le risque peut aussi varier selon le véhicule.
Le risque varie selon le type de deux-roues :
{{citation bloc|En {{date-|2019}}, 820 des {{nb|3498 tués}} en France étaient usagers de deux roues-motorisés (2RM) (23,4%), 160 étaient cyclomotoristes (4,6%) et 660 étaient motocyclistes (18,9 %). Près d'un tué sur quatre est donc usager de 2RM alors que leur part estimée dans le trafic routier est à moins de 2 %. Le risque de perdre la vie sur les routes françaises pour un même nombre de kilomètres parcourus est environ {{nobr|22 fois}} plus élevé pour ces usagers que pour les usagers des véhicules légers ({{nobr|24 fois}} pour les conducteurs de motos lourdes > {{nobr|125 cm<sup>3</sup>}} ).|[[Conseil national de la sécurité routière]], comité des experts. ''Sécurité des deux-roues motorisés : vers un usage adapté à leur vulnérabilité''<ref name="refb">http://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/sites/default/files/2021-06/Rapport_2RM_VF.pdf</ref>}}
{{citation bloc|[…] les [[Roadster (moto)|roadsters]] (dépourvus de [[Carénage aérodynamique|carénage]]) représentent 28 % du parc et sont impliqués dans la moitié des accidents mortels (47 %). Quant aux motos sportives, elles constituent 9 % du parc et sont impliquées dans 23 % des accidents mortels.|[[Conseil national de la sécurité routière]], comité des experts. « Sécurité des deux-roues motorisés : vers un usage adapté à leur vulnérabilité »<ref name="refb" />}}


À l'intérieur d'un type de véhicule motorisé donné, le risque varie selon le véhicule concerné :
Le risque associé à un type de véhicule dépend aussi aux comportements spécifiques pratiqués par leur conducteur :
{{citation bloc|[...] les [[Roadster (moto)|roadsters]] (dépourvus de [[Carénage aérodynamique|carénage]]) représentent 28 % du parc et sont impliqués dans la moitié des accidents mortels (47 %). Quant aux motos sportives, elles constituent 9 % du parc et sont impliquées dans 23 % des accidents mortels.|[[Conseil national de la sécurité routière]], comité des experts. ''Sécurité des deux-roues motorisés : vers un usage adapté à leur vulnérabilité'' <ref name="refb" />}}
{{citation bloc|Les accidents de dépassement concernent 1/4 des accidents de motos (18,6 % en [[dépassement]] et 7,0 % venaient de dépasser). Les motos lourdes sont les plus concernées et les facteurs associés sont la vitesse inadaptée, une manœuvre de dépassement dangereuse et la remontée ou circulation en file.|[[Conseil national de la sécurité routière]], comité des experts. « Sécurité des deux-roues motorisés : vers un usage adapté à leur vulnérabilité »<ref name="refb" />}}

Le risque associé à un type de véhicule dépend aussi aux comportements spécifiques pratiqués par ces véhicules :
{{citation bloc|Les accidents de dépassement concernent 1/4 des accidents de motos (18,6 % en [[dépassement]] et 7,0 % venaient de dépasser). Les motos lourdes sont les plus concernées et les facteurs associés sont la vitesse inadaptée, une manœuvre de dépassement dangereuse et la remontée ou circulation en file.|[[Conseil national de la sécurité routière]], comité des experts. ''Sécurité des deux-roues motorisés : vers un usage adapté à leur vulnérabilité''<ref name="refb" />}}


{{Graph:Chart
{{Graph:Chart
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Automobilistes,
Automobilistes,
Usagers de PL,
Usagers de PL,
Non précisés
Non précisés
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Sur autoroutes, différents scénarios peuvent conduire à un accident mortel.
Sur autoroutes, différents scénarios peuvent conduire à un accident mortel.


En 2020, 98 accidents mortels surviennent sans accident préalable (86 % des accidents 2020); 13 accidents mortels surviennent à la suite d'un incident et enfin trois accidents mortels surviennent alors qu'un accident préalable a déjà figé des véhicules<ref name="Asfa-2020">{{Lien web |url= https://www.autoroutes.fr/Bilan-accidents-mortels-corporels.htm |titre= Bilan des accidents mortels et corporels sur autoroutes concédées |sous-titre=2020 |site=autoroutes.fr}}.</ref>.
En {{date-|2020}}, 98 accidents mortels surviennent sans accident préalable (86 % des accidents 2020);
13 accidents mortels surviennent à la suite d'un incident et enfin 3 accidents mortels surviennent alors qu'un accident préalable a déjà figé des véhicules<ref name="Asfa-2020">{{Lien web |url= https://www.autoroutes.fr/Bilan-accidents-mortels-corporels.htm |titre= Bilan des accidents mortels et corporels sur autoroutes concédées |sous-titre=2020 |site=autoroutes.fr}}.</ref>.


Les {{nobr|98 accidents}} mortels sans accident préalable, sont classés en différents scénarios par l'ASFA:
Les {{nobr|98 accidents}} mortels sans accident préalable, sont classés en différents scénarios par l'ASFA :
* chocs sur dispositif de retenue ({{nobr|30 accidents}} mortels)
* chocs sur dispositif de retenue ({{nobr|30 accidents}} mortels)
* collisions fronto-arrières sans changement de direction et collisions en chaîne ({{nobr|26 accidents}} mortels)
* collisions fronto-arrières sans changement de direction et collisions en chaîne ({{nobr|26 accidents}} mortels)
* pertes de contrôle (véhicule seul ou véhicule heurtant d’autres véhicules, sans choc sur dispositif de retenue) ({{nobr|15 accidents}} mortels)
* pertes de contrôle (véhicule seul ou véhicule heurtant d’autres véhicules, sans choc sur dispositif de retenue) ({{nobr|15 accidents}} mortels)
* accidents avec piétons ({{nobr|11 accidents}} mortels)
* accidents avec piétons ({{nobr|11 accidents}} mortels)
* bretelles ou échangeurs,
* bretelles ou échangeurs,
* accidents sur zones de chantier ou d’intervention,
* accidents sur zones de chantier ou d’intervention,
* autres accidents mortels (changement de file, contresens ou circulation en marche arrière, accident sur barrière de péage) ({{nobr|14 accidents}} mortels)<ref name="Asfa-2020" />
* autres accidents mortels (changement de file, contresens ou circulation en marche arrière, accident sur barrière de péage) ({{nobr|14 accidents}} mortels)<ref name="Asfa-2020" />
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pertes de contrôle,
pertes de contrôle,
accidents avec piétons,
accidents avec piétons,
bretelles ou échangeurs,
bretelles ou échangeurs,
accidents sur zones de chantier ou d’intervention,
accidents sur zones de chantier ou d’intervention,
autres accidents,
autres accidents,
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; Exemples de scénarios d'accidents sur dispositifs de retenue
Exemples de scénarios d'accidents sur dispositifs de retenue
{{citation bloc|De nuit sur chaussée sèche :
{{citation bloc|De nuit sur chaussée sèche :
Le conducteur du FOP (Fourgon Transporteur de Personnes) (A) perd le contrôle de son véhicule. Le FOP (A) percute les glissières de la Bande d’Arrêt d’Urgence (BAU), passe par-dessus, monte sur le talus puis effectue des tonneaux avant de retomber sur les glissières. Le passager avant du FOP (A) non ceinturé est éjecté et tué.|Accident n°2020202, Bilan: {{nobr|1 Tué}} {{nobr|1 Blessé}} Léger {{nobr|1 Véhicule}} Léger,
Le conducteur du FOP (Fourgon Transporteur de Personnes) (A) perd le contrôle de son véhicule. Le FOP (A) percute les glissières de la bande d’arrêt d’urgence (BAU), passe par-dessus, monte sur le talus puis effectue des tonneaux avant de retomber sur les glissières. Le passager avant du FOP (A) non ceinturé est éjecté et tué.|Accident {{|2020202}}, Bilan : {{nobr|1 Tué}}, {{nobr|1 Blessé}} Léger, {{nobr|1 Véhicule}} Léger,
Facteurs retenus : Indéterminé, Non port de la ceinture comme facteur aggravant<ref name="Asfa-2020" />}}
Facteurs retenus : Indéterminé, Non port de la ceinture comme facteur aggravant<ref name="Asfa-2020" />}}


{{citation bloc|De jour sur chaussée sèche :
{{citation bloc|De jour sur chaussée sèche :
Le VL (Véhicule Léger) (A) circule sur la voie médiane. Il se déporte sur la gauche. Le conducteur du VL (A) donne un coup de volant et freine brusquement. Le VL (A) percute le Dispositif de Retenue du Terre-Plein Central, effectue plusieurs tonneaux et s’immobilise sur ses roues sur la voie de gauche.
Le VL (Véhicule Léger) (A) circule sur la voie médiane. Il se déporte sur la gauche. Le conducteur du VL (A) donne un coup de volant et freine brusquement. Le VL (A) percute le Dispositif de Retenue du Terre-Plein Central, effectue plusieurs tonneaux et s’immobilise sur ses roues sur la voie de gauche.
Le conducteur et le passager arrière gauche du VL (A) sont tués.|Accident n°2020210, Bilan: {{nobr|2 Tués}} {{nobr|2 Blessés}} Légers {{nobr|1 Véhicule}} Léger, Facteur retenu : Inattention<ref name="Asfa-2020" />}}
Le conducteur et le passager arrière gauche du VL (A) sont tués.|Accident {{|2020210}}, Bilan : {{nobr|2 Tués}}, {{nobr|2 Blessés}} Légers, {{nobr|1 Véhicule}} Léger, Facteur retenu : Inattention<ref name="Asfa-2020" />}}

; Exemples de collisions fronto-arrières sans changement de direction et collisions en chaîne


Exemples de collisions fronto-arrières sans changement de direction et collisions en chaîne
{{citation bloc|De nuit sur chaussée sèche :
{{citation bloc|De nuit sur chaussée sèche :
À la suite d'un fort ralentissement, le VL (Véhicule Léger) (C) s'arrête en queue de bouchon sur la voie de droite au niveau de la bretelle de sortie de l’autoroute. Le VL (B) freine énergiquement pour éviter la collision avec le VL (C) à l’arrêt.
À la suite d'un fort ralentissement, le VL (Véhicule Léger) (C) s'arrête en queue de bouchon sur la voie de droite au niveau de la bretelle de sortie de l’autoroute. Le VL (B) freine énergiquement pour éviter la collision avec le VL (C) à l’arrêt.
Survient le VL (A) qui ne peut anticiper les manœuvres précédentes. Le VL (A) percute violemment le VL (B) à l’arrière qui percute le VL (C). Le conducteur du VL (B) est tué.|
Survient le VL (A) qui ne peut anticiper les manœuvres précédentes. Le VL (A) percute violemment le VL (B) à l’arrière qui percute le VL (C). Le conducteur du VL (B) est tué.|
Accident n°2020601; Bilan: {{nobr|1 Tué}} {{nobr|1 Blessé}} Hospitalisé {{nobr|6 Blessés}} Légers {{nobr|3 Véhicules}} Légers; Facteurs retenus : Inattention, Vitesse inadaptée au trafic (trop élevée)<ref name="Asfa-2020" />}}
Accident {{|2020601}} ; Bilan : {{nobr|1 Tué}}, {{nobr|1 Blessé}} Hospitalisé, {{nobr|6 Blessés}} Légers, {{nobr|3 Véhicules}} Légers ; Facteurs retenus : Inattention, Vitesse inadaptée au trafic (trop élevée)<ref name="Asfa-2020" />}}


{{citation bloc|De jour sur chaussée sèche :
{{citation bloc|De jour sur chaussée sèche :
La circulation est ralentie. La moto (A) circule entre deux files de véhicules au ralenti et percute l’arrière du FOM (Fourgon Transporteur de Marchandises) (B). Le conducteur de la moto (A) est tué.|Accident n°2020508,
La circulation est ralentie. La moto (A) circule entre deux files de véhicules au ralenti et percute l’arrière du FOM (Fourgon Transporteur de Marchandises) (B). Le conducteur de la moto (A) est tué.|Accident {{|2020508}},
{{nobr|1 Tué}} {{nobr|1 Indemne}} {{nobr|1 Véhicule}} Léger {{nobr|1 Moto}}, Facteur retenu : Vitesse inadaptée au trafic (trop élevée)<ref name="Asfa-2020" />}}
{{nobr|1 Tué}}, {{nobr|1 Indemne}}, {{nobr|1 Véhicule}} Léger, {{nobr|1 Moto}}, Facteur retenu : Vitesse inadaptée au trafic (trop élevée)<ref name="Asfa-2020" />}}


== Répartition géographique ==
== Répartition géographique ==
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==== En France métropolitaine ====
==== En France métropolitaine ====
{{Article détaillé|Évolution détaillée des accidents routiers en France métropolitaine}}
{{Article détaillé|Évolution détaillée des accidents routiers en France métropolitaine}}
La première statistique des décès occasionnés sur les routes françaises métropolitaines a eu lieu en {{date-|1948}}.
La première statistique des décès occasionnés sur les routes françaises métropolitaines a eu lieu en 1948.

