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« Armée de terre (France) » : différence entre les versions

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| couleurs = Bleu, blanc et rouge
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L''''Armée de terre'''<ref>Selon le ''[[Référence:Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale|Lexique des recommandations en usage à l'Imprimerie nationale]]'', « armée » prend une majuscule lorsqu'il s'agit d’un organisme d’État à caractère unique : cf. le [[Wikipédia:Conventions typographiques#UNITÉS-MILITAIRES|§ des conventions typographiques de Wikipédia en français relatif aux unités militaires]] ainsi que les exemples qui y sont exposés.</ref> est l'une des composantes des [[Forces armées (France)|Forces armées françaises]]<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006540193&cidTexte=LEGITEXT000006071307&dateTexte=vig Article L3211-1 du code de la Défense].</ref>. Comme les autres composantes (la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]], l'[[Armée de l'air et de l'espace (France)|Armée de l'air et de l'espace]], la [[Gendarmerie nationale (France)|Gendarmerie nationale]] et les [[Organisme interarmées|services de soutien interarmées]]), elle est placée sous la responsabilité du Gouvernement<ref>Les {{nobr|articles 20}} {{nobr|et 21}} de la [[Constitution française du 4 octobre 1958|Constitution de 1958]] placent les Forces armées sous l'autorité exclusive du Gouvernement : « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de la force armée » ({{nobr|article 20}}) ; « le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il nomme aux emplois militaires. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres » ({{nobr|article 21}}). Cependant, du fait que par {{nobr|l'article 15}} de la Constitution de 1958, le [[Président de la République française|président de la République]] porte le titre '''symbolique''' de « chef des armées » ; il en est souvent résulté de la part des commentateurs une ambiguïté entre le rôle du président et celui du Gouvernement, voire du commandement, en matière militaire, cette ambiguïté n'a pas lieu d'être.</ref>{{,}}<ref>[http://reflexionstrategique.blogspot.com/2009/02/du-chef-des-armees-sous-la-veme.html Yves Cadiou, {{Citation|Du chef des armées sous la {{Ve}} République}}, {{date-|2 février 2009}}].</ref>.
L''''Armée de terre'''<ref>Selon le ''[[Référence:Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale|Lexique des recommandations en usage à l'Imprimerie nationale]]'', « armée » prend une majuscule lorsqu'il s'agit d’un organisme d’État à caractère unique : cf. le [[Wikipédia:Conventions typographiques#UNITÉS-MILITAIRES|§ des conventions typographiques de Wikipédia en français relatif aux unités militaires]] ainsi que les exemples qui y sont exposés.</ref> est l'une des composantes des [[Forces armées françaises]]<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006540193&cidTexte=LEGITEXT000006071307&dateTexte=vig Article L3211-1 du code de la Défense].</ref>. Comme les autres composantes (la [[Marine nationale (France)|Marine nationale]], l'[[Armée de l'air et de l'espace (France)|Armée de l'air et de l'espace]], la [[Gendarmerie nationale (France)|Gendarmerie nationale]] et les [[Organisme interarmées|services de soutien interarmées]]), elle est placée sous la responsabilité du [[Gouvernement de la République française|Gouvernement]]<ref>Les {{nobr|articles 20}} {{nobr|et 21}} de la [[Constitution française du 4 octobre 1958|Constitution de 1958]] placent les Forces armées sous l'autorité exclusive du Gouvernement : « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de la force armée » ({{nobr|article 20}}) ; « le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il nomme aux emplois militaires. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres » ({{nobr|article 21}}). Cependant, du fait que par {{nobr|l'article 15}} de la Constitution de 1958, le [[Président de la République française|président de la République]] porte le titre '''symbolique''' de « chef des armées » ; il en est souvent résulté de la part des commentateurs une ambiguïté entre le rôle du président et celui du Gouvernement, voire du commandement, en matière militaire, cette ambiguïté n'a pas lieu d'être.</ref>{{,}}<ref>[http://reflexionstrategique.blogspot.com/2009/02/du-chef-des-armees-sous-la-veme.html Yves Cadiou, {{Citation|Du chef des armées sous la {{Ve}} République}}, {{date-|2 février 2009}}].</ref>.


La préparation opérationnelle des unités de l'Armée de terre est placée sous l'autorité du [[Chef d'état-major de l'Armée de terre (France)|chef d'état-major de l'Armée de terre]] (CEMAT), qui est le général d'armée [[Pierre Schill]] depuis le {{date-|22 juillet 2021}}. Il est responsable, devant le [[Chef d'État-Major des armées (France)|chef d'État-Major des armées]] (CEMA) et le [[Ministère des Armées|ministre des Armées]], de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de la planification et la programmation de ses moyens, équipements et matériels futurs.
La préparation opérationnelle des unités de l'Armée de terre est placée sous l'autorité du [[Chef d'état-major de l'Armée de terre (France)|chef d'état-major de l'Armée de terre]] (CEMAT), qui est le général d'armée [[Pierre Schill]] depuis le {{date-|22 juillet 2021}}. Il est responsable, devant le [[Chef d'État-Major des armées (France)|chef d'État-Major des armées]] (CEMA) et le [[Ministère des Armées|ministre des Armées]], de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de la planification et la programmation de ses moyens, équipements et matériels futurs.
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{{Article détaillé|Histoire de l'Armée de terre française|Histoire militaire de la France}}
{{Article détaillé|Histoire de l'Armée de terre française|Histoire militaire de la France}}


Au Moyen Âge, les fortes rivalités avec l'[[Angleterre]] et le [[Saint-Empire romain germanique]] provoquent de longues guerres. Au sens strict, même s'il a existé très tôt des « armées en France », « l'[[Armée française]] » ne naît que dans les dernières phases de la [[guerre de Cent Ans]] avec la création de ses premières unités permanentes : les [[Compagnie d'ordonnance|Compagnies d'ordonnance]] créées par [[Charles VII (roi de France)|Charles VII]] le {{date|26|mai|1445}}<ref>{{lien web|url=http://www.herodote.net/26_mai_1445-evenement-14450526.php|titre=
Au Moyen Âge, les fortes rivalités avec l'[[Angleterre]] et le [[Saint-Empire romain germanique]] provoquent de longues guerres. Au sens strict, même s'il a existé très tôt des « armées en France », « l'[[Armée française]] » ne naît que dans les dernières phases de la [[guerre de Cent Ans]] avec la création de ses premières unités permanentes : les [[Compagnie d'ordonnance|Compagnies d'ordonnance]] créées par [[Charles VII (roi de France)|Charles VII]] le {{date|26|mai|1445}}<ref>{{lien web|url=http://www.herodote.net/26_mai_1445-evenement-14450526.php|titre=Charles VII crée les Compagnies d'ordonnance|site=[[Herodote.net]]|date=29 septembre 2012|consulté le=21 novembre 2015}}.</ref>. C'est au {{s-|XIII}} qu'apparaît un pouvoir royal central suffisamment puissant pour créer un [[État]] unifié durable et la France devient une des nations les plus puissantes d'[[Europe]]. Mais quelques siècles plus tard, les [[guerres de Religion (France)|guerres de religion]] et la puissance grandissante de l'[[Espagne]] remettent en cause cette suprématie.
Charles VII crée les Compagnies d'ordonnance|site=[[Herodote.net]]|date=29 septembre 2012|consulté le=21 novembre 2015}}.</ref>. C'est au {{s-|XIII}} qu'apparaît un pouvoir royal central suffisamment puissant pour créer un [[État]] unifié durable et la France devient une des nations les plus puissantes d'[[Europe]]. Mais quelques siècles plus tard, les [[guerres de Religion (France)|guerres de religion]] et la puissance grandissante de l'[[Espagne]] remettent en cause cette suprématie.


