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Le '''KGB''' ('''Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti''', en alphabet cyrillique : КГБ, Комитет государственной безопасности {9 786038 095096{Prononciation|ru-KGB.ogg}9 786038 095096}), c'est-à-dire '''Comité pour la Sécurité de l'État''', est le principal [9 786038 095096[service de renseignements]9 786038 095096] de l'[9 786038 095096[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]9 786038 095096] post-stalinienne, où il avait notamment la fonction de [9 786038 095096[police politique]9 786038 095096].
Le '''KGB''' ('''Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti''', en alphabet cyrillique : КГБ, Комитет государственной безопасности {{Prononciation|ru-KGB.ogg}}), c'est-à-dire '''Comité pour la sécurité de l'État''', est le principal [[service de renseignement]] de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] post-stalinienne, où il avait notamment la fonction de [[police politique]].


Avatar des organismes successifs de la police politique soviétique : [9 786038 095096[Tchéka]9 786038 095096], [9 786038 095096[Guépéou|GPU]9 786038 095096], [9 786038 095096[NKVD]9 786038 095096], enfin MGB (Ministère de la Sécurité de l'État) en 1946, le KGB est créé le {9 786038 095096{Date|13|mars|1954}9 786038 095096} et fonctionne jusqu'au {9 786038 095096{Date|6|novembre|1991}9 786038 095096}. Son quartier général était situé à la [9 786038 095096[Loubianka (immeuble)|Loubianka]9 786038 095096] (2, place [9 786038 095096[Félix Dzerjinski|Félix-Dzerjinski]9 786038 095096]) à [9 786038 095096[Moscou]9 786038 095096].
Avatar des organismes successifs de la police politique soviétique : [[Tchéka]], [[Guépéou|GPU]], [[NKVD]], enfin MGB (ministère de la Sécurité de l'État) en 1946, le KGB est créé le {{Date|13|mars|1954}} et fonctionne jusqu'au {{Date|6|novembre|1991}}. Son quartier général était situé à la [[Loubianka (immeuble)|Loubianka]] (2, place [[Félix Dzerjinski|Félix-Dzerjinski]]) à [[Moscou]].


=9 786038 095096= Historique =9 786038 095096=
== Historique ==
{9 786038 095096{Article détaillé|Histoire du renseignement soviétique et russe}9 786038 095096}
{{Article détaillé|Histoire du renseignement soviétique et russe}}
[9 786038 095096[File:KGB-Lubyanka-1983.jpg|vignette|Le siège du KGB en 1983.]9 786038 095096]
[[File:KGB-Lubyanka-1983.jpg|vignette|Le siège du KGB en 1983.]]
[9 786038 095096[Fichier:Jirnov carte kgb.jpg|vignette|Carte de membre du KGB, [9 786038 095096[1987]9 786038 095096].]9 786038 095096]
[[Fichier:Jirnov carte kgb.jpg|vignette|Carte de membre du KGB, [[1987]].]]


=9 786038 095096=9 786038 095096= Le MGB (1946-1954) =9 786038 095096=9 786038 095096=
=== Le MGB (1946-1954) ===
'''MGB (МГБ)''' est l'acronyme de ''Ministerstvo Gossoudarstvennoï Bezopasnosti'' (Министерство Государственной Безопасности), c'est-à-dire : Ministère de la sécurité de l'État. Ce ministère est confié à [9 786038 095096[Viktor Abakoumov]9 786038 095096].
'''MGB (МГБ)''' est le sigle pour ''Ministerstvo Gossoudarstvennoï Bezopasnosti'' (Министерство Государственной Безопасности), c'est-à-dire : ministère de la sécurité de l'État. Ce ministère est confié à [[Viktor Abakoumov]].


En {9 786038 095096{date|mars 1953}9 786038 095096}, peu après la mort de [9 786038 095096[Joseph Staline]9 786038 095096], [9 786038 095096[Lavrenti Beria]9 786038 095096] réunit le [9 786038 095096[Ministère de l'Intérieur (Russie)|Ministère des Affaires intérieures]9 786038 095096] (MVD) et le MGB en un seul organisme, appelé '''MVD'''. Mais peu après, Beria est exécuté et le MVD est dissous.
En {{date|mars 1953}}, peu après la mort de [[Joseph Staline]], [[Lavrenti Beria]] réunit le [[Ministère de l'Intérieur (Russie)|ministère des Affaires intérieures]] (MVD) et le MGB en un seul organisme, appelé '''MVD'''. Mais peu après, Beria est exécuté et le MVD est dissous.


=9 786038 095096=9 786038 095096= Le KGB (1954-1991) =9 786038 095096=9 786038 095096=
=== Le KGB (1954-1991) ===
Les deux organismes sont de nouveau séparés : le nouveau MVD détient notamment les pouvoirs de police judiciaire, tandis que le KGB nouvellement créé assume les fonctions de sécurité intérieure et extérieure, sous les ordres du Conseil de ministres. À sa tête se trouve un directeur.
Les deux organismes sont de nouveau séparés : le nouveau MVD détient notamment les pouvoirs de police judiciaire, tandis que le KGB nouvellement créé assume les fonctions de sécurité intérieure et extérieure - contrôlant les [[Troupes frontalières soviétiques]] -, sous les ordres du Conseil de ministres. À sa tête se trouve un directeur.


Le {9 786038 095096{Date|5|juillet|1978}9 786038 095096}, le KGB est rebaptisé {9 786038 095096{citation|KGB de l'Union soviétique}9 786038 095096} et son directeur obtient une place au [9 786038 095096[Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique|Politburo]9 786038 095096].
Le {{Date|5|juillet|1978}}, le KGB est rebaptisé {{citation|KGB de l'Union soviétique}} et son directeur obtient une place au [[Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique|Politburo]].


Depuis sa création, le KGB fut considéré comme {9 786038 095096{citation|l'épée et le bouclier}9 786038 095096} de la [9 786038 095096[Révolution d'Octobre|révolution bolchévique]9 786038 095096] et du [9 786038 095096[Parti communiste de l'Union soviétique]9 786038 095096]. Le KGB obtint de nombreux succès dans les premières années de son existence. La faiblesse des services de sécurité américains et britanniques d'alors offrit au KGB l'occasion de pénétrer les services de renseignement étrangers avec ses propres agents comme les « [9 786038 095096[Cinq de Cambridge]9 786038 095096] ». Le succès le plus important des services secrets soviétiques fut incontestablement l'obtention d'informations détaillées concernant le bâtiment où avait été construite la [9 786038 095096[Bombe A|bombe atomique]9 786038 095096] ([9 786038 095096[projet Manhattan]9 786038 095096]), possible grâce aux agents infiltrés du KGB, tels [9 786038 095096[Klaus Fuchs]9 786038 095096] et [9 786038 095096[Theodore Hall]9 786038 095096].
Depuis sa création, le KGB fut considéré comme {{citation|l'épée et le bouclier}} de la [[Révolution d'Octobre|révolution bolchévique]] et du [[Parti communiste de l'Union soviétique]]. Le KGB obtint de nombreux succès dans les premières années de son existence. La faiblesse des services de sécurité américains et britanniques d'alors offrit au KGB l'occasion de pénétrer les services de renseignement étrangers avec ses propres agents comme les « [[Cinq de Cambridge]] ». Le succès le plus important des services secrets soviétiques fut incontestablement l'obtention d'informations détaillées concernant le bâtiment où avait été construite la [[Bombe A|bombe atomique]] ([[projet Manhattan]]), possible grâce aux agents infiltrés du KGB, tels [[Klaus Fuchs]] et [[Theodore Hall]].


