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[[Fichier:Dorothy McGuire Ed Asner Rich Man Poor Man 1976.JPG|vignette|[[Dorothy McGuire]] et [[Edward Asner]] dans ''[[Le Riche et le Pauvre]]'' (mini-série de 1976).]]
Une '''mini-série''' ou '''minisérie'''<ref>Par exemple, « miniserie », dans cette graphie, est utilisé dans : Nils Ahl et Benjamin Fau (direction), ''Dictionnaire des séries télévisées'', {{2e}} édition, Paris, Philippe Rey, 2016 {{ISBN|9782848765563}}.</ref> est une [[série télévisée]] racontant une histoire en un nombre prédéterminé d'épisodes<ref name="Carraze-p16">{{harvsp|Alain Carrazé|2007|p=16}}</ref> (entre deux et treize), pour une durée totale de trois à treize heures<ref>{{harvsp|Allan Gorsën|2007|p=158}}</ref>.
Une '''mini-série''' ou '''minisérie'''<ref>Par exemple, « miniserie », dans cette graphie, est utilisé dans : Nils Ahl et Benjamin Fau (direction), ''Dictionnaire des séries télévisées'', {{2e}} édition, Paris, Philippe Rey, 2016 {{ISBN|9782848765563}}.</ref> est une [[série télévisée]] racontant une histoire en un nombre prédéterminé d'épisodes<ref name="Carraze-p16">{{harvsp|Alain Carrazé|2007|p=16}}.</ref> (entre deux et treize), pour une durée totale de trois à treize heures<ref>{{harvsp|Allan Gorsën|2007|p=158}}.</ref>.


Aux [[Télévision aux États-Unis|États-Unis]], le terme est désigné par ''{{lang|en|miniseries}}'', ''{{lang|en|limited series}}'', ''{{lang|en|ended series}}''. Dans le cadre des [[Primetime Emmy Awards]], depuis [[67e cérémonie des Primetime Emmy Awards|2015]], le terme ''limited series'' fait référence à un programme diffusé en deux parties au minimum, d'au moins {{Nobr|150 minutes}} au total, et dont les intrigues et personnages sont en nombre finis<ref>[http://www.emmys.com/sites/default/files/Downloads/2016-rules-procedures-v7.pdf Primetime Emmy Rules and Procedures] {{en}} {{pdf}}</ref>. Une mini-série en plusieurs saisons, qui n'a en commun que le thème ou « l'univers », et donc aucune intrigue ou personnage récurrents, est désignée comme étant une « série d'anthologie » (''{{lien|anthology series}}'', que l'on peut comparer à un recueil de nouvelles ou de contes).
Aux [[Télévision aux États-Unis|États-Unis]], le terme est désigné par ''{{lang|en|miniseries}}'', ''{{lang|en|limited series}}'', ''{{lang|en|ended series}}''. Dans le cadre des [[Primetime Emmy Awards]], depuis [[67e cérémonie des Primetime Emmy Awards|2015]], le terme ''limited series'' fait référence à un programme diffusé en deux parties au minimum, d'au moins {{Nobr|150 minutes}} au total, et dont les intrigues et personnages sont en nombre finis<ref>{{pdf}} {{en}} [http://www.emmys.com/sites/default/files/Downloads/2016-rules-procedures-v7.pdf Primetime Emmy Rules and Procedures].</ref>. Une mini-série en plusieurs saisons, qui n'a en commun que le thème ou « l'univers », et donc aucune intrigue ou personnage récurrents, est désignée comme étant une « série d'anthologie » (''{{lien|anthology series}}'', que l'on peut comparer à un recueil de nouvelles ou de contes).


Pour les prix ou récompenses télévisuels, les mini-séries sont nommées dans les mêmes catégories que les [[téléfilm]]s, ce qu'elles sont par nature, mais avec une durée beaucoup plus longue.
Pour les prix ou récompenses télévisuels, les mini-séries sont nommées dans les mêmes catégories que les [[téléfilm]]s, ce qu'elles sont par nature, mais avec une durée beaucoup plus longue.


En termes de production, la mini-série est tournée d'un seul trait, sur plusieurs semaines consécutives, à la manière d'un [[long métrage]] destiné aux salles de cinéma. En conséquence, les conditions de tournage sont particulièrement lourdes et nécessitent un gros travail de préparation.
En termes de production, la mini-série est tournée d'un seul trait, sur plusieurs semaines consécutives, à la manière d'un [[long métrage]] destiné aux salles de cinéma. En conséquence, les conditions de tournage sont particulièrement lourdes et nécessitent un gros travail de préparation.