Les guerres de [[Louis XIV|Louis {{XIV}}]] au {{sp-|XVII|e|et au début du|XVIII|e}} ont laissé une France territorialement plus grande, mais [[Défaut souverain|en faillite]]. Plus tard, la rivalité avec la [[Grande-Bretagne]], qui a supplanté la concurrence avec l'Espagne, mène à la perte des possessions nord-américaines (régions de la [[baie d'Hudson]], [[Acadie]], puis l'intégralité du Canada français, voir [[Traité de Paris (1763)]]) et l'esprit de revanche sont des motifs qui poussent la France à apporter son aide aux colons américains en révolte contre [[Londres]] lors de la [[France dans l'indépendance des États-Unis|guerre d'indépendance des futurs États-Unis d'Amérique]]. Après une période de [[Guerres de la Révolution française|troubles révolutionnaires]], les [[guerres napoléoniennes]] apportent à la France un rayonnement qui reste inégalé. Au {{s-|XIX|e}}, la France, comme les grands empires, se concentre sur la [[Empire colonial français#Second espace colonial|pérennisation de ses colonies]].
Les guerres de [[Louis XIV|Louis {{XIV}}]] au {{sp-|XVII|e|et au début du|XVIII|e}} ont laissé une France territorialement plus grande, mais [[Défaut souverain|en faillite]]. Plus tard, la rivalité avec la [[Grande-Bretagne]], qui a supplanté la concurrence avec l'Espagne, mène à la perte des possessions nord-américaines (régions de la [[baie d'Hudson]], [[Acadie]], puis l'intégralité du Canada français, voir [[Traité de Paris (1763)]]) et l'esprit de revanche sont des motifs qui poussent la France à apporter son aide aux colons américains en révolte contre [[Londres]] lors de la [[France dans l'indépendance des États-Unis|guerre d'indépendance des futurs États-Unis d'Amérique]]. Après une période de [[Guerres de la Révolution française|troubles révolutionnaires]], les [[guerres napoléoniennes]] apportent à la France un rayonnement qui reste inégalé. Au {{s-|XIX|e}}, la France, comme les grands empires, se concentre sur la [[Empire colonial français#Second espace colonial|pérennisation de ses colonies]].
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== Organisation générale ==
== Organisation générale ==
{{article détaillé|Organisation de l'Armée de terre française}}
[[Fichier:Ministère de la Défense à Balard, parcelle Valin centre (08-2015).JPG|thumb|L'[[Hexagone Balard]] au sein duquel se situe l'état-major de l'Armée de terre.]]
[[Fichier:Ministère de la Défense à Balard, parcelle Valin centre (08-2015).JPG|thumb|L'[[Hexagone Balard]] au sein duquel se situe l'état-major de l'Armée de terre.]]
L'organisation de l'Armée de terre est fixée par le {{nobr|chapitre 2}} du {{nobr|titre II}} du {{nobr|livre II}} de la troisième partie du [[code de la Défense]], résultat de la codification notamment du décret {{n°|2000-559}} du {{date-|21 juin 2010}}<ref>{{Lien web|titre=Décret n°2000-559 du 21 juin 2000 portant organisation générale de l'Armée de terre ''Version du décret avant abrogation''|url=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=A5BE58FB20973CDF008E6E1FC144AC1D.tpdjo13v_2?cidTexte=JORFTEXT000000400939&dateTexte=20081123|date=|consulté le=2019-10-20}}.</ref>.
L'organisation de l'Armée de terre est fixée par le {{nobr|chapitre 2}} du {{nobr|titre II}} du {{nobr|livre II}} de la troisième partie du [[code de la Défense]], résultat de la codification notamment du décret {{n°|2000-559}} du {{date-|21 juin 2010}}<ref>{{Lien web|titre=Décret n°2000-559 du 21 juin 2000 portant organisation générale de l'Armée de terre ''Version du décret avant abrogation''|url=https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=A5BE58FB20973CDF008E6E1FC144AC1D.tpdjo13v_2?cidTexte=JORFTEXT000000400939&dateTexte=20081123|date=|consulté le=2019-10-20}}.</ref>.
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* l'[[Chef d'état-major de l'Armée de terre (France)|état-major de l'Armée de terre]] (EMAT), qui assure la direction générale et la gestion de l'ensemble des composantes ;
* l'[[Chef d'état-major de l'Armée de terre (France)|état-major de l'Armée de terre]] (EMAT), qui assure la direction générale et la gestion de l'ensemble des composantes ;
* l'inspection de l'Armée de terre ;
* l'inspection de l'Armée de terre ;
* [[Direction des ressources humaines de l'Armée de terre|la direction des ressources humaines de l'Armée de terre]] (DRHAT, ancienne DPMAT) ;
* [[Direction des ressources humaines de l'Armée de terre|la direction des ressources humaines de l'Armée de terre]] (DRHAT, ancienne DPMAT, direction du personnel militaire de l'Armée de terre) ;
* les forces ;
* les forces ;
* une organisation territoriale (six zones « terre » : Île-de-France, Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest, Sud-Est et Sud<ref>Ce sont des noms qui portent la majuscule initiale.</ref>)<ref>{{Lien web|titre=Organisation de l’Armée de terre : quels changements en 2018 ?|url=https://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/organisation-de-l-armee-de-terre-quels-changements-en-2018|site=le site de l'Armée de terre|date=17 juillet 2018|consulté le=2019-10-20}}.</ref> ;
* une organisation territoriale (six zones « terre » : Île-de-France, Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest, Sud-Est et Sud<ref>Ce sont des noms qui portent la majuscule initiale.</ref>)<ref>{{Lien web|titre=Organisation de l’Armée de terre : quels changements en 2018 ?|url=https://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/organisation-de-l-armee-de-terre-quels-changements-en-2018|site=defense.gouv.fr|date=17 juillet 2018|consulté le=2019-10-20}}.</ref> ;
* les services ;
* les services ;
* les organismes chargés de la formation du personnel et de l'enseignement militaire supérieur.
* les organismes chargés de la formation du personnel et de l'enseignement militaire supérieur.
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* le [[commandement des forces terrestres]] (CFT) ;
* le [[commandement des forces terrestres]] (CFT) ;
* le commandement de l'[[aviation légère de l'Armée de terre]] (COM ALAT) ;
* le commandement de l'[[aviation légère de l'Armée de terre]] (COM ALAT) ;
* le [[commandement des forces spéciales terre]] (COM FST) ;
* le [[Commandement des forces spéciales terre|commandement des actions spéciales terre]] (CAST) ;
* le [[commandement terre pour le territoire national]] (COM TN) ;
* le [[commandement terre pour le territoire national]] (COM TN) ;
* le [[commandement de la Légion étrangère]] (COM LE).
* le [[commandement de la Légion étrangère]] (COM LE).