==== En France (DOM compris) ====
==== En France (DOM compris) ====
L'année {{date-|2005}} marque un tournant dans les statistiques puisqu'elles comprennent la prise en compte des décès survenus jusqu'à trente jours après l'accident, le tableau détaillé d’évolution des accidents et des victimes pour la France entière (métropole plus [[France d'outre-mer|DOM]]) est le suivant<ref>{{pdf}}{{Lien web |titre= Bilan France 2008 (ONISR)|url= http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/104000023.pdf|date= |site= [[vie-publique.fr]]|consulté le=23 juillet 2020}}</ref> :
L'année 2005 marque un tournant dans les statistiques puisqu'elles comprennent la prise en compte des décès survenus jusqu'à trente jours après l'accident, le tableau détaillé d’évolution des accidents et des victimes pour la France entière (métropole plus [[France d'outre-mer|DOM]]) est le suivant<ref>{{pdf}}{{Lien web |titre= Bilan France 2008 (ONISR)|url= http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/104000023.pdf|date= |site= [[vie-publique.fr]]|consulté le=23 juillet 2020}}</ref> :


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! scope="col" colspan="3"| [[Accident de la route|Accidents]]
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== Évolution des tués et indice de circulation ==
== Évolution des tués (1960-2017) ==
Depuis {{date-|1960}}, au moins {{nombre|350000|personnes}} sont mortes des suites d'un accident de la route en France. Le maximum annuel est atteint en {{date-|1972}} avec {{nombre|18034|morts}} officiels.
Depuis 1960, au moins {{Unité|350000|personnes}} sont mortes des suites d'un accident de la route en France. Le maximum annuel est atteint en 1972 avec {{Unité|18034|morts}} officiels.

[[Fichier:DECES-1960-2017.jpg|thumb|Nombre de morts sur les routes de France de 1960 à 2017.]]
[[Fichier:DECES-1960-2017.jpg|thumb|Nombre de morts sur les routes de France de 1960 à 2017.]]
[[Fichier:Accidents de la route et tués en France 1986-2017.svg|vignette|Nombre d'accidents et de morts sur la route en France de 1986 à 2017.]]
[[Fichier:Accidents de la route et tués en France 1986-2017.svg|vignette|Nombre d'accidents et de morts sur la route en France de 1986 à 2017.]]


En {{date-|2016}}, la France a compté {{nb|57522 accidents}} corporels, tuant {{nb|3477 personnes}} (dans les {{nobr|30 jours}} suivant l'accident), en blessant {{formatnum:72645}}, dont {{formatnum:27187}} ont été hospitalisés, selon les chiffres collectés par l'Observatoire national de la sécurité routière, et sans compter les accidents non corporels.
En 2016, la France a compté {{Unité|57522 accidents}} corporels, tuant {{Unité|3477 personnes}} (dans les {{nobr|30 jours}} suivant l'accident), en blessant {{formatnum:72645}}, dont {{formatnum:27187}} ont été hospitalisés, selon les chiffres collectés par l'Observatoire national de la sécurité routière, et sans compter les accidents non corporels.


L’indice de circulation est mesuré en kilomètres parcourus. Pour le calculer, le réseau est d’abord réparti en sections homogènes de trafic, puis on multiplie le trafic moyen journalier de chaque section par la longueur de cette section. On multiplie par 365 et on additionne le tout.
L’indice de circulation est mesuré en kilomètres parcourus. Pour le calculer, le réseau est d’abord réparti en sections homogènes de trafic, puis on multiplie le trafic moyen journalier de chaque section par la longueur de cette section. On multiplie par 365 et on additionne le tout.
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On constate ainsi qu'en vingt ans, le nombre de tués a été divisé par plus de 2, alors que la circulation augmentait de près de 80 %.
On constate ainsi qu'en vingt ans, le nombre de tués a été divisé par plus de 2, alors que la circulation augmentait de près de 80 %.

[[Fichier:Evol-tués-km-parcourus-85-2005.svg|thumb|upright=2|gauche|Évolution comparée tués/indice de circulation entre 1985 et 2005 en métropole.]]
[[Fichier:Evol-tués-km-parcourus-85-2005.svg|thumb|upright=2|gauche|Évolution comparée tués/indice de circulation entre 1985 et 2005 en métropole.]]
[[Fichier:Accidents de la route - morts 1986-2017.svg|vignette|upright=2|Évolution du nombre de tués sur la route de 1986 à 2017.]]
[[Fichier:Accidents de la route - morts 1986-2017.svg|vignette|upright=2|Évolution du nombre de tués sur la route de 1986 à 2017.]]
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== Responsabilité ==
== Responsabilité ==
Part des conducteurs et piétons présumés responsables dans les accidents mortels dans lesquels ils sont impliqués, selon le mode de transport:
Part des conducteurs et piétons présumés responsables dans les accidents mortels dans lesquels ils sont impliqués, selon le mode de transport :
{{Graph:Chart
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Source : Bilan de l’accidentalité de l’année {{date-|2018}}, page 102 <ref>{{PDF}}[https://www.onisr.securite-routiere.interieur.gouv.fr/sites/default/files/2019-09/Bilan%20de%20l%20accidentalit%C3%A9%20routi%C3%A8re%20de%20l%20ann%C3%A9e%202018.pdf ONISR (2019), La sécurité routière en France, Bilan de l’accidentalité de l’année 2018]</ref>
Source : Bilan de l’accidentalité de l’année 2018, page 102<ref>{{PDF}}[https://www.onisr.securite-routiere.interieur.gouv.fr/sites/default/files/2019-09/Bilan%20de%20l%20accidentalit%C3%A9%20routi%C3%A8re%20de%20l%20ann%C3%A9e%202018.pdf ONISR (2019), La sécurité routière en France, Bilan de l’accidentalité de l’année 2018]</ref>


== Accidents mortels notables ==
== Accidents mortels notables ==
{{Section à sourcer|date=juin 2018}}
{{Section à sourcer|date=juin 2018}}
* {{date-|27 septembre 1911}} : par temps de pluie, un autobus glisse sur la chaussée puis le trottoir et bascule dans la [[Seine]] à la hauteur du [[pont de l'Archevêché]] à [[Paris]], {{nobr|11 victimes}}.

