« Childéric III » : différence entre les versions

	Childéric III
	; Pépin le Bref couronné par le pape Étienne II tandis que Childéric III est déposé.; Enluminure ornant un manuscrit des Chroniques de Saint-Denis, vers 1274, Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève.
Titre
Roi des Francs
	743 – 751; (8 ans)
Prédécesseur	Interrègne (Thierry IV)
Successeur	Pépin le Bref
Biographie
Titre complet	Roi des Francs, de Neustrie, de Bourgogne et d'Austrasie
Dynastie	Mérovingiens
Date de naissance	vers 714
Date de décès	vers 754/755
Père	Chilpéric II ?
Enfants	Thierry
Religion	Catholicisme
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Childéric III, né vers 714 et mort vers 755 enfermé dans la abbaye saint-Bertin de Saint-Omer est roi des Francs, de Neustrie, de Bourgogne et d'Austrasie de 743 à 751.

Bien que sa filiation ne soit pas connue, il est considéré comme le dernier membre régnant de la dynastie mérovingienne.

Filiation[modifier | modifier le code]

Aucun texte contemporain ne donne sa filiation. Cette indigence de sources vient d'une part de ce que le Liber historiæ Francorum s'achève en 725, et d'autre part de ce que la continuation de la Chronique de Frédégaire, écrite par Childebrand, un oncle de Pépin le Bref, passe avec une grande discrétion sur cet événement^[1].

Cette absence de source contemporaine a donné lieu par la suite à maintes discussions^[2]^,^[3]. Plusieurs filiations ont été proposées :

Childéric III serait le fils de Thierry IV selon la Chronique des abbés de Fontenelle, premier texte qui fait état de sa filiation, rédigé autour de 830^[4]. C'est à Fontenelle, où fut rédigée la chronique, que fut relégué le fils de Childéric III et son auteur a pu le connaître personnellement, ou du moins approcher des gens qui l'avaient connu. Le renseignement est d'ailleurs confirmé par une généalogie des rois francs du X^e siècle suivie par d'autres textes postérieurs de même nature^[5]. Le nom du fils de Childéric III, Thierry, confirmerait cette filiation^[6]. Cependant, contrairement à ce qui a pu être soutenu, Thierry IV, né en 713, n'a pu engendrer, à l'âge d'un an, Childéric III né, lui, en 714 ;
Childéric III serait le fils de Dagobert III et le frère de Thierry IV selon Adémar de Chabannes^[7] ;
Childéric III serait le fils de Chilpéric II selon Jean Mabillon qui se fonde sur le fait que, dans un de ses diplômes, Childéric III parle de Thierry IV comme son parens et non son genitor. Cette thèse a été majoritairement reprise^[8]^,^[9]^,^[10]. Cependant, aucun texte ne permet de justifier que son père serait Chilpéric II^[11] ;
Childéric III serait le fils de Clotaire IV selon Jules-Stanislas Doinel qui se fonde sur des diplômes dans lesquels Childéric parle de son sobrinus le roi Dagobert III^[12]. Léon Levillain contesta vigoureusement cette thèse au motif que sobrinus ne signifiait pas nécessairement cousin germain et que, les diplômes invoqués étant des reprises d'un acte de Chilpéric II, c'est à ce roi qu'il conviendrait d'attribuer la parenté invoquée avec Dagobert III^[6].

Biographie[modifier | modifier le code]

Après la mort de Thierry IV, en 737, le maire du palais austrasien Charles Martel se refuse à installer un hypothétique descendant de Clovis I^er sur le trône et le laisse vacant. Pendant les sept années d'interrègne, tous les documents officiels sont datés de l'année 737.

Charles Martel a sans doute l'intention de faire traîner les choses le plus longtemps possible jusqu'à ce qu'il se sente suffisamment fort pour franchir le pas et se proclamer roi, mais il meurt en 741 avant d'accomplir ce dessein^[1].

Ses deux fils, Pépin et Carloman en sont réduits à proclamer un nouveau roi en la personne de Childéric III qu'ils trouvent dans un couvent, sans doute Sithiu^[8]^,^[12]^,^[13] (actuellement Saint-Omer) où certains historiens supposent que Charles l'aurait relégué^[1].

