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{{Voir homonymes|ASMP}}
{{À sourcer|date=mars 2023}}
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| nom = Académie des sciences morales et politiques
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| légende = L'[[Institut de France]], où siège l'Académie des sciences morales et politiques.
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| fondation = 1832
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| discipline = [[Philosophie]] ; [[Morale]] et [[sociologie]] ; [[Loi|Législation]], [[droit public]] et [[jurisprudence]] ; [[Économie politique]], [[statistique]] et [[finance]]s ; [[Histoire]] et [[géographie]]
| forme juridique = Personne morale de droit public à statut particulier
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| président = [[Bruno Cotte]] (2024)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Asmp 23 |titre=Calendrier des séances 2024 |url=https://academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/2023/12/11/calendrier-des-seances-2024/ |site=Académie des Sciences Morales et Politiques |date=2023-12-11 |consulté le=2024-01-07}}</ref>
| affiliation = [[Institut de France]]
| secrétaire perpétuel = [[Bernard Stirn]] (depuis janvier 2023, pour six ans)
| note =
| secrétaire général = Véronique Duchaud-Fuselli
| branche = Sciences morales et politiques
| affiliation = [[Institut de France]]
| note =
}}
}}
L''''Académie des sciences morales et politiques''' (ASMP) est l'une des cinq [[académie]]s de l'[[Institut de France]]. Fondée en [[1795]], supprimée en [[1803]] et rétablie en [[1832]]<ref>{{Ouvrage|titre=Décret n° 2018-867 du 8 octobre 2018 portant approbation des statuts de l'Académie des sciences morales et politiques|date=8 octobre 2018|lire en ligne=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000037477304#:~:text=sciences%20morales%20...-,D%C3%A9cret%20n%C2%B0%202018-867%20du%208%20octobre%202018%20portant,des%20sciences%20morales%20et%20politiques&text=Publics%20concern%C3%A9s%20:%20acad%C3%A9miciens%20et%20personnels,des%20sciences%20morales%20et%20politiques.|consulté le=2024-04-23}}</ref> sous l'influence du ministre et académicien [[François Guizot]], l’Académie œuvre dans le champ des [[sciences humaines et sociales]].

L''''Académie des sciences morales et politiques''' (ASMP) est l'une des cinq [[académie]]s de l'[[Institut de France]]. Fondée en [[1795]], supprimée en [[1803]] et rétablie en [[1832]] sous l'influence du ministre et académicien [[François Guizot]], l’Académie des sciences morales et politiques est la plus ancienne institution française couvrant le champ des [[sciences humaines et sociales]]. Dans l’esprit de [[Montesquieu]], son rôle est de décrire [[scientifique]]ment la vie des hommes en [[Société (sciences sociales)|société]] afin de proposer les meilleures formes pour son [[gouvernement]].


== Organisation ==
== Organisation ==
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* VI : Section générale, anciennement appelée « membres libres »
* VI : Section générale, anciennement appelée « membres libres »


À ces six sections s'ajoutent des associés étrangers et des correspondants. En 2021, parmi les associés étrangers figurent notamment le [[Charles de Galles|prince Charles]], [[Juan Carlos Ier|Juan Carlos {{Ier}}]] et le pape [[Benoît XVI]].
À ces six sections s'ajoutent des associés étrangers et des correspondants. En 2023, parmi les associés étrangers figurent notamment le roi {{noble|Charles III (roi du Royaume-Uni)}} et l'ancien roi d'Espagne {{noble|Juan Carlos Ier}}.


L'Académie constitue un organe de réflexion [[interdisciplinaire]]. Elle diffuse sur son site internet, les textes des communications qui lui sont présentées, ainsi que des rapports et certains textes écrits par ses membres.
L'Académie constitue un organe de réflexion [[interdisciplinaire]]. Elle diffuse sur son site internet les textes des communications qui lui sont présentées, ainsi que des rapports et certains textes écrits par ses membres.


== Histoire ==
== Histoire ==
Ancêtres des Académies actuelles, les Académies royales furent créées dans la seconde moitié du {{XVIIe siècle}} : [[Académie française]] ([[1635]]), [[Académie des inscriptions et belles-lettres]] ([[1663]]), [[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] ([[1666]]), ainsi que les différentes académies à l'origine de l'[[Académie des beaux-arts (France)|Académie des beaux-arts]].
Ancêtres des Académies actuelles, les Académies royales furent créées dans la seconde moitié du {{s-|XVII}} : [[Académie française]] ([[1635]]), [[Académie des inscriptions et belles-lettres]] ([[1663]]), [[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] ([[1666]]), ainsi que les différentes académies à l'origine de l'[[Académie des beaux-arts (France)|Académie des beaux-arts]].


=== La classe des sciences morales et politiques de l'Institut national (1795-1803) ===
=== Classe des sciences morales et politiques de l'Institut national (1795-1803) ===
Il n'existait avant [[1789]] aucune institution spéciale correspondant à l'Académie des sciences morales et politiques. Celle-ci a pour origine la « Classe des sciences morales et politiques » de l'[[Institut national des sciences et des arts]] créé par la [[Convention nationale|Convention]] du 5 fructidor an III ({{date|22 août 1795}}), deux ans après la suppression des Académies royales par la [[Révolution française]] (décret de la Convention du {{date|8 août 1793}}).
Il n'existait avant [[1789]] aucune institution spéciale correspondant à l'Académie des sciences morales et politiques. Celle-ci a pour origine la « Classe des sciences morales et politiques » de l'[[Institut national des sciences et des arts]] créé par la [[Convention nationale|Convention]] du 5 fructidor an III ({{date|22 août 1795}}), deux ans après la suppression des Académies royales par la [[Révolution française]] (décret de la Convention du {{date-|8 août 1793}}).


L'Institut était alors divisé en trois classes : la première consacrée aux sciences physiques et mathématiques (domaine de l'ancienne Académie des sciences), la deuxième aux sciences morales et politiques, et la troisième à la littérature et aux beaux-arts (domaine des autres Académies antérieures à la Révolution : Académie française, Académie royale des inscriptions et belles-lettres, Académie royale de peinture et de sculpture, Académie royale d'architecture).
L'Institut était alors divisé en trois classes : la première consacrée aux sciences physiques et mathématiques (domaine de l'ancienne Académie des sciences), la deuxième aux sciences morales et politiques, et la troisième à la littérature et aux beaux-arts (domaine des autres Académies antérieures à la Révolution : Académie française, Académie royale des inscriptions et belles-lettres, Académie royale de peinture et de sculpture, Académie royale d'architecture).