* {{date-|13 août 1923}} : chute d'un autocar transportant des Néerlandais à [[Luz-Saint-Sauveur]], {{nobr|22 morts}}, un survivant.
* {{date-|27 septembre 1911}} : par temps de pluie, un autobus glisse sur la chaussée puis le trottoir et bascule dans la [[Seine]] à la hauteur du [[pont de l'Archevêché]] à [[Paris]], {{nombre|11|victimes}}.
* {{date-|13 août 1954}} : dans la descente de la [[Route nationale 102 (France métropolitaine)|RN 102]] en [[Ardèche (département)|Ardèche]], au pied du [[col de la Chavade]], un car perd ses freins en arrivant au pont de [[Mayres (Ardèche)|Mayres]], enfonce le parapet et s'écrase en contrebas dans le lit de la rivière. Après ce drame, une plaque est placée à l'abord du pont en mémoire des {{nobr|19 morts}}, dont {{nobr|12 élèves}} du [[cours complémentaire]], membres de l'amicale laïque de [[Meymac]].
* {{date-|13 août 1923}} : chute d'un autocar transportant des Hollandais à [[Luz-Saint-Sauveur]], {{nombre|22|morts}}, 1 survivant.
* {{date-|12 novembre 1957}} : [[accident des rampes de Saint-Paul]], à [[La Réunion]], {{nobr|27 morts}}.
* {{date-|13 août 1954}} : dans la descente de la [[Route nationale 102 (France métropolitaine)|RN 102]] en [[Ardèche (département)|Ardèche]], au pied du [[col de la Chavade]], un car perd ses freins en arrivant au pont de [[Mayres (Ardèche)|Mayres]], enfonce le parapet et s'écrase en contrebas dans le lit de la rivière. Après ce drame, une plaque est placée à l'abord du pont en mémoire des {{nombre|19|morts}}, dont {{nombre|12|élèves}} du [[cours complémentaire]], membres de l'amicale laïque de [[Meymac]].
* {{date-|11 juillet 1964}} : à Port de Couze en Dordogne, sur la route du [[Tour de France 1964|Tour de France]] un camion-citerne heurte la foule en traversant un petit pont sur le [[canal de Lalinde]] ; {{nobr|9 morts}} dont {{nobr|3 enfants}} et {{nobr|13 blessés}} ; l'accident est commémoré par une stèle<ref>{{Lien web |url= http://www.ina.fr/audio/PHF06021163/inter-actualites-de-20h00-du-11-juillet-1964.fr.html |titre= Inter actualités de 20H00 du 11 juillet 1964|site=ina.fr}}.</ref>.
* {{date-|12 novembre 1957}} : [[accident des rampes de Saint-Paul]], à [[La Réunion]], {{nombre|27|morts}}.
* {{date-|11 juillet 1964}} : à Port de Couze en Dordogne, sur la route du [[Tour de France 1964|Tour de France]] un camion-citerne en traversant un petit pont sur le [[canal de Lalinde]] rentre dans la foule, {{nobr|9 morts}} dont {{nobr|3 enfants}} et {{nobr|13 blessés}} dont la mémoire est commémorée par une stèle<ref>{{Lien web |url= http://www.ina.fr/audio/PHF06021163/inter-actualites-de-20h00-du-11-juillet-1964.fr.html |titre= Inter actualités de 20H00 du 11 juillet 1964 |site=ina.fr}}.</ref>.
* {{date-|27 juillet 1964}} : chute d'un autocar transportant un groupe folklorique [[perpignan]]ais à [[Haréville]], près de Vittel, {{nobr|19 morts}}.
* {{date-|27 juillet 1964}} : chute d'un autocar transportant un groupe folklorique [[perpignan]]ais à [[Haréville]], près de Vittel, {{nobr|19 morts}}.
* {{date-|16 août 1964}} : en redescendant de la station de [[La Rosière (Montvalezan)|La Rosière]], appartenant à la commune de [[Montvalezan]] en Savoie, un autobus transportant des enfants et adolescents en colonie de vacances quitte la route et s’écrase en contrebas, causant la mort de quinze enfants et trois moniteurs et faisant {{nobr|57|blessés}} blessés.<ref>{{lien web|langue=fr|url=http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Arras/actualite/Secteur_Arras/2009/08/13/article_il-y-a-quarante-cinq-ans-arras-perdait-d.shtml|titre=Il y a quarante-cinq ans, Arras perdait dix-huit enfants dans un drame de la route|site=[[La Voix du Nord]]|en ligne le=13 août 2009|consulté le=11 novembre 2015}}.</ref>.
* {{date-|16 août 1964}} : en redescendant de la station de [[La Rosière (Montvalezan)|La Rosière]], appartenant à la commune de [[Montvalezan]] en Savoie, un autobus transportant des enfants et adolescents en colonie de vacances quitte la route et s’écrase en contrebas, causant la mort de quinze enfants et trois moniteurs et faisant {{nobr|57 blessés}}.
*{{date-|26 février 1972}} : en raison d'un épais brouillard, carambolages en série sur l'autoroute A1, dans le sens Lille-Paris, près d'Arras, {{nobr|11 morts}}, {{nobr|25 blessés}}.
* {{date-|26 février 1972}} : en raison d'un épais brouillard, carambolages en série sur l'autoroute A1, dans le sens Lille-Paris, près d'Arras, {{nobr|11 morts}}, {{nobr|25 blessés}}.
* {{date-|18 juillet 1973}} : chute d'un autocar belge dans un virage de la RN 85 au bas de la [[rampe de Laffrey]] près de [[Vizille]] ([[Isère (département)|Isère]]), {{nobr|43 morts}}.
* {{date-|18 juillet 1973}} : chute d'un autocar belge dans un virage de la RN 85 au bas de la [[rampe de Laffrey]] près de [[Vizille]] ([[Isère (département)|Isère]]), {{nobr|43 morts}}.
* {{date-|2 avril 1975}} : au même endroit que l'accident du {{date-|18 juillet 1973}}, chute d'un autocar sans frein en bas de la descente, {{nobr|29 morts}}.
* {{date-|2 avril 1975}} : au même endroit que l'accident du {{date-|18 juillet 1973}}, chute d'un autocar sans frein en bas de la descente, {{nobr|29 morts}}.
* {{date-|Décembre 1976}} : un autocar de ramassage scolaire se perd dans le brouillard et tombe à l'eau au [[port Édouard Herriot]] à Lyon. L'enceinte du port était mal balisée. {{nobr|14 enfants}} morts.
* {{date-|21 décembre 1976}} : un autocar de ramassage scolaire se perd dans le brouillard et tombe à l'eau au [[port Édouard Herriot]] à Lyon. L'enceinte du port était mal balisée. Quatorze enfants morts<ref>{{Lien web|url=https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2021/12/21/45-ans-apres-la-tragedie-de-car-du-port-edouard-herriot-de-lyon-ils-n-ont-rien-oublie|titre=45 ans après la tragédie de car du Port Edouard-Herriot de Lyon, ils n’ont rien oublié|périodique=[[Le Progrès (Lyon)|Le Progrès]]|date=21 12 2021}}</ref>.
* {{date-|23 mars 1980}} : en dérapant sur le verglas, un autocar du ski-club de la [[Base_aérienne_125_Istres-Le_Tubé|base aérienne de Istres]] défonce le parapet du pont du Pas de la Tour au [[Le Lauzet-Ubaye|Lauzet-Ubaye]] et s’écrase au fond du ravin. {{nobr|17 morts}} et {{nobr|4 blessés}}.
* {{date-|23 mars 1980}} : en dérapant sur le verglas, un autocar du ski-club de la [[Base aérienne 125 Istres-Le Tubé|base aérienne de Istres]] défonce le parapet du pont du Pas de la Tour au [[Le Lauzet-Ubaye|Lauzet-Ubaye]] et s’écrase au fond du ravin. {{nobr|17 morts}} et {{nobr|4 blessés}}.
* {{date-|31 juillet 1982}} : [[accident de Beaune]]. [[Carambolage]] sur l'[[Autoroute française A6|autoroute A6]] à [[Beaune]], de nuit et par temps de pluie, au niveau d'un rétrécissement de chaussée, impliquant deux autocars et deux voitures, causant {{nobr|53 morts}} dont {{nobr|44 enfants}} ; le propriétaire d'un autocar est condamné à de la prison avec sursis et à une amende pour défaut d'entretien du véhicule. L'un des chauffeurs est condamné à de la prison avec sursis, à une suspension de permis et une amende. C'est l'accident de la circulation le plus meurtrier de France.
* {{date-|31 juillet 1982}} : [[accident de Beaune]]. [[Carambolage]] sur l'[[Autoroute française A6|autoroute A6]] à [[Beaune]], de nuit et par temps de pluie, au niveau d'un rétrécissement de chaussée, impliquant deux autocars et deux voitures, causant {{nobr|53 morts}} dont {{nobr|44 enfants}} ; le propriétaire d'un autocar est condamné à de la prison avec sursis et à une amende pour défaut d'entretien du véhicule. L'un des chauffeurs est condamné à de la prison avec sursis, à une suspension de permis et une amende. C'est l'accident de la circulation le plus meurtrier de France.
* {{date-|10 novembre 1993}} : carambolage sur l'[[Autoroute française A10|autoroute A10]] au niveau du pont de [[Mirambeau (Charente-Maritime)]], par temps de brouillard, impliquant 52 véhicules dont {{nobr|6 camions}}, causant {{nobr|15 morts}} et {{nobr|53 blessés}} ; début {{date-|octobre 2002}}, la cour d'appel de [[Poitiers]] a condamné une quinzaine d'automobilistes à des peines légères, considérant qu'ils roulaient trop vite et n'avaient pas maîtrisé leurs véhicules en fonction des conditions météorologiques.
* {{date-|10 novembre 1993}} : carambolage sur l'[[Autoroute française A10|autoroute A10]] au niveau du pont de [[Mirambeau (Charente-Maritime)]], par temps de brouillard, impliquant 52 véhicules dont {{nobr|6 camions}}, causant {{nobr|15 morts}} et {{nobr|53 blessés}} ; début {{date-|octobre 2002}}, la cour d'appel de [[Poitiers]] a condamné une quinzaine d'automobilistes à des peines légères, considérant qu'ils roulaient trop vite et n'avaient pas maîtrisé leurs véhicules en fonction des conditions météorologiques.
* {{date-|10 juillet 1995}} : un autocar double étage espagnol reliant Barcelone à Amsterdam se renverse sur la glissière centrale après avoir touché un camion lors de son évitement, sur l'[[Autoroute française A9|autoroute A9]] entre l'aire de [[Tavel (Gard)|Tavel]] et l'échangeur de [[Roquemaure (Gard)|Roquemaure]], il est {{heure|1|15}}. L'accident fait {{nobr|22 morts}} et {{nobr|32 blessés}} dont {{nobr|18 graves}}, de nationalités différentes. L'un des conducteurs et les dirigeants ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Nîmes à trois ans de prison dont un an ferme<ref>{{Lien web|titre = Prison ferme pour le chauffeur et les propriétaires du car|url = https://www.ladepeche.fr/article/1999/03/24/228514-prison-ferme-pour-le-chauffeur-et-les-proprietaires-du-car.html|date =}}</ref>. Les enregistrements sur disques font apparaître de très nombreuses infractions durant les derniers jours précédant l'accident, autant de circonstances aggravantes à l'encontre du conducteur qui se verra également suspendre son permis de conduire et écoper d'une forte amende.
* {{date-|10 juillet 1995}} : un autocar double étage espagnol reliant Barcelone à Amsterdam se renverse sur la glissière centrale après avoir touché un camion lors de son évitement, sur l'[[Autoroute française A9|autoroute A9]] entre l'aire de [[Tavel (Gard)|Tavel]] et l'échangeur de [[Roquemaure (Gard)|Roquemaure]], il est {{heure|1|15}}. L'accident fait {{nobr|22 morts}} et {{nobr|32 blessés}} dont {{nobr|18 graves}}, de nationalités différentes. L'un des conducteurs et les dirigeants ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Nîmes à trois ans de prison dont un an ferme<ref>{{Lien web|titre = Prison ferme pour le chauffeur et les propriétaires du car|url = https://www.ladepeche.fr/article/1999/03/24/228514-prison-ferme-pour-le-chauffeur-et-les-proprietaires-du-car.html|date =}}</ref>. Les enregistrements sur disques font apparaître de très nombreuses infractions durant les derniers jours précédant l'accident, autant de circonstances aggravantes à l'encontre du conducteur qui se verra également suspendre son permis de conduire et écoper d'une forte amende.
* {{date-|29 septembre 1997}} : carambolages en série sur l'[[autoroute française A13|autoroute A13]], au niveau de [[Bourg-Achard]], par temps de brouillard, impliquant une centaine de véhicules, causant {{nobr|12 morts}} et {{nombre|94|blessés}} ; le {{date-|17|septembre|2001}}, la cour d'appel de [[Rouen]] a condamné 2 conducteurs à des peines de prison avec sursis et 8 à des amendes et suspensions de permis de conduire.
* {{date-|29 septembre 1997}} : carambolages en série sur l'[[autoroute française A13|autoroute A13]], au niveau de [[Bourg-Achard]], par temps de brouillard, impliquant une centaine de véhicules, causant {{nobr|12 morts}} et {{nobr|94 blessés}} ; le {{date-|17|septembre|2001}}, la cour d'appel de [[Rouen]] a condamné deux conducteurs à des peines de prison avec sursis et huit à des amendes et suspensions de permis de conduire.
* {{date-|29 novembre 2002}} : {{nobr|5 sapeurs-pompiers}} ont été tués et un autre blessé, fauchés par un octogénaire en excès de vitesse, alors qu'ils étaient en train de terminer le balisage des lieux d'un premier accident près de [[Loriol-sur-Drôme|Loriol]] ([[Drôme (département)|Drôme]]) sur l’[[autoroute française A7|autoroute A7]]. Le responsable de l'accident a été condamné à {{nobr|5 ans}} de prison mais il a été libéré au bout d'un an en raison de son grand âge par une décision de la [[cour d'appel de Lyon]]. Son influence politique n'est pas non plus étrangère à cette peine et à cette libération anticipée. Une stèle a été érigée devant la nouvelle caserne de Loriol. En raison de la violence du choc qui avait projeté deux pompiers dans le Rhône, un corps a été découvert le {{date-|20 juin 2013}} à environ {{unité|10|km}} du lieu de l'accident, le corps ayant été amené par là par le cours d'eau. Le véhicule circulait à une vitesse supérieure à {{unité|150|km/h}} selon les résultats de l'enquête de gendarmerie alors que la vitesse était limitée à {{unité|90|km/h}} à cet endroit pour cause de travaux<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/drome-onze-ans-apres-le-drame-de-loriol-le-corps-d-un-pompier-retrouve-21-06-2013-2917625.php Drôme : onze ans après le drame de Loriol, le corps d'un pompier retrouvé], Le Parisien, 21/6/2013</ref>.
* {{date-|29 novembre 2002}} : cinq sapeurs-pompiers ont été tués et un autre blessé, fauchés par un octogénaire roulant à plus de {{Unité|150|km/h}} dans une zone limitée à {{Unité|90|km/h}}, alors qu'ils étaient en train de terminer le balisage des lieux d'un premier accident près de [[Loriol-sur-Drôme|Loriol]] ([[Drôme (département)|Drôme]]) sur l’[[autoroute française A7|autoroute A7]]. Le responsable de l'accident a été condamné à cinq ans de prison mais il a été libéré au bout d'un an en raison de son grand âge par une décision de la [[cour d'appel de Lyon]]. Une stèle a été érigée devant la nouvelle caserne de Loriol. En raison de la violence du choc qui avait projeté deux pompiers dans le Rhône, un des corps n'a été retrouvé que le {{date-|20 juin 2013}} à environ {{Unité|10|km}} du lieu de l'accident, déplacé jusque là par le courant<ref>[http://www.leparisien.fr/faits-divers/drome-onze-ans-apres-le-drame-de-loriol-le-corps-d-un-pompier-retrouve-21-06-2013-2917625.php Drôme : onze ans après le drame de Loriol, le corps d'un pompier retrouvé], Le Parisien, 21/6/2013</ref>.
* {{date-|17 mai 2003}} : un autocar à étage venant d'Allemagne pour la Costa Brava, dérape sur la chaussée glissante au petit matin sur l'autoroute A6 à Dardilly près de Lyon et s'écrase en contrebas, {{nobr|28 morts}} (dont les deux conducteurs) et {{nobr|46 blessés}}.
* {{date-|17 mai 2003}} : un autocar à étage venant d'Allemagne pour la Costa Brava, dérape sur la chaussée glissante au petit matin sur l'autoroute A6 à Dardilly près de Lyon et s'écrase en contrebas, {{nobr|28 morts}} (dont les deux conducteurs) et {{nobr|46 blessés}}.
* {{date-|22 juillet 2007}}, chute d'un autocar polonais en bas de la [[rampe de Laffrey]] sur la [[Route nationale 85 (France)|RN 85]] (au même endroit que les accidents du {{date-|18 juillet 1973}} et du {{date-|2 avril 1975}}), 26 pèlerins tués.
* {{date-|22 juillet 2007}}, chute d'un autocar polonais en bas de la [[rampe de Laffrey]] sur la [[Route nationale 85 (France)|RN 85]] (au même endroit que les accidents du {{date-|18 juillet 1973}} et du {{date-|2 avril 1975}}), 26 pèlerins tués.
* {{date-|2 juin 2008}} : [[accident d'Allinges]]. Un autocar sur la route départementale 233 de [[Haute-Savoie]], transportant une cinquantaine d’élèves de classe de cinquième d'un collège de [[Margencel]], est percuté par un TER. Sept enfants ont été tués, {{nobr|18 personnes}} blessées dont 4 grièvement. L'accident a eu lieu à [[Mesinges]], un lieu-dit de la commune d'[[Allinges]].
* {{date-|2 juin 2008}} : [[accident d'Allinges]]. Un autocar sur la route départementale 233 de [[Haute-Savoie]], transportant une cinquantaine d’élèves de classe de cinquième d'un collège de [[Margencel]], est percuté par un TER. Sept enfants ont été tués, {{nobr|18 personnes}} blessées dont 4 grièvement. L'accident a eu lieu à [[Mesinges]], un lieu-dit de la commune d'[[Allinges]].
* {{date-|23 octobre 2015}} : [[accident de Puisseguin]]. Un autocar percute un semi-remorque de transport de bois, vide au moment du choc<ref name="Puisseguin">{{Lien web|titre = Accident mortel en Gironde : ce que l'on sait du drame|url = http://www.lepoint.fr/societe/en-direct-libourne-au-moins-30-morts-dans-une-collision-entre-un-car-et-un-camion-23-10-2015-1976141_23.php|site = [[Le Point]]|date=23 octobre 2015|consulté le = 23 juillet 2020}}</ref>, et dont le conducteur a perdu le contrôle<ref>{{Lien web|langue = fr-FR|auteur= Jacques Chevalier|titre = Accident mortel en Gironde : les différents scénarios|url = http://www.lepoint.fr/automobile/securite/la-mise-en-portefeuille-un-accident-redoute-des-camionneurs-23-10-2015-1976291_657.php|site = [[Le Point]]|date=23 octobre 2015|consulté le = 23 juillet 2020}}</ref>, à [[Puisseguin]] en [[Gironde (département)|Gironde]], aux alentours de {{heure|7|30}}. Cet accident a fait {{nobr|43 morts}}<ref name="Puisseguin" /> et {{nobr|8 blessés}} (dont 4 dans un état grave). Les deux véhicules se sont embrasés à la suite de la collision, le chauffeur du poids-lourd, âgé de {{nobr|31 ans}} ainsi que l’unique passager, l’enfant du chauffeur âgé seulement de {{nobr|3 ans}} seraient mort brûlés. L'autocar transportait principalement des personnes âgées, originaires de [[Petit-Palais-et-Cornemps|Petit-Palais]], parties pour la journée en voyage touristique dans le [[Béarn]]. Le chauffeur du bus d’une trentaine d’années ainsi qu’une jeune accompagnatrice de {{nobr|28 ans}} sont également décédés.
* {{date-|23 octobre 2015}} : [[accident de Puisseguin]]. Un autocar percute un semi-remorque de transport de bois, vide au moment du choc<ref name="Puisseguin">{{Lien web|titre = Accident mortel en Gironde : ce que l'on sait du drame|url = http://www.lepoint.fr/societe/en-direct-libourne-au-moins-30-morts-dans-une-collision-entre-un-car-et-un-camion-23-10-2015-1976141_23.php|site = [[Le Point]]|date=23 octobre 2015|consulté le = 23 juillet 2020}}</ref>, et dont le conducteur a perdu le contrôle<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur= Jacques Chevalier|titre = Accident mortel en Gironde : les différents scénarios|url = http://www.lepoint.fr/automobile/securite/la-mise-en-portefeuille-un-accident-redoute-des-camionneurs-23-10-2015-1976291_657.php|site = [[Le Point]]|date=23 octobre 2015|consulté le = 23 juillet 2020}}</ref>, à [[Puisseguin]] en [[Gironde (département)|Gironde]], aux alentours de {{heure|7|30}}. Cet accident a fait {{nobr|43 morts}}<ref name="Puisseguin" /> et huit blessés (dont quatre dans un état grave). Les deux véhicules se sont embrasés à la suite de la collision, le chauffeur du poids-lourd, âgé de {{nobr|31 ans}} ainsi que l’unique passager, l’enfant du chauffeur âgé de seulement trois ans seraient mort brûlés. L'autocar transportait principalement des personnes âgées, originaires de [[Petit-Palais-et-Cornemps|Petit-Palais]], parties pour la journée en voyage touristique dans le [[Béarn]]. Le chauffeur du bus d’une trentaine d’années ainsi qu’une jeune accompagnatrice de {{nobr|28 ans}} sont également décédés.
*{{date-|14 décembre 2017}} : [[accident de Millas]], un TER heurte un autocar à un passage à niveau. Cet accident fait {{nobr|6 morts}}.
* {{date-|14 décembre 2017}} : [[accident de Millas]], un TER heurte un autocar à un passage à niveau. Cet accident fait six morts et des blessés graves.
*{{date-|20 juillet 2020}} : Un accident de voiture a eu lieu sur l'autoroute A7 près d'[[Albon]] dans la [[Drôme (département)|Drôme]], impliquant neuf occupants d'une même voiture : cinq enfants d'une même famille perdent la vie et les quatre autres personnes sont en urgence absolue après que la voiture a fait une sortie de route et aurait pris feu. Le feu a été déclenché par une casse de turbo et a inhibé le freinage<ref>{{Lien web |langue=FR-fr|titre=Drôme. Cinq enfants entre 3 et {{nobr|14 ans}} ont perdu la vie dans un nouvel accident sur l’A7 à Albon|url=https://www.ledauphine.com/faits-divers-justice/2020/07/20/nouvel-accident-sur-l-autoroute-a7-a-albon|site=www.ledauphine.com |consulté le=2020-07-20}}</ref>.
*{{date-|28 juillet 2020}} : À hauteur de la ville de [[Laon]], sur la [[Route nationale 2 (France métropolitaine)|RN2]], quatre enfants, dont trois d’une même fratrie sont décédés. Un poids lourd, deux camionnettes et deux voitures sont impliqués dans la collision. Le conducteur du semi-remorque se serait brutalement déporté, percutant de plein fouet une fourgonnette. Le poids-lourd aurait ensuite frappé l'avant de la voiture des victimes qui roulait dans l'autre sens. Celle-ci a alors été percutée à l'arrière par un utilitaire et s'est ensuite embrasée sur la chaussée. La conductrice du véhicule a été extraite par des témoins mais face aux flammes, il était impossible pour eux de sauver les enfants<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Juliette |nom=Pousson |prénom2=avec le service IG Le 28 juillet 2020 |nom2=à 17h06 |titre=Aisne : quatre enfants meurent dans un accident sur la RN2 à Laon |url=https://www.leparisien.fr/faits-divers/aisne-quatre-enfants-meurent-dans-un-accident-sur-la-rn2-a-laon-28-07-2020-8360034.php |site=leparisien.fr |date=2020-07-28 |consulté le=2021-12-21}}</ref>.