Childéric est donc placé sur le trône entre le 15 février et mars 743 par Pépin le Bref, sans doute pour plaire à l'aristocratie partisane de l'ancienne dynastie franque, car le clergé et plusieurs peuples, qu'il tient en soumission, mettent en cause sa légitimité.

Carloman entre dans les ordres en 747. En 751, Pépin se sent assez fort pour se faire élire roi des Francs. Il envoie alors une délégation franque auprès du pape Zacharie, pour lui demander l'autorisation de prendre la couronne à la place de Childéric. Le pape Zacharie autorise la déposition de Childéric en mars 751.

En novembre 751, Pépin dépose donc Childéric III, puis se fait sacrer roi à Soissons par l'archevêque Boniface de Mayence.

Childéric est quant à lui tonsuré et enfermé dans l'abbaye de Saint-Bertin à Saint-Omer entre le 22 décembre 751 et le 23 janvier 752^[14]. Childéric III meurt vers 755. Il est inhumé dans le cloître de l'abbaye, mais les fouilles réalisées au XIX^e siècle n'ont pas permis d'identifier sa sépulture.

D'une épouse dont on ignore le nom, Childéric III a un fils nommé Thierry, enfermé encore enfant au monastère de Fontenelle en 753 où l'on perd sa trace ; du fait de son jeune âge, on le fait clerc et non moine^[15].

Sources[modifier | modifier le code]

Vie du duc Pépin l'Ancien (vers 760) :

« [...] Mais Pépin garda le pouvoir ; et Childéric, le dernier des rois de la race de Clovis qui ait régné sur la France, ayant été déposé, Pépin, par l'autorité et le jugement du pape Zacharie, le premier de sa famille, obtint le nom de roi [...]. »

Annales d'Éginhard (vers 802) :

« [...] Dans cette année, d’après la sanction du pontife romain, Pépin fut appelé roi des Francs, oint pour cette haute dignité de l’onction sacrée par la sainte main de Boniface, archevêque et martyr d’heureuse mémoire, et élevé sur le trône, selon la coutume des Francs, dans la ville de Soissons. Quant à Childéric qui se parait du faux nom de roi, Pépin le fit raser et mettre dans un monastère [...]. »

Vie de Charles le Grand d'Éginhard (vers 830) :

« La famille des Mérovingiens, dans laquelle les Francs avaient coutume de se choisir des rois, passe pour avoir duré jusqu’à Childéric, déposé, rasé et confiné dans un monastère par l’ordre du pontife romain Étienne. [...] Lors de la déposition de Childéric, Pépin, père du roi Charles, remplissait, pour ainsi dire, par droit héréditaire, les fonctions de préfet du palais [...]. »

Notices d'autorité :
- VIAF
- GND
- WorldCat

Notes et références[modifier | modifier le code]

↑ ^{a b et c} Christian Settipani, La Préhistoire des Capétiens (Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1), Villeneuve-d'Ascq, éd. Patrick van Kerrebrouck, 1993, 545 p. (ISBN 978-2-95015-093-6), p. 126.
↑ (de) Heinrich Hahn, Jahrbücher des fränkischen Reiches 741-752, 1863, p. 164.
↑ (de) Reinhard Schneider, Königswahl und Königsrhebung im Frühmmittelalter. Untersuchungen zur Herrschaftnachfolge bei den Langobarden und Merowinger, Stuttgart, 1972.
↑ Jules-Stanislas Doinel, Note sur le roi Hilderik III, Carcassonne, 1899, p. 9
↑ Godefroid Kurth, Histoire poétique des Mérovingiens, Paris, 1893, p. 518-520.
↑ ^{a et b} .Settipani 1993, p. 128
↑ Jules Chavanon, Adémar de Chabannes. Chronique publiée d'après les manuscrits, Paris, 1897, p. 55-56.
↑ ^{a et b} Léon Levillain, La filiation de Childéric III, 1899, p. 476.
↑ Gabriel Fournier, Les Mérovingiens, 1966, p. 16-17.
↑ Jean Favier, Charlemagne, Paris, Fayard, 1999, 769 p. (ISBN 978-2-213-60404-6), p. 24
↑ Settipani 1993, p. 127.
↑ ^{a et b} Doinel 1899, p. 15.
↑ (de) Karl Heinrich Krüger, « Sithiu/Saint-Bertin als Grablege Childerichs III. und der Grafen von Flandern », Frühmittelatlerliche Studien, vol. 8,‎ 1974, p. 71-80.
↑ Settipani 1993, p. 129.
↑ Settipani 1993, p. 130.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

