« Forces armées néerlandaises » : différence entre les versions

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| image = Emblem igk.svg
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| légende = Emblème des forces armées néerlandaises.
| légende = Emblème des forces armées néerlandaises.
| fondation = 1572 <small>([[Pays-Bas espagnols]])</small><br/>1814 <small>([[Royaume uni des Pays-Bas|Royaume des Pays-Bas]])</small>
| fondation = [[1572]] <small>([[Pays-Bas espagnols|{{nowrap|Pays-Bas}} espagnols]])</small><br/>[[1814]] <small>([[Royaume uni des Pays-Bas|royaume uni des {{nowrap|Pays-Bas}}]])</small>
| dissolution =
| dissolution =
| branches = [[File:Logo landmacht.svg|25px]] Armée de terre royale<br/> [[Image:Naval Jack of the Netherlands.svg|20px|border]] [[Koninklijke Marine|Marine royale]]<br/>[[Image:Roundel of the Netherlands.svg|20px]] [[Koninklijke Luchtmacht|Forces aériennes royales]]<br/>[[File:Logo marechaussee.svg|25px]] [[Maréchaussée royale]]
| branches = {{lien|lang=en|trad=Royal Netherlands Army|fr=Force terrestre royale néerlandaise|texte=Force terrestre royale}}<br/>[[Marine royale néerlandaise|Marine royale]]<br/>[[Armée de l'air royale néerlandaise|Force aérienne royale]]<br/>[[Maréchaussée royale]]
| QG =
| QG =
| commandant_en_chef = [[Willem-Alexander|Guillaume-Alexandre]]
| commandant_en_chef = [[Roi des Pays-Bas|Souverain des Pays-Bas]] (commandant honorifique)<br/>[[Gouvernement des Pays-Bas]] (commandant exécutif)
| titre_du_commandant_en_chef = Commandant en Chef
| titre_du_commandant_en_chef = Commandant en chef
| ministre = [[Ank Bijleveld]]
| ministre = [[Kajsa Ollongren]]
| titre_du_ministre = Ministre de la Défense
| titre_du_ministre = Ministre de la Défense
| chef_d'état-major = [[Rob Bauer]]
| chef_d'état-major = Onno Eichelsheim
| titre_du_chef_d'état-major = Chef d'État-Major
| titre_du_chef_d'état-major = Chef d'État-Major
<!-- Main d'oeuvre -->
<!-- Main d'oeuvre -->
| âge = 17 ans minimum
| âge = 17 ans minimum
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| disponibles = {{formatnum:3911098}} (16-49 ans) (2010)<ref name="CIA">[https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/netherlands/ Page du CIA World FactBook]</ref>
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<!-- Commandement -->
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}}


Les '''Forces armées néerlandaises''' (''Nederlandse Krijgsmachten'') sont composées de la ''[[Koninklijke Landmacht]]'' (Armée de terre royale néerlandaise), de la ''[[Koninklijke Luchtmacht]]'' (Forces aériennes royales néerlandaises), de la ''[[Koninklijke Marine]]'' (Marine royale néerlandaise) et de la ''[[Maréchaussée royale|Koninklijke Marechaussee]]'' (Maréchaussée royale). L'ensemble des forces néerlandaises emploie environ {{formatnum:59346}} personnes en [[2015]], 4 692 réservistes étant mobilisables directement. Il s'agit d'une force volontaire, le service militaire ayant été suspendu (mais pas aboli).
Les '''Forces armées néerlandaises''' (en [[néerlandais]] : ''Nederlandse Krijgsmachten'') sont composées de la {{lien|lang=en|trad=Royal Netherlands Army|fr=Force terrestre royale néerlandaise}} (''Koninklijke Landmacht''), de la [[Marine royale néerlandaise]] (''Koninklijke Marine''), de la [[Armée de l'air royale néerlandaise|Force aérienne royale néerlandaise]] (''Koninklijke Luchtmacht'') et de la [[Maréchaussée royale]] (''Koninklijke Marechaussee''). L'ensemble des forces néerlandaises emploie environ {{nombre|59346|personnes}} en 2015, {{unité|4692|réservistes}} étant mobilisables directement. Il s'agit d'une force volontaire, le service militaire étant suspendu mais pas aboli.


Selon l'article {{n°|97}} de la [[Constitution des Pays-Bas|Constitution]], elles ont pour rôle de « défendre le Royaume des Pays-Bas et de défendre ses intérêts dans le monde » et de « protéger et promouvoir la primauté du [[droit international public|droit international]] ». Les [[Pays-Bas]] sont davantage actifs tactiquement au sein de l'OTAN et de l'ONU que physiquement, les soldats envoyés sur le terrain étant principalement des formateurs et secouristes.
Selon l'article {{n°|97}} de la [[Constitution du royaume des Pays-Bas]], elles ont pour rôle de « défendre le Royaume des Pays-Bas et de défendre ses intérêts dans le monde » et de « protéger et promouvoir la primauté du [[droit international public|droit international]] ». Les Pays-Bas sont actifs au sein de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] (OTAN) et mettent souvent leurs soldats au service de mandats de l'[[Organisation des Nations unies]] (ONU).


== Histoire ==
== Histoire ==
Les Forces armées néerlandaises sont fondées le {{date|9|janvier|1814}} lors de la chute du [[Premier Empire]]. Durant la [[Première Guerre mondiale]], les Pays-Bas sont neutres.
Les Forces armées néerlandaises sont fondées le {{date|9|janvier|1814}} lors de la chute du [[Premier Empire]], rattachées effectivement l'année suivante au [[royaume uni des Pays-Bas]].