== Facteurs de réduction des accidents ==
== Facteurs de réduction des accidents ==
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Des systèmes sont disponibles en série sur certains modèles de véhicules. D’autres sont installables en seconde monte{{Référence nécessaire}}.
Des systèmes sont disponibles en série sur certains modèles de véhicules. D’autres sont installables en seconde monte{{Référence nécessaire}}.
{{Article connexe|Sécurité active}}
{{Article connexe|Sécurité active|Freinage automatique d'urgence}}

{{Article connexe|Freinage automatique d'urgence}}


=== Psychologie ===
=== Psychologie ===
Des études de psychologie chez les adolescents ont montré que certains individus étaient plus sujets à prendre des risques que d'autres.
Des études de psychologie chez les adolescents ont montré que certains individus étaient plus sujets à prendre des risques que d'autres.


Toutefois, chez les individus les plus susceptibles de prendre des risques, différents facteurs influent avec les connaissances et les comportements, et l'intégration d'une norme légale et de plusieurs normes sociales, l'appropriation personnelle de ces normes, ainsi que la pratique comportementale adoptée<ref name="AO">[https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01356815/document Voir sur ''hal.archives-ouvertes.fr''.]</ref>.
Toutefois, chez les individus les plus susceptibles de prendre des risques, différents facteurs influent avec les connaissances et les comportements, et l'intégration d'une norme légale et de plusieurs normes sociales, l'appropriation personnelle de ces normes, ainsi que la pratique comportementale adoptée<ref name="AO">[https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01356815/document Voir sur hal.archives-ouvertes.fr.]</ref>.


Un adolescent sur la base de son expérience d'enfant peut avoir développé différents types de comportements: dans certains cas l'adolescent s'attend à ce que son environnement s'adapte à lui alors que dans d'autres cas, la prise de décision est déléguée au « système » routier<ref name="AO" />.
Un adolescent sur la base de son expérience d'enfant peut avoir développé différents types de comportements : dans certains cas l'adolescent s'attend à ce que son environnement s'adapte à lui alors que dans d'autres cas, la prise de décision est déléguée au « système » routier<ref name="AO" />.


Des facteurs comme la recherche d'expérience intense ou l'impulsivité chez les garçons peuvent être associés à la prise de risque, alors que des facteurs de recherche d'expériences nouvelles chez les filles ne le sont pas<ref name="AO" />. Ces différences expliqueraient l'influence du stéréotype de genre sur les comportements<ref name="AO" />.
Des facteurs comme la recherche d'expérience intense ou l'impulsivité chez les garçons peuvent être associés à la prise de risque, alors que des facteurs de recherche d'expériences nouvelles chez les filles ne le sont pas<ref name="AO" />. Ces différences expliqueraient l'influence du stéréotype de genre sur les comportements<ref name="AO" />.
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=== Vie après un accident ===
=== Vie après un accident ===
Les sentiments des blessés survivants {{Incise|selon ONISR 2018<ref name="SR"/>}} sur l'effet de l'accident sur le recouvrement de leur état médical antérieur à l'accident sont:
Les sentiments des blessés survivants {{Incise|selon ONISR 2018<ref name="SR"/>}} sur l'effet de l'accident sur le recouvrement de leur état médical antérieur à l'accident sont :
* six mois après l'accident,
* six mois après l'accident,
** 89 % des blessés graves considèrent ne pas avoir retrouvé un état médical similaire
** 89 % des blessés graves considèrent ne pas avoir retrouvé un état médical similaire
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=== Préjudice moral ===
=== Préjudice moral ===
Après un accident, un préjudice d'affection, préjudice moral des membres de la famille du tué peut être retenu par le tribunal, lors du procès pénal<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Barème indemnisation préjudice moral |url=https://association-aide-victimes-france.fr/accueil-association-daide-a-lindemnisation-victimes/bareme-calcul-indemnisation-accident/bareme-indemnisation-prejudice-moral |consulté le=2024-03-16}}</ref>{{,}}<ref>http://www.fnvictimesdelaroute.asso.fr/calcul_prejudices.php#PAF</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Indemnisation préjudice moral accident de la route |url=https://www.derea.fr/derea/informations-sur-vos-droits/301-indemnisation-prejudice-moral-accident-de-la-route.html |site=www.derea.fr |consulté le=2024-03-16}}</ref>

Après un accident, un préjudice d'affection, préjudice moral des membres de la famille du tué peut être retenu par le tribunal, lors du procès pénal<ref>https://association-aide-victimes-france.fr/accueil-association-daide-a-lindemnisation-victimes/bareme-calcul-indemnisation-accident/bareme-indemnisation-prejudice-moral</ref>{{,}}<ref>http://www.fnvictimesdelaroute.asso.fr/calcul_prejudices.php#PAF</ref>{{,}}<ref>https://www.derea.fr/derea/informations-sur-vos-droits/301-indemnisation-prejudice-moral-accident-de-la-route.html</ref>


== Accidentalité étrangère en France ==
== Accidentalité étrangère en France ==
En {{date-|2018}}, en France, un véhicule immatriculé à l'étranger était impliqué dans {{nb|1283|accidents}} survenus en France, accidents qui ont blessé {{nombre|1753|personnes}} et tué {{nb|116|autres personnes}} dont 34 dans le véhicule immatriculé à l'étranger<ref name="SR">La sécurité routière en France - bilan 2018 - ONISR.</ref>.
En 2018, en France, les véhicules immatriculés à l'étranger étaient impliqués dans {{Unité|1283|accidents}} survenus en France, accidents qui ont blessé {{Unité|1753|personnes}} et tué {{nobr|116 autres personnes}} dont 34 dans le véhicule immatriculé à l'étranger<ref name="SR">La sécurité routière en France - bilan 2018 - ONISR.</ref>.


Sur les {{nobr|117 véhicules}} étrangers impliqués en {{date|2018}} dans un accident français mortel, 59 {{Incise|soit la moitié}} sont des poids-lourds<ref name="SR"/>.
Sur les {{nobr|117 véhicules}} étrangers impliqués en 2018 dans un accident français mortel, 59 {{Incise|soit la moitié}} sont des poids-lourds<ref name="SR"/>.


Les {{nobr|23 départements}} frontaliers ont été le lieu de 28 % des accidents impliquant un véhicule étranger et de 34 % de leur mortalité (40 des {{nobr|116 personnes}} tuées).
Les {{nobr|23 départements}} frontaliers ont été le lieu de 28 % des accidents impliquant un véhicule étranger et de 34 % de leur mortalité (40 des {{nobr|116 personnes}} tuées).


Les quatre principaux pays d'immatriculation des véhicules étrangers impliqués en {{date-|2018}} dans des accidents corporels en France sont:
Les quatre principaux pays d'immatriculation des véhicules étrangers impliqués en 2018 dans des accidents corporels en France sont :
* l'[[Espagne]] pour les poids lourds et TC: 134 des {{nobr|485 véhicules}} étrangers, soit 28 % ;
* l'[[Espagne]] pour les poids lourds et TC : 134 des {{nobr|485 véhicules}} étrangers, soit 28 % ;
* la [[Pologne]] pour les véhicules utilitaires: 36 des {{nobr|112 véhicules}} étrangers, soit 32 % ;
* la [[Pologne]] pour les véhicules utilitaires : 36 des {{nobr|112 véhicules}} étrangers, soit 32 % ;
* le [[Royaume-Uni]] pour les véhicules de tourismes: 94 des {{nobr|566 véhicules}} étrangers, soit 17 % ;
* le [[Royaume-Uni]] pour les véhicules de tourismes : 94 des {{nobr|566 véhicules}} étrangers, soit 17 % ;
* la [[Suisse]] pour les motocyclettes: 34 des {{nobr|148 véhicules}} étrangers<ref name="SR"/>, soit 23 %.
* la [[Suisse]] pour les motocyclettes : 34 des {{nobr|148 véhicules}} étrangers<ref name="SR"/>, soit 23 %.


En {{date-|2019}}, en France, un véhicule immatriculé à l'étranger était impliqué dans {{nb|1756 accident}}s survenus en France, accidents qui ont blessé {{nb|2475 personnes}} et tué 169 autres personnes dont 70 dans le véhicule immatriculé à l'étranger<ref name="SR2019">La sécurité routière en France, Bilan de l’accidentalité de l’année 2019</ref>.
En 2019, en France, un véhicule immatriculé à l'étranger était impliqué dans {{Unité|1756 accident}}s survenus en France, accidents qui ont blessé {{Unité|2475 personnes}} et tué 169 autres personnes dont 70 dans le véhicule immatriculé à l'étranger<ref name="SR2019">La sécurité routière en France, Bilan de l’accidentalité de l’année 2019</ref>.


Les {{nobr|22 départements}} frontaliers ont été le lieu de 32 % des accidents impliquant un véhicule étranger et de 41 % de leur mortalité ({{nobr|70 personnes}} tuées)<ref name="SR2019" />
Les {{nobr|22 départements}} frontaliers ont été le lieu de 32 % des accidents impliquant un véhicule étranger et de 41 % de leur mortalité ({{nobr|70 personnes}} tuées)<ref name="SR2019" />
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* la [[Belgique]] pour les véhicules de tourismes : 136 des {{nobr|891 véhicules}} étrangers, soit un sur six ;
* la [[Belgique]] pour les véhicules de tourismes : 136 des {{nobr|891 véhicules}} étrangers, soit un sur six ;
* l'[[Allemagne]] pour les motocyclettes : 46 des {{nobr|209 véhicules}} étrangers, soit un sur quatre<ref name="SR2019" />.
* l'[[Allemagne]] pour les motocyclettes : 46 des {{nobr|209 véhicules}} étrangers, soit un sur quatre<ref name="SR2019" />.

== Véhicules ==

L'accidentalité des conducteurs est également corrélée au vieillissement des véhicules.
Par exemple en 2021,
* les véhicules de moins d'un an d'âge connaissent un ratio de 2,4 accidents à deux véhicules pour 1 accident à un seul véhicule.
* les véhicules de huit ans d'âge connaissent un ratio de 1,99 accidents à deux véhicules pour 1 accident à un seul véhicule.
* les véhicules de 24 ans d'âge connaissent un ratio de 1,46 accidents à deux véhicules pour 1 accident à un seul véhicule<ref>https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/bases-de-donnees-annuelles-des-accidents-corporels-de-la-circulation-routiere-annees-de-2005-a-2022/</ref>.