Le principal commandement est celui des [[Commandement des forces terrestres|forces terrestres]] qui encadre les deux divisions de la [[force Scorpion]], les quatre commandements spécialisés ([[Commandement du renseignement (France)|renseignement]], [[Commandement des systèmes d'information et de communication|systèmes d'information et de communication]], [[Commandement de la maintenance des forces|maintenance des forces]] et [[Commandement de la logistique|logistique]]), le [[commandement de l'entrainement et des écoles du combat interarmes|commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes]] ainsi que les unités déployées en outre-mer et à l'étranger.
Le [[commandement des forces terrestres]] encadre les deux divisions [[interarmes]], les quatre commandements spécialisés ([[Commandement du renseignement (France)|renseignement]], [[Commandement des systèmes d'information et de communication|systèmes d'information et de communication]], [[Commandement de la maintenance des forces|maintenance des forces]] et [[Commandement de la logistique|logistique]]), le [[commandement de l'entrainement et des écoles du combat interarmes|commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes]] ainsi que l’[[état-major spécialisé pour l'outre-mer et l'étranger]].


=== Les écoles ===
=== Les écoles ===
L'[[Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan]], l'[[école nationale des sous-officiers d'active]] de Saint-Maixent et les [[Lycée de la Défense|lycées de la Défense]] sont rattachés {{nobr|depuis 2016}} au commandement RH-formation de la [[direction des ressources humaines de l'Armée de terre]].
L'[[Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan]], l'[[école nationale des sous-officiers d'active]] de Saint-Maixent et les [[Lycée de la Défense|lycées de la Défense]] sont rattachés {{nobr|depuis 2016}} au commandement RH-formation de la [[direction des ressources humaines de l'Armée de terre|direction des ressources humaines de l'armée de Terre]].


L'Armée de terre comprend aussi, pour la doctrine, le [[centre de doctrine d'emploi des forces]].
L'armée de Terre comprend aussi, pour la doctrine, le [[centre de doctrine d'emploi des forces]].


=== Directions et services ===
=== Directions et services ===
La [[direction des ressources humaines de l'Armée de terre]] (DRHAT) assure la gestion des ressources humaines (militaires et civils) de l'Armée de terre ainsi que la formation.
La [[direction des ressources humaines de l'Armée de terre|direction des ressources humaines de l'armée de Terre]] (DRHAT) assure la gestion des ressources humaines (militaires et civils) de l'armée de Terre ainsi que la formation.


La direction centrale de la [[structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres]] (DC SIMMT) s'occupe de la maîtrise d'ouvrage déléguée de tous les matériels terrestres de l'Armée française. Le maintien en condition opérationnel du matériel de l'Armée de terre est dirigé par le [[service de la maintenance industrielle terrestre]] (SMITer).
La direction centrale de la [[structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres]] (DC SIMMT) s'occupe de la maîtrise d'ouvrage déléguée de tous les matériels terrestres de l'Armée française. Le maintien en condition opérationnel du matériel de l'armée de Terre est dirigé par le [[service de la maintenance industrielle terrestre]] (SMITer).


Historiquement il existait d'autres services de l'Armée de terre qui ont tous été regroupés avec leurs homologues des autres composantes pour former des organismes dont la compétence s'étend sur toutes les Forces armées.
Historiquement il existait d'autres services de l'armée de Terre qui ont tous été regroupés avec leurs homologues des autres composantes pour former des organismes dont la compétence s'étend sur toutes les Forces armées.


Après le service de santé et le service des essences remplacés respectivement par le [[service de santé des armées]] et le [[service des essences des armées]], les autres services ont disparu en quelques années :
Après le service de santé et le service des essences remplacés respectivement par le [[service de santé des armées]] et le [[service de l'énergie opérationnelle]], les autres services ont disparu en quelques années :
* en 2005, le service historique de l'Armée de terre (SHAT) est devenu le département « Terre » du [[service historique de la Défense]] ;
* en 2005, le service historique de l'armée de Terre (SHAT) est devenu le département « Terre » du [[service historique de la Défense]] ;
* en {{date-|septembre 2005}}, la [[direction centrale du génie]] (DCG) a fusionné avec ses équivalents de l'Armée de l'air et de la Marine nationale pour former le [[service d'infrastructure de la Défense]], subordonnée au [[secrétariat général pour l'administration]] ;
* en {{date-|septembre 2005}}, la [[direction centrale du génie]] (DCG) a fusionné avec ses équivalents de l'Armée de l'air et de la Marine nationale pour former le [[service d'infrastructure de la Défense]], subordonnée au [[secrétariat général pour l'administration]] ;
* au {{date-|1er janvier 2006}}, la [[direction centrale des télécommunications et de l'informatique]] (DCTEI) a été intégrée à la direction centrale de la [[direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information]] (DIRISI) ;
* au {{date-|1er janvier 2006}}, la [[direction centrale des télécommunications et de l'informatique]] (DCTEI) a été intégrée à la direction centrale de la [[direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information]] (DIRISI) ;
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=== Composantes ===
=== Composantes ===
L'Armée de terre compte plusieurs « [[Arme (corps militaire)|armes]] » :
L'armée de Terre compte plusieurs « [[Arme (corps militaire)|armes]] » :
* l'[[infanterie]] ;
* l'[[infanterie]] ;
* l'[[arme blindée et cavalerie]] (ABC) ;
* l'[[arme blindée et cavalerie]] (ABC) ;
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== Évolutions ==
== Évolutions ==
{{Article détaillé|Organisation de l'Armée de terre française| Liste des divisions et brigades françaises depuis les années 1960}}
{{Article détaillé|Organisation de l'Armée de terre française| Liste des divisions et brigades françaises depuis les années 1960}}
L'Armée de terre a connu plusieurs évolutions de sa structure au cours des [[années 1990]] et [[Années 2000|2000]]. Les [[corps d'armée]] et plusieurs [[Division (militaire)|divisions]] ont été dissous après la [[chute du mur de Berlin]]. La professionnalisation, annoncée par le président [[Jacques Chirac]] en [[1996]], a entraîné la dissolution de nombreux régiments et la disparition des divisions - remplacées par des [[brigade]]s - en [[1999]].
L'armée de Terre a connu plusieurs évolutions de sa structure au cours des [[années 1990]] et [[Années 2000|2000]]. Les [[corps d'armée]] et plusieurs [[Division (militaire)|divisions]] ont été dissous après la [[chute du mur de Berlin]]. La professionnalisation, annoncée par le président [[Jacques Chirac]] en [[1996]], a entraîné la dissolution de nombreux régiments et la disparition des divisions réduites en [[brigade]]s en [[1999]].


