Aller au contenu

« Charte européenne des langues régionales ou minoritaires » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
LucasD (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
Xolqfoz (discuter | contributions)
→‎Bibliographie : retrait source non encyclopédique
(47 versions intermédiaires par 28 utilisateurs non affichées)
Ligne 16 : Ligne 16 :
| pays =
| pays =
| territoire d'application = <!-- Si différent du pays ou de l'organisation internationale -->
| territoire d'application = <!-- Si différent du pays ou de l'organisation internationale -->
| langue = Certifiées conformes : [[Anglais]] et [[français]] ; Nombreuses traductions officielles ([http://conventions.coe.int/Default.asp?pg=Treaty/Translations/TranslationsChart_en.htm#148 liste])
| langue = Certifiées conformes : [[anglais]] et [[français]] ; Nombreuses traductions officielles ([http://conventions.coe.int/Default.asp?pg=Treaty/Translations/TranslationsChart_en.htm#148 liste])
| type de norme = [[Traité (droit international public)|Traité]]
| type de norme = [[Traité (droit international public)|Traité]]
| branche =
| branche =
Ligne 31 : Ligne 31 :
| modifications =
| modifications =
| abrogation =
| abrogation =
| lire en ligne = Site du Conseil de l'Europe : [http://conventions.coe.int/Treaty/Commun/QueVoulezVous.asp?NT=148&CM=1&CL=FRE Etat des signatures, résumé et texte de la Convention], [http://www.coe.int/t/dg4/education/minlang/default_FR.asp? site de la Charte]
| lire en ligne = Site du Conseil de l'Europe : [http://conventions.coe.int/Treaty/Commun/QueVoulezVous.asp?NT=148&CM=1&CL=FRE État des signatures, résumé et texte de la Convention], [http://www.coe.int/t/dg4/education/minlang/default_FR.asp? site de la Charte]
| précédent =
| précédent =
| suivant =
| suivant =
Ligne 43 : Ligne 43 :


== Historique ==
== Historique ==
La prise en compte des langues minoritaires et régionales est une préoccupation ancienne des institutions européennes. Dès 1957, l'Assemblée parlementaire (alors dénommée ''Assemblée consultative'') vote une résolution (n°137) en faveur de la protection des minorités nationales<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Résolution 136 (1957) - Situation des minorités nationales en Europe |url=http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-FR.asp?fileid=15552&lang=FR |date= |site=assembly.coe.int |consulté le=14 mars 2017}}.</ref>. La recommandation 285 sur les Droits des minorités nationales, votée le {{Date|28|avril|1961}}, est la première à encourager la mise en place de mesures permettant aux minorités « d'employer leur propre langue »<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Recommandation 285 (1961) - Droits des minorités nationales |url=https://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-fr.asp?fileid=14322&lang=fr |date= |site=assembly.coe.int |consulté le=14 mars 2017}}.</ref>. En octobre 1981, la Recommandation 928 sur les Problèmes d'éducation et de culture posés par les langues minoritaires et les dialectes en Europe aborde encore plus spécifiquement la question en suggérant l'adoption de mesures en matière de normalisation [[toponymie|toponymique]], d'enseignement des langues, de médias et d'officialisation des langues<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Recommandation 928 (1981) - Problèmes d'éducation et de culture posés par les langues minoritaires et les dialectes en Europe |url=http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-fr.asp?fileid=14962&lang=fr |date= |site=assembly.coe.int |consulté le=14 mars 2017}}.</ref>. Cette dernière résolution apparaît comme importante dans l'optique de la formalisation de la future charte<ref name="b">''Charte européenne des langues régionales ou minoritaires: rapport explicatif'', Éditions du Conseil de l'Europe, Strasbourg, 1993.</ref>.
La prise en compte des langues minoritaires et régionales est une préoccupation ancienne des institutions européennes. Dès 1957, l'Assemblée parlementaire (alors dénommée ''Assemblée consultative'') vote une résolution ({{|137}}) en faveur de la protection des minorités nationales<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Résolution 136 (1957) - Situation des minorités nationales en Europe |url=http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-FR.asp?fileid=15552&lang=FR |date= |site=assembly.coe.int |consulté le=14 mars 2017}}.</ref>. La recommandation 285 sur les Droits des minorités nationales, votée le {{Date|28|avril|1961}}, est la première à encourager la mise en place de mesures permettant aux minorités « d'employer leur propre langue »<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Recommandation 285 (1961) - Droits des minorités nationales |url=https://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-fr.asp?fileid=14322&lang=fr |date= |site=assembly.coe.int |consulté le=14 mars 2017}}.</ref>. En octobre 1981, la Recommandation 928 sur les Problèmes d'éducation et de culture posés par les langues minoritaires et les dialectes en Europe aborde encore plus spécifiquement la question en suggérant l'adoption de mesures en matière de normalisation [[toponymie|toponymique]], d'enseignement des langues, de médias et d'officialisation des langues<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Recommandation 928 (1981) - Problèmes d'éducation et de culture posés par les langues minoritaires et les dialectes en Europe |url=http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-fr.asp?fileid=14962&lang=fr |date= |site=assembly.coe.int |consulté le=14 mars 2017}}.</ref>. Cette dernière résolution apparaît comme importante dans l'optique de la formalisation de la future charte<ref name="b">''Charte européenne des langues régionales ou minoritaires: rapport explicatif'', Éditions du Conseil de l'Europe, Strasbourg, 1993.</ref>.


Le principe de rédaction d'une convention sur les langues a été par la suite acté par la Conférence des pouvoirs locaux et régionaux de l'Europe (CPLRE, actuel [[Congrès des pouvoirs locaux et régionaux]]), et la première version du texte a été le fruit d'un examen méthodique des situations linguistiques dans les différents pays, d'une audition publique et de la réflexion d'un comité d'experts, assisté par l'Assemblée parlementaire et des représentants du [[Parlement européen]].
Le principe de rédaction d'une convention sur les langues a été par la suite acté par la Conférence des pouvoirs locaux et régionaux de l'Europe (CPLRE, actuel [[Congrès des pouvoirs locaux et régionaux]]), et la première version du texte a été le fruit d'un examen méthodique des situations linguistiques dans les différents pays, d'une audition publique et de la réflexion d'un comité d'experts, assisté par l'Assemblée parlementaire et des représentants du [[Parlement européen]].


La Charte naît formellement dans la résolution 192 (1988) du Conseil de l'Europe, présentée lors de la {{23e}} session de la CPLRE en mars 1988<ref>{{en}} {{fr}} {{Lien web |auteur= |titre=Résolution 192 (1988) sur les langues régionales ou minoritaires en Europe |url=https://wcd.coe.int/com.instranet.InstraServlet?command=com.instranet.CmdBlobGet&InstranetImage=334261&SecMode=1&DocId=696532&Usage=2 |date=mars 1988 |site=wcd.coe.int |consulté le=14 mars 2017}}.</ref>. Le Comité des ministres a alors appuyé la mise en place d'un comité ''ad hoc'' d'experts chargé de présenter une charte dans l'esprit de la résolution de 1988. L'Assemblée parlementaire et la CPLRE ont participé aux travaux, de nombreux comités spécialisés du Conseil ainsi que la [[Commission de Venise]] ont été auditionnés. La charte est finalement adoptée lors de la {{478e}} réunion des Délégués des ministres le {{Date|25|juin|1992}}, et proposée à la signature le 5 novembre suivant à [[Strasbourg]]<ref name="b"/>.
La Charte naît formellement dans la résolution 192 (1988) du Conseil de l'Europe, présentée lors de la {{23e}} session de la [https://www.coe.int/fr/web/congress CPLRE] en mars 1988<ref>{{mul|en|fr}} {{Lien web |auteur= |titre=Résolution 192 (1988) sur les langues régionales ou minoritaires en Europe |url=https://wcd.coe.int/com.instranet.InstraServlet?command=com.instranet.CmdBlobGet&InstranetImage=334261&SecMode=1&DocId=696532&Usage=2 |date=mars 1988 |site=wcd.coe.int |consulté le=14 mars 2017}}.</ref>. Le Comité des ministres a alors appuyé la mise en place d'un comité ''ad hoc'' d'experts chargé de présenter une charte dans l'esprit de la résolution de 1988. L'Assemblée parlementaire et la CPLRE ont participé aux travaux, de nombreux comités spécialisés du Conseil ainsi que la [[Commission de Venise]] ont été auditionnés. La charte est finalement adoptée lors de la {{478e}} réunion des Délégués des ministres le {{Date|25|juin|1992}}, et proposée à la signature le 5 novembre suivant à [[Strasbourg]]<ref name="b"/>.


Le 20 octobre 2017, le [[Congrès des pouvoirs locaux et régionaux]] adopte sa résolution 424 (2017)<ref>{{Lien web|langue=|titre=Texte de la résolution 427(2017)|url=https://search.coe.int/congress/Pages/result_details.aspx?ObjectId=09000016808f14f2|site=|périodique=|date=|consulté le=}}</ref> par laquelle elle appelle les Etats à mettre en place une allocation budgétaire clairement identifiable pour la sauvegarde et la promotion des langues régionales. Elle appelle les Etats membres à œuvrer en faveur de la sauvegarde des langues régionales et minoritaires historiques, notamment par la facilitation et la promotion de leur usage écrit et oral, dans la vie privée comme dans la vie publique, en tant que ressource essentielle dont la préservation profiterait à l’économie, à la créativité, à la vitalité et au bien-être des populations régionales ou locales. Par ce texte, le CPLRE invite aussi les autorités locales et régionales des États membres du Conseil de l’Europe à prendre les mesures permettant de consolider et de développer l’enseignement des langues régionales ou minoritaires dans leurs régions, en offrant des conditions attrayantes (de préférence à travers des budgets spécifiques), contribuant ainsi à la création d’un espace européen cohérent et systématique d’apprentissage des langues régionales ou minoritaires; elle invite les autorités locales et régionales à coopérer avec les représentants des locuteurs de langues régionales ou minoritaires pour le développement et la mise en place de politiques et services les concernant et d'améliorer la coopération régionale et transfrontalière en vue d’assurer l’accès aux services fournis dans les langues régionales ou minoritaires dans les États-parents.
Le rapporteur Herbert Kohn, sous la direction du juriste autrichien Theodor Veiter, a travaillé en liaison avec de nombreux juristes allemands et autrichiens en particulier sous l'égide de l'[[Union fédéraliste des communautés ethniques européennes]] (UFCE), qui a largement porté le groupe de travail qui a proposé le projet au Conseil de l'Europe, ce qui n'est pas sans susciter des controverses étant donné les [[Union fédéraliste des communautés ethniques européennes#Polémiques|positions ethnistes]] autrefois défendues par l'UFCE<ref name="a"/>.


== Contenu ==
== Contenu ==
Ligne 61 : Ligne 61 :


=== L'esprit de la charte (préambule) ===
=== L'esprit de la charte (préambule) ===
Le préambule justifie en quoi la Charte concourt aux objectifs de paix, de respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales du [[Conseil de l'Europe]], notamment en se réclamant de la [[Convention européenne des droits de l'homme]] et des [[Accords d'Helsinki]]. La protection et la promotion des langues régionales et minoritaires y sont défendues comme participant au renforcement de la [[démocratie]], de la diversité culturelle, tout en restant « dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale ».
Le préambule justifie en quoi la Charte concourt aux objectifs de paix, de respect des [[Droits de l'homme aux niveaux local et régional|droits de l'Homme]] et des libertés fondamentales du [[Conseil de l'Europe]], notamment en se réclamant de la [[Convention européenne des droits de l'homme]] et des [[Accords d'Helsinki]]. La protection et la promotion des langues régionales et minoritaires y sont défendues comme participant au renforcement de la [[démocratie]], de la diversité culturelle, tout en restant « dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale ».


=== Langues concernées et engagements (partie I) ===
=== Langues concernées et engagements (partie I) ===
[[Fichier:Image-Languages-Europe.png|thumb|300px|Distribution approximative des langues parlées actuellement en [[Europe]].]]
[[Fichier:Image-Languages-Europe.png|thumb|300px|Distribution approximative des langues parlées actuellement en [[Europe]].]]
Les langues concernées par cette convention sont les langues traditionnellement employées par les ressortissants des groupes ethniques d'une partie d'un État européen. Elle s'applique essentiellement aux langues parlées par une minorité du pays<ref>{{Lien web |auteur= |titre=A quelles langues la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires s’applique-t-elle ? |url=http://www.coe.int/fr/web/european-charter-regional-or-minority-languages/languages-covered |date= |site=coe.int |consulté le=2 mars 2017}}.</ref> :
Les langues concernées par cette convention sont les langues traditionnellement employées par les ressortissants d'une partie d'un État européen. Elle s'applique essentiellement aux langues parlées par une minorité du pays<ref>{{Lien web |auteur= |titre=A quelles langues la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires s’applique-t-elle ? |url=http://www.coe.int/fr/web/european-charter-regional-or-minority-languages/languages-covered |date= |site=coe.int |consulté le=2 mars 2017}}.</ref> :
* les langues « régionales », c'est-à-dire les langues parlées localement au sein même de l'État, distinctes de la ou des langue(s) officielle(s) de l'État lui-même (le [[breton]] en [[Bretagne]] ; le [[Corse (langue)|corse]] en [[Corse]] ; l'[[alsacien]] en [[Alsace]] ; le [[Flamand (dialecte)|flamand]] en [[Flandre (Belgique)|Flandre]] par exemple) ;
* les langues « régionales », c'est-à-dire les langues parlées localement au sein même de l'État, distinctes de la ou des langue(s) officielle(s) de l'État lui-même (les [[langues créoles]] dans certains [[Département et région d'outre-mer|départements et régions des outre-mer]]; le [[breton]] en [[Bretagne]] ; le [[Corse (langue)|corse]] en [[Corse]] ; l'[[alsacien]] en [[Alsace]] ; le [[Flamand (dialecte)|flamand]] en [[Flandre (Belgique)|Flandre]] par exemple) ;
* les langues « minoritaires », c'est-à-dire les langues parlées par une minorité ethnique importante implantée dans le pays, par exemple l'[[allemand]] parlé par une minorité allemande au [[Danemark]], le [[hongrois]] dans les pays frontaliers ou le [[russe]] dans les pays baltes.
* les langues « minoritaires », c'est-à-dire les langues parlées par une minorité importante implantée dans le pays, par exemple l'[[allemand]] parlé par une minorité allemande au [[Danemark]], le [[hongrois]] dans les pays frontaliers ou le [[russe]] dans les pays baltes.
La Charte ne mentionne aucun seuil démographique, et les laisse à la libre appréciation des États<ref name="c"/>.
La Charte ne mentionne aucun seuil démographique, et les laisse à la libre appréciation des États<ref name="c"/>.


