« Transport express régional » : différence entre les versions

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|gares = {{formatnum:2575}}<ref>Addition du chiffre par région fourni par le [http://www.ter-sncf.com site TER de la SNCF] (consulter les chapitres dédiés à chacune des régions) ; dans la plupart des cas, les chiffres ont été vérifiés et, le cas échéant, mis à jour.</ref>
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|slogan = {{Citation|TER. Au cœur du temps, au cœur des gens}} (1986)<br>{{Citation|TER. Pour être bien, bougez mieux}} (2002)
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'''TER''', pour '''Transport express régional''', désigne une [[Droit des marques|marque commerciale]] de [[SNCF Voyageurs]] qui s'applique aux [[train]]s et [[autocar]]s qu'elle exploite dans le cadre de conventions passées avec les régions. Le terme TER est utilisé pour désigner l'ensemble de l'activité du transport régional ou un train faisant partie de cette activité (''train express régional''). Tous les trains de desserte régionale et locale exploités par SNCF Voyageurs sont des trains TER, sauf en [[Île-de-France]], où la marque [[Transilien]] est utilisée, et en [[Corse]], où ce sont les [[Chemins de fer de la Corse]] (CFC) qui gèrent le réseau de transport ferroviaire régional.
'''Transport express régional''', généralement désigné par le [[sigle]] '''TER''', est une [[Droit des marques|marque commerciale]] de [[SNCF Voyageurs]] qui s'applique aux [[train]]s et [[autocar]]s qu'elle exploite dans le cadre de conventions passées avec les régions. Le terme TER est utilisé pour désigner l'ensemble de l'activité du transport régional ou plus spécifiquement un train faisant partie de cette activité (''train express régional''). Tous les trains de desserte régionale et locale exploités par SNCF Voyageurs sont des trains TER, sauf en [[Île-de-France]], où la marque [[Transilien]] est utilisée, et en [[Corse]], où ce sont les [[chemins de fer de la Corse]] (CFC) qui gèrent le réseau de transport ferroviaire régional.


La genèse de la marque et du concept TER accompagnent la ''[[régionalisation]]'' des services ferroviaires régionaux, c'est-à-dire leur prise en charge par les [[Conseil régional (France)|conseils régionaux]] sur le plan de la définition des caractéristiques de l'offre et du financement. Le processus de la régionalisation s'est engagé dans le cadre de la compétence générale des régions. Puis la [[Loi du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire|loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire (loi Pasqua)]] de [[1995]] a mis en place une expérimentation qui a concerné cinq régions. C'est la [[Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains|loi SRU]] de 2000, entrée en vigueur le {{date|1|janvier|2002}} qui fait des [[Région française|régions]] les [[Autorité organisatrice de transports|autorités organisatrices de transports]] pour les transports d'intérêt régional sur leur territoire.
La genèse de la marque et du concept TER accompagne la [[régionalisation]] des services ferroviaires régionaux, c'est-à-dire leur prise en charge par les [[Conseil régional (France)|conseils régionaux]] sur le plan de la définition des caractéristiques de l'offre et du financement. Le processus de la régionalisation s'est engagé dans le cadre de la compétence générale des régions. Puis la [[Loi du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire|loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire (loi Pasqua)]] de [[1995]] a mis en place une expérimentation qui a concerné cinq régions. C'est la [[Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains|loi SRU]] de 2000, entrée en vigueur le {{date|1|janvier|2002}} qui fait des [[Région française|régions]] les [[Autorité organisatrice de transports|autorités organisatrices de transports]] pour les transports d'intérêt régional sur leur territoire.


De ce fait, le terme est appliqué couramment pour désigner les [[Réseau ferroviaire|réseaux ferroviaires]] voyageurs des onze régions administratives de la France continentale hors [[Île-de-France]]. Du point de vue de l'usager, et en dépit d'une organisation par régions et l'existence de tarifs propres à chaque région, le TER est toujours une partie de la SNCF qui détient le monopole sur le plan national. Les tarifs nationaux s'appliquent et les services TER sont vendus avec des produits grandes lignes.
De ce fait, le terme est appliqué couramment pour désigner les [[Réseau ferroviaire|réseaux ferroviaires]] voyageurs des onze régions administratives de la France continentale hors [[Île-de-France]]. Du point de vue de l'usager, et en dépit d'une organisation par régions et l'existence de tarifs propres à chaque région, le TER est toujours une partie de la SNCF qui détient le monopole sur le plan national. Les tarifs nationaux s'appliquent et les services TER sont vendus avec des produits grandes lignes.


En 2008, le réseau transporte {{Unité|700000|voyageurs}} par jour, à bord de {{nombre|5700 trains}}<ref>{{Lien brisé|url=http://www.sncf.com/resources/fr_FR/press/kits/PR0002_20080617.pdf|titre=SNCF - Le TER en 2030|sous-titre=Dossier de presse de la SNCF du 17 juin 2008 (16{{nb p.}})|site=SNCF (site institutionnel du groupe)|date=17 juin 2008|format=pdf}}.</ref>.
En 2008, le réseau transporte {{Unité|700000|voyageurs}} par jour, à bord de {{Unité|5700|trains}}<ref>{{Lien brisé|url=http://www.sncf.com/resources/fr_FR/press/kits/PR0002_20080617.pdf|titre=SNCF - Le TER en 2030|sous-titre=Dossier de presse de la SNCF du 17 juin 2008 (16{{nb p.}})|site=SNCF (site institutionnel du groupe)|date=17 juin 2008|format=pdf}}.</ref>.


Le réseau transporte {{Unité|900000|voyageurs}} par jour avec {{nombre|7000 trains}} et {{nombre|1300 autocars}}, quand le [[Transilien]] en transporte plus de trois millions. Les TER circulent sur {{unité|20489 kilomètres}} de lignes dont {{unité|11853}} électrifiées, selon un rapport de 2019 de la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]]<ref name=r50397>https://www.ccomptes.fr/fr/documents/50397</ref>.
Le réseau transporte {{Unité|900000|voyageurs}} par jour avec {{Unité|7000|trains}} et {{Unité|1300|autocars}}, quand le [[Transilien]] en transporte plus de trois millions. Les TER circulent sur {{unité|20489 kilomètres}} de lignes dont {{unité|11853}} électrifiées, selon un rapport de 2019 de la [[Cour des comptes (France)|Cour des comptes]]<ref name="r50397">{{lien web |titre=Documents - Cour des comptes |url=https://www.ccomptes.fr/fr/documents/50397 |site=ccomptes.fr |consulté le=15-04-2023}}.</ref>.


Il offre trois types de services : desserte [[Périurbanisation|péri-urbaine]], desserte régionale interurbaine, desserte de territoires isolés<ref name=r50397/>.
Il offre trois types de services : desserte [[Périurbanisation|péri-urbaine]], desserte régionale interurbaine, desserte de territoires isolés<ref name="r50397"/>.


Il dispose de [[Matériel roulant ferroviaire|matériel]] et de ressources humaines propres. Des autocars TER exploités en [[Sous-traitance en France|sous-traitance]] complètent l'offre de trains dans la plupart des régions, et desservent également des lignes purement routières. La direction TER, dont le siège est à [[Lyon]], fait partie de [[SNCF Voyageurs]].
Il dispose de [[Matériel roulant ferroviaire|matériel]] et de ressources humaines propres. Des autocars TER exploités en [[Sous-traitance en France|sous-traitance]] complètent l'offre de trains dans la plupart des régions, et desservent également des lignes purement routières. La direction TER, dont le siège est à [[Lyon]], fait partie de [[SNCF Voyageurs]].


== Fonctionnement ==
== Fonctionnement ==
[[Fichier:X76609-610 partant d'Amiens.JPG|vignette|[[X 76500]] du réseau [[TER Picardie]] en [[Gare d'Amiens|gare d’Amiens]].]]
[[Fichier:X76609-610 partant d'Amiens.JPG|vignette|[[X 76500]] du réseau [[TER Picardie]] en [[gare d'Amiens]].]]
[[Fichier:Bibi Sillon alpin (Chambéry).JPG|vignette|[[B 82500]] du réseau [[TER Rhône-Alpes]] quittant [[Chambéry]] sur la [[ligne du Sillon Alpin]].]]
[[Fichier:Bibi Sillon alpin (Chambéry).JPG|vignette|[[B 82500]] du réseau [[TER Rhône-Alpes]] quittant [[Chambéry]] sur la [[ligne du Sillon Alpin]].]]
[[Fichier:SNCF X 73902 TER Alsace 2006 Müllheim - Mulhouse.jpg|vignette|[[X 73900]] du réseau [[TER Alsace]].]]
[[Fichier:SNCF X 73902 TER Alsace 2006 Müllheim - Mulhouse.jpg|vignette|[[X 73900]] du réseau [[TER Alsace]].]]
[[Fichier:mooviTER-Bretagne-C2.JPG|vignette|Espace enfants dans le [[Z 21500#Moovi TER|Moovi TER]] de la région [[TER Bretagne|Bretagne]].]]
[[Fichier:mooviTER-Bretagne-C2.JPG|vignette|Espace enfants dans le [[Z 21500#Moovi TER|Moovi TER]] de la région [[TER Bretagne|Bretagne]].]]
[[Fichier:TER Vesoul.jpg|vignette|[[X 73500]] en [[gare de Vesoul]].]]
[[Fichier:TER Vesoul.jpg|vignette|[[X 73500]] en [[gare de Vesoul]].]]
Le TER a une organisation régionalisée. La [[régionalisation]] implique un pilotage de l'entreprise par la décentralisation et la proximité.
Le TER est fondé sur une organisation régionalisée. La [[régionalisation]] implique un pilotage de l’entreprise fondé sur la décentralisation et la proximité. La Région étant l’autorité organisatrice du transport ferroviaire de voyageurs, c’est au niveau régional que la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] doit directement intervenir et affirmer ses compétences<ref>{{Lien brisé|url=http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/094000560/0000.pdf |titre=Cour des comptes - Le transfert aux régions du transport express régional (TER) : un bilan mitigé et des évolutions à poursuivre {{pdf}}}}, novembre 2009.</ref>.


La régionalisation, définie par le [https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=6EC563EC89CC0081A9B898DD5A9A438B.tplgfr29s_2?idSectionTA=LEGISCTA000023084633&cidTexte=LEGITEXT000023086525&dateTexte=20170930 code des transports (Art. L2121-3)], c’est un nouveau partage de responsabilités entre chaque région et la SNCF pour faire vivre et chercher à développer le TER, en maintenant le monopole d'exploitation de l’entreprise pour les transports ferroviaires régionaux. Ces responsabilités et les résultats attendus font l’objet d’un contrat formalisé dans une convention pour chacune des régions.
La régionalisation, définie par le [https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=6EC563EC89CC0081A9B898DD5A9A438B.tplgfr29s_2?idSectionTA=LEGISCTA000023084633&cidTexte=LEGITEXT000023086525&dateTexte=20170930 code des transports (Art. L2121-3)], est un partage de responsabilités entre chaque région et la SNCF pour développer le TER, en maintenant le monopole d'exploitation de l'entreprise pour les transports ferroviaires régionaux. Ces responsabilités et les résultats attendus font l'objet d'un contrat avec chacune des régions.
Globalement, chaque convention fixe les rôles et missions de la région et de la SNCF : la région définit l’offre de service TER qu’elle souhaite (dessertes, qualité de service, tarification{{etc.}}) ; la SNCF assure la réalisation de cette offre.
Chaque convention fixe les rôles et missions de la région et de la SNCF : la région définit l'offre de service TER qu'elle souhaite (dessertes, qualité de service, tarification{{etc.}}) ; la SNCF assure la réalisation de cette offre.


Le pilotage décentralisé du TER est confié, pour chaque [[région administrative]], à une direction d’activité TER. Elle est responsable des relations institutionnelles avec le conseil régional et garante, auprès de lui, de la bonne exécution de la convention. Tout ce qui relève concrètement de la maîtrise d’ouvrage de l’activité de transport régional (production du service, qualité de service, maîtrise des coûts{{etc.}}) est du ressort de la direction déléguée TER. Elle doit piloter, au quotidien, la mise en œuvre de ses services. Elle a ainsi en charge le [[marketing]], la conception opérationnelle de l’offre, la gestion du parc, le management qualité, le contrôle de gestion…
Le pilotage décentralisé du TER est confié, pour chaque [[région administrative]], à une direction d’activité TER. Elle est responsable des relations institutionnelles avec le conseil régional et garante, auprès de lui, de la bonne exécution de la convention. Tout ce qui relève concrètement de la maîtrise d’ouvrage de l'activité de transport régional (production du service, qualité de service, maîtrise des coûts{{etc.}}) est du ressort de la direction déléguée TER. Elle doit piloter, au quotidien, la mise en œuvre de ses services. Elle a ainsi en charge le [[marketing]], la conception opérationnelle de l'offre, la gestion du parc, le management qualité, le contrôle de gestion…
La coordination au niveau national est assurée par la Direction du TER, qui a pour mission de définir les politiques d’ensemble, de mettre en réseau les initiatives prises en régions pour développer le TER, de mutualiser les développements de services innovants et enfin d’assurer la complémentarité avec les autres transporteurs SNCF.
La coordination au niveau national est assurée par la Direction du TER, qui a pour mission de définir les politiques d'ensemble, de mettre en réseau les initiatives prises en régions pour développer le TER, de mutualiser les développements de services innovants et enfin d’assurer la complémentarité avec les autres transporteurs SNCF.
Dans le cadre de la régionalisation, chaque région reçoit des dotations financières destinées à compenser les charges qui lui sont transférées. Ces dotations correspondent à :
Dans le cadre de la régionalisation, chaque région reçoit des dotations financières destinées à compenser les charges qui lui sont transférées. Ces dotations correspondent à :
* l’exploitation des services,
* l'exploitation des services,
* le renouvellement et la modernisation du matériel roulant,
* le renouvellement et la modernisation du matériel roulant,
* la compensation des tarifs sociaux créés par l’État (abonnements de travail, scolaire{{etc.}}).
* la compensation des tarifs sociaux créés par l'État (abonnements de travail, scolaire{{etc.}}).


Par ailleurs, l’État contribue à un programme d’investissement d’une durée de {{nombre|5|ans}} pour la modernisation des [[gare]]s. Chaque région peut compléter ces dotations par des ressources supplémentaires prises sur son propre budget.
Par ailleurs, l'État contribue à un programme d'investissement d'une durée de {{Unité|5|ans}} pour la modernisation des [[gare]]s. Chaque région peut compléter ces dotations par des ressources supplémentaires prises sur son propre budget.


Les régions sont décideuses dans les domaines suivants : définition des lignes et des horaires, réception du matériel roulant, choix des horaires de cadencement, arbitrage des dessertes entre trains et autocars, suppression de première classe<ref>{{Lien web|titre=Les TER dans le chamboule-tout des régions|url=http://transports.blog.lemonde.fr/2014/06/04/les-ter-dans-le-chamboule-tout-des-regions/|site=L'interconnexion n'est plus assurée|consulté le=2017-03-27}}</ref>.
Mais le rôle de l’entreprise va bien au-delà de la seule production de service. En effet, reconnaissant son savoir-faire et sa connaissance du terrain, les régions attendent d’elle qu’elle les conseille et qu’elle soit une force de proposition pour améliorer et moderniser les services régionaux.

Les régions restent les décideurs dans la plupart des domaines: définition des lignes et des horaires, réception du matériel roulant, choix des horaires de cadencement, arbitrage des dessertes entre trains et autocars, suppression de première classe<ref>{{Lien web|titre=Les TER dans le chamboule-tout des régions|url=http://transports.blog.lemonde.fr/2014/06/04/les-ter-dans-le-chamboule-tout-des-regions/|site=L'interconnexion n'est plus assurée|consulté le=2017-03-27}}</ref>.


== Historique ==
== Historique ==
=== Le processus de la régionalisation ===
=== Processus de la régionalisation ===
==== La décentralisation et son impact sur les transports de voyageurs ====
==== Décentralisation - effet sur les transports de voyageurs ====
La régionalisation est le processus qui érige les [[Région française|régions]] en [[Autorité organisatrice de transports|autorités organisatrices de transports]] par un transfert de compétences de l'État vers les [[Conseil régional (France)|conseils régionaux]], tant sur le plan décisionnel que sur le plan du financement. Sur le domaine des transports de voyageurs, la régionalisation représente l'aboutissement de la [[Décentralisation en France|décentralisation]] administrative, qui entre dans une phase décisive avec l'[[alternance politique]] de mai [[1981]]. L'illustration la plus emblématique de cette décentralisation est l'instauration de l'élection des conseillers régionaux en [[suffrage universel]], qui va de pair avec la transformation des régions d'''établissement public régional'' (EPR) en [[Collectivité territoriale en France|collectivité territoriale]]. Les impulsions positives sur les transports régionaux de voyageurs à la même période ne sont pas directement liées à la décentralisation, mais résultent plutôt d'un changement d'attitude envers l'importance des ''[[Train omnibus|trains omnibus]]''. Tous les transferts sur route prévus, que ce soit à l'initiative des collectivités ou de la SNCF, sont stoppés dès 1981. Un petit nombre de lignes est rouvert au service voyageurs, mais surtout, l'offre omnibus est relancée sur le plan national à partir du service d'hiver 1981/82 jusqu'au service d'hiver 1983/84. Entre {{formatnum:800000}} et {{unité|1060500|train-km}} sont créés à chaque changement d'horaire (deux fois par an), ce qui est quatre fois plus que pendant les années précédentes. À ce titre, il est intéressant de rappeler que le premier ministre, [[Pierre Mauroy]], est justement celui qui en tant que président du conseil régional du [[Nord-Pas-de-Calais]], a imposé la première convention globale avec la SNCF dans sa région en 1978, envers les résistances au plus haut niveau<ref group=a>{{p.}}203 et 225-226.</ref>.

La régionalisation est le processus qui érige les [[Région française|régions]] en [[Autorité organisatrice de transport|autorités organisatrices de transport]] par un transfert de compétences de l'État vers les [[Conseil régional (France)|conseils régionaux]], tant sur le plan décisionnel que sur le plan du financement. Sur le domaine des transports de voyageurs, la régionalisation représente l'aboutissement de la [[Décentralisation en France|décentralisation]] administrative, qui entre dans une phase décisive avec l'[[alternance politique]] de mai [[1981]]. L'illustration la plus emblématique de cette décentralisation est l'instauration de l'élection des conseillers régionaux en [[suffrage universel]], qui va de pair avec la transformation des régions d'''établissement public régional'' (EPR) en [[Collectivité territoriale en France|collectivité territoriale]]. Les impulsions positives sur les transports régionaux de voyageurs à la même période ne sont pas directement liées à la décentralisation, mais résultent plutôt d'un changement d'attitude envers l'importance des ''[[Train omnibus|trains omnibus]]''. Tous les transferts sur route prévus, que ce soit à l'initiative des collectivités ou de la SNCF, sont stoppés dès 1981. Un petit nombre de lignes est rouvert au service voyageurs, mais surtout, l'offre omnibus est relancée sur le plan national à partir du service d'hiver 1981/82 jusqu'au service d'hiver 1983/84. Entre {{formatnum:800000}} et {{unité|1060500|train-km}} sont créés à chaque changement d'horaire (deux fois par an), ce qui est quatre fois plus que pendant les années précédentes. À ce titre, il est intéressant de rappeler que le premier ministre, [[Pierre Mauroy]], est justement celui qui en tant que président du conseil régional du [[Nord-Pas-de-Calais]], a imposé la première convention globale avec la SNCF dans sa région en 1978, envers les résistances au plus haut niveau<ref group=a>{{p.}}203 et 225-226.</ref>.


La [[Loi d'orientation des transports intérieurs|LOTI]], votée le {{date|30|décembre|1982}}, encourage la décentralisation des transports et introduit la notion d'autorité organisatrice. Pour la première fois, une distinction nette entre le rôle d'organisation et d'exploitant est faite. Les autorités organisatrices définissent la consistance des services, leurs conditions de fonctionnement et de financement, et fixent ou homologuent les tarifs. Une grande marge de manœuvre est laissée aux collectivités quant aux modalités d'application concrètes. Puis les lois du {{date-|7 janvier}} et du {{date-|22 juillet 1983}} définissent les compétences des collectivités en termes d'organisation des transports. Les transports ferroviaires relèvent ainsi de la compétence régionale et peuvent être conventionnés sur la base de leur inscription au ''plan régional des transports'', qui en fait des ''transports d'intérêt régional''. Il en est de même des transports routiers intéressant au moins deux départements d'une même région. La logique décentralisatrice veut en principe que la compensation forfaitaire que l'État verse annuellement à la SNCF au titre de l'exploitation des services omnibus soit intégrée dans la ''[[dotation générale de décentralisation]]''. En 1982, cette compensation est de {{unité|2.5|milliards de francs}}, comparés à {{unité|1.568|milliard de francs}} de recettes commerciales réalisées avec les trains omnibus. La SNCF décide d'elle-même comment elle distribue la compensation entre les régions, et la clé de la répartition restera toujours un secret d'entreprise. Mais finalement, l'État ne veut pas ainsi doubler le budget des régions, craignant qu'elles ne détournent les moyens supplémentaires pour des investissements routiers ou des interventions dans le domaine économique et social, tout en démantelant le service public ferroviaire. De ce fait, la décentralisation des services ferroviaires ne peut être que facultative, l'État l'encourageant toutefois et souhaite que les régions s'investissent dans leur amélioration. La SNCF conserve la mainmise sur la plus grande partie du budget affecté aux trains omnibus et exerce des compétences d'autorité organisatrice à défaut de conventions particulières pour certaines lignes ou certaines dessertes<ref group=a>{{p.}}228-231 et 236.</ref>.
La [[Loi d'orientation des transports intérieurs|LOTI]], votée le {{date|30|décembre|1982}}, encourage la décentralisation des transports et introduit la notion d'autorité organisatrice. Pour la première fois, une distinction nette entre le rôle d'organisation et d'exploitant est faite. Les autorités organisatrices définissent la consistance des services, leurs conditions de fonctionnement et de financement, et fixent ou homologuent les tarifs. Une grande marge de manœuvre est laissée aux collectivités quant aux modalités d'application concrètes. Puis les lois du {{date-|7 janvier}} et du {{date-|22 juillet 1983}} définissent les compétences des collectivités en termes d'organisation des transports. Les transports ferroviaires relèvent ainsi de la compétence régionale et peuvent être conventionnés sur la base de leur inscription au ''plan régional des transports'', qui en fait des ''transports d'intérêt régional''. Il en est de même des transports routiers intéressant au moins deux départements d'une même région. La logique décentralisatrice veut en principe que la compensation forfaitaire que l'État verse annuellement à la SNCF au titre de l'exploitation des services omnibus soit intégrée dans la ''[[dotation générale de décentralisation]]''. En 1982, cette compensation est de {{unité|2.5|milliards de francs}}, comparés à {{unité|1.568|milliard de francs}} de recettes commerciales réalisées avec les trains omnibus. La SNCF décide d'elle-même comment elle distribue la compensation entre les régions, et la clé de la répartition restera toujours un secret d'entreprise. Mais finalement, l'État ne veut pas ainsi doubler le budget des régions, craignant qu'elles ne détournent les moyens supplémentaires pour des investissements routiers ou des interventions dans le domaine économique et social, tout en démantelant le service public ferroviaire. De ce fait, la décentralisation des services ferroviaires ne peut être que facultative, l'État l'encourageant toutefois et souhaite que les régions s'investissent dans leur amélioration. La SNCF conserve la mainmise sur la plus grande partie du budget affecté aux trains omnibus et exerce des compétences d'autorité organisatrice à défaut de conventions particulières pour certaines lignes ou certaines dessertes<ref group=a>{{p.}}228-231 et 236.</ref>.


La première région à conclure une convention avec la SNCF dans le nouveau cadre de la LOTI est le Nord-Pas-de-Calais, mais il s'agit d'un cas spécifique vu que c'est déjà la deuxième convention globale pour cette région. Sinon, seul le [[TER Languedoc-Roussillon|Languedoc-Roussillon]] et la région [[TER Midi-Pyrénées|Midi-Pyrénées]] se montrent intéressées d'emblée et signent des conventions en {{date-|octobre 1984}} et {{date-|janvier 1985}}. Pendant les années 1984 et 1985, la SNCF et l'État essaient de persuader les autres régions de conventionner leurs trains omnibus, puis les termes des conventions sont négociés. L'option du conventionnement global ne paraît guère séduisante aux yeux des conseils régionaux. Formés le plus souvent de matériel déclassé de la banlieue parisienne ou grandes lignes, les trains omnibus souffrent d'une image de désuétude, et nombre d'élus les considèrent comme voués à la disparition complète sur le moyen terme. La SNCF est perçue comme une structure centralisatrice, technocrate, opaque et proche de l'État, et les régions craignent de perdre une partie de leurs libertés nouvellement acquises en se liant à la société nationale. Les régions ont davantage l'habitude de ne conventionner que des lignes ou des dessertes isolées, quarante-sept conventions étant en vigueur fin 1983. Mais avant tout, la nouvelle politique évoque pour les régions un transfert de charges et d'ennuis dans un domaine relevant traditionnellement de la compétence de l'État. En effet, l'exemple de la région Midi-Pyrénées montre que l'État ne finance que 29,1 % du nouveau schéma régional, et 37,4 % restant à la charge de la région. Dans ces conditions, la SNCF propose aux Régions un type de convention plus facilement maîtrisable que les anciennes conventions dites séparées. Elles impliquait un calcul séparé des charges et recettes pour les trains existant antérieurement à la convention, et les trains nouvellement créés dans le cadre de la convention. Ainsi, les collectivités devaient-elles rembourser à la SNCF les pertes de recettes avec les trains préexistants, si bien que les opérations pouvaient se révéler déficitaires pour elles, même si les nouveaux trains étaient occupés jusqu'à la dernière place. Les nouvelles conventions sont donc de type amalgame et considèrent l'ensemble des trains circulant sur une ligne comme une masse homogène. Les régions ne payent que si le supplément de recettes généré par l'amélioration du service ne couvre pas le supplément de dépenses. L'effort financier reste modeste : un million de francs en moyenne par région et par an entre 1986 et 1991. Toutes les autres régions sauf Lorraine, Rhône-Alpes et Poitou-Charente signent des conventions globales jusqu'à {{date-|décembre 1986}}<ref group=a>{{p.}}229-236 et 305.</ref>.
La première région à conclure une convention avec la SNCF dans le nouveau cadre de la LOTI est le Nord-Pas-de-Calais, mais il s'agit d'un cas spécifique vu que c'est déjà la deuxième convention globale pour cette région. Sinon, seul le [[TER Languedoc-Roussillon|Languedoc-Roussillon]] et la région [[TER Midi-Pyrénées|Midi-Pyrénées]] se montrent intéressées d'emblée et signent des conventions en {{date-|octobre 1984}} et {{date-|janvier 1985}}. Pendant les années 1984 et 1985, la SNCF et l'État essaient de persuader les autres régions de conventionner leurs trains omnibus, puis les termes des conventions sont négociés. L'option du conventionnement global ne paraît guère séduisante aux yeux des conseils régionaux. Formés le plus souvent de matériel déclassé de la banlieue parisienne ou grandes lignes, les trains omnibus souffrent d'une image de désuétude, et nombre d'élus les considèrent comme voués à la disparition complète sur le moyen terme. La SNCF est perçue comme une structure centralisatrice, technocrate, opaque et proche de l'État, et les régions craignent de perdre une partie de leurs libertés nouvellement acquises en se liant à la société nationale. Les régions ont davantage l'habitude de ne conventionner que des lignes ou des dessertes isolées, quarante-sept conventions étant en vigueur fin 1983. Mais avant tout, la nouvelle politique évoque pour les régions un transfert de charges et d'ennuis dans un domaine relevant traditionnellement de la compétence de l'État. En effet, l'exemple de la région Midi-Pyrénées montre que l'État ne finance que 29,1 % du nouveau schéma régional, et 37,4 % restant à la charge de la région. Dans ces conditions, la SNCF propose aux régions un type de convention plus facilement maîtrisable que les anciennes conventions dites séparées. Elles impliquait un calcul séparé des charges et recettes pour les trains existant antérieurement à la convention, et les trains nouvellement créés dans le cadre de la convention. Ainsi, les collectivités devaient-elles rembourser à la SNCF les pertes de recettes avec les trains préexistants, si bien que les opérations pouvaient se révéler déficitaires pour elles, même si les nouveaux trains étaient occupés jusqu'à la dernière place. Les nouvelles conventions sont donc de type amalgame et considèrent l'ensemble des trains circulant sur une ligne comme une masse homogène. Les régions ne payent que si le supplément de recettes généré par l'amélioration du service ne couvre pas le supplément de dépenses. L'effort financier reste modeste : un million de francs en moyenne par région et par an entre 1986 et 1991. Toutes les autres régions sauf Lorraine, Rhône-Alpes et Poitou-Charentes signent des conventions globales jusqu'à {{date-|décembre 1986}}<ref group=a>{{p.}}229-236 et 305.</ref>.