[Capétiens_1993,_p._126-1] {a b et c} Christian Settipani, La Préhistoire des Capétiens (Nouvelle Histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1), Villeneuve-d'Ascq, éd. Patrick van Kerrebrouck, 1993, 545 p. (ISBN 978-2-95015-093-6), p. 126.

[2] (de) Heinrich Hahn, Jahrbücher des fränkischen Reiches 741-752, 1863, p. 164.

[3] (de) Reinhard Schneider, Königswahl und Königsrhebung im Frühmmittelalter. Untersuchungen zur Herrschaftnachfolge bei den Langobarden und Merowinger, Stuttgart, 1972.

[4] Jules-Stanislas Doinel, Note sur le roi Hilderik III, Carcassonne, 1899, p. 9

[5] Godefroid Kurth, Histoire poétique des Mérovingiens, Paris, 1893, p. 518-520.

[Capétiens_1993,_p._128-6] {a et b} .Settipani 1993, p. 128

[7] Jules Chavanon, Adémar de Chabannes. Chronique publiée d'après les manuscrits, Paris, 1897, p. 55-56.

[Léon_Levillain_1899,_p._476-8] {a et b} Léon Levillain, La filiation de Childéric III, 1899, p. 476.

[9] Gabriel Fournier, Les Mérovingiens, 1966, p. 16-17.

[10] Jean Favier, Charlemagne, Paris, Fayard, 1999, 769 p. (ISBN 978-2-213-60404-6), p. 24

[11] Settipani 1993, p. 127.

[Jules-Stanislas_Doinel_1899,_p._15-12] {a et b} Doinel 1899, p. 15.

[13] (de) Karl Heinrich Krüger, « Sithiu/Saint-Bertin als Grablege Childerichs III. und der Grafen von Flandern », Frühmittelatlerliche Studien, vol. 8,‎ 1974, p. 71-80.

[14] Settipani 1993, p. 129.

[15] Settipani 1993, p. 130.