Pendant la [9 786038 095096[guerre froide]9 786038 095096], le KGB chercha à contrôler, intimider voire liquider les dissidents politiques accusés de « subversion idéologique », tels [9 786038 095096[Alexandre Soljenitsyne]9 786038 095096] ou [9 786038 095096[Andreï Sakharov]9 786038 095096]. Il obtint également des succès remarquables dans l'espionnage, comme la récolte continue de [9 786038 095096[technologie]9 786038 095096] occidentale par ses agents tels [9 786038 095096[Melita Norwood]9 786038 095096] et l'infiltration du gouvernement d'[9 786038 095096[Allemagne de l'Ouest]9 786038 095096] sous [9 786038 095096[Willy Brandt]9 786038 095096] par l'intermédiaire de la [9 786038 095096[Ministère de la Sécurité d'État|Stasi]9 786038 095096]. Cependant, la révélation d'opérations du KGB en cours par des défections en son sein de personnes haut placées — telles {9 786038 095096{lien|Elizabeth Bentley}9 786038 095096} aux [9 786038 095096[États-Unis]9 786038 095096] et [9 786038 095096[Oleg Gordievsky]9 786038 095096] en [9 786038 095096[Grande-Bretagne]9 786038 095096] — d'une part, et d'autre part l'essoufflement des vocations idéologiques après la répression de l'[9 786038 095096[insurrection de Budapest]9 786038 095096] en [9 786038 095096[1956]9 786038 095096] et le [9 786038 095096[Printemps de Prague]9 786038 095096] en [9 786038 095096[1968]9 786038 095096], dont le résultat fut un déclin important des capacités opérationnelles du KGB, constitua un double revers. Néanmoins, le KGB fut renseigné par des membres des services secrets de l'Ouest comme [9 786038 095096[Aldrich Ames]9 786038 095096] (officier de la [9 786038 095096[Central Intelligence Agency|CIA]9 786038 095096]) ou [9 786038 095096[Robert Hanssen]9 786038 095096] (agent spécial du [9 786038 095096[Federal Bureau of Investigation|FBI]9 786038 095096]), l'aidant à contrebalancer la perte de ses agents talentueux.
Pendant la [[guerre froide]], le KGB chercha à contrôler, intimider voire liquider les dissidents politiques accusés de « subversion idéologique », tels [[Alexandre Soljenitsyne]] ou [[Andreï Sakharov]]. Il obtint également des succès remarquables dans l'espionnage, comme la récolte continue de [[technologie]] occidentale par ses agents tels [[Melita Norwood]] et l'infiltration du gouvernement d'[[Allemagne de l'Ouest]] sous [[Willy Brandt]] par l'intermédiaire de la [[Ministère de la Sécurité d'État|Stasi]]. Cependant, la révélation d'opérations du KGB en cours par des défections en son sein de personnes haut placées — telles {{lien|Elizabeth Bentley}} aux [[États-Unis]] et [[Oleg Gordievsky]] en [[Grande-Bretagne]] — d'une part, et d'autre part l'essoufflement des vocations idéologiques après la répression de l'[[insurrection de Budapest]] en [[1956]] et le [[Printemps de Prague]] en [[1968]], dont le résultat fut un déclin important des capacités opérationnelles du KGB, constitua un double revers. Néanmoins, le KGB fut renseigné par des membres des services secrets de l'Ouest comme [[Aldrich Ames]] (officier de la [[Central Intelligence Agency|CIA]]) ou [[Robert Hanssen]] (agent spécial du [[Federal Bureau of Investigation|FBI]]), l'aidant à contrebalancer la perte de ses agents talentueux.


Les services secrets soviétiques sont responsables de la [9 786038 095096[Terrorisme en URSS et en Russie|mort au sein de l'Union soviétique de milliers de personnes]9 786038 095096] considérées comme des opposants ou des « [9 786038 095096[Ennemi du peuple|ennemis du peuple]9 786038 095096] ». Néanmoins avec la déstalinisation, leurs pouvoirs furent sensiblement réduits<ref>« Les enquêtes du KGB devaient -comme du temps de la Tcheka au début de la NEP- être dûment enregistrées auprès de la procurature générale et des procuratures locales. Les résultats de ces enquêtes devaient être communiqués au fur et à mesure au département spécial de la Procurature, chargé de les superviser (la procédure était la même au niveau local) » ; Moshe Lewin, ''Le siècle soviétique'', Paris, Fayard-''Le Monde diplomatique'', 2003, {9 786038 095096{p.|235}9 786038 095096} et analyse du nouveau phénomène, {9 786038 095096{p.|253-256}9 786038 095096}.</ref>.
Les services secrets soviétiques sont responsables de la [[Terrorisme en URSS et en Russie|mort au sein de l'Union soviétique de milliers de personnes]] considérées comme des opposants ou des « [[Ennemi du peuple|ennemis du peuple]] ». Néanmoins avec la déstalinisation, leurs pouvoirs furent sensiblement réduits<ref>« Les enquêtes du KGB devaient -comme du temps de la Tcheka au début de la NEP- être dûment enregistrées auprès de la procurature générale et des procuratures locales. Les résultats de ces enquêtes devaient être communiqués au fur et à mesure au département spécial de la Procurature, chargé de les superviser (la procédure était la même au niveau local) » ; Moshe Lewin, ''Le siècle soviétique'', Paris, Fayard-''Le Monde diplomatique'', 2003, {{p.|235}} et analyse du nouveau phénomène, {{p.|253-256}}.</ref>.


Dans les années 1980, le KGB emploie encore {9 786038 095096{nombre|700000|personnes}9 786038 095096} sur le territoire de l'Union soviétique<ref>{9 786038 095096{Chapitre|prénom1=Stéphane|nom1=Courtois|titre chapitre=Vers un changement d’époque de l’Atlantique à l’Oural|titre ouvrage=Sortir du communisme, changer d'époque|éditeur=Presses Universitaires de France|date=2011-10-12|doi=10.3917/puf.cour.2011.01.0003|lire en ligne=https://www.cairn.info/sortir-du-communisme-changer-d-epoque--9782130587675-page-3.htm|consulté le=2022-01-25|passage=3–54}9 786038 095096}</ref>, auxquels s'ajoutent près de 5 millions d'« informateurs » ou de « correspondants » dans le monde<ref>{9 786038 095096{Ouvrage|auteur1=[9 786038 095096[Pascal Le Pautremat]9 786038 095096]|titre=Les guerriers de la république|éditeur=Choiseul|année=2009|passage=55|isbn=}9 786038 095096}</ref>. Plus de {9 786038 095096{Unité|200000|fonctionnaires}9 786038 095096} sont présents pour la surveillance des frontières<ref>{9 786038 095096{Chapitre|auteur1=Bernard Lecomte|titre chapitre=Annexe 2. Structure du KGB (au début des années 1980)|titre ouvrage=KGB|lieu=Paris|éditeur=Perrin|année=2020|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3917/perri.lecom.2020.01.0393|consulté le=2022-01-25|passage=357-359}9 786038 095096}</ref>.
Dans les années 1980, le KGB emploie encore {{nombre|700000|personnes}} sur le territoire de l'Union soviétique<ref>{{Chapitre|prénom1=Stéphane|nom1=Courtois|titre chapitre=Vers un changement d’époque de l’Atlantique à l’Oural|titre ouvrage=Sortir du communisme, changer d'époque|éditeur=Presses universitaires de France|date=2011-10-12|doi=10.3917/puf.cour.2011.01.0003|lire en ligne=https://www.cairn.info/sortir-du-communisme-changer-d-epoque--9782130587675-page-3.htm|consulté le=2022-01-25|passage=3–54}}</ref>, auxquels s'ajoutent près de 5 millions d'« informateurs » ou de « correspondants » dans le monde<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Pascal Le Pautremat]]|titre=Les guerriers de la république|éditeur=Choiseul|année=2009|passage=55|isbn=}}</ref>. Plus de {{Unité|200000|fonctionnaires}} sont présents pour la surveillance des frontières<ref>{{Chapitre|auteur1=Bernard Lecomte|titre chapitre=Annexe 2. Structure du KGB (au début des années 1980)|titre ouvrage=KGB|lieu=Paris|éditeur=Perrin|année=2020|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.3917/perri.lecom.2020.01.0393|consulté le=2022-01-25|passage=357-359}}</ref>.