Cependant, l’expression « ''langues régionales ou minoritaires'' », au sens de la Charte, « n'inclut ni les dialectes de la (des) langue(s) officielle(s) de l'État ni les langues des migrants » (Article 1 de la Charte). Ce choix sémantique a fait l'objet d'importants débats ; cette double appellation est souvent remplacée en [[anglais]] par l'expression ''lesser-used languages'', qui permet de contourner l'arrêt d'une définition de la dimension « minoritaire » politiquement discutée. L'expression ''non-territorial language'' est également employée pour définir les langues des minorités nomades ou sans territoire spécifique, comme les [[Juifs]] d'Europe de l'Est ou les [[Roms]]<ref name="c">{{en}} {{Lien web |auteur= |titre=Regional and minority languages in the European Union |url=http://www.europarl.europa.eu/EPRS/EPRS-Briefing-589794-Regional-minority-languages-EU-FINAL.pdf |date=septembre 2016 |site=europarl.europa.eu |consulté le=15 mars 2017}}.</ref>.
Cependant, l’expression « ''langues régionales ou minoritaires'' », au sens de la Charte, « n'inclut ni les dialectes de la (des) langue(s) officielle(s) de l'État ni les langues des migrants » (Article 1 de la Charte). Ce choix sémantique a fait l'objet d'importants débats ; cette double appellation est souvent remplacée en [[anglais]] par l'expression ''lesser-used languages'', qui permet de contourner l'arrêt d'une définition de la dimension « minoritaire » politiquement discutée. L'expression ''non-territorial language'' est également employée pour définir les langues des minorités nomades ou sans territoire spécifique, comme les [[Juifs]] d'Europe de l'Est ou les [[Roms]]<ref name="c">{{en}} {{Lien web |auteur= |titre=Regional and minority languages in the European Union |url=http://www.europarl.europa.eu/EPRS/EPRS-Briefing-589794-Regional-minority-languages-EU-FINAL.pdf |date=septembre 2016 |site=europarl.europa.eu |consulté le=15 mars 2017}}.</ref>.


La partie I explicite également la nature de l'engagement des États.
La partie I explicite également la nature de l'engagement des États.
Ligne 100 : Ligne 100 :
* Échanges transfrontaliers (art. 14)
* Échanges transfrontaliers (art. 14)


Parmi ces différentes mesures, se trouvent l'ouverture d'écoles spécialisées dans l'enseignement d'une langue protégée (art. 8), la mise en place d'une [[signalisation routière bilingue]] (art. 10, parag. 2, lettre g)<ref name="CoeTexte">{{Harvsp|texte=Détails du traité n°148 : Charte européenne des langues régionales ou minoritaires|id=CoeTexte}}</ref>, l'utilisation de la langue dans la sphère judiciaire (art. 9, parag. 1), le soutien financier aux médias en langues régionales (art. 11) ou encore la possibilité d'être soigné par un personnel qualifié pour utiliser lesdites langues (art. 13, parag. 2, lettre c).
Parmi ces différentes mesures, se trouvent l'ouverture d'écoles spécialisées dans l'enseignement d'une langue protégée (art. 8), la mise en place d'une [[signalisation routière bilingue]] (art. 10, parag. 2, lettre g)<ref name="CoeTexte">{{Harvsp|texte=Détails du traité {{|148}} : Charte européenne des langues régionales ou minoritaires|id=CoeTexte}}</ref>, l'utilisation de la langue dans la sphère judiciaire (art. 9, parag. 1), le soutien financier aux médias en langues régionales (art. 11) ou encore la possibilité d'être soigné par un personnel qualifié pour utiliser lesdites langues (art. 13, parag. 2, lettre c).


==== Articulation des deux niveaux ====
==== Articulation des deux niveaux ====
Ligne 128 : Ligne 128 :
En 2017, le Comité d'experts est composé de 25 membres, soit autant que le nombre d'États ayant signé et ratifié la Charte. Le Comité est présidé depuis 2013 par la Croate Vesna Crnić-Grotić, professeure de droit international à l'Université de [[Rijeka]], et ses deux vice-présidents sont l'Allemand {{Lien|langue=de|trad=Stefan Oeter}}, professeur de droit à l'[[Université de Hambourg]] et le linguiste suédois {{Lien|langue=sv|trad=Jarmo Lainio}}<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Membres du Comité d'Experts |url=http://www.coe.int/fr/web/european-charter-regional-or-minority-languages/members-of-the-committee-of-experts |date= |site=coe.int |consulté le=2 mars 2017}}.</ref>.
En 2017, le Comité d'experts est composé de 25 membres, soit autant que le nombre d'États ayant signé et ratifié la Charte. Le Comité est présidé depuis 2013 par la Croate Vesna Crnić-Grotić, professeure de droit international à l'Université de [[Rijeka]], et ses deux vice-présidents sont l'Allemand {{Lien|langue=de|trad=Stefan Oeter}}, professeur de droit à l'[[Université de Hambourg]] et le linguiste suédois {{Lien|langue=sv|trad=Jarmo Lainio}}<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Membres du Comité d'Experts |url=http://www.coe.int/fr/web/european-charter-regional-or-minority-languages/members-of-the-committee-of-experts |date= |site=coe.int |consulté le=2 mars 2017}}.</ref>.


Si le Comité d'experts constate des manquements dans l'application, il peut énoncer des recommandations aux États dans un rapport qu'il réalise lui-même et qu'il adresse alors au [[Comité des ministres]]. C'est à ce dernier d'évaluer l'intérêt de rendre ou non public ce rapport, et de décider de la nature des recommandations à transmettre aux États pour que ces derniers se mettent en conformité avec les obligations découlant de la Charte. Une médiation peut ensuite être décidée par le Conseil de l'Europe ; elle se tient sous la houlette d'un membre du Comité d'experts, associe les autorités politiques nationales et les représentants de minorités, et doit permettre de dégager des pistes de résolution<ref name="suivi"/>. Une telle médiation a été [[Charte européenne des langues régionales ou minoritaires#Serbie|mise en place]] en 2009 en [[Serbie]].
Si le Comité d'experts constate des manquements dans l'application, il peut énoncer des recommandations aux États dans un rapport qu'il réalise lui-même et qu'il adresse alors au [[Comité des ministres]]. C'est à ce dernier d'évaluer l'intérêt de rendre ou non public ce rapport, et de décider de la nature des recommandations à transmettre aux États pour que ces derniers se mettent en conformité avec les obligations découlant de la Charte. Une médiation peut ensuite être décidée par le Conseil de l'Europe ; elle se tient sous la houlette d'un membre du Comité d'experts, associe les autorités politiques nationales et les représentants de minorités, et doit permettre de dégager des pistes de résolution<ref name="suivi"/>. Une telle médiation a été [[#Serbie|mise en place]] en 2009 en [[Serbie]].


==== Rapport biennal du Secrétaire général du Conseil ====
==== Rapport biennal du Secrétaire général du Conseil ====
Ligne 136 : Ligne 136 :
Le Conseil de l'Europe mène une politique active de promotion de la ratification, notamment à l'égard des États qui s'étaient initialement engagés à le faire et/ou qui ont signé la Charte sans pour autant la ratifier. Pour ce faire, il met à disposition une assistance juridique chargée de conseiller les autorités intéressées et développe des campagnes de communication<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Ressources |url=http://www.coe.int/fr/web/european-charter-regional-or-minority-languages/resources |date= |site=coe.int |consulté le=19 mars 2017}}.</ref>.
Le Conseil de l'Europe mène une politique active de promotion de la ratification, notamment à l'égard des États qui s'étaient initialement engagés à le faire et/ou qui ont signé la Charte sans pour autant la ratifier. Pour ce faire, il met à disposition une assistance juridique chargée de conseiller les autorités intéressées et développe des campagnes de communication<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Ressources |url=http://www.coe.int/fr/web/european-charter-regional-or-minority-languages/resources |date= |site=coe.int |consulté le=19 mars 2017}}.</ref>.


Dans cet exercice de lobbying, le Conseil est soutenu par un ensemble d'[[Organisation non gouvernementale|organisations non gouvernementales]] engagées sur les questions linguistiques et les enjeux liés aux droits de l'homme, mais aussi par des acteurs locaux et nationaux, notamment des élus favorables à la ratification qui peuvent décider la mise en place de versions infra-nationales de la Charte pour concrétiser leurs engagements et ainsi inciter les responsables nationaux à s'inspirer de ces expériences pour enclencher une ratification nationale. En France, par exemple, plusieurs collectivités alsaciennes ont voté des « Chartes locales »<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Promotion de la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires en France |url=http://www.coe.int/fr/web/european-charter-regional-or-minority-languages/promoting-ratification-in-france |date= |site=coe.int |consulté le=19 mars 2017}}.</ref>.
Dans cet exercice de lobbying, le Conseil est soutenu par un ensemble d'[[Organisation non gouvernementale|organisations non gouvernementales]] engagées sur les questions linguistiques et les enjeux liés aux droits de l'homme, mais aussi par des acteurs locaux et nationaux, notamment des élus favorables à la ratification qui peuvent décider la mise en place de versions infra-nationales de la Charte pour concrétiser leurs engagements et ainsi inciter les responsables nationaux à s'inspirer de ces expériences pour enclencher une ratification nationale. En France, par exemple, plusieurs collectivités alsaciennes ont voté des « Chartes locales »<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Promotion de la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires en France |url=http://www.coe.int/fr/web/european-charter-regional-or-minority-languages/promoting-ratification-in-france |date= |site=coe.int |consulté le=19 mars 2017}}.</ref>.