=== La suppression de la classe des sciences morales et politiques (1803) ===
=== Suppression de la classe des sciences morales et politiques (1803) ===
Par arrêté consulaire du 3 pluviôse an XI ({{date|23|janvier|1803|en France}}), l'Institut national fut réorganisé en quatre classes : classe des sciences physiques et mathématiques, classe de la langue et de la littérature française, classe d'histoire et de littérature anciennes, classe des beaux-arts.
Par arrêté consulaire du 3 pluviôse an XI ({{date|23|janvier|1803|en France}}), l'Institut national fut réorganisé en quatre classes : classe des sciences physiques et mathématiques, classe de la langue et de la littérature française, classe d'histoire et de littérature anciennes, classe des beaux-arts.

Les membres des trois classes primitives devaient être répartis dans les quatre nouvelles, ceux de la classe des sciences morales et politiques étaient transférés, suivant la nature de leur travaux, soit dans la classe des sciences physiques et mathématiques, soit dans celle de langue et de littérature française, soit dans celle d'histoire et de littérature anciennes.
Les membres des trois classes primitives devaient être répartis dans les quatre nouvelles, ceux de la classe des sciences morales et politiques étaient transférés, suivant la nature de leur travaux, soit dans la classe des sciences physiques et mathématiques, soit dans celle de langue et de littérature française, soit dans celle d'histoire et de littérature anciennes.


L'[[ordonnance du 21 mars 1816]], promulguée par [[Louis XVIII]] vint reconstituer les anciennes Académies en les rétablissant dans leur nom et dans leurs prérogatives au sein de l'Institut de France conservé mais réformé. Toutefois cette restauration ne concerna pas le domaine des sciences morales et politique.
L'[[ordonnance du 21 mars 1816]], promulguée par [[Louis XVIII]] vient reconstituer les anciennes Académies en les rétablissant dans leur nom et dans leurs prérogatives au sein de l'Institut de France conservé mais réformé. Toutefois cette restauration ne concerne pas le domaine des sciences morales et politique.


[[File:Académie des sciences morales et politiques 1932.jpg|thumb|upright=1.6|Séance commémorative du centenaire du rétablissement de l'Académie des sciences morales et politiques à l'[[Institut de France]] en 1932. Vue générale pendant le discours du président [[Léon Brunschvicg]] (sur la gauche).]]
=== Restauration de la classe des sciences morales et politiques (1832) ===
[[File:Académie des sciences morales et politiques 1932.jpg|vignette|Séance commémorative du centenaire du rétablissement de l'Académie des sciences morales et politiques à l'[[Institut de France]] en 1932.<br>Vue générale pendant le discours du président [[Léon Brunschvicg]] (sur la gauche).]]
{{citation bloc|Les sciences morales et politiques influent directement parmi nous sur le sort de la société, elles modifient rapidement les lois et les mœurs. On peut dire que, depuis un demi-siècle, elles ont joué un rôle dans notre histoire. C'est qu'elles ont acquis pour la première fois ce qui leur avait toujours manqué, un caractère vraiment scientifique.}}


C'est ainsi que [[François Guizot]], [[ministre de l'Instruction publique]] du roi des Français [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{Ier}}]] et historien, argumente auprès du roi la nécessité de rétablir la seconde classe.
=== La restauration de la classe des sciences morales et politiques (1832) ===
« Les sciences morales et politiques influent directement parmi nous sur le sort de la société, elles modifient rapidement les lois et les mœurs. On peut dire que, depuis un demi-siècle, elles ont joué un rôle dans notre histoire. C'est qu'elles ont acquis pour la première fois ce qui leur avait toujours manqué, un caractère vraiment scientifique. »


L'Académie des sciences morales et politiques est restaurée par l'ordonnance du {{date-|26 octobre 1832}}. Elle est divisée en cinq sections : philosophie, morale (devenue par la suite morale et sociologie), législation, droit public et jurisprudence, économie politique et statistique (complétée plus tard par l'adjonction du mot « finances »), histoire générale et philosophique (devenue depuis histoire et géographie).
C'est ainsi que [[François Guizot]], [[ministre de l'Instruction publique]] du roi des Français [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe {{Ier}}]] et historien, argumentait auprès du roi la nécessité de rétablir la seconde classe.

L'Académie des Sciences morales et politiques fut restaurée par l'ordonnance du {{date|26 octobre 1832}}. Elle était divisée en cinq sections : philosophie, morale (devenue par la suite morale et sociologie), législation, droit public et jurisprudence, économie politique et statistique (complétée plus tard par l'adjonction du mot « finances »), histoire générale et philosophique (devenue depuis histoire et géographie).

Douze académiciens subsistaient de la seconde classe. Ils élurent leurs nouveaux confrères.


Le premier règlement intérieur fixant le nombre d'académiciens de chacune des sections, le nombre de membres libres, d'associés étrangers et de correspondants a connu sa principale modification en [[1964]], lorsque l'Académie a décidé de supprimer la catégorie des membres libres pour les réunir au sein d'une nouvelle section d'académiciens titulaires, la section générale, composée de dix membres.
Le premier règlement intérieur fixant le nombre d'académiciens de chacune des sections, le nombre de membres libres, d'associés étrangers et de correspondants a connu sa principale modification en [[1964]], lorsque l'Académie a décidé de supprimer la catégorie des membres libres pour les réunir au sein d'une nouvelle section d'académiciens titulaires, la section générale, composée de dix membres.

== Rôle et missions de l'Académie ==
=== Travaux ===
Placée sous la protection du chef de l'État, l'Académie, qualifiée de personne morale publique à statut particulier, remplit ses fonctions par la tenue de séances de réflexion régulières, ordonnées autour de thèmes fondamentaux ou d'actualité.