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-'''{{souverain-|Childéric III}}''', né vers [[714]] et mort vers [[755]], est [[Liste des monarques de France|roi des Francs]], de [[Neustrie]], de [[Royaume de Bourgogne (534-843)|Bourgogne]] et d'[[Austrasie]] de [[743]] à [[751]].
+'''{{souverain-|Childéric III}}''', né vers [[714]] et mort vers [[755]] enfermé dans la abbaye [[Bertin de Sithiu|saint-Bertin]] de [[Saint-Omer (Pas-de-Calais)|Saint-Omer]] est [[Liste des monarques de France|roi des Francs]], de [[Neustrie]], de [[Royaume de Bourgogne (534-843)|Bourgogne]] et d'[[Austrasie]] de [[743]] à [[751]].
 Bien que sa filiation ne soit pas connue, il est considéré comme le dernier membre régnant de la dynastie [[Mérovingiens|mérovingienne]].
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 == Filiation ==
+Aucun texte contemporain ne donne sa filiation. Cette indigence de sources vient d'une part de ce que le ''[[Liber historiæ Francorum]]'' s'achève en [[725]], et d'autre part de ce que la continuation de la ''[[Chronique de Frédégaire]]'', écrite par [[Childebrand Ier|Childebrand]], un oncle de [[Pépin le Bref]], passe avec une grande discrétion sur cet événement<ref name="Capétiens 1993, p. 126">{{Ref-Settipani-PreCapetiens|passage=126}}.</ref>.
-Aucun texte contemporain ne donne sa filiation. Cette indigence de sources vient d'une part de ce que le ''[[Liber historiæ Francorum]]'' s'achève en [[725]], et d'autre part que la continuation de la ''[[Chronique de Frédégaire]]'', écrite par [[Childebrand Ier|Childebrand]], un oncle de [[Pépin le Bref]], passe avec une grande discrétion sur cet événement<ref name="Capétiens 1993, p. 126">{{Ref-Settipani-PreCapetiens|passage=126}}.</ref>.
 Cette absence de source contemporaine a donné lieu par la suite à maintes discussions<ref>{{ouvrage|lang=de|prénom1=Heinrich |nom1=Hahn| année=1863 |titre=Jahrbücher des fränkischen Reiches 741-752|passage=164}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|lang=de|prénom1=Reinhard |nom1=Schneider |titre=Königswahl und Königsrhebung im Frühmmittelalter. Untersuchungen zur Herrschaftnachfolge bei den Langobarden und Merowinger |lieu=Stuttgart |année=1972}}.</ref>. Plusieurs filiations ont été proposées :
+* {{souverain-|Childéric III}} serait le fils de [[Thierry IV]] selon la ''Chronique des abbés de Fontenelle'', premier texte qui fait état de sa filiation, rédigé autour de [[830]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jules-Stanislas |nom1=Doinel |titre=Note sur le roi {{souverain-|Hilderik III}} |lieu=Carcassonne |année=1899|passage=9}}</ref>. C'est à Fontenelle, où fut rédigée la chronique, que fut relégué le fils de {{souverain-|Childéric III}} et son auteur a pu le connaître personnellement, ou du moins approcher des gens qui l'avaient connu. Le renseignement est d'ailleurs confirmé par une généalogie des rois francs du {{s-|X}} suivie par d'autres textes postérieurs de même nature<ref>{{Ouvrage|prénom1=Godefroid |nom1=Kurth|lien auteur1=Godefroid Kurth|titre=Histoire poétique des Mérovingiens| lieu=Paris |année=1893| passage=518-520}}.</ref>. Le nom du fils de {{souverain-|Childéric III}}, Thierry, confirmerait cette filiation<ref name="Capétiens 1993, p. 128">.{{Harvsp|Settipani|1993|p=128}}</ref>. Cependant, contrairement à ce qui a pu être soutenu, Thierry IV, né en 713, n'a pu engendrer, à l'âge d'un an, Childéric III né, lui, en 714 ;