== Signatures et ratifications par pays ==
== Signatures et ratifications par pays ==
Ligne 142 : Ligne 142 :
|-
|-
! style="width: 75px;" | Pays
! style="width: 75px;" | Pays
! style="width: 95px;" | Date de<br />signature<ref name="CoeSign"/>
! style="width: 95px;" | Date de<br>signature<ref name="CoeSign"/>
! style="width: 95px;" | Date de<br />ratification
! style="width: 95px;" | Date de<br>ratification
! style="width: 95px;" | Date<br />d'entrée<br />en vigueur
! style="width: 95px;" | Date<br>d'entrée<br>en vigueur
! style="width: 300px;" | Langues concernées<br />par l'instrument<br />de ratification<ref group="N">Le nom des langues est celui utilisé dans la version française des déclarations des États .</ref>
! style="width: 300px;" | Langues concernées<br>par l'instrument<br>de ratification<ref group="N">Le nom des langues est celui utilisé dans la version française des déclarations des États.</ref>
! style="width: 200px;" | Langues minoritaires<br />non concernées
! style="width: 200px;" | Langues minoritaires<br>non concernées
|-
|-
| '''{{Surligné|#FEA347|[[Albanie]]}}'''
| '''{{Surligné|#FEA347|[[Albanie]]}}'''
Ligne 153 : Ligne 153 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|[[grec]]}}
* [[grec]]
| {{sécable|[[macédonien]]}}
* [[macédonien]]
| {{sécable|[[romani]]}}
* [[romani]]
}}
}}
|-
|-
Ligne 163 : Ligne 163 :
| style="text-align:center;" | {{date|16|09|1998}}
| style="text-align:center;" | {{date|16|09|1998}}
| style="text-align:center;" | {{date|01|01|1999}}
| style="text-align:center;" | {{date|01|01|1999}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|<u>[[danois]]</u> ([[Schleswig-Holstein]])}}
* {{sécable|[[danois]] ([[Schleswig-Holstein]])}}
| {{sécable|<u>[[Haut-sorabe|haut sorabe]]</u> ([[Saxe (Land)|Saxe]])}}
* {{sécable|[[Haut-sorabe|haut sorabe]] ([[Saxe (Land)|Saxe]])}}
| {{sécable|<u>[[Bas-sorabe|bas sorabe]]</u> ([[Brandebourg]])}}
* {{sécable|[[Bas-sorabe|bas sorabe]] ([[Brandebourg]])}}
| {{sécable|<u>[[frison septentrional]]</u> ([[Schleswig-Holstein]])}}
* {{sécable|[[frison septentrional]] ([[Schleswig-Holstein]])}}
| {{sécable|<u>[[Frison oriental|frison saterois]]</u> ([[Basse-Saxe]])}}
* {{sécable|[[Frison oriental|frison saterois]] ([[Basse-Saxe]])}}
| {{sécable|<u>[[bas allemand]]</u> ([[Brême (Land)|Brême]], [[Hambourg]], [[Mecklembourg-Poméranie-Occidentale]], [[Basse-Saxe]], [[Schleswig-Holstein]])}}
* {{sécable|[[bas allemand]] ([[Brême (Land)|Brême]], [[Hambourg]], [[Mecklembourg-Poméranie-Occidentale]], [[Basse-Saxe]], [[Schleswig-Holstein]])}}
}}
}}<br />Dispositions spécifiques : {{liste éléments
{{Liste horizontale|titre=Dispositions spécifiques|
| {{sécable|<u>[[romani]]</u> ([[Sinté|Sintis]] et [[Roms]] de nationalité allemande)}}
| {{sécable|<u>[[bas allemand]]</u> ([[Brandebourg]], [[Rhénanie-du-Nord-Westphalie]], [[Saxe-Anhalt]])}}
* {{sécable|[[romani]] ([[Sinté|Sintis]] et [[Roms]] de nationalité allemande)}}
* {{sécable|[[bas allemand]] ([[Brandebourg]], [[Rhénanie-du-Nord-Westphalie]], [[Saxe-Anhalt]])}}
}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=GER&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=1 Déclaration de l'Allemagne au Conseil de l'Europe]</ref>
}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=GER&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=1 Déclaration de l'Allemagne au Conseil de l'Europe]</ref>
| [[luxembourgeois]]
| [[luxembourgeois]]
Ligne 187 : Ligne 188 :
| style="text-align:center;" | {{date|25|01|2002}}
| style="text-align:center;" | {{date|25|01|2002}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|05|2002}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|05|2002}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|<u>[[Assyrien|langue assyrienne]]</u>}}
* [[Assyrien|langue assyrienne]]
| {{sécable|<u>[[yesidi]]</u>}}
* [[yesidi]]
| {{sécable|<u>[[grec]]</u>}}
* [[grec]]
| {{sécable|<u>[[russe]]</u>}}
* [[russe]]
| {{sécable|<u>[[kurde]]</u>}}
* [[kurde]]
}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=ARM&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de l'Arménie au Conseil de l'Europe]</ref>
}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=ARM&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de l'Arménie au Conseil de l'Europe]</ref>
|
|
Ligne 200 : Ligne 201 :
| style="text-align:center;" | {{date|28|06|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|28|06|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|10|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|10|2001}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|<u>[[Croate du Burgenland|burgenlandcroate]]</u> ([[Burgenland]])}}
* {{sécable|[[Croate du Burgenland|burgenlandcroate]] ([[Burgenland]])}}
| {{sécable|<u>[[slovène]]</u> ([[Carinthie (Land)|Carinthie]])}}
* {{sécable|[[slovène]] ([[Carinthie (Land)|Carinthie]])}}
| {{sécable|<u>[[hongrois]]</u> ([[Burgenland]])}}
* {{sécable|[[hongrois]] ([[Burgenland]])}}
}}
}}<br />Dispositions spécifiques : {{liste éléments
{{Liste horizontale|titre=Dispositions spécifiques|
| {{sécable|<u>[[tchèque]]</u> ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])}}
| {{sécable|<u>[[slovène]]</u> ([[Vienne (Autriche)|Vienne]] et [[Styrie (Land)|Styrie]])}}
* {{sécable|[[tchèque]] ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])}}
| {{sécable|<u>[[Romani|rom]]</u> ([[Burgenland]])}}
* {{sécable|[[slovène]] ([[Vienne (Autriche)|Vienne]] et [[Styrie (Land)|Styrie]])}}
* {{sécable|[[Romani|rom]] ([[Burgenland]])}}
| {{sécable|<u>[[hongrois]]</u> ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=AUS&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de l'Autriche au Conseil de l'Europe]</ref>
* {{sécable|[[hongrois]] ([[Vienne (Autriche)|Vienne]])}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=AUS&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de l'Autriche au Conseil de l'Europe]</ref>
}}
}}
|
|
Ligne 224 : Ligne 226 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[luxembourgeois]]
* [[luxembourgeois]]
}}
}}
|-
|-
Ligne 232 : Ligne 234 :
| style="text-align:center;" | {{date|21|09|2010}}
| style="text-align:center;" | {{date|21|09|2010}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2011}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2011}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|<u>[[albanais]]</u>}}
* {{sécable|[[albanais]]}}
| {{sécable|<u>[[monténégrin]]</u>}}
* {{sécable|[[monténégrin]]}}
| {{sécable|<u>[[tchèque]]</u>}}
* {{sécable|[[tchèque]]}}
| {{sécable|<u>[[italien]]</u>}}
* {{sécable|[[italien]]}}
| {{sécable|<u>[[macédonien]]</u>}}
* {{sécable|[[macédonien]]}}
| {{sécable|<u>[[allemand]]</u>}}
* {{sécable|[[allemand]]}}
| {{sécable|<u>[[polonais]]</u>}}
* {{sécable|[[polonais]]}}
| {{sécable|<u>[[roumain]]</u>}}
* {{sécable|[[roumain]]}}
| {{sécable|<u>[[Rusyn|rysin]]</u>}}
* {{sécable|[[Rusyn|rysin]]}}
| {{sécable|<u>[[slovaque]]</u>}}
* {{sécable|[[slovaque]]}}
| {{sécable|<u>[[slovène]]</u>}}
* {{sécable|[[slovène]]}}
| {{sécable|<u>[[turc]]</u>}}
* {{sécable|[[turc]]}}
| {{sécable|<u>[[ukrainien]]</u>}}
* {{sécable|[[ukrainien]]}}
| {{sécable|<u>[[langues juives]]</u> (<u>[[yiddish]]</u> et <u>[[Judéo-espagnol|ladino]]</u>)}}
* {{sécable|[[langues juives]] ([[yiddish]] et [[Judéo-espagnol|ladino]])}}
}}
}}<br />Dispositions spécifiques : [[romani]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=BOS&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Bosnie-Herzégovine au Conseil de l'Europe]</ref>
Dispositions spécifiques : [[romani]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=BOS&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Bosnie-Herzégovine au Conseil de l'Europe]</ref>
|
|
|-
|-
Ligne 255 : Ligne 258 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[aroumain]]
* [[aroumain]]
| [[gagaouze]]
* [[gagaouze]]
| [[romani]]
* [[romani]]
| [[roumain]]
* [[roumain]]
| [[turc]]<ref name="Geocities"/>
* [[turc]]<ref name="Geocities"/>
}}
}}
|-
|-
Ligne 267 : Ligne 270 :
| style="text-align:center;" | {{date|26|08|2002}}
| style="text-align:center;" | {{date|26|08|2002}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|12|2002}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|12|2002}}
| Dispositions spécifiques : {{liste éléments
| {{Liste horizontale|titre=Dispositions spécifiques|
| <u>[[arménien]]</u>
* [[arménien]]
| {{sécable|<u>[[Arabe chypriote maronite|arabe maronite chypriote]]</u>}}
* {{sécable|[[Arabe chypriote maronite|arabe maronite chypriote]]}}
}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=CYP&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de Chypre au Conseil de l'Europe]</ref>
}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=CYP&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de Chypre au Conseil de l'Europe]</ref>
|
|
Ligne 277 : Ligne 280 :
| style="text-align:center;" | {{date|5|11|1997}}
| style="text-align:center;" | {{date|5|11|1997}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[italien]]</u>
* [[italien]]
| <u>[[serbe]]</u>
* [[serbe]]
| <u>[[hongrois]]</u>
* [[hongrois]]
| <u>[[tchèque]]</u>
* [[tchèque]]
| <u>[[slovaque]]</u>
* [[slovaque]]
| <u>[[ruthène]]</u>
* [[ruthène]]
| <u>[[ukrainien]]</u>
* [[ukrainien]]
}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=CRO&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Croatie au Conseil de l'Europe]</ref>{{,}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=CRO&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=2 Réserve exprimée par la Croatie]</ref>
}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=CRO&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Croatie au Conseil de l'Europe]</ref>{{,}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=iyn6N5i9&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=CRO&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=2 Réserve exprimée par la Croatie]</ref>
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[romani]]
* [[romani]]
| [[slovène]]
* [[slovène]]
| [[roumain]]
* [[roumain]]
}}
}}
|-
|-
Ligne 296 : Ligne 299 :
| style="text-align:center;" | {{date|8|09|2000}}
| style="text-align:center;" | {{date|8|09|2000}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2001}}
| {{sécable|<u>[[allemand]]</u> (sud du [[Jutland]])}}<ref name="DéclarationDk">[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=032K933e&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=DEN&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration du Danemark au Conseil de l'Europe]</ref>
| {{sécable|[[allemand]] (sud du [[Jutland]])}}<ref name="DéclarationDk">[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=032K933e&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=DEN&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration du Danemark au Conseil de l'Europe]</ref>
|
|
|-
|-
Ligne 304 : Ligne 307 :
| style="text-align:center;" | {{date|1|08|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|08|2001}}
| Les langues régionales ou minoritaires considérées sont les langues reconnues comme officielles dans les statuts d'autonomie des [[Communautés autonomes d'Espagne|communautés autonomes]] du [[Communauté autonome du Pays basque|Pays basque]], de [[Catalogne]], des [[îles Baléares]], de [[Galice]], de la [[Communauté valencienne]] et de [[Communauté forale de Navarre|Navarre]] (voir ci-dessous)<ref name="DéclarationEspagne">[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=r6VTEZGT&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SPA&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de l'Espagne au Conseil de l'Europe]</ref>.
| Les langues régionales ou minoritaires considérées sont les langues reconnues comme officielles dans les statuts d'autonomie des [[Communautés autonomes d'Espagne|communautés autonomes]] du [[Communauté autonome du Pays basque|Pays basque]], de [[Catalogne]], des [[îles Baléares]], de [[Galice]], de la [[Communauté valencienne]] et de [[Communauté forale de Navarre|Navarre]] (voir ci-dessous)<ref name="DéclarationEspagne">[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=r6VTEZGT&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SPA&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de l'Espagne au Conseil de l'Europe]</ref>.
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|[[arabe dialectal]] et [[langues berbères]] ([[Ceuta]] ([[Arabe marocain|arabe dialectal marocain]]) et [[Melilla]] ([[rifain]]))}}
* {{sécable|[[arabe dialectal]] et [[langues berbères]] ([[Ceuta]] ([[Arabe marocain|arabe dialectal marocain]]) et [[Melilla]] ([[rifain]]))}}
| {{sécable|[[astur-léonais]] ([[Cantabrie]] ([[asturien]]) et [[Estrémadure]], ([[estrémègne]]))}}
* {{sécable|[[astur-léonais]] ([[Cantabrie]] ([[asturien]]) et [[Estrémadure]], ([[estrémègne]]))}}
| {{sécable|[[romani]]}}
* {{sécable|[[romani]]}}
}}
}}
|-
|-
Ligne 321 : Ligne 324 :
| style="text-align:center;" | {{date|9|11|1994}}
| style="text-align:center;" | {{date|9|11|1994}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|<u>[[Langues sames|langue Sami]]</u>}}
* {{sécable|[[langues sames]]}}
| {{sécable|<u>[[Suédois|langue suédoise]]</u>}}
* {{sécable|[[suédois]]}}
| {{sécable|<u>[[Romani|langue romanes]]</u>}}
* {{sécable|[[romani]]}}
| {{sécable|<u>[[Carélien|langue carélienne]]}}</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=00R045yU&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=FIN&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Finlande au Conseil de l'Europe]</ref>
* {{sécable|[[carélien]]}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=00R045yU&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=FIN&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Finlande au Conseil de l'Europe]</ref>
}}
}}
|
|
Ligne 341 : Ligne 344 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[araméen]]
* [[araméen]]
| [[arménien]]
* [[arménien]]
| [[azéri]]
* [[azéri]]
}}
}}
|-
|-
Ligne 352 : Ligne 355 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[aroumain]]<ref name="Geocities"/>
* [[aroumain]]<ref name="Geocities"/>
| [[albanais]]<ref name="Geocities"/>
* [[albanais]]<ref name="Geocities"/>
| [[gagaouze]]
* [[gagaouze]]
| [[bulgare]]-[[Macédonien|slave « macédonien »]]
* [[bulgare]]-[[Macédonien|slave « macédonien »]]
| [[Grec pontique|pontique]]
* [[Grec pontique|pontique]]
| [[romani]]
* [[romani]]
| [[tsakonien]]
* [[tsakonien]]
| [[turc]]
* [[turc]]
}}
}}
|-
|-
Ligne 367 : Ligne 370 :
| style="text-align:center;" | {{date|26|04|1995}}
| style="text-align:center;" | {{date|26|04|1995}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[croate]]</u>
* [[croate]]
| <u>[[allemand]]</u>
* [[allemand]]
| <u>[[roumain]]</u>
* [[roumain]]
| <u>[[serbe]]</u>
* [[serbe]]
| <u>[[slovaque]]</u>
* [[slovaque]]
| <u>[[slovène]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=kOxcIfBz&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=HUN&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Hongrie au Conseil de l'Europe]</ref>
* [[slovène]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=kOxcIfBz&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=HUN&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Hongrie au Conseil de l'Europe]</ref>
}}
}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[arménien]]<ref name="Geocities"/>
* [[arménien]]<ref name="Geocities"/>
| [[bulgare]]<ref name="Geocities"/>
* [[bulgare]]<ref name="Geocities"/>
| [[grec]]<ref name="Geocities"/>
* [[grec]]<ref name="Geocities"/>
| [[polonais]]<ref name="Geocities"/>
* [[polonais]]<ref name="Geocities"/>
| [[romani]]<ref name="Geocities"/>
* [[romani]]<ref name="Geocities"/>
| [[ruthène]]<ref name="Geocities"/>
* [[ruthène]]<ref name="Geocities"/>
| [[ukrainien]]<ref name="Geocities"/>
* [[ukrainien]]<ref name="Geocities"/>
}}
}}
|-
|-
Ligne 404 : Ligne 407 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[albanais]]<ref name="Geocities"/>
* [[albanais]]<ref name="Geocities"/>
| [[allemand]]<ref name="Geocities"/>
* [[allemand]]<ref name="Geocities"/>
| [[catalan]]<ref name="Geocities"/>
* [[catalan]]<ref name="Geocities"/>
| [[croate]]<ref name="Geocities"/>
* [[croate]]<ref name="Geocities"/>
| [[français]]<ref name="Geocities"/>
* [[français]]<ref name="Geocities"/>
| {{sécable|[[Francoprovençal]]}}<ref name="Geocities"/>
* {{sécable|[[francoprovençal]]}}<ref name="Geocities"/>
| [[frioulan]]<ref name="Geocities"/>
* [[frioulan]]<ref name="Geocities"/>
| [[grec]]<ref name="Geocities"/>
* [[grec]]<ref name="Geocities"/>
| [[ladin]]<ref name="Geocities"/>
* [[ladin]]<ref name="Geocities"/>
| [[occitan]]<ref name="Geocities"/>
* [[occitan]]<ref name="Geocities"/>
| [[sarde]]<ref name="Geocities"/>
* [[sarde]]<ref name="Geocities"/>
| [[slovène]]<ref name="Geocities"/>
* [[slovène]]<ref name="Geocities"/>
| [[romani]]
* [[romani]]
}}
}}
|-
|-