== Histoire ==
== Histoire ==
Dans les années 1950, certaines dramatiques, comportant un début, un développement et une fin, étaient découpées en plusieurs parties, filmées dans les conditions du direct et retransmises immédiatement à l'écran, comme du théâtre filmé, à l'image du téléfilm pilote introduisant la série ''[[La Petite Maison dans la prairie]]''.
Dans les années 1950, certaines dramatiques, comportant un début, un développement et une fin, étaient découpées en plusieurs parties, filmées dans les conditions du direct et retransmises immédiatement à l'écran, comme du théâtre filmé, à l'image du téléfilm pilote introduisant la série ''[[La Petite Maison dans la prairie]]''.


Depuis le milieu des [[années 1970]], ce type de séries a commencé à avoir du succès aux États-Unis, avec notamment ''[[Racines (mini-série, 1977)|Racines]]''. De nombreuses mini-séries américaines ont été diffusées dans des pays francophones, comme ''[[Shogun_(mini-série)|Shogun]]'' et ''[[Les oiseaux se cachent pour mourir (série télévisée)|Les oiseaux se cachent pour mourir]]'', mais aussi des mini-séries australiennes comme ''[[Le Vent d'Australie]]''. Ce concept s'affirme à partir de 1985 et se situe entre le film et la série<ref>{{harvsp|Jean Mottet|2005|p=90}}</ref>. La mini-série peut également être qualifiée de téléfilm à gros budget<ref>{{harvsp|Stéphane Benassi|2000|p=58}}</ref>. Parmi les plus connues, on peut citer ''[[L'Enfer du Pacifique]]'', ''[[Frères d'armes]]'', ''[[John Adams (mini-série)|John Adams]]'', ''[[Génération War]]'' ou encore ''[[Les Voyages de Gulliver (mini-série)|Les Voyages de Gulliver]]'' qui ont chacune remporté l'[[Primetime Emmy Award de la meilleure mini-série ou du meilleur téléfilm|Emmy de la meilleure mini-série]], ou encore ''[[Battlestar Galactica (mini-série)|Battlestar Galactica]]'' en 2003 qui comprend deux volets.
Depuis le milieu des [[années 1970]], ce type de séries a commencé à avoir du succès aux États-Unis, avec notamment ''[[Racines (mini-série, 1977)|Racines]]''. De nombreuses mini-séries américaines ont été diffusées dans des pays francophones, comme ''[[Shogun_(mini-série)|Shogun]]'', ''[[Les oiseaux se cachent pour mourir (série télévisée)|Les oiseaux se cachent pour mourir]]'', ou ''[[Le Riche et le Pauvre]]''. Ce concept s'affirme à partir de 1985 et se situe entre le film et la série<ref>{{harvsp|Jean Mottet|2005|p=90}}.</ref>. La mini-série peut également être qualifiée de téléfilm à gros budget<ref>{{harvsp|Stéphane Benassi|2000|p=58}}.</ref>. Parmi les plus connues, on peut citer ''[[L'Enfer du Pacifique]]'', ''[[Frères d'armes]]'', ''[[John Adams (mini-série)|John Adams]]'', ''[[Génération War]]'' ou encore ''[[Les Voyages de Gulliver (mini-série)|Les Voyages de Gulliver]]'' qui ont toutes remporté l'[[Primetime Emmy Award de la meilleure mini-série ou du meilleur téléfilm|Emmy de la meilleure mini-série]], ou encore ''[[Battlestar Galactica (mini-série)|Battlestar Galactica]]'' en 2003 qui comprend deux volets.


La télévision française a également produit ou coproduit dans les années 1960 et 1970 beaucoup de téléfilms en plusieurs parties presque toujours adaptées d’œuvres romanesques :
La télévision française a également produit ou coproduit dans les années 1960 et 1970 beaucoup de téléfilms en plusieurs parties presque toujours adaptées d’œuvres romanesques :
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En France, on peut aussi utiliser l'expression de [[feuilleton télévisé]], bien que le feuilleton impose une suite entre chaque épisode.
En France, on peut aussi utiliser l'expression de [[feuilleton télévisé]], bien que le feuilleton impose une suite entre chaque épisode.