La réduction continue des effectifs jusqu'au milieu des [[années 2010]] provoque également la suppression de certaines brigades et régiments.
La réduction continue des effectifs jusqu'au milieu des [[années 2010]] provoque également la suppression de certaines brigades et régiments.
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À la suite de l'[[attentat contre Charlie Hebdo|attentat contre ''Charlie Hebdo'']] en {{date-|janvier 2015}} et des [[attentats du 13 novembre 2015 en France|attentats du {{date-|13 novembre 2015}}]], une réorganisation et une réforme militaire a lieu. Elle consiste a inscrire dans la durée l'[[opération Sentinelle]] faisant suite à ces attentats avec une moyenne de {{unité|7000|hommes}} engagés en permanence sur le territoire national, un chiffre pouvant monter jusqu'à {{unité|10000}} en cas de forte tension. Afin de garantir cet effort, il a été décidé {{nobr|courant 2015}} d'augmenter le volume des forces opérationnelles terrestres (FOT) de {{unité|11000|hommes}}, faisant passer son objectif final à {{unité|77000}}. Après le {{date-|13 novembre 2015-}}, l'ensemble des réductions d'effectifs alors en cours ont été annulées, mettant un terme à près de vingt ans de réductions constantes du volume global des forces. Désormais la tendance est au renforcement des unités, à leur consolidation, étant donné que les réductions ont cessé et qu'il convient toujours d'augmenter la force opérationnelle terrestre.
À la suite de l'[[attentat contre Charlie Hebdo|attentat contre ''Charlie Hebdo'']] en {{date-|janvier 2015}} et des [[attentats du 13 novembre 2015 en France|attentats du {{date-|13 novembre 2015}}]], une réorganisation et une réforme militaire a lieu. Elle consiste a inscrire dans la durée l'[[opération Sentinelle]] faisant suite à ces attentats avec une moyenne de {{unité|7000|hommes}} engagés en permanence sur le territoire national, un chiffre pouvant monter jusqu'à {{unité|10000}} en cas de forte tension. Afin de garantir cet effort, il a été décidé {{nobr|courant 2015}} d'augmenter le volume des forces opérationnelles terrestres (FOT) de {{unité|11000|hommes}}, faisant passer son objectif final à {{unité|77000}}. Après le {{date-|13 novembre 2015-}}, l'ensemble des réductions d'effectifs alors en cours ont été annulées, mettant un terme à près de vingt ans de réductions constantes du volume global des forces. Désormais la tendance est au renforcement des unités, à leur consolidation, étant donné que les réductions ont cessé et qu'il convient toujours d'augmenter la force opérationnelle terrestre.


La nouvelle organisation de l'Armée de terre comporte une force d'intervention rapide interarmes nommée « [[Force Scorpion|Scorpion]] » composée de deux [[Division (militaire)|divisions]] regroupant six [[brigade]]s de combat et les éléments français de la [[brigade franco-allemande]]. Une [[4e brigade d'aérocombat|brigade d'aérocombat]] est reformée et placée directement sous le commandement de l'[[Aviation légère de l'Armée de terre]]. La réforme prévoit également la création de plusieurs commandements spécialisées du niveau divisionnaire, la création d'une {{5e|compagnie}} de combat dans les régiments d'infanterie, la création d'un nouvel escadron de reconnaissance dans les régiments de cavalerie, la création d'un régiment d'infanterie sur la base de la [[13e demi-brigade de Légion étrangère|{{13e|DBLE}}]] et d'un nouveau régiment sur char Leclerc via le [[5e régiment de dragons|{{5e|régiment}} de dragons]].
La nouvelle organisation de l'armée de Terre comporte une force d'intervention rapide interarmes nommée « [[Force Scorpion|Scorpion]] » composée de deux [[Division (militaire)|divisions]] regroupant six [[brigade]]s de combat et les éléments français de la [[brigade franco-allemande]]. Une [[4e brigade d'aérocombat|brigade d'aérocombat]] est reformée et placée directement sous le commandement de l'[[Aviation légère de l'Armée de terre|Aviation légère de l'armée de Terre]]. La réforme prévoit également la création de plusieurs commandements spécialisées du niveau divisionnaire, la création d'une {{5e|compagnie}} de combat dans les régiments d'infanterie, la création d'un nouvel escadron de reconnaissance dans les régiments de cavalerie, la création d'un régiment d'infanterie sur la base de la [[13e demi-brigade de Légion étrangère|{{13e|DBLE}}]] et d'un nouveau régiment sur char Leclerc via le [[5e régiment de dragons|{{5e|régiment}} de dragons]].


=== Organisation en 2018 ===
=== Organisation en 2018 ===
[[Fichier:French Armée de Terre organization 2023.png|vignette|Organisation de l’Armée de terre en 2023.]]
[[Fichier:French Armée de Terre organization 2023.png|vignette|Organisation de l’Armée de terre en 2023.]]
* État-major de l'Armée de terre
* État-major de l'armée de Terre
** Commandement de l'[[Aviation légère de l'Armée de terre]]
** Commandement de l'[[Aviation légère de l'Armée de terre|Aviation légère de l'armée de Terre]]
*** [[4e brigade d'aérocombat|{{4e|brigade}} d'aérocombat]]
*** [[4e brigade d'aérocombat|{{4e|brigade}} d'aérocombat]]
** [[Commandement des forces spéciales terre]]
** [[Commandement des forces spéciales terre|Commandement des forces spéciales Terre]]
** [[Commandement terre pour le territoire national]]
** [[Commandement terre pour le territoire national|Commandement Terre pour le territoire national]]
** [[Commandement de la Légion étrangère]]
** [[Commandement de la Légion étrangère]]
**[[Commandement des forces terrestres]]
** [[Commandement des forces terrestres]]
***[[1re division blindée (France)|{{1re}} division]]
*** [[1re division blindée (France)|{{1re}} division]]
**** [[7e brigade blindée (France)|{{7e|brigade}} blindée]]
**** [[7e brigade blindée (France)|{{7e|brigade}} blindée]]
**** [[9e brigade d'infanterie de marine|{{9e|brigade}} d'infanterie de marine]]
**** [[9e brigade d'infanterie de marine|{{9e|brigade}} d'infanterie de marine]]
**** [[27e brigade d'infanterie de montagne|{{27e|brigade}} d'infanterie de montagne]]
**** [[27e brigade d'infanterie de montagne|{{27e|brigade}} d'infanterie de montagne]]
**** [[Brigade franco-allemande]]
**** [[Brigade franco-allemande]]
*** [[3e division (France)|{{3e}} division]]
*** [[3e division (France)|{{3e}} division]]
**** [[2e brigade blindée (France)|{{2e|brigade}} blindée]]
**** [[2e brigade blindée (France)|{{2e|brigade}} blindée]]
**** [[6e brigade légère blindée|{{6e|brigade}} légère blindée]]
**** [[6e brigade légère blindée|{{6e|brigade}} légère blindée]]
**** [[11e brigade parachutiste|{{11e|brigade}} parachutiste]]
**** [[11e brigade parachutiste|{{11e|brigade}} parachutiste]]
*** [[Commandement du renseignement (France)|Commandement du renseignement]]
*** [[Commandement du renseignement (France)|Commandement du renseignement]]
*** [[Commandement des systèmes d'information et de communication]]
*** [[Commandement des systèmes d'information et de communication]]
*** [[Commandement de la logistique]]
*** [[Commandement de la logistique]]
***[[Commandement de l'entrainement et des écoles du combat interarmes|Commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes]]
*** [[Commandement de l'entrainement et des écoles du combat interarmes|Commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes]]
*** [[État-major spécialisé pour l’outre-mer et l’étranger]]
*** [[État-major spécialisé pour l’outre-mer et l’étranger]]
** [[Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres]]
** [[Structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres]]
*** [[Commandement de la maintenance des forces]]
*** [[Commandement de la maintenance des forces]]
*** [[Service de la maintenance industrielle terrestre]]
*** [[Service de la maintenance industrielle terrestre]]
** [[Direction des ressources humaines de l'Armée de terre]]
** [[Direction des ressources humaines de l'Armée de terre|Direction des ressources humaines de l'armée de Terre]]
*** Commandement des ressources humaines et de la formation
*** Commandement des ressources humaines et de la formation
** Commandement territorial de niveau zonal
** Commandement territorial de niveau zonal


== Effectifs ==
== Effectifs ==
En [[2021]], l'Armée de terre compte {{unité|121000|militaires}} d’active (ne sont pas pris en compte les militaires employés par d’autres ministères ou des collectivités territoriales comme les [[Brigade des sapeurs-pompiers de Paris|pompiers de Paris]] et les [[Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile|unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile]]).
En [[2021]], l'armée de Terre compte {{unité|121000|militaires}} d’active (ne sont pas pris en compte les militaires employés par d’autres ministères ou des collectivités territoriales comme les [[Brigade des sapeurs-pompiers de Paris|pompiers de Paris]] et les [[Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile|unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile]]).