Ligne 425 : Ligne 428 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[russe]]<ref name="Geocities"/>
* [[russe]]<ref name="Geocities"/>
| [[Live (langue)|live]]
* [[Live (langue)|live]]
| [[romani]]
* [[romani]]
}}
}}
|-
|-
Ligne 443 : Ligne 446 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[russe]]<ref name="Geocities"/>
* [[russe]]<ref name="Geocities"/>
| [[polonais]]<ref name="Geocities"/>
* [[polonais]]<ref name="Geocities"/>
}}
}}
|-
|-
Ligne 460 : Ligne 463 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[albanais]]<ref name="Geocities"/>
* [[albanais]]<ref name="Geocities"/>
| [[turc]]<ref name="Geocities"/>
* [[turc]]<ref name="Geocities"/>
| [[aroumain]]<ref name="Geocities"/>
* [[aroumain]]<ref name="Geocities"/>
| [[romani]]<ref name="Geocities"/>
* [[romani]]<ref name="Geocities"/>
}}
}}
|-
|-
Ligne 479 : Ligne 482 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[gagaouze]]<ref name="Geocities"/>
* [[gagaouze]]<ref name="Geocities"/>
| [[russe]]<ref name="Geocities"/>
* [[russe]]<ref name="Geocities"/>
| [[ukrainien]]<ref name="Geocities"/>
* [[ukrainien]]<ref name="Geocities"/>
}}
}}
|-
|-
Ligne 490 : Ligne 493 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[italien]]<ref name="Geocities"/>
* [[italien]]<ref name="Geocities"/>
| [[monégasque]]<ref name="Geocities"/>
* [[monégasque]]<ref name="Geocities"/>
}}
}}
|-
|-
Ligne 499 : Ligne 502 :
| style="text-align:center;" | {{date|15|02|2006}}
| style="text-align:center;" | {{date|15|02|2006}}
| style="text-align:center;" | {{date|6|06|2006}}
| style="text-align:center;" | {{date|6|06|2006}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[bosnien]]</u>
* [[bosnien]]
| <u>[[croate]]</u>
* [[croate]]
| <u>[[serbe]]</u>
* [[serbe]]
| <u>[[albanais]]</u>
* [[albanais]]
}}
}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[romani]]
* [[romani]]
}}
}}
|-
|-
Ligne 513 : Ligne 516 :
| style="text-align:center;" | {{date|10|11|1993}}
| style="text-align:center;" | {{date|10|11|1993}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| <u>[[Langues sames|sami]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=NOR&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Norvège au Conseil de l'Europe]</ref>
| [[Langues sames|sami]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=NOR&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Norvège au Conseil de l'Europe]</ref>
| [[kvène]]
| [[kvène]]
|-
|-
Ligne 520 : Ligne 523 :
| style="text-align:center;" | {{date|2|05|1996}}
| style="text-align:center;" | {{date|2|05|1996}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|1998}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|<u>[[frison occidental]]</u> ([[Frise (province)|province de Frise]])}}
* {{sécable|[[frison occidental]] ([[Frise (province)|province de Frise]])}}
| {{sécable|<u>[[bas saxon|langues basses saxonnes]]</u>}}
* {{sécable|[[bas saxon|langues basses saxonnes]]}}
| <u>[[yiddish]]</u>
* [[yiddish]]
| <u>[[Romani|romanes]]</u>
* [[Romani|romanes]]
| {{sécable|<u>[[Limbourgeois|langue du Limbourg]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=NET&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration des Pays-Bas au Conseil de l'Europe]</ref>{{,}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=NET&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=4 Autre déclaration des Pays-Bas au Conseil de l'Europe]</ref>}}
* {{sécable|[[Limbourgeois|langue du Limbourg]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=NET&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration des Pays-Bas au Conseil de l'Europe]</ref>{{,}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=NET&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=4 Autre déclaration des Pays-Bas au Conseil de l'Europe]</ref>}}
}}
}}
|
|
Ligne 533 : Ligne 536 :
| style="text-align:center;" | {{date|12|02|2009}}
| style="text-align:center;" | {{date|12|02|2009}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|06|2009}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|06|2009}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|langue régionale : <u>[[cachoube]]</u> ([[Poméranie orientale]])}}
* {{sécable|langue régionale : [[cachoube]] ([[Poméranie orientale]])}}
| {{sécable|langues des minorités nationales : <u>[[biélorusse]]</u>, <u>[[tchèque]]</u>, <u>[[hébreu]]</u>, <u>[[yiddish]]</u>, <u>[[lituanien]]</u>, <u>[[allemand]]</u>, <u>[[arménien]]</u>, <u>[[russe]]</u>, <u>[[slovaque]]</u>, <u>[[ukrainien]]</u>}}
* {{sécable|langues des minorités nationales : [[biélorusse]], [[tchèque]], [[hébreu]], [[yiddish]], [[lituanien]], [[allemand]], [[arménien]], [[russe]], [[slovaque]], [[ukrainien]]}}
| {{sécable|langues des minorités ethniques : <u>[[karaïm]]</u>, <u>[[Lemkos|lemk]]</u>, <u>[[romani]]</u>, <u>[[tatar]]</u>}}
* {{sécable|langues des minorités ethniques : [[karaïm]], [[Lemkos|lemk]], [[romani]], [[tatar]]}}
| {{sécable|langues non territoriales : <u>[[hébreu]]</u>, <u>[[yiddish]]</u>, <u>[[karaïm]]</u>, <u>[[arménien]]</u>, <u>[[romani]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=POL&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Pologne au Conseil de l'Europe]</ref>}}
* {{sécable|langues non territoriales : [[hébreu]], [[yiddish]], [[karaïm]], [[arménien]], [[romani]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=POL&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Pologne au Conseil de l'Europe]</ref>}}
}}
}}
|
|
Ligne 546 : Ligne 549 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[mirandais]]<ref name="Geocities"/>
* [[mirandais]]<ref name="Geocities"/>
}}
}}
|-
|-
Ligne 554 : Ligne 557 :
| style="text-align:center;" | {{date|29|01|2008}}
| style="text-align:center;" | {{date|29|01|2008}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|05|2008}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|05|2008}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[albanais]]</u>
* [[albanais]]
| <u>[[arménien]]</u>
* [[arménien]]
| <u>[[bulgare]]</u>
* [[bulgare]]
| <u>[[tchèque]]</u>
* [[tchèque]]
| <u>[[croate]]</u>
* [[croate]]
| <u>[[allemand]]</u>
* [[allemand]]
| <u>[[grec]]</u>
* [[grec]]
| <u>[[italien]]</u>
* [[italien]]
| <u>[[yiddish]]</u>
* [[yiddish]]
| <u>[[macédonien]]</u>
* [[macédonien]]
| <u>[[hongrois]]</u>
* [[hongrois]]
| <u>[[polonais]]</u>
* [[polonais]]
| <u>[[romani]]</u>
* [[romani]]
| <u>[[russe]]</u>
* [[russe]]
| <u>[[ruthène]]</u>
* [[ruthène]]
| <u>[[serbe]]</u>
* [[serbe]]
| <u>[[slovaque]]</u>
* [[slovaque]]
| <u>[[tatar]]</u>
* [[tatar]]
| <u>[[turc]]</u>
* [[turc]]
| <u>[[ukrainien]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=ROM&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Roumanie au Conseil de l'Europe]</ref>
* [[ukrainien]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=ROM&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Roumanie au Conseil de l'Europe]</ref>
}}
}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| [[aroumain]]
* [[aroumain]]
}}
}}
|-
|-
Ligne 584 : Ligne 587 :
| style="text-align:center;" | {{date|27|03|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|27|03|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|07|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|07|2001}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[gallois]]</u>
* [[gallois]]
| {{sécable|<u>[[Gaélique écossais|gaélique d'Écosse]]</u>}}
* {{sécable|[[Gaélique écossais|gaélique d'Écosse]]}}
| {{sécable|<u>[[irlandais]]</u> ([[Irlande du Nord]])}}
* {{sécable|[[irlandais]] ([[Irlande du Nord]])}}
| {{sécable|<u>[[Scots|écossais]]</u>}}
* {{sécable|[[Scots|écossais]]}}
| {{sécable|<u>[[Scots d'Ulster|écossais d'Ulster]]</u> ([[Irlande du Nord]])}}
* {{sécable|[[Scots d'Ulster|écossais d'Ulster]] ([[Irlande du Nord]])}}
| {{sécable|<u>[[cornique]]</u>}}
* {{sécable|[[cornique]]}}
| {{sécable|<u>[[Mannois|gaélique de l’ile de Man]]</u> ([[île de Man]])<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=UK&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration du Royaume-Uni au Conseil de l'Europe]</ref>{{,}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=UK&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=4 Autre déclaration du Royaume-Uni au Conseil de l'Europe]</ref>}}
* {{sécable|[[Mannois|gaélique de l’ile de Man]] ([[île de Man]])<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=UK&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration du Royaume-Uni au Conseil de l'Europe]</ref>{{,}}<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=UK&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=4 Autre déclaration du Royaume-Uni au Conseil de l'Europe]</ref>}}
}}
}}
|
|
Ligne 613 : Ligne 616 :
| style="text-align:center;" | {{date|15|02|2006}}
| style="text-align:center;" | {{date|15|02|2006}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|06|2006}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|06|2006}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[albanais]]</u>
* [[albanais]]
| <u>[[Bosnien|bosniaque]]</u>
* [[Bosnien|bosniaque]]
| <u>[[bulgare]]</u>
* [[bulgare]]
| <u>[[croate]]</u>
* [[croate]]
| <u>[[hongrois]]</u>
* [[hongrois]]
| <u>[[romani|rom]]</u>
* [[romani|rom]]
| <u>[[roumain]]</u>
* [[roumain]]
| <u>[[ruthène]]</u>
* [[ruthène]]
| <u>[[slovaque]]</u>
* [[slovaque]]
| <u>[[ukrainien]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SAM&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Serbie au Conseil de l'Europe]</ref>
* [[ukrainien]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SAM&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Serbie au Conseil de l'Europe]</ref>
}}
}}
| [[macédonien]]
| [[macédonien]]
Ligne 631 : Ligne 634 :
| style="text-align:center;" | {{date|5|09|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|5|09|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2002}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2002}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[allemand]]</u>
* [[allemand]]
| <u>[[bulgare]]</u>
* [[bulgare]]
| <u>[[croate]]</u>
* [[croate]]
| <u>[[hongrois]]</u>
* [[hongrois]]
| <u>[[polonais]]</u>
* [[polonais]]
| <u>[[romani|rom]]</u>
* [[romani|rom]]
| <u>[[ruthène|ruthénien]]</u>
* [[ruthène|ruthénien]]
| <u>[[tchèque]]</u>
* [[tchèque]]
| <u>[[ukrainien]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SLK&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Slovaquie au Conseil de l'Europe]</ref>
* [[ukrainien]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SLK&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Slovaquie au Conseil de l'Europe]</ref>
}}
}}
|
|
Ligne 648 : Ligne 651 :
| style="text-align:center;" | {{date|14|10|2000}}
| style="text-align:center;" | {{date|14|10|2000}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2001}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2001}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[romani|rom]]</u>
* [[romani|rom]]
| <u>[[italien]]</u>
* [[italien]]
| <u>[[hongrois]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SLO&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Slovénie au Conseil de l'Europe]</ref>
* [[hongrois]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SLO&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Slovénie au Conseil de l'Europe]</ref>
}}
}}
|
|
Ligne 659 : Ligne 662 :
| style="text-align:center;" | {{date|9|02|2000}}
| style="text-align:center;" | {{date|9|02|2000}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|06|2000}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|06|2000}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[Langues sames|sami]]</u>
* [[Langues sames|sami]]
| <u>[[finnois]]</u>
* [[finnois]]
| {{sécable|<u>[[meänkieli]]</u> (finnois tornédalien)}}
* {{sécable|[[meänkieli]] (finnois tornédalien)}}
| <u>[[Romani|romani chib]]</u>
* [[Romani|romani chib]]
| <u>[[yiddish]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SWE&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Suède au Conseil de l'Europe]</ref>
* [[yiddish]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SWE&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Suède au Conseil de l'Europe]</ref>
}}
}}
|
|
Ligne 672 : Ligne 675 :
| style="text-align:center;" | {{date|23|12|1997}}
| style="text-align:center;" | {{date|23|12|1997}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|04|1998}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|04|1998}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[romanche]]</u>
* [[romanche]]
| <u>[[italien]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SWI&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Suisse au Conseil de l'Europe]</ref>
* [[italien]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=SWI&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Suisse au Conseil de l'Europe]</ref>
* [[francoprovençal]]
* [[franc-comtois (langue)|franc-comtois]]
* [[yéniche (langue)|yéniche]]
* [[yiddish]]<ref>[https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-73293.html Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : 7ème rapport de la Suisse]</ref>
}}
}}
|
|
|-
|-
| '''{{Surligné|#00FA9A|[[République tchèque]]}}'''
| '''{{Surligné|#00FA9A|[[Tchéquie]]}}'''
| style="text-align:center;" | {{date|9|11|2000}}
| style="text-align:center;" | {{date|9|11|2000}}
| style="text-align:center;" | {{date|15|11|2006}}
| style="text-align:center;" | {{date|15|11|2006}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|2007}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|03|2007}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|<u>[[polonais]]</u> (districts de [[district de Frýdek-Místek|Frýdek-Místek]] et de [[District de Karviná|Karviná]] de la région de [[Région de Moravie-Silésie|Moravie-Silésie]])}}
* {{sécable|[[polonais]] (districts de [[district de Frýdek-Místek|Frýdek-Místek]] et de [[District de Karviná|Karviná]] de la région de [[Région de Moravie-Silésie|Moravie-Silésie]])}}
| {{sécable|<u>[[slovaque]]</u>}}
* {{sécable|[[slovaque]]}}
}}
}}<br />Dispositions spécifiques : {{liste éléments
{{Liste horizontale|titre=Dispositions spécifiques|
| {{sécable|<u>[[allemand]]</u>}}
* {{sécable|[[allemand]]}}
| {{sécable|<u>[[romani]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=CZE&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la République tchèque au Conseil de l'Europe]</ref>}}
* {{sécable|[[romani]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=vItGjwM4&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=CZE&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de la Tchéquie au Conseil de l'Europe]</ref>}}
}}
}}
|
|
Ligne 696 : Ligne 704 :
| style="text-align:center;" |
| style="text-align:center;" |
|
|
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| {{sécable|[[arabe mésopotamien]]<ref name="Geocities"/>}}
* {{sécable|[[arabe mésopotamien]]<ref name="Geocities"/>}}
| [[arménien]]<ref name="Geocities"/>
* [[arménien]]<ref name="Geocities"/>
| [[assyrien]]<ref name="Geocities"/>
* [[assyrien]]<ref name="Geocities"/>
| [[azéri]]<ref name="Geocities"/>
* [[azéri]]<ref name="Geocities"/>
| [[bulgare]]<ref name="Geocities"/>
* [[bulgare]]<ref name="Geocities"/>
| [[kurde]]<ref name="Geocities"/>
* [[kurde]]<ref name="Geocities"/>
| [[Grec pontique|pontique]]
* [[Grec pontique|pontique]]
| [[Judéo-espagnol|sefardi]]<ref name="Geocities"/>
* [[Judéo-espagnol|sefardi]]<ref name="Geocities"/>
}}
}}
|-
|-
Ligne 711 : Ligne 719 :
| style="text-align:center;" | {{date|19|02|2005}}
| style="text-align:center;" | {{date|19|02|2005}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2006}}
| style="text-align:center;" | {{date|1|01|2006}}
| {{liste éléments
| {{Liste horizontale|
| <u>[[allemand]]</u>
* [[allemand]]
| <u>[[biélorusse]]</u>
* [[biélorusse]]
| <u>[[bulgare]]</u>
* [[bulgare]]
| <u>[[gagaouze]]</u>
* [[gagaouze]]
| <u>[[grec]]</u>
* [[grec]]
| <u>[[hongrois]]</u><ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=U&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de l'Ukraine au Conseil de l'Europe]</ref>
* [[hongrois]]<ref>[http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148/declarations?p_auth=v6AcLbdt&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_enVigueur=false&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_searchBy=state&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codePays=U&_coeconventions_WAR_coeconventionsportlet_codeNature=10 Déclaration de l'Ukraine au Conseil de l'Europe]</ref>
| {{sécable|<u>[[langues juives]]</u>}}
* {{sécable|[[langues juives]]}}
| <u>[[moldave]]-[[roumain]]</u>
* [[moldave]]-[[roumain]]
| <u>[[polonais]]</u>
* [[polonais]]
| <u>[[russe]]</u>
* [[russe]]
| {{sécable|<u>[[tatar de Crimée]]</u>}}
* {{sécable|[[tatar de Crimée]]}}
| <u>[[slovaque]]</u>
* [[slovaque]]
}}
}}
|[[rusyn]]
|[[rusyn]]
|}
|}