Le terme ''télésuite'' a été créé au [[Québec]] pour remplacer l'expression mini-série, calquée sur l'anglais ''miniseries''. Le terme télésuite n'est pas courant en France.
Le terme ''télésuite'' a été créé au [[Québec]] pour remplacer l'expression mini-série, calquée sur l'anglais ''miniseries''. Le terme ''télésuite'' n'est pas courant en France.


Au [[Royaume-Uni]] on appelle ces œuvres des ''serials'', le terme ''miniseries'' étant réservé aux formats de cette nature importées des [[États-Unis]].
Au [[Royaume-Uni]] on appelle ces œuvres des ''serials'', le terme ''miniseries'' étant réservé aux formats de cette nature importées des [[États-Unis]].


Au [[Brésil]], l'[[anglicisme]] ''minissérie'', désigne les mini-séries produites localement à partir de [[1982]]. Quelques-unes d'entre elles ont été diffusées dans des pays francophones, comme ''[[Anarchistes, grâce à Dieu]]'' et ''[[Chiquinha Gonzaga (série télévisée)|Chiquinha Gonzaga]]''.
Au [[Brésil]], l'[[anglicisme]] ''minissérie'', désigne les mini-séries produites localement à partir de [[1982]]. Quelques-unes d'entre elles ont été diffusées dans des pays francophones, comme ''[[Anarchistes, grâce à Dieu]]'' et ''[[Chiquinha Gonzaga (série télévisée)|Chiquinha Gonzaga]]''.
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{{Références}}
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== Articles connexes ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr-FR|auteur={{Lien par élément|Q123502883}}<!-- Stéphane Benassi -->|titre=Séries et feuilletons T.V.|sous-titre=pour une typologie des fictions télévisuelles|éditeur={{Lien par élément|Q122976462}}<!-- Éditions du Céfal -->|année=2000|pages totales=192|isbn=978-2-87130-071-7|lire en ligne={{Google Livres|D3ITP9JpCDwC}}|plume=oui|consulté le=17 avril 2024}}
* {{Ouvrage|langue=fr-FR|auteur1=Jean Mottet|titre=Série télévisée et espace domestique|sous-titre=la télévision, la maison, le monde|lieu=Paris/Budapest/Torino|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|année=2005|pages totales=156|isbn=2-7475-6909-8|lire en ligne={{Google Livres|0mf2YlRggNkC}}|plume=oui|consulté le=17 avril 2024}}
* {{Ouvrage|langue=fr-FR|auteur1=Alain Carrazé|titre=Les séries télé|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre]]|année=2007|pages totales=286|isbn=978-2-01-237415-7|lire en ligne={{Google Livres|3SrFPAAACAAJ}}|plume=oui|consulté le=17 avril 2024}}
* {{Ouvrage|langue=fr-FR|auteur1=Allan Gorsën|titre=Séries TV|sous-titre=pourquoi on est tous fans|lieu=Pantin|éditeur=Éditions Edysseus|année=2007|pages totales=181|isbn=978-2-9523058-2-2|lire en ligne={{Google Livres|c4NVAwlH4XEC}}|plume=oui|consulté le=17 avril 2024}}

=== Articles connexes ===
{{Autres projets|Commons=Category:Television miniseries}}
* [[Feuilleton télévisé]]
* [[Feuilleton télévisé]]
* [[Série télévisée]]
* [[Série télévisée]]

== Bibliographie ==
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Stéphane Benassi|titre=Séries et feuilletons T.V.|sous-titre=pour une typologie des fictions télévisuelles|éditeur=Éditions du CEFAL|année=2000|pages totales=192|isbn=978-2-87130-071-7|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=D3ITP9JpCDwC}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Jean Mottet|titre=Série télévisée et espace domestique|sous-titre=la télévision, la maison, le monde|lieu=Paris/Budapest/Torino|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|année=2005|pages totales=156|isbn=2-7475-6909-8|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=0mf2YlRggNkC}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Alain Carrazé|titre=Les séries télé|lieu=Paris|éditeur=[[Hachette Livre]]|année=2007|pages totales=286|isbn=978-2-01-237415-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=3SrFPAAACAAJ}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Allan Gorsën|titre=Séries TV|sous-titre=pourquoi on est tous fans|lieu=Pantin|éditeur=Éditions Edysseus|année=2007|pages totales=181|isbn=978-2-9523058-2-2|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=c4NVAwlH4XEC}}


{{Portail|Télévision|séries télévisées}}
{{Portail|Télévision|séries télévisées}}

Version du 17 avril 2024 à 06:57

Dorothy McGuire et Edward Asner dans Le Riche et le Pauvre (mini-série de 1976).