-* {{souverain-|Childéric III}} serait le fils de {{souverain2|Thierry IV}} selon le premier texte qui fait état de sa filiation, la ''Chronique des abbés de Fontenelle'', rédigée autour de [[830]]<ref>{{Harvsp|Settipani|1993|p=126-127}}.</ref>. C'est à Fontenelle, où fut rédigée la chronique, que fut relégué le fils de {{souverain-|Childéric III}} et son auteur a pu le connaître personnellement ou du moins approcher des gens qui l'avaient connu<ref>{{Ouvrage|prénom1=Jules-Stanislas |nom1=Doinel |titre=Note sur le roi {{souverain-|Hilderik III}} |lieu=Carcassonne |année=1899|passage=9}}.</ref>. Le renseignement est d'ailleurs confirmé par une généalogie des rois francs du {{s-|X}} suivie par d'autres textes postérieurs de même nature<ref>{{Ouvrage|prénom1=Godefroid |nom1=Kurth|lien auteur1=Godefroid Kurth|titre=Histoire poétique des Mérovingiens| lieu=Paris |année=1893| passage=518-520}}.</ref>. Le nom du fils de {{souverain-|Childéric III}}, Thierry, confirmerait cette filiation<ref name="Capétiens 1993, p. 128">{{Harvsp|Settipani|1993|p=128}}.</ref> ;
 * {{souverain-|Childéric III}} serait le fils de {{souverain2|Dagobert III}} et le frère de {{souverain2|Thierry IV}} selon [[Adémar de Chabannes]]<ref>{{ouvrage|prénom1=Jules |nom1=Chavanon |titre=Adémar de Chabannes. Chronique publiée d'après les manuscrits |lieu=Paris |année=1897| passage=55-56}}.</ref> ;
 * {{souverain-|Childéric III}} serait le fils de {{souverain2|Chilpéric II (roi des Francs)}} selon [[Jean Mabillon]] qui se fonde sur le fait que, dans un de ses diplômes, {{souverain-|Childéric III}} parle de {{souverain2|Thierry IV}} comme son ''parens'' et non son ''genitor''. Cette thèse a été majoritairement reprise<ref name="Léon Levillain 1899, p. 476">{{ouvrage|prénom1=Léon |nom1=Levillain |titre=La filiation de {{souverain-|Childéric III}} |année=1899|passage=476}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|prénom1=Gabriel |nom1=Fournier |titre=Les Mérovingiens |année=1966 |passage=16-17}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Jean Favier|titre=Charlemagne|passage=24|lieu=Paris|éditeur=Fayard|date=1999|pages totales=769|isbn=978-2-213-60404-6}}</ref>. Cependant, aucun texte ne permet de justifier que son père serait {{souverain-|Chilpéric II}}<ref>{{Harvsp|Settipani|1993|p=127}}.</ref> ;
-* {{souverain-|Childéric III}} serait le fils de {{souverain2|Clotaire IV}} selon [[Jules-Stanislas Doinel]] qui se fonde sur des diplômes dans lesquels Childéric parle de son ''sobrinus'' le roi {{souverain2|Dagobert III}}<ref name="Jules-Stanislas Doinel 1899, p. 15">{{Harvsp|Doinel|1899|p=15}}.</ref>. [[Léon Levillain]] contesta vigoureusement cette thèse au motif que ''sobrinus'' ne signifiait pas nécessairement cousin germain, et que les diplômes invoqués sont des reprises d'un acte de {{souverain-|Chilpéric II}} et c'est à ce roi qu'il conviendrait d'attribuer la parenté invoquée avec {{souverain-|Dagobert III}}<ref name="Capétiens 1993, p. 128"/>.
+* {{souverain-|Childéric III}} serait le fils de {{souverain2|Clotaire IV}} selon [[Jules-Stanislas Doinel]] qui se fonde sur des diplômes dans lesquels Childéric parle de son ''sobrinus'' le roi {{souverain2|Dagobert III}}<ref name="Jules-Stanislas Doinel 1899, p. 15">{{Harvsp|Doinel|1899|p=15}}.</ref>. [[Léon Levillain]] contesta vigoureusement cette thèse au motif que ''sobrinus'' ne signifiait pas nécessairement cousin germain et que, les diplômes invoqués étant des reprises d'un acte de {{souverain-|Chilpéric II}}, c'est à ce roi qu'il conviendrait d'attribuer la parenté invoquée avec {{souverain-|Dagobert III}}<ref name="Capétiens 1993, p. 128"/>.
 == Biographie ==
+[[Fichier:Jean_Dassier_(1676-1763)_-_Childéric_III_roy_de_France_(754).jpg|vignette|gauche|{{centrer|{{souverain-|Childéric III}}, [[vue d'artiste]] de [[Jean Dassier]] (1676-1763).}}]]
+Après la mort de {{souverain2|Thierry IV}}, en [[737]], le [[maire du palais]] [[austrasie]]n [[Charles Martel]] se refuse à installer un hypothétique descendant de {{nobr|[[Clovis Ier|Clovis {{Ier}}]]}} sur le trône et le laisse vacant. Pendant les sept années d'[[Interrègne franc|interrègne]], tous les documents officiels sont datés de l'année [[737]].