Légende : '''{{Surligné|#00FA9A|Pays}}''' : pays ayant signé et ratifié la charte, '''{{Surligné|#FFE436|Pays}}''' : pays ayant simplement signé la charte, '''{{Surligné|#FEA347|Pays}}''' : pays n'ayant ni signé, ni ratifié la charte.<br />Les langues soulignées sont les langues citées dans les déclarations des États.
Légende : '''{{Surligné|#00FA9A|Pays}}''' : pays ayant signé et ratifié la charte, '''{{Surligné|#FFE436|Pays}}''' : pays ayant simplement signé la charte, '''{{Surligné|#FEA347|Pays}}''' : pays n'ayant ni signé, ni ratifié la charte.<br>Les langues soulignées sont les langues citées dans les déclarations des États.


== Observations ==
== Observations ==
Ligne 741 : Ligne 749 :
Le {{Date|24|décembre|1990}}, la [[Communauté française de Belgique]] (Fédération Wallonie-Bruxelles) a reconnu le statut de « [[Langues en Belgique|langue régionale endogène]] » à plusieurs langues régionales de Wallonie, et a été mis en place un {{lien|fr=Conseil des langues régionales endogènes|lang=wa|trad=CLRE|texte=Conseil des langues régionales endogènes}}<ref>Arrêté de l'exécutif de la Communauté française du 19 mars 1991, instituant un Conseil des Langues régionales endogènes de la Communauté française.</ref>, épaulé par le Service des Langues régionales endogènes de la Communauté française<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Conseil des Langues régionales endogènes |url=http://www.languesregionales.cfwb.be/index.php?id=1213 |date= |site=languesregionales.cfwb.be |consulté le=3 mars 2017}}.</ref>. Cependant, cette décision n'entraine aucune disposition politique automatique, et le [[français]] demeure seule langue officielle et acceptée dans l'administration.
Le {{Date|24|décembre|1990}}, la [[Communauté française de Belgique]] (Fédération Wallonie-Bruxelles) a reconnu le statut de « [[Langues en Belgique|langue régionale endogène]] » à plusieurs langues régionales de Wallonie, et a été mis en place un {{lien|fr=Conseil des langues régionales endogènes|lang=wa|trad=CLRE|texte=Conseil des langues régionales endogènes}}<ref>Arrêté de l'exécutif de la Communauté française du 19 mars 1991, instituant un Conseil des Langues régionales endogènes de la Communauté française.</ref>, épaulé par le Service des Langues régionales endogènes de la Communauté française<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Conseil des Langues régionales endogènes |url=http://www.languesregionales.cfwb.be/index.php?id=1213 |date= |site=languesregionales.cfwb.be |consulté le=3 mars 2017}}.</ref>. Cependant, cette décision n'entraine aucune disposition politique automatique, et le [[français]] demeure seule langue officielle et acceptée dans l'administration.


Les langues concernées en [[région wallonne]] sont le [[wallon]], [[gaumais]], [[picard]] et [[champenois]]. Citons également le [[luxembourgeois]] pour l'[[Pays d'Arlon|arrondissement d'Arlon]] et de [[Saint-Vith]].
Les langues concernées en [[région wallonne]] sont le [[wallon]], [[gaumais]], [[picard]], [[champenois]] pour les langues romanes et le [[luxembourgeois]] pour seul langue germanique (pays d'[[Pays d'Arlon|Arlon]] et de [[Pays de Saint-Vith|Saint-Vith]]).


=== Croatie ===
=== Croatie ===
Ligne 751 : Ligne 759 :
=== Espagne ===
=== Espagne ===
Dans la déclaration en français de l'Espagne au Conseil de l'Europe<ref name="DéclarationEspagne"/>, il est écrit :
Dans la déclaration en français de l'Espagne au Conseil de l'Europe<ref name="DéclarationEspagne"/>, il est écrit :
{{Début citation}}L’Espagne déclare que, aux fins prévues dans les articles cités, sont considérées comme langues régionales ou minoritaires, les langues reconnues comme officielles dans les Statuts de l’Autonomie des Communautés Autonomes du [[Communauté autonome du Pays basque|Pays basque]], de la [[Catalogne]], des [[Îles Baléares|Iles Baléares]], de la [[Galice|Galicie]], de [[Communauté valencienne|Valence]] et de [[Communauté forale de Navarre|Navarre]].<br />L’Espagne déclare également, aux mêmes fins, que l’on considère comme langues régionales ou minoritaires celles que les Statuts de l’Autonomie protègent et sauvegardent dans les territoires où elles se parlent traditionnellement.{{Fin citation}}
{{Début citation bloc}}L’Espagne déclare que, aux fins prévues dans les articles cités, sont considérées comme langues régionales ou minoritaires, les langues reconnues comme officielles dans les Statuts de l’Autonomie des Communautés Autonomes du [[Communauté autonome du Pays basque|Pays basque]], de la [[Catalogne]], des [[Îles Baléares|Iles Baléares]], de la [[Galice|Galicie]], de [[Communauté valencienne|Valence]] et de [[Communauté forale de Navarre|Navarre]].<br>L’Espagne déclare également, aux mêmes fins, que l’on considère comme langues régionales ou minoritaires celles que les Statuts de l’Autonomie protègent et sauvegardent dans les territoires où elles se parlent traditionnellement.{{Fin citation bloc}}


La constitution espagnole de 1978 reconnait dans son préambule et à son article 3 que le Castillan est la langue nationale et que les communautés autonomes ont le droit d'adopter une ou des langues officielles, ces dernières devenant ''de jure'' langue co-officielle<ref>http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/constitucion.tp.html#a3</ref>
La constitution espagnole de 1978 reconnait dans son préambule et à son article 3 que le Castillan est la langue nationale et que les communautés autonomes ont le droit d'adopter une ou des langues officielles, ces dernières devenant ''de jure'' langue co-officielle<ref>{{lien web |titre=Noticias Jurídicas |url=http://noticias.juridicas.com/base_datos/Admin/constitucion.tp.html#a3 |site=Noticias Jurídicas |consulté le=20-08-2020}}.</ref>


Les langues suivantes sont donc officiellement reconnues :
Les langues suivantes sont donc officiellement reconnues :
Ligne 773 : Ligne 781 :
{{Article connexe|Langues régionales ou minoritaires de France}}
{{Article connexe|Langues régionales ou minoritaires de France}}
La [[France]] a signé la Charte le 7 mai 1999.
La [[France]] a signé la Charte le 7 mai 1999.
Le [[Conseil économique et social des Nations unies]] a, en 2008, « suggéré » et « recommandé » à la [[France]] d'« envisager » la ratification de cette Charte<ref>"Observations faites à la France par le Comité des Droits écocomiques et sociaux, quarantième session, 28 avril-16 mai 2008.</ref>.
Le [[Conseil économique et social des Nations unies]] a, en 2008, « suggéré » et « recommandé » à la [[France]] d'« envisager » la ratification de cette Charte<ref>"Observations faites à la France par le Comité des Droits économiques et sociaux, quarantième session, 28 avril-16 mai 2008.</ref>.


L'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] a adopté en janvier 2014 un amendement constitutionnel permettant la ratification du traité, ce qui est une promesse de campagne de [[François Hollande]], devenu Président de la République en 2012<ref>{{Lien web |auteur=Lui Président |titre=Engagement 56. Faire ratifier de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires |url=http://www.luipresident.fr/engagement/ratification-charte-europeenne-des-langues-regionales-101 |date= |site=luipresident.fr |consulté le=25 octobre 2016}}</ref>. Le [[Sénat (France)|Sénat]] devait débattre de l’amendement proposé entre le 27 octobre et le 3 novembre 2015.
L'[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] a adopté en janvier 2014 un amendement constitutionnel permettant la ratification du traité, ce qui est une promesse de campagne de [[François Hollande]], devenu Président de la République en 2012<ref>{{Lien web |auteur=Lui Président |titre=Engagement 56. Faire ratifier de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires |url=http://www.luipresident.fr/engagement/ratification-charte-europeenne-des-langues-regionales-101 |date= |site=luipresident.fr |consulté le=25 octobre 2016}}</ref>. Le [[Sénat (France)|Sénat]] devait débattre de l’amendement proposé entre le 27 octobre et le 3 novembre 2015.


Ce « possible » traité concernait uniquement les langues qui sont encore parlées et non celles qui ont disparu. Étaient concernées : « le '''[[basque]]''', le '''[[breton]]''', le '''[[catalan]]''', le '''[[corse]]''', le '''[[néerlandais]]''' ([[flamand occidental]] et néerlandais standard), l’'''[[allemand]]''' (dialectes de l’allemand et [[allemand standard]], langue régionale d’[[Alsace-Moselle]]) et l’'''[[occitan]]''' »<ref>{{Lien web|titre=Charte européenne des langues régionales ou minoritaires|url=http://www.coe.int/t/dg4/education/minlang/default_fr.asp|site=www.coe.int|consulté le=2016-07-01}}</ref>.
Ce « possible » traité concernait uniquement les langues qui sont encore parlées et non celles qui ont disparu. Étaient concernées : « le '''[[basque]]''', le '''[[breton]]''', le '''[[catalan]]''', le '''[[corse]]''', le '''[[néerlandais]]''' ([[flamand occidental]] et [[néerlandais standard]]), l’'''[[allemand]]''' (dialectes de l’allemand et [[allemand standard]], langue régionale d’[[Alsace-Moselle]]) et l’'''[[occitan]]''' »<ref>{{Lien web|titre=Charte européenne des langues régionales ou minoritaires|url=http://www.coe.int/t/dg4/education/minlang/default_fr.asp|site=coe.int|consulté le=2016-07-01}}.</ref>.


Le texte est finalement rejeté par le Sénat le 27 octobre 2015<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Le Sénat dit non à la Charte européenne des langues régionales |url=https://www.francetvinfo.fr/societe/le-senat-dit-non-a-la-charte-europeenne-des-langues-regionales_1712811.html |date=27 octobre 2015 |site=francetvinfo.fr |consulté le=25 octobre 2016}}</ref>.
Le texte est finalement rejeté par le Sénat le {{Date-|27 octobre 2015}}<ref>{{Lien web |titre=Le Sénat dit non à la Charte européenne des langues régionales |url=https://www.francetvinfo.fr/societe/le-senat-dit-non-a-la-charte-europeenne-des-langues-regionales_1712811.html |date=27 octobre 2015 |site=francetvinfo.fr |consulté le=25 octobre 2016}}.</ref>.


Le rapport du comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne a établi en 2013 une liste des langues susceptibles d'être concernées par la charte<ref>[http://www.senat.fr/rap/l15-052/l15-0523.html#toc57 Langues parlées en France, selon le rapport du comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne en 2013]</ref> :
Le rapport du comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne a établi en 2013 une liste des langues susceptibles d'être concernées par la charte<ref>[http://www.senat.fr/rap/l15-052/l15-0523.html#toc57 Langues parlées en France, selon le rapport du comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne en 2013]</ref> :
Ligne 791 : Ligne 799 :
* dialectes alémanique et francique : [[alsacien]] et [[francique mosellan]] ;
* dialectes alémanique et francique : [[alsacien]] et [[francique mosellan]] ;
* [[flamand occidental]] ;
* [[flamand occidental]] ;
* [[Francoprovençal]] ;
* [[franco-provençal]] ;
* [[Langue d'oïl|langues d'oïl]] : [[Franc-comtois (langue)|franc-comtois]], [[wallon]], [[champenois]], [[picard]], [[normand]], [[gallo]], [[poitevin-saintongeais]], [[lorrain]], [[bourguignon-morvandiau]] ;
* [[Langue d'oïl|langues d'oïl]] : [[Franc-comtois (langue)|franc-comtois]], [[wallon]], [[champenois]], [[picard]], [[normand]], [[gallo]], [[poitevin-saintongeais]], [[lorrain]], [[bourguignon-morvandiau]] ;
* [[occitan]] ou langue d'oc : [[gascon]], [[languedocien]], [[provençal]], [[auvergnat]], [[Limousin (dialecte)|limousin]], [[vivaro-alpin]] ;
* [[occitan]] ou langue d'oc : [[gascon]], [[languedocien]], [[provençal]], [[auvergnat]], [[Limousin (dialecte)|limousin]], [[vivaro-alpin]] ;
Ligne 802 : Ligne 810 :
* [[Guyane]]
* [[Guyane]]
** [[Créoles à base lexicale française|créole à base lexicale française]] : [[Créole guyanais|guyanais]] ;
** [[Créoles à base lexicale française|créole à base lexicale française]] : [[Créole guyanais|guyanais]] ;
** [[créole]]s [[bushinengue]] (à base anglo-portugaise) : [[saramaca]], [[aluku]], [[njuka]], [[Paramaca (langue)|paramaca]] ;
** [[créole]]s [[bushinengue]] (à base anglo-portugaise) : [[saramaca]], [[aluku]], [[Ndjuka (langue)|ndjuka]], [[Paramaca (langue)|paramaca]] ;
** langues amérindiennes : [[kali'na]] (ou [[galib]]), [[wayana]], [[palikur]], [[Arawaks|arawak]] (ou [[lokono]]), [[wayãpi]], [[émérillon]] ;
** langues amérindiennes : [[Kali'na (langue)|kali’na]], [[Wayana (langue)|wayana]], [[Palikur (langue)|palikur]], [[Arawak (langue)|arawak]], [[Wayãpi (langue)|wayãpi]], [[émérillon]] ;
** [[hmong]].
** [[Langues hmong|hmong]].
* [[Mayotte]] : [[mahorais]] (shimaoré) et [[malgache]] de Mayotte ([[shibushi]]) ;
* [[Mayotte]] : [[mahorais]] (shimaoré) et [[malgache]] de Mayotte ([[shibushi]]) ;
* [[Polynésie française]] : [[tahitien]], [[marquisien]], [[Paumotu|langue des Tuamotu]], [[mangarévien]], [[Langues australes|langues des îles Australes]] ;
* [[Polynésie française]] : [[tahitien]], [[marquisien]], [[Paumotu|langue des Tuamotu]], [[mangarévien]], [[Langues australes|langues des îles Australes]] ;
* [[Wallis-et-Futuna]] : [[wallisien]], [[futunien]] ;
* [[Wallis-et-Futuna]] : [[wallisien]], [[futunien]] ;
* [[Nouvelle-Calédonie]] : 28 [[langues kanak]] :
* [[Nouvelle-Calédonie]] : 28 [[langues kanak]] :
** [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]] : [[nyelâyu]], [[nêlêmwa-nixumwak]], [[caac]], [[yuanga-zuanga]], [[jawe]], [[Nemi (langue)|nemi]], [[fwâi]], [[pije]], [[pwaamèi]], [[pwapwâ]], [[Dialectes de la région de Voh-Koné|langue de Voh-Koné]], [[Cèmuhî]], [[paicî]], [[ajië]], [[arhâ]], [[arhö]], [[`ôrôê]], [[neku]], [[sîchë]], [[tîrî]], [[xârâcùù]], [[xaragurè]], [[drubéa]], [[nââ numèè]] ;
** [[Grande Terre (Nouvelle-Calédonie)|Grande Terre]] : [[nyelâyu]], [[nêlêmwa-nixumwak]], [[caac]], [[yuanga-zuanga]], [[jawe]], [[Nemi (langue)|nemi]], [[fwâi]], [[pije]], [[pwaamèi]], [[pwapwâ]], [[Dialectes de la région de Voh-Koné|langue de Voh-Koné]], [[cèmuhî]], [[paicî]], [[ajië]], [[arhâ]], [[arhö]], [['Ôrôê|'ôrôê]], [[neku]], [[sîshëë]], [[tîrî]], [[xârâcùù]], [[xârâgurè]], [[drubea]], [[nââ numèè]] ;
** [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]] : [[nengone]], [[drehu]], [[iaai]], [[fagauvea]].
** [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]] : [[nengone]], [[drehu]], [[iaai]], [[fagauvea]].
}}
}}
Ligne 818 : Ligne 826 :
* [[arménien occidental]] ;
* [[arménien occidental]] ;
* [[Langues berbères|berbère]] ;
* [[Langues berbères|berbère]] ;
* [[espéranto]] ;
* [[judéo-espagnol]] ;
* [[judéo-espagnol]] ;
* [[romani]] ;
* [[romani]] ;
Ligne 832 : Ligne 839 :