Au delà de 30 ans, un véhicule peut être considéré comme une [[automobile de collection]].

Pour les véhicules neuf de moins d'un an, la taux d'accident est de l'ordre de 1 accident pour 1000 véhicules neufs de moins d'un an, mais peut dépendre du profil des conducteurs de la marque (kilométrage parcouru, type de conduite, lieux de conduite, etc).

{| class="wikitable sortable"
|+ Véhicule neuf de moins d'un an
! Marque !! Immatriculé en 2021 !! [[Code national d'identification du type|Code CNIT]] !! Accidents neuf en 2021 !! Ratio pour 100 000 véhicules neuf (Estimation)
|-
| Peugeot || 285930 || M10PGT || 387||{{#expr:floor(100000*387/285930)}}
|-
| Renault || 268975 || M10REN || 420||{{#expr:floor(100000*420/268975)}}
|-
| Citroën || 161883 || M10CTR || 175 ||{{#expr:floor(100000*175/161883)}}
|-
| Dacia || 125205 || M10DAC || 109 || {{#expr:floor(100000*109/125205)}}
|-
| Volkswagen || 105299 ||M10VWG || 156 ||{{#expr:floor(100000*156/105299)}}
|-
| Toyota || 96170 || M10JT0 || 72 || {{#expr:floor(100000*72/96170)}}
|-
| Mercedes || 50789 || M10MCW || 76 ||{{#expr:floor(100000*76/50789)}}
|-
| Audi || 50083 || M10AUD || 84 || {{#expr:floor(100000*84/50083)}}
|-
| BMW || 45970 || M10BMW || 55 || {{#expr:floor(100000*55/45970)}}
|-
| colspan = "5" | Sources:
* Ventes de véhicules<ref>https://www.latribuneauto.com/reportages/actualites/12687-1-659-008-voitures-particulieres-neuves-immatriculees-en-france-en-2021</ref>
* Accidents des véhicules VT M10 issus de la base open data de 2021.
* Ratio estimé pour avoir un ordre de grandeur indicatif seulement. Les résultats peuvent ne pas être comparables.
|}

Le taux d'accident suivant les marques dépend également de la puissance des véhicules: plus un véhicule est puissant plus il est à risque<ref>Le risque d'accident augmente en fonction de la puissance du moteur du véhicule, La Tribune Auto</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
=== Notes ===
{{Références|groupe="alpha"}}
{{Références|groupe=alpha}}

=== Références ===
=== Références ===
{{Références}}
{{Références}}
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}}
}}
{{Catégorie principale}}
{{Catégorie principale}}

=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
{{colonnes|taille=20|
* [[Évolution détaillée des accidents routiers en France métropolitaine]]
* [[Évolution détaillée des accidents routiers en France métropolitaine]]
* [[Accident de la route]]
* [[Accident de la route]]
Ligne 724 : Ligne 795 :
* [[Traumatologie routière]]
* [[Traumatologie routière]]
* [[Assurance automobile en France]]
* [[Assurance automobile en France]]

}}
=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{lien web|langue=en|url=http://ec.europa.eu/transport/care/index_en.htm|titre=Base de données européenne CARE - Community database on Accidents on the Roads in Europe|site=transport.ec.europa.eu}}
* [https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr ONISR Observatoire national interministériel de la sécurité routière]
* {{lien web|url=https://archive.is/HYUzl|titre=Estimation de la morbidité routière, France, 1996-2004, BEH {{numéro|19}}|date=6 mai 2008|auteur=[[Institut de veille sanitaire|InVS]]}}
*[http://ec.europa.eu/transport/care/index_en.htm Base de données européenne CARE] (Community database on Accidents on the Roads in Europe)
* [http://www.invs.sante.fr/display/?doc=beh/2008/19/index.htm Estimation de la morbidité routière, France, 1996-2004], BEH {{numéro|19}}, {{date-|6 mai 2008}}, [[Institut de veille sanitaire|InVS]]


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Un accident de la route ou accident de la circulation est entendu comme une collision non voulue, non prévue et mal anticipée d'au moins un engin roulant avec une chose, un animal ou une personne sur une voie publique ou privée ouverte à la circulation. En France, plus de 50 000 accidents corporels sont recensés chaque année par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) et les compagnies d'assurance indiquent que sont dressés 1,8 million de constats amiables durant la même période. Compte-tenu de l'absence de signalement d'un grand nombre d'événements mineurs n'ayant que des conséquences matérielles individuelles, il est impossible d'estimer précisément le nombre total d'accidents de la route.

La lutte contre ce phénomène est prise en charge au niveau national par les pouvoirs publics à travers la délégation à la sécurité routière, grâce à l'éclairage d'un document d'information édité annuellement par l'ONISR faisant la synthèse des principales données de l'accidentologie en France. Ces enquêtes statistiques ont montré que s'agissant des accidents mortels, le comportement humain est mis en cause dans la plupart des cas, mais que la voirie, l'environnement ou le véhicule peuvent aussi avoir une implication significative.

Automobile accidentée dans le Nord en 2005.

Historique des accidents[modifier | modifier le code]

Le fardier de Cugnot, premier véhicule automobile (1771).

Le premier accident notifié d'un véhicule automobile fut celui du fardier de Cugnot. Selon les témoignages et correspondances, ce premier accident a lieu en avril 1770, mais le lieu exact Paris ou Vanves n'est pas connu. L'engin peu maniable — mais aussi peu rapide — percuta un mur à la suite d'« un virage mal négocié ». Sa vitesse fut estimée à 4 km/h, il n'y eut aucun blessé, mais l'engin fut détruit sous le choc. Même si le lieu et la date exacte changent, l'Histoire officielle a retenu que la somme importante de 20 000 livres fut allouée à Cugnot et Gribeauval pour qu'ils puissent reconstruire un nouveau véhicule, prouvant ainsi sa destruction accidentelle[1].

Il y avait cependant de nombreux accidents de la circulation du temps de Cugnot ; Paris comptait déjà de nombreuses victimes dues à la présence des véhicules hippomobiles comme en témoigne un « appel à témoins » du publié dans le Journal de Paris et qui relate un accident de la circulation survenu dans le quartier des Halles (rue de la Platière) à Paris. Cet appel, paru sous la forme d'un courrier adressé au journal, décrit un accident entre une charrette et un cabriolet et se présente sous la forme d'une simple demande de réparation des torts causés au tiers par le responsable de l'accrochage lui-même[2].

Ce même journal relate dans son édition du , un accident mortel, suivi de ce que l'on dénommerait aujourd'hui un délit de fuite (délit qui ne semblait pas exister à l'époque). L'auteur de l'homicide, le conducteur d'une voiture de maître a renversé « un malheureux étranger et lui a écrasé la tête » et n'a jamais été retrouvé, mais fait curieux, des rumeurs non fondées accusèrent une aristocrate. Un élan de générosité populaire lancé à la suite de l'article permit d'aider financièrement la famille éprouvée. Le , ce journal décrit, avec force détails, la mort d'un enfant écrasé par un « mauvais carrosse de remise », au coin de la rue de la Chaussée d'Antin et de la rue de Caumartin, accident survenu le mardi 23 à six heures et demie du soir, prouvant ainsi que dans ce type de faits divers, la presse savait déjà être précise[3].

Spécificités françaises[modifier | modifier le code]

Véhicule accidenté sur une route départementale en France.

La mortalité routière se trouve dans la moyenne des pays de l'Union Européenne en 2017, mais elle se caractérise par une mortalité surreprésentée en zone rurale, ainsi que de jour et sous la pluie[4]. Un automobiliste habitant en zone rurale a 1,5 fois plus de risques d’être tué qu’un habitant d’une agglomération moyenne (de 20 000 à 100 000 habitants), et 2,7 fois plus qu’un habitant d’une grande agglomération (plus de 100 000 habitants).

Spécificités sociales[modifier | modifier le code]

Sur l'année 2016, parmi le total des tués, les accidents domicile-travail tuent 359 personnes. Les accidents lors de déplacements professionnels tuent 124 personnes[5]. En 2018, 500 Français sont morts dans des accidents de la route dans le cadre de leur activité professionnelle, dont les trois quarts sur le trajet entre leur domicile et leur travail et un quart lors d’un trajet professionnel. Ces accidents sont essentiellement causés par la fatigue[6].

Ces tués sur le trajet du travail représentent en 2007, 28% des accidents pour les ouvriers et 31% des accidents pour les employés[7]. Les tués lors des accidents de trajet sont également comptés par Ameli parallèlement aux accidents du travail en France pour mesurer la Santé et sécurité au travail.

Les ouvriers représentent 22,1% des 3 239 personnes décédées sur la route en 2007[7].

Les cadres supérieurs, bénéficiant plus souvent de véhicules plus haut de gamme dotés d'une sécurité accrue — notamment avec des airbags et des habitacles renforcés — sont plus nombreux à survivre et occupent de ce fait une part importante des comparutions pour homicide routier[7]. Ces homicides peuvent mener à des peines de prison, les juges pouvant cependant faire preuve de clémence envers les déférés ayant une vie de famille[7].

En France l'accident de la route représente le danger numéro 1 au travail[8].

Spécificités géographiques[modifier | modifier le code]

La mortalité routière française se produit pour 7% dans l'Outre-mer habitée — comprenant, DROMs, COM et Nouvelle-Calédonie — qui ne compte que 4% de la population, en 2018.

L'insécurité routière en Outre-mer est différente de celle se trouvant en métropole en raison d'un contexte différent : mobilité, démographie, relief, réseau routier, climat, équilibre jour/nuit, pratiques locales, différences sociales et culturelles, même si par d'autres aspects les problématiques partagent des enjeux communs[9].

À l'échelle nationale, 71% de la mortalité routière se concentre dans des territoires dits ruraux[a] qui regroupent 51% de la population française, en 2020[10]. 70% de cette mortalité routière dite rurale se produit sur route départementale, 14% sur voie communale, 8% sur route nationale et 7% sur autoroute, en 2020[10].

Spécificités des vitesses maximales autorisées[modifier | modifier le code]

La base open data du site gouvernemental français contient une liste d'accidents avec pour chaque année dans la table "lieux" la spécification de la vitesse maximale autorisée sur le lieux de l'accident[11].

vitesse maximale autorisée, d'après la table lieux de la base open data officielle[11].
Vitesse (km/h) Accidents en 2019 % 2019 Accidents en 2022 % 2022 Différence
50 33306 56% 25452 46% -7854
30 4013 9% 9066 16% 5053
80 9027 15% 7616 14% -1411
70 4097 7% 4093 7% -4
90 3436 6% 4494 8% 1058
110 2151 4% 1922 3% -229
Note de lecture: La plupart des routes et rues accidentogènes sont limitées à 30 km/h, 50 km/h et 80 km/h, soit trois quarts des accidents en 2022.

Entre 2019 et 2022, la part des routes et rues accidentogènes limitées à 50 km/h diminue (-7854) et la part de celles limitées à 30km/h augmente (+5053). De même la part diminue sur les routes limitées à 80 km/h mais augmente sur les routes limitées à 90 km/h. Nota: ces chiffres ne tiennent pas compte de la gravité des accidents.

Spécificités relatives à l'union européenne[modifier | modifier le code]

La France, à population comparable[12], dispose selon Eurostat d'un réseau routier plus dense que le réseau européen (1731 kilomètres de route /1000 km² en France, contre 918 kilomètres road/1000 km²) dans l'Union européenne ou le réseau allemand[13] ou italien. Même si son réseau routier voit passer de nombreux véhicules étrangers en raison de la situation géographique de la France, la circulation y est moins dense, ce qui selon l'ONISR favorise des vitesses supérieures, et des accidents plus graves[14],[15].

Causes des accidents[modifier | modifier le code]

Des enquêtes statistiques menées en France entre 1983 et 2004 ont montré que dans 90 % des accidents mortels le comportement humain est en jeu ; dans 50 % des accidents mortels l’infrastructure est en jeu ; dans 30 % des accidents mortels les facteurs liés aux véhicules sont en cause[16].

Si l'actualité de ces données n'est pas assurée en raison de la réduction du nombre de morts, de l'ordre de 40 % entre 1993 et 2004 et de 40 % entre 2005 et 2015, les causes d'accidents restent multiples :

Facteurs humains, véhicule, conditions de circulation, état de la route, obstacles (35 % des tués), conditions météorologiques, etc.[17]. Mais ce sont les facteurs humains qui sont en tête dans la majorité des accidents corporels (dans 90 % des cas)[17]. Parmi ceux-ci, sont fréquemment observés : l'alcool (28 % des tués sur la route), la vitesse inadaptée (26 % des accidents mortels); la fatigue (9 % des décès sur l’ensemble du réseau routier et 18 % des morts sur autoroute) ; la distraction et l'usage du téléphone au volant (le risque d’accident corporel dans ce cas, qui représente un accident sur dix, est multiplié par trois)[17]; le cannabis multiplierait par deux la probabilité d'être responsable d'un accident mortel (survenant dans 23 % des accidents provoqués par des conducteurs sous l'emprise de stupéfiants) et par quatorze si le cannabis est associé à l'alcool[17].

La conduite sans permis ou avec un permis invalide est constatée dans 4 % des accidents mortels[17].