Le KGB fut compromis quand son président, le général [9 786038 095096[Vladimir Krioutchkov]9 786038 095096], utilisa les ressources internes du KGB pour aider la tentative de [9 786038 095096[putsch de Moscou]9 786038 095096] d'{9 786038 095096{date-|août 1991}9 786038 095096} qui avait pour but de renverser [9 786038 095096[Mikhaïl Gorbatchev]9 786038 095096]. Le {9 786038 095096{Date|22|août|1991}9 786038 095096}, Krioutchkov fut arrêté et le général [9 786038 095096[Vadim Bakatine]9 786038 095096] fut nommé à la tête du KGB avec pour mission de le dissoudre. Le KGB cessa officiellement d'exister le {9 786038 095096{date-|4 décembre 1991}9 786038 095096}. Ses services furent divisés en plusieurs branches distinctes : la Sécurité intérieure (Service de sécurité intérieure de l'[9 786038 095096[URSS]9 786038 095096] — futur [9 786038 095096[Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie|FSB]9 786038 095096]), le Service central de renseignement de l'URSS (futur [9 786038 095096[Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie|SVR]9 786038 095096]) et le Service des gardes-frontières. D'autres services autonomes ont vu le jour en 1992, tel le Service de création de codes et de décryptage ([9 786038 095096[Spetsviaz|FAPSI]9 786038 095096]), tandis que les unités d'élite étaient confiées au ministère de l'Intérieur, le [9 786038 095096[Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie|FSB]9 786038 095096] se voyant retirer ses pouvoirs d'instruction. En 1995, le FSB a retrouvé ses pouvoirs d'instruction et ses unités d'élite. En 2002, les [9 786038 095096[gardes-frontières]9 786038 095096] et le FAPSI sont revenus dans le giron du FSB.
Le KGB fut compromis quand son président, le général [[Vladimir Krioutchkov]], utilisa les ressources internes du KGB pour aider la tentative de [[putsch de Moscou]] d'{{date-|août 1991}} qui avait pour but de renverser [[Mikhaïl Gorbatchev]]. Le {{Date|22|août|1991}}, Krioutchkov fut arrêté et le général [[Vadim Bakatine]] fut nommé à la tête du KGB avec pour mission de le dissoudre. Le KGB cessa officiellement d'exister le {{date-|4 décembre 1991}}. Ses services furent divisés en plusieurs branches distinctes : la Sécurité intérieure (Service de sécurité intérieure de l'[[URSS]] — futur [[Service fédéral de contre-espionnage de la fédération de Russie|FSK]], puis [[Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie|FSB]]), le Service central de renseignement de l'URSS (futur [[Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie|SVR]]) et le Service des gardes-frontières. D'autres services autonomes ont vu le jour en 1992, tel le Service de création de codes et de décryptage ([[Spetsviaz|FAPSI]]), tandis que les unités d'élite étaient confiées au ministère de l'Intérieur, le [[Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie|FSB]] se voyant retirer ses pouvoirs d'instruction. En 1995, le FSB a retrouvé ses pouvoirs d'instruction et ses unités d'élite. En 2002, les [[gardes-frontières]] et le FAPSI sont revenus dans le giron du FSB.


Nombre d'anciens cadres du KGB se sont reconvertis dans la nouvelle [9 786038 095096[économie de la Russie|économie de marché russe]9 786038 095096] ou dans la politique comme [9 786038 095096[Vladimir Poutine]9 786038 095096].
Nombre d'anciens cadres du KGB se sont reconvertis dans la nouvelle [[économie de la Russie|économie de marché russe]] ou dans la politique comme [[Vladimir Poutine]].


En [9 786038 095096[Biélorussie]9 786038 095096], [9 786038 095096[KGB (Biélorussie)|le service secret]9 786038 095096] a conservé ce nom, tandis qu'en [9 786038 095096[Transnistrie (État)|Transnistrie]9 786038 095096], le service secret a porté ce nom jusqu'en 2017, pour devenir le [9 786038 095096[Ministère de la Sécurité d'État (Transnistrie)|ministère de la Sécurité d'État]9 786038 095096]<ref>[https://www.moldova.org/en/transnistrian-kgb-transformed-ministry-state-security-extended-competence/ Transnistrian KGB transformed into Ministry of State Security with extended competence], moldova.org, {9 786038 095096{date-|11 janvier 2017}9 786038 095096}.</ref>.
En [[Biélorussie]], [[KGB (Biélorussie)|le service secret]] a conservé ce nom, tandis qu'en [[Transnistrie (État)|Transnistrie]], le service secret a porté ce nom jusqu'en 2017, pour devenir le [[Ministère de la Sécurité d'État (Transnistrie)|ministère de la Sécurité d'État]]<ref>[https://www.moldova.org/en/transnistrian-kgb-transformed-ministry-state-security-extended-competence/ Transnistrian KGB transformed into Ministry of State Security with extended competence], moldova.org, {{date-|11 janvier 2017}}.</ref>.


=9 786038 095096= Missions =9 786038 095096=
== Missions ==
[9 786038 095096[Fichier:Vympel special forces.png|thumb|Le KGB avait sa propre unité de [9 786038 095096[forces spéciales]9 786038 095096] « anti terroriste », le Vympel créé en 1981, repris depuis par le FSB dont voici l'écusson.]9 786038 095096]
[[Fichier:Vympel special forces.png|thumb|Le KGB avait sa propre unité de [[forces spéciales]] « anti terroriste », le Vympel créé en 1981, repris depuis par le FSB dont voici l'écusson.]]


Apparemment, le domaine d'action du KGB recoupait plus ou moins les mêmes fonctions et pouvoirs que ceux exercés aux [9 786038 095096[États-Unis]9 786038 095096] par la [9 786038 095096[Central Intelligence Agency]9 786038 095096] (CIA), la division de [9 786038 095096[contre-espionnage]9 786038 095096] du [9 786038 095096[Federal Bureau of Investigation]9 786038 095096] (FBI), du [9 786038 095096[Service fédéral de protection des États-Unis|Federal Protective Service]9 786038 095096] et du [9 786038 095096[United States Secret Service|Secret Service]9 786038 095096]. Mais il n'y avait aucun contrôle de ses activités, ni de limites de ses moyens. En fait, le KGB, en tant que police politique secrète était soumis au [9 786038 095096[Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique|Politburo]9 786038 095096], et plus précisément, au secrétaire général du parti communiste de l'[9 786038 095096[URSS]9 786038 095096]. Cependant, le KGB ne peut pas être considéré comme un service de renseignement fonctionnant comme ses concurrents [9 786038 095096[occident]9 786038 095096]aux ([9 786038 095096[Central Intelligence Agency|CIA]9 786038 095096], [9 786038 095096[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]9 786038 095096] ou [[Secret Intelligence Service|MI-6]]) étant donné sa très forte influence et ses multiples fonctions<ref>[http://ipr.univ-paris1.fr/spip.php?article128 « L’URSS en Afghanistan : aux sources de la décision d’intervention de {9 786038 095096{date-|décembre 1979}9 786038 095096} », comment le directeur du KGB de l'époque a imposé l'intervention militaire face au Politburo].</ref>, son contrôle de la société soviétique et ses effectifs considérables. Le KGB tirait sa mission idéologique de ses insignes : « le bouclier pour défendre la révolution, l'épée pour écraser ses ennemis » (''L'Épée et le Bouclier'', 23). Ses missions attitrées étaient l'espionnage extérieur, le contre-espionnage, la liquidation des opposants politiques et des organisations contre-révolutionnaires à l'intérieur de l'[9 786038 095096[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]9 786038 095096] et à l'étranger, la garde des frontières, la sécurité du [9 786038 095096[Parti communiste de l'Union soviétique|Parti communiste]9 786038 095096] et des chefs de l'État, et les propriétés de l'État soviétique. Certains experts estiment que le KGB comptait 1,5 million de collaborateurs alors que le gouvernement soviétique affirmait que ses services secrets comptaient {9 786038 095096{nombre|480000|employés}9 786038 095096} dont {9 786038 095096{nombre|217000|gardes-frontières}9 786038 095096}<ref>En {9 786038 095096{date|novembre 1990}9 786038 095096}, selon le directeur du [9 786038 095096[Algemene Inlichtingen- en Veiligheidsdienst|BVD]9 786038 095096] néerlandais, un tiers des citoyens soviétiques travaillant aux [9 786038 095096[Pays-Bas]9 786038 095096] sont des agents du KGB.</ref>. Toutes les administrations soviétiques étaient sous surveillance de ce service qui les utilisait comme couverture pour ses missions. Selon [9 786038 095096[Edouard Chevardnadze]9 786038 095096], environ 30 % des employés du ministère des Affaires étrangères étaient agents travaillant aussi pour le KGB<ref>[http://fr.rian.ru/analysis/20071220/93385457.html « Edouard Chevardnadze : l'antagonisme Gorbatchev-Eltsine a été fatal à l'URSS »], [9 786038 095096[RIA Novosti]9 786038 095096], {9 786038 095096{date-|20 décembre 2007}9 786038 095096}.</ref>.
Apparemment, le domaine d'action du KGB recoupait plus ou moins les mêmes fonctions et pouvoirs que ceux exercés aux [[États-Unis]] par la [[Central Intelligence Agency]] (CIA), la division de [[contre-espionnage]] du [[Federal Bureau of Investigation]] (FBI), du [[Service fédéral de protection des États-Unis|Federal Protective Service]] et du [[United States Secret Service|Secret Service]]. Mais il n'y avait aucun contrôle de ses activités, ni de limites de ses moyens. En fait, le KGB, en tant que police politique secrète était soumis au [[Politburo du Parti communiste de l'Union soviétique|Politburo]], et plus précisément, au secrétaire général du parti communiste de l'[[URSS]]. Cependant, le KGB ne peut pas être considéré comme un service de renseignement fonctionnant comme ses concurrents [[occident]]aux ([[Central Intelligence Agency|CIA]], [[Direction générale de la Sécurité extérieure|DGSE]] ou [[Secret Intelligence Service|MI-6]]) étant donné sa très forte influence et ses multiples fonctions<ref>[http://ipr.univ-paris1.fr/spip.php?article128 « L’URSS en Afghanistan : aux sources de la décision d’intervention de {{date-|décembre 1979}} », comment le directeur du KGB de l'époque a imposé l'intervention militaire face au Politburo].</ref>, son contrôle de la société soviétique et ses effectifs considérables. Le KGB tirait sa mission idéologique de ses insignes : « le bouclier pour défendre la révolution, l'épée pour écraser ses ennemis » (''L'Épée et le Bouclier'', 23). Ses missions attitrées étaient l'espionnage extérieur, le contre-espionnage, la liquidation des opposants politiques et des organisations contre-révolutionnaires à l'intérieur de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] et à l'étranger, la garde des frontières, la sécurité du [[Parti communiste de l'Union soviétique|Parti communiste]] et des chefs de l'État, et les propriétés de l'État soviétique. Certains experts estiment que le KGB comptait 1,5 million de collaborateurs alors que le gouvernement soviétique affirmait que ses services secrets comptaient {{nombre|480000|employés}} dont {{nombre|217000|gardes-frontières}}<ref>En {{date|novembre 1990}}, selon le directeur du [[Algemene Inlichtingen- en Veiligheidsdienst|BVD]] néerlandais, un tiers des citoyens soviétiques travaillant aux [[Pays-Bas]] sont des agents du KGB.</ref>. Toutes les administrations soviétiques étaient sous surveillance de ce service qui les utilisait comme couverture pour ses missions. Selon [[Edouard Chevardnadze]], environ 30 % des employés du ministère des Affaires étrangères étaient agents travaillant aussi pour le KGB<ref>[http://fr.rian.ru/analysis/20071220/93385457.html « Edouard Chevardnadze : l'antagonisme Gorbatchev-Eltsine a été fatal à l'URSS »], [[RIA Novosti]], {{date-|20 décembre 2007}}.</ref>.