Lors de la [[Seconde Guerre mondiale]], ceux-ci sont [[Histoire des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale|envahis]] par le [[Troisième Reich]] du 10 au {{date|15|mai|1940}} lors de la [[bataille des Pays-Bas]] qui voit la capitulation de l'armée néerlandaise. D'anciens soldats des forces armées rejoindront alors la [[Résistance intérieure aux Pays-Bas|résistance]] et combattront aux côtés des Américains et des Britanniques lors de la [[Libération de la Belgique et des Pays-Bas|libération]] en 1944 et 1945.
Durant la [[Première Guerre mondiale]], les Pays-Bas sont neutres. Lors de la [[Seconde Guerre mondiale]], ceux-ci sont [[Histoire des Pays-Bas pendant la Seconde Guerre mondiale|envahis]] par le [[Troisième Reich]] du {{nobr|[[10 mai|10]] au {{date|15|mai|1940|guerre mondiale}}}} lors de la [[bataille des Pays-Bas]] qui voit la capitulation de l'armée néerlandaise. D'anciens soldats des forces armées rejoindront alors la [[Résistance intérieure aux Pays-Bas|résistance]] et combattront aux côtés des Américains et des Britanniques lors de la [[Libération de la Belgique et des Pays-Bas|libération]] en 1944 et 1945.


Depuis la [[guerre froide]], dans le cadre de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]], les États-Unis entrepose aux Pays-Bas des [[Armes de destruction massive aux Pays-Bas|armes nucléaires]] afin que l'armée néerlandaise puisse les utiliser en cas d'urgence.
Depuis la [[guerre froide]], dans le cadre de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord|OTAN]], les États-Unis entreposent aux Pays-Bas des [[Armes de destruction massive aux Pays-Bas|armes nucléaires]] afin que l'armée néerlandaise puisse les utiliser en cas d'urgence.


== Engagements internationaux ==
== Engagements internationaux ==
=== Description ===
[[Fichier:Fennek_reconnaissance_vehicle_of_340th_ASELSAN_MFR_C0415,_pic1.JPG|vignette|left|Tourelle de missiles Fennek Stinger d'interception sol-air.]]
{{article connexe|Politique étrangère des Pays-Bas}}
[[Fichier:Fly-by F1 COTA 2018-1.jpg|vignette|Trois [[Boeing AH-64 Apache|AH-64D]] et deux [[Boeing CH-47 Chinook]] de l'[[Armée de l'air royale néerlandaise]] au [[Grand Prix automobile des États-Unis 2018]].]]
[[Fichier:Fennek_reconnaissance_vehicle_of_340th_ASELSAN_MFR_C0415,_pic1.JPG|vignette|left|Tourelle de missiles [[FIM-92 Stinger|Stinger]] sol-air sur un véhicule [[Fennek]] en 2014.]]
Depuis le début de la décennie 1990, l'armée néerlandaise s'est engagée dans une politique de « sécurité active » consistant à participer à des missions de maintien de la paix internationales pour garantir la paix et le respect du [[droit international public|droit international]] dans le monde. La défense de celui-ci fait en effet partie de l'intérêt national néerlandais comme l'indique la Constitution. Les forces armées ont donc pour mission d'assurer la défense de principes à l'échelle mondiale. Dès lors, les forces néerlandaises s'impliquent grandement dans les missions de l'[[Organisation des Nations unies]] du début des années 1990 au [[Cambodge]] et dans les [[Balkans]] notamment. Toutefois, à la suite du [[massacre de Srebrenica]], la gestion politique du gouvernement néerlandais est jugée responsable de l'échec de l'action du contingent néerlandais de 400 hommes. Cet événement conduit aussi à une remise en cause de l'efficacité des missions de l'ONU. Cet échec conduit à la démission du gouvernement néerlandais de l'époque et à un changement de la politique étrangère des Pays-Bas. Celle-ci va alors s'orienter vers une participation plus active aux missions de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] et de l'[[Union européenne]] qui sont jugées plus réalistes. En effet, les missions de l'ONU sont soumises à des impératifs de consensus entre les différents membres permanents du [[Conseil de sécurité]] dont les intérêts sont souvent divergents. Or ces impératifs conduisent à limiter l'efficacité des [[Casques bleus]]. Ainsi, si les Pays-Bas font partie des dix premiers contributeurs financiers aux missions de maintien de la paix de l'ONU, le pays se classe entre la {{50e}} et la {{70e|place}} en ce qui concerne les effectifs déployés au sein de telles missions alors même que l'armée néerlandaise est activement engagée dans des missions de l'OTAN et de l'UE<ref>[http://www.operationspaix.net/Pays-Bas,3545 Opération Paix : Pays-Bas.]</ref>.