=== Serbie ===
=== Serbie ===
Le {{Date|28|novembre|2009}}, une conférence de médiation s'est tenue à [[Novi Sad]], à l'instigation du Conseil de l'Europe et du ''Vojvodina Centre for Human Rights'', en prolongement du [[Charte européenne des langues régionales ou minoritaires#Suivi|mécanisme de suivi]] mis en place pour évaluer la bonne application des engagements de l'État. Elle a servi de prétexte à l'énonciation de recommandations à destination des autorités politiques du pays, devant faciliter et améliorer l'application locale de la Charte<ref>{{en}} {{Lien web |auteur= |titre=Conference: Implementation of the Framework Convention for the Protection of National Minorities and the European Charter for Regional or Minority Languages in Serbia|url=http://vojvodina-hrce.weebly.com/index.html |date=28 novembre 2009 |site=vojvodina-hrce.weebly.com |consulté le=2 mars 2017}}.</ref>.
Le {{Date|28|novembre|2009}}, une conférence de médiation s'est tenue à [[Novi Sad]], à l'instigation du Conseil de l'Europe et du ''Vojvodina Centre for Human Rights'', en prolongement du [[#Suivi|mécanisme de suivi]] mis en place pour évaluer la bonne application des engagements de l'État. Elle a servi de prétexte à l'énonciation de recommandations à destination des autorités politiques du pays, devant faciliter et améliorer l'application locale de la Charte<ref>{{en}} {{Lien web |auteur= |titre=Conference: Implementation of the Framework Convention for the Protection of National Minorities and the European Charter for Regional or Minority Languages in Serbia|url=http://vojvodina-hrce.weebly.com/index.html |date=28 novembre 2009 |site=vojvodina-hrce.weebly.com |consulté le=2 mars 2017}}.</ref>.


=== Suisse ===
=== Suisse ===
La [[Suisse]] a ratifié la charte, le {{date|23 décembre 1997}}, bien qu'elle n'ait aucune langue régionale ou minoritaire puisque toutes les langues nationales du pays sont langues officielles ([[allemand]], [[français]], [[italien]], [[romanche]]) ; elle l'a fait pour le cas, prévu dans l'art. 3 al. 1 de la charte, de « langue officielle moins répandue » et a pour cela reconnu les langues suivantes<ref>[http://www.coe.int/t/F/Affaires_juridiques/Démocratie_locale_et_régionale/Langues_régionales_ou_minoritaires/2_Mecanisme_de_suivi/2.2_Rapports_etatiques/Suisse_rapport1.pdf Rapport périodique présenté par la Suisse]</ref> :
La [[Suisse]] a ratifié la charte, le {{date|23 décembre 1997}}, bien qu'elle n'ait aucune langue régionale ou minoritaire {{refnec}} puisque toutes les langues nationales du pays sont langues officielles ([[allemand]], [[français]], [[italien]], [[romanche]]) ; elle l'a fait pour le cas, prévu dans l'art. 3 al. 1 de la charte, de « langue officielle moins répandue » et a pour cela reconnu les langues suivantes<ref>[http://www.coe.int/t/F/Affaires_juridiques/Démocratie_locale_et_régionale/Langues_régionales_ou_minoritaires/2_Mecanisme_de_suivi/2.2_Rapports_etatiques/Suisse_rapport1.pdf Rapport périodique présenté par la Suisse]</ref> :
* [[Italien]] parlé au [[Canton du Tessin|Tessin]] et dans les [[Canton des Grisons|Grisons]] ;
* [[Italien]] parlé au [[Canton du Tessin|Tessin]] et dans les [[Canton des Grisons|Grisons]] ;
* [[Romanche]] parlé dans les [[Canton des Grisons|Grisons]] ;
* [[Romanche]] parlé dans les [[Canton des Grisons|Grisons]] ;
* [[Yéniche (langue)|Yéniche]] (qui n'est pas langue officielle).
* [[Yéniche (langue)|Yéniche]] (qui n'est pas langue officielle).
Depuis le {{date|7 décembre 2018}}, elle reconnait également d’autres langues minorisées<ref>[https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-73293.html Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : {{7e}} rapport de la Suisse]</ref>. :
* le [[Franc-comtois (langue)|franc-comtois]], parlé au [[Canton du Jura|Jura]] ;
* l’[[arpitan]], parlé dans le reste de la [[Suisse romande]].
Les recommandations du [[Conseil de l’Europe]] étant de reconnaitre l’arpitan comme langue régionale ou minoritaire, le [[Conseil fédéral (Suisse)|Conseil fédéral]] a logiquement élargi cette reconnaissance au franc-comtois.


=== Ukraine ===
=== Ukraine ===
Contrairement aux autres États ayant ratifié la Charte, l'Ukraine a choisi de reconnaître les langues de l'ensemble des ethnies présentes sur son territoire mais a préféré reconnaître l'[[hébreu]], plutôt que le [[yiddish]], pour sa minorité [[judaïsme|juive]].
Contrairement aux autres États ayant ratifié la Charte, l'Ukraine a choisi de reconnaître les langues de l'ensemble des minorités présentes sur son territoire mais a préféré reconnaître l'[[hébreu]], plutôt que le [[yiddish]], pour sa minorité [[judaïsme|juive]].


=== État non membre ===
=== État non membre ===
Ligne 847 : Ligne 858 :


== Critiques ==
== Critiques ==
La Charte est critiquée et combattue dans certains pays, notamment la [[France]], par certains responsables politiques et chercheurs défendant des positions [[souverainisme|souverainistes]], qui y voient l'expression d'une revendication communautariste et une atteinte à l'unité nationale<ref>{{Lien web |auteur=[[Jacques Nikonoff]] |titre=«La Charte européenne des langues régionales menace la République et la démocratie» |url=https://francais.rt.com/opinions/6090-charte-europeenne-langues-regionales-menace-republique-democratie |date=26 août 2015 |site=francais.rt.com |consulté le=13 mars 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=[[Jean-Luc Laurent]] |titre=La République doit être indifférente aux langues régionales |url=https://www.huffingtonpost.fr/jeanluc-laurent/charte-des-langues-regionales-pour-un-jacobinisme-eclaire_b_4644502.html |date=5 octobre 2016 |site=huffingtonpost.fr |consulté le=13 mars 2017}}.</ref>. L'essayiste et éditrice [[Françoise Morvan]] voit dans le mouvement favorable à la ratification du texte l'expression d'une idéologie [[ethnisme|ethniste]] et raciste<ref name="a">{{Lien web |auteur=[[Françoise Morvan]] |titre=Contre la charte des langues régionales |url=https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/240413/contre-la-charte-des-langues-regionales |date=24 avril 2013 |site=blogs.mediapart.fr |consulté le=13 mars 2017}}.</ref> ; elle évoque les travaux des germanistes Lionel Boisson et Yvonne Bollmann qui ont souligné combien la Charte aurait été portée par l'[[Union fédéraliste des communautés ethniques européennes]] dont les fondements idéologiques s'appuieraient sur le [[pangermanisme]].
La Charte est critiquée et combattue dans certains pays, notamment la [[France]], par certains responsables politiques et chercheurs défendant des positions [[souverainisme|souverainistes]], qui y voient l'expression d'une revendication communautariste et une atteinte à l'unité nationale<ref>{{Lien web |auteur=[[Jean-Luc Laurent]] |titre=La République doit être indifférente aux langues régionales |url=https://www.huffingtonpost.fr/jeanluc-laurent/charte-des-langues-regionales-pour-un-jacobinisme-eclaire_b_4644502.html |date=5 octobre 2016 |site=huffingtonpost.fr |consulté le=13 mars 2017}}.</ref>. L'essayiste et éditrice [[Françoise Morvan]] voit dans le mouvement favorable à la ratification du texte l'expression d'une idéologie [[ethnisme|ethniste]] et raciste<ref name="a">{{Lien web |auteur=[[Françoise Morvan]] |titre=Contre la charte des langues régionales |url=https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/240413/contre-la-charte-des-langues-regionales |date=24 avril 2013 |site=blogs.mediapart.fr |consulté le=13 mars 2017}}.</ref> ; elle évoque les travaux des germanistes Lionel Boisson et [[Yvonne Bollmann]] qui affirment que la Charte aurait été portée par l'[[Union fédéraliste des communautés ethniques européennes]] dont les fondements idéologiques s'appuieraient sur le [[pangermanisme]]<ref name="a"/>. Ces théories sont cependant qualifiées de {{citation|rumeur ou de manipulation idéologique}} par un universitaire comme [[Philippe Blanchet]]<ref>{{Article
| langue = fr
| auteur1 =
| titre = Questions à Cécile Jahan
| périodique = Cahiers de sociolinguistique
| éditeur = Presses universitaires de Rennes
| volume = 1
| numéro = 10
| date = 2005
| pages = 162-166
| issn =
| lire en ligne = https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-sociolinguistique-2005-1-page-162.htm
| consulté le = 9 novembre 2018
| DOI = 10.3917/csl.0501.0162
| id =
}}</ref>.


La difficulté de mettre en place des mesures concrètes de protection constituerait un argument pour les États refusant de ratifier la Charte après l'avoir signée<ref>{{en}} {{Lien web |auteur=Aline Sierp |titre=Minority Language Protection in Italy: Linguistic Minorities and the Media |url=http://www.jcer.net/index.php/jcer/article/viewFile/120/117 |date= |site=jcer.net |consulté le=13 mars 2017}}.</ref>.
La difficulté de mettre en place des mesures concrètes de protection constituerait un argument pour les États refusant de ratifier la Charte après l'avoir signée<ref>{{en}} {{Lien web |auteur=Aline Sierp |titre=Minority Language Protection in Italy: Linguistic Minorities and the Media |url=http://www.jcer.net/index.php/jcer/article/viewFile/120/117 |date= |site=jcer.net |consulté le=13 mars 2017}}.</ref>.


L'absence de ratification de la Charte par l'[[Estonie]], la [[Lettonie]] et la [[Lituanie]] est attribuée par le Parlement européen au passé soviétique de ces pays Baltes qui peinent à reconnaître l'importante [[Russes baltes|minorité russophone]] qui y réside<ref name="c"/>.
L'absence de ratification de la Charte par l'[[Estonie]], la [[Lettonie]] et la [[Lituanie]] est attribuée par le [[Parlement européen]] au [[Occupation des pays baltes|passé soviétique des pays baltes]], qui peinent à reconnaître l'importante [[Russes baltes|minorité russophone]] qui y réside<ref name="c"/>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
Ligne 858 : Ligne 884 :


=== Références ===
=== Références ===
{{Références|taille=35}}
{{Références nombreuses|taille=25}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* [[Mario d'Angelo]], [[Paul Vespérini]], ''Les politiques culturelles en Europe: Régions et décentralisation culturelle'', Éditions du Conseil de l'Europe, Strasbourg, 2000 (traduit en anglais ''Cultural Policies in Europe: Regions and Cultural Decentralisation'').
* [[Mario d'Angelo]], [[Paul Vespérini]], ''Les politiques culturelles en Europe: Régions et décentralisation culturelle'', Éditions du Conseil de l'Europe, Strasbourg, 2000 (traduit en anglais ''Cultural Policies in Europe: Regions and Cultural Decentralisation'').
* {{Chapitre |langue=en |prénom=Snježana |nom=Kordić |lien auteur=Snježana Kordić |titre chapitre=Ideology Against Language | sous-titre chapitre=The Current Situation in South Slavic Countries |auteurs ouvrage=Motoki Nomachi et Tomasz Kamusella |titre ouvrage=Languages and Nationalism Instead of Empires |lieu=London |éditeur=[[Routledge]] |collection=Routledge Histories of Central and Eastern Europe |année=2024 |pages totales=268 |format=PDF |isbn=978-0-367-47191-0 |oclc=1390118985 |doi=10.4324/9781003034025-11 |s2cid=259576119 |présentation en ligne=https://www.researchgate.net/publication/372202077 |format électronique=PDF |consulté le=19 janvier 2024 |passage=167–179}}
* Pierre Hillard, ''Minorités et régionalismes'', aborde la question du processus d'élaboration de la Charte qui, selon lui, s'est fait en liaison avec la Convention-cadre pour la protection des minorités.
*Alain Viaut, "Apport et réception française de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : approche sociolinguistique", ''Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest'', CNRS, 2002, 33 (1), pp.&nbsp;9–48 ⟨[https://hal.archives-ouvertes.fr/halshs-01411579 lire en ligne]⟩


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
Ligne 869 : Ligne 896 :
* [[Bilinguisme]]
* [[Bilinguisme]]
* [[Convention-cadre pour la protection des minorités nationales]]
* [[Convention-cadre pour la protection des minorités nationales]]
* [[Cadre européen commun de référence pour les langues]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
Ligne 874 : Ligne 902 :
| langue = fr
| langue = fr
| url = http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148
| url = http://www.coe.int/fr/web/conventions/full-list/-/conventions/treaty/148
| titre = Détails du traité n°148 : Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
| titre = Détails du traité {{|148}} : Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
| jour =
| jour =
| mois =
| mois =

Version du 31 mars 2024 à 21:20

Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
Description de cette image, également commentée ci-après
Les membres de la Charte.
  • Pays ayant ratifié la Charte.
  • Pays ayant signé mais pas ratifié la Charte.
  • Pays membres du Conseil de l'Europe n'ayant pas signé la Charte.
  • Pays non membres du Conseil de l'Europe.
Présentation
Référence ETS 148
Organisation internationale Conseil de l'Europe
Langue(s) officielle(s) Certifiées conformes : anglais et français ; Nombreuses traductions officielles (liste)
Type Traité
Adoption et entrée en vigueur
Ouverture à la signature
Entrée en vigueur

Lire en ligne

Site du Conseil de l'Europe : État des signatures, résumé et texte de la Convention, site de la Charte

La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires est un traité européen, proposé sous l'égide du Conseil de l'Europe et adopté en 1992 par son Assemblée parlementaire[N 1], destiné à protéger et favoriser les langues historiques régionales et les langues des minorités en Europe.

En 2017, vingt-cinq États l'ont signée et ratifiée, huit États l'ont signée sans la ratifier, et quatorze États ne l'ont ni signée, ni ratifiée[1]. Conformément aux autres conventions proposées par le Conseil de l'Europe, la Charte n'est pas soumise de façon obligatoire aux États.