Dans les dernières années, ont été étudiés des thèmes tels que :
* ''État et religion'' (1994)
* ''Le rôle et la place de l'État au début du {{s-|XXI|e}}'' (2000)
* ''L'homme et sa planète'' (2002)
* ''Regards croisés sur l'Europe'' (2004)
* ''La France est-elle malade de sa justice ?'' (2006)

=== Conseil ===
À ce titre, l'Académie a souvent été sollicitée par les pouvoirs publics sur des sujets de société. Très fréquente jusqu'en [[1914]], cette pratique est devenue plus rare par la suite, en raison de la professionnalisation de la vie publique et de la multiplication du nombre des experts dans les ministères. Toutefois, l'Académie continue à exercer un magistère moral et continue de saisir, quand le besoin s'en fait sentir, les pouvoirs publics. Au cours de ces dernières années, elle a ainsi eu plusieurs fois l'occasion d'émettre des avis, des motions ou des vœux tels que :
* ''Avis de l'Académie sur le projet de loi constitutionnelle concernant la Charte de l'Environnement'' ({{date-|10 mai 2004}})
* ''Recommandations sur les adaptations juridiques du droit d'auteur à Internet'' ({{date-|9 juillet 2001}})
* ''Motion sur les réformes des procédures de recensement de la population française'' ({{date-|16 octobre 2000}})
* ''Vœu sur la traduction des brevets européens'' ({{date-|19 juin 2000}})
* ''Vœu contre la brevetabilité du génome humain'' ({{date-|5 juin 2000}})
* ''Avis de l'Académie sur le projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe'' ({{date-|21 janvier 2013}}), avis négatif à l'unanimité moins deux abstentions sur le projet de loi<ref>[https://academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/2013/01/21/avis-de-lacademie-des-sciences-morales-et-politiques-sur-le-projet-de-loi-ouvrant-le-mariage-aux-personnes-de-mele-sexe-21-janvier-2013/ Avis de l’Académie des sciences morales et politiques sur le projet de loi ouvrant le mariage aux personnes du même sexe]</ref>.

=== Validation ===
En distribuant des prix et récompenses tous les ans<ref>[https://academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/prix-et-palmares-de-lannee/prix-et-medailles/ Page prix et médailles] sur le site officiel de l'Académie des Sciences morales et politiques.</ref>, l'Académie répond à l'exigence de signaler les meilleurs ouvrages publiés sur les thèmes proposés au concours dans les dernières années écoulées.

Elle rend également des avis sur les élections dans les grands établissements d'enseignement et de recherche : [[École pratique des hautes études]], [[École des hautes études en sciences sociales]], [[Conservatoire national des arts et métiers]], [[Collège de France]].


== Organisation ==
== Organisation ==
=== Présidents ===
=== Présidents ===
{{colonne|taille=18|* 2024 : [[Bruno Cotte]]
* 2023 : [[Jean-Claude Trichet]]
* 2022 : [[Rémi Brague]]
* 2022 : [[Rémi Brague]]
*2021 : [[André Vacheron]]
* 2021 : [[André Vacheron]]
* 2020 : [[Pierre Delvolvé]]
* 2020 : [[Pierre Delvolvé]]
* 2019 : [[Georges-Henri Soutou]]
* 2019 : [[Georges-Henri Soutou]]
Ligne 117 : Ligne 98 :
* 1991 : [[Raymond Triboulet]]
* 1991 : [[Raymond Triboulet]]
* 1990 : [[Henri Amouroux]]
* 1990 : [[Henri Amouroux]]
* 1989 : Albert Brunois
* 1989 : [[Albert Brunois]]
* 1988 : [[Maurice Le Lannou]]
* 1988 : [[Maurice Le Lannou]]
* 1987 : [[François Lhermitte]]
* 1987 : [[François Lhermitte]]
Ligne 129 : Ligne 110 :
* 1979 : [[Jean Fourastié]]
* 1979 : [[Jean Fourastié]]
* 1978 : [[Pierre-Maxime Schuhl]]
* 1978 : [[Pierre-Maxime Schuhl]]

* 1977 : [[Gaston Leduc]]
* 1977 : [[Gaston Leduc]]
* 1976 : [[Raymond Aron]]
* 1976 : [[Raymond Aron]]
* 1975 : [[Wilfrid Baumgartner]]
* 1975 : [[Wilfrid Baumgartner]]
* 1974 : [[Émile James]]

* 1958 : [[Léon Noël (homme politique)|Léon Noël]]
* 1955 : [[Léon Julliot de La Morandière]]
* 1955 : [[Léon Julliot de La Morandière]]

* 1930 : [[Henry Berthélemy]]
* 1930 : [[Henry Berthélemy]]
* 1929 : [[Georges Teissier (juriste)|Georges Teissier]]

* 1919 : [[Charles Morizot-Thibault]]
* 1897 : [[Ernest Désiré Glasson]]
* 1897 : [[Ernest Désiré Glasson]]

* 1833 : [[Pierre-Louis Roederer]]
* 1833 : [[Pierre-Louis Roederer]]
* 1832 : [[Pierre-Louis Roederer]]
* 1832 : [[Pierre-Louis Roederer]]}}


=== Secrétaires perpétuels ===
=== Secrétaires perpétuels ===
{{colonne|taille=18|
* depuis 2017 : [[Jean-Robert Pitte]]
* depuis 2023 : [[Bernard Stirn]]
* 2017-2022 : [[Jean-Robert Pitte]]
* 2011-2017 : [[Xavier Darcos]]
* 2011-2017 : [[Xavier Darcos]]
* 2005-2010 : [[Michel Albert]]
* 2005-2010 : [[Michel Albert]]
Ligne 160 : Ligne 142 :
* 1882-1896 : [[Jules Simon]]
* 1882-1896 : [[Jules Simon]]
* 1837-1882 : [[François-Auguste Mignet]]
* 1837-1882 : [[François-Auguste Mignet]]
* 1832-1837 : [[Charles Comte (homme politique)|Charles Comte]]
* 1832-1837 : [[Charles Comte (homme politique)|Charles Comte]]}}


=== Membres ===
=== Membres ===
{{Article détaillé|Liste des membres de l'Académie des sciences morales et politiques}}
{{Article détaillé|Liste des membres de l'Académie des sciences morales et politiques}}


