« Jean Grémillon » : différence entre les versions

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| image = Georges Sadoul, Dieterle, Fourre Cormeray, Jean Grémillon - Film nr 21 - 1947-07-01.JPG
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| légende = De gauche à droite : [[Georges Sadoul]], [[William Dieterle]], [[Michel Fourré-Cormeray]] et Jean Grémillon, photographiés à l'aéroport de Varsovie-Chopin, en 1947.
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'''Jean Grémillon''', né le {{date-|3|octobre|1901}} à [[Bayeux]] ([[Calvados (département)|Calvados]]) et mort le {{date-|25|novembre|1959}} à [[Paris]], est un [[réalisateur]] et [[scénariste]] français.
'''Jean Grémillon''', né le {{date de naissance|3|octobre|1901}} à [[Bayeux]] ([[Calvados (département)|Calvados]]) et mort le {{date de décès|25|novembre|1959}} à [[Paris]], est un [[réalisateur]] et [[scénariste]] [[France|français]].


Musicien, compositeur, auteur, Grémillon est {{inédit|un artiste complet et singulier}}, qui reste l'un des réalisateurs les plus importants de l'histoire du cinéma français, selon Bertand Tavernier <ref>Voyages à travers le cinéma français Mes cinéastes de chevet</ref>{{Référence non conforme}}.
Musicien, compositeur et auteur, Grémillon est réputé pour son œuvre singulière. Il reste l'un des réalisateurs les plus importants de l'histoire du cinéma français, selon [[Bertrand Tavernier]]<ref>Bertrand Tavernier, ''[[Voyage à travers le cinéma français|Voyages à travers le cinéma français]],'' Épisode 1/8 - Mes cinéastes de chevet : Max Ophüls, Jean Grémillon, Henri Decoin, série documentaire, 2017</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
Issu d'un milieu modeste de [[Basse-Normandie]], à [[Cerisy-la-Forêt]], le jeune Grémillon doit d'abord imposer à son père son désir de faire des études musicales. En 1920, il vient à Paris suivre les cours de la [[Schola Cantorum de Paris|Schola Cantorum]], notamment ceux de [[Vincent d'Indy]]. Il se lie à l'avant-garde musicale et théâtrale des [[années 1920]], et découvre le cinéma comme pianiste de salle, en accompagnant des films muets. Jean Grémillon accepte ensuite des commandes de courts-métrages liés au monde du travail.
Issu d'un milieu modeste de [[Basse-Normandie]], à [[Cerisy-la-Forêt]], le jeune Grémillon doit d'abord imposer à son père, employé aux [[Chemins de fer de l'Ouest]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Nicolas|nom1=Tixier|prénom2=Michel|nom2=Warren|titre=Jean Grémillon. Cinéaste|date=1997|lire en ligne=https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01529316|consulté le=2022-01-27}}</ref>, son désir de faire des études musicales. En 1920, il vient à Paris suivre les cours de la [[Schola Cantorum de Paris|Schola Cantorum]], notamment ceux de [[Vincent d'Indy]]. Il se lie à l'avant-garde musicale et théâtrale des [[années 1920]], et découvre le cinéma comme pianiste de salle, en accompagnant des films muets. Jean Grémillon accepte ensuite des commandes de courts-métrages liés au monde du travail.


Il tourne son premier long-métrage dès la fin du muet, ''[[Maldone]],'' sous l'œil bienveillant de [[Charles Dullin]], qui produit le film, tout en incarnant le premier rôle. Mais la version écourtée qui est commercialisée rencontre un succès médiocre. ''[[Gardiens de phare]]'', produit par [[Jacques Feyder]] en 1929, est un succès, qui l'amène à rencontrer [[Charles Spaak]], avec lequel il réalise ''[[La Petite Lise]]'', qui provoque leur renvoi immédiat de chez Pathé-Natan. La sortie du film sera délibérément sabotée.
Il tourne son premier long-métrage dès la fin du muet, ''[[Maldone]],'' sous l'œil bienveillant de [[Charles Dullin]], qui produit le film<ref>{{Article|prénom1=Karim|nom1=Ghiyati|titre=Charles Dullin et Jean Grémillon|périodique=[[1895 (revue)|1895, revue d'histoire du cinéma]]|volume=2|numéro=1|date=1997|doi=10.3406/1895.1997.1240|lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/1895_0769-0959_1997_hos_2_1_1240|consulté le=2022-01-27|pages=5–14}}</ref>, tout en incarnant le premier rôle. Mais la version écourtée qui est commercialisée rencontre un succès médiocre. ''[[Gardiens de phare]]'', produit par [[Jacques Feyder]] en 1929, est un succès<ref>{{Article|auteur1=[[Marcel Carné]]|titre=Gardiens de Phare de Jean Gremillon|périodique=Cinémagazine|date=1929-10-04|lire en ligne=https://www.marcel-carne.com/carne-et-la-presse/articles-ecrits-par-marcel-carne/04-10-29-gardiens-de-phare-de-jean-gremillon-in-cinemagazine/}}</ref>, qui l'amène à rencontrer [[Charles Spaak]], avec lequel il réalise ''[[La Petite Lise]]'', qui provoque leur renvoi immédiat de chez Pathé-Natan. La sortie du film sera délibérément sabotée.