Depuis le début de la décennie 1990, l'armée néerlandaise s'est engagée dans une politique de « sécurité active » consistant à participer à des missions de maintien de la paix internationales pour garantir la paix et le respect du [[Droit international public|droit international]] dans le monde. La défense de celui-ci fait en effet partie de l'intérêt national néerlandais comme l'indique la Constitution. Les forces armées ont donc pour mission d'assurer la défense de principes à l'échelle mondiale.
À l'heure actuelle, l'armée néerlandaise est engagée sur plusieurs théâtres d'opérations au sein de missions de l'[[Union européenne]], de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] et de l'[[Organisation des Nations unies]]. Les chiffres ci-dessous sont en date du [[31 août]] [[2013]] :

* {{Pays|Bosnie-Herzégovine}} : 3 militaires au sein de la mission [[EUFOR Althea]] ;
Dès lors, les forces néerlandaises s'impliquent grandement dans les missions de l'[[Organisation des Nations unies]] du début des années 1990 au [[Cambodge]] et dans les [[Balkans]] notamment. Toutefois, à la suite du [[massacre de Srebrenica]], la gestion politique du gouvernement néerlandais est jugée responsable de l'échec de l'action du contingent néerlandais de 400 hommes. Cet événement conduit aussi à une remise en cause de l'efficacité des missions de l'ONU. Cet échec conduit à la démission du [[Cabinet Kok II|gouvernement néerlandais]] de l'époque et à un changement de la politique étrangère des Pays-Bas. Celle-ci va alors s'orienter vers une participation plus active aux missions de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] et de l'[[Union européenne]] qui sont jugées plus réalistes.
* {{Pays|Kosovo}} : 7 militaires au sein de la mission [[KFOR]] ;

* {{Pays|Afghanistan}} : 500 militaires au sein de la mission [[FIAS]] de l'OTAN. De [[2006]] à l'été [[2010]], {{formatnum:1950}} soldats néerlandais sont présents au sud de l'Afghanistan et appliquent la politique des 3D (défense, diplomatie, développement). Cela signifie qu'en plus de missions purement militaires, le contingent néerlandais mène des missions de formation de l'[[Armée nationale afghane]] et différentes opérations destinées à favoriser l'éducation et la vaccination de la population afghane. Ils étaient par ailleurs aidés de véhicules blindés Bushmaster et d'hélicoptères Apache. Toutefois, le gouvernement néerlandais chute sur la question de la participation à la FIAS en février 2010 et en conséquence, une très grande partie des forces néerlandaises sont rapatriées l'été de la même année. Au total, 25 militaires néerlandais sont morts en Afghanistan ;
[[Fichier:Fly-by F1 COTA 2018-1.jpg|vignette|Trois [[Boeing AH-64 Apache|AH-64D]] et deux [[Boeing CH-47 Chinook]] de la [[Armée de l'air royale néerlandaise|Force aérienne royale néerlandaise]] au [[Grand Prix automobile des États-Unis 2018]].]]
En effet, les missions de l'ONU sont soumises à des impératifs de consensus entre les différents membres permanents du [[Conseil de sécurité des Nations unies]] dont les intérêts sont souvent divergents. Or ces impératifs conduisent à limiter l'efficacité des [[Casques bleus]]. Ainsi, si les Pays-Bas font partie des dix premiers contributeurs financiers aux missions de maintien de la paix de l'ONU, le pays se classe entre la {{50e}} et la {{70e|place}} en ce qui concerne les effectifs déployés au sein de telles missions alors même que l'armée néerlandaise est activement engagée dans des missions de l'OTAN et de l'UE<ref>{{lien web|langue=|auteur1=
|url=http://www.operationspaix.net/Pays-Bas,3545|titre=Opération Paix : Pays-Bas.|site=|périodique=|brisé le=|consulté le=|date=27/04/2021}}</ref>.

=== Déploiements actuels ===
À l'heure actuelle, l'armée néerlandaise est engagée sur plusieurs théâtres d'opérations au sein de missions de l'[[Union européenne]], de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique nord]] et de l'[[Organisation des Nations unies]]. Les chiffres ci-dessous sont en date du {{date|31 août 2013}} :
* {{Pays|Bosnie-Herzégovine}} : 3 militaires au sein de la mission [[Force européenne Althea|EUFOR Althea]] ;
* {{Pays|Kosovo}} : 7 militaires au sein de la mission [[Force pour le Kosovo|KFOR]] ;
* {{Pays|Afghanistan}} : 500 militaires au sein de la mission [[Force internationale d'assistance et de sécurité|FIAS]] de l'OTAN. De [[2006]] à l'été [[2010]], {{nombre|1950|soldats}} néerlandais sont présents au sud de l'Afghanistan et appliquent la politique des 3D (défense, diplomatie, développement). Cela signifie qu'en plus de missions purement militaires, le contingent néerlandais mène des missions de formation de l'[[Armée nationale afghane]] et différentes opérations destinées à favoriser l'éducation et la vaccination de la population afghane. Ils étaient par ailleurs aidés de véhicules blindés Bushmaster et d'hélicoptères Apache. Toutefois, le gouvernement néerlandais chute sur la question de la participation à la FIAS en {{date-|février 2010}} et en conséquence, une très grande partie des forces néerlandaises sont rapatriées l'été de la même année. Au total, 25 militaires néerlandais sont morts en Afghanistan ;
* {{Pays|Géorgie}} : 6 observateurs militaires au sein de la mission européenne en Géorgie ;
* {{Pays|Géorgie}} : 6 observateurs militaires au sein de la mission européenne en Géorgie ;
* {{Pays|Égypte}} : 4 observateurs militaires au sein de la [[FMO]] ;
* {{Pays|Égypte}} : 4 observateurs militaires au sein de la [[Force multinationale et observateurs au Sinaï|FMO]] ;
* {{Pays|Soudan du Sud}} : 7 militaires au sein de la [[MINUSS]] ;
* {{Pays|Soudan du Sud}} : 7 militaires au sein de la [[Mission des Nations unies au Soudan du Sud|MINUSS]] ;
* {{Pays|Somalie}} : 11 militaires au sein de l'[[Mission de formation de l'Union européenne en Somalie|EUTM Somalie]] ;
* {{Pays|Somalie}} : 11 militaires au sein de l'[[Mission de formation de l'Union européenne en Somalie|EUTM Somalie]] ;
* {{Pays|Mali}} : 1 militaire au sein de l'[[Mission de formation de l'Union européenne au Mali|EUTM Mali]].
* {{Pays|Mali}} : 1 militaire au sein de l'[[Mission de formation de l'Union européenne au Mali|EUTM Mali]].