Objectifs officiels

Selon le Conseil de l'Europe, la Charte est une convention destinée d'une part à protéger et à promouvoir les langues régionales ou minoritaires en tant qu’aspect menacé du patrimoine culturel européen et d’autre part à favoriser l’emploi de ces langues dans la vie privée et publique[2].

Historique

La prise en compte des langues minoritaires et régionales est une préoccupation ancienne des institutions européennes. Dès 1957, l'Assemblée parlementaire (alors dénommée Assemblée consultative) vote une résolution (no 137) en faveur de la protection des minorités nationales[3]. La recommandation 285 sur les Droits des minorités nationales, votée le , est la première à encourager la mise en place de mesures permettant aux minorités « d'employer leur propre langue »[4]. En octobre 1981, la Recommandation 928 sur les Problèmes d'éducation et de culture posés par les langues minoritaires et les dialectes en Europe aborde encore plus spécifiquement la question en suggérant l'adoption de mesures en matière de normalisation toponymique, d'enseignement des langues, de médias et d'officialisation des langues[5]. Cette dernière résolution apparaît comme importante dans l'optique de la formalisation de la future charte[6].

Le principe de rédaction d'une convention sur les langues a été par la suite acté par la Conférence des pouvoirs locaux et régionaux de l'Europe (CPLRE, actuel Congrès des pouvoirs locaux et régionaux), et la première version du texte a été le fruit d'un examen méthodique des situations linguistiques dans les différents pays, d'une audition publique et de la réflexion d'un comité d'experts, assisté par l'Assemblée parlementaire et des représentants du Parlement européen.

La Charte naît formellement dans la résolution 192 (1988) du Conseil de l'Europe, présentée lors de la 23e session de la CPLRE en mars 1988[7]. Le Comité des ministres a alors appuyé la mise en place d'un comité ad hoc d'experts chargé de présenter une charte dans l'esprit de la résolution de 1988. L'Assemblée parlementaire et la CPLRE ont participé aux travaux, de nombreux comités spécialisés du Conseil ainsi que la Commission de Venise ont été auditionnés. La charte est finalement adoptée lors de la 478e réunion des Délégués des ministres le , et proposée à la signature le 5 novembre suivant à Strasbourg[6].

Le 20 octobre 2017, le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux adopte sa résolution 424 (2017)[8] par laquelle elle appelle les Etats à mettre en place une allocation budgétaire clairement identifiable pour la sauvegarde et la promotion des langues régionales. Elle appelle les Etats membres à œuvrer en faveur de la sauvegarde des langues régionales et minoritaires historiques, notamment par la facilitation et la promotion de leur usage écrit et oral, dans la vie privée comme dans la vie publique, en tant que ressource essentielle dont la préservation profiterait à l’économie, à la créativité, à la vitalité et au bien-être des populations régionales ou locales. Par ce texte, le CPLRE invite aussi les autorités locales et régionales des États membres du Conseil de l’Europe à prendre les mesures permettant de consolider et de développer l’enseignement des langues régionales ou minoritaires dans leurs régions, en offrant des conditions attrayantes (de préférence à travers des budgets spécifiques), contribuant ainsi à la création d’un espace européen cohérent et systématique d’apprentissage des langues régionales ou minoritaires; elle invite les autorités locales et régionales à coopérer avec les représentants des locuteurs de langues régionales ou minoritaires pour le développement et la mise en place de politiques et services les concernant et d'améliorer la coopération régionale et transfrontalière en vue d’assurer l’accès aux services fournis dans les langues régionales ou minoritaires dans les États-parents.

Contenu

La Charte se divise en un préambule et cinq parties, pour un total de 23 articles.

  • Préambule : justification de la pertinence de la Charte ;
  • Partie I : dispositions générales et mention des langues concernées (art. 1 à 6) ;
  • Partie II : déclinaison des différents objectifs du texte (art. 7) ;
  • Partie III : présentation des engagements auxquels peuvent et doivent consentir les États ayant ratifié (art. 8 à 14) ;
  • Partie IV : modalités d'application de la Charte et du suivi de cette application (art. 15 à 17) ;
  • Partie V : dispositions finales (art. 18 à 23).

L'esprit de la charte (préambule)

Le préambule justifie en quoi la Charte concourt aux objectifs de paix, de respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales du Conseil de l'Europe, notamment en se réclamant de la Convention européenne des droits de l'homme et des Accords d'Helsinki. La protection et la promotion des langues régionales et minoritaires y sont défendues comme participant au renforcement de la démocratie, de la diversité culturelle, tout en restant « dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale ».

Langues concernées et engagements (partie I)

Distribution approximative des langues parlées actuellement en Europe.

Les langues concernées par cette convention sont les langues traditionnellement employées par les ressortissants d'une partie d'un État européen. Elle s'applique essentiellement aux langues parlées par une minorité du pays[9] :

La Charte ne mentionne aucun seuil démographique, et les laisse à la libre appréciation des États[10].

Cependant, l’expression « langues régionales ou minoritaires », au sens de la Charte, « n'inclut ni les dialectes de la (des) langue(s) officielle(s) de l'État ni les langues des migrants » (Article 1 de la Charte). Ce choix sémantique a fait l'objet d'importants débats ; cette double appellation est souvent remplacée en anglais par l'expression lesser-used languages, qui permet de contourner l'arrêt d'une définition de la dimension « minoritaire » politiquement discutée. L'expression non-territorial language est également employée pour définir les langues des minorités nomades ou sans territoire spécifique, comme les Juifs d'Europe de l'Est ou les Roms[10].

La partie I explicite également la nature de l'engagement des États.

Actions imposées et proposées aux États signataires

Un exemple d'action proposé par la charte : la signalisation bilingue, ici en français et en breton, à Quimper.

Les engagements que les États parties doivent respecter sont précisés dans les parties II et III. Ils se répartissent en deux catégories : des dispositions et objectifs généraux (énoncés dans la partie II du texte de la Charte), et des engagements concrets et précis, listés dans la partie III.

Objectifs généraux (partie II)

Les États ayant signé et ratifié la charte s'engagent à respecter les huit principes suivants[11]  :

  • reconnaître les langues régionales ou minoritaires en tant qu’expression de la richesse culturelle ;
  • respecter l’aire géographique de chaque langue régionale ou minoritaire ;
  • entreprendre une action résolue de promotion de ces langues ;
  • faciliter et encourager l’usage oral et écrit dans la vie publique et dans la vie privée ;
  • mettre à disposition de formes et de moyens adéquats d’enseignement à tous les stades appropriés ;
  • promouvoir des échanges transfrontaliers ;
  • interdire toute forme de distinction, discrimination, exclusion, restriction ou préférence injustifiées portant sur la pratique d’une langue régionale ou minoritaire et ayant pour but de décourager ou de mettre en danger le maintien ou le développement de celle-ci ;
  • promouvoir la compréhension mutuelle entre tous les groupes linguistiques du pays.

Engagements concrets (partie III)

La charte propose un grand nombre d'actions différentes que les États signataires peuvent entreprendre pour protéger et favoriser les langues historiques régionales et de minorités. Les États doivent entreprendre au moins trente-cinq de ces actions, réparties en sept thématiques.

  • Enseignement (art. 8)
  • Justice (art. 9)
  • Autorités administratives et services publics (art. 10)
  • Médias (art. 11)
  • Activités et équipements culturels (art. 12)
  • Vie économique et sociale (art. 13)
  • Échanges transfrontaliers (art. 14)

Parmi ces différentes mesures, se trouvent l'ouverture d'écoles spécialisées dans l'enseignement d'une langue protégée (art. 8), la mise en place d'une signalisation routière bilingue (art. 10, parag. 2, lettre g)[12], l'utilisation de la langue dans la sphère judiciaire (art. 9, parag. 1), le soutien financier aux médias en langues régionales (art. 11) ou encore la possibilité d'être soigné par un personnel qualifié pour utiliser lesdites langues (art. 13, parag. 2, lettre c).

Articulation des deux niveaux

En raison de la diversité des situations nationales et des contextes politiques, culturels et juridiques, et parce qu'ils en ont la liberté, certains États ne respectent la Charte qu'au titre des objectifs généraux (partie II). De même, au sein même d'un État, une langue peut ne bénéficier du niveau de protection que de la partie II, tandis qu'une autre sera également soumise à des mesures de la partie III[N 2]. Enfin, au sein d'une même langue au sein d'un même État, la situation peut varier selon les régions[N 3],[13].

Procédure

Adhésion

Tous les pays membres du Conseil de l'Europe sans exception peuvent signer cette Charte, même s'ils ne possèdent aucune langue régionale et minoritaire (c'est le cas pour le Luxembourg par exemple). Les États peuvent choisir de reconnaître les langues qu'ils souhaitent mais celles-ci doivent être en accord avec les règles fixées par la Charte. En outre, les États peuvent décider d'ajouter d'autres langues par la suite, outre celles déjà proposées lors de la ratification.

Démarche d'application

L'application de la Charte n'entre en vigueur qu'après signature et ratification, qui traduisent la mise en œuvre de mesures concrètes par les États.

Compte tenu de la très grande disparité des situations linguistiques, logistiques et économiques selon les États, le texte de la Charte permet une grande flexibilité dans l'application des engagements. Cette souplesse permet aussi de ménager les sensibilités dans les contextes où la question linguistique suscite les controverses et les tensions[14]. Les principes généraux énoncés dans la partie II peuvent ainsi s'appliquer à tous les contextes, tandis que les mesures énoncées dans la partie III sont plus précises et s'appliquent à des contextes plus spécifiques[11].

Suivi

À l'instar de ce qu'il pratique pour l'ensemble de ses conventions, le Conseil de l'Europe a mis en place un mécanisme de suivi destiné à évaluer l'application effective de la Charte par les États qui se sont engagés à la mettre en application[15]. Ce suivi s'effectue par le biais de trois dispositifs : la remise d'un rapport périodique triennal par les États, la veille active d'un comité d'experts et du Comité des ministres du Conseil, et les rapports biennaux du Secrétaire général du Conseil. Les modalités du suivi sont détaillées dans la partie IV du texte de la Charte. Des guides linguistiques proposent en outre un aperçu global des dispositions appliquées aux langues couvertes par la Charte[16].

Rapport périodique des États parties

Les États signataires ont ainsi pour obligation de fournir tous les trois ans au Secrétaire général du Conseil de l'Europe un rapport où sont consignées les mesures politiques précises mises en œuvre pour respecter les engagements initiaux. Ces rapports sont rendus publics. Chaque séquence triennale correspond à un « cycle de suivi ».

Organes de veille : Comité d'experts et Comité des Ministres

Le Comité des ministres du Conseil de l'Europe (ici en 2016) est chargé d'adresser aux États-parties les recommandations que le Comité d'experts de la Charte juge indispensables pour la bonne application des engagements.

C'est principalement à un Comité d'experts indépendants qu'est attribuée la tâche du suivi. C'est cet organe qui est chargé de l'examen du rapport périodique fourni par l'État. Mis en place conformément à l'article 17 de la Charte, le Comité est composé d'autant de membres qu'il y a d'États parties. Ces membres sont désignés par le Comité des ministres du Conseil de l'Europe, parmi une liste présentée par l'État de personnes jugées compétentes[17].

S'il l'estime utile, par exemple s'il juge certains éléments du rapport périodique trop évasifs, le Comité peut adresser un certain nombre de questions à l'État concerné, voire effectuer une visite sur le terrain pour apprécier au mieux l'application des engagements liés à la Charte. C'est également le Comité qui répond aux sollicitations des acteurs externes (organisations non gouvernementales) qui peuvent l'interpeler au sujet de l'application de la Charte par l'État[18].

En 2017, le Comité d'experts est composé de 25 membres, soit autant que le nombre d'États ayant signé et ratifié la Charte. Le Comité est présidé depuis 2013 par la Croate Vesna Crnić-Grotić, professeure de droit international à l'Université de Rijeka, et ses deux vice-présidents sont l'Allemand Stefan Oeter (de), professeur de droit à l'Université de Hambourg et le linguiste suédois Jarmo Lainio (sv)[19].

Si le Comité d'experts constate des manquements dans l'application, il peut énoncer des recommandations aux États dans un rapport qu'il réalise lui-même et qu'il adresse alors au Comité des ministres. C'est à ce dernier d'évaluer l'intérêt de rendre ou non public ce rapport, et de décider de la nature des recommandations à transmettre aux États pour que ces derniers se mettent en conformité avec les obligations découlant de la Charte. Une médiation peut ensuite être décidée par le Conseil de l'Europe  ; elle se tient sous la houlette d'un membre du Comité d'experts, associe les autorités politiques nationales et les représentants de minorités, et doit permettre de dégager des pistes de résolution[15]. Une telle médiation a été mise en place en 2009 en Serbie.

Rapport biennal du Secrétaire général du Conseil

Tous les deux ans depuis 2000, le Secrétaire général du Conseil de l'Europe publie un rapport détaillé sur l'application de la Charte, qui est présenté aux élus de l'Assemblée parlementaire[20].

Promotion de la ratification

Le Conseil de l'Europe mène une politique active de promotion de la ratification, notamment à l'égard des États qui s'étaient initialement engagés à le faire et/ou qui ont signé la Charte sans pour autant la ratifier. Pour ce faire, il met à disposition une assistance juridique chargée de conseiller les autorités intéressées et développe des campagnes de communication[21].

Dans cet exercice de lobbying, le Conseil est soutenu par un ensemble d'organisations non gouvernementales engagées sur les questions linguistiques et les enjeux liés aux droits de l'homme, mais aussi par des acteurs locaux et nationaux, notamment des élus favorables à la ratification qui peuvent décider la mise en place de versions infra-nationales de la Charte pour concrétiser leurs engagements et ainsi inciter les responsables nationaux à s'inspirer de ces expériences pour enclencher une ratification nationale. En France, par exemple, plusieurs collectivités alsaciennes ont voté des « Chartes locales »[22].

Signatures et ratifications par pays

Pays Date de
signature[1]
Date de
ratification
Date
d'entrée
en vigueur
Langues concernées
par l'instrument
de ratification[N 4]
Langues minoritaires
non concernées
Albanie
Allemagne
Dispositions spécifiques :
[23]
luxembourgeois
Andorre espagnol[24]
Arménie [25]
Autriche
Dispositions spécifiques :
Azerbaïdjan [27]
Belgique
Bosnie-Herzégovine

Dispositions spécifiques : romani[28]

Bulgarie
Chypre
Dispositions spécifiques :
[29]
Croatie [30],[31]
Danemark allemand (sud du Jutland)[32]
Espagne Les langues régionales ou minoritaires considérées sont les langues reconnues comme officielles dans les statuts d'autonomie des communautés autonomes du Pays basque, de Catalogne, des îles Baléares, de Galice, de la Communauté valencienne et de Navarre (voir ci-dessous)[33].
Estonie russe[24]
Finlande
France [35] Voir ci-dessous une liste des langues potentiellement concernées
Géorgie
Grèce
Hongrie
Irlande
Islande
Italie
Lettonie
Liechtenstein Il n'y a pas de langues régionales ou minoritaires[37] alémanique[24]
Lituanie
Luxembourg
Macédoine
Malte
Moldavie
Monaco
Monténégro
Norvège sami[38] kvène
Pays-Bas
Pologne
Portugal
Roumanie
Royaume-Uni
Russie Nombreuses langues
Saint-Marin émilien-romagnol[24]
Serbie macédonien
Slovaquie
Slovénie
Suède
Suisse
Tchéquie
Dispositions spécifiques :
Turquie
Ukraine rusyn

Légende : Pays : pays ayant signé et ratifié la charte, Pays : pays ayant simplement signé la charte, Pays : pays n'ayant ni signé, ni ratifié la charte.
Les langues soulignées sont les langues citées dans les déclarations des États.