En 1937, il co-réalise en [[Espagne]] ''[[Sentinelle, alerte !]]'' avec [[Luis Buñuel]], d'après une opérette de [[Carlos Arniches]]. La même année, il fait tourner [[Jean Gabin]] dans ''[[Gueule d'amour]]'', et l'année d'après [[Raimu]] dans ''[[L'Étrange Monsieur Victor]]'', deux films qui lui assurent la consécration artistique et populaire.
En 1937, il fait tourner [[Jean Gabin]] dans ''[[Gueule d'amour]]'', et l'année d'après [[Raimu]] dans ''[[L'Étrange Monsieur Victor]]'', deux films qui lui assurent la consécration artistique et populaire. Durant l'Occupation, il réalise ''[[Remorques]]'', avec [[Jean Gabin]], [[Michèle Morgan]] et [[Madeleine Renaud]], ''[[Lumière d'été]]'' avec [[Madeleine Robinson]] et [[Pierre Brasseur]], et ''[[Le ciel est à vous]]'', avec [[Madeleine Renaud]] et [[Charles Vanel]].


En 1939, il réalise ''[[Remorques]]'', avec [[Jean Gabin]], [[Michèle Morgan]] et [[Madeleine Renaud]], et pendant l'Occupation, avec le consentement du régime de Vichy et des nazis sans qui aucun film ne pouvait être tourné il produit ''[[Lumière d'été]]'' avec [[Madeleine Robinson]] et [[Pierre Brasseur]], et ''[[Le ciel est à vous]]'', avec [[Madeleine Renaud]] et [[Charles Vanel]].
Après la [[Libération de la France|Libération]], il se lance dans plusieurs projets de films historiques à visées révolutionnaires, notamment sur la [[Commune de Paris]], la [[guerre d'Espagne]], mais aucun ne verra le jour, en raison de l'abandon des projets par les producteurs.


En 1944, il adhère au [[Parti communiste français]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Lucile Marault|titre=Pas de printemps pour la liberté : histoire d’un projet de film de Jean Grémillon dans la France de l’après-guerre : Le Printemps de la liberté (1947-1950)|passage=10|date=2021|pages totales=516|lire en ligne=https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-03358783}}</ref>.
Après quatre ans passés sans tourner, il réalise ''[[Pattes blanches]]'', qui déroute la critique et le public, puis ''[[L'Étrange Madame X]]'', plusieurs courts-métrages, et ''[[L'Amour d'une femme]],'' avec [[Micheline Presle]]. Après quelques documentaires, dont un sur le peintre [[André Masson (artiste)|André Masson]], Jean Grémillon meurt prématurément à 58 ans, le même jour que Gérard Philipe.


Après la [[Libération de la France|Libération]], il se lance dans plusieurs projets de films historiques à visées révolutionnaires, notamment sur la [[Commune de Paris]], la [[guerre d'Espagne]], mais aucun ne verra le jour, en raison de l'abandon des projets par les producteurs.
Jean Grémillon aimait réfléchir à son œuvre dans sa maison familiale de Normandie, à [[Cerisy-la-Forêt]]. Il est inhumé au cimetière de [[Saint-Sulpice-de-Favières]] ([[Essonne (département)|Essonne]]) avec son épouse Christiane, décédée en 1992.


Il est élu Président du [[Syndicat national des techniciens de la production cinématographique et de télévision|Syndicat des techniciens]] le 9 avril 1946, fonction qu'il occupe jusqu'au 24 mars 1948. À ce titre il joue un rôle principal lors de l'action menée pour l'institution du Fonds de soutien automatique à la production cinématographique, après la signature des [[Accord Blum-Byrnes|Accords Blum-Byrnes]] en 1946.
Plusieurs des longs-métrages de Grémillon ont longtemps été considérés comme perdus, toutefois, tous ont été finalement retrouvés, et restaurés à partir du milieu des [[années 1970]].