La répartition des effectifs en 2021 est la suivante : {{Unité|14 309 officiers}}, {{Unité|38 528 sous-officiers}}, {{Unité|61 491 militaires}} du rang et {{Unité|490 volontaires}}. À ces chiffres s'ajoutent également {{Unité|8 186 civils}} et 25 764 personnels réservistes volontaires (garde nationale).
La répartition des effectifs en 2021 est la suivante : {{Unité|14 309 officiers}}, {{Unité|38 528 sous-officiers}}, {{Unité|61 491 militaires}} du rang et {{Unité|490 volontaires}}. À ces chiffres s'ajoutent également {{Unité|8 186 civils}} et 25 764 personnels réservistes volontaires (garde nationale).
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== Équipements ==
== Équipements ==
{{article détaillé|Équipements de l'Armée de terre française}}
{{article détaillé|Équipements de l'Armée de terre française}}
L'Armée de terre française utilise différentes sortes de véhicules, des chars de combat aux véhicules de transport de troupe, en passant par des hélicoptères de combat.
L'armée de Terre française utilise différentes sortes de véhicules, des chars de combat aux véhicules de transport de troupe, en passant par des hélicoptères de combat.


Au {{1er}} juillet 2021, elle disposait de 222 chars de combat, 181 blindés chenillés, 6 220 blindés à roues, 264 pièces d'artillerie, {{formatnum:23075}} systèmes [[Fantassin à équipements et liaisons intégrés|Félin]], 1 260 systèmes d'armes antichars, 265 hélicoptères, 18 hélicoptères d’entraînement, 13 avions de liaison, 196 systèmes d'armes sol-air et 739 drones<ref>{{Lien web |langue=fr, en |auteur=Ministère des armées |titre=Chiffres clés de la défense 2021 |url=https://www.defense.gouv.fr/portail/actualites2/decouvrez-les-chiffres-cles-de-la-defense-2021 |site=www.defense.gouv.fr |consulté le=2022-02-26}}</ref>.
Au {{1er}} juillet 2021, elle disposait de 222 chars de combat, 181 blindés chenillés, 6 220 blindés à roues, 264 pièces d'artillerie, {{formatnum:23075}} systèmes [[Fantassin à équipements et liaisons intégrés|Félin]], 1 260 systèmes d'armes antichars, 265 hélicoptères, 18 hélicoptères d’entraînement, 13 avions de liaison, 196 systèmes d'armes sol-air et 739 drones<ref>{{Lien web |langue=fr+en|titre=Chiffres clés de la défense 2021 |url=https://www.defense.gouv.fr/portail/actualites2/decouvrez-les-chiffres-cles-de-la-defense-2021 |site=defense.gouv.fr |consulté le=2022-02-26}}</ref>.


Un nouveau programme d’armement nommé Scorpion<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le programme Scorpion {{!}} Sengager.fr |url=https://www.sengager.fr/le-programme-scorpion |site=www.sengager.fr |consulté le=2021-12-05}}</ref> est lancé en 2014 et est composé des éléments suivants :
Un nouveau programme d’armement nommé Scorpion<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le programme Scorpion|url=https://www.sengager.fr/le-programme-scorpion |site=sengager.fr |consulté le=2021-12-05}}</ref> est lancé en 2014 et est composé des éléments suivants :
* Un nouveau système d’information unique, avec un système de simulation ;
* Un nouveau système d’information unique, avec un système de simulation ;
* Quatre véhicules blindés pour répondre à tous les besoins : trois nouveaux (GRIFFON, JAGUAR, SERVAL) et un rénové (char d'assaut).
* Quatre véhicules blindés pour répondre à tous les besoins : trois nouveaux (GRIFFON, JAGUAR, SERVAL) et un Leclerc rénové (char d'assaut).


De plus, l'armée de terre sort en simultané son projet "Combattant Scorpion"<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le combattant Scorpion {{!}} Sengager.fr |url=https://www.sengager.fr/le-combattant-scorpion |site=www.sengager.fr |consulté le=2021-12-05}}</ref> visant à utiliser des technologies de pointe pour renforcer l'efficacité opérationnelle sur le terrain et améliorer le quotidien du soldat.
De plus, l'armée de terre sort en simultané son projet "Combattant Scorpion"<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le combattant Scorpion|url=https://www.sengager.fr/le-combattant-scorpion |site=sengager.fr |consulté le=2021-12-05}}</ref> visant à utiliser des techniques de pointe pour renforcer l'efficacité opérationnelle sur le terrain et améliorer le quotidien du soldat.


== Missions ==
== Missions ==

La protection des citoyens français est assurée par l'armée de terre à travers deux grands types d’opérations :
La protection des citoyens français est assurée par l'armée de terre à travers deux grands types d’opérations :
* Les opérations intérieures OPINT<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les missions de l’armée de Terre {{!}} Sengager.fr |url=https://www.sengager.fr/les-missions-de-larmee-de-terre |site=www.sengager.fr |consulté le=2021-12-05}}</ref>: l'opération ''sentinelle,'' visant à protéger les citoyens français face à la menace terroriste (2015) ; l'opération ''résilience,'' visant à venir en aide aux victimes du covid19 (2020) ;
* Les opérations intérieures OPINT<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les missions de l’armée de Terre|url=https://www.sengager.fr/les-missions-de-larmee-de-terre |site=sengager.fr |consulté le=2021-12-05}}</ref>: l'opération ''sentinelle,'' visant à protéger les citoyens français face à la menace terroriste (2015) ; l’opération ''Harpie'' visant à lutter contre l'orpaillage illégale en Guyane ou encore l’opération ''Héphaïstos'' qui est la lutte contre les incendis ;
* Les opérations extérieures OPEX : protection des intérêts internationaux de la France à l'étranger avec l'opération ''Barkhane'' au Sahel ou encore l'opération ''Chammal'' en Syrie et en Irak.
* Les opérations extérieures OPEX : protection des intérêts internationaux de la France à l'étranger avec l'opération ''Chammal'' en Syrie et en Irak.