==== 1986 - 1990 : naissance du TER ====
==== 1986 - 1990 : naissance du TER ====
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Au moment du lancement du TER, la période d'intensification des dessertes régionales évoquée plus haut est déjà révolue. Le changement de gouvernement en 1985 apporte une politique d'austérité. Le contrat de plan État / SNCF 1985-1989 oblige la SNCF d'équilibrer ses comptes au terme de la période, et la société nationale doit chercher de rationaliser sa production par tous les moyens. La rentabilité du [[TGV Sud-Est]] étant alors de 10 % par an, l'accent est mis sur le développement de l'offre TGV et non TER. La contribution de l'État au titre de l'exploitation du TER reste forfaitaire et n'est pas susceptible d'augmenter. Ainsi, le discours officiel faisant la promotion de la régionalisation s'éloigne de plus en plus de la réalité, qui ne laisse qu'une marge d'action très réduite et voit la fermeture de gares, la suppression de trains express peu rentables sur décision de la direction Grandes Lignes de la SNCF. Les dirigeants de la société nationale changent en 1988, et le SAR perd de l'influence. Dès le service d'hiver 1988/89, les fermetures de lignes reprennent. Décidées sur le plus haut niveau, elles frappent des lignes rurales desservies par des trains express essentiellement. D'autres fermetures se font avec l'accord ou sur l'initiative des Régions, qui préfèrent affecter leurs moyens limités aux lignes les plus fréquentées. Ce sont toutefois les choix politiques des conseils régionaux qui déterminent dans quelle mesure le TER se développe. La région PACA augmente le volume de son offre en train-km de 91 % pendant sa première convention TER (1986-1991), et pour les régions Midi-Pyrénées et Nord-Pas-de-Calais, l'augmentation est de 69 %. En même temps, la convention Bourgogne à « coût nul » pour la collectivité prévoit le maintien du statu quo et l'absence d'investissements, et le Languedoc-Roussillon, pionnier du conventionnement en 1984, imite cet exemple avec sa seconde convention de 1988<ref group=a>{{p.}}238-249 et 256-260.</ref>.
Au moment du lancement du TER, la période d'intensification des dessertes régionales évoquée plus haut est déjà révolue. Le changement de gouvernement en 1985 apporte une politique d'austérité. Le contrat de plan État / SNCF 1985-1989 oblige la SNCF d'équilibrer ses comptes au terme de la période, et la société nationale doit chercher de rationaliser sa production par tous les moyens. La rentabilité du [[TGV Sud-Est]] étant alors de 10 % par an, l'accent est mis sur le développement de l'offre TGV et non TER. La contribution de l'État au titre de l'exploitation du TER reste forfaitaire et n'est pas susceptible d'augmenter. Ainsi, le discours officiel faisant la promotion de la régionalisation s'éloigne de plus en plus de la réalité, qui ne laisse qu'une marge d'action très réduite et voit la fermeture de gares, la suppression de trains express peu rentables sur décision de la direction Grandes Lignes de la SNCF. Les dirigeants de la société nationale changent en 1988, et le SAR perd de l'influence. Dès le service d'hiver 1988/89, les fermetures de lignes reprennent. Décidées sur le plus haut niveau, elles frappent des lignes rurales desservies par des trains express essentiellement. D'autres fermetures se font avec l'accord ou sur l'initiative des Régions, qui préfèrent affecter leurs moyens limités aux lignes les plus fréquentées. Ce sont toutefois les choix politiques des conseils régionaux qui déterminent dans quelle mesure le TER se développe. La région PACA augmente le volume de son offre en train-km de 91 % pendant sa première convention TER (1986-1991), et pour les régions Midi-Pyrénées et Nord-Pas-de-Calais, l'augmentation est de 69 %. En même temps, la convention Bourgogne à « coût nul » pour la collectivité prévoit le maintien du statu quo et l'absence d'investissements, et le Languedoc-Roussillon, pionnier du conventionnement en 1984, imite cet exemple avec sa seconde convention de 1988<ref group=a>{{p.}}238-249 et 256-260.</ref>.


==== 1991 à 1996 : la crise ====
==== 1991 à 1996 : crise ====
Le TER est déficitaire de son lancement jusqu'à la fin de l'[[Exercice comptable|exercice]] 1988, puis un léger bénéfice apparaît dans la comptabilité de la SNCF, qui répond au nouveau règlement comptable et financier « FC 12 K » censé mieux correspondre à l'attente des régions. Les résultats annuels de l'activité omnibus puis TER baissent jusqu'à 1987, puis remontent, ce qui favorise un climat d'optimisme. Pour l'exercice 1989, le bénéfice réalisé avec l'activité TER est de 9 millions de francs toutes régions confondues, la contribution annuelle forfaitaire de l'État et les modestes subventions des Régions étant bien entendu considérées comme recettes. Le nombre de régions bénéficiaires passe de cinq en 1987 à 12 en 1990. Seules l'[[TER Auvergne|Auvergne]] et le [[TER Limousin|Limousin]] connaissent encore des baisses de trafic pendant la période de 1985 à 1990. Mais en ce qui concerne les chiffres comptables concrets, les régions les ignorent en grande partie, et même la part de la contribution de l'État affectée par la SNCF à chacune des régions reste inconnue. À titre d'exemple, la convention Limousin n'oblige la SNCF que d'indiquer le montant de la hausse et de la baisse des charges et recettes, le total des charges et recettes restant un secret commercial. Les années 1990 et 1991 révèlent une légère dégradation des résultats du TER. Le solde prévisionnel pour 1992 reste toutefois positif pour la plupart des régions. D'autant plus la mauvaise surprise est grande quand les résultats définitifs sont rendus publics courant 1994 : souvent, un solde positif annoncé laisse la place à un déficit, et à de rares exceptions près, les soldes sont beaucoup plus faibles qu'attendus. En même temps, nombre de régions ayant augmenté leur offre de trains sont confrontées à une baisse du trafic, mais ne l'apprennent qu'avec le même retard<ref group=a name="p. 305-309">{{p.}}306-309.</ref>.

Le TER est déficitaire de son lancement jusqu'à la fin de l'[[Exercice fiscal|exercice]] 1988, puis un léger bénéfice apparaît dans la comptabilité de la SNCF, qui répond au nouveau règlement comptable et financier « FC 12 K » censé mieux correspondre à l'attente des régions. Les résultats annuels de l'activité omnibus puis TER baissent jusqu'à 1987, puis remontent, ce qui favorise un climat d'optimisme. Pour l'exercice 1989, le bénéfice réalisé avec l'activité TER est de 9 millions de francs toutes régions confondues, la contribution annuelle forfaitaire de l'État et les modestes subventions des Régions étant bien entendu considérées comme recettes. Le nombre de régions bénéficiaires passe de cinq en 1987 à 12 en 1990. Seules l'[[TER Auvergne|Auvergne]] et le [[TER Limousin|Limousin]] connaissent encore des baisses de trafic pendant la période de 1985 à 1990. Mais en ce qui concerne les chiffres comptables concrets, les régions les ignorent en grande partie, et même la part de la contribution de l'État affectée par la SNCF à chacune des régions reste inconnue. À titre d'exemple, la convention Limousin n'oblige la SNCF que d'indiquer le montant de la hausse et de la baisse des charges et recettes, le total des charges et recettes restant un secret commercial. Les années 1990 et 1991 révèlent une légère dégradation des résultats du TER. Le solde prévisionnel pour 1992 reste toutefois positif pour la plupart des régions. D'autant plus la mauvaise surprise est grande quand les résultats définitifs sont rendus publics courant 1994 : souvent, un solde positif annoncé laisse la place à un déficit, et à de rares exceptions près, les soldes sont beaucoup plus faibles qu'attendus. En même temps, nombre de régions ayant augmenté leur offre de trains sont confrontées à une baisse du trafic, mais ne l'apprennent qu'avec le même retard<ref group=a name="p. 305-309">{{p.}}306-309.</ref>.


Les résultats prévisionnels pour 1993 ne sont publiés qu'en {{date-|juin 1995}}. Ce nouveau retard est lié aux lourdes difficultés de mise en pointe du nouveau système ''[[Socrate (SNCF)|Socrate]]'' et à l'inopérabilité du système connexe ''Aristote'' censé recueillir les données statistiques. Sur la période de 1990 à 1996, la baisse du trafic frappe dix régions sur vingt et s'avère très sérieuse dans plusieurs cas, pouvant atteindre 38 % du nombre de voyageurs ([[TER Haute-Normandie|Haute-Normandie]]) et {{unité|106000000|voyageurs-km}} ([[TER Provence-Alpes-Côte d'Azur|Provence-Alpes-Côte d'Azur]]). Il est certain que dans le schéma comptable et financier « FC 12 K », les coûts des trains-km sont calculés sur la base de valeurs forfaitaires (coûts moyens nationaux), tout comme les coûts de l'infrastructure et les recettes. L'observation est alors faite que le déficit augmente proportionnellement au trafic. En Languedoc-Roussillon, le niveau du trafic est resté stable, et la région n'est donc pas parmi les dix régions frappées par la baisse du trafic de la première moitié des [[années 1990]]. Curieusement, des régions à forte baisse de trafic ([[TER Limousin|Limousin]] -20 %, [[Franche-Comté]] -22 %, [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] -27 %) ne sont pas déficitaires. Ces expériences instillent la méfiance des régions à l'égard de la SNCF. Plusieurs régions refusent de verser à la SNCF le montant des déficits ou dénoncent leur convention, à l'instar de la Bretagne en 1990. Cette région fait particulièrement les frais de l'introduction du [[TGV Atlantique]], qui voit le remplacement de trains grandes lignes sans supplément et sans réservation obligatoire par des TGV, laissant à la région le financement de trains régionaux pour combler les lacunes dans l'offre régionale<ref group=a name="p. 305-309"/>. Le calcul des montants dus par les régions se fait sur la base du trafic de référence (en général celui de l'année précédant la signature de la convention) et de la perte de recettes théorique liée à la chute du trafic : les charges et le solde réels ne sont pas pris en compte<ref group=a>{{p.}}313.</ref>.
Les résultats prévisionnels pour 1993 ne sont publiés qu'en {{date-|juin 1995}}. Ce nouveau retard est lié aux lourdes difficultés de mise en pointe du nouveau système ''[[Socrate (SNCF)|Socrate]]'' et à l'inopérabilité du système connexe ''Aristote'' censé recueillir les données statistiques. Sur la période de 1990 à 1996, la baisse du trafic frappe dix régions sur vingt et s'avère très sérieuse dans plusieurs cas, pouvant atteindre 38 % du nombre de voyageurs ([[TER Haute-Normandie|Haute-Normandie]]) et {{unité|106000000|voyageurs-km}} ([[TER Provence-Alpes-Côte d'Azur|Provence-Alpes-Côte d'Azur]]). Il est certain que dans le schéma comptable et financier « FC 12 K », les coûts des trains-km sont calculés sur la base de valeurs forfaitaires (coûts moyens nationaux), tout comme les coûts de l'infrastructure et les recettes. L'observation est alors faite que le déficit augmente proportionnellement au trafic. En Languedoc-Roussillon, le niveau du trafic est resté stable, et la région n'est donc pas parmi les dix régions frappées par la baisse du trafic de la première moitié des [[années 1990]]. Curieusement, des régions à forte baisse de trafic ([[TER Limousin|Limousin]] -20 %, [[Franche-Comté]] -22 %, [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] -27 %) ne sont pas déficitaires. Ces expériences instillent la méfiance des régions à l'égard de la SNCF. Plusieurs régions refusent de verser à la SNCF le montant des déficits ou dénoncent leur convention, à l'instar de la Bretagne en 1990. Cette région fait particulièrement les frais de l'introduction du [[TGV Atlantique]], qui voit le remplacement de trains grandes lignes sans supplément et sans réservation obligatoire par des TGV, laissant à la région le financement de trains régionaux pour combler les lacunes dans l'offre régionale<ref group=a name="p. 305-309"/>. Le calcul des montants dus par les régions se fait sur la base du trafic de référence (en général celui de l'année précédant la signature de la convention) et de la perte de recettes théorique liée à la chute du trafic : les charges et le solde réels ne sont pas pris en compte<ref group=a>{{p.}}313.</ref>.


Le [[Sénat (France)|Sénat]] se saisit du problème et crée une commission d'enquête en date du {{date|20|décembre|1992}}, présidée par [[Hubert Haenel]]. Entretemps, la SNCF définit une nouvelle catégorie de trains, les ''express d'intérêt régional'' (EIR) qui regroupent les trains grandes lignes déficitaires. Ces trains représentent 14,01 % des trains-km TER+EIR et 19,75 % des voyageurs-km TER+EIR, mais les divergences entre les régions sont prononcées. Alors que les EIR sont absents de Midi-Pyrénées et du Nord-Pas-de-Calais, ils représentent environ la moitié des voyageurs du TER dans quatre régions, voire deux fois plus de voyageurs que le TER en [[TER Basse-Normandie|Basse-Normandie]]. L'objectif de la catégorie des EIR est la prise en charge de leur déficit par les Régions, demande formulée pour la première fois pour l'exercice 1993, tout en utilisant comme moyen de pression la suppression de trains. Le déficit cumulé des EIR est évalué à {{unité|446|millions de francs}} en 1992 et à {{unité|547|millions de francs}} en 1996, alors qu'une partie des EIR a déjà été supprimée. À titre de comparaison, la SNCF investit {{unité|45.5|milliards de francs}} dans les [[Ligne à grande vitesse|lignes à grande vitesse]] et le matériel TGV entre 1990 et 1994, deux fois et demi plus qu'entre 1985 et 1989, principalement sur la base d'emprunts ([[Réseau ferré de France]] n'existe pas encore). Les investissements sur le réseau classique sont, pour la plupart, en rapport direct avec le prolongement de dessertes TGV, et leur montant stagne. Alors que tous les espoirs de la SNCF se focalisent sur le TGV, le TGV Atlantique n'induit pas la même croissance du trafic que le [[TGV Sud-Est]], et le trafic TGV de 1995 est de 37 % en dessous des prévisions. La SNCF se trouve dans une impasse, le contrat d'entreprise conclu avec l'État l'obligeant à équilibrer des résultats pour chacune des années. Pour le trafic régional, l'une des conséquences en est l'augmentation disproportionnée des tarifs sur les courtes et moyennes distances. Globalement, les prix des abonnements de travail et des billets pour des distances inférieures à {{unité|50|km}} doublent entre 1985 et 1998<ref group=a>{{p.}}310-320.</ref>.
Le [[Sénat (France)|Sénat]] se saisit du problème et crée une commission d'enquête en date du {{date|20|décembre|1992}}, présidée par [[Hubert Haenel]]. Entretemps, la SNCF définit une nouvelle catégorie de trains, les ''express d'intérêt régional'' (EIR) qui regroupent les trains grandes lignes déficitaires. Ces trains représentent 14,01 % des trains-km TER+EIR et 19,75 % des voyageurs-km TER+EIR, mais les divergences entre les régions sont prononcées. Alors que les EIR sont absents de Midi-Pyrénées et du Nord-Pas-de-Calais, ils représentent environ la moitié des voyageurs du TER dans quatre régions, voire deux fois plus de voyageurs que le TER en [[TER Basse-Normandie|Basse-Normandie]]. L'objectif de la catégorie des EIR est la prise en charge de leur déficit par les régions, demande formulée pour la première fois pour l'exercice 1993, tout en utilisant comme moyen de pression la suppression de trains. Le déficit cumulé des EIR est évalué à {{unité|446|millions de francs}} en 1992 et à {{unité|547|millions de francs}} en 1996, alors qu'une partie des EIR a déjà été supprimée. À titre de comparaison, la SNCF investit {{unité|45.5|milliards de francs}} dans les [[Ligne à grande vitesse|lignes à grande vitesse]] et le matériel TGV entre 1990 et 1994, deux fois et demi plus qu'entre 1985 et 1989, principalement sur la base d'emprunts ([[Réseau ferré de France]] n'existe pas encore). Les investissements sur le réseau classique sont, pour la plupart, en rapport direct avec le prolongement de dessertes TGV, et leur montant stagne. Alors que tous les espoirs de la SNCF se focalisent sur le TGV, le TGV Atlantique n'induit pas la même croissance du trafic que le [[TGV Sud-Est]], et le trafic TGV de 1995 est de 37 % en dessous des prévisions. La SNCF se trouve dans une impasse, le contrat d'entreprise conclu avec l'État l'obligeant à équilibrer des résultats pour chacune des années. Pour le trafic régional, l'une des conséquences en est l'augmentation disproportionnée des tarifs sur les courtes et moyennes distances. Globalement, les prix des abonnements de travail et des billets pour des distances inférieures à {{unité|50|km}} doublent entre 1985 et 1998<ref group=a>{{p.}}310-320.</ref>.


==== Années 1990 : vers une nouvelle définition des rôles des partenaires ====
==== Années 1990 : vers une nouvelle définition des rôles des partenaires ====

Le premier rapport Haenel est publié en 1993, et livre un diagnostic sans concessions de la SNCF et de sa situation financière désastreuse. Les TER ne sont qu'un sujet parmi d'autres traités dans le rapport, mais il recommande déjà de définir plus clairement les rôles de la SNCF et des régions, de pousser la décentralisation plus loin et d'étendre les compétences des régions. Le second rapport Haenel est publié en {{date-|mars 1994}}. Commandé par le ministre des Transports, [[Bernard Bosson]], il est le résultat du travail d'une commission d'enquête forte d'une trentaine de personnes représentant les conseils régionaux, les administrations et la SNCF. Plusieurs raisons de la crise de la SNCF et du TER sont identifiées, dont un engagement financier insuffisant de l'État, un niveau d'endettement alarmant de la société nationale, une stratégie commerciale trop centré sur le TGV et une sous-estimation de l'importance du trafic régional. D'ores et déjà, il est recommandé d'ériger les régions en [[Autorité organisatrice de transports|autorités organisatrices de transports]] tout en les dotant des moyens nécessaires pour assumer pleinement les fonctions. En toute logique, et suivant l'attente des conseils régionaux, la clarification des relations financières est préconisée, les régions devant connaître le montant exact des charges et recettes liées aux dessertes TER sur leur territoire. En outre, la création d'un « fonds d'investissements ferroviaires inter-régional » disposant d'au moins un milliard de francs par an est conseillée. Il va de soi que les services rendus par la SNCF doivent être rémunérés à concurrence des frais occasionnés, mais une meilleure maîtrise des coûts et de la productivité est également jugée indispensable. En complément aux deux rapports, un [[audit]] est commandé à [[KPMG]] et remis en {{date-|février 1996}}. Ses conclusions vont dans le même sens, mettant par ailleurs en exergue le caractère structurellement déficitaire du TER qui peut être difficilement gérable par les Régions, étant donné que l'État est susceptible de plafonner son engagement financier. Une période d'expérimentation est ainsi recommandée. La définition des rôles des partenaires et la configuration des conventions à venir sont parmi les principaux retombés de l'audit, tout comme une analyse critique de la structure des coûts de la SNCF et de son approche comptable<ref group=a name="a321">{{p.}}321-326.</ref>.
Le premier rapport Haenel est publié en 1993, et livre un diagnostic sans concessions de la SNCF et de sa situation financière désastreuse. Les TER ne sont qu'un sujet parmi d'autres traités dans le rapport, mais il recommande déjà de définir plus clairement les rôles de la SNCF et des régions, de pousser la décentralisation plus loin et d'étendre les compétences des régions. Le second rapport Haenel est publié en {{date-|mars 1994}}. Commandé par le ministre des Transports, [[Bernard Bosson]], il est le résultat du travail d'une commission d'enquête forte d'une trentaine de personnes représentant les conseils régionaux, les administrations et la SNCF. Plusieurs raisons de la crise de la SNCF et du TER sont identifiées, dont un engagement financier insuffisant de l'État, un niveau d'endettement alarmant de la société nationale, une stratégie commerciale trop centré sur le TGV et une sous-estimation de l'importance du trafic régional. D'ores et déjà, il est recommandé d'ériger les régions en [[Autorité organisatrice de transports|autorités organisatrices de transports]] tout en les dotant des moyens nécessaires pour assumer pleinement les fonctions. En toute logique, et suivant l'attente des conseils régionaux, la clarification des relations financières est préconisée, les régions devant connaître le montant exact des charges et recettes liées aux dessertes TER sur leur territoire. En outre, la création d'un « fonds d'investissements ferroviaires inter-régional » disposant d'au moins un milliard de francs par an est conseillée. Il va de soi que les services rendus par la SNCF doivent être rémunérés à concurrence des frais occasionnés, mais une meilleure maîtrise des coûts et de la productivité est également jugée indispensable. En complément aux deux rapports, un [[audit]] est commandé à [[KPMG]] et remis en {{date-|février 1996}}. Ses conclusions vont dans le même sens, mettant par ailleurs en exergue le caractère structurellement déficitaire du TER qui peut être difficilement gérable par les Régions, étant donné que l'État est susceptible de plafonner son engagement financier. Une période d'expérimentation est ainsi recommandée. La définition des rôles des partenaires et la configuration des conventions à venir sont parmi les principaux retombés de l'audit, tout comme une analyse critique de la structure des coûts de la SNCF et de son approche comptable<ref group=a name="a321">{{p.}}321-326.</ref>.


Sans attendre la remise de l'audit KPMG, la [[loi Pasqua d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire]] (LOADT) est promulguée le {{date-|4 février 1995}}, et prévoit déjà l'expérimentation de la régionalisation telle qu'elle se fera à partir de 1998. Cette importante réforme menace d'être contrée pourtant par le nouveau contrat de plan État - SNCF pour la période 1996-2000. Il poursuit, comme ses prédécesseurs depuis 1969, le retour à l'équilibre budgétaire de la société nationale. En même temps, la contribution de l'État pour l'exploitation des TER, de {{unité|4.3|milliards de francs}} en 1995, n'est pas susceptible d'augmenter. Or, les TER occasionnent un déficit annuel de {{unité|1.5|milliard de francs}}. La SNCF envisage donc de supprimer des dessertes TER jusqu'à obtenir une économie du même montant. De différents scénarios sont échafaudés. Celui qui semble susceptible d'être mis en œuvre n'est pas le plus extrême. Il propose de supprimer toutes les dessertes TER et EIR dont les recettes (commerciales ou non) couvrent moins de 25 % des charges. Sur les
Sans attendre la remise de l'audit KPMG, la [[Loi du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire|loi Pasqua d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire]] (LOADT) est promulguée le {{date-|4 février 1995}}, et prévoit déjà l'expérimentation de la régionalisation telle qu'elle se fera à partir de 1998. Cette importante réforme menace d'être contrée pourtant par le nouveau contrat de plan État - SNCF pour la période 1996-2000. Il poursuit, comme ses prédécesseurs depuis 1969, le retour à l'équilibre budgétaire de la société nationale. En même temps, la contribution de l'État pour l'exploitation des TER, de {{unité|4.3|milliards de francs}} en 1995, n'est pas susceptible d'augmenter. Or, les TER occasionnent un déficit annuel de {{unité|1.5|milliard de francs}}. La SNCF envisage donc de supprimer des dessertes TER jusqu'à obtenir une économie du même montant. De différents scénarios sont échafaudés. Celui qui semble susceptible d'être mis en œuvre n'est pas le plus extrême. Il propose de supprimer toutes les dessertes TER et EIR dont les recettes (commerciales ou non) couvrent moins de 25 % des charges. Sur les
500 dessertes TER ou EIR environ, définies en fonction des lignes de chemin de fer utilisés, 177 seraient ainsi menacées. Le ministre des transports n'est pas opposé au report sur route des dessertes les plus déficitaires, vingt-sept n'atteignant qu'un taux de couverture de moins de 10 %, mais affirme que les régions rurales les plus défavorisées ne devraient pas être privées du service public de la SNCF. L'impact de l'expérimentation de la régionalisation, pour le moment difficile à évaluer, est toutefois pris en compte, et les suppressions des services sont reportées provisoirement. Ensuite, les [[Grèves de 1995 en France|grèves de fin 1995]] provoquent le départ du président du conseil d'administration de la SNCF, M. Bergougnoux, et son remplacement par [[Loïk Le Floch-Prigent]]. Les orientations commerciales de la SNCF évoluent considérablement et s'alignent sur les orientations des rapports Haenel. Il n'y aura que deux fermetures isolées en Lorraine<ref group=a>{{p.}}327-331.</ref>.
500 dessertes TER ou EIR environ, définies en fonction des lignes de chemin de fer utilisés, 177 seraient ainsi menacées. Le ministre des transports n'est pas opposé au report sur route des dessertes les plus déficitaires, vingt-sept n'atteignant qu'un taux de couverture de moins de 10 %, mais affirme que les régions rurales les plus défavorisées ne devraient pas être privées du service public de la SNCF. L'impact de l'expérimentation de la régionalisation, pour le moment difficile à évaluer, est toutefois pris en compte, et les suppressions des services sont reportées provisoirement. Ensuite, les [[Grèves de 1995 en France|grèves de fin 1995]] provoquent le départ du président du conseil d'administration de la SNCF, M. Bergougnoux, et son remplacement par [[Loïk Le Floch-Prigent]]. Les orientations commerciales de la SNCF évoluent considérablement et s'alignent sur les orientations des rapports Haenel. Il n'y aura que deux fermetures isolées en Lorraine<ref group=a>{{p.}}327-331.</ref>.


==== 1996 - 2001 : l'expérimentation de la régionalisation ====
==== 1996 - 2001 : expérimentation de la régionalisation ====
L'article 67 de la loi Pasqua dispose que l'expérimentation de la régionalisation avec les régions en tant qu'autorités organisatrices doit débuter un an après son adoption, soit en {{date-|février 1996}}. En réalité, ce ne sont que les préparatifs qui sont lancés à ce moment, le cadre exact et les modalités détaillées des conventions restant à définir. Le terme d'expérimentation est par ailleurs ambigu, car il est acquis dès le départ que le processus sera irréversible. Par ailleurs, les discussions sur l'organisation futur du réseau ferré et l'élaboration de la loi instaurant RFF ont lieu pendant la même année. Treize régions sont intéressées par une participation à l'expérimentation, dont six sont retenues : l'[[Alsace (ancienne région administrative)|Alsace]], le [[Centre-Val de Loire|Centre]], le [[Nord-Pas-de-Calais]], les [[Pays de la Loire]], la [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] et le [[Rhône-Alpes]]. Un différend surgit entre la Direction des transports terrestres et le Nord-Pas-de-Calais, qui ne touchera que {{unité|46|francs par voyageur-km}} comme contribution de l'État, alors que l'Alsace et le Centre reçoivent respectivement {{unité|0.81|franc}} et {{unité|0.88|franc}}. Les régions candidates sont toujours dans la crainte d'un transfert de charges de l'État vers les régions, et la SNCF n'a pas encore finalisé son nouveau système comptable. Finalement, les conventions d'expérimentation sont signées à partir de fin 1996, à commencer par la région Rhône-Alpes, et surtout début 1997. Les termes des différentes conventions d'exploitation ne sont pas identiques, mais elles partagent le point commun d'être plus contraignant pour la SNCF, sans pour autant lui laisser assumer la totalité du risque commercial. Aux conventions d'exploitation, s'ajoutent des conventions-cadre conclus entre les Régions et l'État. Une septième région, le Limousin, rejoint l'expérimentation en {{date-|octobre 1998}} et signe sa convention l'année suivante. Pour cette raison, et aussi pour tenir compte des difficultés de la SNCF dans la mise au point d'une nouvelle comptabilité analytique, l'expérimentation est prolongée jusqu'à fin 2001<ref group=a name="p. 340-345">{{p.}}340-345.</ref>.

L'article 67 de la loi Pasqua dispose que l'expérimentation de la régionalisation avec les régions en tant qu'autorités organisatrices doit débuter un an après son adoption, soit en {{date-|février 1996}}. En réalité, ce ne sont que les préparatifs qui sont lancés à ce moment, le cadre exact et les modalités détaillées des conventions restant à définir. Le terme d'expérimentation est par ailleurs ambigu, car il est acquis dès le départ que le processus sera irréversible. Par ailleurs, les discussions sur l'organisation futur du réseau ferré et l'élaboration de la loi instaurant RFF ont lieu pendant la même année. Treize régions sont intéressées par une participation à l'expérimentation, dont six sont retenues : l'[[Alsace]], le [[Région Centre|Centre]], le Nord-Pas-de-Calais, les [[Pays de la Loire]], [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] et Rhône-Alpes. Un différend surgit entre la Direction des transports terrestres et le Nord-Pas-de-Calais, qui ne touchera que {{unité|46|francs par voyageur-km}} comme contribution de l'État, alors que l'Alsace et le Centre reçoivent respectivement {{unité|0.81|franc}} et {{unité|0.88|franc}}. Les régions candidates sont toujours dans la crainte d'un transfert de charges de l'État vers les régions, et la SNCF n'a pas encore finalisé son nouveau système comptable. Finalement, les conventions d'expérimentation sont signées à partir de fin 1996, à commencer par la région Rhône-Alpes, et surtout début 1997. Les termes des différentes conventions d'exploitation ne sont pas identiques, mais elles partagent le point commun d'être plus contraignant pour la SNCF, sans pour autant lui laisser assumer la totalité du risque commercial. Aux conventions d'exploitation, s'ajoutent des conventions-cadre conclus entre les Régions et l'État. Une septième région, le Limousin, rejoint l'expérimentation en {{date-|octobre 1998}} et signe sa convention l'année suivante. Pour cette raison, et aussi pour tenir compte des difficultés de la SNCF dans la mise au point d'une nouvelle comptabilité analytique, l'expérimentation est prolongée jusqu'à fin 2001<ref group=a name="p. 340-345">{{p.}}340-345.</ref>.