Le KGB a su tisser un des plus importants réseaux internationaux d’agents capables d’infiltrer énormément de milieux, qu'ils soient intellectuels, politiques (notamment dans les partis communistes d’Europe), religieux, militaires, [9 786038 095096[franc-maçonnerie|maçonniques]9 786038 095096], étudiants, industriels.
Le KGB a su tisser un des plus importants réseaux internationaux d’agents capables d’infiltrer énormément de milieux, qu'ils soient intellectuels, politiques (notamment dans les partis communistes d’Europe), religieux, militaires, [[franc-maçonnerie|maçonniques]], étudiants, industriels.


De nombreuses associations furent utilisées par celui-ci :9 786038 095096
De nombreuses associations furent utilisées par celui-ci :
* [9 786038 095096[Union internationale des étudiants]9 786038 095096] (UIE) ;
* [[Union internationale des étudiants]] (UIE) ;
* [9 786038 095096[Organisation internationale des journalistes]9 786038 095096] (OIJ) ;
* [[Organisation internationale des journalistes]] (OIJ) ;
* [9 786038 095096[Fédération syndicale mondiale]9 786038 095096] (FSM).
* [[Fédération syndicale mondiale]] (FSM).


Autant de « front associations » qui permettaient parfois au KGB et alliés d'implanter ses agents à l'Ouest, mais qui étaient surtout régulièrement utilisés dans le cadre de mesures actives pour propager la [9 786038 095096[désinformation]9 786038 095096], telle l'[9 786038 095096[opération INFEKTION|opération ''INFEKTION'']9 786038 095096], concoctée par le service des « mesures actives » de la [9 786038 095096[Première direction générale du KGB|{9 786038 095096{1re}9 786038 095096} direction générale du KGB]9 786038 095096]<ref>Genevofa Étienne, Claude Moniquet, ''Histoire de l'espionnage mondial'', tome 2, Éditions du Félin, 2001.</ref> avec parfois l'aide de journalistes comme le Français [9 786038 095096[André Ullmann]9 786038 095096].
Autant de « front associations » qui permettaient parfois au KGB et alliés d'implanter ses agents à l'Ouest, mais qui étaient surtout régulièrement utilisés dans le cadre de mesures actives pour propager la [[désinformation]], telle l'[[opération INFEKTION|opération ''INFEKTION'']], concoctée par le service des « mesures actives » de la [[Première direction générale du KGB|{{1re}} direction générale du KGB]]<ref>Genevofa Étienne, Claude Moniquet, ''Histoire de l'espionnage mondial'', tome 2, Éditions du Félin, 2001.</ref> avec parfois l'aide de journalistes comme le Français [[André Ulmann]].


De très nombreux étrangers ont travaillé pour l'[9 786038 095096[Union soviétique]9 786038 095096], que ce soit pour raisons idéologiques, pour des raisons mercantiles ou contraints par un [9 786038 095096[chantage]9 786038 095096]. Le journaliste communiste américain [9 786038 095096[Whittacker Chambers]9 786038 095096] révéla ainsi en [9 786038 095096[1948]9 786038 095096] qu'au moins 75 fonctionnaires de l'[9 786038 095096[administration aux États-Unis|administration américaine]9 786038 095096], dont [9 786038 095096[Alger Hiss]9 786038 095096], membre de la délégation américaine lors de la [9 786038 095096[conférence de Yalta]9 786038 095096], et [[Harry Dexter White]9 786038 095096], bras droit du [9 786038 095096[Secrétaire du Trésor des États-Unis]9 786038 095096] de l'époque, avaient livré des informations capitales à ce pays durant la [9 786038 095096[Seconde Guerre mondiale]9 786038 095096].
De très nombreux étrangers ont travaillé pour l'[[Union soviétique]], que ce soit pour raisons idéologiques, pour des raisons mercantiles ou contraints par un [[chantage]]. Le journaliste communiste américain [[Whittacker Chambers]] révéla ainsi en [[1948]] qu'au moins 75 fonctionnaires de l'[[administration aux États-Unis|administration américaine]], dont [[Alger Hiss]], membre de la délégation américaine lors de la [[conférence de Yalta]], et [[Harry Dexter White]], bras droit du [[secrétaire du Trésor des États-Unis]] de l'époque, avaient livré des informations capitales à ce pays durant la [[Seconde Guerre mondiale]].


À la différence de la [9 786038 095096[Central Intelligence Agency]9 786038 095096] (CIA), il manquait au KGB un service d'analyse des renseignements, ce qui limitait considérablement sa capacité à tirer profit des très nombreux renseignements collectés. Ceci était dû au système de parti unique en [9 786038 095096[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]9 786038 095096] ; [9 786038 095096[Joseph Staline|Staline]9 786038 095096], puis plus tard, [9 786038 095096[Nikita Khrouchtchev]9 786038 095096], agissaient souvent comme leur propre analyste : les cadres du KGB qui avaient une opinion contraire ou différente étaient régulièrement écartés. La peur de transmettre des informations allant à l'encontre de l'opinion d'un supérieur signifiait que les renseignements technologiques et scientifiques avaient une position prédominante au KGB{9 786038 095096{référence nécessaire}9 786038 095096}.
À la différence de la [[Central Intelligence Agency]] (CIA), il manquait au KGB un service d'analyse des renseignements, ce qui limitait considérablement sa capacité à tirer profit des très nombreux renseignements collectés. Ceci était dû au système de parti unique en [[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] ; [[Joseph Staline|Staline]], puis plus tard, [[Nikita Khrouchtchev]], agissaient souvent comme leur propre analyste : les cadres du KGB qui avaient une opinion contraire ou différente étaient régulièrement écartés. La peur de transmettre des informations allant à l'encontre de l'opinion d'un supérieur signifiait que les renseignements technologiques et scientifiques avaient une position prédominante au KGB{{référence nécessaire}}.