== Impact écologique et responsabilité environnementale ==
== Impact écologique et responsabilité environnementale ==
{{Article connexe|Impact environnemental de la guerre}}
{{Article connexe|Impact environnemental de la guerre}}
Le ministère des Armées a une responsabilité environnementale importante. Le ministère dispose de 275 000 km2 de domaine foncier destiné à 70 % à l’entraînement des forces armées. 80% des terrains militaires en métropole font l’objet d’un classement au titre de la biodiversité (classement au titre des réserves naturelles, Natura  2000, etc.) ou font partie d'une zone d’intérêt faunistique et floristique remarquable<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Secrétariat général pour l'administration |titre=Biodiversité |url=https://www.defense.gouv.fr/sga/au-service-nation-du-public/developpement-durable/pilier-environnement/biodiversite |site=www.defense.gouv.fr |consulté le=2023-02-19}}</ref>. Le ministère des Armées se fixe l’objectif de réduire la consommation d’énergie de 10 % d’ici à 2024 par rapport aux consommations de 2019 sur le périmètre des consommations non opérationnelles<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Secrétariat général pour l'administration |titre=Sobriété énergétique |url=https://www.defense.gouv.fr/sga/au-service-nation-du-public/developpement-durable/pilier-environnement/sobriete-energetique |accès url=libre |site=www.defense.gouv.fr |consulté le=2023-02-19}}</ref>.
Le ministère des Armées a une responsabilité environnementale importante. Le ministère dispose de {{unité|275 000 km2}}{{référence nécessaire}} de domaine foncier destiné à 70 % à l’entraînement des forces armées. 80% des terrains militaires en métropole font l’objet d’un classement au titre de la biodiversité (classement au titre des réserves naturelles, Natura 2000, etc.) ou font partie d'une zone d’intérêt faunistique et floristique remarquable<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Secrétariat général pour l'administration |titre=Biodiversité |url=https://www.defense.gouv.fr/sga/au-service-nation-du-public/developpement-durable/pilier-environnement/biodiversite |site=defense.gouv.fr |consulté le=2023-02-19}}</ref>. Le ministère des Armées se fixe l’objectif de réduire la consommation d’énergie de 10 % d’ici à 2024 par rapport aux consommations de 2019 sur le périmètre des consommations non opérationnelles<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Secrétariat général pour l'administration |titre=Sobriété énergétique |url=https://www.defense.gouv.fr/sga/au-service-nation-du-public/developpement-durable/pilier-environnement/sobriete-energetique |accès url=libre |site=defense.gouv.fr |consulté le=2023-02-19}}</ref>.


En 2019, l'Armée de terre a consommé 835 millions de litres de produits pétroliers, 1,3 TWh d'électricité, 1,1 TWh de gaz et 0,5 TWh issu d'autres sources<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Plan d’accélération des mesures de sobriété énergétique et d’exemplarité|lire en ligne=https://www.defense.gouv.fr/sites/default/files/sga/Le%20Plan%20d%E2%80%99acc%C3%A9l%C3%A9ration%20des%20mesures%20de%20sobri%C3%A9t%C3%A9%20%C3%A9nerg%C3%A9tique%20et%20d%E2%80%99exemplarit%C3%A9%202022-2024.pdf|consulté le=19/02/2023}}</ref>.
En 2019, l'Armée de terre a consommé 835 millions de litres de produits pétroliers, 1,3 TWh d'électricité, 1,1 TWh de gaz et 0,5 TWh issu d'autres sources<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=Plan d’accélération des mesures de sobriété énergétique et d’exemplarité|lire en ligne=https://www.defense.gouv.fr/sites/default/files/sga/Le%20Plan%20d%E2%80%99acc%C3%A9l%C3%A9ration%20des%20mesures%20de%20sobri%C3%A9t%C3%A9%20%C3%A9nerg%C3%A9tique%20et%20d%E2%80%99exemplarit%C3%A9%202022-2024.pdf|consulté le=19/02/2023}}</ref>.
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Crédit d'auteurs|interne|Histoire militaire de la France|120398998}}
{{Crédit d'auteurs|interne|Histoire militaire de la France|120398998}}
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{{sources à lier|date=décembre 2021}}
* {{lien web|format=pdf|url=https://www.defense.gouv.fr/content/download/425568/6560014/file/maquette_2016.pdf|titre=Les formations de l'Armée de terre en 2016|date=}}
* {{lien web|format=pdf|url=https://www.defense.gouv.fr/content/download/391470/5836704/version/1/file/Restructurations+2016+Principales+mesures.pdf.|titre=Restructurations du Ministère de la Défense - Principales mesures 2016|date=}}
* {{lien web|url=http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/08/03/principales-mesures-2016-14155.html|titre=« Du mouvement dans les armées : une dissolution à Douai, des créations à Lille et la renaissance de la {{13e}} DBLE »|périodique=La Voix du Nord|date=3 août 2015}}.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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* [[Organisation de l'Armée de terre française]]
* [[Organisation de l'Armée de terre française]]
* [[Liste des unités de l'Armée de terre française en activité]]
* [[Liste des unités de l'Armée de terre française en activité]]
* [[Liste des guerres de la France]]


=== Liens externes ===
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* {{Dictionnaires}}
* [https://www.defense.gouv.fr/terre Site du ministère des Armées pour l'Armée de terre]
* [https://www.defense.gouv.fr/terre Site du ministère des Armées pour l'Armée de terre]
* {{lien web|url=https://www.sengager.fr/|titre=Site consacré au recrutement de l'Armée de terre française|date=}}
* {{lien web|url=https://www.sengager.fr/|titre=Site consacré au recrutement de l'Armée de terre française|date=}}
* {{lien web|format=pdf|url=https://www.defense.gouv.fr/content/download/425568/6560014/file/maquette_2016.pdf|titre=Les formations de l'Armée de terre en 2016|date=}}
* {{lien web|format=pdf|url=https://www.defense.gouv.fr/content/download/391470/5836704/version/1/file/Restructurations+2016+Principales+mesures.pdf.|titre=Restructurations du Ministère de la Défense - Principales mesures 2016|date=}}
* {{lien web|url=http://defense.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2015/08/03/principales-mesures-2016-14155.html|titre=« Du mouvement dans les armées : une dissolution à Douai, des créations à Lille et la renaissance de la {{13e}} DBLE »|périodique=La Voix du Nord|date=3 août 2015}}.


{{Palette|Unités militaires françaises|Véhicules militaires français|Armée française|Armée de terre}}
{{Palette|Unités militaires françaises|Véhicules militaires français|Armée française|Armée de terre}}

Dernière version du 25 avril 2024 à 13:28

Armée de terre
Image illustrative de l’article Armée de terre (France)

Création
Pays Drapeau de la France France
Allégeance République française
Type Armée de terre
Rôle Protéger les populations (en particulier la population nationale), le territoire, les intérêts vitaux du pays et pourvoir au respect des alliances, des traités et des accords internationaux.
Aider les populations et leur porter assistance sur ou hors du territoire national, protéger les aéroports et autres lieux publics du terrorisme. Normaliser la situation entre les parties en conflit grâce à la mise en œuvre de capacités de reconstruction et d'aide aux populations.
Effectif 130 000 (2 022)
Fait partie de Armée française
Couleurs Bleu, blanc et rouge
Devise « Honneur et Patrie »
Commandant Général d'armée Pierre Schill

L'Armée de terre[1] est l'une des composantes des Forces armées françaises[2]. Comme les autres composantes (la Marine nationale, l'Armée de l'air et de l'espace, la Gendarmerie nationale et les services de soutien interarmées), elle est placée sous la responsabilité du Gouvernement[3],[4].

La préparation opérationnelle des unités de l'Armée de terre est placée sous l'autorité du chef d'état-major de l'Armée de terre (CEMAT), qui est le général d'armée Pierre Schill depuis le . Il est responsable, devant le chef d'État-Major des armées (CEMA) et le ministre des Armées, de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de la planification et la programmation de ses moyens, équipements et matériels futurs.