== Positionnement politique ==
==== Actuels ====
En 2013, l'académie se positionne contre la [[Mariage entre personnes de même sexe en France|légalisation du mariage pour tous]]<ref name=mediapart />.
{|class="wikitable"
! Section !! Fauteuil !! Membre !! Date
|-
|rowspan="8"| I : Philosophie || 1 || [[Chantal Delsol]] || 2007
|-
| 2 || [[Alain Besançon]] || 1999
|-
| 3 || [[Bernard Bourgeois]] || 2002
|-
| 4 ||[[Olivier Houdé]]|| 2018
|-
| 5 || [[Daniel Andler]] ||2016
|-
| 6 ||[[Claudine Tiercelin]]|| 2017
|-
| 7 || [[Rémi Brague]] || 2009
|-
| 8 || [[Bertrand Saint-Sernin]] || 2002
|-
|rowspan="8"| II : Morale et sociologie || 1 || ''Fauteuil vacant ([[Mireille Delmas-Marty]])''|| 2022
|-
| 2 || ''Fauteuil vacant ([[Jean Baechler]])''|| 2022
|-
| 3 || ''Fauteuil vacant ([[Jean Cluzel]])'' || 2020
|-
| 4 ||[[Pierre Brunel]]||2015
|-
| 5 || [[Marianne Bastid-Bruguière]] || 2001
|-
| 6 || [[Jean-François Mattei|Jean-François Mattéi]] || 2015
|-
| 7 || [[Xavier Darcos]] || 2006
|-
| 8 || [[Haïm Korsia]] || 2014
|-
|rowspan="8"| III : Législation, droit public et jurisprudence || 1 || [[Yves Gaudemet]] || 2014
|-
| 2 || [[Bruno Cotte]] || 2010
|-
| 3 ||[[Serge Sur]]|| 2021
|-
| 4 ||[[Bernard Stirn]]|| 2019
|-
| 5 ||[[Louis Vogel]]|| 2020
|-
| 6 || [[Gilbert Guillaume]] || 2007
|-
| 7 || [[François Terré]] || 1995
|-
| 8 || [[Pierre Delvolvé]] || 2009
|-
|rowspan="8"| IV : Économie politique, statistique et finances || 1 ||[[Denis Kessler]]|| 2016
|-
| 2 || [[Michel Pébereau]] || 2007
|-
| 3 ||[[Pierre-André Chiappori]]||2017
|-
| 4 ||''Fauteuil vacant ([[Bertrand Collomb]])''|| 2019
|-
| 5 || [[Jean-Claude Casanova]] || 1996
|-
| 6 || [[Marcel Boiteux]] || 1992
|-
| 7 || [[Yvon Gattaz]] || 1989
|-
| 8 || [[Jean Tirole]] || 2011
|-
|rowspan="8"| V : Histoire et géographie || 1 || [[Georges-Henri Soutou]] || 2008
|-
| 2 || [[Jean-Robert Pitte]] || 2008
|-
| 3 || [[François d'Orcival]] || 2008
|-
| 4 || [[Emmanuel Le Roy Ladurie]] || 1993
|-
| 5 || ''Fauteuil vacant ([[Philippe Levillain]])''|| 2021
|-
| 6 ||[[Éric Roussel]]|| 2018
|-
| 7 || [[Alain Duhamel]] || 2012
|-
| 8 || [[Jean Tulard]] || 1994
|-
|rowspan="10"| VI : Section générale || 1 || [[Renaud Denoix de Saint Marc]] || 2004
|-
| 2 || [[André Vacheron]] || 2009
|-
| 3 || [[Jean-David Levitte]] || 2007
|-
| 4 || ''Fauteuil vacant ([[Christian Poncelet]])'' || 2020
|-
| 5 || [[Pierre Mazeaud]] || 2005
|-
| 6 || [[Gabriel de Broglie]] || 1997
|-
| 7 || [[Jean-Claude Trichet]] || 2010
|-
| 8 || [[Thierry de Montbrial]] || 1992
|-
| 9 || [[Jacques de Larosière]] || 1993
|-
| 10 ||[[Hervé Gaymard]]|| 2022
|-
|rowspan="12"| Membres associés étrangers || 1 ||''Fauteuil vacant ([[Javier Pérez de Cuéllar]])''|| 2020
|-
| 2 || S.Em. le cardinal [[Joseph Ratzinger]] (devenu le pape [[Benoît XVI]]) || 1992
|-
| 3 || S.A.R. le prince [[Charles de Galles|Charles]], [[prince de Galles]] || 1992
|-
| 4 || S.A.R. le prince [[Hassan de Jordanie]] || 2008
|-
| 5 || [[Stephen Breyer]] || 2012
|-
| 6 || [[Wolfgang Schäuble]] ||2016
|-
| 7 || [[Ismail Kadare]] || 1996
|-
| 8 || [[Mario Monti]] || 2012
|-
| 9 || [[Dora Bakoyannis]] || 2008
|-
| 10 ||[[Zaki Nusseibeh]]|| 2021
|-
| 11|| S.M. [[Juan Carlos Ier|Juan Carlos {{Ier}}]], [[roi d'Espagne]] || 1986
|-
| 12|| [[Jean-Claude Juncker]] || 2006
|}


En 2023, la bourse Marcelle Blum est attribué à l'[[Observatoire de la petite sirène]], une organisation militant contre l’autodétermination des personnes trans<ref name=mediapart>{{Article|url=https://www.mediapart.fr/journal/france/271123/un-prix-polemique-remis-l-observatoire-de-la-petite-sirene|titre=Un prix polémique remis à l’Observatoire de la Petite Sirène|auteur=Rozenn Le Carboulec|date=2023-11-27|consulté le=2023-11-27|périodique=[[Mediapart]]}}</ref>.
=== Membres Correspondants ===