Après quatre ans passés sans tourner, il réalise ''[[Pattes blanches]]'', qui déroute la critique et le public, puis ''[[L'Étrange Madame X]]'', plusieurs courts-métrages, et ''[[L'Amour d'une femme]],'' avec [[Micheline Presle]]. Après quelques documentaires, dont un sur le peintre [[André Masson (artiste)|André Masson]], Jean Grémillon meurt prématurément à 58 ans, le même jour que [[Gérard Philipe]].

Jean Grémillon aimait réfléchir à son œuvre dans sa maison familiale de Normandie, à [[Cerisy-la-Forêt]].

Il est inhumé au cimetière de [[Saint-Sulpice-de-Favières]] (section O, tombe n°65), dans l'[[Essonne (département)|Essonne]], avec son épouse Christiane, décédée en 1992<ref>[https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article2297 Cimetières de France et d'ailleurs]</ref>.

Plusieurs des longs-métrages de Grémillon, parmi lesquels ''[[La Petite Lise]]'', ont longtemps été considérés comme perdus ; toutefois, tous ont été finalement retrouvés, et restaurés à partir du milieu des [[années 1970]].


== Hommages ==
== Hommages ==
Le collège de [[Saint-Clair-sur-l'Elle]], dans la Manche, porte son nom, ainsi qu'une résidence universitaire du [[Centre régional des œuvres universitaires et scolaires|CROUS]] de Caen, située à [[Hérouville-Saint-Clair]], et une rue de Bayeux. Au [[Le Mans|Mans]], une rue située à proximité de l'[[Université du Maine (France)|université du Maine]] porte également son nom.
Le collège de [[Saint-Clair-sur-l'Elle]], dans la Manche, porte son nom, ainsi qu'une résidence universitaire du [[Centre régional des œuvres universitaires et scolaires|CROUS]] de Caen située à [[Hérouville-Saint-Clair]], et une rue de Bayeux. Au [[Le Mans|Mans]], une rue située à proximité de l'[[Université du Maine (France)|université du Maine]] porte également son nom, de même qu'à [[Port-Bail-sur-Mer]]. Enfin, une esplanade lui est également consacrée à [[Saint-Lô]], à proximité immédiate du cinéma de la ville.


== Filmographie ==
== Filmographie ==
=== Courts métrages ===
=== Courts métrages ===
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* [[1951 au cinéma|1951]] : ''[[Les Désastres de la guerre (film)|Les Désastres de la guerre]]'' de [[Pierre Kast]] (commentaire et musique)
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* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[L'Encyclopédie filmée]]'' - segment ''Alchimie''
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* [[1952 au cinéma|1952]] : ''[[Astrologie ou le miroir de la vie]]''
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* [[1955 au cinéma|1955]] : ''[[La Maison aux images]]''
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* [[1937 au cinéma|1937]] : ''[[Gueule d'amour]]''
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== Récompenses ==
== Récompenses ==
* [[1949 au cinéma|1949]] : prix spécial (photographie et montage) au [[Festival international du film de Locarno|Festival International du Film de Locarno]] pour ''[[Pattes blanches]]''

* [[1949 au cinéma|1949]] : prix spécial au [[Festival international du film de Locarno|Festival International du Film de Locarno]] pour ''[[Pattes blanches]]''
* [[1950 au cinéma|1950]] : prix du court-métrage international à la [[Mostra de Venise 1950|Mostra de Venise]] pour ''[[Les Charmes de l'existence]]''
* [[1950 au cinéma|1950]] : prix du court-métrage international à la [[Mostra de Venise 1950|Mostra de Venise]] pour ''[[Les Charmes de l'existence]]''