En matière d'espionnage, le KGB se reposait beaucoup sur le renseignement humain ([9 786038 095096[Renseignement humain|HUMINT]9 786038 095096]) dans ses premières années, particulièrement illégal, alors que sa contrepartie occidentale, qui faisait davantage confiance à des renseignements basés sur la technologie et l'imagerie ([9 786038 095096[Renseignement d'origine image|IMINT]9 786038 095096]) et le renseignement par signaux ([9 786038 095096[Renseignement d'origine électromagnétique|SIGINT]9 786038 095096]). Pendant la guerre froide, l'augmentation des mesures de sécurité empêcha les tentatives du KGB de reconstruire ses réseaux de renseignement humains dans leur ampleur originelle et la priorité fut alors donnée à l'espionnage électronique.
En matière d'espionnage, le KGB se reposait beaucoup sur le renseignement humain ([[Renseignement humain|HUMINT]]) dans ses premières années, particulièrement illégal, alors que sa contrepartie occidentale, qui faisait davantage confiance à des renseignements basés sur la technologie et l'imagerie ([[Renseignement d'origine image|IMINT]]) et le renseignement par signaux ([[Renseignement d'origine électromagnétique|SIGINT]]). Pendant la guerre froide, l'augmentation des mesures de sécurité empêcha les tentatives du KGB de reconstruire ses réseaux de renseignement humains dans leur ampleur originelle et la priorité fut alors donnée à l'espionnage électronique.


Aux missions de paix, il fallait ajouter celles qui incomberaient au KGB dans l'hypothèse d'une guerre. Il aurait alors en outre disposé d'unités blindées dont le rôle eût été en particulier de suivre les formations fournies par les « pays satellites » ([9 786038 095096[Pologne]9 786038 095096], [9 786038 095096[Tchécoslovaquie]9 786038 095096], [9 786038 095096[Hongrie]9 786038 095096], [9 786038 095096[République démocratique allemande|RDA]9 786038 095096]{9 786038 095096{etc.}9 786038 095096}), considérées comme peu sûres et de s'opposer par la pratique des fusillades à toute désobéissance, reprenant le rôle du [9 786038 095096[NKVD]9 786038 095096] durant la [9 786038 095096[Seconde Guerre mondiale]9 786038 095096].
Aux missions de paix, il fallait ajouter celles qui incomberaient au KGB dans l'hypothèse d'une guerre. Il aurait alors en outre disposé d'unités blindées dont le rôle eût été en particulier de suivre les formations fournies par les « pays satellites » ([[Pologne]], [[Tchécoslovaquie]], [[Hongrie]], [[République démocratique allemande|RDA]]{{etc.}}), considérées comme peu sûres et de s'opposer par la pratique des fusillades à toute désobéissance, reprenant le rôle du [[NKVD]] durant la [[Seconde Guerre mondiale]].


=9 786038 095096= Organisation du KGB =9 786038 095096=
== Organisation du KGB ==
=9 786038 095096=9 786038 095096= Président du KGB =9 786038 095096=9 786038 095096=
=== Président du KGB ===
Le KGB était dirigé par un haut fonctionnaire, nommé par le Comité central du [9 786038 095096[Parti communiste de l'Union soviétique]9 786038 095096] (PCUS) sur recommandation du Département des organes administratifs du CC du PCUS et avec un avis favorable du Politburo du CC du PCUS.
Le KGB était dirigé par un haut fonctionnaire, nommé par le Comité central du [[Parti communiste de l'Union soviétique]] (PCUS) sur recommandation du Département des organes administratifs du CC du PCUS et avec un avis favorable du Politburo du CC du PCUS.


Les présidents du KGB, après [9 786038 095096[Iouri Andropov]9 786038 095096], étaient en même temps membres du Politburo du CC du PCUS.
Les présidents du KGB, après [[Iouri Andropov]], étaient en même temps membres du Politburo du CC du PCUS.


Le président du KGB était secondé par :9 786038 095096
Le président du KGB était secondé par :
* un Présidium du KGB (collège composé des principaux directeurs et des chefs de services) ;
* un Présidium du KGB (collège composé des principaux directeurs et des chefs de services) ;
* un Comité du PCUS (ayant les droits et le statut d'un comité d'arrondissement de la ville de Moscou) ;
* un Comité du PCUS (ayant les droits et le statut d'un comité d'arrondissement de la ville de Moscou) ;
* un Comité de la jeunesse communiste – [9 786038 095096[Komsomol]9 786038 095096] (avec le même statut du comité d'arrondissement) ;
* un Comité de la jeunesse communiste – [[Komsomol]] (avec le même statut du comité d'arrondissement) ;
* un Comité du club sportif [9 786038 095096[Dynamo Moscou]9 786038 095096].
* un Comité du club sportif [[Dynamo Moscou]].


Les différents présidents du KGB furent :9 786038 095096
Les différents présidents du KGB furent :
* {9 786038 095096{date-|mars 1954}9 786038 095096}-1958 : [9 786038 095096[Ivan Serov|Ivan Alexandrovitch Serov]9 786038 095096] ;
* {{date-|mars 1954}}-1958 : [[Ivan Serov|Ivan Alexandrovitch Serov]] ;
* 1958-1961 : [9 786038 095096[Alexandre Chélépine]9 786038 095096] ;
* 1958-1961 : [[Alexandre Chélépine]] ;
* 1961-1967 : [9 786038 095096[Vladimir Semitchastny|Vladimir Iefimovitch Semitchastny]9 786038 095096] ;
* 1961-1967 : [[Vladimir Semitchastny|Vladimir Iefimovitch Semitchastny]] ;
* 1967-1982 : [9 786038 095096[Iouri Andropov]9 786038 095096] ;
* 1967-1982 : [[Iouri Andropov]] ;
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* mai-{{date-|décembre 1982}} : [[Vitaly Fedortchouk]] ;
* 1982-1988 : Viktor Tchebrikov ;
* 1982-1988 : Viktor Tchebrikov ;
* 1988-{9 786038 095096{date-|août 1991}9 786038 095096} : [9 786038 095096[Vladimir Krioutchkov]9 786038 095096] ;
* 1988-{{date-|août 1991}} : [[Vladimir Krioutchkov]] ;
* 22-{9 786038 095096{date-|23 août 1991}9 786038 095096} : Leonid Chebarchine<ref>{9 786038 095096{Lien web|langue=fr|titre=Russie : 1 ex-chef du KGB retrouvé mort|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/30/97001-20120330FILWWW00613-russie-1-ex-chef-du-kgb-retrouve-mort.php|site=lefigaro.fr|date=30/03/2012|consulté le=}9 786038 095096}.</ref> ;
* 22-{{date-|23 août 1991}} : Leonid Chebarchine<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Russie : 1 ex-chef du KGB retrouvé mort|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/30/97001-20120330FILWWW00613-russie-1-ex-chef-du-kgb-retrouve-mort.php|site=lefigaro.fr|date=30/03/2012}}.</ref> ;
* août-{9 786038 095096{date-|décembre 1991}9 786038 095096} : Vadim Bakatine.
* août-{{date-|décembre 1991}} : Vadim Bakatine.


Les cadres de carrière ayant un statut de type militaire, il n'y avait pas pour eux de syndicat. Seuls les employés civils pouvaient se réunir en syndicat.
Les cadres de carrière ayant un statut de type militaire, il n'y avait pas pour eux de syndicat. Seuls les employés civils pouvaient se réunir en syndicat.


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=== Organigramme ===
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'''Directions générales''' :
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* direction générale des gardes-frontières ;
* direction générale des gardes-frontières ;
* huitième direction générale : sécurité des communications et [9 786038 095096[chiffrement]9 786038 095096].
* huitième direction générale : sécurité des communications et [[chiffrement]].


'''Directions''' :9 786038 095096
'''Directions''' :
* quatrième direction : sécurité des transports ;
* quatrième direction : sécurité des transports ;
* direction de la protection de la Constitution (cinquième direction avant 1989 : police politique et idéologique dont la mission était la chasse des dissidents et la surveillance des groupes religieux) ;
* direction de la protection de la Constitution (cinquième direction avant 1989 : police politique et idéologique dont la mission était la chasse des dissidents et la surveillance des groupes religieux) ;
* sixième direction : contre-espionnage économique et sécurité industrielle ;
* sixième direction : contre-espionnage économique et sécurité industrielle ;
* septième direction : surveillance (service des « fileurs ») ;
* septième direction : surveillance (service des « fileurs ») ;
* quinzième direction : sécurité des installations du gouvernement (dont le contrôle des [9 786038 095096[arme nucléaire|armes nucléaires]9 786038 095096]) ;
* quinzième direction : sécurité des installations du gouvernement (dont le contrôle des [[arme nucléaire|armes nucléaires]]) ;
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* seizième direction : [[renseignement d'origine électromagnétique|interception des communications]] ;
* direction technique opérationnelle (OTU) : soutien technique aux opérations ;
* direction technique opérationnelle (OTU) : soutien technique aux opérations ;
* direction de la construction militaire : sites militaires stratégiques.
* direction de la construction militaire : sites militaires stratégiques.