== Prix ==
==== Section I – Philosophie ====
{{colonne|taille=24|
{| class="wikitable"
* [[Prix Gegner de l'Académie des sciences morales et politiques|Prix Gegner]]
|'''Place'''
* [[Prix Louis-Cros de l'Académie des sciences morales et politiques|Prix Louis-Cros]]
| colspan="2" |'''MM.'''
* [[Prix Claude-Berthault#Lauréats sur proposition de l'Académie des sciences morales et politiques|Prix Claude-Berthault]]
|'''Élection'''
* [[Pierre Claude François Le Dissez de Penanrun|Prix Le Dissez-de-Penanrun]]
|-
* [[René Laurentin|Prix René Laurentin]]
|1
* [[Louis Marin (homme politique)|Prix Louis-Marin]]
| colspan="2" |[[Thomas Nagel]] à New-York (États-Unis)
* [[Jean Reynaud|Prix Jean-Reynaud]]
''Né le 4 juillet 1937''
* [[Prix Corbay]]<ref>[https://academiesciencesmoralesetpolitiques.fr/prix-et-palmares-de-lannee/prix-et-medailles/liste-des-prix-par-classement-thematique/prix-corbay/ Site officiel.]</ref>
''Élu le 9 octobre 2017 à la place d’Hilary Putnam''
* [[Charles Aubert|Prix Charles-Aubert de droit]]
''Professeur de philosophie et de droit''
* [[Édouard Drouyn de Lhuys|Prix Drouyn-de-Lhuys]]
|2017
* [[Prix de Joest]]
|-
}}
|2
| colspan="2" |Karlheinz Stierle à Saarbrucken (Allemagne)
''Né le 22 novembre 1936 à Stuttgart''
''Élu le 10 janvier 2005 à la place de Geneviève Rodis-Lewis''
''Membre de l’Académie des Sciences de Heidelberg''
|2005
|-
|3
| colspan="2" |[[Evanghelos Moutsopoulos]]
à Athènes (Grèce)
''Né le 25 janvier 1930 à Athènes''
''Élu le 13 juin 1977 à la place de Juan Zaraguëta''
|1977
|-
|4
| colspan="2" |[[Denis Huisman]] à Paris (France)
''Né le 13 avril 1929 à Paris''
''Élu le 30 juin 1997 à la place d’Alexandre Papadopoulo''
|1997
|-
|5
| colspan="2" |[[Thomas De Koninck]] ''à Laval (Québec)''
''Né le 26 mars 1934 à Louvain (Belgique)''
''Élu le 30 septembre 2019 à la place de Peter Kemp''
''Philosophe (dignité humaine, éducation)''
|2019
|-
|6
| colspan="2" |Tomás Calvo-Martinez à Madrid (Espagne)
''Né le 22 mai 1942 à Avila (Espagne)''
''Élu le 26 mars 2012 à la place de Sergio Cotta''
''Professeur de philosophie''
|2012
|-
|7
| colspan="2" |[[Yves Schwartz]] à Paris et Aix-en-Provence (France)
''Né le 8 septembre 1942 à Marseille''
''Élu le 9 octobre 2017 à la place de François Dagognet''
''Professeur de philosophie''
|2017
|-
|8
| colspan="2" |Alain Pons à Paris (France)
''Né en 1929''
''Élu le 21 juin 2004 à la place de Jeanne Hersch''
|2004
|-
|9
| colspan="2" |[[Philip Pettit]] à Princeton (États-Unis)
''Né en 1945 à Ballygar (Irlande)''
''Élu le 30 septembre 2019 à la place de Maurizio Malaguti'' ''Professeur de philosophie politique à Princeton''
|2019
|-
|10
| colspan="2" |(Sir) [[Roger Scruton]]
à Brinkworth (Royaume-Uni)
''Né le 27 février 1944, décédé le 12 janvier 2020'' ''Élu le 10 octobre 2016 à la place de Claudio Cesa''
|2016
|}


==== Section II – Morale et sociologie ====
== Notes et références ==
{{…}}
{| class="wikitable"
|'''Place'''
| colspan="2" |'''MM. et Mmes'''
|'''Élection'''
|-
|1
| colspan="2" |[[Jean François Billeter|Jean-François Billeter]] à Genève (Suisse)
''Né en 1939 à Bâle''
''Élu le 23 juin 2008 à la place Mgr Bernard Jacqueline''
''Sinologue, spécialiste de la pensée chinoise''
|2008
|-
|2
| colspan="2" |[[Ezra Suleiman]] à Princeton (États-Unis)
''Né le 20 novembre 1941''
''Élu le 23 juin 2008 à la place de Milos Macura''
''Professeur de science politique''
|2008
|-
|3
| colspan="2" |[[Ghislaine Alajouanine]] à Saint-Cloud (Paris)
''Née le 28 juillet 1948 à Chambon-sur-Voueize (Creuse)'' ''Élue le 14 juin 2004 à la place de Jacques Bréhant''
|2004
|-
|4
| colspan="2" |[[Jean-Paul Clément]] à Châtenay-Malabry (France)
''Né le 23 décembre 1947 à Paris''
''Élu le 13 mars 1995 à la place de Pierre Flottes''
''Historien des idées politiques''
|1995
|-
|5
| colspan="2" |[[Christophe Jaffrelot]] à Paris (France)
''Né le 12 février 1964''
''Élu le 30 septembre 2019 à la place de Jean Auba''
''Spécialiste des sociétés et systèmes politiques du sous-continent indien contemporain''
|2019
|-
|6
| colspan="2" |[[Geneviève Guicheney]] à Paris
''Née le 13 mai 1947 à Draguignan, Var''
''Élue le 14 juin 2004 à la place d’Alphons Silbermann''
''Professeur et journaliste''
|2004
|-
|7
| colspan="2" |[[Luis Arroyo Zapatero]] à Ciudad-Real (Espagne)
''Né en 1951 à Valladolid (Espagne)''
''Élu le 30 septembre 2019 à la place d’Évelyne Sullerot'' ''Directeur de l’Institut de droit pénal européen et international''
|2019
|-
|8
| colspan="2" |Moriaki Watanable à Tokyo (Japon)
''Né en 1933 à Tokyo''
''Élu le 6 décembre 2004 à la place de Pierre-Louis Mallen''
''Professeur émérite de l’Université de Tokyo''
|2004
|-
|9
| colspan="2" |[[Robert Kopp]] à Bâle (Suisse)
''Né le 2 août 1939 à Bâle''
''Élu le 28 mai 2001 à la place de Georges Riond''
''Professeur de littérature, éditeur''
|2001
|-
|10
| colspan="2" |[[Maurice Quénet|Maurice Quenet]] ''à Paris''
''Né le 5 août 1943 à La Guérinière, Vendée''
''Élu le 30 septembre 2019 à la place de Denis Szabo''
''Historien du droit français, ancien recteur d’académie''
|2019
|}

==== Section III – Législation, droit public et jurisprudence ====
{| class="wikitable"
|'''Place'''
| colspan="2" |'''MM.'''
|'''Élection'''
|-
|1
| colspan="2" |Stig Fredrik Strömholm à Uppsala (Suède)
''Né le 16 septembre 1931 à Boden''
''Élu le 17 juin 1996 à la place de Georges Vlachos''
''Professeur de droit (droit international privé, droit comparé)''
|1996
|-
|2
| colspan="2" |(baron) [[Francis Delpérée]] à Bruxelles (Belgique)
''Né le 20 novembre 1941'' ''Élu le 23 juin 2008 à la place de Milos Macura''