-[[Fichier:Beaux-Arts de Carcassonne - Le dernier des Mérovingiens - Evariste-Vital Luminais -Joconde 04400000403.jpg|200px|gauche|vignette|<center>''Le Dernier des Mérovingiens'' par [[Évariste-Vital Luminais]], [[Musée des Beaux-Arts de Carcassonne]], {{s-|XIX|e}}.</center>]]
-Après la mort de {{souverain2|Thierry IV}}, en [[737]], le [[maire du palais]] [[austrasie]]n [[Charles Martel]] se refuse à installer un hypothétique descendant de [[Clovis Ier]] sur le trône et le laisse vacant. Pendant les sept années d'interrègne, tous les documents officiels sont datés de l'année [[737]].
 Charles Martel a sans doute l'intention de faire traîner les choses le plus longtemps possible jusqu'à ce qu'il se sente suffisamment fort pour franchir le pas et se proclamer roi, mais il meurt en 741 avant d'accomplir ce dessein<ref name="Capétiens 1993, p. 126"/>.
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 [[Carloman (fils de Charles Martel)|Carloman]] entre dans les ordres en [[747]]. En [[751]], Pépin se sent assez fort pour se faire élire roi des Francs. Il envoie alors une délégation franque auprès du pape [[Zacharie (pape)|Zacharie]], pour lui demander l'autorisation de prendre la couronne à la place de Childéric. Le pape Zacharie autorise la déposition de Childéric en mars 751.
+[[Fichier:Beaux-Arts de Carcassonne - Le dernier des Mérovingiens - Evariste-Vital Luminais -Joconde 04400000403.jpg|vignette|{{centrer|''Le Dernier des Mérovingiens'' par [[Évariste-Vital Luminais]], [[Musée des Beaux-Arts de Carcassonne]], {{s-|XIX}}.}}]]
 En novembre [[751]], Pépin dépose donc {{souverain-|Childéric III}}, puis se fait sacrer roi à [[Soissons]] par l'archevêque [[Boniface de Mayence]].
-Childéric est quant à lui tonsuré et  enfermé dans l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye de Saint-Bertin]] à [[Saint-Omer (Pas-de-Calais)|Saint-Omer]] entre le {{date-|22 décembre 751}} et le {{date-|23 janvier 752}}<ref>{{Harvsp|Settipani|1993|p=129}}.</ref>. {{souverain-|Childéric III}} meurt vers [[755]]. Il est inhumé dans le cloître de l'abbaye, mais les fouilles réalisées au {{s-|XIX}} n'ont pas permis d'identifier sa sépulture.
+Childéric est quant à lui tonsuré et enfermé dans l'[[Abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer|abbaye de Saint-Bertin]] à [[Saint-Omer (Pas-de-Calais)|Saint-Omer]] entre le {{date-|22 décembre 751}} et le {{date-|23 janvier 752}}<ref>{{Harvsp|Settipani|1993|p=129}}.</ref>. {{souverain-|Childéric III}} meurt vers [[755]]. Il est inhumé dans le cloître de l'abbaye, mais les fouilles réalisées au {{s-|XIX}} n'ont pas permis d'identifier sa sépulture.
 D'une épouse dont on ignore le nom, {{souverain-|Childéric III}} a un fils nommé Thierry, enfermé encore enfant au [[Abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle|monastère de Fontenelle]] en 753 où l'on perd sa trace ; du fait de son jeune âge, on le fait clerc et non moine<ref>{{Harvsp|Settipani|1993|p=130}}.</ref>.
 == Sources ==
-[[Fichier:Jean_Dassier_(1676-1763)_-_Childéric_III_roy_de_France_(754).jpg|vignette|<center>{{souverain-|Childéric III}}, [[vue d'artiste]] de [[Jean Dassier]] (1676-1763).</center>]]
+[[Fichier:Childéric III par Emile Signol.jpg|vignette|Représentation imaginaire de {{souverain-|Childéric III}} par [[Émile Signol]] ({{s-|XIX}}, huile sur toile, collection du [[château de Versailles]]).]]
 * ''Vie du duc Pépin l'Ancien'' (vers [[760]]) :
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 == Notes et références ==
 {{Références}}
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 [[Catégorie:Personnalité du haut Moyen Âge par nom]]
 [[Catégorie:Noblesse franque]]
+[[Catégorie:Roi de Neustrie]]