L'armée a depuis cette date envoyé un contingent de plusieurs centaines de soldats dans le cadre de la [[coalition internationale en Irak et en Syrie]] pour contrer la menace de l'[[État islamique (organisation)|État islamique]]. Ils ne combattent cependant pas au sol, la plupart étant des techniciens assurant la maintenance des 10 [[F-16]] bombardant les territoires, des tacticiens militaires et des formateurs de troupes locales.
L'armée a depuis cette date envoyé un contingent de plusieurs centaines de soldats dans le cadre de la [[coalition internationale en Irak et en Syrie]] pour contrer la menace de l'[[État islamique (organisation)|État islamique]]. Ils ne combattent cependant pas au sol, la plupart étant des techniciens assurant la maintenance des 10 [[General Dynamics F-16 Fighting Falcon|F-16]] bombardant les territoires, des tacticiens militaires et des formateurs de troupes locales.

De 2013 a début 2017, les Pays-Bas sont également engagés à hauteur de 380 militaires et de 7 hélicoptères dont 4 [[Boeing AH-64 Apache]] et 3 Chinook dans la [[Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali|MINUSMA]], au [[Mali]]. La participation doit être réduite à 290 soldats en 2017<ref>{{lien brisé|url=https://maliactu.net/les-pays-bas-prolongent-leur-mission-au-mali-en-2017/amp/}}</ref>.


À partir de 2019, les forces spéciales néerlandaises pourront être placées sous le commandement du ''{{lang|en|[[Special Operations Component Command]]}}'' (C-SOCC) avec ses homologues belges et danoises.
De 2013 a début 2017, les Pays-Bas sont également engagés à hauteur de 380 militaires et de 7 hélicoptères dont 4 [[Boeing AH-64 Apache]] et 3 Chinook dans la [[MINUSMA]], au [[Mali]]. La participation doit être réduite à 290 soldats en 2017<ref>https://maliactu.net/les-pays-bas-prolongent-leur-mission-au-mali-en-2017/amp/</ref>.
*{{Roumanie}} : [[Mission Aigle]] 2023.


== Budget ==
A partir de 2019, les forces spéciales néerlandaises pourront être placés sous le commandement du ''{{lang|en|[[Special Operations Component Command]]}}'' (C-SOCC) avec ses homologues belges et danoises.
L'évolution du budget de la défense néerlandaise en milliards de [[Dollar américain|dollars]] selon les données de la [[Banque mondiale]] est la suivante<ref>{{Lien web |titre=Military expenditure (current USD) {{!}} Data |url=https://data.worldbank.org/indicator/MS.MIL.XPND.CD?end=2021&start=1992&view=chart |site=data.worldbank.org |consulté le=2023-02-23}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Military expenditure (% of GDP) {{!}} Data |url=https://data.worldbank.org/indicator/MS.MIL.XPND.GD.ZS?end=2021&start=1992&view=chart |site=data.worldbank.org |consulté le=2023-02-23}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Military expenditure (% of general government expenditure) {{!}} Data |url=https://data.worldbank.org/indicator/MS.MIL.XPND.ZS?end=2021&start=1992&view=chart |site=data.worldbank.org |consulté le=2023-02-23}}</ref>:
{| class="wikitable mw-collapsible"
|+
!Année
!Budget de la défense
!% du PNB
!% dépenses publiques
|-
|1989
|$         6 399 237 699
|2,52
|4,92
|-
|1990
|$          7 420 849 636
|2,37
|4,73
|-
|1991
|$          7 246 192 325
|2,25
|4,42
|-
|1992
|$          7 904 561 273
|2,21
|4,30
|-
|1993
|$          7 054 868 962
|2,03
|3,89
|-
|1994
|$          7 137 373 801
|1,91
|3,78
|-
|1995
|$          8 011 539 559
|1,79
|3,35
|-
|1996
|$          7 829 004 728
|1,76
|3,76
|-
|1997
|$          6 839 136 799
|1,66
|3,67
|-
|1998
|$          6 836 084 823
|1,58
|3,58
|-
|1999
|$          7 026 433 290
|1,59
|3,69
|-
|2000
|$          5 971 807 629
|1,43
|3,47
|-
|2001
|$          6 200 391 943
|1,44
|3,41
|-
|2002
|$          6 728 153 969
|1,43
|3,33
|-
|2003
|$          8 356 338 470
|1,44
|3,30
|-
|2004
|$          9 377 114 724
|1,43
|3,35
|-
|2005
|$          9 566 980 053
|1,40
|3,37
|-
|2006
|$        10 217 765 740
|1,39
|3,31
|-
|2007
|$        11 480 377 424
|1,35
|3,26
|-
|2008
|$        12 374 848 940
|1,31
|3,08
|-
|2009
|$        12 131 812 076
|1,40
|2,99
|-
|2010
|$        11 220 523 280
|1,33
|2,82
|-
|2011
|$        11 647 934 608
|1,29
|2,80
|-
|2012
|$        10 364 720 787
|1,24
|2,69
|-
|2013
|$        10 226 260 325
|1,17
|2,55
|-
|2014
|$        10 332 602 878
|1,16
|2,58
|-
|2015
|$          8 667 849 617
|1,13
|2,59
|-
|2016
|$          9 115 240 932
|1,16
|2,72
|-
|2017
|$          9 580 685 498
|1,16
|2,78
|-
|2018
|$        11 114 927 470
|1,22
|2,93
|-
|2019
|$        12 000 671 742
|1,32
|3,21
|-
|2020
|$        13 085 717 542
|1,48
|3,16
|-
|2021
|$        13 752 010 407
|1,42
|2,86
|}