''Professeur de science politique''
|1999
|-
|3
| colspan="2" |Lord [[Jonathan Vance]] à Londres (Grande-Bretagne)
''Né le 6 juin 1943 à Godalming, Surrey (G-B)''
''Élu le 30 septembre 2019 à la place de Pierre Gannagé''
''Juge, ancien vice-président de la Cour suprême du Royaume-Uni''
|2019
|-
|4
| colspan="2" |Philippe Rémy à Poitiers (France)
''Né le 2 février 1941 à Rochefort-sur-mer''
''Élu le 31 mars 2014 à la place de John Anthony Jolowicz.''
|2014
|-
|5
| colspan="2" |[[Rodolfo Sacco]] à Turin (Italie)
''Né le 21 novembre 1923 à Fossanò (Italie)''
''Élu le 4 juillet 1994 à la place de Paul de Geouffre de la Pradelle''
''Professeur de droit. Civiliste.''
|1994
|-
|6
| colspan="2" |Christian Schricke à Paris (France)
''Né le 20 avril 1948 à Versailles''
''Élu à la place de Claude Reymond le 26 mars 2012''
''Conseiller d’État, Conseiller du Président de la Société générale''
|2012
|-
|7
| colspan="2" |(Sir) Basil Markesinis à Bicester (Grande-Bretagne)
''Né le 10 juillet 1945 à Athènes (Grèce)'' ''Élu le 2 février 2004 à la place de Nicolas Valticos''

''Avocat, Professeur de droit''
|2004
|-
|8
| colspan="2" |Yoïchi Higuchi à Tokyo (Japon)
''Né le 10 septembre 1934 à Sendaï, Miyagi''
''Élu le 2 février 2004 à la place de Mauro Capelletti''
''Professeur de droit''
|2004
|-
|9
| colspan="2" |[[Jacques-Yvan Morin]] à Montréal (Canada)
''Né le 15 juillet 1931 à Québec''
''Élu le 28 avril 1986 à la place de Louis Trotabas''

''Professeur de droit international. Homme politique''
|1986
|-
|10
| colspan="2" |Théodore Fortsakis à Athènes (Grèce)
''Né en 1954. Élu le 3 juin 2019 à la place de Pierre Huet. Universitaire et homme politique''
|2019
|}

==== Section IV – Économie politique, statistiques et finances ====
{| class="wikitable"
|'''Place'''
| colspan="2" |'''MM. et Mme'''
|'''Élection'''
|-
|1
| colspan="2" |Jean-Claude Berthélemy à Paris (France)
''Élu le 6 mars 2006 à la place d’Alexis Jacquemin''
''Professeur en sciences économiques à l’Université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne (économie du développement, de la croissance, économie africaine)''
|2006
|-
|2
| colspan="2" |Pierre Dhonte à Bruxelles (Belgique)
''Né en 1944 à Feurs (Loire)''
''Élu le 6 décembre 2004 à la place de Giovanni Demaria'' ''Représentant du Fonds monétaire international auprès de l’Union europénne''
|2004
|-
|3
| colspan="2" |Horst Albach
à Bonn (Allemagne)
''Né le 6 juillet 1931'' ''Élu le 7 juillet 1997 à la place de Jehan Vellard''

''Professeur d’économie (économie industrielle)''
|1997
|-
|4
| colspan="2" |[[Eugene Fama|Eugène Fama]] à Chicago (États-Unis)
''Né le 14 février 1939''
''Élu le 5 mars 2001 à la place de Wassily Léontieff''
''Économiste, universitaire, prix Nobel d’économie 2013''
|2001
|-
|5
| colspan="2" |[[Hélène Rey]] à Londres (Royaume-Uni)
''Née en 1970''
''Élue le 27 novembre 2017 à la place d’Alexandre Lamfalussy''
''Professeur d’économie''
|2017
|-
|6
| colspan="2" |Roland Bénabou à Princeton (États-Unis)
''Élu le 18 juin 2018 à la place de Jean Paelinck''
''Professeur d’économie''
|2018
|-
|7
| colspan="2" |George de Menil à Paris (France)
''Né le 4 décembre 1940 à Clairac (Normandie)''
''Élu le 16 mars 2015 à la place de René Uhrich''
''Économiste, universitaire''
|2015
|-
|8
| colspan="2" |(baron) [[Jean-Pierre Hansen (dirigeant d'entreprise)|Jean-Pierre Hansen]]
''Né le 25 avril 1948 à Athus (Belgique)''
''Élu le 29 juin 2015 à la place laissée vacante par le décès de Charles Hargrove''
''Dirigeant d’entreprise''
|2015
|-
|9
| colspan="2" |[[Houchang Nahavandi]] à Paris (France)
''Né le 2 décembre 1933 à Rêcht (Perse)''
''Élu le 4 mai 1992 à la place de Jean-Louis Guglielmi''
''Professeur d’économie''
|1992
|-
|10
| colspan="2" |Martin Hellwig à Bonn (Allemagne)
''Né le 5 avril 1949 à Düsseldorf (Allemagne)''
''Élu le 22 janvier 2018 à la place de Pierre-André Chiappori''
''Professeur d’économie, ancien directeur du Max Planck Institute for Research on Collective Goods de Bonn''
|2018
|}

==== Section V – Histoire et géographie ====
{| class="wikitable"
|'''Place'''
| colspan="2" |'''MM. et Mmes'''
|'''Élection'''
|-
|1
| colspan="2" |[[Yves Bruley]] à Paris (France)
''Né le 6 février 1969 à Paris''
''Élu le 4 juillet 2022 à la place de Jean-François Lemaire''
''historien''
|2022
|-
|2
| colspan="2" |Anne Murtori-Philip à Paris (France)
''Née le 1er novembre 1943 à Pamiers''
''Élue le 23 septembre 2002 à la place de Max Clos'' ''Journaliste et écrivain''
|2002
|-
|3
| colspan="2" |Hakira Hayami à Tokyo (Japon)
''Né en 1929 à Tokyo (Japon)Élu le 15 décembre 2008 à la place de Enrico Serra'' ''Professeur de démographie''
|2008
|-
|4
| colspan="2" |Pierre Gény à Paris
''Né le 23 avril 1936 à Paris''
''Élu le 25 mars 2019 à la place de Paul Guichonnet''
''Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences d’outre-mer''
|2019
|-
|5
| colspan="2" |[[John Rogister]] (Grande-Bretagne)
''Né le 26 mars 1941 à Solihull (Grande Bretagne)''
''Élu le 16 juin 2003 à la place de Gordon Wright''
''Professeur d’histoire (histoire française du XVIIIe siècle)''
|2003
|-
|6
| colspan="2" |[[Jacques Perot]] à Paris (France)
''Né le 11 avril 1945 à Paris''
''Élu le 6 mai 2019 à la place de Niki Goulandris''
''Conservateur général honoraire du patrimoine''
|2019
|-
|7
| colspan="2" |Jean Vitaux à Paris (France)
''Né en 1951''
''Élu le 30 septembre 2019 à la place de Guy Thuillier'' ''Gastro-entérologue, historien de la gastronomie''
|2019
|-
|8
| colspan="2" |Denis Maraval à Paris (France)
''Élu le 27 septembre 2010 à la place du père Pierre Blet''
''Éditeur''
|2010
|-
|9
| colspan="2" |[[Louis-Edmond Hamelin]] à Québec (Canada)
''Né le 21 mars 1923 à Saint-Didace (Québec)''
''Décédé le 11 février 2020''
''Élu le 13 février 1989 à la place de Carlo Bronne''
''Professeur de géographie (régions nordiques)''
|1989
|-
|10
| colspan="2" |[[Orest Ranum]] à Baltimore (États-Unis)
''Né le 18 février 1933 à Lyle (Minesota)''
''Élu le 13 février 1989 à la place de Jacques Caille''
''Professeur d’histoire (histoire de la France moderne)''
|1989
|}