Les causes profondes des accidents peuvent être le temps de trajet domicile-travail et les routes empruntées[18]. Ainsi, les inégalités sociales seraient un facteur non négligeable dans la hausse des statistiques d'accidents mortels constatés depuis 2014[18].

En France aux alentours de 3 % des accidents sont causés par des médicaments[19],[20].

Cause des accidents mortels[modifier | modifier le code]

Un choc entre un véhicule et un deux-roues peut avoir des conséquences mortelles, mais en plus, ce dernier chutera, avec le grand risque que les conséquences du choc soient aggravées par celles de la chute.[pas clair]

En France, en 2006, le non-port de la ceinture de sécurité est présent dans 20 % des accidents mortels. Un occupant portant correctement sa ceinture peut sortir indemne d'un accident, alors que le port d'une ceinture détendue peut conduire à heurter le volant, à des fractures de côtes dues à la collision contre la ceinture, ou à un traumatisme crânien avec fractures faciales et perte de connaissance, à des fractures des genoux, fémurs ou bassin et enfin à un enfoncement thoracique avec des lésions souvent mortelles[21].

Jusqu'en 2006, les carrefours non giratoires sont le lieu de 23% des accidents, et de 19 % des accidents mortels[22], les virages de 40 % des accidents mortels, et les obstacles sur accotement de 30 % des accidents mortel, la présence d’accès riverains ou commerciaux non aménagés de 6 %.

En 2017, 138 personnes ont été tuées sur un passage piéton, dont la moitié avait plus de 65 ans[23].

Cadre statistique : méthodologies et définitions[modifier | modifier le code]

Origine des données statistiques[modifier | modifier le code]

Les sources découlent pour l’essentiel des Bulletins d’Analyse d’Accidents Corporels (BAAC) remplis par les forces de l’ordre après chaque accident corporel, versés au fichier national des accidents corporels de la circulation (dit « Fichier BAAC1 ») à des fins d'exploitation par l’Observatoire interministériel de la sécurité routière. Cette base comportait 454 372 accidents en 2013, (440 695 pour la métropole et 13 677 pour les DOM), pour 775 422 véhicules présents dans les accidents, (751 831 pour la métropole et 23 591 pour les DOM).

Une fois comparées et croisées, ces données permettent de mesurer la fréquence des accidents en fonction des situations. Dans la mesure du possible, elles prennent en compte l’exposition au risque, c’est-à-dire le nombre de kilomètres parcourus.

Un communiqué de presse de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) du [24] indique que le nombre de blessés serait sous-estimé. L'InVS estime à 514 300 le nombre de blessés annuels.

Ces données (par exemple base de données accidents corporels de la circulation sur six années, base de données véhicules impliqués) commencent à être mises en ligne sur le site Etalab par le ministère de l'Intérieur (après anonymisation) dans le cadre des politiques françaises et européennes de données ouvertes (Open Data)[25].

Le code national d'identification du type est publié de manière anonymisée.

Définitions[modifier | modifier le code]

Afin de faciliter les comparaisons internationales, en France le Comité interministériel de la sécurité routière du a adopté le principe d’une harmonisation des définitions de la gravité retenues dans le fichier national des accidents corporels avec celles adoptées par nos principaux voisins européens.

Accident[modifier | modifier le code]

Exercice de secours routier.

Un accident corporel (mortel et non mortel) de la circulation routière est un accident qui :

  • provoque au moins une victime, c’est-à-dire un usager ayant nécessité des soins médicaux ;
  • survient sur une voie ouverte à la circulation publique ;
  • implique au moins un véhicule.

Usagers[modifier | modifier le code]

Un accident corporel implique un certain nombre d’usagers. Parmi ceux-ci, on distingue :

  • les indemnes : impliqués non décédés et dont l’état ne nécessite aucun soin médical ;
  • les victimes : impliqués non indemnes.

Parmi les victimes, on distingue :

  • les tués : toute personne qui décède sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l’accident ; avant 2004 les statistiques ne faisaient état que de tués dans les 6 jours. Pour comparer avec les voisins européens, on multipliait par le coefficient 1,057. Depuis 2005 ce coefficient a été revu à la hausse à 1,069.
  • les blessés : victimes non tuées.

Parmi les blessés, on distingue :

  • les blessés hospitalisés : victimes admises comme patients dans un hôpital plus de 24 heures ;
  • les blessés légers : victimes ayant fait l’objet de soins médicaux mais n’ayant pas été admises comme patients à l’hôpital plus de 24 heures.

Bilan général[modifier | modifier le code]

Le pic de la mortalité routière est atteint en 1972 avec 18 034 morts. Cela représente un taux de mortalité 12 fois plus élevé qu'en 2021 avec 2 944 morts (six fois plus de morts, deux fois moins de voitures[réf. nécessaire]). Cela représentait presque 50 décès par jour, 0,716 tué pour 1 000 véhicules, le tiers des personnes décédées étant les piétons, cyclistes et motocyclistes[26] et 386 874 blessés[27].

Sur une longue période, entre 1975 et 2001, la baisse moyenne annuelle du nombre de personnes tuées s’établissait à 2,3 %.

Depuis 2001, on a constaté une accélération du processus avec des baisses successives de :

  • 6,2 % en 2002 ;
  • 20,9 % en 2003 ;
  • 8,7 % en 2004 ;
  • 4,9 % en 2005.

En quatre ans, entre 2001 et 2005, l'amélioration s’élevait à -35,6 % pour le nombre de personnes tuées et -29,6 % pour le nombre de blessés[28].

Entre 2000 et 2012, les trois quarts des tués étaient des hommes et un quart de femmes. Les hommes sont responsables de trois-quarts des accidents[29].

Les morts sur autoroute représentent seulement 4 % en 2012[30] en France alors qu'elles concentrent 15 % des kilomètres parcourus[31].

En France, il y a huit personnes blessées pour une personne tuée. Certains blessés peuvent garder des séquelles majeures (fractures, plaies, contusions d’organes, hémorragie, contusion d’organes internes, fractures d’organes internes, destruction massive d’organes, rupture) ou modérées (plaie, contusion, érosions, fracture simple)[pas clair][32].

Localisation des séquelles
(1) Pourcentage de personnes ayant au moins une séquelle majeure IIS 3+ (c'est-à-dire 3, 4, 5, 6 ou 7).
(2) Pourcentage de personnes ayant au moins une séquelle modérée IIS 3+ (c'est-à-dire 1 ou 2).
Source : Registre du Rhône, 1996-2013 (160 957 victimes survivantes dont 1 360 victimes avec séquelles majeures attendues et 54 652 séquelles mineures à modérées)[32].

Tués en agglomération[modifier | modifier le code]

Tués en agglomération
Source gouvernementale[32].

En agglomération, 66 % des piétons tués sont tués au cours de la journée, en 2017. Parmi les 172 piétons tués de 75 ans et plus, 64 % le sont de jour en ville.

Tués selon la route[modifier | modifier le code]

Taux de tués selon les routes, par distance parcourue
Source : SOeS, 49e rapport de la commission des comptes des transports de la nation / La documentation française[33].

En 2017, 82 % des piétons tués sur des routes en dehors des agglomérations et 79 % des piétons tués sur autoroute sont tués au cours de la nuit, lorsque la visibilité est la plus faible.

Tués selon le sexe[modifier | modifier le code]

  • Pour les femmes, la mortalité est de 16,4 tuées par million d'habitants en 2020, et 22 tuées par million d'habitants en 2019. Pour les femmes, ce taux a baissé de 25 % entre 2010 et 2019.
  • Pour les hommes, la mortalité est de 63,2 tués par million d'habitants en 2020, et de 80 tués par million d'habitants en 2019. Pour les hommes, ce taux a baissé de 20 % entre 2010 et 2019[34].

Ces disparités varient selon l'âge :

  • Le taux de mortalité des hommes est quatre fois supérieur à celui des femmes de 25 à 64 ans.
  • Chez les 25-34 ans, le taux de mortalité des hommes est plus de 6 fois supérieur
  • Chez les enfants de moins de 13 ans, l'écart est moins marqué, mais dès 14 ans, le risque des garçons est quatre fois supérieur à celui des filles[34].

Tués selon le véhicule[modifier | modifier le code]

Le risque affecte tout particulièrement les deux-roues motorisés.

« En 2019, 820 des 3 498 tués en France étaient usagers de deux roues-motorisés (2RM) (23,4%), 160 étaient cyclomotoristes (4,6%) et 660 étaient motocyclistes (18,9 %). Près d'un tué sur quatre est donc usager de 2RM alors que leur part estimée dans le trafic routier est à moins de 2 %. Le risque de perdre la vie sur les routes françaises pour un même nombre de kilomètres parcourus est environ 22 fois plus élevé pour ces usagers que pour les usagers des véhicules légers (24 fois pour les conducteurs de motos lourdes > 125 cm3). »

— Conseil national de la sécurité routière, comité des experts.« Sécurité des deux-roues motorisés : vers un usage adapté à leur vulnérabilité »[35]

Le risque varie selon le type de deux-roues :

« […] les roadsters (dépourvus de carénage) représentent 28 % du parc et sont impliqués dans la moitié des accidents mortels (47 %). Quant aux motos sportives, elles constituent 9 % du parc et sont impliquées dans 23 % des accidents mortels. »

— Conseil national de la sécurité routière, comité des experts. « Sécurité des deux-roues motorisés : vers un usage adapté à leur vulnérabilité »[35]

Le risque associé à un type de véhicule dépend aussi aux comportements spécifiques pratiqués par leur conducteur :

« Les accidents de dépassement concernent 1/4 des accidents de motos (18,6 % en dépassement et 7,0 % venaient de dépasser). Les motos lourdes sont les plus concernées et les facteurs associés sont la vitesse inadaptée, une manœuvre de dépassement dangereuse et la remontée ou circulation en file. »

— Conseil national de la sécurité routière, comité des experts. « Sécurité des deux-roues motorisés : vers un usage adapté à leur vulnérabilité »[35]

Scénarios d'accidents sur autoroutes concédées[modifier | modifier le code]

Sur autoroutes, différents scénarios peuvent conduire à un accident mortel.

En 2020, 98 accidents mortels surviennent sans accident préalable (86 % des accidents 2020); 13 accidents mortels surviennent à la suite d'un incident et enfin trois accidents mortels surviennent alors qu'un accident préalable a déjà figé des véhicules[36].

Les 98 accidents mortels sans accident préalable, sont classés en différents scénarios par l'ASFA :

  • chocs sur dispositif de retenue (30 accidents mortels)
  • collisions fronto-arrières sans changement de direction et collisions en chaîne (26 accidents mortels)
  • pertes de contrôle (véhicule seul ou véhicule heurtant d’autres véhicules, sans choc sur dispositif de retenue) (15 accidents mortels)
  • accidents avec piétons (11 accidents mortels)
  • bretelles ou échangeurs,
  • accidents sur zones de chantier ou d’intervention,
  • autres accidents mortels (changement de file, contresens ou circulation en marche arrière, accident sur barrière de péage) (14 accidents mortels)[36]

Exemples de scénarios d'accidents sur dispositifs de retenue

« De nuit sur chaussée sèche : Le conducteur du FOP (Fourgon Transporteur de Personnes) (A) perd le contrôle de son véhicule. Le FOP (A) percute les glissières de la bande d’arrêt d’urgence (BAU), passe par-dessus, monte sur le talus puis effectue des tonneaux avant de retomber sur les glissières. Le passager avant du FOP (A) non ceinturé est éjecté et tué. »

— Accident no 2020202, Bilan : 1 Tué, 1 Blessé Léger, 1 Véhicule Léger, Facteurs retenus : Indéterminé, Non port de la ceinture comme facteur aggravant[36]

« De jour sur chaussée sèche : Le VL (Véhicule Léger) (A) circule sur la voie médiane. Il se déporte sur la gauche. Le conducteur du VL (A) donne un coup de volant et freine brusquement. Le VL (A) percute le Dispositif de Retenue du Terre-Plein Central, effectue plusieurs tonneaux et s’immobilise sur ses roues sur la voie de gauche. Le conducteur et le passager arrière gauche du VL (A) sont tués. »

— Accident no 2020210, Bilan : 2 Tués, 2 Blessés Légers, 1 Véhicule Léger, Facteur retenu : Inattention[36]

Exemples de collisions fronto-arrières sans changement de direction et collisions en chaîne

« De nuit sur chaussée sèche : À la suite d'un fort ralentissement, le VL (Véhicule Léger) (C) s'arrête en queue de bouchon sur la voie de droite au niveau de la bretelle de sortie de l’autoroute. Le VL (B) freine énergiquement pour éviter la collision avec le VL (C) à l’arrêt. Survient le VL (A) qui ne peut anticiper les manœuvres précédentes. Le VL (A) percute violemment le VL (B) à l’arrière qui percute le VL (C). Le conducteur du VL (B) est tué. »

— Accident no 2020601 ; Bilan : 1 Tué, 1 Blessé Hospitalisé, 6 Blessés Légers, 3 Véhicules Légers ; Facteurs retenus : Inattention, Vitesse inadaptée au trafic (trop élevée)[36]

« De jour sur chaussée sèche : La circulation est ralentie. La moto (A) circule entre deux files de véhicules au ralenti et percute l’arrière du FOM (Fourgon Transporteur de Marchandises) (B). Le conducteur de la moto (A) est tué. »

— Accident no 2020508, 1 Tué, 1 Indemne, 1 Véhicule Léger, 1 Moto, Facteur retenu : Vitesse inadaptée au trafic (trop élevée)[36]

Répartition géographique[modifier | modifier le code]

Indicateur d'accidentologie locale[modifier | modifier le code]

L'indicateur d'accidentologie locale (IAL) est calculé en rapportant le nombre de tués observé dans le département considéré au nombre de tués qui y aurait été enregistré si les risques encourus y avaient été les mêmes, par catégorie de réseau, que ceux mesurés au niveau France entière[37].