Les régions ont obtenu gain de cause pour leurs trois principales revendications exprimées à travers le second rapport Haenel : comblement de l'insuffisance de la contribution de l'État au titre de l'exploitation, participation de l'État au financement du renouvellement du matériel roulant, transit de l'ensemble des financements publics par les Régions afin d'avoir un moyen de pression sur la SNCF, qui garde le monopole du transport ferroviaire régionale de voyageurs. Désormais, la SNCF doit communiquer les chiffres comptables de l'exercice précédent le {{date-|30 avril}}, soit un an plus tôt que la pratique pendant la première moitié des années 1990. Les clauses bonus-malus en fonction de la [[qualité de service]] rendu font leur apparition, tout comme, dans le cas des régions PACA et Rhône-Alpes, des pénalités pour non-réalisation de l'offre. D'autre part, une base financière solide est créée pour la première fois. Alors que l'État n'a consacré que {{unité|800|millions de francs}} aux investissements ferroviaires entre 1994 et 1999, il y affecte {{unité|7.2|milliards de francs}} pour la période 2000-2006. La moitié de ce budget est dédiée aux six régions expérimentales initiales, qui se sentent encouragées de renforcer les investissements sur leur budget propre. Le Limousin ne touche que {{unité|60|millions de francs}} et dispose donc d'un champ d'action très limité<ref group=a name="p. 340-345"/>.
Les régions ont obtenu gain de cause pour leurs trois principales revendications exprimées à travers le second rapport Haenel : comblement de l'insuffisance de la contribution de l'État au titre de l'exploitation, participation de l'État au financement du renouvellement du matériel roulant, transit de l'ensemble des financements publics par les Régions afin d'avoir un moyen de pression sur la SNCF, qui garde le monopole du transport ferroviaire régionale de voyageurs. Désormais, la SNCF doit communiquer les chiffres comptables de l'exercice précédent le {{date-|30 avril}}, soit un an plus tôt que la pratique pendant la première moitié des années 1990. Les clauses bonus-malus en fonction de la [[qualité de service]] rendu font leur apparition, tout comme, dans le cas des régions PACA et Rhône-Alpes, des pénalités pour non-réalisation de l'offre. D'autre part, une base financière solide est créée pour la première fois. Alors que l'État n'a consacré que {{unité|800|millions de francs}} aux investissements ferroviaires entre 1994 et 1999, il y affecte {{unité|7.2|milliards de francs}} pour la période 2000-2006. La moitié de ce budget est dédiée aux six régions expérimentales initiales, qui se sentent encouragées de renforcer les investissements sur leur budget propre. Le Limousin ne touche que {{unité|60|millions de francs}} et dispose donc d'un champ d'action très limité<ref group=a name="p. 340-345"/>.


Avant même la fin de l'expérimentation, les impressions positives et les chiffres encourageants prévalent. De ce fait, deux régions devant renouveler leur convention TER pendant la période s'inspirent déjà des nouveaux procédés, à savoir la [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]] ({{date-|28 novembre 1997}}) et l'[[Aquitaine (ancienne région)|Aquitaine]] ({{date-|5 juin 1999}}). Entre 1996 et 1998, le trafic progresse globalement de 4,9 % dans les régions expérimentales contre 3,2 % dans les autres régions. Considérant la période de 1996 à 1999, la progression est de 4,04 % dans les régions expérimentales. En détail, les tendances sont loin d'être homogènes. La moitié des six régions expérimentales d'origine a connu une progression du trafic pendant la période difficile de 1992 à 1996 (Nord-Pas-de-Calais, PACA et Rhône-Alpes) et ne connaissent qu'une faible croissance entre 1996 et 1999, voire une stagnation (+ 0,04 %) dans le cas du Nord-Pas-de-Calais. Pour les trois autres régions, c'est l'inverse : entre 1996 et 199 toujours, le trafic augmente de 8,81 % en Alsace, de 9,28 % dans les Pays de la Loire et de 13,21 % dans le Centre. Au terme de l'expérimentation, tous les problèmes ne sont pas résolus : le nouveau schéma comptable de la SNCF n'a toujours pas abouti, et le niveau définitif des péages encaissés par RFF reste en suspens. Quoi qu'il en soit, en application de la [[Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains]] (SRU) promulguée le {{date-|13 décembre 2000}}, la régionalisation est étendue à toutes les régions<ref group=a name="p. 340-345"/>, et la région [[Poitou-Charentes]] est la dernière région française a signer une convention, le {{date-|31 décembre 2001}}<ref group=a>{{p.}}422.</ref>. Le lendemain, l'ensemble des vingt régions de la France continentale hors Île-de-France se trouvent autorités organisatrices de transports, la [[Collectivité territoriale de Corse]] l'étant déjà depuis le {{date-|13 mai 1991}}.
Avant même la fin de l'expérimentation, les impressions positives et les chiffres encourageants prévalent. De ce fait, deux régions devant renouveler leur convention TER pendant la période s'inspirent déjà des nouveaux procédés, à savoir la [[Bourgogne (ancienne région administrative)|Bourgogne]] ({{date-|28 novembre 1997}}) et l'[[Aquitaine (ancienne région administrative)|Aquitaine]] ({{date-|5 juin 1999}}). Entre 1996 et 1998, le trafic progresse globalement de 4,9 % dans les régions expérimentales contre 3,2 % dans les autres régions. Considérant la période de 1996 à 1999, la progression est de 4,04 % dans les régions expérimentales. En détail, les tendances sont loin d'être homogènes. La moitié des six régions expérimentales d'origine a connu une progression du trafic pendant la période difficile de 1992 à 1996 (Nord-Pas-de-Calais, PACA et Rhône-Alpes) et ne connaissent qu'une faible croissance entre 1996 et 1999, voire une stagnation (+ 0,04 %) dans le cas du Nord-Pas-de-Calais. Pour les trois autres régions, c'est l'inverse : entre 1996 et 199 toujours, le trafic augmente de 8,81 % en Alsace, de 9,28 % dans les Pays de la Loire et de 13,21 % dans le Centre. Au terme de l'expérimentation, tous les problèmes ne sont pas résolus : le nouveau schéma comptable de la SNCF n'a toujours pas abouti, et le niveau définitif des péages encaissés par RFF reste en suspens. Quoi qu'il en soit, en application de la [[loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains]] (SRU) promulguée le {{date-|13 décembre 2000}}, la régionalisation est étendue à toutes les régions<ref group=a name="p. 340-345"/>, et la région [[Poitou-Charentes]] est la dernière région française a signer une convention, le {{date-|31 décembre 2001}}<ref group=a>{{p.}}422.</ref>. Le lendemain, l'ensemble des vingt régions de la France continentale hors Île-de-France se trouvent autorités organisatrices de transports, la [[collectivité territoriale de Corse]] l'étant déjà depuis le {{date-|13 mai 1991}}.


==== Depuis 2002 : généralisation de la régionalisation ====
==== Depuis 2002 : généralisation de la régionalisation ====
{{section à sourcer|date=mai 2012}}
{{section à sourcer|date=mai 2012}}
Depuis le {{date-|1 janvier 2002}}, l'organisation des transports ferroviaires régionaux relève de la compétence de l'ensemble des [[conseil régional (France)|conseils régionaux]]. Ils signent une convention avec la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] sur les trajets à mettre en place, le nombre de liaisons, les tarifs, le niveau de qualité du service à offrir.
Depuis le {{date-|1 janvier 2002}}, l'organisation des transports ferroviaires régionaux relève de la compétence de l'ensemble des [[Conseil régional (France)|conseils régionaux]]. Ils signent une convention avec la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] sur les trajets à mettre en place, le nombre de liaisons, les tarifs, le niveau de qualité du service à offrir.


Le financement des services TER est essentiellement public : en moyenne 72 % des charges sont supportés par l'État et les [[Région française|régions]], les voyageurs n'en payant que 28 % par l'intermédiaire du billet. Cette charge a tendance à augmenter au fil des années du fait des nouveaux services mis en place à la demande des régions dans leur rôle d'[[Autorité organisatrice de transports|autorités organisatrices]].
Le financement des services TER est essentiellement public : en moyenne 72 % des charges sont supportés par l'État et les [[Région française|régions]], les voyageurs n'en payant que 28 % par l'intermédiaire du billet. Cette charge a tendance à augmenter au fil des années du fait des nouveaux services mis en place à la demande des régions dans leur rôle d'[[Autorité organisatrice de transports|autorités organisatrices]].
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La faible rentabilité de ces transports s'explique par la mauvaise répartition horaire du trafic, concentré sur les pointes du matin et du soir, laissant le parc de matériel très sous-utilisé le reste de la journée. D'autre part les distances de transport sont faibles ainsi que l'occupation moyenne des trains, de l'ordre de 66 voyageurs par train.
La faible rentabilité de ces transports s'explique par la mauvaise répartition horaire du trafic, concentré sur les pointes du matin et du soir, laissant le parc de matériel très sous-utilisé le reste de la journée. D'autre part les distances de transport sont faibles ainsi que l'occupation moyenne des trains, de l'ordre de 66 voyageurs par train.


==== Les étapes marquantes de la régionalisation ====
==== Étapes marquantes de la régionalisation ====

* '''{{date|1|janvier|1970|dans les chemins de fer}}''' : premier conventionnement entre la SNCF d'une part et la [[Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale|DATAR]] ainsi que le ministère des transports d'autre part, pour le service ''[[Métrolor]]'' [[Nancy]] - [[Metz]] - [[Thionville]]. Le département de la [[Moselle (département)|Moselle]] était prêt à s'engager dans cette convention, mais non le département de [[Meurthe-et-Moselle]]. Au bout des deux premières années d'expérimentation, la convention est reprise par les deux départements<ref group=a>{{p.}}124-130.</ref>.
* '''{{date|1|janvier|1970|dans les chemins de fer}}''' : premier conventionnement entre la SNCF d'une part et la [[Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale|DATAR]] ainsi que le ministère des transports d'autre part, pour le service ''[[Métrolor]]'' [[Nancy]] - [[Metz]] - [[Thionville]]. Le département de la [[Moselle (département)|Moselle]] était prêt à s'engager dans cette convention, mais non le département de [[Meurthe-et-Moselle]]. Au bout des deux premières années d'expérimentation, la convention est reprise par les deux départements<ref group=a>{{p.}}124-130.</ref>.
* '''juillet / {{date-|août 1970}}''' : instauration de la deuxième desserte cadencée en province, ''Métrazur'', entre Cannes, Nice et Menton. Limité aux seuls mois des vacances scolaires d'été jusqu'en [[1979 dans les chemins de fer|1979]], le service est financé par la SNCF elle-même pendant les deux premières saisons, puis fait l'objet d'une convention avec la DATAR et le conseil général des [[Alpes-Maritimes]]<ref group=a>{{p.}}131.</ref>.
* '''juillet / {{date-|août 1970}}''' : instauration de la deuxième desserte cadencée en province, ''Métrazur'', entre Cannes, Nice et Menton. Limité aux seuls mois des vacances scolaires d'été jusqu'en [[1979 dans les chemins de fer|1979]], le service est financé par la SNCF elle-même pendant les deux premières saisons, puis fait l'objet d'une convention avec la DATAR et le conseil général des [[Alpes-Maritimes]]<ref group=a>{{p.}}131.</ref>.
* '''{{date|29|mars|1976|dans les chemins de fer}}''' : instauration de la desserte cadencée ''Stélyrail'' sur la [[ligne de Saint-Étienne à Lyon]], faisant l'objet d'une convention avec l'''entente interdépartementale [[Rhône (département)|Rhône]]/[[Loire (département)|Loire]]'' qui regroupe les deux départements concernés<ref group=a>{{p.}}158-159.</ref>.
* '''{{date|29|mars|1976|dans les chemins de fer}}''' : instauration de la desserte cadencée ''Stélyrail'' sur la [[ligne de Saint-Étienne à Lyon]], faisant l'objet d'une convention avec l'''entente interdépartementale [[Rhône (département)|Rhône]]/[[Loire (département)|Loire]]'' qui regroupe les deux départements concernés<ref group=a>{{p.}}158-159.</ref>.
* '''{{date|15|mars|1978|dans les chemins de fer}}''' : signature de la première convention portant sur une région entière, entre la SNCF et la région [[Nord-Pas-de-Calais]], pour la période du {{date|1|octobre|1978|dans les chemins de fer}} au {{date|31|décembre|1984|dans les chemins de fer}}<ref group=a>{{p.}}161-164.</ref>.
* '''{{date|15|mars|1978|dans les chemins de fer}}''' : signature de la première convention portant sur une région entière, entre la SNCF et la région [[Nord-Pas-de-Calais]], pour la période du {{date|1|octobre|1978|dans les chemins de fer}} au {{date|31|décembre|1984|dans les chemins de fer}}<ref group=a>{{p.}}161-164.</ref>.
* '''{{Date|30|décembre|1982}}''' : adoption de la [[Loi d'orientation sur les transports intérieurs]], dite « LOTI »<ref group=a>{{p.}}225-226.</ref>.
* '''{{Date|30|décembre|1982}}''' : adoption de la [[Loi d'orientation des transports intérieurs]], dite « LOTI »<ref group=a>{{p.}}225-226.</ref>.
* '''Juin [[1984 dans les chemins de fer|1984]]''', {{date-|octobre 1984}} et janvier [[1985 dans les chemins de fer|1985]] : signature des trois premières conventions régionales globales depuis la LOTI, avec le Nord-Pas-de-Calais, le [[Languedoc-Roussillon]] et [[Midi-Pyrénées]] (dans cet ordre)<ref group=a>{{p.}}232.</ref>.
* '''Juin [[1984 dans les chemins de fer|1984]]''', {{date-|octobre 1984}} et janvier [[1985 dans les chemins de fer|1985]] : signature des trois premières conventions régionales globales depuis la LOTI, avec le Nord-Pas-de-Calais, le [[Languedoc-Roussillon]] et [[Midi-Pyrénées]] (dans cet ordre)<ref group=a>{{p.}}232.</ref>.
* '''[[1986 dans les chemins de fer|1986]]''' : Instauration successive du concept commercial « TER » par le service d'action régionale de la SNCF (SAR), accompagnée de la livrée TER et d'une stratégie de communication unifiée sur le plan national. Les [[Train omnibus|trains omnibus]] deviennent officiellement les trains TER. L'application sur le terrain peut prendre plusieurs années dans certains cas. Toutes les régions sauf trois signent des conventions ; deux suivent en 1989 ; mais la région [[Poitou-Charentes]] ne signera jamais de convention jusqu'à la régionalisation<ref group=a name="p. 236"/>.
* '''[[1986 dans les chemins de fer|1986]]''' : Instauration successive du concept commercial « TER » par le service d'action régionale de la SNCF (SAR), accompagnée de la livrée TER et d'une stratégie de communication unifiée sur le plan national. Les [[Train omnibus|trains omnibus]] deviennent officiellement les trains TER. L'application sur le terrain peut prendre plusieurs années dans certains cas. Toutes les régions sauf trois signent des conventions ; deux suivent en 1989 ; mais la région [[Poitou-Charentes]] ne signera jamais de convention jusqu'à la régionalisation<ref group=a name="p. 236"/>.
* '''{{date|31|mars|1994}}''' : publication du rapport ''Régions, SNCF : vers un renouveau du service public'', par la commission [[Hubert Haenel|Haenel]]<ref group="a" name="a321" />.
* '''{{date|31|mars|1994}}''' : publication du rapport ''Régions, SNCF : vers un renouveau du service public'', par la commission [[Hubert Haenel|Haenel]]<ref group="a" name="a321" />.
* '''{{Date|4|février|1995}}''' : la [[Loi Pasqua d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire]] (LOADT), propose l'expérimentation du transfert de la responsabilité des transports collectifs d’intérêt régional aux régions<ref group=a name="p. 340-344">{{p.}}340-344.</ref>.
* '''{{Date|4|février|1995}}''' : la [[Loi du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire|loi Pasqua d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire]] (LOADT), propose l'expérimentation du transfert de la responsabilité des transports collectifs d’intérêt régional aux régions<ref group=a name="p. 340-344">{{p.}}340-344.</ref>.
* '''{{Date|19|décembre|1996}}''' : signature de la première convention avec la région [[Rhône-Alpes]].
* '''{{Date|19|décembre|1996}}''' : signature de la première convention avec la région [[Rhône-Alpes]].
* '''{{Date|13|décembre|2000}}''' : adoption de la [[Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains]] dite loi SRU, qui modifie la LOTI et fixe les règles de la nouvelle compétence transfère aux régions<ref group=a name="p. 340-344"/>
* '''{{Date|13|décembre|2000}}''' : adoption de la [[loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains]] dite loi SRU, qui modifie la LOTI et fixe les règles de la nouvelle compétence transfère aux régions<ref group=a name="p. 340-344"/>
* '''Depuis [[2002]]''', toutes les régions ont contractualisé avec la SNCF, par le biais de convention d'exploitation, en lui déléguant l'exploitation de leur transports ferroviaires régionaux.
* '''Depuis [[2002]]''', toutes les régions ont contractualisé avec la SNCF, par le biais de convention d'exploitation, en lui déléguant l'exploitation de leur transports ferroviaires régionaux.
* '''En [[2016]]-[[2017]]''', la [[Loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral|loi relative à la délimitation des régions]] de 2015 entraine des fusions de réseaux régionaux.
* '''En [[2016]]-[[2017]]''', la [[Loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral|loi relative à la délimitation des régions]] de 2015 entraine des fusions de réseaux régionaux.
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En 2017, pour faire face à l'[[Ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en France|ouverture planifiée à la concurrence]], la SNCF envisage de réduire le personnel, de réduire la fraude et d'industrialiser le processus de maintenance. Sur le plan marchand elle élabore le plan « Cap TER 2020 » qui vise à offrir une meilleure lisibilité de son offre. Elle vise par exemple l'obtention de prix et/ou de tarifs et services distincts selon les modes de transport : TER péri-urbains (« Citi »), liaisons intervilles (« Krono ») et dessertes rurales (« Proxi »)<ref>{{Lien web|auteur=Pascal Denis|url=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/ter-la-sncf-se-prepare-a-affronter-la-concurrence-3|titre=TER : la SNCF se prépare à affronter la concurrence|date=9 mai 2017|site=[[La Nouvelle République du Centre-Ouest|lanouvellerepublique.fr]]|consulté le=2 octobre 2017}}.</ref>.
En 2017, pour faire face à l'[[Ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en France|ouverture planifiée à la concurrence]], la SNCF envisage de réduire le personnel, de réduire la fraude et d'industrialiser le processus de maintenance. Sur le plan marchand elle élabore le plan « Cap TER 2020 » qui vise à offrir une meilleure lisibilité de son offre. Elle vise par exemple l'obtention de prix et/ou de tarifs et services distincts selon les modes de transport : TER péri-urbains (« Citi »), liaisons intervilles (« Krono ») et dessertes rurales (« Proxi »)<ref>{{Lien web|auteur=Pascal Denis|url=https://www.lanouvellerepublique.fr/indre/ter-la-sncf-se-prepare-a-affronter-la-concurrence-3|titre=TER : la SNCF se prépare à affronter la concurrence|date=9 mai 2017|site=[[La Nouvelle République du Centre-Ouest|lanouvellerepublique.fr]]|consulté le=2 octobre 2017}}.</ref>.


Depuis {{Date-|décembre 2019}}, les régions peuvent effectuer des [[Appel d'offres|appels d'offres]]. Les premières intéressées sont le [[Grand Est]], les [[Hauts-de-France]] et la [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] ; les [[Pays de la Loire]] devraient suivre. Les prestataires possibles sont : [[Transdev]], [[RATP Dev]], [[Thello]] ([[Trenitalia]]), [[Arriva]] ([[Deutsche Bahn]]), Abellio ([[Nederlandse Spoorwegen|NS]]), [[MTR Corporation|MTR]], [[Keolis]] ([[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]])<ref>{{Lien web|auteur=Pierre Emparan|url=https://www.francebleu.fr/infos/transports/l-ouverture-des-ter-a-la-concurrence-est-lancee-1575358679|titre=L'ouverture à la concurrence des TER est lancée|date=3 décembre 2019|site=[[France Bleu|francebleu.fr]]|consulté le=10 décembre 2019}}.</ref>.
Depuis {{Date-|décembre 2019}}, les régions peuvent effectuer des [[Appel d'offres|appels d'offres]]. Les premières intéressées sont le [[Grand Est]], les [[Hauts-de-France]] et la [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] ; les [[Pays de la Loire]] devraient suivre. Les prestataires possibles sont : [[Transdev]], [[RATP Dev]], [[Trenitalia France|Thello]] ([[Trenitalia]]), [[Arriva]] ([[Deutsche Bahn]]), Abellio ([[Nederlandse Spoorwegen|NS]]), [[MTR Corporation|MTR]], [[Keolis]] ([[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]])<ref>{{Lien web|auteur=Pierre Emparan|url=https://www.francebleu.fr/infos/transports/l-ouverture-des-ter-a-la-concurrence-est-lancee-1575358679|titre=L'ouverture à la concurrence des TER est lancée|date=3 décembre 2019|site=[[France Bleu|francebleu.fr]]|consulté le=10 décembre 2019}}.</ref>.


==== Maintenance privée de lignes ====
==== Maintenance privée de lignes ====
En 2018, en accord avec certaines régions, [[SNCF Réseau]] envisage d'expérimenter pour faire baisser les coûts, sur une dizaine de lignes en antenne, une contractualisation avec des opérateurs privés (consortium ou industriel), pour réaliser leur maintenance et leur exploitation, comme la SNCF le fait déjà sur les lignes terminales de la desserte fret. La polyvalence des employés pourrait, sur ce type de lignes, contribuer à cette réduction des coûts<ref>{{lien web |auteur1=Europe1 .fr avec [[Agence France-Presse|AFP]] |titre=La SNCF envisage de confier l'entretien de certaines petites lignes au privé |url=http://www.europe1.fr/economie/la-sncf-envisage-de-confier-lentretien-de-certaines-petites-lignes-au-prive-3772280 |site=europe1.fr |date=05-10-2018 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.
En 2018, en accord avec certaines régions, [[SNCF Réseau]] envisage d'expérimenter pour faire baisser les coûts, sur une dizaine de lignes en antenne, une contractualisation avec des opérateurs privés (consortium ou industriel), pour réaliser leur maintenance et leur exploitation, comme la SNCF le fait déjà sur les lignes terminales de la desserte fret. La polyvalence des employés pourrait, sur ce type de lignes, contribuer à cette réduction des coûts<ref>{{lien web |auteur1=Europe1 .fr avec [[Agence France-Presse|AFP]] |titre=La SNCF envisage de confier l'entretien de certaines petites lignes au privé |url=http://www.europe1.fr/economie/la-sncf-envisage-de-confier-lentretien-de-certaines-petites-lignes-au-prive-3772280 |site=europe1.fr |date=05-10-2018 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.

==== Généralisation des appels d'offres ====
A partir du 25 décembre 2023, les régions ne peuvent plus passer comme avant des contrats de gré à gré avec la SNCF pour encadrer leur activité de trains régionaux. La règle des appels d'offres devient obligatoire, soit dès 2023, soit au plus tard en 2033, au choix des collectivités. [[Transdev]] a déjà remporté la ligne Marseille-Toulon-Nice à partir de juillet 2025 et envisage la réouverture de Nancy-Contrexéville. Le nombre de conventions TER avec les régions passera de 11 à une quarantaine. Les exécutifs régionaux ont tous signé une dernière convention avec la SNCF, échelonnées le plus souvent sur 2024-2033, les durées sont généralement de 10 ans, le maximum permis par l'Europe. Ces conventions prévoient souvent un calendrier des appels d'offres, comme en Normandie, qui commencera par remettre en jeu les dessertes autour de Caen, Nouvelle-Aquitaine, pour la desserte bordelaise, ou Pays de la Loire, pour les lignes au départ du Mans<ref>[https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/trains-regionaux-la-mise-en-concurrence-devient-la-regle-2042952 Trains régionaux : la mise en concurrence devient la règle], [[Les Échos]], 22 décembre 2023.</ref>.


=== Évolution de la fréquentation ===
=== Évolution de la fréquentation ===
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! Contribution/VK (centimes d'euro)
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|'''[[Nomad Train]]'''
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| Normandie
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|[[Fichier:Logo-ter-Fluo-Sncf.png|sans_cadre|102x102px]]
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|'''[[TER Fluo Grand Est]]'''
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| Grand Est
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|[[Fichier:Logo TER Provence-Alpes-Côte d'Azur 2014.svg|gauche|100x100px]]
|[[Fichier:TerZou.png|gauche|100x100px]]
|'''[[TER Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur]]'''
|'''[[TER Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur]]'''
| Provence-Alpes-Côte d'Azur
| Provence-Alpes-Côte d'Azur
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=== Par anciennes régions ===
=== Par anciennes régions ===
L'[[Insee]] ne publie pas de statistiques sur le TER. De nombreux chiffres-clés se calculent sur la base du nombre d'habitants, de la superficie, des trains-kilomètres par an, des voyageurs-kilomètres par an et du nombre de voyages réalisés par année. Dix-sept sur vingt régions publient le nombre de voyages réalisés à travers le site internet TER que la SNCF dédie à leur région. Par contre, les trains-km et les voyageurs-km ne sont publiés que pour une minorité des régions. Trois régions seulement font connaître l'ensemble des indicateurs importants, à savoir la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pour l'ensemble des chiffres, le niveau d'actualité n'est pas homogène : en 2012, la plupart des chiffres portent sur 2010, mais dans certains cas, les chiffres 2009 ou 2011 sont fournis. D'autre part, les chiffres sont souvent arrondis au millier, voire au million.
L'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]] ne publie pas de statistiques sur le TER. De nombreux chiffres-clés se calculent sur la base du nombre d'habitants, de la superficie, des trains-kilomètres par an, des voyageurs-kilomètres par an et du nombre de voyages réalisés par année. Dix-sept sur vingt régions publient le nombre de voyages réalisés à travers le site internet TER que la SNCF dédie à leur région. Par contre, les trains-km et les voyageurs-km ne sont publiés que pour une minorité des régions. Trois régions seulement font connaître l'ensemble des indicateurs importants, à savoir la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pour l'ensemble des chiffres, le niveau d'actualité n'est pas homogène : en 2012, la plupart des chiffres portent sur 2010, mais dans certains cas, les chiffres 2009 ou 2011 sont fournis. D'autre part, les chiffres sont souvent arrondis au millier, voire au million.


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! width=150px|Région
! width=150px|Région
! Population<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/france-regions.asp|titre=Populations légales 2009 des régions|site=Insee|consulté le=6 mai 2012}}.</ref>
! Population<ref>{{Lien web|url=http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/france-regions.asp|titre=Populations légales 2009 des régions|site=Insee|consulté le=6 mai 2012}}.</ref>
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! Budget par<br>habitant
! Budget par<br>habitant
! width=80px|Train-km<br>par an<ref name="Chiffres TER2">D'après la page « Découvrez les chiffres du TER » dans chacun des sites TER que la SNCF propose par région, accessibles via le site national du TER [http://www.ter-sncf.com/ TER SNCF]. L'année de référence de ces chiffres n'est pas toujours indiquée ; c'est en général l'année 2010, mais dans certains cas, encore 2009 ou bien déjà 2011.</ref>
! width=80px|Train-km<br>par an<ref name="Chiffres TER2">D'après la page « Découvrez les chiffres du TER » dans chacun des sites TER que la SNCF propose par région, accessibles via le site national du TER [http://www.ter-sncf.com/ TER SNCF]. L'année de référence de ces chiffres n'est pas toujours indiquée ; c'est en général l'année 2010, mais dans certains cas, encore 2009 ou bien déjà 2011.</ref>
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Pour la Bourgogne et le Languedoc-Roussillon, la définition fournie pour les voyageurs-km ne permet pas d'établir s'ils contiennent également les parcours réalisés à bord des autocars TER. Indépendamment de cette incertitude, il est possible de calculer l'efficacité commerciale de la contribution régionale, exprimée en € par voyageur-km. Elle varie entre {{euro|0.22}} (Alsace) et {{euro|0.28}} (PACA). Cette variation est nettement plus faible que celle du nombre de voyages par habitant et par an, ou celle de la contribution régionale pour le TER par habitant et par an. Le Languedoc-Roussillon dépense {{euro|63.84}} par habitant et par an, soit {{euro|0.24}} par voyageur-km ; ceci montre qu'avec un engagement financier en dessous de la moyenne, l'on peut obtenir une efficacité commerciale correcte. En effet, alors que PACA dépense quatre fois plus pour le TER par habitant et par an, ses habitants empruntent certes plus souvent le train, mais dépassent à peine le nombre de kilomètres parcourus annuellement par les habitants du Languedoc-Roussillon. En même temps, comme les variations du coût par train-km le démontrent, un fort engagement financier pour le TER n'implique pas que l'offre soit également très développée. D'autre part, ce n'est pas que la fréquence des trains qui décide les usagers d'opter pour ce moyen de déplacement ; il y a également l'accessibilité des gares, la densité du réseau, la qualité de service, la rapidité, le niveau tarifaire, l'[[intermodalité]] et la correspondance avec les flux dominants origine / destination.
Pour la Bourgogne et le Languedoc-Roussillon, la définition fournie pour les voyageurs-km ne permet pas d'établir s'ils contiennent également les parcours réalisés à bord des autocars TER. Indépendamment de cette incertitude, il est possible de calculer l'efficacité commerciale de la contribution régionale, exprimée en € par voyageur-km. Elle varie entre {{euro|0.22}} (Alsace) et {{euro|0.28}} (PACA). Cette variation est nettement plus faible que celle du nombre de voyages par habitant et par an, ou celle de la contribution régionale pour le TER par habitant et par an. Le Languedoc-Roussillon dépense {{euro|63.84}} par habitant et par an, soit {{euro|0.24}} par voyageur-km ; ceci montre qu'avec un engagement financier en dessous de la moyenne, l'on peut obtenir une efficacité commerciale correcte. En effet, alors que PACA dépense quatre fois plus pour le TER par habitant et par an, ses habitants empruntent certes plus souvent le train, mais dépassent à peine le nombre de kilomètres parcourus annuellement par les habitants du Languedoc-Roussillon. En même temps, comme les variations du coût par train-km le démontrent, un fort engagement financier pour le TER n'implique pas que l'offre soit également très développée. D'autre part, ce n'est pas que la fréquence des trains qui décide les usagers d'opter pour ce moyen de déplacement ; il y a également l'accessibilité des gares, la densité du réseau, la qualité de service, la rapidité, le niveau tarifaire, l'[[intermodalité]] et la correspondance avec les flux dominants origine / destination.