Une mini-série ou minisérie[1] est une série télévisée racontant une histoire en un nombre prédéterminé d'épisodes[2] (entre deux et treize), pour une durée totale de trois à treize heures[3].

Aux États-Unis, le terme est désigné par miniseries, limited series, ended series. Dans le cadre des Primetime Emmy Awards, depuis 2015, le terme limited series fait référence à un programme diffusé en deux parties au minimum, d'au moins 150 minutes au total, et dont les intrigues et personnages sont en nombre finis[4]. Une mini-série en plusieurs saisons, qui n'a en commun que le thème ou « l'univers », et donc aucune intrigue ou personnage récurrents, est désignée comme étant une « série d'anthologie » (anthology series (en), que l'on peut comparer à un recueil de nouvelles ou de contes).

Pour les prix ou récompenses télévisuels, les mini-séries sont nommées dans les mêmes catégories que les téléfilms, ce qu'elles sont par nature, mais avec une durée beaucoup plus longue.

En termes de production, la mini-série est tournée d'un seul trait, sur plusieurs semaines consécutives, à la manière d'un long métrage destiné aux salles de cinéma. En conséquence, les conditions de tournage sont particulièrement lourdes et nécessitent un gros travail de préparation.

Histoire

Dans les années 1950, certaines dramatiques, comportant un début, un développement et une fin, étaient découpées en plusieurs parties, filmées dans les conditions du direct et retransmises immédiatement à l'écran, comme du théâtre filmé, à l'image du téléfilm pilote introduisant la série La Petite Maison dans la prairie.

Depuis le milieu des années 1970, ce type de séries a commencé à avoir du succès aux États-Unis, avec notamment Racines. De nombreuses mini-séries américaines ont été diffusées dans des pays francophones, comme Shogun, Les oiseaux se cachent pour mourir, ou Le Riche et le Pauvre. Ce concept s'affirme à partir de 1985 et se situe entre le film et la série[5]. La mini-série peut également être qualifiée de téléfilm à gros budget[6]. Parmi les plus connues, on peut citer L'Enfer du Pacifique, Frères d'armes, John Adams, Génération War ou encore Les Voyages de Gulliver qui ont toutes remporté l'Emmy de la meilleure mini-série, ou encore Battlestar Galactica en 2003 qui comprend deux volets.

La télévision française a également produit ou coproduit dans les années 1960 et 1970 beaucoup de téléfilms en plusieurs parties presque toujours adaptées d’œuvres romanesques :

Elles étaient hebdomadaires ou, à l'occasion des fêtes de fin d'année, bi-hebdomadaires. Les durées et mode de diffusion étaient variables : parfois elles étaient découpées en treize épisodes de vingt-cinq à trente minutes chacun, parfois six ou sept épisodes d'environ une heure diffusés une fois par semaine, ou encore, on trouvait de courts épisodes de treize minutes diffusés quotidiennement.

Terminologie

En France, on peut aussi utiliser l'expression de feuilleton télévisé, bien que le feuilleton impose une suite entre chaque épisode.

Le terme télésuite a été créé au Québec pour remplacer l'expression mini-série, calquée sur l'anglais miniseries. Le terme télésuite n'est pas courant en France.

Au Royaume-Uni on appelle ces œuvres des serials, le terme miniseries étant réservé aux formats de cette nature importées des États-Unis.

Au Brésil, l'anglicisme minissérie, désigne les mini-séries produites localement à partir de 1982. Quelques-unes d'entre elles ont été diffusées dans des pays francophones, comme Anarchistes, grâce à Dieu et Chiquinha Gonzaga.

Notes et références

  1. Par exemple, « miniserie », dans cette graphie, est utilisé dans : Nils Ahl et Benjamin Fau (direction), Dictionnaire des séries télévisées, 2e édition, Paris, Philippe Rey, 2016 (ISBN 9782848765563).
  2. Alain Carrazé 2007, p. 16.
  3. Allan Gorsën 2007, p. 158.
  4. [PDF] (en) Primetime Emmy Rules and Procedures.
  5. Jean Mottet 2005, p. 90.
  6. Stéphane Benassi 2000, p. 58.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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