Mortalité par département[modifier | modifier le code]

Carte
Mortalité du transport routier par 100 000 habitants.
  • < 6
  • < 8
  • < 10
  • *
Sources:
  • Pour la France: calculé par l'ONISR, sur la mortalité de la période 2012-2016 et la population INSEE 2016, Site ONISR[38]
  • Pour l'Andorre, source: estimation OMS sur l'année 2013[39]
  • Pour les régions de Suisse et de l'UE, hors France, source: EUROSTAT (Victimes dans les accidents de la route par région NUTS 2 [tran_r_acci]) pour les années 2012-2016[40].
Mortalité par département en 2019
Département Tués Accidents
38 - Isère 78 702
83 - Var 73 745
74 - Haute-Savoie 62 519
17 - Charente-Maritime 57 634
30 - Gard 54 464
56 - Morbihan 53 584
71 - Saône-et-Loire 48 507
971 - Guadeloupe 47 358
64 - Pyrénées-Atlantiques 46 850
63 - Puy-de-Dôme 45 456
85 - Vendée 41 323
89 - Yonne 41 216
72 - Sarthe 40 379
51 - Marne 39 484
22 - Côtes-d'Armor 38 432
50 - Manche 36 359
11 - Aude 36 318
79 - Deux-Sèvres 36 208
973 - Guyane 35 387
81 - Tarn 35 205
26 - Drôme 34 318
84 - Vaucluse 34 245
07 - Ardèche 33 265
73 - Savoie 31 239
28 - Eure-et-Loir 31 223
66 - Pyrénées-Orientales 30 356
41 - Loir-et-Cher 30 251
61 - Orne 29 187
40 - Landes 28 170
972 - Martinique 27 527
82 - Tarn-et-Garonne 26 160
03 - Allier 23 246
47 - Lot-et-Garonne 23 185
10 - Aube 22 384
18 - Cher 22 164
08 - Ardennes 22 91
2B - Haute-Corse 21 338
32 - Gers 21 163
05 - Hautes-Alpes 18 252
12 - Aveyron 18 194
58 - Nièvre 18 180
04 - Alpes-de-Haute-Provence 17 230
36 - Indre 17 147
55 - Meuse 17 106
70 - Haute-Saône 16 124
46 - Lot 16 91
43 - Haute-Loire 15 127
52 - Haute-Marne 12 119
09 - Ariège 11 123
15 - Cantal 10 87
90 - Territoire-de-Belfort 9 47

Évolution détaillée des accidents et victimes[modifier | modifier le code]

En France métropolitaine[modifier | modifier le code]

La première statistique des décès occasionnés sur les routes françaises métropolitaines a eu lieu en 1948.

En France (DOM compris)[modifier | modifier le code]

L'année 2005 marque un tournant dans les statistiques puisqu'elles comprennent la prise en compte des décès survenus jusqu'à trente jours après l'accident, le tableau détaillé d’évolution des accidents et des victimes pour la France entière (métropole plus DOM) est le suivant[41] :

Année Accidents Tués à 30 jours Blessés hospitalisés Blessés légers Total blessés Gravité
Nombre Évolution
(en %)
dont
accidents mortels
Nombre Évolution
(en %)
Nombre Évolution
(en %)
Tués pour
100 accidents corporels
2005 87 026 - 1,0 5 068 5 543 - 4,9 40 792 70 891 111 683 - 0,3 6,37
2006 82 993 - 4,6 4 530 4 942 - 10,8 41 869 64 111 105 980 - 5,5 5,95
2007 83 850 + 1,0 4 466 4 838 - 2,1 39 754 66 955 106 709 - 5,6 5,77
2008 76 767 - 8,4 4 092 4 443 - 8,2 36 179 60 726 96 905 - 5,7 5,79
2009 74 409 - 3,0 4 115 4 443 - 34 506 59 487 93 993 - 3,0 5,97
2010 69 379 - 6,8 4 120 4 172 - 6,1 31 387 55 786 87 173 - 7,3 6,01
2011 66 974 - 3,4 3 788 4 111 - 1,5 30 635 51 572 83 872 - 3,8 6,14
2012 62 250 - 8,0 --- 3 842 - 6,5 28 107 50 102 78 209 - 6,7 6,17
2013 58 397 - 6,2 --- 3 495 - 10,8 26 895 45 750 72 645 - 7,1 5,87
2014 59 854 + 2,5 --- 3 557 + 3,8 27 502 47 640 75 142 + 3,4 5,94
2015 58 654 - 2,0 --- 3 616 + 1,7 27 717 45 667 73 384 - 2,3 6,16
2016[42] 59 919 + 2,1 3255 3 738 + 3,3 28 817 47 002 75 819 + 3,3 6,24
2017[43] 61 224 + 2,2 --- 3 684 - 1,4 29 413 47 427 76 840 + 1,3 6,02
2018[44] 58 352 - 4,7 --- 3 488 - 5,3 73 253 - 4,7
2019 58 840 + 0,8 --- 3 498 + 0,3 74 165 + 1,2
2020 47 744 - 18,9 --- 2 780 - 20,5 59 248 - 20,1

Évolution des tués (1960-2017)[modifier | modifier le code]

Depuis 1960, au moins 350 000 personnes sont mortes des suites d'un accident de la route en France. Le maximum annuel est atteint en 1972 avec 18 034 morts officiels.

Nombre de morts sur les routes de France de 1960 à 2017.
Nombre d'accidents et de morts sur la route en France de 1986 à 2017.

En 2016, la France a compté 57 522 accidents corporels, tuant 3 477 personnes (dans les 30 jours suivant l'accident), en blessant 72 645, dont 27 187 ont été hospitalisés, selon les chiffres collectés par l'Observatoire national de la sécurité routière, et sans compter les accidents non corporels.

L’indice de circulation est mesuré en kilomètres parcourus. Pour le calculer, le réseau est d’abord réparti en sections homogènes de trafic, puis on multiplie le trafic moyen journalier de chaque section par la longueur de cette section. On multiplie par 365 et on additionne le tout.

Dans le tableau ci-après l’unité de l’indice de circulation est le milliard de kilomètres parcourus par an[28].

On constate ainsi qu'en vingt ans, le nombre de tués a été divisé par plus de 2, alors que la circulation augmentait de près de 80 %.

Évolution comparée tués/indice de circulation entre 1985 et 2005 en métropole.
Évolution du nombre de tués sur la route de 1986 à 2017.

Responsabilité[modifier | modifier le code]

Part des conducteurs et piétons présumés responsables dans les accidents mortels dans lesquels ils sont impliqués, selon le mode de transport :

Source : Bilan de l’accidentalité de l’année 2018, page 102[45]

Accidents mortels notables[modifier | modifier le code]

  •  : par temps de pluie, un autobus glisse sur la chaussée puis le trottoir et bascule dans la Seine à la hauteur du pont de l'Archevêché à Paris, 11 victimes.
  •  : chute d'un autocar transportant des Néerlandais à Luz-Saint-Sauveur, 22 morts, un survivant.
  •  : dans la descente de la RN 102 en Ardèche, au pied du col de la Chavade, un car perd ses freins en arrivant au pont de Mayres, enfonce le parapet et s'écrase en contrebas dans le lit de la rivière. Après ce drame, une plaque est placée à l'abord du pont en mémoire des 19 morts, dont 12 élèves du cours complémentaire, membres de l'amicale laïque de Meymac.
  •  : accident des rampes de Saint-Paul, à La Réunion, 27 morts.
  •  : à Port de Couze en Dordogne, sur la route du Tour de France un camion-citerne heurte la foule en traversant un petit pont sur le canal de Lalinde ; 9 morts dont 3 enfants et 13 blessés ; l'accident est commémoré par une stèle[46].
  •  : chute d'un autocar transportant un groupe folklorique perpignanais à Haréville, près de Vittel, 19 morts.
  •  : en redescendant de la station de La Rosière, appartenant à la commune de Montvalezan en Savoie, un autobus transportant des enfants et adolescents en colonie de vacances quitte la route et s’écrase en contrebas, causant la mort de quinze enfants et trois moniteurs et faisant 57 blessés.
  •  : en raison d'un épais brouillard, carambolages en série sur l'autoroute A1, dans le sens Lille-Paris, près d'Arras, 11 morts, 25 blessés.
  •  : chute d'un autocar belge dans un virage de la RN 85 au bas de la rampe de Laffrey près de Vizille (Isère), 43 morts.
  •  : au même endroit que l'accident du , chute d'un autocar sans frein en bas de la descente, 29 morts.
  •  : un autocar de ramassage scolaire se perd dans le brouillard et tombe à l'eau au port Édouard Herriot à Lyon. L'enceinte du port était mal balisée. Quatorze enfants morts[47].
  •  : en dérapant sur le verglas, un autocar du ski-club de la base aérienne de Istres défonce le parapet du pont du Pas de la Tour au Lauzet-Ubaye et s’écrase au fond du ravin. 17 morts et 4 blessés.
  •  : accident de Beaune. Carambolage sur l'autoroute A6 à Beaune, de nuit et par temps de pluie, au niveau d'un rétrécissement de chaussée, impliquant deux autocars et deux voitures, causant 53 morts dont 44 enfants ; le propriétaire d'un autocar est condamné à de la prison avec sursis et à une amende pour défaut d'entretien du véhicule. L'un des chauffeurs est condamné à de la prison avec sursis, à une suspension de permis et une amende. C'est l'accident de la circulation le plus meurtrier de France.
  •  : carambolage sur l'autoroute A10 au niveau du pont de Mirambeau (Charente-Maritime), par temps de brouillard, impliquant 52 véhicules dont 6 camions, causant 15 morts et 53 blessés ; début , la cour d'appel de Poitiers a condamné une quinzaine d'automobilistes à des peines légères, considérant qu'ils roulaient trop vite et n'avaient pas maîtrisé leurs véhicules en fonction des conditions météorologiques.
  •  : un autocar double étage espagnol reliant Barcelone à Amsterdam se renverse sur la glissière centrale après avoir touché un camion lors de son évitement, sur l'autoroute A9 entre l'aire de Tavel et l'échangeur de Roquemaure, il est h 15. L'accident fait 22 morts et 32 blessés dont 18 graves, de nationalités différentes. L'un des conducteurs et les dirigeants ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Nîmes à trois ans de prison dont un an ferme[48]. Les enregistrements sur disques font apparaître de très nombreuses infractions durant les derniers jours précédant l'accident, autant de circonstances aggravantes à l'encontre du conducteur qui se verra également suspendre son permis de conduire et écoper d'une forte amende.
  •  : carambolages en série sur l'autoroute A13, au niveau de Bourg-Achard, par temps de brouillard, impliquant une centaine de véhicules, causant 12 morts et 94 blessés ; le , la cour d'appel de Rouen a condamné deux conducteurs à des peines de prison avec sursis et huit à des amendes et suspensions de permis de conduire.
  •  : cinq sapeurs-pompiers ont été tués et un autre blessé, fauchés par un octogénaire roulant à plus de 150 km/h dans une zone limitée à 90 km/h, alors qu'ils étaient en train de terminer le balisage des lieux d'un premier accident près de Loriol (Drôme) sur l’autoroute A7. Le responsable de l'accident a été condamné à cinq ans de prison mais il a été libéré au bout d'un an en raison de son grand âge par une décision de la cour d'appel de Lyon. Une stèle a été érigée devant la nouvelle caserne de Loriol. En raison de la violence du choc qui avait projeté deux pompiers dans le Rhône, un des corps n'a été retrouvé que le à environ 10 km du lieu de l'accident, déplacé jusque là par le courant[49].
  •  : un autocar à étage venant d'Allemagne pour la Costa Brava, dérape sur la chaussée glissante au petit matin sur l'autoroute A6 à Dardilly près de Lyon et s'écrase en contrebas, 28 morts (dont les deux conducteurs) et 46 blessés.
  • , chute d'un autocar polonais en bas de la rampe de Laffrey sur la RN 85 (au même endroit que les accidents du et du ), 26 pèlerins tués.
  •  : accident d'Allinges. Un autocar sur la route départementale 233 de Haute-Savoie, transportant une cinquantaine d’élèves de classe de cinquième d'un collège de Margencel, est percuté par un TER. Sept enfants ont été tués, 18 personnes blessées dont 4 grièvement. L'accident a eu lieu à Mesinges, un lieu-dit de la commune d'Allinges.
  •  : accident de Puisseguin. Un autocar percute un semi-remorque de transport de bois, vide au moment du choc[50], et dont le conducteur a perdu le contrôle[51], à Puisseguin en Gironde, aux alentours de h 30. Cet accident a fait 43 morts[50] et huit blessés (dont quatre dans un état grave). Les deux véhicules se sont embrasés à la suite de la collision, le chauffeur du poids-lourd, âgé de 31 ans ainsi que l’unique passager, l’enfant du chauffeur âgé de seulement trois ans seraient mort brûlés. L'autocar transportait principalement des personnes âgées, originaires de Petit-Palais, parties pour la journée en voyage touristique dans le Béarn. Le chauffeur du bus d’une trentaine d’années ainsi qu’une jeune accompagnatrice de 28 ans sont également décédés.
  •  : accident de Millas, un TER heurte un autocar à un passage à niveau. Cet accident fait six morts et des blessés graves.