== Composition ==
== Composition ==
Les Forces armées néerlandaises sont divisées en quatre corps: l'armée de terre, les forces aériennes, la marine et la force de police au statut militaire (maréchaussée).
Les Forces armées néerlandaises sont divisées en quatre corps: la force terrestre, la marine, la forces aérienne et la force de police au statut militaire (maréchaussée).


=== Organigramme ===
=== Organigramme ===
[[Fichier:Royal Netherlands Army.png|thumb|500px|center|Le chef d'État-Major de 2012 à 2017 a été [[Tom Middendorp]].]]
[[Fichier:Royal Netherlands Army - Organization 2023.png|thumb|500px|center|Le chef d'État-Major de 2012 à 2017 a été [[Tom Middendorp]].]]


=== Armée de terre royale ===
=== Force terrestre royale ===
[[File:Royal Dutch Army convoy.JPG|vignette|left|Mercedes Benz 280G.]]
[[File:Royal Dutch Army convoy.JPG|vignette|left|Mercedes Benz 280G.]]
L'Armée de terre royale (''Koninklijke Landmacht'') est la composante principale de l'armée néerlandaise. Elle a pour mission de défendre le territoire, de venir en aide aux personnes sinistrées à la suite d'une catastrophe naturelle et de participer aux missions des [[organisations internationales]] dont les Pays-Bas sont membres. L'armée de terre royale néerlandaise peut aussi assister les forces de l'ordre dans le maintien de l'ordre interne si cela est nécessaire<ref>[http://www.defensie.nl/english/army/ Ministère de la Défense néerlandais]</ref>.
La {{lien|lang=en|trad=Royal Netherlands Army|fr=Force terrestre royale néerlandaise|texte=Force terrestre royale}} (''Koninklijke Landmacht'') est la composante principale de l'armée néerlandaise. Elle a pour mission de défendre le territoire, de venir en aide aux personnes sinistrées à la suite d'une catastrophe naturelle et de participer aux missions des [[organisations internationales]] dont les Pays-Bas sont membres. La force terrestre royale néerlandaise peut aussi assister les forces de l'ordre dans le maintien de l'ordre interne si cela est nécessaire<ref>
{{lien web
|langue=
|auteur1=
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=== Forces aériennes royales ===
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À la suite de la fin de la [[Guerre froide]] et de l'abandon de la menace d'un conflit généralisé en [[Europe]], les forces aériennes royales (''Koninklijke Luchtmacht'') sont orientées vers une mission de soutien aux différentes missions internationales de maintien de la paix ou humanitaires. Des appareils néerlandais sont ainsi intervenus en [[Afghanistan]], au [[Kosovo]], en [[Libye]], et sont actuellement en mission au [[Mali]] (hélicoptères seulement), en [[Irak]] et en [[Syrie]]. Les hélicoptères des forces aériennes peuvent aussi être utilisés dans les missions de recherche au sein du territoire néerlandais et les forces aériennes doivent plus généralement assurer la défense de l'espace aérien national. En outre, l'armée de l'air participe à plusieurs programmes de coopération avec ses voisines européennes<ref>[http://www.defensie.nl/english/air_force/international_cooperation/ Page des Forces aériennes royales] sur le site du ministère de la Défense.</ref> : avec la [[composante air]] de [[Belgique]], elle assure la mission de police de l'air au-dessus du [[Benelux]].
À la suite de la fin de la [[Guerre froide]] et de l'abandon de la menace d'un conflit généralisé en [[Europe]], la [[Armée de l'air royale néerlandaise|Force aérienne royale]] (''Koninklijke Luchtmacht'') sont orientées vers une mission de soutien aux différentes missions internationales de maintien de la paix ou humanitaires. Des appareils néerlandais sont ainsi intervenus en [[Afghanistan]], au [[Kosovo]], en [[Libye]], et sont actuellement en mission au [[Mali]] (hélicoptères seulement), en [[Irak]] et en [[Syrie]]. Les hélicoptères des forces aériennes peuvent aussi être utilisés dans les missions de recherche au sein du territoire néerlandais et les forces aériennes doivent plus généralement assurer la défense de l'espace aérien national. En outre, la force aérienne participe à plusieurs programmes de coopération avec ses voisines européennes<ref>[http://www.defensie.nl/english/air_force/international_cooperation/ Page des Forces aériennes royales] sur le site du ministère de la Défense.</ref> : avec la [[composante air]] de [[Belgique]], elle assure la mission de police de l'air au-dessus du [[Benelux]].