==== Section VI – Section générale ====
{| class="wikitable"
|'''Place'''
| colspan="2" |'''MM. et Mmes'''
|'''Élection'''
|-
|1
| colspan="2" |[[Laurent Stefanini]] à Paris (France)
''Né le 15 août 1960 à Neuilly-sur-Seine''
''Élu le 2 avril 2012 à la place de Xavier Deniau''
''Diplomate''
|2012
|-
|2
| colspan="2" |[[Maurizio Serra]] à Paris (France)
''Né en 1955, Londres (Grande-Bretagne)''
''Élu le 23 juin 2008 à la place de Jean-François Gravier''
''Diplomate et essayiste italien''
|2008
|-
|3
| colspan="2" |Alain Dejammet à Paris (France)
''Né le 8 décembre 1936''
''Élu le 30 septembre 2019 à la place de [[Philippe de Woot]]''
''Diplomate''
|2019
|-
|4
| colspan="2" |(Général) [[Michel Forget (aviateur)|Michel Forget]] à Issy-les-Moulineaux (France)
''Né le 4 mai 1927 à Île Bouchard (Indre-et-Loire)'' ''Élu le 26 octobre 1998 à la place de Nicolas Wahl''

''Général de corps aérien (2e section)''
|1998
|-
|5
| colspan="2" |[[José Ángel Gurría|Angel Gurria]] à Paris (France)
''Né le 8 mai 1950''
''Élu le 10 octobre 2016 à la place de Boutros Boutros-Ghali''
''Secrétaire général de l’OCDE''
|2016
|-
|6
| colspan="2" |[[Tomasz Orłowski|Tomasz Orlowski]] à Varsovie (Pologne)
''Né le 1er août 1956''
''Élu le 10 octobre 2016 à la place de Jacques Parizeau''
''Diplomate''
|2016
|-
|7
| colspan="2" |Françoise Thibaut à Poitiers (France)
''Née en 1952''
''Élue le 8 novembre 2004 à la place de Joseph Luns'' ''Universitaire''
|2004
|-
|8
| colspan="2" |Eugen Simion à Bucarest (Roumanie)
''Né le 25 mai 1933, Chiojdeanca, Prahova (Roumanie)''
''Élu le 8 novembre 2004 à la place de Giovanni Agnelli''
''Critique littéraire, éditeur, essayiste, philologue, universitaire''
|2004
|-
|9
| colspan="2" |Hélène Renard à Paris (France)
''Née en 1947 à Orbec''
''Élue le 8 novembre 2004 à la place de Luc Durand-Réville''
''Journaliste et écrivain, animatrice de radio et de télévision''
|2004
|-
|10
| colspan="2" |[[Dong Qiang]] à Pékin (Chine)
''Né en 1967''
''Élu le 10 octobre 2016 à la place de Jean-Louis Crémieux-Brilhac''
''Universitaire''
|}

== Références ==
{{Références}}
{{Références}}


== Bibliographie ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* {{Wikisource|auteur=[[Léon Aucoc]]|titre=L’Institut de France et les anciennes Académies|lien=L’Institut de France et les anciennes Académies|éditeur=[[Plon|Éditions Plon]]|lieu=Paris|date=1889|pages totales=48|livre=|epub=L’Institut de France et les anciennes Académies}} (Également disponible aux formats PDF et MOBI.)
* {{Wikisource|auteur=[[Léon Aucoc]]|titre=L’Institut de France et les anciennes Académies|lien=L’Institut de France et les anciennes Académies|éditeur=[[Plon]]|lieu=Paris|date=1889|pages totales=48|livre=|epub=L’Institut de France et les anciennes Académies}} <small>(également disponible aux formats PDF et MOBI)</small>
*Corinne Delmas, ''Instituer des savoirs d'Etat. L'Académie des sciences morales et politique au XIXe siècle'', Paris, L'Harmattan, 2006, 346 p. {{ISBN|2-296-01313-9}}
* Corinne Delmas, ''Instituer des savoirs d’État. L'Académie des sciences morales et politique au XIXe siècle'', Paris, L'Harmattan, 2006, 346 p. {{ISBN|2-296-01313-9}}
Sophie-Anne Leterrier, L'Institution des sciences morales (1795-1850), Paris, l'Harmattan, 1995 (version éditée de la thèse d'histoire contemporaine, sous la direction de Maurice Agulhon, soutenue à Paris 1 en 1992 sous le titre : "Les sciences morales et politiques à l'Institut de France 1795-1850").
* Sophie-Anne Leterrier, ''L'Institution des sciences morales (1795-1850)'', Paris, l'Harmattan, 1995 {{commentaire|Version éditée de la thèse d'histoire contemporaine, sous la direction de [[Maurice Agulhon]], soutenue à Paris 1 en 1992 sous le titre : « Les sciences morales et politiques à l'Institut de France 1795-1850 ».}}


== Articles connexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Société savante]]
* [[Société savante]]
* [[Liste de sociétés savantes de France]]
* [[Liste de sociétés savantes de France]]
Ligne 755 : Ligne 183 :
* [[Sciences morales]]
* [[Sciences morales]]


== Liens externes ==
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{Liens}}
{{Palette|Composition actuelle de l'Académie des sciences morales et politiques|Secrétaires perpétuels de l'Académie des sciences morales et politiques|Membres de la section de philosophie de l'Académie des sciences morales et politiques|Membres de la section de législation, droit public et jurisprudence de l'Académie des sciences morales et politiques|Membres de la section d'économie politique, statistique et finances de l'Académie des sciences morales et politiques}}
* {{Bases vie publique}}
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{{Portail|France|néo-classicisme}}
{{Portail|France|néo-classicisme}}



Dernière version du 23 avril 2024 à 18:29

Académie des sciences morales et politiques
L'Institut de France, où siège l'Académie des sciences morales et politiques.
Histoire
Fondation
1832
Cadre
Sigle
ASMPVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Personne morale de droit public à statut particulier
Domaine d'activité
Siège
Pays
Langue
Langue de travail
Organisation
Fondateur
Président
Secrétaire général
Véronique Duchaud-Fuselli
Secrétaire perpétuel
Bernard Stirn (depuis janvier 2023, pour six ans)
Branche
Sciences morales et politiques
Affiliation
Site web
Identifiants
SIREN
OpenCorporates

L'Académie des sciences morales et politiques (ASMP) est l'une des cinq académies de l'Institut de France. Fondée en 1795, supprimée en 1803 et rétablie en 1832[2] sous l'influence du ministre et académicien François Guizot, l’Académie œuvre dans le champ des sciences humaines et sociales.