'''Sections et services''' :9 786038 095096
'''Sections et services''' :
* sixième section : interception et inspection du courrier ;
* sixième section : interception et inspection du courrier ;
* dixième section : archives ;
* dixième section : archives ;
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* école supérieure du KGB.
* école supérieure du KGB.


== Documentaire ==
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* 2019 : ''[[KGB : Le Sabre et le Bouclier]]'' de Jamie Doran.
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== Notes et références ==
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{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:KGB}}

=== Bibliographie ===
<!-- Ouvrages rangés par date de parution -->
<!-- Ouvrages rangés par date de parution -->
* [9 786038 095096[Kim Philby]9 786038 095096], ''Ma guerre silencieuse'', [9 786038 095096[Éditions Robert Laffont]9 786038 095096], 1968. Les mémoires du célèbre agent double (MI6-KGB).
* [[Kim Philby]], ''Ma guerre silencieuse'', [[Éditions Robert Laffont]], 1968. Les mémoires du célèbre agent double (MI6-KGB).
* Ronald Seth, ''Smersh'', Stock, 1970.
* Ronald Seth, ''Smersh'', Stock, 1970.
* John Barron, ''Enquête sur le KGB'', Fayard, 1984.
* John Barron, ''Enquête sur le KGB'', Fayard, 1984.
* [9 786038 095096[Brian Freemantle]9 786038 095096], ''Le KGB'', 1986 {9 786038 095096{ISBN|2259014348}9 786038 095096}.
* [[Brian Freemantle]], ''Le KGB'', 1986 {{ISBN|2259014348}}.
* [9 786038 095096[Thierry Wolton]9 786038 095096], ''Le KGB en France'', [9 786038 095096[Éditions Grasset]9 786038 095096], 1986.
* [[Thierry Wolton]], ''Le KGB en France'', [[Éditions Grasset]], 1986.
* Christopher Andrew, Oleg Gordievsky, ''Le KGB dans le monde, 1917-1990'', Fayard, 1990 {9 786038 095096{ISBN|2213026009}9 786038 095096}.
* Christopher Andrew, Oleg Gordievsky, ''Le KGB dans le monde, 1917-1990'', Fayard, 1990 {{ISBN|2213026009}}.
* Nadine Marie-Schwartzenberg, ''Le KGB'', PUF, « Que sais-je ? », {9 786038 095096{numéro}9 786038 095096}2757, 1993.
* Nadine Marie-Schwartzenberg, ''Le KGB'', PUF, « Que sais-je ? », {{numéro}}2757, 1993.
* {9 786038 095096{Ouvrage |langue=en |auteur1=Victor J. Yasmann |titre=The KGB Documents and the Soviet Collapse |sous-titre=A Preliminary Report |lieu=Washington |éditeur=The National Council for Eurasian and East European Research |année=1998 |mois=mars |jour=15 |pages totales=6 |isbn= |lire en ligne=https://www.ucis.pitt.edu/nceeer/1998-813-15-Yasman.pdf |consulté le=01-01-2018}9 786038 095096}.
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Victor J. Yasmann |titre=The KGB Documents and the Soviet Collapse |sous-titre=A Preliminary Report |lieu=Washington |éditeur=The National Council for Eurasian and East European Research |année=1998 |mois=mars |jour=15 |pages totales=6 |isbn= |lire en ligne=https://www.ucis.pitt.edu/nceeer/1998-813-15-Yasman.pdf |consulté le=01-01-2018}}.
* {9 786038 095096{Ouvrage |langue=en |auteur1=Victor J. Yasmann |auteur2=Vladislav Zubok |titre=The KGB Documents and the Soviet Collapse |sous-titre=Part II |lieu=Washington |éditeur=The National Council for Eurasian and East European Research |année=1998 |mois=novembre |jour=2 |pages totales=25 |isbn= |lire en ligne=https://www.ucis.pitt.edu/nceeer/1998-813-15-2-Yasman.pdf |consulté le={9 786038 095096{1er}9 786038 095096} janvier 2018}9 786038 095096}.
* {{Ouvrage |langue=en |auteur1=Victor J. Yasmann |auteur2=Vladislav Zubok |titre=The KGB Documents and the Soviet Collapse |sous-titre=Part II |lieu=Washington |éditeur=The National Council for Eurasian and East European Research |année=1998 |mois=novembre |jour=2 |pages totales=25 |isbn= |lire en ligne=https://www.ucis.pitt.edu/nceeer/1998-813-15-2-Yasman.pdf |consulté le={{1er}} janvier 2018}}.
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* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Christopher |nom1=Andrew |prénom2=Vassili |nom2=Mitrokhine |titre=Le KGB contre l'Ouest 1917-1991 |sous-titre=Les archives Mitrokhine |titre original={{lang |en |The Mitrokhine Archive: The KGB in Europe and The West}} |lieu=Paris |éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]] |année=2000 |pages totales=983 |isbn=978-2-213-60744-3}}.
* Roumiana Ougartchinska, ''KGB & Cie à l'assaut de l'Europe'', [9 786038 095096[Éditions Anne Carrière]9 786038 095096], 2005 {9 786038 095096{ISBN|2843372887}9 786038 095096}.
* Roumiana Ougartchinska, ''KGB & Cie à l'assaut de l'Europe'', [[Éditions Anne Carrière]], 2005 {{ISBN|2843372887}}.
* [9 786038 095096[Jean-Louis Loubet del Bayle]9 786038 095096], ''Police et politique. Une approche sociologique'', L'Harmattan, 2006.
* [[Jean-Louis Loubet del Bayle]], ''Police et politique. Une approche sociologique'', L'Harmattan, 2006.
* {9 786038 095096{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Andreï |nom1=Kozovoï |titre=Les Services secrets russes |sous-titre=des tsars à Poutine |lieu=Paris |éditeur=[9 786038 095096[Éditions Tallandier]9 786038 095096] |année=2010 |pages totales=425 |isbn=978-2-84734-602-2 |id=AK2010}9 786038 095096}.
* {{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Andreï |nom1=Kozovoï |titre=Les Services secrets russes |sous-titre=des tsars à Poutine |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Tallandier]] |année=2010 |pages totales=425 |isbn=978-2-84734-602-2 |id=AK2010}}.
* Emmanuel Droit, ''Les Polices politiques du bloc de l'Est. À la recherche de l'Internationale tchékiste, 1955-1989'', Gallimard, 2019.
* Emmanuel Droit, ''Les Polices politiques du bloc de l'Est. À la recherche de l'Internationale tchékiste, 1955-1989'', Gallimard, 2019.
* [9 786038 095096[Bernard Lecomte (écrivain)|Bernard Lecomte]9 786038 095096], ''KGB. La véritable histoire des services secrets soviétiques'', [9 786038 095096[Éditions Perrin|Perrin]9 786038 095096], 2020, 410 p. {9 786038 095096{ISBN|978-2-262-07635-1}9 786038 095096}
* [[Bernard Lecomte (écrivain)|Bernard Lecomte]], ''KGB. La véritable histoire des services secrets soviétiques'', [[Éditions Perrin|Perrin]], 2020, 410 p. {{ISBN|978-2-262-07635-1}}


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=== Articles connexes ===
* [9 786038 095096[Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie]9 786038 095096] ou FSB, principal successeur du KGB (ancienne deuxième direction) ;
* [[Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie]] ou FSB, principal successeur du KGB (ancienne deuxième direction) ;
* [9 786038 095096[Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie]9 786038 095096] ou SVR (ancienne première direction du KGB) ;
* [[Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie]] ou SVR (ancienne première direction du KGB) ;
* [9 786038 095096[Département 7]9 786038 095096], opérations scientifiques.
* [[Département 7]], opérations scientifiques.
* [9 786038 095096[KGB (Biélorussie)]9 786038 095096]
* [[KGB (Biélorussie)]]


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* [http://www.sambofrance.org/documents/kgb.html Article résumant l'histoire, l'organisation et les fonctions du KGB].
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Dernière version du 24 mars 2024 à 10:10

Comité pour la sécurité de l'État
(ru) Комитет государственной безопасности
Logo de l'organisation

Devise : « Верность Партии — Верность Родине (Loyauté au Parti, loyauté à la Patrie). »

Situation
Création
Dissolution (de facto)
(de jure)
Type Police politique
Siège Loubianka, Moscou
Drapeau de l'URSS Union soviétique
Coordonnées 55° 45′ 31″ N, 37° 37′ 32″ E
Organisation
Effectifs 230 000 paramilitaires entre autres (1991)[1]
Président (1er) Ivan Serov
(Der) Vadim Bakatine
Dépend de Comité central du Parti communiste et Conseil des ministres (1954-1990)
Soviet suprême et président de l'Union soviétique (1990-1991)

Le KGB (Komitet gossoudarstvennoï bezopasnosti, en alphabet cyrillique : КГБ, Комитет государственной безопасности Écouter), c'est-à-dire Comité pour la sécurité de l'État, est le principal service de renseignement de l'URSS post-stalinienne, où il avait notamment la fonction de police politique.