Les chasseurs néerlandais sont équipés de missiles air-sol classiques mais peuvent également transporter et lancer des [[Armes de destruction massive aux Pays-Bas|armes nucléaires tactiques américaines]], stockées sur la [[base aérienne Volkel-Uden]].
Les chasseurs néerlandais sont équipés de missiles air-sol classiques mais peuvent également transporter et lancer des [[Armes de destruction massive aux Pays-Bas|armes nucléaires tactiques américaines]], stockées sur la [[base aérienne Volkel-Uden]].
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=== Marine royale ===
=== Marine royale ===
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La Marine royale néerlandaise est le plus ancien corps des forces armées néerlandaises et fut longtemps l'un des fers de lance de la puissance militaire et économique des [[Provinces-Unies]]. Au {{Date|1|janvier|2010}}, la Marine néerlandaise est composée d'un effectif de {{formatnum:10993}} personnes dont {{formatnum:9946}} militaires ({{formatnum:6886}} marins et 3 060 fantassins de marine). La Marine néerlandaise est notamment présente au sein des [[Antilles néerlandaises]]. Certaines des îles ([[Aruba]], [[Saint-Martin (Pays-Bas)|Saint-Martin]] et [[Curaçao]]) sont des États autonomes dans le royaume et gèrent d'elles-mêmes leurs affaires internes mais les affaires étrangères et la défense restent aux mains des Pays-Bas. La Marine néerlandaise y mène notamment des missions de lutte contre le narcotrafic et peut intervenir dans le maintien de l'ordre<ref>[http://www.defensie.nl/english/navy/caribbean/ Page de la Marine sur le site du ministère de la Défense]</ref>. Enfin, l'armée de mer participe à la formation de la police antillaise au sein de ces territoires.
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La Marine néerlandaise peut être divisée en trois corps : la force maritime, les fantassins de marine et les garde-côtes. Ce dernier corps est une organisation civile séparée agissant pour le compte de sept ministères différents mais dont le commandement opérationnel est détenu par la Marine néerlandaise<ref>[http://www.defensie.nl/english/navy/coastguard/ Page sur les garde-côtes]</ref>.
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=== Maréchaussée royale ===
=== Maréchaussée royale ===
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La maréchaussée royale (''Koninklijke Marechaussee'') créée en [[1814]] est un corps similaire à la [[gendarmerie française]]. Elle effectue en effet des missions de police mais ses membres ont un statut militaire. Elle est composée de {{formatnum:6800}} personnes chargées entre autres des missions douanières. La maréchaussée néerlandaise participe aussi au maintien de l'ordre (notamment lors des manifestations), à la sécurité des ports et aéroports, elle mène des opérations de police dans les domaines relevant du ministère de la Défense, elle peut mener des enquêtes criminelles et peut être déployée dans des missions internationales<ref>[http://www.defensie.nl/english/marechaussee/ Maréchaussée royale]</ref>.
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== Références ==
== Références ==

Dernière version du 19 avril 2024 à 11:49

Forces armées néerlandaises
Emblème des forces armées néerlandaises.
Emblème des forces armées néerlandaises.
Fondation 1572 (Pays-Bas espagnols)
1814 (royaume uni des Pays-Bas)
Branches Force terrestre royale (en)
Marine royale
Force aérienne royale
Maréchaussée royale
Commandement
Commandant en chef Guillaume-Alexandre
Ministre de la Défense Kajsa Ollongren
Chef d'État-Major Onno Eichelsheim
Main-d'œuvre
Âges militaires 17 ans minimum
Disponibles au service militaire 3 911 098 (16-49 ans) (2010)[1] hommes
Aptes au service militaire 3 201 328 (16-49 ans) (2010)[1] hommes
Atteignant l'âge militaire chaque année 103 462 (2010)[1]  hommes
98 383 (2010)[1] femmes
Actifs 66 054 (2021)[2]
Réservistes 6277
Paramilitaires 7559
Budgets
Budget 11 628 696 000 
Pourcentage du PNB 1,48 % (2021)
Industrie
Fournisseurs nationaux Damen Schelde Naval Shipbuilding
Thales Nederland

Les Forces armées néerlandaises (en néerlandais : Nederlandse Krijgsmachten) sont composées de la Force terrestre royale néerlandaise (en) (Koninklijke Landmacht), de la Marine royale néerlandaise (Koninklijke Marine), de la Force aérienne royale néerlandaise (Koninklijke Luchtmacht) et de la Maréchaussée royale (Koninklijke Marechaussee). L'ensemble des forces néerlandaises emploie environ 59 346 personnes en 2015, 4 692 réservistes étant mobilisables directement. Il s'agit d'une force volontaire, le service militaire étant suspendu mais pas aboli.

Selon l'article no 97 de la Constitution du royaume des Pays-Bas, elles ont pour rôle de « défendre le Royaume des Pays-Bas et de défendre ses intérêts dans le monde » et de « protéger et promouvoir la primauté du droit international ». Les Pays-Bas sont actifs au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et mettent souvent leurs soldats au service de mandats de l'Organisation des Nations unies (ONU).

Histoire[modifier | modifier le code]

Les Forces armées néerlandaises sont fondées le lors de la chute du Premier Empire, rattachées effectivement l'année suivante au royaume uni des Pays-Bas.