Les trains-km sont le seul indicateur permettant l'évaluation du volume de l'offre, contrairement au nombre de trains par jour, qui ne veut rien dire tant que l'on ne connaît pas la distance moyenne représentée par chaque circulation de train. Or, les régions indiquent plus volontairement le nombre de trains que les trains-km. Pour les sept régions pour lesquels le volume annuel de train-km est connu, l'on peut ainsi calculer approximativement le coût moyen du train-km pour la Région, contenant toutefois un pourcentage variable de dépenses en faveur des tarifs régionaux. Celui-ci se situe entre {{euro|16.00}} et {{euro|18.50}} pour quatre régions, mais atteint {{euro|23.19}} en Basse-Normandie et {{euro|26.07}} en PACA. Le nombre voyageurs-km divisé par le nombre de train-km donne l'occupation moyenne des trains. Elle se situe autour de 70 personnes en Bourgogne et en Languedoc-Roussillon, et autour de quatre-vingt-douze personnes en PACA. Finalement, les trains-km divisés par la superficie de la région en km² donnent la couverture géographique théorique de l'offre en train-km par km² (la couverture réelle étant, de plus, fonction de la densité du réseau et de la répartition des trains-km sur les différentes lignes). Pour que cette couverture atteigne un niveau susceptible d'attirer des clients, des Régions à faible densité de population peuvent être amenées à consacrer un budget plus important au TER que certaines régions à densité de population plus importante. La couverture de l'offre est de 209 en Midi-Pyrénées, 210 en Basse-Normandie, 259 en Languedoc-Roussillon, 279 dans les Pays de la Loire, 310 en Bourgogne, 334 en PACA, et de 450 train-km par km² en Lorraine.
Les trains-km sont le seul indicateur permettant l'évaluation du volume de l'offre, contrairement au nombre de trains par jour, qui ne veut rien dire tant que l'on ne connaît pas la distance moyenne représentée par chaque circulation de train. Or, les régions indiquent plus volontairement le nombre de trains que les trains-km. Pour les sept régions pour lesquels le volume annuel de train-km est connu, l'on peut ainsi calculer approximativement le coût moyen du train-km pour la région, contenant toutefois un pourcentage variable de dépenses en faveur des tarifs régionaux. Celui-ci se situe entre {{euro|16.00}} et {{euro|18.50}} pour quatre régions, mais atteint {{euro|23.19}} en Basse-Normandie et {{euro|26.07}} en PACA. Le nombre voyageurs-km divisé par le nombre de trains-km donne l'occupation moyenne des trains. Elle se situe autour de 70 personnes en Bourgogne et en Languedoc-Roussillon, et autour de quatre-vingt-douze personnes en PACA. Finalement, les trains-km divisés par la superficie de la région en km² donnent la couverture géographique théorique de l'offre en train-km par km² (la couverture réelle étant, de plus, fonction de la densité du réseau et de la répartition des trains-km sur les différentes lignes). Pour que cette couverture atteigne un niveau susceptible d'attirer des clients, des régions à faible densité de population peuvent être amenées à consacrer un budget plus important au TER que certaines régions à densité de population plus importante. La couverture de l'offre est de 209 en Midi-Pyrénées, 210 en Basse-Normandie, 259 en Languedoc-Roussillon, 279 dans les Pays de la Loire, 310 en Bourgogne, 334 en PACA, et de 450 train-km par km² en Lorraine.


En 2016, selon la SNCF, l'offre TER emploie 28 000 collaborateurs dans 11 régions TER représentant un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros<ref name="Chiffres TER-19 septembre 2016"/>. On trouve également la mention de 30 000 collaborateurs sur le site de la SNCF<ref name="Engagements TER"/>.
En 2016, selon la SNCF, l'offre TER emploie 28 000 collaborateurs dans 11 régions TER représentant un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros<ref name="Chiffres TER-19 septembre 2016"/>. On trouve également la mention de 30 000 collaborateurs sur le site de la SNCF<ref name="Engagements TER"/>.


== Tarification ==
== Tarification ==
Le code des transports (Article L2121-3) donne aux régions le rôle de définir la tarification « dans le respect () de la cohérence et de l'unicité du système ferroviaire dont l'État est le garant ». La loi de 2014 portant réforme ferroviaire a supprimé du code la phrase « La région exerce ses compétences en matière de tarifications dans le respect des principes du système tarifaire national. »


Néanmoins le décret {{numéro|2016-327}} du {{date-|17 mars 2016}}, relatif à l'organisation du transport ferroviaire de voyageurs et portant diverses dispositions relatives à la gestion financière et comptable de SNCF Mobilités, maintient des contraintes sur la tarification régionale pour tenir compte des trajets qui empruntent d’autres services et pour assurer l’application de la tarification sociale nationale.
Le code des transports (Article L2121-3) donne aux régions le rôle de définir la tarification « dans le respect (...) de la cohérence et de l'unicité du système ferroviaire dont l'Etat est le garant ». La loi de 2014 portant réforme ferroviaire a supprimé du code la phrase « La région exerce ses compétences en matière de tarifications dans le respect des principes du système tarifaire national. »


Toutes les régions proposent des tarifs régionaux qui leur sont propres. Aucune région ne reprend exactement les mêmes formules tarifaires que l'une des régions voisines. La région [[Lorraine (ancienne région administrative)|Lorraine]] est la seule à avoir instauré un tarif « billets » propre pour les déplacements intra-régionaux. Au minimum, les tarifs régionaux comportent des abonnements destinés aux [[Salariat|salariés]] pour des distances supérieures à {{unité|75|km}}, limite pour les abonnements de travail « nationaux » de la SNCF, ainsi que très souvent des abonnements [[Intermodalité|intermodaux]], combinant le TER aux transports en commun de certaines villes au choix. Les supports papier sont successivement remplacés par des cartes de [[billettique]] personnels, qui sont déjà systématiques dans certaines régions (hormis titres de transport provisoires remis à la commande de la carte), mais se limitent à une partie des tarifs dans d'autres régions. Selon les cas, les cartes de billettique sont partagées avec d'autres réseaux de transport, tels que les transports routiers départementaux et les transports urb ains. Dans ces cas, les abonnements multimodaux peuvent avoir été remplacés par des réductions accordées sur ces abonnements.
Néanmoins le décret {{|2016-327}} du {{date-|17 mars 2016}}, relatif à l'organisation du transport ferroviaire de voyageurs et portant diverses dispositions relatives à la gestion financière et comptable de SNCF Mobilités, maintient des contraintes sur la tarification régionale pour tenir compte des trajets qui empruntent d’autres services et pour assurer l’application de la tarification sociale nationale.


De plus en plus de régions proposent aujourd'hui des abonnements tout public et des cartes de réduction, permettant d'acheter des billets à l'unité à tarif réduit. Parfois, ces cartes de réduction ne sont applicables que le week-end et pendant les vacances scolaires, et sinon, le taux de réduction est inférieur le reste du temps. La fonctionnalité de carte de réduction peut être contenue dans les abonnements régionaux sans supplément de prix. Il est parfois possible de faire bénéficier jusqu'à trois autres personnes accompagnant le titulaire de la carte de la même réduction. Certaines régions proposent également des carnets de billets et des forfaits de libre circulation, soit pour la région entière, soit pour des lignes ou des zones définies. Les tarifs sociaux mis en place par la SNCF sur le plan national ne comportant pas de réductions pour les [[Chômage en France|demandeurs d'emploi]] et les personnes à faibles revenus, les conseils régionaux ont instauré des avantages tarifaires qui leur sont réservés. Ils peuvent prendre la forme de billets gratuits délivrés dans des cas très spécifiques (entretiens d'embauche…), de carnets de bons de réduction permettant d'acheter un nombre limité de billets à un prix très avantageux, ou de cartes de réduction délivrées gratuitement, et donnant droit jusqu'à 90 % de réduction en PACA et en Rhône-Alpes.
Toutes les régions proposent des tarifs régionaux qui leur sont propres. Aucune région ne reprend exactement les mêmes formules tarifaires que l'une des régions voisines. La [[Lorraine (ancienne région administrative)|région Lorraine]] est la seule à avoir instauré un tarif « billets » propre pour les déplacements intra-régionaux. Au minimum, les tarifs régionaux comportent des abonnements destinés aux [[Salariat|salariés]] pour des distances supérieures à {{unité|75|km}}, limite pour les abonnements de travail « nationaux » de la SNCF, ainsi que très souvent des abonnements [[Intermodalité|intermodaux]], combinant le TER aux transports en commun de certaines villes au choix. Les supports papier sont successivement remplacés par des cartes de [[billettique]] personnels, qui sont déjà systématiques dans certaines régions (hormis titres de transport provisoires remis à la commande de la carte), mais se limitent à une partie des tarifs dans d'autres régions. Selon les cas, les cartes de billettique sont partagées avec d'autres réseaux de transport, tels que les transports routiers départementaux et les transports urb ains. Dans ces cas, les abonnements multimodaux peuvent avoir été remplacés par des réductions accordées sur ces abonnements.

De plus en plus de régions proposent aujourd'hui des abonnements tout public et des cartes de réduction, permettant d'acheter des billets à l'unité à tarif réduit. Parfois, ces cartes de réduction ne sont applicables que le week-end et pendant les vacances scolaires, et sinon, le taux de réduction est inférieur le reste du temps. La fonctionnalité de carte de réduction peut être contenue dans les abonnements régionaux sans supplément de prix. Il est parfois possible de faire bénéficier jusqu'à trois autres personnes accompagnant le titulaire de la carte de la même réduction. Certaines régions proposent également des carnets de billets et des forfaits de libre circulation, soit pour la région entière, soit pour des lignes ou des zones définies. Les tarifs sociaux mis en place par la SNCF sur le plan national ne comportant pas de réductions pour les [[Chômage en France|demandeurs d'emploi]] et les personnes à faibles revenus, les conseils régionaux ont instauré des avantages tarifaires qui leur sont réservés. Ils peuvent prendre la forme de billets gratuits délivrés dans des cas très spécifiques (entretiens d'embauche…), de carnets de bons de réduction permettant d'acheter un nombre limité de billets à un prix très avantageux, ou de cartes de réduction délivrées gratuitement, et donnant droit jusqu'à 90 % de réduction en PACA et en Rhône Alpes.


=== Nouvelles régions ===
=== Nouvelles régions ===
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Des bonus/malus sont prévus pour l’atteinte des objectifs en matière de qualité de service, de fiabilité des circulations, de respect de la composition des trains (nombre de sièges) et d’information aux voyageurs, mais aussi le malus « retards chroniques ». La région souhaite également mettre en œuvre la liberté tarifaire prévue par un décret de {{date-|mars 2016}}: {{citation|A la rentrée de septembre prochain, on a prévu de mettre en œuvre une gamme tarifaire régionale harmonisée ainsi que des cartes de réduction unifiées}}<ref>{{Article|périodique=[[Le Républicain lorrain]]|titre=Le TER au régime Grand Est|lire en ligne=http://www.republicain-lorrain.fr/economie/2016/12/19/le-ter-au-regime-grand-est|date=2016-12-19|consulté le=2016-12-22}}.</ref>.
Des bonus/malus sont prévus pour l’atteinte des objectifs en matière de qualité de service, de fiabilité des circulations, de respect de la composition des trains (nombre de sièges) et d’information aux voyageurs, mais aussi le malus « retards chroniques ». La région souhaite également mettre en œuvre la liberté tarifaire prévue par un décret de {{date-|mars 2016}}: {{citation|A la rentrée de septembre prochain, on a prévu de mettre en œuvre une gamme tarifaire régionale harmonisée ainsi que des cartes de réduction unifiées}}<ref>{{Article|périodique=[[Le Républicain lorrain]]|titre=Le TER au régime Grand Est|lire en ligne=http://www.republicain-lorrain.fr/economie/2016/12/19/le-ter-au-regime-grand-est|date=2016-12-19|consulté le=2016-12-22}}.</ref>.


Dans la région [[Auvergne-Rhône-Alpes]], des TER sans contrôleur ont été expérimentés<ref>{{Article|titre=Transport - Auvergne : le premier train sans contrôleur a circulé ce dimanche|périodique=www.lamontagne.fr|lire en ligne=http://www.lamontagne.fr/moulins/economie/services/2016/12/12/auvergne-le-premier-train-sans-controleur-a-circule-ce-dimanche_12204780.html|consulté le=2017-03-27|date=2016-12-12}}</ref>. Les TER ARA sont ceux qui ont les niveaux de service parmi les dernières régions de France<ref name="ARA">{{Lien web|langue=fr-FR|titre=La convention TER entre Auvergne Rhône-Alpes et la SNCF déraille|url=http://www.lagazettedescommunes.com/478180/la-convention-ter-entre-auvergne-rhone-alpes-et-la-sncf-deraille/|site=La Gazette des Communes|consulté le=2017-03-27}}.</ref>. De ce fait, la région ne veut financer que 525 millions d’euros de compensation financière régionale de service contre 575 attendus par la SNCF<ref name="ARA" />. La région Auvergne-Rhône-Alpes a également voté la liberté tarifaire<ref name="ARA" />.
Dans la région [[Auvergne-Rhône-Alpes]], des TER sans contrôleur ont été expérimentés<ref>{{Article|titre=Transport - Auvergne : le premier train sans contrôleur a circulé ce dimanche|périodique=www.lamontagne.fr|lire en ligne=http://www.lamontagne.fr/moulins/economie/services/2016/12/12/auvergne-le-premier-train-sans-controleur-a-circule-ce-dimanche_12204780.html|consulté le=2017-03-27|date=2016-12-12}}</ref>. Les TER ARA sont ceux qui ont les niveaux de service parmi les dernières régions de France<ref name="ARA">{{Lien web|titre=La convention TER entre Auvergne Rhône-Alpes et la SNCF déraille|url=http://www.lagazettedescommunes.com/478180/la-convention-ter-entre-auvergne-rhone-alpes-et-la-sncf-deraille/|site=La Gazette des Communes|consulté le=2017-03-27}}.</ref>. De ce fait, la région ne veut financer que 525 millions d’euros de compensation financière régionale de service contre 575 attendus par la SNCF<ref name="ARA"/>. La région Auvergne-Rhône-Alpes a également voté la liberté tarifaire<ref name="ARA"/>.


Depuis {{date-|janvier 2017}}, les applications web et mobile [[SNCF Connect]] (anciennement Voyages SNCF et oui.sncf) présentent la tarification des tarifs régionaux TER de huit régions françaises : [[Auvergne-Rhône-Alpes]], [[Bourgogne-Franche-Comté]], [[Région Bretagne|Bretagne]], [[Centre-Val de Loire]], [[Hauts-de-France]], [[Normandie (région administrative)|Normandie]], [[Nouvelle-Aquitaine]] et [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]]<ref>{{lien web |titre=Les tarifs régionaux TER sont sur Voyages-sncf.com |url=http://www.deplacementspros.com/Les-tarifs-regionaux-TER-sont-sur-Voyages-sncf-com_a41468.html |site=Déplacements Pros |date=19-01-2017 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.
Depuis {{date-|janvier 2017}}, les applications web et mobile [[SNCF Connect]] (anciennement Voyages SNCF et oui.sncf) présentent la tarification des tarifs régionaux TER de huit régions françaises : [[Auvergne-Rhône-Alpes]], [[Bourgogne-Franche-Comté]], [[Bretagne (région administrative)|Bretagne]], [[Centre-Val de Loire]], [[Hauts-de-France]], [[Normandie (région administrative)|Normandie]], [[Nouvelle-Aquitaine]] et [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]]<ref>{{lien web |titre=Les tarifs régionaux TER sont sur Voyages-sncf.com |url=http://www.deplacementspros.com/Les-tarifs-regionaux-TER-sont-sur-Voyages-sncf-com_a41468.html |site=Déplacements Pros |date=19-01-2017 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.


Dans la région [[Nouvelle-Aquitaine]], {{nombre|53000|personnes}} voyagent quotidiennement en TER en 2017<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=2017, tournant pour le ferroviaire en Nouvelle-Aquitaine ?|périodique=La Tribune|lire en ligne=http://objectifaquitaine.latribune.fr/politique/2017-03-27/2017-tournant-pour-le-ferroviaire-en-nouvelle-aquitaine.html|consulté le=2017-03-27|date=2017-03-27}}.</ref>.
Dans la région [[Nouvelle-Aquitaine]], {{Unité|53000|personnes}} voyagent quotidiennement en TER en 2017<ref>{{Article|titre=2017, tournant pour le ferroviaire en Nouvelle-Aquitaine ?|périodique=La Tribune|lire en ligne=http://objectifaquitaine.latribune.fr/politique/2017-03-27/2017-tournant-pour-le-ferroviaire-en-nouvelle-aquitaine.html|consulté le=2017-03-27|date=2017-03-27}}.</ref>.


Le {{date-|7 avril 2017}}, la région [[Normandie]] et la SNCF créent une offre Pass Normandie, pour les Normands<ref>{{lien web |auteur1=Maÿlis Leclerc-de-Sonis |titre=Toute la Normandie pour 20€ en train Intercité ou TER |url=http://www.tendanceouest.com/actualite-221765-toute-la-normandie-pour-20-en-train-intercite.html |site=tendanceouest.com |date=08-04-2017 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.
Le {{date-|7 avril 2017}}, la région [[Normandie (région administrative)|Normandie]] et la SNCF créent une offre Pass Normandie, pour les Normands<ref>{{lien web |auteur1=Maÿlis Leclerc-de-Sonis |titre=Toute la Normandie pour 20€ en train Intercité ou TER |url=http://www.tendanceouest.com/actualite-221765-toute-la-normandie-pour-20-en-train-intercite.html |site=tendanceouest.com |date=08-04-2017 |consulté le=06-08-2020}}.</ref>.


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Ligne 858 : Ligne 852 :
Contrairement aux autres services, ces trains proposent systématiquement le choix entre la [[Première classe#Transport ferroviaire|première classe]] et la [[Seconde classe#Transport ferroviaire|seconde classe]].
Contrairement aux autres services, ces trains proposent systématiquement le choix entre la [[Première classe#Transport ferroviaire|première classe]] et la [[Seconde classe#Transport ferroviaire|seconde classe]].


* Certaines des anciennes liaisons [[Intercités]] du grand bassin parisien, dont la gestion a été transférée par l'[[État en France|État]] aux [[Région française|régions]] entre le {{Date-|1 janvier 2017}} et le {{Date-|1 janvier 2020}}. Bien qu'ayant adopté l'appellation TER par la suite, ces dessertes ont conservé leur caractère de grandes lignes :
* Certaines des anciennes liaisons [[Intercités]] du grand bassin parisien, dont la gestion a été transférée par l'[[État en France|État]] aux [[Région française|régions]] entre le {{Date|1 janvier 2017}} et le {{Date|1 janvier 2020}}. Bien qu'ayant adopté l'appellation TER par la suite, ces dessertes ont conservé leur caractère de grandes lignes :
** [[Gare de Paris-Saint-Lazare|Paris-Saint-Lazare]]&nbsp;– [[Gare de Caen|Caen]]&nbsp;– [[Gare de Cherbourg|Cherbourg]] et Paris-Saint-Lazare&nbsp;– [[Gare de Trouville - Deauville|Trouville - Deauville]] (circulation à {{Unité|200|km/h}} sur certaines portions de ligne) ;
** [[Gare de Paris-Saint-Lazare|Paris-Saint-Lazare]]&nbsp;– [[Gare de Caen|Caen]]&nbsp;– [[Gare de Cherbourg|Cherbourg]] et Paris-Saint-Lazare&nbsp;– [[Gare de Trouville - Deauville|Trouville - Deauville]] (circulation à {{Unité|200|km/h}} sur certaines portions de ligne) ;
** Paris-Saint-Lazare&nbsp;– [[Gare de Rouen-Rive-Droite|Rouen-Rive-Droite]]&nbsp;– [[Gare du Havre|Le Havre]] ;
** Paris-Saint-Lazare&nbsp;– [[Gare de Rouen-Rive-Droite|Rouen-Rive-Droite]]&nbsp;– [[Gare du Havre|Le Havre]] ;
Ligne 865 : Ligne 859 :
** Paris-Austerlitz&nbsp;– Les Aubrais&nbsp;– [[Gare de Bourges|Bourges]] (circulation à {{Unité|200|km/h}} sur certaines portions de ligne) ;
** Paris-Austerlitz&nbsp;– Les Aubrais&nbsp;– [[Gare de Bourges|Bourges]] (circulation à {{Unité|200|km/h}} sur certaines portions de ligne) ;
** [[Gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne|Paris-Bercy]]&nbsp;– [[Gare de Nevers|Nevers]] ;
** [[Gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne|Paris-Bercy]]&nbsp;– [[Gare de Nevers|Nevers]] ;
** [[Gare de Paris-Est|Paris-Est]]&nbsp;– [[Gare de Troyes|Troyes]]&nbsp;– [[Gare de Belfort|Belfort]].
** [[Gare de Paris-Est|Paris-Est]]&nbsp;– [[Gare de Troyes|Troyes]]&nbsp;– [[Gare de Belfort|Belfort]]&nbsp;– [[Gare de Mulhouse-Ville|Mulhouse-Ville]].

* [[TER 200]], sur la relation [[Gare de Bâle CFF|Bâle CFF]]&nbsp;– [[Gare de Mulhouse-Ville|Mulhouse-Ville]]&nbsp;– [[Gare de Strasbourg-Ville|Strasbourg-Ville]] : initiée par la région [[Alsace (ancienne région administrative)|Alsace]] en 1991, cette desserte TER fut la première à atteindre régulièrement la vitesse de {{Unité|200|km/h}}. Cette liaison, désormais gérée par le [[Grand Est]], est [[Horaire cadencé|cadencée]] à l'heure, avec un renforcement à la demi-heure en [[Heure de pointe|pointe]] du lundi au vendredi<ref>{{Lien web|url=http://transportrail.canalblog.com/pages/l%2Dalsace%2D%2Dpionniere%2Ddu%2Dtrain%2Dregional%2Da%2Dhaute%2Dvitesse/39391037.html|titre=L'Alsace, pionnière du train régional à haute vitesse|site=transportrail|consulté le=15 avril 2022}}.</ref>.
* [[TER 200]], sur la relation [[Gare de Bâle CFF|Bâle CFF]]&nbsp;– [[Gare de Mulhouse-Ville|Mulhouse-Ville]]&nbsp;– [[Gare de Strasbourg-Ville|Strasbourg-Ville]] : initiée par la région [[Alsace (ancienne région administrative)|Alsace]] en 1991, cette desserte TER fut la première à atteindre régulièrement la vitesse de {{Unité|200|km/h}}. Cette liaison, désormais gérée par le [[Grand Est]], est [[Horaire cadencé|cadencée]] à l'heure, avec un renforcement à la demi-heure en [[Heure de pointe|pointe]] du lundi au vendredi<ref>{{Lien web|url=http://transportrail.canalblog.com/pages/l%2Dalsace%2D%2Dpionniere%2Ddu%2Dtrain%2Dregional%2Da%2Dhaute%2Dvitesse/39391037.html|titre=L'Alsace, pionnière du train régional à haute vitesse|site=transportrail|consulté le=15 avril 2022}}.</ref>.
* [[Interloire]], sur la relation [[Gare d'Orléans|Orléans]]&nbsp;– [[Gare de Saint-Pierre-des-Corps|Saint-Pierre-des-Corps]]&nbsp;– [[Gare de Tours|Tours]]&nbsp;– [[Gare d'Angers-Saint-Laud|Angers-Saint-Laud]]&nbsp;– [[Gare de Nantes|Nantes]], là encore avec des pointes à {{Unité|200|km/h}}. Cette ligne, prolongée jusqu'au [[Gare du Croisic|Croisic]] les vendredis, samedis et dimanches, concerne deux régions : [[Centre-Val de Loire]] et [[Pays de la Loire]]. Elle ne porte que sur trois aller-retours quotidiens<ref>{{Lien web|url=http://transportrail.canalblog.com/pages/interloire%2D%2D%2Dhaute%2Dvitesse%2Dmais%2Dpetite%2Dfrequence/39395461.html|titre=Interloire : haute vitesse mais petite fréquence|site=transportrail|consulté le=15 avril 2022}}.</ref>.
* [[Interloire]], sur la relation [[Gare d'Orléans|Orléans]]&nbsp;– [[Gare de Saint-Pierre-des-Corps|Saint-Pierre-des-Corps]]&nbsp;– [[Gare de Tours|Tours]]&nbsp;– [[Gare d'Angers-Saint-Laud|Angers-Saint-Laud]]&nbsp;– [[Gare de Nantes|Nantes]], là encore avec des pointes à {{Unité|200|km/h}}. Cette ligne, prolongée jusqu'au [[Gare du Croisic|Croisic]] les vendredis, samedis et dimanches, concerne deux régions : [[Centre-Val de Loire]] et [[Pays de la Loire]]. Elle ne porte que sur trois aller-retours quotidiens<ref>{{Lien web|url=http://transportrail.canalblog.com/pages/interloire%2D%2D%2Dhaute%2Dvitesse%2Dmais%2Dpetite%2Dfrequence/39395461.html|titre=Interloire : haute vitesse mais petite fréquence|site=transportrail|consulté le=15 avril 2022}}.</ref>.
* [[TER Vallée de la Marne]], sur la relation [[Gare de Paris-Est|Paris-Est]]&nbsp;– [[Gare de Châlons-en-Champagne|Châlons-en-Champagne]]&nbsp; [[Gare de Vitry-le-François|Vitry-le-François]]&nbsp;– [[Gare de Saint-Dizier|Saint-Dizier]] ou [[Gare de Bar-le-Duc|Bar-le-Duc]]. Cette ligne dessert trois régions : [[Île-de-France]], [[Hauts-de-France]] et [[Grand Est]]. Elle fonctionne toutes les deux heures entre Paris et Vitry-le-François.
* Liaison [[Gare de Paris-Est|Paris-Est]]&nbsp;– [[Gare de Château-Thierry|Château-Thierry]]&nbsp;– [[Gare de Châlons-en-Champagne|Châlons-en-Champagne]]&nbsp;/ [[Gare de Vitry-le-François|Vitry-le-François]]&nbsp;– [[Gare de Saint-Dizier|Saint-Dizier]]&nbsp;/ [[Gare de Bar-le-Duc|Bar-le-Duc]] (ex-« [[TER Vallée de la Marne]] »)&nbsp;/ [[Gare de Toul|Toul]]&nbsp;– [[Gare de Nancy-Ville|Nancy-Ville]]&nbsp;– [[Gare de Lunéville|Lunéville]]&nbsp;– [[Gare de Sarrebourg|Sarrebourg]]&nbsp;– [[Gare de Saverne|Saverne]]&nbsp;– [[Gare de Strasbourg-Ville|Strasbourg-Ville]] : elle dessert trois régions ([[Île-de-France]], [[Hauts-de-France]] et [[Grand Est]]), et fonctionne toutes les deux heures entre Paris et Vitry-le-François.
* [[TERGV]], pour « TER à grande vitesse », dans les [[Hauts-de-France]]. Le concept a été mis en place en 2000 dans le [[Nord-Pas-de-Calais]], à titre expérimental, puis a été pérennisé et progressivement étendu. Il s'agit de l'unique desserte TER réalisée avec des rames [[TGV]] (avec circulation jusqu'à {{Unité|300|km/h}} par emprunt de la [[LGV Nord]]), en combinant des trains affrétés par la région et des [[TGV inOui]] alors accessibles sans réservation. Les TERGV roulent entre [[Gare de Lille-Europe|Lille-Europe]] et les terminus suivants : [[Gare d'Arras|Arras]], [[Gare d'Amiens|Amiens]], [[Gare de Dunkerque|Dunkerque]], [[Gare de Calais - Fréthun|Calais - Fréthun]] (voire [[Gare de Calais-Ville|Calais-Ville]]), [[Gare de Boulogne-Ville|Boulogne-Ville]] et [[Gare de Rang-du-Fliers - Verton|Rang-du-Fliers - Verton - Berck]]. Contrairement à tous les autres TER, les TERGV nécessitent un supplément, qui est soit au trajet, à la semaine ou au mois<ref>{{Lien web|url=https://m.ter.sncf.com/hauts-de-france/tarifs-et-cartes/billets/option-grande-vitesse|titre=OPTION GRANDE VITESSE|site=[[TER Hauts-de-France|ter.sncf.com/hauts-de-france]]|consulté le=15 avril 2022}}.</ref>.
* [[TERGV]], pour « TER à grande vitesse », dans les [[Hauts-de-France]]. Le concept a été mis en place en 2000 dans le [[Nord-Pas-de-Calais]], à titre expérimental, puis a été pérennisé et progressivement étendu. Il s'agit de l'unique desserte TER réalisée avec des rames [[TGV]] (avec circulation jusqu'à {{Unité|300|km/h}} par emprunt de la [[LGV Nord]]), en combinant des trains affrétés par la région et des [[TGV inOui]] alors accessibles sans réservation. Les TERGV roulent entre [[Gare de Lille-Europe|Lille-Europe]] et les terminus suivants : [[Gare d'Arras|Arras]], [[Gare d'Amiens|Amiens]], [[Gare de Dunkerque|Dunkerque]], [[Gare de Calais - Fréthun|Calais - Fréthun]] (voire [[Gare de Calais-Ville|Calais-Ville]]), [[Gare de Boulogne-Ville|Boulogne-Ville]] et [[Gare de Rang-du-Fliers - Verton|Rang-du-Fliers - Verton - Berck]]. Contrairement à tous les autres TER, les TERGV nécessitent un supplément, qui est soit au trajet, à la semaine ou au mois<ref>{{Lien web|url=https://m.ter.sncf.com/hauts-de-france/tarifs-et-cartes/billets/option-grande-vitesse|titre=OPTION GRANDE VITESSE|site=[[TER Hauts-de-France|ter.sncf.com/hauts-de-france]]|consulté le=15 avril 2022}}.</ref>.
* La région [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] commercialise les liaisons à longs parcours [[Gare de Marseille-Saint-Charles|Marseille-Saint-Charles]]&nbsp;– [[Gare de Toulon|Toulon]]&nbsp;– [[Gare de Nice-Ville|Nice-Ville]], Marseille-Saint-Charles&nbsp;– [[Gare d'Avignon-Centre|Avignon-Centre]]&nbsp;– [[Gare de Lyon-Part-Dieu|Lyon-Part-Dieu]], Marseille-Saint-Charles&nbsp;– [[Gare d'Aix-en-Provence|Aix-en-Provence]]&nbsp;– [[Gare de Gap|Gap]]&nbsp;– [[Gare de Briançon|Briançon]] et [[Gare de Romans - Bourg-de-Péage|Romans - Bourg-de-Péage]]&nbsp;– [[Gare de Valence-Ville|Valence-Ville]]&nbsp;– Gap&nbsp;– Briançon comme TER « Intervilles<ref>{{Cf.|maj}} la mention {{Citation|♦}} dans les [https://m.ter.sncf.com/sud-provence-alpes-cote-d-azur/se-deplacer/fiches-horaires fiches horaires], sur ''[[TER Provence-Alpes-Côte d'Azur|ter.sncf.com/sud-provence-alpes-cote-d-azur]]'' (consulté le {{Date-|15 avril 2022}}).</ref> ». L'[[Auvergne-Rhône-Alpes]] ne reconnaît cependant pas cette marque, bien qu'elle conventionne les liaisons Marseille&nbsp;– Lyon et Romans&nbsp;– Briançon sur son territoire.
* Les trains des liaisons à longs parcours [[Gare de Marseille-Saint-Charles|Marseille-Saint-Charles]]&nbsp;– [[Gare de Toulon|Toulon]]&nbsp;– [[Gare de Nice-Ville|Nice-Ville]], Marseille-Saint-Charles&nbsp;– [[Gare d'Avignon-Centre|Avignon-Centre]]&nbsp;– [[Gare de Lyon-Part-Dieu|Lyon-Part-Dieu]], Marseille-Saint-Charles&nbsp;– [[Gare d'Aix-en-Provence|Aix-en-Provence]]&nbsp;– [[Gare de Gap|Gap]]&nbsp;– [[Gare de Briançon|Briançon]] et [[Gare de Romans - Bourg-de-Péage|Romans - Bourg-de-Péage]]&nbsp;– [[Gare de Valence-Ville|Valence-Ville]]&nbsp;– Gap&nbsp;– Briançon, numérotés en 17XXX, ont un caractère de grandes lignes ; ces trains étaient désignés « Intervilles » dans les fiches horaires {{lnobr|TER Provence-Alpes-Côte d'Azur}} jusqu'en {{Date|décembre 2023}}.