Organisation[modifier | modifier le code]

Les membres de l’Académie sont élus par leurs pairs, selon leurs mérites personnels. L’Académie compte 50 membres répartis, selon leurs spécialités, en six sections :

À ces six sections s'ajoutent des associés étrangers et des correspondants. En 2023, parmi les associés étrangers figurent notamment le roi Charles III et l'ancien roi d'Espagne Juan Carlos Ier.

L'Académie constitue un organe de réflexion interdisciplinaire. Elle diffuse sur son site internet les textes des communications qui lui sont présentées, ainsi que des rapports et certains textes écrits par ses membres.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancêtres des Académies actuelles, les Académies royales furent créées dans la seconde moitié du XVIIe siècle : Académie française (1635), Académie des inscriptions et belles-lettres (1663), Académie des sciences (1666), ainsi que les différentes académies à l'origine de l'Académie des beaux-arts.

Classe des sciences morales et politiques de l'Institut national (1795-1803)[modifier | modifier le code]

Il n'existait avant 1789 aucune institution spéciale correspondant à l'Académie des sciences morales et politiques. Celle-ci a pour origine la « Classe des sciences morales et politiques » de l'Institut national des sciences et des arts créé par la Convention du 5 fructidor an III (), deux ans après la suppression des Académies royales par la Révolution française (décret de la Convention du ).

L'Institut était alors divisé en trois classes : la première consacrée aux sciences physiques et mathématiques (domaine de l'ancienne Académie des sciences), la deuxième aux sciences morales et politiques, et la troisième à la littérature et aux beaux-arts (domaine des autres Académies antérieures à la Révolution : Académie française, Académie royale des inscriptions et belles-lettres, Académie royale de peinture et de sculpture, Académie royale d'architecture).

Suppression de la classe des sciences morales et politiques (1803)[modifier | modifier le code]

Par arrêté consulaire du 3 pluviôse an XI (), l'Institut national fut réorganisé en quatre classes : classe des sciences physiques et mathématiques, classe de la langue et de la littérature française, classe d'histoire et de littérature anciennes, classe des beaux-arts.

Les membres des trois classes primitives devaient être répartis dans les quatre nouvelles, ceux de la classe des sciences morales et politiques étaient transférés, suivant la nature de leur travaux, soit dans la classe des sciences physiques et mathématiques, soit dans celle de langue et de littérature française, soit dans celle d'histoire et de littérature anciennes.

L'ordonnance du 21 mars 1816, promulguée par Louis XVIII vient reconstituer les anciennes Académies en les rétablissant dans leur nom et dans leurs prérogatives au sein de l'Institut de France conservé mais réformé. Toutefois cette restauration ne concerne pas le domaine des sciences morales et politique.

Restauration de la classe des sciences morales et politiques (1832)[modifier | modifier le code]

Séance commémorative du centenaire du rétablissement de l'Académie des sciences morales et politiques à l'Institut de France en 1932.
Vue générale pendant le discours du président Léon Brunschvicg (sur la gauche).

« Les sciences morales et politiques influent directement parmi nous sur le sort de la société, elles modifient rapidement les lois et les mœurs. On peut dire que, depuis un demi-siècle, elles ont joué un rôle dans notre histoire. C'est qu'elles ont acquis pour la première fois ce qui leur avait toujours manqué, un caractère vraiment scientifique. »

C'est ainsi que François Guizot, ministre de l'Instruction publique du roi des Français Louis-Philippe Ier et historien, argumente auprès du roi la nécessité de rétablir la seconde classe.

L'Académie des sciences morales et politiques est restaurée par l'ordonnance du . Elle est divisée en cinq sections : philosophie, morale (devenue par la suite morale et sociologie), législation, droit public et jurisprudence, économie politique et statistique (complétée plus tard par l'adjonction du mot « finances »), histoire générale et philosophique (devenue depuis histoire et géographie).

Le premier règlement intérieur fixant le nombre d'académiciens de chacune des sections, le nombre de membres libres, d'associés étrangers et de correspondants a connu sa principale modification en 1964, lorsque l'Académie a décidé de supprimer la catégorie des membres libres pour les réunir au sein d'une nouvelle section d'académiciens titulaires, la section générale, composée de dix membres.

Organisation[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

Secrétaires perpétuels[modifier | modifier le code]

Membres[modifier | modifier le code]

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

En 2013, l'académie se positionne contre la légalisation du mariage pour tous[3].

En 2023, la bourse Marcelle Blum est attribué à l'Observatoire de la petite sirène, une organisation militant contre l’autodétermination des personnes trans[3].

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Asmp 23, « Calendrier des séances 2024 », sur Académie des Sciences Morales et Politiques, (consulté le )
  2. Décret n° 2018-867 du 8 octobre 2018 portant approbation des statuts de l'Académie des sciences morales et politiques, (lire en ligne)
  3. a et b Rozenn Le Carboulec, « Un prix polémique remis à l’Observatoire de la Petite Sirène », Mediapart,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Site officiel.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Léon Aucoc, L’Institut de France et les anciennes Académies, Paris, Plon, , 48 p. Télécharger cette édition au format ePub Télécharger cette édition au format PDF (Wikisource) (également disponible aux formats PDF et MOBI)
  • Corinne Delmas, Instituer des savoirs d’État. L'Académie des sciences morales et politique au XIXe siècle, Paris, L'Harmattan, 2006, 346 p. (ISBN 2-296-01313-9)
  • Sophie-Anne Leterrier, L'Institution des sciences morales (1795-1850), Paris, l'Harmattan, 1995 Version éditée de la thèse d'histoire contemporaine, sous la direction de Maurice Agulhon, soutenue à Paris 1 en 1992 sous le titre : « Les sciences morales et politiques à l'Institut de France 1795-1850 ».

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]