En opération, les unités de l'Armée de terre sont placées sous l'autorité du chef d'État-Major des armées (CEMA), qui est responsable, devant le président de la République, de la planification et de l'emploi des forces.

Elle a été fondée par Charles VII le , avec les Compagnies d'ordonnance. Redevenue entièrement professionnelle depuis le départ des derniers appelés en 2001, l'Armée de terre dispose en 2022 d’un effectif de 130 000 militaires d'active.

Historique[modifier | modifier le code]

L'armée du Nord à la bataille de Ligny, le . Peinture d'Ernest Crofts, 1875.
Assaut de l'infanterie française lors des grandes manœuvres de 1913.

Au Moyen Âge, les fortes rivalités avec l'Angleterre et le Saint-Empire romain germanique provoquent de longues guerres. Au sens strict, même s'il a existé très tôt des « armées en France », « l'Armée française » ne naît que dans les dernières phases de la guerre de Cent Ans avec la création de ses premières unités permanentes : les Compagnies d'ordonnance créées par Charles VII le [5]. C'est au XIIIe siècle qu'apparaît un pouvoir royal central suffisamment puissant pour créer un État unifié durable et la France devient une des nations les plus puissantes d'Europe. Mais quelques siècles plus tard, les guerres de religion et la puissance grandissante de l'Espagne remettent en cause cette suprématie.

Les guerres de Louis XIV au XVIIe et au début du XVIIIe siècle ont laissé une France territorialement plus grande, mais en faillite. Plus tard, la rivalité avec la Grande-Bretagne, qui a supplanté la concurrence avec l'Espagne, mène à la perte des possessions nord-américaines (régions de la baie d'Hudson, Acadie, puis l'intégralité du Canada français, voir Traité de Paris (1763)) et l'esprit de revanche sont des motifs qui poussent la France à apporter son aide aux colons américains en révolte contre Londres lors de la guerre d'indépendance des futurs États-Unis d'Amérique. Après une période de troubles révolutionnaires, les guerres napoléoniennes apportent à la France un rayonnement qui reste inégalé. Au XIXe siècle, la France, comme les grands empires, se concentre sur la pérennisation de ses colonies.

La rivalité franco-allemande, qui naît dans le courant du XIXe siècle, aboutit d'abord à la guerre contre la Prusse, se ravive lors la Première Guerre mondiale, et trouve son paroxysme avec la Seconde Guerre mondiale, où les Alliés se liguent contre l'Axe Rome-Berlin. La conflagration laisse des pays affaiblis politiquement, et militairement dominés par deux superpuissances, les États-Unis et l'URSS lors de la guerre froide. Mais ces deux guerres mondiales, en réduisant la rivalité franco-allemande, ont eu un effet positif en préparant le terrain à l'idée d'intégration européenne : économiquement, politiquement et militairement.

Parallèlement à ces enjeux européens, l'armée française a tenu un rôle important dans la création d'un vaste empire colonial, qui survit jusqu’à la fin de la guerre d'Algérie. Par la suite, bien que toujours engagée aux côtés du bloc de l'Ouest, elle marque sa différence, en développant sa propre force de dissuasion nucléaire et en quittant le commandement intégré de l'OTAN en 1966[6].

Stratégiquement, la France reste longtemps influencée par l'idée d'une défense sur des frontières « naturelles » réelles ou supposées du pays : le Rhin au nord et à l'est, le massif du Jura et les Alpes à l'est et les Pyrénées au sud. L'armée française est, par son histoire, souvent pionnière de nombreuses innovations techniques et tactiques.

Aujourd'hui, les interventions militaires françaises sont le plus souvent des opérations de maintien de la paix dans ses anciennes colonies ou dans des points chauds du monde, avec ses alliés de l'OTAN, organisation avec laquelle elle renforce ses liens en 1995, près de trente ans après son départ du commandement intégré, qu'elle réintègre en 2009[6].

Organisation générale[modifier | modifier le code]

L'Hexagone Balard au sein duquel se situe l'état-major de l'Armée de terre.

L'organisation de l'Armée de terre est fixée par le chapitre 2 du titre II du livre II de la troisième partie du code de la Défense, résultat de la codification notamment du décret no 2000-559 du [7].

Aux termes de l'article R.3222-3 du code de la Défense[8], l'Armée de terre comprend :

  • l'état-major de l'Armée de terre (EMAT), qui assure la direction générale et la gestion de l'ensemble des composantes ;
  • l'inspection de l'Armée de terre ;
  • la direction des ressources humaines de l'Armée de terre (DRHAT, ancienne DPMAT, direction du personnel militaire de l'Armée de terre) ;
  • les forces ;
  • une organisation territoriale (six zones « terre » : Île-de-France, Nord-Ouest, Nord-Est, Sud-Ouest, Sud-Est et Sud[9])[10] ;
  • les services ;
  • les organismes chargés de la formation du personnel et de l'enseignement militaire supérieur.

Toutes ces composantes sont placées sous le commandement du chef d'état-major de l'Armée de terre (CEMAT).

Les forces[modifier | modifier le code]

Depuis la réorganisation de 2016, l'Armée de terre compte plusieurs commandements directement subordonnés à l'état-major de l'Armée de terre :

Le commandement des forces terrestres encadre les deux divisions interarmes, les quatre commandements spécialisés (renseignement, systèmes d'information et de communication, maintenance des forces et logistique), le commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes ainsi que l’état-major spécialisé pour l'outre-mer et l'étranger.

Les écoles[modifier | modifier le code]

L'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, l'école nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent et les lycées de la Défense sont rattachés depuis 2016 au commandement RH-formation de la direction des ressources humaines de l'armée de Terre.

L'armée de Terre comprend aussi, pour la doctrine, le centre de doctrine d'emploi des forces.

Directions et services[modifier | modifier le code]

La direction des ressources humaines de l'armée de Terre (DRHAT) assure la gestion des ressources humaines (militaires et civils) de l'armée de Terre ainsi que la formation.

La direction centrale de la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (DC SIMMT) s'occupe de la maîtrise d'ouvrage déléguée de tous les matériels terrestres de l'Armée française. Le maintien en condition opérationnel du matériel de l'armée de Terre est dirigé par le service de la maintenance industrielle terrestre (SMITer).

Historiquement il existait d'autres services de l'armée de Terre qui ont tous été regroupés avec leurs homologues des autres composantes pour former des organismes dont la compétence s'étend sur toutes les Forces armées.

Après le service de santé et le service des essences remplacés respectivement par le service de santé des armées et le service de l'énergie opérationnelle, les autres services ont disparu en quelques années :

Composantes[modifier | modifier le code]

L'armée de Terre compte plusieurs « armes » :

La Légion étrangère n'est pas une arme, mais dispose d'un commandement particulier dont les unités appartiennent à d'autres armes et brigades.

Elle comprend également le corps technique et administratif, le groupe de spécialités état-major (GSEM) et le cadre spécial.

Évolutions[modifier | modifier le code]

L'armée de Terre a connu plusieurs évolutions de sa structure au cours des années 1990 et 2000. Les corps d'armée et plusieurs divisions ont été dissous après la chute du mur de Berlin. La professionnalisation, annoncée par le président Jacques Chirac en 1996, a entraîné la dissolution de nombreux régiments et la disparition des divisions — réduites en brigades — en 1999.