Facteurs de réduction des accidents[modifier | modifier le code]

Les systèmes anticollision et d'assistance à la conduite (ADAS)[modifier | modifier le code]

Un système anticollision est un système de sécurité active conçu pour réduire la gravité des accidents ou les éviter.

Des systèmes sont disponibles en série sur certains modèles de véhicules. D’autres sont installables en seconde monte[réf. nécessaire].

Psychologie[modifier | modifier le code]

Des études de psychologie chez les adolescents ont montré que certains individus étaient plus sujets à prendre des risques que d'autres.

Toutefois, chez les individus les plus susceptibles de prendre des risques, différents facteurs influent avec les connaissances et les comportements, et l'intégration d'une norme légale et de plusieurs normes sociales, l'appropriation personnelle de ces normes, ainsi que la pratique comportementale adoptée[52].

Un adolescent sur la base de son expérience d'enfant peut avoir développé différents types de comportements : dans certains cas l'adolescent s'attend à ce que son environnement s'adapte à lui alors que dans d'autres cas, la prise de décision est déléguée au « système » routier[52].

Des facteurs comme la recherche d'expérience intense ou l'impulsivité chez les garçons peuvent être associés à la prise de risque, alors que des facteurs de recherche d'expériences nouvelles chez les filles ne le sont pas[52]. Ces différences expliqueraient l'influence du stéréotype de genre sur les comportements[52].

Après-accident[modifier | modifier le code]

Indemnisation[modifier | modifier le code]

En France, l’indemnisation des victimes dépend de différents facteurs dans la responsabilité des conducteurs.

Vie après un accident[modifier | modifier le code]

Les sentiments des blessés survivants — selon ONISR 2018[9] — sur l'effet de l'accident sur le recouvrement de leur état médical antérieur à l'accident sont :

  • six mois après l'accident,
    • 89 % des blessés graves considèrent ne pas avoir retrouvé un état médical similaire
    • 58 % des blessés légers considèrent ne pas avoir retrouvé un état médical similaire

Concernant l'arrêt de travail, il s'est produit :

  • chez 80 % des blessés légers
  • chez 100 % des blessés graves

Une année après l'accident, 32 % des blessés graves n'ont pas repris le travail.

Préjudice moral[modifier | modifier le code]

Après un accident, un préjudice d'affection, préjudice moral des membres de la famille du tué peut être retenu par le tribunal, lors du procès pénal[53],[54],[55]

Accidentalité étrangère en France[modifier | modifier le code]

En 2018, en France, les véhicules immatriculés à l'étranger étaient impliqués dans 1 283 accidents survenus en France, accidents qui ont blessé 1 753 personnes et tué 116 autres personnes dont 34 dans le véhicule immatriculé à l'étranger[9].

Sur les 117 véhicules étrangers impliqués en 2018 dans un accident français mortel, 59 — soit la moitié — sont des poids-lourds[9].

Les 23 départements frontaliers ont été le lieu de 28 % des accidents impliquant un véhicule étranger et de 34 % de leur mortalité (40 des 116 personnes tuées).

Les quatre principaux pays d'immatriculation des véhicules étrangers impliqués en 2018 dans des accidents corporels en France sont :

  • l'Espagne pour les poids lourds et TC : 134 des 485 véhicules étrangers, soit 28 % ;
  • la Pologne pour les véhicules utilitaires : 36 des 112 véhicules étrangers, soit 32 % ;
  • le Royaume-Uni pour les véhicules de tourismes : 94 des 566 véhicules étrangers, soit 17 % ;
  • la Suisse pour les motocyclettes : 34 des 148 véhicules étrangers[9], soit 23 %.

En 2019, en France, un véhicule immatriculé à l'étranger était impliqué dans 1 756 accidents survenus en France, accidents qui ont blessé 2 475 personnes et tué 169 autres personnes dont 70 dans le véhicule immatriculé à l'étranger[56].

Les 22 départements frontaliers ont été le lieu de 32 % des accidents impliquant un véhicule étranger et de 41 % de leur mortalité (70 personnes tuées)[56]

Les quatre principaux pays d'immatriculation des véhicules étrangers impliqués en 2019 dans des accidents corporels en France sont :

  • l'Espagne pour les poids lourds et TC : 127 des 554 véhicules étrangers, soit un sur cinq ;
  • la Pologne pour les véhicules utilitaires : 43 des 152 véhicules étrangers, soit un sur trois ;
  • la Belgique pour les véhicules de tourismes : 136 des 891 véhicules étrangers, soit un sur six ;
  • l'Allemagne pour les motocyclettes : 46 des 209 véhicules étrangers, soit un sur quatre[56].

Véhicules[modifier | modifier le code]

L'accidentalité des conducteurs est également corrélée au vieillissement des véhicules. Par exemple en 2021,

  • les véhicules de moins d'un an d'âge connaissent un ratio de 2,4 accidents à deux véhicules pour 1 accident à un seul véhicule.
  • les véhicules de huit ans d'âge connaissent un ratio de 1,99 accidents à deux véhicules pour 1 accident à un seul véhicule.
  • les véhicules de 24 ans d'âge connaissent un ratio de 1,46 accidents à deux véhicules pour 1 accident à un seul véhicule[57].

Au delà de 30 ans, un véhicule peut être considéré comme une automobile de collection.

Pour les véhicules neuf de moins d'un an, la taux d'accident est de l'ordre de 1 accident pour 1000 véhicules neufs de moins d'un an, mais peut dépendre du profil des conducteurs de la marque (kilométrage parcouru, type de conduite, lieux de conduite, etc).

Véhicule neuf de moins d'un an
Marque Immatriculé en 2021 Code CNIT Accidents neuf en 2021 Ratio pour 100 000 véhicules neuf (Estimation)
Peugeot 285930 M10PGT 387 135
Renault 268975 M10REN 420 156
Citroën 161883 M10CTR 175 108
Dacia 125205 M10DAC 109 87
Volkswagen 105299 M10VWG 156 148
Toyota 96170 M10JT0 72 74
Mercedes 50789 M10MCW 76 149
Audi 50083 M10AUD 84 167
BMW 45970 M10BMW 55 119
Sources:
  • Ventes de véhicules[58]
  • Accidents des véhicules VT M10 issus de la base open data de 2021.
  • Ratio estimé pour avoir un ordre de grandeur indicatif seulement. Les résultats peuvent ne pas être comparables.

Le taux d'accident suivant les marques dépend également de la puissance des véhicules: plus un véhicule est puissant plus il est à risque[59].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « EPCI de moins de 150 000 habitants, hors grande couronne. La moitié des départements français est entièrement dans cette catégorie. Ces territoires ne sont donc pas uniquement des zones de rase campagne »

Références[modifier | modifier le code]

  1. Encyclo46, page sur le fardier de Cugnot
  2. France Pittoresque, Accidents de voitures à Paris au XVIIIe siècle.
  3. Le journal de Paris de 1787 sur Google Books
  4. [PDF](en) European Road Safety Observatory, « Road Safety Country Overview : France », (version du sur Internet Archive), p. page 15.
  5. Pierre Zéau, « Sécurité routière : les trajets professionnels sont les plus exposés au risque d'accidents », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Accidents de la route : première cause de mortalité au travail », sur Franceinfo, .
  7. a b c et d Matthieu Grossetête, « Des accidents de la route pas si accidentels », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  8. « SMS, téléphone, mails : quand la voiture devient le danger numéro 1 au travail », sur RMC (consulté le )
  9. a b c d et e La sécurité routière en France - bilan 2018 - ONISR.
  10. a et b La sécurité routière en France - bilan de l’année 2020 - ONISR 2021
  11. a et b https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/bases-de-donnees-annuelles-des-accidents-corporels-de-la-circulation-routiere-annees-de-2005-a-2022/
  12. Dans les années 2020, la population allemande est plus nombreuse de 23% que la population française
  13. Densité allemande
    • Outside built-up areas 501 km road/1000 km² (Allemagne) 607 km road/1000 km² (UE)
    • Motorways 37 km road/1000 km² (Allemagne) 15 km road/1000 km² (UE) (Eurostat)
  14. European Commission (2022) National Road Safety Profile, France. Brussels, European Commission, Directorate General for Transport.
  15. https://road-safety.transport.ec.europa.eu/system/files/2023-02/erso-country-overview-2023-france_0.pdf
  16. [PDF]Pierre de Gonneville et Guy Martin, « Sétra - Savoirs de base en sécurité routière : Le mécanisme d’accident », (consulté le ).
  17. a b c d et e « Statistiques d'accidents », sur Prévention routière (association), (consulté le ).
  18. a et b Matthieu Grossetête, « Des accidents de la route pas si accidentels : davantage de morts au sein des classes populaires », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne).
  19. Thibaut Emme, « Sécurité Routière : somnifères, traitements médicaux, quelle part dans les accidents ? », leblogauto.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. Voir sur ansm.sante.fr.
  21. Vitesse et mortalité - Sétra, mars 2006, [PDF].
  22. Facteurs d'accidents liés à l'infrastructure - Sétra, mars 2006, [PDF].
  23. « Les maires ont désormais la possibilité d’aménager une « zone tampon de sécurité » de 2 à 5 mètres devant chaque passage pour piétons », sur securite-routiere.gouv, (consulté le ).
  24. « Sur les routes françaises, autant de blessés avec séquelles majeures que de tués », communiqué de presse de l'InVS, 6 mai 2008.
  25. Base de données annuelles des accidents corporels de la circulation routière de 2010 à 2014, publié par le ministère de l'Intérieur.
  26. Daniel Coulaud, L'automoville : Ville, automobile et mode de vie, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 135.
  27. « 1972-2012 Les Français et la Sécurité routière », sur www.securite-routiere.gouv.fr, (consulté le ).
  28. a et b Synthèse 2007 de l’ONISR - lien brisé mis à jour depuis son archive[PDF].
  29. « 76 % des personnes tuées sur la route sont des hommes : nous pouvons toutes agir pour que ça change », sur Sécurité routière, (consulté le ).
  30. « Baisse des morts sur autoroute en 2012 », sur Le Figaro, (consulté le ).
  31. « La sécurité sur autoroute : statistiques », sur securite-autoroute.com (consulté le ).
  32. a b et c « Bilan de l'accidentalité de l'année », sur securite-routiere.gouv.fr, (consulté le ).
  33. Lire en ligne.
  34. a et b ONISR – Bilan des chiffres définitifs 2020
  35. a b et c http://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/sites/default/files/2021-06/Rapport_2RM_VF.pdf
  36. a b c d e et f « Bilan des accidents mortels et corporels sur autoroutes concédées : 2020 », sur autoroutes.fr.
  37. « Un nouvel indicateur d'accidentologie locale », sur insee.fr.
  38. Bilan de l'accidentalité de l'année 2016, coll. « La sécurité routière en France » (ISBN 978-2-11-077397-5, lire en ligne [PDF])
  39. (en) « Road Safety : Estimated road traffic death rate (per 100 000 population), 2013 », sur World Health Organization
  40. « Victimes dans les accidents de la route par région NUTS 2 », [tran_r_acci]) pour les années 2012-2016, en tués par millions d'habitants, sur Eurostat
  41. [PDF]« Bilan France 2008 (ONISR) », sur vie-publique.fr (consulté le )
  42. « Communiqué de presse - Bilan définitif de l’accidentalité routière 2016 », sur securite-routiere.gouv.fr (consulté le ).
  43. « Communiqué de presse - L'observatoire national interministériel de la sécurité routière – Les résultats définitifs 2017 – Bilan des 12 premiers mois de l'année 2017 », sur securite-routiere.gouv.fr (consulté le ).
  44. [PDF]« Bilan sécurité routière 2018 », sur securite-routiere.gouv.fr, .
  45. [PDF]ONISR (2019), La sécurité routière en France, Bilan de l’accidentalité de l’année 2018
  46. « Inter actualités de 20H00 du 11 juillet 1964 », sur ina.fr.
  47. « 45 ans après la tragédie de car du Port Edouard-Herriot de Lyon, ils n’ont rien oublié », Le Progrès,
  48. « Prison ferme pour le chauffeur et les propriétaires du car »
  49. Drôme : onze ans après le drame de Loriol, le corps d'un pompier retrouvé, Le Parisien, 21/6/2013
  50. a et b « Accident mortel en Gironde : ce que l'on sait du drame », sur Le Point, (consulté le )
  51. Jacques Chevalier, « Accident mortel en Gironde : les différents scénarios », sur Le Point, (consulté le )
  52. a b c et d Voir sur hal.archives-ouvertes.fr.
  53. « Barème indemnisation préjudice moral » (consulté le )
  54. http://www.fnvictimesdelaroute.asso.fr/calcul_prejudices.php#PAF
  55. « Indemnisation préjudice moral accident de la route », sur www.derea.fr (consulté le )
  56. a b et c La sécurité routière en France, Bilan de l’accidentalité de l’année 2019
  57. https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/bases-de-donnees-annuelles-des-accidents-corporels-de-la-circulation-routiere-annees-de-2005-a-2022/
  58. https://www.latribuneauto.com/reportages/actualites/12687-1-659-008-voitures-particulieres-neuves-immatriculees-en-france-en-2021
  59. Le risque d'accident augmente en fonction de la puissance du moteur du véhicule, La Tribune Auto

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]