=== Les TER franchissant les limites des régions ===
=== Les TER franchissant les limites des régions ===
Ligne 888 : Ligne 881 :
Lorsque la desserte concerne réellement deux régions (c'est notamment le cas des trains reliant des villes importantes situées dans chacune d'entre elles), elle est cofinancée par les deux [[Autorité organisatrice de transports|autorités organisatrices]] ; cette liste étant non exhaustive, il s'agit ici d'exemples remarquables :
Lorsque la desserte concerne réellement deux régions (c'est notamment le cas des trains reliant des villes importantes situées dans chacune d'entre elles), elle est cofinancée par les deux [[Autorité organisatrice de transports|autorités organisatrices]] ; cette liste étant non exhaustive, il s'agit ici d'exemples remarquables :
* service [[Interloire]] entre [[Gare d'Orléans|Orléans]] et [[Gare de Nantes|Nantes]]&nbsp;/ [[Gare du Croisic|Le Croisic]], conjointement organisé par les réseaux [[TER Centre-Val de Loire]] et [[TER Pays de la Loire|Pays de la Loire]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Saumur|Saumur]]{{Référence souhaitée}}) ;
* service [[Interloire]] entre [[Gare d'Orléans|Orléans]] et [[Gare de Nantes|Nantes]]&nbsp;/ [[Gare du Croisic|Le Croisic]], conjointement organisé par les réseaux [[TER Centre-Val de Loire]] et [[TER Pays de la Loire|Pays de la Loire]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Saumur|Saumur]]{{Référence souhaitée}}) ;
* la liaison [[Gare de Lille-Flandres|Lille-Flandres]]&nbsp;/ [[Gare d'Amiens|Amiens]]&nbsp;– [[Gare de Rouen-Rive-Droite|Rouen-Rive-Droite]] est un [[TER Hauts-de-France]] et [[TER Normandie|Normandie]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Serqueux|Serqueux]]<ref>{{Lien web|format=pdf|url=https://sncfvamtuer.files.wordpress.com/2013/11/convention_2013-2018_-_annexes.pdf|titre=Convention 2013-2018 [TER Picardie]|sous-titre=ANNEXE 1 (Définition du périmètre de la Convention)|page=4, 7, 10, 11 et 12|site=SNCFVamtuer|consulté le=13 décembre 2022}} ; {{N.B.}} : les limites respectives de conventionnement des anciens réseaux TER, lorsqu'elles subsistent, s'appliquent également aux nouveaux réseaux.</ref>) ;
* la liaison [[Gare de Paris-Est|Paris-Est]]&nbsp;– [[Gare de Châlons-en-Champagne|Châlons-en-Champagne]]&nbsp;/ [[Gare de Vitry-le-François|Vitry-le-François]]&nbsp;– [[Gare de Bar-le-Duc|Bar-le-Duc]] (incluant le service [[TER Vallée de la Marne]])&nbsp;/ [[Gare de Toul|Toul]]&nbsp;– [[Gare de Nancy-Ville|Nancy-Ville]]&nbsp;– [[Gare de Lunéville|Lunéville]]&nbsp;– [[Gare de Sarrebourg|Sarrebourg]]&nbsp;/ [[Gare de Saverne|Saverne]]&nbsp;– [[Gare de Strasbourg-Ville|Strasbourg-Ville]] est un [[TER Grand Est]]<ref>{{Lien web|auteur=Frédéric Gouis|url=https://abonne.lunion.fr/id216721/article/2020-12-18/le-ter-vallee-de-la-marne-geree-par-le-grand-est|titre=Le TER Vallée de la Marne gérée par le Grand Est|date=18 décembre 2020|site=[[L'Union (journal français)|lunion.fr]]|consulté le=12 mai 2021|citation=Dans un souci d’efficacité, à partir du {{Date-|1 janvier 2021}}, c’est le Grand Est qui deviendra seule autorité organisatrice de la ligne}}.</ref> (bien que l'arrêt à [[Gare de Château-Thierry|Château-Thierry]] se trouve dans les [[Hauts-de-France]]) ;
* la liaison [[Gare de Paris-Est|Paris-Est]]&nbsp;– [[Gare de Troyes|Troyes]]&nbsp;– [[Gare de Chaumont|Chaumont]]&nbsp;– [[Gare de Culmont - Chalindrey|Culmont - Chalindrey]]&nbsp;– [[Gare de Vesoul|Vesoul]]&nbsp;– [[Gare de Belfort|Belfort]]&nbsp;– [[Gare de Mulhouse-Ville|Mulhouse-Ville]] est un [[TER Grand Est]] et [[TER Bourgogne-Franche-Comté|Bourgogne-Franche-Comté]] (uniquement entre Vesoul et Belfort pour ce dernier réseau{{Référence souhaitée}}) ;
* la liaison [[Gare de Lille-Flandres|Lille-Flandres]]&nbsp;/ [[Gare d'Amiens|Amiens]]&nbsp;– [[Gare de Rouen-Rive-Droite|Rouen-Rive-Droite]] est un [[TER Hauts-de-France]] et [[TER Normandie|Normandie]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Serqueux|Serqueux]]<ref>{{Lien web|format=pdf|url=https://sncfvamtuer.files.wordpress.com/2013/11/convention_2013-2018_-_annexes.pdf|titre=Convention 2013-2018 [TER Picardie]|sous-titre=ANNEXE 1 (Définition du périmètre de la Convention)|page=4, 7, 10, 11 et 12|site=SNCFVamtuer|consulté le=12 mai 2021}} ; {{N.B.}} : les limites respectives de conventionnement des anciens réseaux TER, lorsqu'elles subsistent, s'appliquent également aux nouveaux réseaux.</ref>) ;
* la liaison [[Gare de Lyon-Perrache|Lyon-Perrache]]&nbsp;/ [[Gare de Lyon-Part-Dieu|Lyon-Part-Dieu]]&nbsp;– [[Gare de Dijon-Ville|Dijon-Ville]]&nbsp;– [[Gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne|Paris-Bercy]] est un [[TER Auvergne-Rhône-Alpes]] et [[TER Bourgogne-Franche-Comté|Bourgogne-Franche-Comté]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Mâcon-Ville|Mâcon-Ville]]{{Référence souhaitée}}) ;
* la liaison [[Gare de Lyon-Perrache|Lyon-Perrache]]&nbsp;/ [[Gare de Lyon-Part-Dieu|Lyon-Part-Dieu]]&nbsp;– [[Gare de Dijon-Ville|Dijon-Ville]]&nbsp;– [[Gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne|Paris-Bercy]] est un [[TER Auvergne-Rhône-Alpes]] et [[TER Bourgogne-Franche-Comté|Bourgogne-Franche-Comté]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Mâcon-Ville|Mâcon-Ville]]{{Référence souhaitée}}) ;
* la liaison [[Gare de Marseille-Saint-Charles|Marseille-Saint-Charles]]&nbsp;– [[Gare de Montpellier-Saint-Roch|Montpellier-Saint-Roch]]&nbsp;/ [[Gare de Narbonne|Narbonne]] est un [[TER Provence-Alpes-Côte d'Azur]] et [[TER Occitanie|Occitanie]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Tarascon|Tarascon]]{{Référence souhaitée}}) ;
* la liaison [[Gare de Marseille-Saint-Charles|Marseille-Saint-Charles]]&nbsp;– [[Gare de Montpellier-Saint-Roch|Montpellier-Saint-Roch]]&nbsp;/ [[Gare de Narbonne|Narbonne]] est un [[TER Provence-Alpes-Côte d'Azur]] et [[TER Occitanie|Occitanie]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Tarascon|Tarascon]]{{Référence souhaitée}}) ;
Ligne 897 : Ligne 888 :
* la liaison [[Gare de Lyon-Perrache|Lyon-Perrache]]&nbsp;/ [[Gare de Lyon-Part-Dieu|Lyon-Part-Dieu]]&nbsp;– [[Gare de Tours|Tours]] est un [[TER Auvergne-Rhône-Alpes]] et [[TER Centre-Val de Loire|Centre-Val de Loire]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Nevers|Nevers]]{{Référence souhaitée}}).
* la liaison [[Gare de Lyon-Perrache|Lyon-Perrache]]&nbsp;/ [[Gare de Lyon-Part-Dieu|Lyon-Part-Dieu]]&nbsp;– [[Gare de Tours|Tours]] est un [[TER Auvergne-Rhône-Alpes]] et [[TER Centre-Val de Loire|Centre-Val de Loire]] (la limite de conventionnement est à [[Gare de Nevers|Nevers]]{{Référence souhaitée}}).


De même, certaines dessertes s'effectuent à travers trois régions ; à titre d'exemple, la liaison [[Gare de Bressuire|Bressuire]]&nbsp;– [[Gare de Thouars|Thouars]]&nbsp;– [[Gare de Saumur|Saumur]]&nbsp;– [[Gare de Tours|Tours]] concerne les réseaux [[TER Nouvelle-Aquitaine]], [[TER Pays de la Loire|Pays de la Loire]] et [[TER Centre-Val de Loire|Centre-Val de Loire]] (les limites respectives de conventionnement sont Thouars et Saumur{{Référence souhaitée}}).
De même, certaines dessertes s'effectuent à travers trois régions ; à titre d'exemple, la liaison [[Gare des Sables-d'Olonne|Les Sables-d'Olonne]]&nbsp;/ [[Gare de La Roche-sur-Yon|La Roche-sur-Yon]]&nbsp;– [[Gare de Bressuire|Bressuire]]&nbsp;– [[Gare de Thouars|Thouars]]&nbsp;– [[Gare de Saumur|Saumur]]&nbsp;– [[Gare de Tours|Tours]] concerne les réseaux [[TER Pays de la Loire]], [[TER Nouvelle-Aquitaine|Nouvelle-Aquitaine]] et [[TER Centre-Val de Loire|Centre-Val de Loire]] (les limites respectives de conventionnement sont [[Gare de Cerizay|Cerizay]] et Saumur<ref>{{Lien web|format=pdf|url=https://mmt.vsct.fr/sites/default/files/swt/CNAQ/2022-12/RNA-Carte%20Reseau%20TER-A3-NewCodification-171122OK-Web.pdf|titre=PLAN DU RÉSEAU TER EN NOUVELLE-AQUITAINE|sous-titre=10{{*}} Saumur {{!}} Thouars {{!}} Bressuire|date=décembre 2022|site=TER Nouvelle-Aquitaine|consulté le=13 décembre 2022}}.</ref>).


==== Les TER transfrontaliers ====
==== Les TER transfrontaliers ====
Certaines dessertes sortent de la région et circulent à l’étranger. Ces dessertes sont soit financées par la ou les régions françaises concernées (Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, PACA{{etc.}}) soit en commun avec la région voisine étrangère (le [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]], la [[Belgique]], le Land en [[Allemagne]], le canton pour la [[Suisse]] ou la [[Monaco|Principauté de Monaco]]).
Certaines dessertes sortent de la région et circulent à l'étranger. Ces dessertes sont soit financées par la ou les régions françaises concernées (Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, PACA{{etc.}}) soit en commun avec la région voisine étrangère (le [[Luxembourg]], la [[Belgique]], le Land en [[Allemagne]], le canton pour la [[Suisse]] ou la principauté de [[Monaco]]).
* [[Gare de Nancy-Ville|Nancy]] - [[Gare de Metz-Ville|Metz]] - [[Gare de Thionville|Thionville]] - [[Gare de Luxembourg|Luxembourg]] (Métrolor) (France <> Luxembourg)
* [[Gare de Nancy-Ville|Nancy]] [[Gare de Metz-Ville|Metz]] [[Gare de Thionville|Thionville]] [[Gare de Luxembourg|Luxembourg]] (Métrolor) (France Luxembourg)
* [[Gare de Longwy|Longwy]] - [[Gare de Luxembourg|Luxembourg]] (France <> Luxembourg)
* [[Gare de Strasbourg-Ville|Strasbourg]] – [[Gare de Colmar|Colmar]] – [[Gare de Mulhouse-Ville|Mulhouse]] – [[Gare de Bâle CFF|Bâle]] ([[TER 200]]) (France Suisse)
* [[Gare de Thionville|Thionville]] - [[Gare de Belval-Université|Belval-Université]] - [[Gare de Longwy|Longwy]] (France <> Luxembourg <> France)
* [[Gare de Strasbourg-Ville|Strasbourg]] [[Gare de Kehl|Kehl]] [[Gare d'Offenbourg|Offenbourg]] (« Métrorhin ») (France ↔ Allemagne)
* [[Gare de Strasbourg|Strasbourg]] - [[Gare de Colmar|Colmar]] - [[Gare de Mulhouse|Mulhouse]] - [[Gare de Bâle CFF|Bâle]] ([[TER 200]]) (France <> Suisse)
* [[Gare de Valence-Ville|Valence]] [[Gare de Grenoble|Grenoble]] [[Gare de Chambéry - Challes-les-Eaux|Chambéry]] [[Gare de Bellegarde|Bellegarde]] [[Gare de Genève-Cornavin|Genève]] (France Suisse)
* ([[Gare de Lyon-Perrache|Lyon-Perrache]]) – [[Gare de Grenoble|Grenoble]] – [[Gare de Chambéry - Challes-les-Eaux|Chambéry]] – [[Gare de Bellegarde|Bellegarde]] – [[Gare de Genève-Cornavin|Genève]] (France ↔ Suisse)
* [[Gare de Strasbourg|Strasbourg]] - [[Kehl]] - [[Offenbourg]] (« Métrorhin ») (France <> Allemagne)
* [[Gare de Valence-Ville|Valence]] - [[Gare de Grenoble|Grenoble]] - [[Gare de Chambéry-Challes-les-Eaux|Chambéry]] - [[Bellegarde-sur-Valserine]] - [[Gare de Genève-Cornavin|Genève]] (France <> Suisse)
* [[Gare de Bellegarde|Bellegarde]] [[Gare de Genève-Cornavin|Genève]] ([[Ligne L6 du Léman Express]]) (France Suisse)
* ([[Gare de Lyon-Perrache|Lyon Perrache]]) - [[Gare de Grenoble|Grenoble]] - [[Gare de Chambéry-Challes-les-Eaux|Chambéry]] - [[Bellegarde-sur-Valserine]] - [[Gare de Genève-Cornavin|Genève]] (France <> Suisse)
* [[Gare de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet|Saint-Gervais]] [[Gare de Chamonix-Mont-Blanc|Chamonix]] [[Gare de Vallorcine|Vallorcine]] Le Châtelard-Frontière – [[Martigny]] (France Suisse)
* [[Bellegarde-sur-Valserine]] - [[Gare de La Plaine|La Plaine]] - [[Gare de Genève-Cornavin|Genève]] (RER genevois) (France <> Suisse)
* ([[Gare de Marseille-Saint-Charles|Marseille-Saint-Charles]]) [[Gare de Cannes|Cannes]] / [[Gare de Grasse|Grasse]] – Nice-Ville – [[Monaco]] – [[Gare de Menton|Menton]] [[Vintimille]] (France ↔ Monaco ↔ France ↔ Italie)
* [[Gare de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet|Saint-Gervais]] - [[Gare de Chamonix|Chamonix]] - [[Gare de Vallorcine|Vallorcine]] - Le Châtelard-Frontière - [[Martigny]] (France <> Suisse)
* [[Gare de Nice-Ville|Nice]] [[Sospel]] [[Breil-sur-Roya]] [[Gare de Limone|Limone]] [[Coni]] (France Italie)
* ([[Gare de Marseille-Saint-Charles|Marseille Saint Charles]]) - [[Gare de Cannes|Cannes]] / [[Gare de Grasse|Grasse]] - Nice-Ville - [[Monaco]] - [[Gare de Menton|Menton]] - [[Vintimille]] (France <> Monaco <> France <> Italie)
* [[Gare de Besançon-Viotte|Besançon]] [[Gare du Valdahon|Le Valdahon]] [[Gare de Morteau|Morteau]] [[La Chaux-de-Fonds]] (France Suisse)
* [[Gare de Nice|Nice]] - [[Sospel]] - [[Breil-sur-Roya]] - [[Gare de Limone|Limone]] - [[Coni]] (France <> Italie)
* [[Gare de Bordeaux-Saint-Jean|Bordeaux-Saint-Jean]] [[Gare de Bayonne|Bayonne]] [[Gare d'Hendaye|Hendaye]] [[Gare d'Irun|Irun]] (France Espagne)
* [[Gare de Besançon-Viotte|Besançon]] - [[Gare de Valdahon|Le Valdahon]] - [[Gare de Morteau|Morteau]] - [[La Chaux-de-Fonds]] (France <> Suisse)
* ([[Gare de Marseille-Saint-Charles|Marseille-Saint-Charles]] [[Gare de Montpellier-Saint-Roch|Montpellier-Saint-Roch]]) – [[Gare de Perpignan|Perpignan]] [[Gare de Cerbère|Cerbère]] [[Gare de Portbou|Portbou]] (France Espagne)
* [[Gare de Bordeaux-Saint-Jean|Bordeaux Saint Jean]] - [[Gare de Bayonne|Bayonne]] - [[Gare d'Hendaye|Hendaye]] - [[Gare d'Irun|Irun]] (France <> Espagne)
* [[Gare de Pontarlier|Pontarlier]] [[Gare de Vallorbe|Vallorbe]] (France Suisse)
* ([[Gare de Marseille-Saint-Charles|Marseille Saint Charles]] - [[Gare de Montpellier-Saint-Roch|Montpellier Saint Roch]]) - [[Gare de Perpignan|Perpignan]] - [[Gare de Cerbère|Cerbère]] - [[Gare de Portbou|Portbou]] (France <> Espagne)
* [[Gare de Pontarlier|Pontarlier]] - [[Gare de Vallorbe|Vallorbe]] (France <> Suisse)
* Trains belges [[Relations ferroviaires en Belgique#Relations InterCity|InterCity 04]] : de [[Lille]] à [[Anvers]] et [[Relations ferroviaires en Belgique#Relations InterCity|InterCity 19]] : de Lille à [[Namur]].
* Trains belges [[Relations ferroviaires en Belgique#Relations InterCity|InterCity 04]] : de [[Lille]] à [[Anvers]] et [[Relations ferroviaires en Belgique#Relations InterCity|InterCity 19]] : de Lille à [[Namur]].
* Trains espagnols [[Rodalies de Catalunya]] ligne R3 [[Gare de Latour-de-Carol - Enveitg|Latour de Carol-Enveitg]] - Puigcerda - [[Gare de Barcelone-Sants|Barcelone-Sants]]
* Trains espagnols [[Rodalies de Catalunya]] ligne R3 [[Gare de Latour-de-Carol - Enveitg|Latour-de-Carol - Enveitg]] Puigcerda [[Gare de Barcelone-Sants|Barcelone-Sants]]
* Train Suisse [[Gare de Neuchâtel|Neuchâtel]] - [[Gare de Frasne|Frasne]]
* Train Suisse [[Gare de Neuchâtel|Neuchâtel]] [[Gare de Frasne|Frasne]]
(liste non exhaustive)
(liste non exhaustive)


=== Les trains touristiques TER ===
=== Les trains touristiques TER ===
[[Fichier:Viaduc Saillard.jpg|thumb|La [[Ligne Andelot-en-Montagne - La Cluse|ligne des hirondelles]].]]
[[Fichier:Viaduc Saillard.jpg|vignette|La [[Ligne d'Andelot-en-Montagne à La Cluse|ligne des hirondelles]].]]

Pour leur cadre pittoresque, ou la qualité des paysages traversés, un certain nombre de dessertes TER sont qualifiées de ''trains touristiques TER'' par la SNCF. Ce sont des dessertes ordinaires à vocation de service public comme les autres relations TER, avec parfois des offres tarifaires promotionnelles sur mesure, des animations occasionnelles, voire très rarement des trains supplémentaires mis en place pour les besoins du tourisme. Il s'agit globalement de promouvoir des lignes de chemin de fer intéressantes sillonnant des régions où beaucoup de personnes passent leurs vacances, d'encourager l'usage du train pour le simple plaisir du voyage, ou de donner accès à des lieux touristiques d'importance régionale. Dans certains cas, des programmes et visites touristiques payants sont proposés avec des partenaires à des dates choisies, et en Bourgogne, des navettes routières sont mis en place entre les gares et des lieux de visite<ref>{{Lien web|url=http://www.ter-sncf.com/Regions/bourgogne/Fr/Loisirs_Tourisme/Les_Offres_TER/Lignes_Touristiques/Default.aspx|titre=Les lignes touristiques en Bourgogne|site=TER Bourgogne|consulté le=8 mai 2012}}.</ref>.
Pour leur cadre pittoresque, ou la qualité des paysages traversés, un certain nombre de dessertes TER sont qualifiées de ''trains touristiques TER'' par la SNCF. Ce sont des dessertes ordinaires à vocation de service public comme les autres relations TER, avec parfois des offres tarifaires promotionnelles sur mesure, des animations occasionnelles, voire très rarement des trains supplémentaires mis en place pour les besoins du tourisme. Il s'agit globalement de promouvoir des lignes de chemin de fer intéressantes sillonnant des régions où beaucoup de personnes passent leurs vacances, d'encourager l'usage du train pour le simple plaisir du voyage, ou de donner accès à des lieux touristiques d'importance régionale. Dans certains cas, des programmes et visites touristiques payants sont proposés avec des partenaires à des dates choisies, et en Bourgogne, des navettes routières sont mis en place entre les gares et des lieux de visite<ref>{{Lien web|url=http://www.ter-sncf.com/Regions/bourgogne/Fr/Loisirs_Tourisme/Les_Offres_TER/Lignes_Touristiques/Default.aspx|titre=Les lignes touristiques en Bourgogne|site=TER Bourgogne|consulté le=8 mai 2012}}.</ref>.


Pendant un certain temps, ces trains touristiques TER ont bénéficié d'un site web spécifique et d'un effort marketing renforcé. Aujourd'hui, les contenus ont été intégrés dans la rubrique « loisirs » des sites web que la SNCF dédie aux TER de chacune des régions concernées, avec descriptif des lignes, propositions de visites et (le cas échéant) indication
Pendant un certain temps, ces trains touristiques TER ont bénéficié d'un site web spécifique et d'un effort marketing renforcé. Aujourd'hui, les contenus ont été intégrés dans la rubrique « loisirs » des sites web que la SNCF dédie aux TER de chacune des régions concernées, avec descriptif des lignes, propositions de visites et (le cas échéant) indication
+ des forfaits touristiques vendus<ref>Ces rubriques sont accessibles via les liens en bas de page sur le site : {{Lien web|url=http://www.ter-sncf.com/Nationale/Fr/Loisirs_Tourisme/Default.aspx|titre=Loisirs & visites en France|site=TER (site national)|consulté le=8 mai 2012}}.</ref>. Les trains touristiques TER accompagnés d'offres touristiques spécifiques ont parfois des sites web propres, et sont commercialisés notamment par les acteurs locaux, tels que les offices de tourisme et les municipalités. Sur trois lignes seulement, des trains spéciaux sont mis en place dans le cadre de forfaits touristiques :
+ des forfaits touristiques vendus<ref>Ces rubriques sont accessibles via les liens en bas de page sur le site : {{Lien web|url=http://www.ter-sncf.com/Nationale/Fr/Loisirs_Tourisme/Default.aspx|titre=Loisirs & visites en France|site=TER (site national)|consulté le=8 mai 2012}}.</ref>. Les trains touristiques TER accompagnés d'offres touristiques spécifiques ont parfois des sites web propres, et sont commercialisés notamment par les acteurs locaux, tels que les offices de tourisme et les municipalités. Sur trois lignes seulement, des trains spéciaux sont mis en place dans le cadre de forfaits touristiques :
* « ligne Baie » dans la [[Baie du mont Saint-Michel]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ter-sncf.com/Regions/Bretagne/Fr/Loisirs_Tourisme/Les_Offres_TER/Lignes_Touristiques/DetailOffre.aspx?TypePage=TTO&ofr_id=tcm:16-62096#HORAIRES_LIGNES|titre=Ligne baie ou l'autre façon de parcourir le mont Saint-Michel|site=TER Bretagne|consulté le=8 mai 2012}}.</ref> ;
* « ligne Baie » dans la [[baie du Mont-Saint-Michel]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ter-sncf.com/Regions/Bretagne/Fr/Loisirs_Tourisme/Les_Offres_TER/Lignes_Touristiques/DetailOffre.aspx?TypePage=TTO&ofr_id=tcm:16-62096#HORAIRES_LIGNES|titre=Ligne baie ou l'autre façon de parcourir le mont Saint-Michel|site=TER Bretagne|consulté le=8 mai 2012}}.</ref> ;
* la « ligne du [[Périgord]] » entre [[Gare de Bergerac|Bergerac]] et [[Gare de Sarlat|Sarlat]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ter-sncf.com/Regions/aquitaine/Fr/Loisirs_Tourisme/Les_Offres_TER/Lignes_Touristiques/DetailOffre.aspx?TypePage=TTO&ofr_id=tcm:11-62095|titre=La ligne du Périgord|site=TER Aquitaine|consulté le=8 mai 2012}}.</ref> ;
* la « ligne du [[Périgord]] » entre [[Gare de Bergerac|Bergerac]] et [[Gare de Sarlat|Sarlat]]<ref>{{Lien web|url=http://www.ter-sncf.com/Regions/aquitaine/Fr/Loisirs_Tourisme/Les_Offres_TER/Lignes_Touristiques/DetailOffre.aspx?TypePage=TTO&ofr_id=tcm:11-62095|titre=La ligne du Périgord|site=TER Aquitaine|consulté le=8 mai 2012}}.</ref> ;
* le « train des gorges de l'[[Allier (rivière)|Allier]] » entre [[Gare de Langeac|Langeac]] et [[Gare de Langogne|Langogne]] ([[ligne des Cévennes]])<ref>{{Lien web|url=http://www.train-gorges-allier.com/|titre=Train des gorges de l'Allier|site=Train des gorges de l'Allier (site officiel des offices de tourisme de Langeac, Langogne, Lavoûte-Chilhac, Saugues et Pradelles)|consulté le=8 mai 2012}}.</ref>.
* le « train des gorges de l'[[Allier (rivière)|Allier]] » entre [[Gare de Langeac|Langeac]] et [[Gare de Langogne|Langogne]] ([[Ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac|ligne des Cévennes]])<ref>{{Lien web|url=http://www.train-gorges-allier.com/|titre=Train des gorges de l'Allier|site=Train des gorges de l'Allier (site officiel des offices de tourisme de Langeac, Langogne, Lavoûte-Chilhac, Saugues et Pradelles)|consulté le=8 mai 2012}}.</ref>.
[[Fichier:HOMERE CHAMONIX TER 12.jpg|vignette|Le Mont-Blanc-Express, train touristique de la vallée de Chamonix]]
[[Fichier:HOMERE CHAMONIX TER 12.jpg|vignette|Le Mont-Blanc-Express, train touristique de la vallée de Chamonix]]
Les trois dernières lignes à [[voie métrique]] de la SNCF, dont une en [[Sologne]] et en [[Berry]], une en [[Pyrénées]] et une dans les [[Alpes]] ont également un intérêt touristique certain, dont notamment les deux dernières qui sont électrifiées par troisième rail. Il s'agit du [[Chemin de fer du Blanc-Argent]] exploité par une filiale de [[Keolis]], de la [[ligne de Cerdagne]] et de la [[ligne de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet à Vallorcine (frontière)]]. D'autres lignes à voie métrique traversant des paysages exceptionnels existent : le [[Tramway du Mont-Blanc]], le [[chemin de fer du Montenvers]], la [[ligne de Nice à Digne]], les [[Chemins de fer de la Corse]], et le [[chemin de fer de la Rhune]]. Ils ne sont pas exploités par la SNCF et ne font pas partie du TER, mais assurent toutefois un service régulier (service public ou service à des fins touristiques selon les cas). Nombreux sont également les [[Train touristique|trains touristiques]] sans service régulier (mais pouvant circuler quasi quotidiennement en saison) et exploités bénévolement par des associations, parfois avec l'aide de salariés en ce qui concerne les lignes les plus visitées.
Les trois dernières lignes à [[voie métrique]] de la SNCF, dont une en [[Sologne]] et en [[Berry]], une en [[Pyrénées]] et une dans les [[Alpes]] ont également un intérêt touristique certain, dont notamment les deux dernières qui sont électrifiées par troisième rail. Il s'agit du [[Chemin de fer du Blanc-Argent]] exploité par une filiale de [[Keolis]], de la [[ligne de Cerdagne]] et de la [[ligne de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet à Vallorcine (frontière)]]. D'autres lignes à voie métrique traversant des paysages exceptionnels existent : le [[tramway du Mont-Blanc]], le [[chemin de fer du Montenvers]], la [[ligne de Nice à Digne]], les [[chemins de fer de la Corse]], et le [[chemin de fer de la Rhune]]. Ils ne sont pas exploités par la SNCF et ne font pas partie du TER, mais assurent toutefois un service régulier (service public ou service à des fins touristiques selon les cas). Nombreux sont également les [[Chemin de fer touristique|trains touristiques]] sans service régulier (mais pouvant circuler quasi quotidiennement en saison) et exploités bénévolement par des associations, parfois avec l'aide de salariés en ce qui concerne les lignes les plus visitées.