La réduction continue des effectifs jusqu'au milieu des années 2010 provoque également la suppression de certaines brigades et régiments.

Réorganisation[modifier | modifier le code]

À la suite de l'attentat contre Charlie Hebdo en et des attentats du , une réorganisation et une réforme militaire a lieu. Elle consiste a inscrire dans la durée l'opération Sentinelle faisant suite à ces attentats avec une moyenne de 7 000 hommes engagés en permanence sur le territoire national, un chiffre pouvant monter jusqu'à 10 000 en cas de forte tension. Afin de garantir cet effort, il a été décidé courant 2015 d'augmenter le volume des forces opérationnelles terrestres (FOT) de 11 000 hommes, faisant passer son objectif final à 77 000. Après le , l'ensemble des réductions d'effectifs alors en cours ont été annulées, mettant un terme à près de vingt ans de réductions constantes du volume global des forces. Désormais la tendance est au renforcement des unités, à leur consolidation, étant donné que les réductions ont cessé et qu'il convient toujours d'augmenter la force opérationnelle terrestre.

La nouvelle organisation de l'armée de Terre comporte une force d'intervention rapide interarmes nommée « Scorpion » composée de deux divisions regroupant six brigades de combat et les éléments français de la brigade franco-allemande. Une brigade d'aérocombat est reformée et placée directement sous le commandement de l'Aviation légère de l'armée de Terre. La réforme prévoit également la création de plusieurs commandements spécialisées du niveau divisionnaire, la création d'une 5e compagnie de combat dans les régiments d'infanterie, la création d'un nouvel escadron de reconnaissance dans les régiments de cavalerie, la création d'un régiment d'infanterie sur la base de la 13e DBLE et d'un nouveau régiment sur char Leclerc via le 5e régiment de dragons.

Organisation en 2018[modifier | modifier le code]

Organisation de l’Armée de terre en 2023.

Effectifs[modifier | modifier le code]

En 2021, l'armée de Terre compte 121 000 militaires d’active (ne sont pas pris en compte les militaires employés par d’autres ministères ou des collectivités territoriales comme les pompiers de Paris et les unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile).

La répartition des effectifs en 2021 est la suivante : 14 309 officiers, 38 528 sous-officiers, 61 491 militaires du rang et 490 volontaires. À ces chiffres s'ajoutent également 8 186 civils et 25 764 personnels réservistes volontaires (garde nationale).

Cela fait donc un total de : 148 768 personnels dans l'armée de terre en 2021.

Équipements[modifier | modifier le code]

L'armée de Terre française utilise différentes sortes de véhicules, des chars de combat aux véhicules de transport de troupe, en passant par des hélicoptères de combat.

Au 1er juillet 2021, elle disposait de 222 chars de combat, 181 blindés chenillés, 6 220 blindés à roues, 264 pièces d'artillerie, 23 075 systèmes Félin, 1 260 systèmes d'armes antichars, 265 hélicoptères, 18 hélicoptères d’entraînement, 13 avions de liaison, 196 systèmes d'armes sol-air et 739 drones[11].

Un nouveau programme d’armement nommé Scorpion[12] est lancé en 2014 et est composé des éléments suivants :

  • Un nouveau système d’information unique, avec un système de simulation ;
  • Quatre véhicules blindés pour répondre à tous les besoins : trois nouveaux (GRIFFON, JAGUAR, SERVAL) et un Leclerc rénové (char d'assaut).

De plus, l'armée de terre sort en simultané son projet "Combattant Scorpion"[13] visant à utiliser des techniques de pointe pour renforcer l'efficacité opérationnelle sur le terrain et améliorer le quotidien du soldat.

Missions[modifier | modifier le code]

La protection des citoyens français est assurée par l'armée de terre à travers deux grands types d’opérations :

  • Les opérations intérieures OPINT[14]: l'opération sentinelle, visant à protéger les citoyens français face à la menace terroriste (2015) ; l’opération Harpie visant à lutter contre l'orpaillage illégale en Guyane ou encore l’opération Héphaïstos qui est la lutte contre les incendis ;
  • Les opérations extérieures OPEX : protection des intérêts internationaux de la France à l'étranger avec l'opération Chammal en Syrie et en Irak.

Impact écologique et responsabilité environnementale[modifier | modifier le code]

Le ministère des Armées a une responsabilité environnementale importante. Le ministère dispose de 275 000 km2[réf. nécessaire] de domaine foncier destiné à 70 % à l’entraînement des forces armées. 80% des terrains militaires en métropole font l’objet d’un classement au titre de la biodiversité (classement au titre des réserves naturelles, Natura 2000, etc.) ou font partie d'une zone d’intérêt faunistique et floristique remarquable[15]. Le ministère des Armées se fixe l’objectif de réduire la consommation d’énergie de 10 % d’ici à 2024 par rapport aux consommations de 2019 sur le périmètre des consommations non opérationnelles[16].

En 2019, l'Armée de terre a consommé 835 millions de litres de produits pétroliers, 1,3 TWh d'électricité, 1,1 TWh de gaz et 0,5 TWh issu d'autres sources[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon le Lexique des recommandations en usage à l'Imprimerie nationale, « armée » prend une majuscule lorsqu'il s'agit d’un organisme d’État à caractère unique : cf. le § des conventions typographiques de Wikipédia en français relatif aux unités militaires ainsi que les exemples qui y sont exposés.
  2. Article L3211-1 du code de la Défense.
  3. Les articles 20 et 21 de la Constitution de 1958 placent les Forces armées sous l'autorité exclusive du Gouvernement : « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de la force armée » (article 20) ; « le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il nomme aux emplois militaires. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres » (article 21). Cependant, du fait que par l'article 15 de la Constitution de 1958, le président de la République porte le titre symbolique de « chef des armées » ; il en est souvent résulté de la part des commentateurs une ambiguïté entre le rôle du président et celui du Gouvernement, voire du commandement, en matière militaire, cette ambiguïté n'a pas lieu d'être.
  4. Yves Cadiou, « Du chef des armées sous la Ve République », .
  5. « Charles VII crée les Compagnies d'ordonnance », sur Herodote.net, (consulté le ).
  6. a et b « La place de la France dans l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) », sur diplomatie.gouv.fr, (consulté le ).
  7. « Décret n°2000-559 du 21 juin 2000 portant organisation générale de l'Armée de terre Version du décret avant abrogation » (consulté le ).
  8. « Code de la défense - Article R3222-3 » (consulté le ).
  9. Ce sont des noms qui portent la majuscule initiale.
  10. « Organisation de l’Armée de terre : quels changements en 2018 ? », sur defense.gouv.fr, (consulté le ).
  11. (fr + en) « Chiffres clés de la défense 2021 », sur defense.gouv.fr (consulté le )
  12. « Le programme Scorpion », sur sengager.fr (consulté le )
  13. « Le combattant Scorpion », sur sengager.fr (consulté le )
  14. « Les missions de l’armée de Terre », sur sengager.fr (consulté le )
  15. Secrétariat général pour l'administration, « Biodiversité », sur defense.gouv.fr (consulté le )
  16. Secrétariat général pour l'administration, « Sobriété énergétique » Accès libre, sur defense.gouv.fr (consulté le )
  17. Plan d’accélération des mesures de sobriété énergétique et d’exemplarité (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]