Avatar des organismes successifs de la police politique soviétique : Tchéka, GPU, NKVD, enfin MGB (ministère de la Sécurité de l'État) en 1946, le KGB est créé le et fonctionne jusqu'au . Son quartier général était situé à la Loubianka (2, place Félix-Dzerjinski) à Moscou.

Historique[modifier | modifier le code]

Le siège du KGB en 1983.
Carte de membre du KGB, 1987.

Le MGB (1946-1954)[modifier | modifier le code]

MGB (МГБ) est le sigle pour Ministerstvo Gossoudarstvennoï Bezopasnosti (Министерство Государственной Безопасности), c'est-à-dire : ministère de la sécurité de l'État. Ce ministère est confié à Viktor Abakoumov.

En , peu après la mort de Joseph Staline, Lavrenti Beria réunit le ministère des Affaires intérieures (MVD) et le MGB en un seul organisme, appelé MVD. Mais peu après, Beria est exécuté et le MVD est dissous.

Le KGB (1954-1991)[modifier | modifier le code]

Les deux organismes sont de nouveau séparés : le nouveau MVD détient notamment les pouvoirs de police judiciaire, tandis que le KGB nouvellement créé assume les fonctions de sécurité intérieure et extérieure - contrôlant les Troupes frontalières soviétiques -, sous les ordres du Conseil de ministres. À sa tête se trouve un directeur.

Le , le KGB est rebaptisé « KGB de l'Union soviétique » et son directeur obtient une place au Politburo.

Depuis sa création, le KGB fut considéré comme « l'épée et le bouclier » de la révolution bolchévique et du Parti communiste de l'Union soviétique. Le KGB obtint de nombreux succès dans les premières années de son existence. La faiblesse des services de sécurité américains et britanniques d'alors offrit au KGB l'occasion de pénétrer les services de renseignement étrangers avec ses propres agents comme les « Cinq de Cambridge ». Le succès le plus important des services secrets soviétiques fut incontestablement l'obtention d'informations détaillées concernant le bâtiment où avait été construite la bombe atomique (projet Manhattan), possible grâce aux agents infiltrés du KGB, tels Klaus Fuchs et Theodore Hall.

Pendant la guerre froide, le KGB chercha à contrôler, intimider voire liquider les dissidents politiques accusés de « subversion idéologique », tels Alexandre Soljenitsyne ou Andreï Sakharov. Il obtint également des succès remarquables dans l'espionnage, comme la récolte continue de technologie occidentale par ses agents tels Melita Norwood et l'infiltration du gouvernement d'Allemagne de l'Ouest sous Willy Brandt par l'intermédiaire de la Stasi. Cependant, la révélation d'opérations du KGB en cours par des défections en son sein de personnes haut placées — telles Elizabeth Bentley (en) aux États-Unis et Oleg Gordievsky en Grande-Bretagne — d'une part, et d'autre part l'essoufflement des vocations idéologiques après la répression de l'insurrection de Budapest en 1956 et le Printemps de Prague en 1968, dont le résultat fut un déclin important des capacités opérationnelles du KGB, constitua un double revers. Néanmoins, le KGB fut renseigné par des membres des services secrets de l'Ouest comme Aldrich Ames (officier de la CIA) ou Robert Hanssen (agent spécial du FBI), l'aidant à contrebalancer la perte de ses agents talentueux.

Les services secrets soviétiques sont responsables de la mort au sein de l'Union soviétique de milliers de personnes considérées comme des opposants ou des « ennemis du peuple ». Néanmoins avec la déstalinisation, leurs pouvoirs furent sensiblement réduits[2].

Dans les années 1980, le KGB emploie encore 700 000 personnes sur le territoire de l'Union soviétique[3], auxquels s'ajoutent près de 5 millions d'« informateurs » ou de « correspondants » dans le monde[4]. Plus de 200 000 fonctionnaires sont présents pour la surveillance des frontières[5].

Le KGB fut compromis quand son président, le général Vladimir Krioutchkov, utilisa les ressources internes du KGB pour aider la tentative de putsch de Moscou d' qui avait pour but de renverser Mikhaïl Gorbatchev. Le , Krioutchkov fut arrêté et le général Vadim Bakatine fut nommé à la tête du KGB avec pour mission de le dissoudre. Le KGB cessa officiellement d'exister le . Ses services furent divisés en plusieurs branches distinctes : la Sécurité intérieure (Service de sécurité intérieure de l'URSS — futur FSK, puis FSB), le Service central de renseignement de l'URSS (futur SVR) et le Service des gardes-frontières. D'autres services autonomes ont vu le jour en 1992, tel le Service de création de codes et de décryptage (FAPSI), tandis que les unités d'élite étaient confiées au ministère de l'Intérieur, le FSB se voyant retirer ses pouvoirs d'instruction. En 1995, le FSB a retrouvé ses pouvoirs d'instruction et ses unités d'élite. En 2002, les gardes-frontières et le FAPSI sont revenus dans le giron du FSB.

Nombre d'anciens cadres du KGB se sont reconvertis dans la nouvelle économie de marché russe ou dans la politique comme Vladimir Poutine.

En Biélorussie, le service secret a conservé ce nom, tandis qu'en Transnistrie, le service secret a porté ce nom jusqu'en 2017, pour devenir le ministère de la Sécurité d'État[6].

Missions[modifier | modifier le code]

Le KGB avait sa propre unité de forces spéciales « anti terroriste », le Vympel créé en 1981, repris depuis par le FSB dont voici l'écusson.

Apparemment, le domaine d'action du KGB recoupait plus ou moins les mêmes fonctions et pouvoirs que ceux exercés aux États-Unis par la Central Intelligence Agency (CIA), la division de contre-espionnage du Federal Bureau of Investigation (FBI), du Federal Protective Service et du Secret Service. Mais il n'y avait aucun contrôle de ses activités, ni de limites de ses moyens. En fait, le KGB, en tant que police politique secrète était soumis au Politburo, et plus précisément, au secrétaire général du parti communiste de l'URSS. Cependant, le KGB ne peut pas être considéré comme un service de renseignement fonctionnant comme ses concurrents occidentaux (CIA, DGSE ou MI-6) étant donné sa très forte influence et ses multiples fonctions[7], son contrôle de la société soviétique et ses effectifs considérables. Le KGB tirait sa mission idéologique de ses insignes : « le bouclier pour défendre la révolution, l'épée pour écraser ses ennemis » (L'Épée et le Bouclier, 23). Ses missions attitrées étaient l'espionnage extérieur, le contre-espionnage, la liquidation des opposants politiques et des organisations contre-révolutionnaires à l'intérieur de l'Union soviétique et à l'étranger, la garde des frontières, la sécurité du Parti communiste et des chefs de l'État, et les propriétés de l'État soviétique. Certains experts estiment que le KGB comptait 1,5 million de collaborateurs alors que le gouvernement soviétique affirmait que ses services secrets comptaient 480 000 employés dont 217 000 gardes-frontières[8]. Toutes les administrations soviétiques étaient sous surveillance de ce service qui les utilisait comme couverture pour ses missions. Selon Edouard Chevardnadze, environ 30 % des employés du ministère des Affaires étrangères étaient agents travaillant aussi pour le KGB[9].

Le KGB a su tisser un des plus importants réseaux internationaux d’agents capables d’infiltrer énormément de milieux, qu'ils soient intellectuels, politiques (notamment dans les partis communistes d’Europe), religieux, militaires, maçonniques, étudiants, industriels.

De nombreuses associations furent utilisées par celui-ci :

Autant de « front associations » qui permettaient parfois au KGB et alliés d'implanter ses agents à l'Ouest, mais qui étaient surtout régulièrement utilisés dans le cadre de mesures actives pour propager la désinformation, telle l'opération INFEKTION, concoctée par le service des « mesures actives » de la 1re direction générale du KGB[10] avec parfois l'aide de journalistes comme le Français André Ulmann.

De très nombreux étrangers ont travaillé pour l'Union soviétique, que ce soit pour raisons idéologiques, pour des raisons mercantiles ou contraints par un chantage. Le journaliste communiste américain Whittacker Chambers révéla ainsi en 1948 qu'au moins 75 fonctionnaires de l'administration américaine, dont Alger Hiss, membre de la délégation américaine lors de la conférence de Yalta, et Harry Dexter White, bras droit du secrétaire du Trésor des États-Unis de l'époque, avaient livré des informations capitales à ce pays durant la Seconde Guerre mondiale.