{{article détaillé|liste des chemins de fer touristiques de France|train touristique}}
{{article détaillé|liste des chemins de fer touristiques de France|train touristique}}
Ligne 945 : Ligne 933 :
==== Parcourues par des TGV ====
==== Parcourues par des TGV ====
Un petit nombre de lignes classiques ouvertes au service voyageurs ne sont pas desservis par des trains TER, mais uniquement par des [[TGV]] à réservation obligatoire et avec supplément, ne pouvant pas être empruntés sous les mêmes conditions tarifaires que les TER. Sont concernées les sections suivantes :
Un petit nombre de lignes classiques ouvertes au service voyageurs ne sont pas desservis par des trains TER, mais uniquement par des [[TGV]] à réservation obligatoire et avec supplément, ne pouvant pas être empruntés sous les mêmes conditions tarifaires que les TER. Sont concernées les sections suivantes :
* [[Ligne de Culoz à Modane (frontière)|ligne de la Maurienne]] : la section entre la gare-frontière de [[Gare de Modane|Modane]] et la gare suivante en Italie ([[Bardonèche]]) ; toutefois, les dimanches et jours fériés, la ligne 3 du [[service ferroviaire métropolitain de Turin]] parcourt ce tronçon.
* [[Ligne de Culoz à Modane (frontière)|ligne de la Maurienne]] : la section entre la gare-frontière de [[Gare de Modane|Modane]] et la gare suivante en Italie ([[Bardonnèche]]) ; toutefois, les dimanches et jours fériés, la ligne 3 du [[service ferroviaire métropolitain de Turin]] parcourt ce tronçon.


Il s'agit des uniques passages de frontière sur ligne classique utilisés uniquement par des TGV.
Il s'agit des uniques passages de frontière sur ligne classique utilisés uniquement par des TGV.
Ligne 953 : Ligne 941 :
==== Lignes frontalières desservies uniquement par un réseau étranger ====
==== Lignes frontalières desservies uniquement par un réseau étranger ====
La [[ligne d'Esch-sur-Alzette à Audun-le-Tiche]] est uniquement desservie par les [[Société nationale des chemins de fer luxembourgeois|CFL]], au départ de la [[gare d'Audun-le-Tiche]], vers le [[Luxembourg]]. Le même cas de se présente avec la [[gare de Volmerange-les-Mines]], sur la [[Ligne 6b (CFL)|ligne de Bettembourg à Volmerange-les-Mines]].
La [[ligne d'Esch-sur-Alzette à Audun-le-Tiche]] est uniquement desservie par les [[Société nationale des chemins de fer luxembourgeois|CFL]], au départ de la [[gare d'Audun-le-Tiche]], vers le [[Luxembourg]]. Le même cas de se présente avec la [[gare de Volmerange-les-Mines]], sur la [[Ligne 6b (CFL)|ligne de Bettembourg à Volmerange-les-Mines]].
== Cartes des dessertes ==
{| class="wikitable"
|+ Réseaux des TER de France
|-
|Nomad Train
{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q30740754|frame-width=280|frame-height=300}}
|TER Hauts-de-France{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q38223166|frame-width=280|frame-height=300}}
|TER Fluo{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q37800073|frame-width=280|frame-height=300}}
|-
|
|
|
|-
|TER BreizhGo{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q975369|frame-width=280|frame-height=300}}
|Île de France{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q216125|system_qid2=Q389554|frame-width=280|frame-height=300}}
| Mobigo{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q43082620|frame-width=280|frame-height=300|zoom=6|frame-lat=47.265|frame-long=4.38}}
|-
| Aléop en TER{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q3512113|frame-width=280|frame-height=300}}
|Rémi{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q912775|frame-width=280|frame-height=300|zoom=6}}
|TER Auvergne-Rhône-Alpes{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q41585492|frame-width=280|frame-height=300}}
|-
|TER Nouvelle-Aquitaine{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q47519663|frame-width=280|frame-height=300}}
| liO Train{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q37941081|frame-width=280|frame-height=300}}
|TER Provence-Alpes-Côte d'Azur{{Carte métro avec OSM|system_qid=Q3512123|frame-width=280|frame-height=300}}
|-
|
|
|CF Corse {{Carte métro avec OSM|system_qid=Q1069379|frame-width=280|frame-height=300}}
|}


== Projets de rénovation et de réouverture de lignes ==
== Rénovation / réhabilitation ==
{{section à recycler|date=février 2015}}
{{section à recycler|date=février 2015}}
{{Article détaillé|Projets de réouverture ou de création de lignes ferroviaires en France}}
Certaines [[Région française|régions]], dont c'est la compétence, ont entrepris une vaste politique de rénovation des infrastructures du TER.


À la suite de l'ouverture des [[Ligne à grande vitesse|LGV]], de nombreuses liaisons inter-régionales (Lyon-Nantes, Nantes-Marseille, Lille-Strasbourg{{etc.}}) ont été détournées par la [[Unité urbaine de Paris|région parisienne]], et certaines lignes transversales ont perdu tout ou partie de leur trafic grandes lignes. Certaines régions reprochent à la SNCF de délaisser ces lignes.
Depuis {{quand|quelques années}}<!-- préciser l’année -->, certains conseils régionaux ont entrepris une vaste politique de rénovation de ces infrastructures.


Cependant quelques lignes inter-régionales sont en cours d'amélioration. L’axe Lyon-Nantes doit être électrifié afin de faciliter le transit des marchandises depuis la façade atlantique alors que la ligne ne transporte plus qu'un flux limité de voyageurs grandes lignes depuis le lancement du TGV Lyon-Nantes via [[Gare de Massy TGV|Massy TGV]]. [[Réseau ferré de France|RFF]] a déjà électrifié la [[Ligne de Vierzon à Saint-Pierre-des-Corps|ligne Tours-Vierzon]] en 2008 et la ligne Vierzon-Saincaize doit l’être à l'horizon 2011<ref>D'après le site officiel de l'électrification Tours - Vierzon {{Lien web|url=http://www.electoursvierzon.fr/ |titre=Le mot du directeur régional RFF Centre-Limousin |site=electoursvierzon.fr |consulté le=8 novembre 2008}}.</ref>.
À la suite de l’ouverture des [[ligne à grande vitesse|LGV]], de nombreuses liaisons inter-régionales (Lyon-Nantes, Nantes-Marseille, Lille-Strasbourg{{etc.}}) ont été détournées par la [[Agglomération parisienne|région parisienne]], et certaines lignes transversales ont perdu tout ou partie de leur trafic grandes lignes. Certaines régions reprochent à la SNCF de délaisser ces lignes.


Sur le plan national, la SNCF dévoile en octobre 2023 un projet de train à batterie, permettant de convertir à l'électrique les trains actuellement à mi-vie disposant de moteurs diesel<ref>{{Lien web |langue=FR-fr |titre=Transports. La SNCF présente son TER à batterie pour sortir du diesel |url=https://www.leprogres.fr/transport/2023/10/18/la-sncf-presente-son-ter-a-batterie-pour-sortir-du-diesel |site=www.leprogres.fr |consulté le=2023-10-18}}</ref>. Ainsi, 700 rames en circulation doivent être électrifiées, ce qui doit permettre de réduire de 85% les émissions de CO2 selon la SNCF. Cinq régions sont associées au dispositif et participent à l'expérimentation : les Hauts-de-France, l'Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine. Une mise en circulation est prévue fin 2024.
Cependant quelques lignes inter-régionales sont en cours d’amélioration. L’axe Nantes - Lyon doit être électrifié afin de faciliter le transit des marchandises depuis la façade atlantique alors que la ligne ne transporte plus qu’un flux limité de voyageurs grandes lignes depuis le lancement du TGV Lyon - Nantes via [[Gare de Massy-TGV|Massy-TGV]]. [[Réseau ferré de France|RFF]] a déjà électrifié la [[ligne Tours - Vierzon]] en 2008 et la ligne Vierzon - Saincaize doit l’être à l’horizon 2011<ref>D’après le site officiel de l’électrification Tours - Vierzon {{Lien web|url=http://www.electoursvierzon.fr/ |titre=Le mot du directeur régional RFF Centre-Limousin |site=electoursvierzon.fr |consulté le=8 novembre 2008}}.</ref>.


=== Région Midi-Pyrénées ===
=== Région Midi-Pyrénées puis Occitanie ===
La région [[Midi-Pyrénées]] (actuelle [[Occitanie (région administrative)|Occitanie]]) a inauguré ce mouvement le {{date-|1 septembre 2003}} sur la [[Ligne Arènes - Colomiers|{{nobr|ligne C}} de Toulouse]] intégrée à la fois dans les [[TER Midi-Pyrénées]] et le réseau métropolitain [[Tisséo]] et cadencée au quart-d'heure sur la proche banlieue et à la demi-heure sur la lointaine banlieue ([[L'Isle-Jourdain (Gers)|L'Isle-Jourdain]]). Dans cette même région, la [[Ligne D du réseau de transports en commun de Toulouse|{{nobr|ligne D}}]], ainsi que la ligne en tronc commun [[Ligne de Portet-Saint-Simon à Puigcerda (frontière)|Toulouse - La Tour de Carol]], ont suivi le mouvement en 2004 (même fréquence que précédemment, avec [[Muret (Haute-Garonne)|Muret]] et [[Pamiers]] comme terminus). Au vu du mauvais état du réseau régional, très peu entretenu par la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] depuis qu'elle a récupéré le réseau de la [[Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne|Compagnie du Midi]] dans les {{nobr|années 1930}} au profit des lignes de la moitié nord-est de la France qu'il fallait renforcer pour les transports de marchandises du Nord et de la Lorraine, en 2008, la région Midi-Pyrénées a été la première à lancer un « Plan Rail » (d’environ {{Unité|800|millions}} d’euros) pour rénover l'ensemble du réseau régional.

La région [[Midi-Pyrénées]] a inauguré ce mouvement le {{date-|1 septembre 2003}} sur la [[Ligne C du réseau de transports en commun de Toulouse|{{nobr|Ligne C}} de Toulouse]] intégrée à la fois dans les [[TER Midi-Pyrénées]] et le réseau métropolitain [[Tisséo]] et cadencée au quart-d’heure sur la proche banlieue et à la demi-heure sur la lointaine banlieue ([[L'Isle-Jourdain (Gers)|L’Isle-Jourdain]]). Dans cette même région, la [[Ligne D du réseau de transports en commun de Toulouse|{{nobr|ligne D}}]], ainsi que la ligne en tronc commun [[Ligne Portet-Saint-Simon - Puigcerda|Toulouse-La Tour de Carol]], ont suivi le mouvement en 2004 (même fréquence que précédemment, avec [[Muret (Haute-Garonne)|Muret]] et [[Pamiers]] comme terminus). Au vu du mauvais état du réseau régional, très peu entretenu par la [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]] depuis qu’elle a récupéré le réseau de la [[Compagnie du Midi]] dans les {{nobr|années 1930}} au profit des lignes de la moitié nord-est de la France qu’il fallait renforcer pour les transports de marchandises du Nord et de la Lorraine, en 2008, La Région Midi-Pyrénées a été la première à lancer un « Plan Rail » (d’environ {{nombre|800|millions}} d’euros) pour rénover l’ensemble du réseau régional.


=== Autres régions ===
=== Autres régions ===
Le {{date-|9 décembre 2007}}, le [[TER Rhône-Alpes]] entre dans la première phase d'un plan de [[Horaire cadencé|cadencement]] généralisé, dont la réalisation par étapes est prévue jusqu’en 2010.


Les régions [[TER Aquitaine|Aquitaine]], [[TER Bourgogne|Bourgogne]] et [[TER Provence-Alpes-Côte d'Azur|PACA]] sont entrées dans l'[[horaire cadencé]] en 2008 et 2009.
Le {{date-|9 décembre 2007}}, le [[TER Rhône-Alpes]] entre dans la première phase d’un plan de [[Horaire cadencé|cadencement]] généralisé, dont la réalisation par étapes est prévue jusqu’en 2010.

Les régions [[TER Aquitaine|Aquitaine]], [[TER Bourgogne|Bourgogne]] et [[TER Provence-Alpes-Côte d'Azur|PACA]] sont entrées dans l’[[horaire cadencé]] en 2008 et 2009.


Depuis le {{date-|5 décembre 2008}}, une rame rénovée appelée [[Moovi TER]] circule en Bretagne pour présenter les nouveautés possibles pour les TER<ref>[http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/10/29/H9eF1k9tLFCM/index.xml Le TER du futur fait sa pub à Perrache], sur metrofrance.com.</ref>.
Depuis le {{date-|5 décembre 2008}}, une rame rénovée appelée [[Moovi TER]] circule en Bretagne pour présenter les nouveautés possibles pour les TER<ref>[http://www.metrofrance.com/x/metro/2008/10/29/H9eF1k9tLFCM/index.xml Le TER du futur fait sa pub à Perrache], sur metrofrance.com.</ref>.
Ligne 983 : Ligne 1 000 :


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}

* {{Ouvrage|auteur=Pierre-Henri Émangard et. al.|titre=De l'omnibus au TER|année=2002}} ([[#ref_Émangard_2002|voir dans la bibliographie]])
* {{Ouvrage|auteur=Pierre-Henri Émangard et. al.|titre=De l'omnibus au TER|année=2002}} ([[#ref_Émangard_2002|voir dans la bibliographie]])
{{Références|groupe=a}}
{{Références|groupe=a}}

* Autres références
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
{{Légende plume}}
{{Légende plume}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre-Henri|nom1=Émangard|prénom2=Bernard|nom2=Collardey|prénom3=Pierre|nom3=Zembri|titre=Des omnibus aux TER (1949-2002)|lieu=Paris|éditeur=[[Les Éditions La Vie du rail|La Vie du Rail]]|année=2002|pages totales=466|isbn=2-902808-83-6|id=ref_Émangard_2002|plume=oui}}
* {{Ouvrage|prénom1=Pierre-Henri|nom1=Émangard|prénom2=Bernard|nom2=Collardey|prénom3=Pierre|nom3=Zembri|titre=Des omnibus aux TER (1949-2002)|lieu=Paris|éditeur=[[Les Éditions La Vie du rail|La Vie du Rail]]|année=2002|pages totales=466|isbn=2-902808-83-6|id=ref_Émangard_2002|plume=oui}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Société nationale des chemins de fer français|SNCF]]
* [[Société nationale des chemins de fer français]]
* [[Conseil régional (France)|Conseil régional]]
* [[Conseil régional (France)]]
* [[Liste des lignes TER les plus fréquentées]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
Ligne 1 003 : Ligne 1 022 :
{{Palette|SNCF|Transport express régional}}
{{Palette|SNCF|Transport express régional}}


{{Portail|chemin de fer|transport en commun}}
{{Portail|chemin de fer|transports en commun}}


[[Catégorie:Transport ferroviaire en France]]
[[Catégorie:TER|*]]
[[Catégorie:TER|*]]
[[Catégorie:SNCF Proximités]]

Version du 12 avril 2024 à 11:07

TER
Image illustrative de l’article Transport express régional

Image illustrative de l’article Transport express régional
Rame Omneo Premium à Paris-Saint-Lazare.

Situation France
Type Transport ferroviaire et routier régional
Entrée en service 1986[a 1]
Lignes 260 (train)
240 (autocar)[1]
Gares 2 575[2]
Trains 5 700 / jour[1], 7 000 / jour[3]
Fréquentation 800 000 / jour[1], 900 000 / jour[3], 1 000 000 / jour[4]
Écartement des rails 1 435 mm ou 1 000 mm
Propriétaire SNCF Réseau / SNCF
Exploitant SNCF Voyageurs
Site Internet www.sncf.com/fr/trains/ter
Slogan « TER. Au cœur du temps, au cœur des gens » (1986)
« TER. Pour être bien, bougez mieux » (2002)
Réseaux connexes Transilien, TGV, Intercités

Transport express régional, généralement désigné par le sigle TER, est une marque commerciale de SNCF Voyageurs qui s'applique aux trains et autocars qu'elle exploite dans le cadre de conventions passées avec les régions. Le terme TER est utilisé pour désigner l'ensemble de l'activité du transport régional ou plus spécifiquement un train faisant partie de cette activité (train express régional). Tous les trains de desserte régionale et locale exploités par SNCF Voyageurs sont des trains TER, sauf en Île-de-France, où la marque Transilien est utilisée, et en Corse, où ce sont les chemins de fer de la Corse (CFC) qui gèrent le réseau de transport ferroviaire régional.

La genèse de la marque et du concept TER accompagne la régionalisation des services ferroviaires régionaux, c'est-à-dire leur prise en charge par les conseils régionaux sur le plan de la définition des caractéristiques de l'offre et du financement. Le processus de la régionalisation s'est engagé dans le cadre de la compétence générale des régions. Puis la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire (loi Pasqua) de 1995 a mis en place une expérimentation qui a concerné cinq régions. C'est la loi SRU de 2000, entrée en vigueur le qui fait des régions les autorités organisatrices de transports pour les transports d'intérêt régional sur leur territoire.

De ce fait, le terme est appliqué couramment pour désigner les réseaux ferroviaires voyageurs des onze régions administratives de la France continentale hors Île-de-France. Du point de vue de l'usager, et en dépit d'une organisation par régions et l'existence de tarifs propres à chaque région, le TER est toujours une partie de la SNCF qui détient le monopole sur le plan national. Les tarifs nationaux s'appliquent et les services TER sont vendus avec des produits grandes lignes.

En 2008, le réseau transporte 700 000 voyageurs par jour, à bord de 5 700 trains[5].

Le réseau transporte 900 000 voyageurs par jour avec 7 000 trains et 1 300 autocars, quand le Transilien en transporte plus de trois millions. Les TER circulent sur 20 489 kilomètres de lignes dont 11 853 électrifiées, selon un rapport de 2019 de la Cour des comptes[6].

Il offre trois types de services : desserte péri-urbaine, desserte régionale interurbaine, desserte de territoires isolés[6].

Il dispose de matériel et de ressources humaines propres. Des autocars TER exploités en sous-traitance complètent l'offre de trains dans la plupart des régions, et desservent également des lignes purement routières. La direction TER, dont le siège est à Lyon, fait partie de SNCF Voyageurs.

Fonctionnement

X 76500 du réseau TER Picardie en gare d'Amiens.
B 82500 du réseau TER Rhône-Alpes quittant Chambéry sur la ligne du Sillon Alpin.
X 73900 du réseau TER Alsace.
Espace enfants dans le Moovi TER de la région Bretagne.
X 73500 en gare de Vesoul.

Le TER a une organisation régionalisée. La régionalisation implique un pilotage de l'entreprise par la décentralisation et la proximité.

La régionalisation, définie par le code des transports (Art. L2121-3), est un partage de responsabilités entre chaque région et la SNCF pour développer le TER, en maintenant le monopole d'exploitation de l'entreprise pour les transports ferroviaires régionaux. Ces responsabilités et les résultats attendus font l'objet d'un contrat avec chacune des régions. Chaque convention fixe les rôles et missions de la région et de la SNCF : la région définit l'offre de service TER qu'elle souhaite (dessertes, qualité de service, tarification, etc.) ; la SNCF assure la réalisation de cette offre.

Le pilotage décentralisé du TER est confié, pour chaque région administrative, à une direction d’activité TER. Elle est responsable des relations institutionnelles avec le conseil régional et garante, auprès de lui, de la bonne exécution de la convention. Tout ce qui relève concrètement de la maîtrise d’ouvrage de l'activité de transport régional (production du service, qualité de service, maîtrise des coûts, etc.) est du ressort de la direction déléguée TER. Elle doit piloter, au quotidien, la mise en œuvre de ses services. Elle a ainsi en charge le marketing, la conception opérationnelle de l'offre, la gestion du parc, le management qualité, le contrôle de gestion… La coordination au niveau national est assurée par la Direction du TER, qui a pour mission de définir les politiques d'ensemble, de mettre en réseau les initiatives prises en régions pour développer le TER, de mutualiser les développements de services innovants et enfin d’assurer la complémentarité avec les autres transporteurs SNCF. Dans le cadre de la régionalisation, chaque région reçoit des dotations financières destinées à compenser les charges qui lui sont transférées. Ces dotations correspondent à :

  • l'exploitation des services,
  • le renouvellement et la modernisation du matériel roulant,
  • la compensation des tarifs sociaux créés par l'État (abonnements de travail, scolaire, etc.).

Par ailleurs, l'État contribue à un programme d'investissement d'une durée de 5 ans pour la modernisation des gares. Chaque région peut compléter ces dotations par des ressources supplémentaires prises sur son propre budget.

Les régions sont décideuses dans les domaines suivants : définition des lignes et des horaires, réception du matériel roulant, choix des horaires de cadencement, arbitrage des dessertes entre trains et autocars, suppression de première classe[7].

Historique

Processus de la régionalisation

Décentralisation - effet sur les transports de voyageurs

La régionalisation est le processus qui érige les régions en autorités organisatrices de transports par un transfert de compétences de l'État vers les conseils régionaux, tant sur le plan décisionnel que sur le plan du financement. Sur le domaine des transports de voyageurs, la régionalisation représente l'aboutissement de la décentralisation administrative, qui entre dans une phase décisive avec l'alternance politique de mai 1981. L'illustration la plus emblématique de cette décentralisation est l'instauration de l'élection des conseillers régionaux en suffrage universel, qui va de pair avec la transformation des régions d'établissement public régional (EPR) en collectivité territoriale. Les impulsions positives sur les transports régionaux de voyageurs à la même période ne sont pas directement liées à la décentralisation, mais résultent plutôt d'un changement d'attitude envers l'importance des trains omnibus. Tous les transferts sur route prévus, que ce soit à l'initiative des collectivités ou de la SNCF, sont stoppés dès 1981. Un petit nombre de lignes est rouvert au service voyageurs, mais surtout, l'offre omnibus est relancée sur le plan national à partir du service d'hiver 1981/82 jusqu'au service d'hiver 1983/84. Entre 800 000 et 1 060 500 train-km sont créés à chaque changement d'horaire (deux fois par an), ce qui est quatre fois plus que pendant les années précédentes. À ce titre, il est intéressant de rappeler que le premier ministre, Pierre Mauroy, est justement celui qui en tant que président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, a imposé la première convention globale avec la SNCF dans sa région en 1978, envers les résistances au plus haut niveau[a 2].

La LOTI, votée le , encourage la décentralisation des transports et introduit la notion d'autorité organisatrice. Pour la première fois, une distinction nette entre le rôle d'organisation et d'exploitant est faite. Les autorités organisatrices définissent la consistance des services, leurs conditions de fonctionnement et de financement, et fixent ou homologuent les tarifs. Une grande marge de manœuvre est laissée aux collectivités quant aux modalités d'application concrètes. Puis les lois du et du définissent les compétences des collectivités en termes d'organisation des transports. Les transports ferroviaires relèvent ainsi de la compétence régionale et peuvent être conventionnés sur la base de leur inscription au plan régional des transports, qui en fait des transports d'intérêt régional. Il en est de même des transports routiers intéressant au moins deux départements d'une même région. La logique décentralisatrice veut en principe que la compensation forfaitaire que l'État verse annuellement à la SNCF au titre de l'exploitation des services omnibus soit intégrée dans la dotation générale de décentralisation. En 1982, cette compensation est de 2,5 milliards de francs, comparés à 1,568 milliard de francs de recettes commerciales réalisées avec les trains omnibus. La SNCF décide d'elle-même comment elle distribue la compensation entre les régions, et la clé de la répartition restera toujours un secret d'entreprise. Mais finalement, l'État ne veut pas ainsi doubler le budget des régions, craignant qu'elles ne détournent les moyens supplémentaires pour des investissements routiers ou des interventions dans le domaine économique et social, tout en démantelant le service public ferroviaire. De ce fait, la décentralisation des services ferroviaires ne peut être que facultative, l'État l'encourageant toutefois et souhaite que les régions s'investissent dans leur amélioration. La SNCF conserve la mainmise sur la plus grande partie du budget affecté aux trains omnibus et exerce des compétences d'autorité organisatrice à défaut de conventions particulières pour certaines lignes ou certaines dessertes[a 3].

La première région à conclure une convention avec la SNCF dans le nouveau cadre de la LOTI est le Nord-Pas-de-Calais, mais il s'agit d'un cas spécifique vu que c'est déjà la deuxième convention globale pour cette région. Sinon, seul le Languedoc-Roussillon et la région Midi-Pyrénées se montrent intéressées d'emblée et signent des conventions en et . Pendant les années 1984 et 1985, la SNCF et l'État essaient de persuader les autres régions de conventionner leurs trains omnibus, puis les termes des conventions sont négociés. L'option du conventionnement global ne paraît guère séduisante aux yeux des conseils régionaux. Formés le plus souvent de matériel déclassé de la banlieue parisienne ou grandes lignes, les trains omnibus souffrent d'une image de désuétude, et nombre d'élus les considèrent comme voués à la disparition complète sur le moyen terme. La SNCF est perçue comme une structure centralisatrice, technocrate, opaque et proche de l'État, et les régions craignent de perdre une partie de leurs libertés nouvellement acquises en se liant à la société nationale. Les régions ont davantage l'habitude de ne conventionner que des lignes ou des dessertes isolées, quarante-sept conventions étant en vigueur fin 1983. Mais avant tout, la nouvelle politique évoque pour les régions un transfert de charges et d'ennuis dans un domaine relevant traditionnellement de la compétence de l'État. En effet, l'exemple de la région Midi-Pyrénées montre que l'État ne finance que 29,1 % du nouveau schéma régional, et 37,4 % restant à la charge de la région. Dans ces conditions, la SNCF propose aux régions un type de convention plus facilement maîtrisable que les anciennes conventions dites séparées. Elles impliquait un calcul séparé des charges et recettes pour les trains existant antérieurement à la convention, et les trains nouvellement créés dans le cadre de la convention. Ainsi, les collectivités devaient-elles rembourser à la SNCF les pertes de recettes avec les trains préexistants, si bien que les opérations pouvaient se révéler déficitaires pour elles, même si les nouveaux trains étaient occupés jusqu'à la dernière place. Les nouvelles conventions sont donc de type amalgame et considèrent l'ensemble des trains circulant sur une ligne comme une masse homogène. Les régions ne payent que si le supplément de recettes généré par l'amélioration du service ne couvre pas le supplément de dépenses. L'effort financier reste modeste : un million de francs en moyenne par région et par an entre 1986 et 1991. Toutes les autres régions sauf Lorraine, Rhône-Alpes et Poitou-Charentes signent des conventions globales jusqu'à [a 4].

1986 - 1990 : naissance du TER

La LOTI est pour la SNCF un encouragement d'oser le renouveau des dessertes régionales, et elle crée le Service d'action régionale (SAR) en date du . Le SAR est une structure adaptée à la décentralisation à venir et ouverte vers les régions. Elle entame le dialogue avec les élus, les vecteurs d'opinion et les associations et prend compte des dimensions de service public et d'aménagement du territoire. De nombreuses expérimentations sont menées et le retard en matière d'études et de recherches est en partie rattrapé. Le renouvellement du matériel roulant est accéléré, et les dessertes sont successivement améliorées. Une publication du SAR à l'intention des élus et institutions, paru en 1984, s'intitule La Régionalisation : une mission commune, entreprendre et innover. Pour les cheminots, la nouvelle politique de la SNCF paraît comme vitale pour sortir définitivement de la logique de fermeture de lignes et de transferts sur route. Afin de symboliser la rupture avec la désuétude des trains omnibus et le nouvel intérêt porté sur les dessertes régionales, le concept du TER est mis en œuvre pendant l'année 1986. Les trains omnibus sont rebaptisés TER[a 5].