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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* [[Henri Agel]] : ''Jean Grémillon'', Seghers, 1969 ; réédition Pierre Lherminier, 1984 {{ISBN|2-86244-031-0}}
* [[Henri Agel]] : ''Jean Grémillon'', Seghers, 1969 ; réédition Pierre Lherminier, 1984 {{ISBN|2-86244-031-0}}
* [[Geneviève Sellier]] : ''Jean Grémillon. Le cinéma est à vous'', préface de [[Michel Marie]], Méridiens Klincksieck, 1989
* [[Geneviève Sellier]] : ''Jean Grémillon. Le cinéma est à vous'', préface de [[Michel Marie]], Méridiens Klincksieck, 1989
* {{Article|auteur1=Alain Weber|titre=Les films muets de Jean Grémillon|périodique=1895, revue d'histoire du cinéma|numéro=16|date=1994|lire en ligne=https://doi.org/10.3406/1895.1994.1077|pages=77-85}}
*{{Article |titre=Jean Grémillon |périodique=1895, revue d'histoire du cinéma |numéro=Hors-série |date=1997 |lire en ligne=https://www.persee.fr/issue/1895_0769-0959_1997_hos_2_1 |pages=144 p. }}
*{{Article |titre=Jean Grémillon |périodique=1895, revue d'histoire du cinéma |numéro=Hors-série |date=1997 |lire en ligne=https://www.persee.fr/issue/1895_0769-0959_1997_hos_2_1 |pages=144 p. }}
* Jean Grémillon : ''Le Cinéma ? Plus qu'un art !… Écrits et propos. 1925-1959'', préface de [[Paul Vecchiali]], textes rassemblés par [[Pierre Lherminier]], L'Harmattan, 2010
* Jean Grémillon : ''Le Cinéma ? Plus qu'un art !… Écrits et propos. 1925-1959'', préface de [[Paul Vecchiali]], textes rassemblés par [[Pierre Lherminier]], L'Harmattan, 2010
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
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* {{dictionnaires}}
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* [http://encinematheque.net/real/R28/index.asp?page=index.htm Grémillon] sur ''encinematheque.net''
* [http://encinematheque.net/real/R28/index.asp?page=index.htm Grémillon] sur ''encinematheque.net''
* Pierre Murat, [https://www.telerama.fr/cinema/hommage-a-jean-gremillon-cineaste-au-plus-pres-des-secrets-6842797.php?xtor=EPR-126 Hommage à Jean Grémillon, cinéaste au plus près des secrets], Télérama, 20 mars 2021
* Pierre Murat, [https://www.telerama.fr/cinema/hommage-a-jean-gremillon-cineaste-au-plus-pres-des-secrets-6842797.php?xtor=EPR-126 Hommage à Jean Grémillon, cinéaste au plus près des secrets], Télérama, 20 mars 2021
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[[Catégorie:Personnalité inhumée dans l'Essonne]]

Version du 30 avril 2024 à 17:56

Jean Grémillon
De gauche à droite : Georges Sadoul, William Dieterle, Michel Fourré-Cormeray et Jean Grémillon, photographiés à l'aéroport de Varsovie-Chopin, en 1947.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Saint-Sulpice-de-Favières (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean Alexandre Louis Eugène Grémillon
Nationalité
Activités
Autres informations
Films notables
Vue de la sépulture.

Jean Grémillon, né le à Bayeux (Calvados) et mort le à Paris, est un réalisateur et scénariste français.

Musicien, compositeur et auteur, Grémillon est réputé pour son œuvre singulière. Il reste l'un des réalisateurs les plus importants de l'histoire du cinéma français, selon Bertrand Tavernier[1].

Biographie

Issu d'un milieu modeste de Basse-Normandie, à Cerisy-la-Forêt, le jeune Grémillon doit d'abord imposer à son père, employé aux Chemins de fer de l'Ouest[2], son désir de faire des études musicales. En 1920, il vient à Paris suivre les cours de la Schola Cantorum, notamment ceux de Vincent d'Indy. Il se lie à l'avant-garde musicale et théâtrale des années 1920, et découvre le cinéma comme pianiste de salle, en accompagnant des films muets. Jean Grémillon accepte ensuite des commandes de courts-métrages liés au monde du travail.

Il tourne son premier long-métrage dès la fin du muet, Maldone, sous l'œil bienveillant de Charles Dullin, qui produit le film[3], tout en incarnant le premier rôle. Mais la version écourtée qui est commercialisée rencontre un succès médiocre. Gardiens de phare, produit par Jacques Feyder en 1929, est un succès[4], qui l'amène à rencontrer Charles Spaak, avec lequel il réalise La Petite Lise, qui provoque leur renvoi immédiat de chez Pathé-Natan. La sortie du film sera délibérément sabotée.

En 1937, il co-réalise en Espagne Sentinelle, alerte ! avec Luis Buñuel, d'après une opérette de Carlos Arniches. La même année, il fait tourner Jean Gabin dans Gueule d'amour, et l'année d'après Raimu dans L'Étrange Monsieur Victor, deux films qui lui assurent la consécration artistique et populaire.