À la différence de la Central Intelligence Agency (CIA), il manquait au KGB un service d'analyse des renseignements, ce qui limitait considérablement sa capacité à tirer profit des très nombreux renseignements collectés. Ceci était dû au système de parti unique en URSS ; Staline, puis plus tard, Nikita Khrouchtchev, agissaient souvent comme leur propre analyste : les cadres du KGB qui avaient une opinion contraire ou différente étaient régulièrement écartés. La peur de transmettre des informations allant à l'encontre de l'opinion d'un supérieur signifiait que les renseignements technologiques et scientifiques avaient une position prédominante au KGB[réf. nécessaire].

En matière d'espionnage, le KGB se reposait beaucoup sur le renseignement humain (HUMINT) dans ses premières années, particulièrement illégal, alors que sa contrepartie occidentale, qui faisait davantage confiance à des renseignements basés sur la technologie et l'imagerie (IMINT) et le renseignement par signaux (SIGINT). Pendant la guerre froide, l'augmentation des mesures de sécurité empêcha les tentatives du KGB de reconstruire ses réseaux de renseignement humains dans leur ampleur originelle et la priorité fut alors donnée à l'espionnage électronique.

Aux missions de paix, il fallait ajouter celles qui incomberaient au KGB dans l'hypothèse d'une guerre. Il aurait alors en outre disposé d'unités blindées dont le rôle eût été en particulier de suivre les formations fournies par les « pays satellites » (Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie, RDAetc.), considérées comme peu sûres et de s'opposer par la pratique des fusillades à toute désobéissance, reprenant le rôle du NKVD durant la Seconde Guerre mondiale.

Organisation du KGB[modifier | modifier le code]

Président du KGB[modifier | modifier le code]

Le KGB était dirigé par un haut fonctionnaire, nommé par le Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) sur recommandation du Département des organes administratifs du CC du PCUS et avec un avis favorable du Politburo du CC du PCUS.

Les présidents du KGB, après Iouri Andropov, étaient en même temps membres du Politburo du CC du PCUS.

Le président du KGB était secondé par :

  • un Présidium du KGB (collège composé des principaux directeurs et des chefs de services) ;
  • un Comité du PCUS (ayant les droits et le statut d'un comité d'arrondissement de la ville de Moscou) ;
  • un Comité de la jeunesse communiste – Komsomol (avec le même statut du comité d'arrondissement) ;
  • un Comité du club sportif Dynamo Moscou.

Les différents présidents du KGB furent :

Les cadres de carrière ayant un statut de type militaire, il n'y avait pas pour eux de syndicat. Seuls les employés civils pouvaient se réunir en syndicat.

Organigramme[modifier | modifier le code]

L'organigramme du KGB était le suivant à la fin de son existence, en décembre 1991[12] :

Directions générales :

Directions :

  • quatrième direction : sécurité des transports ;
  • direction de la protection de la Constitution (cinquième direction avant 1989 : police politique et idéologique dont la mission était la chasse des dissidents et la surveillance des groupes religieux) ;
  • sixième direction : contre-espionnage économique et sécurité industrielle ;
  • septième direction : surveillance (service des « fileurs ») ;
  • quinzième direction : sécurité des installations du gouvernement (dont le contrôle des armes nucléaires) ;
  • seizième direction : interception des communications ;
  • direction technique opérationnelle (OTU) : soutien technique aux opérations ;
  • direction de la construction militaire : sites militaires stratégiques.

Sections et services :

  • sixième section : interception et inspection du courrier ;
  • dixième section : archives ;
  • douzième section : interceptions téléphoniques ;
  • section d'enquête ;
  • service de protection du KGB (auparavant neuvième direction ou direction de la Garde) : protection rapprochée des hauts dignitaires du Parti communiste et du gouvernement soviétique ;
  • service des communications du gouvernement ;
  • école supérieure du KGB.

Documentaire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « La force mécanisée du Pacte », Ligne de Front, no 3H,‎ , p. 47.
  2. « Les enquêtes du KGB devaient -comme du temps de la Tcheka au début de la NEP- être dûment enregistrées auprès de la procurature générale et des procuratures locales. Les résultats de ces enquêtes devaient être communiqués au fur et à mesure au département spécial de la Procurature, chargé de les superviser (la procédure était la même au niveau local) » ; Moshe Lewin, Le siècle soviétique, Paris, Fayard-Le Monde diplomatique, 2003, p. 235 et analyse du nouveau phénomène, p. 253-256.
  3. Stéphane Courtois, « Vers un changement d’époque de l’Atlantique à l’Oural », dans Sortir du communisme, changer d'époque, Presses universitaires de France, (DOI 10.3917/puf.cour.2011.01.0003, lire en ligne), p. 3–54
  4. Pascal Le Pautremat, Les guerriers de la république, Choiseul, , p. 55
  5. Bernard Lecomte, « Annexe 2. Structure du KGB (au début des années 1980) », dans KGB, Paris, Perrin, (lire en ligne), p. 357-359
  6. Transnistrian KGB transformed into Ministry of State Security with extended competence, moldova.org, .
  7. « L’URSS en Afghanistan : aux sources de la décision d’intervention de  », comment le directeur du KGB de l'époque a imposé l'intervention militaire face au Politburo.
  8. En , selon le directeur du BVD néerlandais, un tiers des citoyens soviétiques travaillant aux Pays-Bas sont des agents du KGB.
  9. « Edouard Chevardnadze : l'antagonisme Gorbatchev-Eltsine a été fatal à l'URSS », RIA Novosti, .
  10. Genevofa Étienne, Claude Moniquet, Histoire de l'espionnage mondial, tome 2, Éditions du Félin, 2001.
  11. « Russie : 1 ex-chef du KGB retrouvé mort », sur lefigaro.fr, .
  12. Tiré de (en) Christopher Andrew et Vasili Mitrokhin, The Sword and the Shield : The Mitrokhin Archive and the Secret History of the KGB, New York, Basic Books, (1re éd. 1999), 700 p. (ISBN 0-465-00312-5), p. 568. Dans The Security Organs of the Russian Federation, Jonathan Littell diffère sur le statut de certaines directions : selon lui, les 4e, 5e, 6e et 7e directions seraient des directions générales, la 12e section serait une direction.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Kim Philby, Ma guerre silencieuse, Éditions Robert Laffont, 1968. Les mémoires du célèbre agent double (MI6-KGB).
  • Ronald Seth, Smersh, Stock, 1970.
  • John Barron, Enquête sur le KGB, Fayard, 1984.
  • Brian Freemantle, Le KGB, 1986 (ISBN 2259014348).
  • Thierry Wolton, Le KGB en France, Éditions Grasset, 1986.
  • Christopher Andrew, Oleg Gordievsky, Le KGB dans le monde, 1917-1990, Fayard, 1990 (ISBN 2213026009).
  • Nadine Marie-Schwartzenberg, Le KGB, PUF, « Que sais-je ? », no 2757, 1993.
  • (en) Victor J. Yasmann, The KGB Documents and the Soviet Collapse : A Preliminary Report, Washington, The National Council for Eurasian and East European Research, , 6 p. (lire en ligne).
  • (en) Victor J. Yasmann et Vladislav Zubok, The KGB Documents and the Soviet Collapse : Part II, Washington, The National Council for Eurasian and East European Research, , 25 p. (lire en ligne).
  • Christopher Andrew et Vassili Mitrokhine, Le KGB contre l'Ouest 1917-1991 : Les archives Mitrokhine [« The Mitrokhine Archive: The KGB in Europe and The West »], Paris, Fayard, , 983 p. (ISBN 978-2-213-60744-3).
  • Roumiana Ougartchinska, KGB & Cie à l'assaut de l'Europe, Éditions Anne Carrière, 2005 (ISBN 2843372887).
  • Jean-Louis Loubet del Bayle, Police et politique. Une approche sociologique, L'Harmattan, 2006.
  • Andreï Kozovoï, Les Services secrets russes : des tsars à Poutine, Paris, Éditions Tallandier, , 425 p. (ISBN 978-2-84734-602-2).
  • Emmanuel Droit, Les Polices politiques du bloc de l'Est. À la recherche de l'Internationale tchékiste, 1955-1989, Gallimard, 2019.
  • Bernard Lecomte, KGB. La véritable histoire des services secrets soviétiques, Perrin, 2020, 410 p. (ISBN 978-2-262-07635-1)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]