Observations

Allemagne

Belgique

En 2011, dans le cadre de l'examen périodique universel du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, la Hongrie a recommandé à la Belgique de ratifier cette charte. La Belgique a mis cette recommandation en suspens[53].

Le , la Communauté française de Belgique (Fédération Wallonie-Bruxelles) a reconnu le statut de « langue régionale endogène » à plusieurs langues régionales de Wallonie, et a été mis en place un Conseil des langues régionales endogènes (wa)[54], épaulé par le Service des Langues régionales endogènes de la Communauté française[55]. Cependant, cette décision n'entraine aucune disposition politique automatique, et le français demeure seule langue officielle et acceptée dans l'administration.

Les langues concernées en région wallonne sont le wallon, gaumais, picard, champenois pour les langues romanes et le luxembourgeois pour seul langue germanique (pays d'Arlon et de Saint-Vith).

Croatie

Danemark

Le Danemark considère que le féroïen dans les îles Féroé et le groenlandais au Groenland jouissent d'un haut degré de protection et qu'ainsi les dispositions de la Charte ne lui sont pas applicables[32],[56].

Espagne

Dans la déclaration en français de l'Espagne au Conseil de l'Europe[33], il est écrit :

« L’Espagne déclare que, aux fins prévues dans les articles cités, sont considérées comme langues régionales ou minoritaires, les langues reconnues comme officielles dans les Statuts de l’Autonomie des Communautés Autonomes du Pays basque, de la Catalogne, des Iles Baléares, de la Galicie, de Valence et de Navarre.
L’Espagne déclare également, aux mêmes fins, que l’on considère comme langues régionales ou minoritaires celles que les Statuts de l’Autonomie protègent et sauvegardent dans les territoires où elles se parlent traditionnellement. »

La constitution espagnole de 1978 reconnait dans son préambule et à son article 3 que le Castillan est la langue nationale et que les communautés autonomes ont le droit d'adopter une ou des langues officielles, ces dernières devenant de jure langue co-officielle[57]

Les langues suivantes sont donc officiellement reconnues :

Dans son communiqué du , le Comité des ministres du Conseil de l'Europe a salué le « niveau très élevé de protection des langues co-officielles » mis en place par les autorités espagnoles, tout en constatant de nombreuses difficultés dans la mise en place de personnels habilités à assurer dans les langues concernées les services requis par la Charte[58].

Finlande

France

La France a signé la Charte le 7 mai 1999. Le Conseil économique et social des Nations unies a, en 2008, « suggéré » et « recommandé » à la France d'« envisager » la ratification de cette Charte[59].

L'Assemblée nationale a adopté en janvier 2014 un amendement constitutionnel permettant la ratification du traité, ce qui est une promesse de campagne de François Hollande, devenu Président de la République en 2012[60]. Le Sénat devait débattre de l’amendement proposé entre le 27 octobre et le 3 novembre 2015.

Ce « possible » traité concernait uniquement les langues qui sont encore parlées et non celles qui ont disparu. Étaient concernées : « le basque, le breton, le catalan, le corse, le néerlandais (flamand occidental et néerlandais standard), l’allemand (dialectes de l’allemand et allemand standard, langue régionale d’Alsace-Moselle) et l’occitan »[61].

Le texte est finalement rejeté par le Sénat le [62].

Le rapport du comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne a établi en 2013 une liste des langues susceptibles d'être concernées par la charte[63] :

France métropolitaine :

Outre-mer :

Langues « non territoriales » :

Luxembourg

Le Luxembourg a ratifié la charte mais n'a pas fait de déclaration particulière. Les langues officielles du Luxembourg sont le luxembourgeois, le français et l'allemand.

Russie

Serbie

Le , une conférence de médiation s'est tenue à Novi Sad, à l'instigation du Conseil de l'Europe et du Vojvodina Centre for Human Rights, en prolongement du mécanisme de suivi mis en place pour évaluer la bonne application des engagements de l'État. Elle a servi de prétexte à l'énonciation de recommandations à destination des autorités politiques du pays, devant faciliter et améliorer l'application locale de la Charte[64].

Suisse

La Suisse a ratifié la charte, le , bien qu'elle n'ait aucune langue régionale ou minoritaire [réf. nécessaire] puisque toutes les langues nationales du pays sont langues officielles (allemand, français, italien, romanche) ; elle l'a fait pour le cas, prévu dans l'art. 3 al. 1 de la charte, de « langue officielle moins répandue » et a pour cela reconnu les langues suivantes[65] :

Depuis le , elle reconnait également d’autres langues minorisées[66]. :

Les recommandations du Conseil de l’Europe étant de reconnaitre l’arpitan comme langue régionale ou minoritaire, le Conseil fédéral a logiquement élargi cette reconnaissance au franc-comtois.

Ukraine

Contrairement aux autres États ayant ratifié la Charte, l'Ukraine a choisi de reconnaître les langues de l'ensemble des minorités présentes sur son territoire mais a préféré reconnaître l'hébreu, plutôt que le yiddish, pour sa minorité juive.

État non membre

La Biélorussie, État non-membre du Conseil de l'Europe, mais candidat à l'adhésion, et bien que pouvant le faire, n'a pas signé la charte.

Critiques

La Charte est critiquée et combattue dans certains pays, notamment la France, par certains responsables politiques et chercheurs défendant des positions souverainistes, qui y voient l'expression d'une revendication communautariste et une atteinte à l'unité nationale[67]. L'essayiste et éditrice Françoise Morvan voit dans le mouvement favorable à la ratification du texte l'expression d'une idéologie ethniste et raciste[68] ; elle évoque les travaux des germanistes Lionel Boisson et Yvonne Bollmann qui affirment que la Charte aurait été portée par l'Union fédéraliste des communautés ethniques européennes dont les fondements idéologiques s'appuieraient sur le pangermanisme[68]. Ces théories sont cependant qualifiées de « rumeur ou de manipulation idéologique » par un universitaire comme Philippe Blanchet[69].

La difficulté de mettre en place des mesures concrètes de protection constituerait un argument pour les États refusant de ratifier la Charte après l'avoir signée[70].

L'absence de ratification de la Charte par l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie est attribuée par le Parlement européen au passé soviétique des pays baltes, qui peinent à reconnaître l'importante minorité russophone qui y réside[10].

Notes et références

Notes

  1. La Charte correspond au 148e texte de la série des traités européens du Conseil (elle est dite « ETS 148 » ou « traité 148 »).
  2. À titre d'exemple, en Croatie, l'allemand ou l'istro-roumain bénéficient du niveau de protection lié aux seuls engagements de principe de la partie II, tandis que l'italien ou le ruthène bénéficient en outre d'engagements formulés dans la partie III.
  3. À titre d'exemple, en Allemagne, le bas allemand et le romani ne bénéficient du niveau de protection découlant des engagements de la partie III que dans une portion du territoire national.
  4. Le nom des langues est celui utilisé dans la version française des déclarations des États.

Références

  1. a et b État des signatures et ratifications du traité 148
  2. « Les objectifs de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires », sur coe.int (consulté le ).
  3. « Résolution 136 (1957) - Situation des minorités nationales en Europe », sur assembly.coe.int (consulté le ).
  4. « Recommandation 285 (1961) - Droits des minorités nationales », sur assembly.coe.int (consulté le ).
  5. « Recommandation 928 (1981) - Problèmes d'éducation et de culture posés par les langues minoritaires et les dialectes en Europe », sur assembly.coe.int (consulté le ).
  6. a et b Charte européenne des langues régionales ou minoritaires: rapport explicatif, Éditions du Conseil de l'Europe, Strasbourg, 1993.
  7. (en + fr) « Résolution 192 (1988) sur les langues régionales ou minoritaires en Europe », sur wcd.coe.int, (consulté le ).
  8. « Texte de la résolution 427(2017) »
  9. « A quelles langues la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires s’applique-t-elle ? », sur coe.int (consulté le ).
  10. a b et c (en) « Regional and minority languages in the European Union », sur europarl.europa.eu, (consulté le ).
  11. a et b « Signatures et ratifications de la Charte européenne des Langues régionales ou minoritaires », sur coe.int (consulté le ).
  12. Détails du traité no 148 : Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
  13. « Etats parties à la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires et leurs langues régionales ou minoritaires (listé par langue p.6) », sur rm.coe.int, (consulté le ).
  14. Christian Hounnouvi-Coffi, « Espagne, régionalismes et minorités : politiques de préservation et expectatives autour de patrimoines linguistiques localisés », Mémoire(s), identité(s), marginalité(s) dans le monde occidental contemporain En ligne, 13 | 2015, mis en ligne le 30 juin 2015, consulté le 2 mars 2017.
  15. a et b « Mécanismes de suivi de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires », sur coe.int (consulté le ).
  16. « Guides linguistiques », sur coe.int (consulté le ).
  17. « Le Comité d'Experts de la Charte européenne des Langues régionales ou minoritaires », sur coe.int (consulté le ).
  18. « Le rôle des ONG dans le mécanisme de contrôle de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires », sur coe.int (consulté le ).
  19. « Membres du Comité d'Experts », sur coe.int (consulté le ).
  20. « Rapports du Secrétaire Général sur l'application de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires », sur coe.int (consulté le ).
  21. « Ressources », sur coe.int (consulté le ).
  22. « Promotion de la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires en France », sur coe.int (consulté le ).
  23. Déclaration de l'Allemagne au Conseil de l'Europe
  24. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah ai aj ak al am an ao ap aq ar as et at Langue signalée dans la liste du site geocities.ws
  25. Déclaration de l'Arménie au Conseil de l'Europe
  26. Déclaration de l'Autriche au Conseil de l'Europe
  27. Déclaration de l'Azerbaïdjan au Conseil de l'Europe
  28. Déclaration de la Bosnie-Herzégovine au Conseil de l'Europe
  29. Déclaration de Chypre au Conseil de l'Europe
  30. Déclaration de la Croatie au Conseil de l'Europe
  31. Réserve exprimée par la Croatie
  32. a et b Déclaration du Danemark au Conseil de l'Europe
  33. a et b Déclaration de l'Espagne au Conseil de l'Europe
  34. Déclaration de la Finlande au Conseil de l'Europe
  35. Déclaration de la France au Conseil de l'Europe
  36. Déclaration de la Hongrie au Conseil de l'Europe
  37. Déclaration du Liechtenstein au Conseil de l'Europe
  38. Déclaration de la Norvège au Conseil de l'Europe
  39. Déclaration des Pays-Bas au Conseil de l'Europe
  40. Autre déclaration des Pays-Bas au Conseil de l'Europe
  41. Déclaration de la Pologne au Conseil de l'Europe
  42. Déclaration de la Roumanie au Conseil de l'Europe
  43. Déclaration du Royaume-Uni au Conseil de l'Europe
  44. Autre déclaration du Royaume-Uni au Conseil de l'Europe
  45. Déclaration de la Serbie au Conseil de l'Europe
  46. Déclaration de la Slovaquie au Conseil de l'Europe
  47. Déclaration de la Slovénie au Conseil de l'Europe
  48. Déclaration de la Suède au Conseil de l'Europe
  49. Déclaration de la Suisse au Conseil de l'Europe
  50. Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : 7ème rapport de la Suisse
  51. Déclaration de la Tchéquie au Conseil de l'Europe
  52. Déclaration de l'Ukraine au Conseil de l'Europe
  53. « Convention sur les minorités: la Belgique répondra en septembre », rtbf.be
  54. Arrêté de l'exécutif de la Communauté française du 19 mars 1991, instituant un Conseil des Langues régionales endogènes de la Communauté française.
  55. « Conseil des Langues régionales endogènes », sur languesregionales.cfwb.be (consulté le ).
  56. Communication du Danemark au Conseil de l'Europe
  57. « Noticias Jurídicas », sur Noticias Jurídicas (consulté le ).
  58. Direction de la Communication du Conseil de l’Europe, « Les langues régionales ou minoritaires en Espagne : le Conseil de l’Europe publie un nouveau rapport d’évaluation », sur wcd.coe.int, (consulté le )
  59. "Observations faites à la France par le Comité des Droits économiques et sociaux, quarantième session, 28 avril-16 mai 2008.
  60. Lui Président, « Engagement 56. Faire ratifier de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires », sur luipresident.fr (consulté le )
  61. « Charte européenne des langues régionales ou minoritaires », sur coe.int (consulté le ).
  62. « Le Sénat dit non à la Charte européenne des langues régionales », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  63. Langues parlées en France, selon le rapport du comité consultatif pour la promotion des langues régionales et de la pluralité linguistique interne en 2013
  64. (en) « Conference: Implementation of the Framework Convention for the Protection of National Minorities and the European Charter for Regional or Minority Languages in Serbia », sur vojvodina-hrce.weebly.com, (consulté le ).
  65. Rapport périodique présenté par la Suisse
  66. Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : 7e rapport de la Suisse
  67. Jean-Luc Laurent, « La République doit être indifférente aux langues régionales », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  68. a et b Françoise Morvan, « Contre la charte des langues régionales », sur blogs.mediapart.fr, (consulté le ).
  69. « Questions à Cécile Jahan », Cahiers de sociolinguistique, Presses universitaires de Rennes, vol. 1, no 10,‎ , p. 162-166 (DOI 10.3917/csl.0501.0162, lire en ligne, consulté le )
  70. (en) Aline Sierp, « Minority Language Protection in Italy: Linguistic Minorities and the Media », sur jcer.net (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Mario d'Angelo, Paul Vespérini, Les politiques culturelles en Europe: Régions et décentralisation culturelle, Éditions du Conseil de l'Europe, Strasbourg, 2000 (traduit en anglais Cultural Policies in Europe: Regions and Cultural Decentralisation).
  • (en) Snježana Kordić, « Ideology Against Language : The Current Situation in South Slavic Countries », dans Motoki Nomachi et Tomasz Kamusella, Languages and Nationalism Instead of Empires, London, Routledge, coll. « Routledge Histories of Central and Eastern Europe », , 268 p., PDF (ISBN 978-0-367-47191-0, OCLC 1390118985, DOI 10.4324/9781003034025-11, S2CID 259576119, présentation en ligne), p. 167–179
  • Alain Viaut, "Apport et réception française de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires : approche sociolinguistique", Revue d'Etudes Comparatives Est-Ouest, CNRS, 2002, 33 (1), pp. 9–48 ⟨lire en ligne

Articles connexes

Liens externes