En 1939, il réalise Remorques, avec Jean Gabin, Michèle Morgan et Madeleine Renaud, et pendant l'Occupation, avec le consentement du régime de Vichy et des nazis sans qui aucun film ne pouvait être tourné il produit Lumière d'été avec Madeleine Robinson et Pierre Brasseur, et Le ciel est à vous, avec Madeleine Renaud et Charles Vanel.

En 1944, il adhère au Parti communiste français[5].

Après la Libération, il se lance dans plusieurs projets de films historiques à visées révolutionnaires, notamment sur la Commune de Paris, la guerre d'Espagne, mais aucun ne verra le jour, en raison de l'abandon des projets par les producteurs.

Il est élu Président du Syndicat des techniciens le 9 avril 1946, fonction qu'il occupe jusqu'au 24 mars 1948. À ce titre il joue un rôle principal lors de l'action menée pour l'institution du Fonds de soutien automatique à la production cinématographique, après la signature des Accords Blum-Byrnes en 1946.

Après quatre ans passés sans tourner, il réalise Pattes blanches, qui déroute la critique et le public, puis L'Étrange Madame X, plusieurs courts-métrages, et L'Amour d'une femme, avec Micheline Presle. Après quelques documentaires, dont un sur le peintre André Masson, Jean Grémillon meurt prématurément à 58 ans, le même jour que Gérard Philipe.

Jean Grémillon aimait réfléchir à son œuvre dans sa maison familiale de Normandie, à Cerisy-la-Forêt.

Il est inhumé au cimetière de Saint-Sulpice-de-Favières (section O, tombe n°65), dans l'Essonne, avec son épouse Christiane, décédée en 1992[6].

Plusieurs des longs-métrages de Grémillon, parmi lesquels La Petite Lise, ont longtemps été considérés comme perdus ; toutefois, tous ont été finalement retrouvés, et restaurés à partir du milieu des années 1970.

Hommages

Le collège de Saint-Clair-sur-l'Elle, dans la Manche, porte son nom, ainsi qu'une résidence universitaire du CROUS de Caen située à Hérouville-Saint-Clair, et une rue de Bayeux. Au Mans, une rue située à proximité de l'université du Maine porte également son nom, de même qu'à Port-Bail-sur-Mer. Enfin, une esplanade lui est également consacrée à Saint-Lô, à proximité immédiate du cinéma de la ville.

Filmographie

Courts métrages

Moyens métrages

Longs métrages

Récompenses

Notes et références

  1. Bertrand Tavernier, Voyages à travers le cinéma français, Épisode 1/8 - Mes cinéastes de chevet : Max Ophüls, Jean Grémillon, Henri Decoin, série documentaire, 2017
  2. Nicolas Tixier et Michel Warren, Jean Grémillon. Cinéaste, (lire en ligne)
  3. Karim Ghiyati, « Charles Dullin et Jean Grémillon », 1895, revue d'histoire du cinéma, vol. 2, no 1,‎ , p. 5–14 (DOI 10.3406/1895.1997.1240, lire en ligne, consulté le )
  4. Marcel Carné, « Gardiens de Phare de Jean Gremillon », Cinémagazine,‎ (lire en ligne)
  5. Lucile Marault, Pas de printemps pour la liberté : histoire d’un projet de film de Jean Grémillon dans la France de l’après-guerre : Le Printemps de la liberté (1947-1950), , 516 p. (lire en ligne), p. 10
  6. Cimetières de France et d'ailleurs

Voir aussi

Bibliographie

  • Henri Agel : Jean Grémillon, Seghers, 1969 ; réédition Pierre Lherminier, 1984 (ISBN 2-86244-031-0)
  • Geneviève Sellier : Jean Grémillon. Le cinéma est à vous, préface de Michel Marie, Méridiens Klincksieck, 1989
  • Alain Weber, « Les films muets de Jean Grémillon », 1895, revue d'histoire du cinéma, no 16,‎ , p. 77-85 (lire en ligne)
  • « Jean Grémillon », 1895, revue d'histoire du cinéma, no Hors-série,‎ , p. 144 p. (lire en ligne)
  • Jean Grémillon : Le Cinéma ? Plus qu'un art !… Écrits et propos. 1925-1959, préface de Paul Vecchiali, textes rassemblés par Pierre Lherminier, L'Harmattan, 2010
  • Philippe Roger : Lumière d'été de Jean Grémillon, Yellow Now, 2015

Liens externes