Durant la Première Guerre mondiale, les Pays-Bas sont neutres. Lors de la Seconde Guerre mondiale, ceux-ci sont envahis par le Troisième Reich du 10 au lors de la bataille des Pays-Bas qui voit la capitulation de l'armée néerlandaise. D'anciens soldats des forces armées rejoindront alors la résistance et combattront aux côtés des Américains et des Britanniques lors de la libération en 1944 et 1945.

Depuis la guerre froide, dans le cadre de l'OTAN, les États-Unis entreposent aux Pays-Bas des armes nucléaires afin que l'armée néerlandaise puisse les utiliser en cas d'urgence.

Engagements internationaux[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Tourelle de missiles Stinger sol-air sur un véhicule Fennek en 2014.

Depuis le début de la décennie 1990, l'armée néerlandaise s'est engagée dans une politique de « sécurité active » consistant à participer à des missions de maintien de la paix internationales pour garantir la paix et le respect du droit international dans le monde. La défense de celui-ci fait en effet partie de l'intérêt national néerlandais comme l'indique la Constitution. Les forces armées ont donc pour mission d'assurer la défense de principes à l'échelle mondiale.

Dès lors, les forces néerlandaises s'impliquent grandement dans les missions de l'Organisation des Nations unies du début des années 1990 au Cambodge et dans les Balkans notamment. Toutefois, à la suite du massacre de Srebrenica, la gestion politique du gouvernement néerlandais est jugée responsable de l'échec de l'action du contingent néerlandais de 400 hommes. Cet événement conduit aussi à une remise en cause de l'efficacité des missions de l'ONU. Cet échec conduit à la démission du gouvernement néerlandais de l'époque et à un changement de la politique étrangère des Pays-Bas. Celle-ci va alors s'orienter vers une participation plus active aux missions de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord et de l'Union européenne qui sont jugées plus réalistes.

Trois AH-64D et deux Boeing CH-47 Chinook de la Force aérienne royale néerlandaise au Grand Prix automobile des États-Unis 2018.

En effet, les missions de l'ONU sont soumises à des impératifs de consensus entre les différents membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies dont les intérêts sont souvent divergents. Or ces impératifs conduisent à limiter l'efficacité des Casques bleus. Ainsi, si les Pays-Bas font partie des dix premiers contributeurs financiers aux missions de maintien de la paix de l'ONU, le pays se classe entre la 50e et la 70e place en ce qui concerne les effectifs déployés au sein de telles missions alors même que l'armée néerlandaise est activement engagée dans des missions de l'OTAN et de l'UE[3].

Déploiements actuels[modifier | modifier le code]

À l'heure actuelle, l'armée néerlandaise est engagée sur plusieurs théâtres d'opérations au sein de missions de l'Union européenne, de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord et de l'Organisation des Nations unies. Les chiffres ci-dessous sont en date du  :

  • Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine : 3 militaires au sein de la mission EUFOR Althea ;
  • Drapeau du Kosovo Kosovo : 7 militaires au sein de la mission KFOR ;
  • Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan : 500 militaires au sein de la mission FIAS de l'OTAN. De 2006 à l'été 2010, 1 950 soldats néerlandais sont présents au sud de l'Afghanistan et appliquent la politique des 3D (défense, diplomatie, développement). Cela signifie qu'en plus de missions purement militaires, le contingent néerlandais mène des missions de formation de l'Armée nationale afghane et différentes opérations destinées à favoriser l'éducation et la vaccination de la population afghane. Ils étaient par ailleurs aidés de véhicules blindés Bushmaster et d'hélicoptères Apache. Toutefois, le gouvernement néerlandais chute sur la question de la participation à la FIAS en et en conséquence, une très grande partie des forces néerlandaises sont rapatriées l'été de la même année. Au total, 25 militaires néerlandais sont morts en Afghanistan ;
  • Drapeau de la Géorgie Géorgie : 6 observateurs militaires au sein de la mission européenne en Géorgie ;
  • Drapeau de l'Égypte Égypte : 4 observateurs militaires au sein de la FMO ;
  • Drapeau du Soudan du Sud Soudan du Sud : 7 militaires au sein de la MINUSS ;
  • Drapeau de la Somalie Somalie : 11 militaires au sein de l'EUTM Somalie ;
  • Drapeau du Mali Mali : 1 militaire au sein de l'EUTM Mali.

L'armée a depuis cette date envoyé un contingent de plusieurs centaines de soldats dans le cadre de la coalition internationale en Irak et en Syrie pour contrer la menace de l'État islamique. Ils ne combattent cependant pas au sol, la plupart étant des techniciens assurant la maintenance des 10 F-16 bombardant les territoires, des tacticiens militaires et des formateurs de troupes locales.

De 2013 a début 2017, les Pays-Bas sont également engagés à hauteur de 380 militaires et de 7 hélicoptères dont 4 Boeing AH-64 Apache et 3 Chinook dans la MINUSMA, au Mali. La participation doit être réduite à 290 soldats en 2017[4].

À partir de 2019, les forces spéciales néerlandaises pourront être placées sous le commandement du Special Operations Component Command (C-SOCC) avec ses homologues belges et danoises.