Mais le TER n'est non seulement une nouvelle catégorie de trains, mais aussi une marque commerciale qui se veut à la fois label de qualité. Une stratégie de communication unifiée est mise en place sur le plan national. Elle porte sur la communication institutionnelle et grand public, qui s'exprime, entre autres, par les nouveaux documents d'information horaires (fiches horaires et guide régional des transports), et s'étend jusqu'au mobilier dans les gares. Le matériel emblématique du TER sont au départ les rames réversibles régionales mis en service depuis 1985. C'est le premier matériel à aborer successivement la livrée TER, laissant aux régions le choix entre quatre coloris. Tous les éléments qui caractérisent le TER sont définis dans la charte TER, que les régions intéressées peuvent signer. Ainsi, le TER est aussi, pour la SNCF, un moyen de se réaffirmer. Elle n'accepte désormais plus des produits restreints à l'échelle régionale et imposés par les Régions (à l'instar du Transport collectif régional (TCR) Nord-Pas-de-Calais ou des Trains du Languedoc-Roussillon (TLR) avec leur propre livrée). La société nationale est désireuse de montrer qu'elle est l'unique entreprise proposant des transports ferroviaires tant sur l'échelle nationale que régionale, et veut surtout éviter que les services ferroviaires ne soient exploitées en délégation de service public par des sociétés privées, comme cela se pratique avec les transports routiers départementaux[a 6].

Au moment du lancement du TER, la période d'intensification des dessertes régionales évoquée plus haut est déjà révolue. Le changement de gouvernement en 1985 apporte une politique d'austérité. Le contrat de plan État / SNCF 1985-1989 oblige la SNCF d'équilibrer ses comptes au terme de la période, et la société nationale doit chercher de rationaliser sa production par tous les moyens. La rentabilité du TGV Sud-Est étant alors de 10 % par an, l'accent est mis sur le développement de l'offre TGV et non TER. La contribution de l'État au titre de l'exploitation du TER reste forfaitaire et n'est pas susceptible d'augmenter. Ainsi, le discours officiel faisant la promotion de la régionalisation s'éloigne de plus en plus de la réalité, qui ne laisse qu'une marge d'action très réduite et voit la fermeture de gares, la suppression de trains express peu rentables sur décision de la direction Grandes Lignes de la SNCF. Les dirigeants de la société nationale changent en 1988, et le SAR perd de l'influence. Dès le service d'hiver 1988/89, les fermetures de lignes reprennent. Décidées sur le plus haut niveau, elles frappent des lignes rurales desservies par des trains express essentiellement. D'autres fermetures se font avec l'accord ou sur l'initiative des Régions, qui préfèrent affecter leurs moyens limités aux lignes les plus fréquentées. Ce sont toutefois les choix politiques des conseils régionaux qui déterminent dans quelle mesure le TER se développe. La région PACA augmente le volume de son offre en train-km de 91 % pendant sa première convention TER (1986-1991), et pour les régions Midi-Pyrénées et Nord-Pas-de-Calais, l'augmentation est de 69 %. En même temps, la convention Bourgogne à « coût nul » pour la collectivité prévoit le maintien du statu quo et l'absence d'investissements, et le Languedoc-Roussillon, pionnier du conventionnement en 1984, imite cet exemple avec sa seconde convention de 1988[a 7].

1991 à 1996 : crise

Le TER est déficitaire de son lancement jusqu'à la fin de l'exercice 1988, puis un léger bénéfice apparaît dans la comptabilité de la SNCF, qui répond au nouveau règlement comptable et financier « FC 12 K » censé mieux correspondre à l'attente des régions. Les résultats annuels de l'activité omnibus puis TER baissent jusqu'à 1987, puis remontent, ce qui favorise un climat d'optimisme. Pour l'exercice 1989, le bénéfice réalisé avec l'activité TER est de 9 millions de francs toutes régions confondues, la contribution annuelle forfaitaire de l'État et les modestes subventions des Régions étant bien entendu considérées comme recettes. Le nombre de régions bénéficiaires passe de cinq en 1987 à 12 en 1990. Seules l'Auvergne et le Limousin connaissent encore des baisses de trafic pendant la période de 1985 à 1990. Mais en ce qui concerne les chiffres comptables concrets, les régions les ignorent en grande partie, et même la part de la contribution de l'État affectée par la SNCF à chacune des régions reste inconnue. À titre d'exemple, la convention Limousin n'oblige la SNCF que d'indiquer le montant de la hausse et de la baisse des charges et recettes, le total des charges et recettes restant un secret commercial. Les années 1990 et 1991 révèlent une légère dégradation des résultats du TER. Le solde prévisionnel pour 1992 reste toutefois positif pour la plupart des régions. D'autant plus la mauvaise surprise est grande quand les résultats définitifs sont rendus publics courant 1994 : souvent, un solde positif annoncé laisse la place à un déficit, et à de rares exceptions près, les soldes sont beaucoup plus faibles qu'attendus. En même temps, nombre de régions ayant augmenté leur offre de trains sont confrontées à une baisse du trafic, mais ne l'apprennent qu'avec le même retard[a 8].

Les résultats prévisionnels pour 1993 ne sont publiés qu'en . Ce nouveau retard est lié aux lourdes difficultés de mise en pointe du nouveau système Socrate et à l'inopérabilité du système connexe Aristote censé recueillir les données statistiques. Sur la période de 1990 à 1996, la baisse du trafic frappe dix régions sur vingt et s'avère très sérieuse dans plusieurs cas, pouvant atteindre 38 % du nombre de voyageurs (Haute-Normandie) et 106 000 000 voyageurs-km (Provence-Alpes-Côte d'Azur). Il est certain que dans le schéma comptable et financier « FC 12 K », les coûts des trains-km sont calculés sur la base de valeurs forfaitaires (coûts moyens nationaux), tout comme les coûts de l'infrastructure et les recettes. L'observation est alors faite que le déficit augmente proportionnellement au trafic. En Languedoc-Roussillon, le niveau du trafic est resté stable, et la région n'est donc pas parmi les dix régions frappées par la baisse du trafic de la première moitié des années 1990. Curieusement, des régions à forte baisse de trafic (Limousin -20 %, Franche-Comté -22 %, Provence-Alpes-Côte d'Azur -27 %) ne sont pas déficitaires. Ces expériences instillent la méfiance des régions à l'égard de la SNCF. Plusieurs régions refusent de verser à la SNCF le montant des déficits ou dénoncent leur convention, à l'instar de la Bretagne en 1990. Cette région fait particulièrement les frais de l'introduction du TGV Atlantique, qui voit le remplacement de trains grandes lignes sans supplément et sans réservation obligatoire par des TGV, laissant à la région le financement de trains régionaux pour combler les lacunes dans l'offre régionale[a 8]. Le calcul des montants dus par les régions se fait sur la base du trafic de référence (en général celui de l'année précédant la signature de la convention) et de la perte de recettes théorique liée à la chute du trafic : les charges et le solde réels ne sont pas pris en compte[a 9].

Le Sénat se saisit du problème et crée une commission d'enquête en date du , présidée par Hubert Haenel. Entretemps, la SNCF définit une nouvelle catégorie de trains, les express d'intérêt régional (EIR) qui regroupent les trains grandes lignes déficitaires. Ces trains représentent 14,01 % des trains-km TER+EIR et 19,75 % des voyageurs-km TER+EIR, mais les divergences entre les régions sont prononcées. Alors que les EIR sont absents de Midi-Pyrénées et du Nord-Pas-de-Calais, ils représentent environ la moitié des voyageurs du TER dans quatre régions, voire deux fois plus de voyageurs que le TER en Basse-Normandie. L'objectif de la catégorie des EIR est la prise en charge de leur déficit par les régions, demande formulée pour la première fois pour l'exercice 1993, tout en utilisant comme moyen de pression la suppression de trains. Le déficit cumulé des EIR est évalué à 446 millions de francs en 1992 et à 547 millions de francs en 1996, alors qu'une partie des EIR a déjà été supprimée. À titre de comparaison, la SNCF investit 45,5 milliards de francs dans les lignes à grande vitesse et le matériel TGV entre 1990 et 1994, deux fois et demi plus qu'entre 1985 et 1989, principalement sur la base d'emprunts (Réseau ferré de France n'existe pas encore). Les investissements sur le réseau classique sont, pour la plupart, en rapport direct avec le prolongement de dessertes TGV, et leur montant stagne. Alors que tous les espoirs de la SNCF se focalisent sur le TGV, le TGV Atlantique n'induit pas la même croissance du trafic que le TGV Sud-Est, et le trafic TGV de 1995 est de 37 % en dessous des prévisions. La SNCF se trouve dans une impasse, le contrat d'entreprise conclu avec l'État l'obligeant à équilibrer des résultats pour chacune des années. Pour le trafic régional, l'une des conséquences en est l'augmentation disproportionnée des tarifs sur les courtes et moyennes distances. Globalement, les prix des abonnements de travail et des billets pour des distances inférieures à 50 km doublent entre 1985 et 1998[a 10].

Années 1990 : vers une nouvelle définition des rôles des partenaires

Le premier rapport Haenel est publié en 1993, et livre un diagnostic sans concessions de la SNCF et de sa situation financière désastreuse. Les TER ne sont qu'un sujet parmi d'autres traités dans le rapport, mais il recommande déjà de définir plus clairement les rôles de la SNCF et des régions, de pousser la décentralisation plus loin et d'étendre les compétences des régions. Le second rapport Haenel est publié en . Commandé par le ministre des Transports, Bernard Bosson, il est le résultat du travail d'une commission d'enquête forte d'une trentaine de personnes représentant les conseils régionaux, les administrations et la SNCF. Plusieurs raisons de la crise de la SNCF et du TER sont identifiées, dont un engagement financier insuffisant de l'État, un niveau d'endettement alarmant de la société nationale, une stratégie commerciale trop centré sur le TGV et une sous-estimation de l'importance du trafic régional. D'ores et déjà, il est recommandé d'ériger les régions en autorités organisatrices de transports tout en les dotant des moyens nécessaires pour assumer pleinement les fonctions. En toute logique, et suivant l'attente des conseils régionaux, la clarification des relations financières est préconisée, les régions devant connaître le montant exact des charges et recettes liées aux dessertes TER sur leur territoire. En outre, la création d'un « fonds d'investissements ferroviaires inter-régional » disposant d'au moins un milliard de francs par an est conseillée. Il va de soi que les services rendus par la SNCF doivent être rémunérés à concurrence des frais occasionnés, mais une meilleure maîtrise des coûts et de la productivité est également jugée indispensable. En complément aux deux rapports, un audit est commandé à KPMG et remis en . Ses conclusions vont dans le même sens, mettant par ailleurs en exergue le caractère structurellement déficitaire du TER qui peut être difficilement gérable par les Régions, étant donné que l'État est susceptible de plafonner son engagement financier. Une période d'expérimentation est ainsi recommandée. La définition des rôles des partenaires et la configuration des conventions à venir sont parmi les principaux retombés de l'audit, tout comme une analyse critique de la structure des coûts de la SNCF et de son approche comptable[a 11].

Sans attendre la remise de l'audit KPMG, la loi Pasqua d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire (LOADT) est promulguée le , et prévoit déjà l'expérimentation de la régionalisation telle qu'elle se fera à partir de 1998. Cette importante réforme menace d'être contrée pourtant par le nouveau contrat de plan État - SNCF pour la période 1996-2000. Il poursuit, comme ses prédécesseurs depuis 1969, le retour à l'équilibre budgétaire de la société nationale. En même temps, la contribution de l'État pour l'exploitation des TER, de 4,3 milliards de francs en 1995, n'est pas susceptible d'augmenter. Or, les TER occasionnent un déficit annuel de 1,5 milliard de francs. La SNCF envisage donc de supprimer des dessertes TER jusqu'à obtenir une économie du même montant. De différents scénarios sont échafaudés. Celui qui semble susceptible d'être mis en œuvre n'est pas le plus extrême. Il propose de supprimer toutes les dessertes TER et EIR dont les recettes (commerciales ou non) couvrent moins de 25 % des charges. Sur les 500 dessertes TER ou EIR environ, définies en fonction des lignes de chemin de fer utilisés, 177 seraient ainsi menacées. Le ministre des transports n'est pas opposé au report sur route des dessertes les plus déficitaires, vingt-sept n'atteignant qu'un taux de couverture de moins de 10 %, mais affirme que les régions rurales les plus défavorisées ne devraient pas être privées du service public de la SNCF. L'impact de l'expérimentation de la régionalisation, pour le moment difficile à évaluer, est toutefois pris en compte, et les suppressions des services sont reportées provisoirement. Ensuite, les grèves de fin 1995 provoquent le départ du président du conseil d'administration de la SNCF, M. Bergougnoux, et son remplacement par Loïk Le Floch-Prigent. Les orientations commerciales de la SNCF évoluent considérablement et s'alignent sur les orientations des rapports Haenel. Il n'y aura que deux fermetures isolées en Lorraine[a 12].

1996 - 2001 : expérimentation de la régionalisation

L'article 67 de la loi Pasqua dispose que l'expérimentation de la régionalisation avec les régions en tant qu'autorités organisatrices doit débuter un an après son adoption, soit en . En réalité, ce ne sont que les préparatifs qui sont lancés à ce moment, le cadre exact et les modalités détaillées des conventions restant à définir. Le terme d'expérimentation est par ailleurs ambigu, car il est acquis dès le départ que le processus sera irréversible. Par ailleurs, les discussions sur l'organisation futur du réseau ferré et l'élaboration de la loi instaurant RFF ont lieu pendant la même année. Treize régions sont intéressées par une participation à l'expérimentation, dont six sont retenues : l'Alsace, le Centre, le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de la Loire, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Rhône-Alpes. Un différend surgit entre la Direction des transports terrestres et le Nord-Pas-de-Calais, qui ne touchera que 46 francs par voyageur-km comme contribution de l'État, alors que l'Alsace et le Centre reçoivent respectivement 0,81 franc et 0,88 franc. Les régions candidates sont toujours dans la crainte d'un transfert de charges de l'État vers les régions, et la SNCF n'a pas encore finalisé son nouveau système comptable. Finalement, les conventions d'expérimentation sont signées à partir de fin 1996, à commencer par la région Rhône-Alpes, et surtout début 1997. Les termes des différentes conventions d'exploitation ne sont pas identiques, mais elles partagent le point commun d'être plus contraignant pour la SNCF, sans pour autant lui laisser assumer la totalité du risque commercial. Aux conventions d'exploitation, s'ajoutent des conventions-cadre conclus entre les Régions et l'État. Une septième région, le Limousin, rejoint l'expérimentation en et signe sa convention l'année suivante. Pour cette raison, et aussi pour tenir compte des difficultés de la SNCF dans la mise au point d'une nouvelle comptabilité analytique, l'expérimentation est prolongée jusqu'à fin 2001[a 13].

Les régions ont obtenu gain de cause pour leurs trois principales revendications exprimées à travers le second rapport Haenel : comblement de l'insuffisance de la contribution de l'État au titre de l'exploitation, participation de l'État au financement du renouvellement du matériel roulant, transit de l'ensemble des financements publics par les Régions afin d'avoir un moyen de pression sur la SNCF, qui garde le monopole du transport ferroviaire régionale de voyageurs. Désormais, la SNCF doit communiquer les chiffres comptables de l'exercice précédent le , soit un an plus tôt que la pratique pendant la première moitié des années 1990. Les clauses bonus-malus en fonction de la qualité de service rendu font leur apparition, tout comme, dans le cas des régions PACA et Rhône-Alpes, des pénalités pour non-réalisation de l'offre. D'autre part, une base financière solide est créée pour la première fois. Alors que l'État n'a consacré que 800 millions de francs aux investissements ferroviaires entre 1994 et 1999, il y affecte 7,2 milliards de francs pour la période 2000-2006. La moitié de ce budget est dédiée aux six régions expérimentales initiales, qui se sentent encouragées de renforcer les investissements sur leur budget propre. Le Limousin ne touche que 60 millions de francs et dispose donc d'un champ d'action très limité[a 13].

Avant même la fin de l'expérimentation, les impressions positives et les chiffres encourageants prévalent. De ce fait, deux régions devant renouveler leur convention TER pendant la période s'inspirent déjà des nouveaux procédés, à savoir la Bourgogne () et l'Aquitaine (). Entre 1996 et 1998, le trafic progresse globalement de 4,9 % dans les régions expérimentales contre 3,2 % dans les autres régions. Considérant la période de 1996 à 1999, la progression est de 4,04 % dans les régions expérimentales. En détail, les tendances sont loin d'être homogènes. La moitié des six régions expérimentales d'origine a connu une progression du trafic pendant la période difficile de 1992 à 1996 (Nord-Pas-de-Calais, PACA et Rhône-Alpes) et ne connaissent qu'une faible croissance entre 1996 et 1999, voire une stagnation (+ 0,04 %) dans le cas du Nord-Pas-de-Calais. Pour les trois autres régions, c'est l'inverse : entre 1996 et 199 toujours, le trafic augmente de 8,81 % en Alsace, de 9,28 % dans les Pays de la Loire et de 13,21 % dans le Centre. Au terme de l'expérimentation, tous les problèmes ne sont pas résolus : le nouveau schéma comptable de la SNCF n'a toujours pas abouti, et le niveau définitif des péages encaissés par RFF reste en suspens. Quoi qu'il en soit, en application de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) promulguée le , la régionalisation est étendue à toutes les régions[a 13], et la région Poitou-Charentes est la dernière région française a signer une convention, le [a 14]. Le lendemain, l'ensemble des vingt régions de la France continentale hors Île-de-France se trouvent autorités organisatrices de transports, la collectivité territoriale de Corse l'étant déjà depuis le .

Depuis 2002 : généralisation de la régionalisation

Depuis le , l'organisation des transports ferroviaires régionaux relève de la compétence de l'ensemble des conseils régionaux. Ils signent une convention avec la SNCF sur les trajets à mettre en place, le nombre de liaisons, les tarifs, le niveau de qualité du service à offrir.

Le financement des services TER est essentiellement public : en moyenne 72 % des charges sont supportés par l'État et les régions, les voyageurs n'en payant que 28 % par l'intermédiaire du billet. Cette charge a tendance à augmenter au fil des années du fait des nouveaux services mis en place à la demande des régions dans leur rôle d'autorités organisatrices.

La faible rentabilité de ces transports s'explique par la mauvaise répartition horaire du trafic, concentré sur les pointes du matin et du soir, laissant le parc de matériel très sous-utilisé le reste de la journée. D'autre part les distances de transport sont faibles ainsi que l'occupation moyenne des trains, de l'ordre de 66 voyageurs par train.

Étapes marquantes de la régionalisation

  •  : premier conventionnement entre la SNCF d'une part et la DATAR ainsi que le ministère des transports d'autre part, pour le service Métrolor Nancy - Metz - Thionville. Le département de la Moselle était prêt à s'engager dans cette convention, mais non le département de Meurthe-et-Moselle. Au bout des deux premières années d'expérimentation, la convention est reprise par les deux départements[a 15].
  • juillet /  : instauration de la deuxième desserte cadencée en province, Métrazur, entre Cannes, Nice et Menton. Limité aux seuls mois des vacances scolaires d'été jusqu'en 1979, le service est financé par la SNCF elle-même pendant les deux premières saisons, puis fait l'objet d'une convention avec la DATAR et le conseil général des Alpes-Maritimes[a 16].
  •  : instauration de la desserte cadencée Stélyrail sur la ligne de Saint-Étienne à Lyon, faisant l'objet d'une convention avec l'entente interdépartementale Rhône/Loire qui regroupe les deux départements concernés[a 17].
  •  : signature de la première convention portant sur une région entière, entre la SNCF et la région Nord-Pas-de-Calais, pour la période du au [a 18].
  •  : adoption de la Loi d'orientation des transports intérieurs, dite « LOTI »[a 19].
  • Juin 1984, et janvier 1985 : signature des trois premières conventions régionales globales depuis la LOTI, avec le Nord-Pas-de-Calais, le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées (dans cet ordre)[a 20].
  • 1986 : Instauration successive du concept commercial « TER » par le service d'action régionale de la SNCF (SAR), accompagnée de la livrée TER et d'une stratégie de communication unifiée sur le plan national. Les trains omnibus deviennent officiellement les trains TER. L'application sur le terrain peut prendre plusieurs années dans certains cas. Toutes les régions sauf trois signent des conventions ; deux suivent en 1989 ; mais la région Poitou-Charentes ne signera jamais de convention jusqu'à la régionalisation[a 1].
  •  : publication du rapport Régions, SNCF : vers un renouveau du service public, par la commission Haenel[a 11].
  •  : la loi Pasqua d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire (LOADT), propose l'expérimentation du transfert de la responsabilité des transports collectifs d’intérêt régional aux régions[a 21].
  •  : signature de la première convention avec la région Rhône-Alpes.
  •  : adoption de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains dite loi SRU, qui modifie la LOTI et fixe les règles de la nouvelle compétence transfère aux régions[a 21]
  • Depuis 2002, toutes les régions ont contractualisé avec la SNCF, par le biais de convention d'exploitation, en lui déléguant l'exploitation de leur transports ferroviaires régionaux.
  • En 2016-2017, la loi relative à la délimitation des régions de 2015 entraine des fusions de réseaux régionaux.

Ouverture à la concurrence

Préparation de l'ouverture à la concurrence

En 2017, pour faire face à l'ouverture planifiée à la concurrence, la SNCF envisage de réduire le personnel, de réduire la fraude et d'industrialiser le processus de maintenance. Sur le plan marchand elle élabore le plan « Cap TER 2020 » qui vise à offrir une meilleure lisibilité de son offre. Elle vise par exemple l'obtention de prix et/ou de tarifs et services distincts selon les modes de transport : TER péri-urbains (« Citi »), liaisons intervilles (« Krono ») et dessertes rurales (« Proxi »)[8].

Depuis , les régions peuvent effectuer des appels d'offres. Les premières intéressées sont le Grand Est, les Hauts-de-France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur ; les Pays de la Loire devraient suivre. Les prestataires possibles sont : Transdev, RATP Dev, Thello (Trenitalia), Arriva (Deutsche Bahn), Abellio (NS), MTR, Keolis (SNCF)[9].

Maintenance privée de lignes

En 2018, en accord avec certaines régions, SNCF Réseau envisage d'expérimenter pour faire baisser les coûts, sur une dizaine de lignes en antenne, une contractualisation avec des opérateurs privés (consortium ou industriel), pour réaliser leur maintenance et leur exploitation, comme la SNCF le fait déjà sur les lignes terminales de la desserte fret. La polyvalence des employés pourrait, sur ce type de lignes, contribuer à cette réduction des coûts[10].

Généralisation des appels d'offres

A partir du 25 décembre 2023, les régions ne peuvent plus passer comme avant des contrats de gré à gré avec la SNCF pour encadrer leur activité de trains régionaux. La règle des appels d'offres devient obligatoire, soit dès 2023, soit au plus tard en 2033, au choix des collectivités. Transdev a déjà remporté la ligne Marseille-Toulon-Nice à partir de juillet 2025 et envisage la réouverture de Nancy-Contrexéville. Le nombre de conventions TER avec les régions passera de 11 à une quarantaine. Les exécutifs régionaux ont tous signé une dernière convention avec la SNCF, échelonnées le plus souvent sur 2024-2033, les durées sont généralement de 10 ans, le maximum permis par l'Europe. Ces conventions prévoient souvent un calendrier des appels d'offres, comme en Normandie, qui commencera par remettre en jeu les dessertes autour de Caen, Nouvelle-Aquitaine, pour la desserte bordelaise, ou Pays de la Loire, pour les lignes au départ du Mans[11].

Évolution de la fréquentation

Le nombre de passagers a augmenté entre 2002 et 2012, puis a diminué entre 2012 et 2016 ; il raugmente en 2017[12].

Le taux de remplissage des trains était de 25 % en 2016[13].

Rapport de la Cour des Comptes de 2019

La Cour des Comptes publie en un rapport sur les TER qui révèle que les coûts totaux du TER (exploitation, investissements, charges de retraite, etc.) s'élèvent à 8,5 milliards d'euros, dont 88 % sont couverts par des subventions publiques : soit 3,9 milliards à la charge des régions et 2 milliards pour l'État. La fréquentation tend à diminuer depuis 2012. Le rapport observe que 285 gares accueillent en moyenne moins de trois voyageurs par jour, obligeant les rames à de nombreux arrêts souvent superflus, et que les agents effectuent 3 heures 28 de conduite commerciale effective par jour sur un temps de travail moyen de 6 heures 21, à raison de 176 journées de service annuel. En conclusion : « le coût moyen par voyageur atteint 61 centimes par voyageur-kilomètre, faisant du TER le mode de transport le plus coûteux, à l'exception du taxi d'un ou deux passagers »[14].

Chiffres clés

Par nouvelles régions

Contribution des régions par voyageur-kilomètre en 2018
Logo Nom Région Recettes directes du trafic Compensations tarifaires Autres produits Contributions des régions Total chiffre d'affaires TER Voy.km Recettes/VK (centimes d'euro) Contribution/VK (centimes d'euro)
sans cadre Nomad Train Normandie 28,79 3,97 5,82 139,27 177,86 375 837 984 7,66 37,06
TER Nouvelle-Aquitaine Nouvelle-Aquitaine 76,98 2,95 3,67 299,01 382,60 942 905 135 8,16 31,71
TER Bourgogne-Franche-Comté Bourgogne-Franche-Comté 69,56 1,35 7,37 225,06 303,33 937 900 957 7,42 27,19
liO TER Occitanie Occitanie 73,23 21,87 4,16 267,91 367,15 941 992 538 7,77 28,44
sans cadre TER Fluo Grand Est Grand Est 159,35 5,15 12,60 457,43 634,53 2 137 628 988 7,45 21,40
TER Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur 89,65 2,21 5,48 241,37 338,71 1 138 972 199 7,87 21,19
TER Auvergne-Rhône-Alpes Auvergne-Rhône-Alpes 204,87 4,88 14,90 516,33 740,97 2 552 860 861 8,03 20,22
TER BreizhGo Bretagne 40,50 4,07 1,95 97,34 143,85 554 683 672 7,30 17,55
Train Rémi Centre-Val de Loire 120,74 5,59 3,77 195,60 325,71 1 435 144 225 8,41 13,63
TER Hauts-de-France Hauts-de-France 127,46 7,34 8,03 440,30 583,13 2 185 953 196 5,83 20,14
Aléop en TER Pays de la Loire 52,14 2,73 1,79 157,41 214,07 698 619 267 7,46 22,53
Total 1 043,23 62,11 69,54 3 038,53 4 213,41 13 902 499 024 7,50 21,8

Par anciennes régions

L'Insee ne publie pas de statistiques sur le TER. De nombreux chiffres-clés se calculent sur la base du nombre d'habitants, de la superficie, des trains-kilomètres par an, des voyageurs-kilomètres par an et du nombre de voyages réalisés par année. Dix-sept sur vingt régions publient le nombre de voyages réalisés à travers le site internet TER que la SNCF dédie à leur région. Par contre, les trains-km et les voyageurs-km ne sont publiés que pour une minorité des régions. Trois régions seulement font connaître l'ensemble des indicateurs importants, à savoir la Bourgogne, le Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Pour l'ensemble des chiffres, le niveau d'actualité n'est pas homogène : en 2012, la plupart des chiffres portent sur 2010, mais dans certains cas, les chiffres 2009 ou 2011 sont fournis. D'autre part, les chiffres sont souvent arrondis au millier, voire au million.