Budget[modifier | modifier le code]

L'évolution du budget de la défense néerlandaise en milliards de dollars selon les données de la Banque mondiale est la suivante[5],[6],[7]:

Année Budget de la défense % du PNB % dépenses publiques
1989 $         6 399 237 699 2,52 4,92
1990 $          7 420 849 636 2,37 4,73
1991 $          7 246 192 325 2,25 4,42
1992 $          7 904 561 273 2,21 4,30
1993 $          7 054 868 962 2,03 3,89
1994 $          7 137 373 801 1,91 3,78
1995 $          8 011 539 559 1,79 3,35
1996 $          7 829 004 728 1,76 3,76
1997 $          6 839 136 799 1,66 3,67
1998 $          6 836 084 823 1,58 3,58
1999 $          7 026 433 290 1,59 3,69
2000 $          5 971 807 629 1,43 3,47
2001 $          6 200 391 943 1,44 3,41
2002 $          6 728 153 969 1,43 3,33
2003 $          8 356 338 470 1,44 3,30
2004 $          9 377 114 724 1,43 3,35
2005 $          9 566 980 053 1,40 3,37
2006 $        10 217 765 740 1,39 3,31
2007 $        11 480 377 424 1,35 3,26
2008 $        12 374 848 940 1,31 3,08
2009 $        12 131 812 076 1,40 2,99
2010 $        11 220 523 280 1,33 2,82
2011 $        11 647 934 608 1,29 2,80
2012 $        10 364 720 787 1,24 2,69
2013 $        10 226 260 325 1,17 2,55
2014 $        10 332 602 878 1,16 2,58
2015 $          8 667 849 617 1,13 2,59
2016 $          9 115 240 932 1,16 2,72
2017 $          9 580 685 498 1,16 2,78
2018 $        11 114 927 470 1,22 2,93
2019 $        12 000 671 742 1,32 3,21
2020 $        13 085 717 542 1,48 3,16
2021 $        13 752 010 407 1,42 2,86

Composition[modifier | modifier le code]

Les Forces armées néerlandaises sont divisées en quatre corps: la force terrestre, la marine, la forces aérienne et la force de police au statut militaire (maréchaussée).

Organigramme[modifier | modifier le code]

Le chef d'État-Major de 2012 à 2017 a été Tom Middendorp.

Force terrestre royale[modifier | modifier le code]

Mercedes Benz 280G.

La Force terrestre royale (en) (Koninklijke Landmacht) est la composante principale de l'armée néerlandaise. Elle a pour mission de défendre le territoire, de venir en aide aux personnes sinistrées à la suite d'une catastrophe naturelle et de participer aux missions des organisations internationales dont les Pays-Bas sont membres. La force terrestre royale néerlandaise peut aussi assister les forces de l'ordre dans le maintien de l'ordre interne si cela est nécessaire[8].

Forces aériennes royales[modifier | modifier le code]

F-16 de l'escadrille 322.

À la suite de la fin de la Guerre froide et de l'abandon de la menace d'un conflit généralisé en Europe, la Force aérienne royale (Koninklijke Luchtmacht) sont orientées vers une mission de soutien aux différentes missions internationales de maintien de la paix ou humanitaires. Des appareils néerlandais sont ainsi intervenus en Afghanistan, au Kosovo, en Libye, et sont actuellement en mission au Mali (hélicoptères seulement), en Irak et en Syrie. Les hélicoptères des forces aériennes peuvent aussi être utilisés dans les missions de recherche au sein du territoire néerlandais et les forces aériennes doivent plus généralement assurer la défense de l'espace aérien national. En outre, la force aérienne participe à plusieurs programmes de coopération avec ses voisines européennes[9] : avec la composante air de Belgique, elle assure la mission de police de l'air au-dessus du Benelux.

Les chasseurs néerlandais sont équipés de missiles air-sol classiques mais peuvent également transporter et lancer des armes nucléaires tactiques américaines, stockées sur la base aérienne Volkel-Uden.

Marine royale[modifier | modifier le code]

Le navire de classe De Zeven Provinciën F803 HNLMS Tromp.

La Marine royale néerlandaise est le plus ancien corps des forces armées néerlandaises et fut longtemps l'un des fers de lance de la puissance militaire et économique des Provinces-Unies. Au , la Marine néerlandaise est composée d'un effectif de 10 993 personnes dont 9 946 militaires (6 886 marins et 3 060 fantassins de marine). La Marine néerlandaise est notamment présente au sein des Antilles néerlandaises. Certaines des îles (Aruba, Saint-Martin et Curaçao) sont des États autonomes au sein du royaume et gèrent d'elles-mêmes leurs affaires internes, mais les affaires étrangères et la défense restent aux mains des Pays-Bas. La Marine néerlandaise y mène notamment des missions de lutte contre le narcotrafic et peut intervenir dans le maintien de l'ordre[10]. Enfin, la marine participe à la formation de la police antillaise au sein de ces territoires.

La Marine néerlandaise peut être divisée en trois corps : la force maritime, les fantassins de marine et les garde-côtes. Ce dernier corps est une organisation civile séparée agissant pour le compte de sept ministères différents mais dont le commandement opérationnel est détenu par la Marine néerlandaise[11].

Maréchaussée royale[modifier | modifier le code]

Gendarmes à cheval.

La maréchaussée royale (Koninklijke Marechaussee) créée en 1814 est un corps similaire à la gendarmerie française. Elle effectue en effet des missions de police mais ses membres ont un statut militaire. Elle est composée de 6 800 personnes chargées entre autres des missions douanières. La maréchaussée néerlandaise participe aussi au maintien de l'ordre (notamment lors des manifestations), à la sécurité des ports et aéroports, elle mène des opérations de police dans les domaines relevant du ministère de la Défense, elle peut mener des enquêtes criminelles et peut être déployée dans des missions internationales[12].

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]