Logo Région Population[15] Budget TER 2009[16] Part du budget
régional[16]
Budget par
habitant
Train-km
par an[17]
Millions de voyageurs-km par an[17] Voyages
par an[17]
Voyages
par an
par hab.
TER Alsace 1 843 053 172,19 M€ 20,55 % 93,43  800[18]
TER Aquitaine 3 206 137 167,2 M€ 12,31 % 90,72  14 782 500 4,61
TER Auvergne 1 343 964 97 M€ 14,52 % 52,63 
TER Basse-Normandie 1 470 880 85,5 M€ 11,23 % 46,55  3 700 000 4 100 000 2,79
TER Bourgogne 1 642 440 181,7 M€ 22,64 % 98,59  9 800 000 694[19] 15 953 055 9,71
TER Bretagne 3 175 064 95,1 M€ 7,89 % 51,60  9 500 000 2,99
TER Centre-Val de Loire 2 538 590 123 M€ 9,87 % 66,74  18 888 750 7,44
TER Champagne-Ardenne 1 337 953 94,4 M€ 14,19 % 51,22  3 650 000 2,73
TER Franche-Comté 1 168 208 71,26 M€ 13,89 % 38,66  7 300 000 6,25
TER Haute-Normandie 1 832 942 168,24 M€ 17,19 % 91,28  7 200 000 3,93
TER Languedoc-Roussillon 2 610 890 117 M€ 9,47 % 63,48  7 100 000 491[20] 7 300 000 2,8
TER Limousin 741 785 57,41 M€ 12,31 % 31,15  2 190 000 2,95
TER Lorraine 2 350 112 169 M€ 16,16 % 91,70  10 600 000 23 360 000 9,94
TER Midi-Pyrénées 2 862 707 156,57 M€ 12,71 % 84,95  9 500 000 11 000 000 3,84
TER Nord-Pas-de-Calais 4 033 197 294,36 M€ 13,4 % 159,71  40 880 000 10,14
TER Pays de la Loire 3 539 048 163,1 M€ 12,51 % 88,94  8 942 500
TER Picardie 1 911 157 220,3 M€ 20,43 % 119,53  20 659 000 10,81
TER Poitou-Charentes 1 760 575 57 M€ 8,32 % 30,93  3 577 000 2,03
TER Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 889 053 273,7 M€ 13,87 % 148,50  10 500 000 964,2[18] 23 400 000 4,79
TER Rhône-Alpes 6 174 040 465 M€ 19 % 252,30  49 275 000 7,98

Le budget que les conseils régionaux consacrent au TER par habitant ne doit pas faire oublier que selon la position géographique des régions, le trafic de transit est plus ou moins important, et que les usagers sont loin d'être tous habitants de la région en question. Ce budget est de 87,61  en moyenne, mais il n'y a que trois régions qui dépassent cette moyenne de plus de 13 % : Picardie, PACA et Rhône-Alpes. La première comporte une partie de la région parisienne, car la limite nord de l'Île-de-France est plus près de Paris que les limites des autres régions limitrophes. Les deux autres sont des régions fortement urbanisées. Il n'y a toutefois pas de corrélation directe entre la densité de population ou le degré d'urbanisation et de la contribution régionale, comme le démontre le niveau sensiblement identique du budget par habitant en Franche-Comté, dans le Limousin et en Poitou-Charentes. Hormis les considérations politiques, la configuration du réseau et son aptitude à assumer une partie plus ou moins importante des flux de voyageurs sont des facteurs qui ne se reflètent pas dans les statistiques.

Le niveau d'usage exprimé en nombre de voyages par an et par habitant indique à quel point le TER joue un rôle dans les déplacements quotidiens. Un nombre de voyages élevé laisse supposer une sollicitation forte du TER pour les déplacements domicile / travail et domicile / lieu d'études, alors qu'un faible nombre de voyages trahit que le TER est surtout utilisé pour les voyages à proprement parler et les déplacements occasionnels, qui bien entendu ont tendance à être plus longs. Pour cette raison, le nombre de voyages par habitant ne renseigne que partiellement sur l'acceptation de l'offre ou son efficacité commerciale, qui se mesurent plus convenablement avec les voyageurs-km. Or, cet indicateur n'est disponible que pour quatre régions. Alors que l'on compte 4,8 voyages annuels par habitant de la région PACA, l'on ne compte que 2,8 par habitant du Languedoc-Roussillon, alors que le nombre de voyageurs-km est sensiblement identique : respectivement 188 et 197 par habitant et par an. La Bourgogne atteint le double de PACA pour les deux indicateurs, ce qui peut s'expliquer par un petit nombre de centres importants dans une vaste région essentiellement rurale, rendant les déplacements quotidiens relativement longs. Mais en Alsace, l'on note sensiblement le même nombre de voyageurs-km par habitant et par an, alors que l'organisation spatiale de cette région n'est pas comparable à la Bourgogne.

Pour la Bourgogne et le Languedoc-Roussillon, la définition fournie pour les voyageurs-km ne permet pas d'établir s'ils contiennent également les parcours réalisés à bord des autocars TER. Indépendamment de cette incertitude, il est possible de calculer l'efficacité commerciale de la contribution régionale, exprimée en € par voyageur-km. Elle varie entre 0,22  (Alsace) et 0,28  (PACA). Cette variation est nettement plus faible que celle du nombre de voyages par habitant et par an, ou celle de la contribution régionale pour le TER par habitant et par an. Le Languedoc-Roussillon dépense 63,84  par habitant et par an, soit 0,24  par voyageur-km ; ceci montre qu'avec un engagement financier en dessous de la moyenne, l'on peut obtenir une efficacité commerciale correcte. En effet, alors que PACA dépense quatre fois plus pour le TER par habitant et par an, ses habitants empruntent certes plus souvent le train, mais dépassent à peine le nombre de kilomètres parcourus annuellement par les habitants du Languedoc-Roussillon. En même temps, comme les variations du coût par train-km le démontrent, un fort engagement financier pour le TER n'implique pas que l'offre soit également très développée. D'autre part, ce n'est pas que la fréquence des trains qui décide les usagers d'opter pour ce moyen de déplacement ; il y a également l'accessibilité des gares, la densité du réseau, la qualité de service, la rapidité, le niveau tarifaire, l'intermodalité et la correspondance avec les flux dominants origine / destination.

Les trains-km sont le seul indicateur permettant l'évaluation du volume de l'offre, contrairement au nombre de trains par jour, qui ne veut rien dire tant que l'on ne connaît pas la distance moyenne représentée par chaque circulation de train. Or, les régions indiquent plus volontairement le nombre de trains que les trains-km. Pour les sept régions pour lesquels le volume annuel de train-km est connu, l'on peut ainsi calculer approximativement le coût moyen du train-km pour la région, contenant toutefois un pourcentage variable de dépenses en faveur des tarifs régionaux. Celui-ci se situe entre 16,00  et 18,50  pour quatre régions, mais atteint 23,19  en Basse-Normandie et 26,07  en PACA. Le nombre voyageurs-km divisé par le nombre de trains-km donne l'occupation moyenne des trains. Elle se situe autour de 70 personnes en Bourgogne et en Languedoc-Roussillon, et autour de quatre-vingt-douze personnes en PACA. Finalement, les trains-km divisés par la superficie de la région en km² donnent la couverture géographique théorique de l'offre en train-km par km² (la couverture réelle étant, de plus, fonction de la densité du réseau et de la répartition des trains-km sur les différentes lignes). Pour que cette couverture atteigne un niveau susceptible d'attirer des clients, des régions à faible densité de population peuvent être amenées à consacrer un budget plus important au TER que certaines régions à densité de population plus importante. La couverture de l'offre est de 209 en Midi-Pyrénées, 210 en Basse-Normandie, 259 en Languedoc-Roussillon, 279 dans les Pays de la Loire, 310 en Bourgogne, 334 en PACA, et de 450 train-km par km² en Lorraine.

En 2016, selon la SNCF, l'offre TER emploie 28 000 collaborateurs dans 11 régions TER représentant un chiffre d’affaires de 4 milliards d’euros[3]. On trouve également la mention de 30 000 collaborateurs sur le site de la SNCF[4].

Tarification

Le code des transports (Article L2121-3) donne aux régions le rôle de définir la tarification « dans le respect (…) de la cohérence et de l'unicité du système ferroviaire dont l'État est le garant ». La loi de 2014 portant réforme ferroviaire a supprimé du code la phrase « La région exerce ses compétences en matière de tarifications dans le respect des principes du système tarifaire national. »

Néanmoins le décret no 2016-327 du , relatif à l'organisation du transport ferroviaire de voyageurs et portant diverses dispositions relatives à la gestion financière et comptable de SNCF Mobilités, maintient des contraintes sur la tarification régionale pour tenir compte des trajets qui empruntent d’autres services et pour assurer l’application de la tarification sociale nationale.

Toutes les régions proposent des tarifs régionaux qui leur sont propres. Aucune région ne reprend exactement les mêmes formules tarifaires que l'une des régions voisines. La région Lorraine est la seule à avoir instauré un tarif « billets » propre pour les déplacements intra-régionaux. Au minimum, les tarifs régionaux comportent des abonnements destinés aux salariés pour des distances supérieures à 75 km, limite pour les abonnements de travail « nationaux » de la SNCF, ainsi que très souvent des abonnements intermodaux, combinant le TER aux transports en commun de certaines villes au choix. Les supports papier sont successivement remplacés par des cartes de billettique personnels, qui sont déjà systématiques dans certaines régions (hormis titres de transport provisoires remis à la commande de la carte), mais se limitent à une partie des tarifs dans d'autres régions. Selon les cas, les cartes de billettique sont partagées avec d'autres réseaux de transport, tels que les transports routiers départementaux et les transports urb ains. Dans ces cas, les abonnements multimodaux peuvent avoir été remplacés par des réductions accordées sur ces abonnements.

De plus en plus de régions proposent aujourd'hui des abonnements tout public et des cartes de réduction, permettant d'acheter des billets à l'unité à tarif réduit. Parfois, ces cartes de réduction ne sont applicables que le week-end et pendant les vacances scolaires, et sinon, le taux de réduction est inférieur le reste du temps. La fonctionnalité de carte de réduction peut être contenue dans les abonnements régionaux sans supplément de prix. Il est parfois possible de faire bénéficier jusqu'à trois autres personnes accompagnant le titulaire de la carte de la même réduction. Certaines régions proposent également des carnets de billets et des forfaits de libre circulation, soit pour la région entière, soit pour des lignes ou des zones définies. Les tarifs sociaux mis en place par la SNCF sur le plan national ne comportant pas de réductions pour les demandeurs d'emploi et les personnes à faibles revenus, les conseils régionaux ont instauré des avantages tarifaires qui leur sont réservés. Ils peuvent prendre la forme de billets gratuits délivrés dans des cas très spécifiques (entretiens d'embauche…), de carnets de bons de réduction permettant d'acheter un nombre limité de billets à un prix très avantageux, ou de cartes de réduction délivrées gratuitement, et donnant droit jusqu'à 90 % de réduction en PACA et en Rhône-Alpes.

Nouvelles régions

Dans la région Grand Est, la convention d’exploitation des TER pour la période 2017-2024 a été signée le . Elle prend la relève des deux conventions TER qui couvraient chacune une partie de la région (Lorraine et Champagne-Ardenne) se terminant en 2016. La nouvelle convention de 95 pages sans compter les annexes couvre à elle seule la région entière à partir du premier et pour une durée de huit années. La contribution régionale de 2017 est de 431 millions d’euros, soit la somme de ce qui était versée par les trois anciennes régions correspondant au périmètre de la nouvelle région. Le TER régional assure 1 676 circulations quotidiennes. Des bonus/malus sont prévus pour l’atteinte des objectifs en matière de qualité de service, de fiabilité des circulations, de respect de la composition des trains (nombre de sièges) et d’information aux voyageurs, mais aussi le malus « retards chroniques ». La région souhaite également mettre en œuvre la liberté tarifaire prévue par un décret de : « A la rentrée de septembre prochain, on a prévu de mettre en œuvre une gamme tarifaire régionale harmonisée ainsi que des cartes de réduction unifiées »[21].

Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, des TER sans contrôleur ont été expérimentés[22]. Les TER ARA sont ceux qui ont les niveaux de service parmi les dernières régions de France[23]. De ce fait, la région ne veut financer que 525 millions d’euros de compensation financière régionale de service contre 575 attendus par la SNCF[23]. La région Auvergne-Rhône-Alpes a également voté la liberté tarifaire[23].

Depuis , les applications web et mobile SNCF Connect (anciennement Voyages SNCF et oui.sncf) présentent la tarification des tarifs régionaux TER de huit régions françaises : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Hauts-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie[24].

Dans la région Nouvelle-Aquitaine, 53 000 personnes voyagent quotidiennement en TER en 2017[25].

Le , la région Normandie et la SNCF créent une offre Pass Normandie, pour les Normands[26].

Logo Région
TER Auvergne-Rhône-Alpes
TER Bourgogne-Franche-Comté
TER Bretagne
(TER BreizhGo)
TER Centre-Val de Loire
(Rémi)
TER Grand Est
(TER Fluo)
TER Hauts-de-France
sans cadre TER Normandie (Nomad Train)
TER Nouvelle-Aquitaine
TER Occitanie
TER Pays de la Loire
(Aléop en TER)
TER Provence-Alpes-Côte d'Azur
(TER Zou !)

Anciennes régions

Le tableau ci-dessous résume la disponibilité des principaux types de tarifs régionaux recensés. S'y ajoutent des formules destinées aux étudiants, qui prennent toutefois des formes si variées qu'il serait difficile de les comparer. Les détails sont donnés dans les articles TER par région administrative. Il est à noter qu'un petit nombre de tarifs qui sont en principe « tout public » ne sont vendus qu'aux personnes domiciliées dans la région.

Région Carte de
billettique
Abonnement
tout public
Abonnements
multimodaux
Carte de
réduction
Semaine / WE
Abo contient
carte de
réduction
Carnet de
billets
Forfait libre
circulation
1 jour
Tarif
solidaire
Alsace  Non  Non
sauf certaines zones
 Oui 30 % / 70 %  Non  Oui  Oui
différents au choix
 Oui
80 % de réduction
Aquitaine  Oui  Oui  Oui 25 % / 50 %  Oui  Non  Non
sauf sur 1 ligne
 Oui
24 trajets gratuits
Auvergne  Oui  Non  Oui 25 % / 50 %  Non  Non Pendant les vacances
scolaires seulement
 Oui
75 % de réduction
Basse-Normandie  Oui  Oui  Oui 25 % / 50 %  Non  Non  Non  Oui
12 trajets gratuits
Bourgogne  Non  Oui  Oui 25 % / 50 %  Oui  Non  Non Demandeurs d'emploi :
4 fois 80 % de réd.
Bretagne  Oui  Oui  Oui  Non  Non  Oui  Non  Oui
75 % de réduction
Centre-Val de Loire  Non  Non  Oui 0 % / 50 %  Non  Non  Non  Oui
20 trajets gratuits
Champagne-Ardenne  Non  Non  Oui 25 % / 50 %  Oui  Non  Non
sauf sur une ligne
 Oui
80 % de réduction
Franche-Comté  Non  Oui  Oui 0 % / 50 %  Non  Oui  Oui  Oui
75 % de réduction
Haute-Normandie  Oui  Non  Non 25 % / 50 %  Oui  Non  Non  Oui
12 trajets gratuits
Languedoc-Roussillon  Oui  Non  Oui 25 % / 50 %  Oui  Non  Non  Oui
75 % de réduction
Limousin  Non  Non  Oui 25 % / 50 %  Oui  Non  Non
sauf sur une ligne
Demandeurs d'emploi,
pers. en formation prof.
Lorraine  Oui  Non  Non 60 %  Oui  Non  Non
sauf le week-end
 Oui
75 % de réduction
Midi-Pyrénées  Oui  Oui  Non 25 % / 50 %  Oui  Non  Non  Oui
Nord-Pas-de-Calais  Non  Oui  Oui 0 % / 50 %  Non  Non  Non
sauf vers la Belgique
 Oui
75 % de réduction
Pays de la Loire  Non  Non
sauf Métrocéane
 Oui 50 %  Oui  Non  Non
sauf Métrocéane
 Oui
75 % de réduction
Picardie  Non  Non  Oui 25 % / 50 %  Non  Non  Non Demandeurs d'emploi :
1 billet AR gratuit
Poitou-Charentes  Non  Non
sauf sur une ligne
 Oui 25 % / 50 %  Oui  Non  Oui
2 jours consécutifs
 Oui
75 % de réduction
Provence-Alpes-Côte d'Azur  Oui  Oui  Oui 50 %  Oui  Oui
si carte de réduction
Côte bleue et Alpes
maritimes en saison
 Oui
Rhône-Alpes  Oui  Oui  Oui 25 % / 50 %  Oui  Oui  Non  Oui
75 % de réduction

Les dessertes particulières

Dessertes TER à caractère grandes lignes

Contrairement aux autres services, ces trains proposent systématiquement le choix entre la première classe et la seconde classe.

Les TER franchissant les limites des régions

Gare terminus juste au-delà de la limite

Ils dépendent de la région où est effectuée la majorité du parcours. Exemples :

Dessertes interrégionales

Lorsque la desserte concerne réellement deux régions (c'est notamment le cas des trains reliant des villes importantes situées dans chacune d'entre elles), elle est cofinancée par les deux autorités organisatrices ; cette liste étant non exhaustive, il s'agit ici d'exemples remarquables :

De même, certaines dessertes s'effectuent à travers trois régions ; à titre d'exemple, la liaison Les Sables-d'Olonne / La Roche-sur-Yon – Bressuire – Thouars – Saumur – Tours concerne les réseaux TER Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Centre-Val de Loire (les limites respectives de conventionnement sont Cerizay et Saumur[31]).

Les TER transfrontaliers

Certaines dessertes sortent de la région et circulent à l'étranger. Ces dessertes sont soit financées par la ou les régions françaises concernées (Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, PACA, etc.) soit en commun avec la région voisine étrangère (le Luxembourg, la Belgique, le Land en Allemagne, le canton pour la Suisse ou la principauté de Monaco).

(liste non exhaustive)

Les trains touristiques TER

La ligne des hirondelles.

Pour leur cadre pittoresque, ou la qualité des paysages traversés, un certain nombre de dessertes TER sont qualifiées de trains touristiques TER par la SNCF. Ce sont des dessertes ordinaires à vocation de service public comme les autres relations TER, avec parfois des offres tarifaires promotionnelles sur mesure, des animations occasionnelles, voire très rarement des trains supplémentaires mis en place pour les besoins du tourisme. Il s'agit globalement de promouvoir des lignes de chemin de fer intéressantes sillonnant des régions où beaucoup de personnes passent leurs vacances, d'encourager l'usage du train pour le simple plaisir du voyage, ou de donner accès à des lieux touristiques d'importance régionale. Dans certains cas, des programmes et visites touristiques payants sont proposés avec des partenaires à des dates choisies, et en Bourgogne, des navettes routières sont mis en place entre les gares et des lieux de visite[32].

Pendant un certain temps, ces trains touristiques TER ont bénéficié d'un site web spécifique et d'un effort marketing renforcé. Aujourd'hui, les contenus ont été intégrés dans la rubrique « loisirs » des sites web que la SNCF dédie aux TER de chacune des régions concernées, avec descriptif des lignes, propositions de visites et (le cas échéant) indication + des forfaits touristiques vendus[33]. Les trains touristiques TER accompagnés d'offres touristiques spécifiques ont parfois des sites web propres, et sont commercialisés notamment par les acteurs locaux, tels que les offices de tourisme et les municipalités. Sur trois lignes seulement, des trains spéciaux sont mis en place dans le cadre de forfaits touristiques :

Le Mont-Blanc-Express, train touristique de la vallée de Chamonix

Les trois dernières lignes à voie métrique de la SNCF, dont une en Sologne et en Berry, une en Pyrénées et une dans les Alpes ont également un intérêt touristique certain, dont notamment les deux dernières qui sont électrifiées par troisième rail. Il s'agit du Chemin de fer du Blanc-Argent exploité par une filiale de Keolis, de la ligne de Cerdagne et de la ligne de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet à Vallorcine (frontière). D'autres lignes à voie métrique traversant des paysages exceptionnels existent : le tramway du Mont-Blanc, le chemin de fer du Montenvers, la ligne de Nice à Digne, les chemins de fer de la Corse, et le chemin de fer de la Rhune. Ils ne sont pas exploités par la SNCF et ne font pas partie du TER, mais assurent toutefois un service régulier (service public ou service à des fins touristiques selon les cas). Nombreux sont également les trains touristiques sans service régulier (mais pouvant circuler quasi quotidiennement en saison) et exploités bénévolement par des associations, parfois avec l'aide de salariés en ce qui concerne les lignes les plus visitées.

Les lignes classiques sans desserte TER

Parcourues par des Intercités

Un petit nombre de lignes classiques ouvertes au service voyageurs ne sont pas desservis par des trains TER, mais uniquement par des trains Intercités sans réservation obligatoire et sans supplément, pouvant être empruntés sous les mêmes conditions tarifaires que les TER. Sont concernées les sections suivantes :

Parcourues par des TGV

Un petit nombre de lignes classiques ouvertes au service voyageurs ne sont pas desservis par des trains TER, mais uniquement par des TGV à réservation obligatoire et avec supplément, ne pouvant pas être empruntés sous les mêmes conditions tarifaires que les TER. Sont concernées les sections suivantes :

Il s'agit des uniques passages de frontière sur ligne classique utilisés uniquement par des TGV.

Lignes frontalières desservies uniquement par un réseau étranger

La ligne d'Esch-sur-Alzette à Audun-le-Tiche est uniquement desservie par les CFL, au départ de la gare d'Audun-le-Tiche, vers le Luxembourg. Le même cas de se présente avec la gare de Volmerange-les-Mines, sur la ligne de Bettembourg à Volmerange-les-Mines.

Cartes des dessertes

Réseaux des TER de France
Nomad Train

Carte

TER Hauts-de-FranceCarte TER FluoCarte
TER BreizhGoCarte Île de FranceCarte MobigoCarte
Aléop en TERCarte RémiCarte TER Auvergne-Rhône-AlpesCarte
TER Nouvelle-AquitaineCarte liO TrainCarte TER Provence-Alpes-Côte d'AzurCarte
CF Corse Carte

Projets de rénovation et de réouverture de lignes

Certaines régions, dont c'est la compétence, ont entrepris une vaste politique de rénovation des infrastructures du TER.

À la suite de l'ouverture des LGV, de nombreuses liaisons inter-régionales (Lyon-Nantes, Nantes-Marseille, Lille-Strasbourg, etc.) ont été détournées par la région parisienne, et certaines lignes transversales ont perdu tout ou partie de leur trafic grandes lignes. Certaines régions reprochent à la SNCF de délaisser ces lignes.

Cependant quelques lignes inter-régionales sont en cours d'amélioration. L’axe Lyon-Nantes doit être électrifié afin de faciliter le transit des marchandises depuis la façade atlantique alors que la ligne ne transporte plus qu'un flux limité de voyageurs grandes lignes depuis le lancement du TGV Lyon-Nantes via Massy TGV. RFF a déjà électrifié la ligne Tours-Vierzon en 2008 et la ligne Vierzon-Saincaize doit l’être à l'horizon 2011[39].

Sur le plan national, la SNCF dévoile en octobre 2023 un projet de train à batterie, permettant de convertir à l'électrique les trains actuellement à mi-vie disposant de moteurs diesel[40]. Ainsi, 700 rames en circulation doivent être électrifiées, ce qui doit permettre de réduire de 85% les émissions de CO2 selon la SNCF. Cinq régions sont associées au dispositif et participent à l'expérimentation : les Hauts-de-France, l'Occitanie, Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle-Aquitaine. Une mise en circulation est prévue fin 2024.

Région Midi-Pyrénées puis Occitanie

La région Midi-Pyrénées (actuelle Occitanie) a inauguré ce mouvement le sur la ligne C de Toulouse intégrée à la fois dans les TER Midi-Pyrénées et le réseau métropolitain Tisséo et cadencée au quart-d'heure sur la proche banlieue et à la demi-heure sur la lointaine banlieue (L'Isle-Jourdain). Dans cette même région, la ligne D, ainsi que la ligne en tronc commun Toulouse - La Tour de Carol, ont suivi le mouvement en 2004 (même fréquence que précédemment, avec Muret et Pamiers comme terminus). Au vu du mauvais état du réseau régional, très peu entretenu par la SNCF depuis qu'elle a récupéré le réseau de la Compagnie du Midi dans les années 1930 au profit des lignes de la moitié nord-est de la France qu'il fallait renforcer pour les transports de marchandises du Nord et de la Lorraine, en 2008, la région Midi-Pyrénées a été la première à lancer un « Plan Rail » (d’environ 800 millions d’euros) pour rénover l'ensemble du réseau régional.

Autres régions

Le , le TER Rhône-Alpes entre dans la première phase d'un plan de cadencement généralisé, dont la réalisation par étapes est prévue jusqu’en 2010.

Les régions Aquitaine, Bourgogne et PACA sont entrées dans l'horaire cadencé en 2008 et 2009.

Depuis le , une rame rénovée appelée Moovi TER circule en Bretagne pour présenter les nouveautés possibles pour les TER[41].

Identité visuelle

C'est en 1986 que naît la marque TER qui vise à créer une unité graphique entre les différents services de trains régionaux. La première version du logo s'accorde avec les quatre couleurs proposées aux régions pour l'ornement de leurs nouvelles rames. Cette identité évolue largement en 2002 pour gagner en modernité.

Notes et références

  1. a et b p. 236-237.
  2. p. 203 et 225-226.
  3. p. 228-231 et 236.
  4. p. 229-236 et 305.
  5. p. 227-228 et 236-237.
  6. p. 237 et 288.
  7. p. 238-249 et 256-260.
  8. a et b p. 306-309.
  9. p. 313.
  10. p. 310-320.
  11. a et b p. 321-326.
  12. p. 327-331.
  13. a b et c p. 340-345.
  14. p. 422.
  15. p. 124-130.
  16. p. 131.
  17. p. 158-159.
  18. p. 161-164.
  19. p. 225-226.
  20. p. 232.
  21. a et b p. 340-344.
  • Autres références
  1. a b et c « Découvrez les chiffres nationaux TER », sur TER (site national) (consulté le ).
  2. Addition du chiffre par région fourni par le site TER de la SNCF (consulter les chapitres dédiés à chacune des régions) ; dans la plupart des cas, les chiffres ont été vérifiés et, le cas échéant, mis à jour.
  3. a b et c http://www.sncf.com/fr/presse/article/plan-ter-2020-19092016
  4. a et b « Engagements TER » (consulté le ).
  5. « SNCF - Le TER en 2030 : Dossier de presse de la SNCF du 17 juin 2008 (16 p.) »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur SNCF (site institutionnel du groupe), .
  6. a et b « Documents - Cour des comptes », sur ccomptes.fr (consulté le ).
  7. « Les TER dans le chamboule-tout des régions », sur L'interconnexion n'est plus assurée (consulté le )
  8. Pascal Denis, « TER : la SNCF se prépare à affronter la concurrence », sur lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
  9. Pierre Emparan, « L'ouverture à la concurrence des TER est lancée », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  10. Europe1 .fr avec AFP, « La SNCF envisage de confier l'entretien de certaines petites lignes au privé », sur europe1.fr, (consulté le ).
  11. Trains régionaux : la mise en concurrence devient la règle, Les Échos, 22 décembre 2023.
  12. Vincent Vérier, « Transports : les TER regagnent enfin des passagers », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Arafer[le lien externe a été retiré], « Premier bilan du transport ferroviaire de voyageurs en France » [PDF], sur http://www.arafer.fr/, (consulté le ) : « Globalement, le taux de remplissage moyen [des trains] est de 43 %, avec de fortes disparités entre les services : 25 % en moyenne dans les TER jusqu’à 67 % dans les TGV sur des trajets domestiques. », p. 2
  14. La Cour des comptes relance le grand débat sur les petites lignes ferroviaires, Les Échos, 23 octobre 2019.
  15. « Populations légales 2009 des régions », sur Insee (consulté le ).
  16. a et b Ville, Rail et Transports no 517, 6 avril 2011. Ces chiffres ne prennent pas en compte les investissements d'infrastructure.
  17. a b et c D'après la page « Découvrez les chiffres du TER » dans chacun des sites TER que la SNCF propose par région, accessibles via le site national du TER TER SNCF. L'année de référence de ces chiffres n'est pas toujours indiquée ; c'est en général l'année 2010, mais dans certains cas, encore 2009 ou bien déjà 2011.
  18. a et b Trains TER uniquement.
  19. « Pour l'ensemble du réseau » : ce chiffre semble contenir les voyageurs-km réalisés par les autocars TER.
  20. Il n'est pas clair si ce chiffre contient les voyageurs-km réalisés avec les autocars TER.
  21. « Le TER au régime Grand Est », Le Républicain lorrain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Transport - Auvergne : le premier train sans contrôleur a circulé ce dimanche », www.lamontagne.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. a b et c « La convention TER entre Auvergne Rhône-Alpes et la SNCF déraille », sur La Gazette des Communes (consulté le ).
  24. « Les tarifs régionaux TER sont sur Voyages-sncf.com », sur Déplacements Pros, (consulté le ).
  25. « 2017, tournant pour le ferroviaire en Nouvelle-Aquitaine ? », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Maÿlis Leclerc-de-Sonis, « Toute la Normandie pour 20€ en train Intercité ou TER », sur tendanceouest.com, (consulté le ).
  27. « L'Alsace, pionnière du train régional à haute vitesse », sur transportrail (consulté le ).
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  29. « OPTION GRANDE VITESSE », sur ter.sncf.com/hauts-de-france (consulté le ).
  30. « Convention 2013-2018 [TER Picardie] : ANNEXE 1 (Définition du périmètre de la Convention) » [PDF], sur SNCFVamtuer (consulté le ), p. 4, 7, 10, 11 et 12 ; N.B. : les limites respectives de conventionnement des anciens réseaux TER, lorsqu'elles subsistent, s'appliquent également aux nouveaux réseaux.
  31. « PLAN DU RÉSEAU TER EN NOUVELLE-AQUITAINE : 10* Saumur | Thouars | Bressuire » [PDF], sur TER Nouvelle-Aquitaine, (consulté le ).
  32. « Les lignes touristiques en Bourgogne », sur TER Bourgogne (consulté le ).
  33. Ces rubriques sont accessibles via les liens en bas de page sur le site : « Loisirs & visites en France », sur TER (site national) (consulté le ).
  34. « Ligne baie ou l'autre façon de parcourir le mont Saint-Michel », sur TER Bretagne (consulté le ).
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  36. « Train des gorges de l'Allier », sur Train des gorges de l'Allier (site officiel des offices de tourisme de Langeac, Langogne, Lavoûte-Chilhac, Saugues et Pradelles) (consulté le ).
  37. « Fiche horaire Montluçon - Lyon », sur TER Auvergne (consulté le ).
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  39. D'après le site officiel de l'électrification Tours - Vierzon « Le mot du directeur régional RFF Centre-Limousin », sur electoursvierzon.fr (consulté le ).
  40. « Transports. La SNCF présente son TER à batterie pour sortir du diesel », sur www.leprogres.fr (consulté le )
  41. Le TER du futur fait sa pub à Perrache, sur metrofrance.com.

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes