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« Philibert Delorme » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Delorme}}
{{Voir homonymes|Delorme}}
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{{Infobox Architecte
| nom = Philibert de l'Orme
| nom = Philibert de l'Orme
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'''Philibert de l'Orme''', également connu sous son nom de '''Delorme''', né à [[Lyon]] vers 1514 et mort le 8 janvier 1570 à [[Paris]], est un [[architecte]] français de la [[Renaissance artistique|Renaissance]].
'''Philibert de l'Orme''', ou '''Delorme''', né à [[Lyon]] vers 1514 et mort le {{date-|8 janvier 1570}} à [[Paris]], est un [[architecte]] français de la [[Renaissance artistique|Renaissance]].


== Biographie ==
== Biographie ==
[[File:Médaillon de bronze à l'effigie de Philibert de l'Orme, Étienne Pagny.jpg|thumb|''Médaillon de bronze à l'effigie de Philibert de l'Orme'', par [[Étienne Pagny]], au [[musée des beaux-arts de Lyon]].]]
[[File:Médaillon de bronze à l'effigie de Philibert de l'Orme, Étienne Pagny.jpg|thumb|''Médaillon de bronze à l'effigie de Philibert de l'Orme'', par [[Étienne Pagny]], au [[musée des beaux-arts de Lyon]].]]
[[File:Legendre-Héral Jean François Philibert de l'Orme.jpg|thumb|''Philibert de l'Orme'' par [[Jean François Legendre-Héral]], 1823, plâtre, [[musée des beaux-arts de Lyon]].]]
[[File:Legendre-Héral Jean François Philibert de l'Orme.jpg|thumb|''Philibert de l'Orme'' par [[Jean-François Legendre-Héral]], 1823, plâtre, [[musée des beaux-arts de Lyon]].]]


Il naît en 1514 (son horoscope apparaît dans les bandeaux de la première édition de son traité en 1567)<ref>Voir Jean-Marie Pérouse de Montclos, « Horoscope de Philibert de L’Orme », Revue de l’Art, n° 72, 1986, p. 16-18</ref> dans une famille de maître-maçons ; son père, Jehan Delorme ayant participé à la reconstruction de l'église des [[Ordre du Carmel|Carmes]]<ref>L'édifice n'existe plus et se situait entre la place des Terreaux et la place Sathonay.</ref>. Il n'existe aucune information sur sa jeunesse et sa formation initiale. Il est probable qu'il ait suivi les traces de son père, notamment sur les travaux de construction des remparts de la ville<ref name="Dico">{{harvsp|id=Dico|texte=Dico|p=373}}.</ref>.
Il naît en 1514 (son horoscope apparaît dans les bandeaux de la première édition de son traité en 1567)<ref>Voir Jean-Marie Pérouse de Montclos, « Horoscope de Philibert de L’Orme », Revue de l’Art, n° 72, 1986, p. 16-18</ref> dans une famille de maîtres maçons ; son père, Jehan Delorme, aurait participé à la reconstruction de l'église des [[Ordre du Carmel|Carmes]]<ref>L'édifice n'existe plus et se situait entre la place des Terreaux et la place Sathonay.</ref>. On ne connait aucune information sur sa jeunesse et sa formation initiale. Il est probable qu'il ait suivi les traces de son père, notamment sur les travaux de construction des remparts de la ville<ref name="Dico">{{harvsp|id=Dico|texte=Dico|p=373}}.</ref>.


=== Voyage en Italie ===
=== Voyage en Italie ===
De 1533 à 1536, il séjourne à [[Histoire de Rome|Rome]] où il acquiert un solide savoir technique et une bonne connaissance archéologique. Il côtoie le milieu érudit de la ville et se lie avec le cardinal [[Jean du Bellay (1492-1560)|Jean du Bellay]] (ambassadeur de France à Rome)<ref name="Dico"/>.
De 1533 à 1536, il séjourne à [[Histoire de Rome|Rome]] où il acquiert un solide savoir technique et une bonne connaissance archéologique. Il côtoie le milieu érudit de la ville et se lie avec le cardinal [[Jean du Bellay (1492-1560)|Jean du Bellay]] (ambassadeur de France à Rome) et le futur pape Jules III<ref name="Dico"/>.


=== Retour à Lyon ===
=== Retour à Lyon ===
[[File:Lyon 5 - Hôtel de Bullioud 02.jpg|vignette|Galerie De l'Orme de l'hôtel de Bullioud, rue juiverie, Lyon.]]
[[File:Lyon 5 - Hôtel de Bullioud 02.jpg|vignette|Galerie De l'Orme de l'hôtel de Bullioud, rue Juiverie, Lyon.]]
En 1536, il est de retour à Lyon et un ami du cardinal du Bellay, le marchand Bullioud, lui confie la tâche de réunir trois [[Hôtel de Bullioud|corps de bâtiment]] indépendants entourant une petite cour, qu'il possède [[rue Juiverie (Lyon)|rue Juiverie]]. Le jeune architecte réalise donc une galerie à trois [[Baie (architecture)|baie]]s en [[anse de panier]] voûtées d'arêtes reposant sur deux [[Trompe (architecture)|trompes]]. On attribue également quelques autres réalisations lyonnaises mineures, mais il ne reste pas longtemps dans sa ville natale<ref name="Dico"/>.
En 1536, il est de retour à Lyon et un ami du cardinal du Bellay, le marchand Bullioud, lui confie la tâche de réunir trois [[Hôtel de Bullioud|corps de bâtiment]] indépendants entourant une petite cour, qu'il possède [[rue Juiverie (Lyon)|rue Juiverie]]. Cette réalisation est l'un des rares témoignages qui permettent de juger de ce que le jeune architecte a pu retenir de son voyage romain. Il crée donc une galerie à trois [[Baie (architecture)|baie]]s en [[anse de panier]] voûtées d'arêtes reposant sur deux [[Trompe (architecture)|trompes]]. Son traitement des ordres est déjà assez assuré, s'inspirant autant des monuments antiques que des réalisations de la Renaissance. On remarque d'ailleurs qu'il s'inspire plus des pratiques romaines que des traités théoriques, en particulier de Vitruve, qu'il ne connaît pas encore. Cela indique donc un apprentissage traditionnel, par l'observation, plutôt que théorique. Le résultat tranche nettement avec la production française contemporaine<ref>{{Article |auteur=Yves Pauwels |titre=Les années d'apprentissage du jeune de L'Orme. L'hôtel de Bullioud à Lyon. |périodique=Bulletin Monumental |volume=153 |numéro=4 |date=1995 |url texte=https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1995_num_153_4_3638 |pages=351-357 }}.</ref>.

On lui attribue également quelques autres réalisations lyonnaises mineures, mais il ne reste pas longtemps dans sa ville natale<ref name="Dico" />.


=== Travaux pour Jean du Bellay ===
=== Travaux pour Jean du Bellay ===
Son ami le cardinal lui confie entre 1541 et 1544 la conception de son [[Château de Saint-Maur|château de Saint-Maur-des-Fossés]]. Manifeste de la Renaissance française, il s'agit d'un quadrilatère inspiré des [[Villa (grande maison)|villas]] italiennes<ref name="Dico" />.
[[Image: Chateausaintmaur.jpg|vignette|gauche|Château de Saint-Maur fin {{s-|XVI}}]]
Son ami le cardinal lui confie entre 1541 et 1544 la conception de son [[Château de Saint-Maur|château de Saint-Maur-des-Fossés]]. Manifeste de la Renaissance française, il s'agit d'un quadrilatère inspiré des [[Villa (grande maison)|villas]] italiennes<ref name="Dico"/>.


=== Son parcours à la cour de France ===
=== Son parcours à la cour de France ===
Jean du Bellay fait connaître De l'Orme à la cour de [[François Ier de France|François {{Ier}}]] et de [[Henri II de France|Henri II]]. Ce château suscite l’intérêt et Delorme attire l’attention du roi. Courtisan avisé, il parvient à se faire doter des revenus de plusieurs abbayes. Parmi elles, l'[[Abbaye Saint-Serge d'Angers]] dont il portera le plus ordinairement le titre d'abbé dans les derniers temps de sa vie. Il obtient finalement le titre de surintendant des bâtiments du roi. Il rencontre, par l'intermédiaire de son frère Jean Delorme (contrôleur général des Bâtiments de France), l'architecte angevin de la Renaissance [[Jean Delespine (architecte)|Jean Delespine]]. Delorme multiplie les chantiers et, de 1545 à 1557, tous les chantiers importants l'ont vu passer ou ont été dirigés par lui<ref name="Dico"/>. Lors de la construction du [[château de Fontainebleau]], il collabore avec [[Le Primatice]], [[Nicolò dell'Abbate]] et {{lien|lang=en|trad=Francesco Scibec da Carpi|texte=Scibec de Carpi}}<ref>Arlette Jouanna, ''La France de la Renaissance'', Perrin, 2009, Paris, {{p.|143}}.</ref>.
Jean du Bellay fait connaître De l'Orme à la cour de [[François Ier de France|François {{Ier}}]] et d'[[Henri II de France|Henri II]]. Ce château suscite l’intérêt et De l'Orme attire l’attention du roi. Courtisan avisé, il parvient à se faire doter des revenus de plusieurs abbayes. Parmi elles, l'[[abbaye Saint-Serge d'Angers]] dont il portera le plus ordinairement le titre d'abbé dans les derniers temps de sa vie. Il obtient finalement le titre de surintendant des bâtiments du roi. Il rencontre, par l'intermédiaire de son frère Jean Delorme. alors contrôleur général des "Bâtiments de France", l'architecte angevin de la Renaissance [[Jean Delespine (architecte)|Jean Delespine]]. Tous les chantiers d'envergure, de 1545 à 1557, ont vu passer De l'Orme, ou ont été dirigés par lui<ref name="Dico" />. Lors de la construction du [[château de Fontainebleau]], il collabore avec [[Le Primatice]], [[Nicolò dell'Abbate]] et {{lien|lang=en|trad=Francesco Scibec da Carpi|texte=Scibec de Carpi}}<ref>Arlette Jouanna, ''La France de la Renaissance'', Perrin, 2009, Paris, {{p.|143}}.</ref>.


Philibert Delorme donne pour Henri II les plans des châteaux d'[[Château d'Anet|Anet]] et de [[Château de Meudon|Meudon]].
Philibert Delorme donne pour Henri II les plans des châteaux d'[[Château d'Anet|Anet]] et de [[Château de Meudon|Meudon]].


=== Disgrâce et fin de vie ===
=== Disgrâce et fin de vie ===
Ses prétentions et sa vanité lui attirent de lourdes inimitiés, dont celles de [[Pierre de Ronsard]] ou [[Bernard Palissy]]. À la mort de Henri II, il tombe en disgrâce, accusé de malversations. Il passe le reste de son existence à rédiger des traités théoriques et entame la rédaction d'une somme de l’architecture. Il a publié un ''[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85636g Traité complet de l'art de bâtir]'', suivi des ''[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85634s Nouvelles inventions pour bien bâtir et à petits frais]'', Paris, 1561. Le premier tome de sa somme d'architecture est publié en 1567. Delorme n’ira pas au-delà.
Ses prétentions et sa vanité lui attirent de lourdes inimitiés, dont celles de [[Pierre de Ronsard]] ou [[Bernard Palissy]]. À la mort d'Henri II, il tombe en disgrâce, accusé de malversations<ref>Sa nomination en qualité d'[[Abbaye Notre-Dame d'Ivry|abbé commendataire d'Ivry]] est un arrangement convenu avec Diane de Poitiers.</ref>. Il passe le reste de son existence à rédiger des traités théoriques et entame la rédaction d'une somme de l’architecture. Il a publié un ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85636g Traité complet de l'art de bâtir]'', suivi des ''[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85634s Nouvelles inventions pour bien bâtir et à petits frais]'', Paris, 1561. Le premier tome de sa somme d'architecture est publié en 1567. Delorme n'ira pas au-delà.


Sur la fin de sa vie, il retrouve le chemin de la cour, la régente [[Catherine de Médicis]] lui confiant la tâche de tracer le [[Palais des Tuileries]]<ref name="Dico"/>.
Sur la fin de sa vie, il retrouve le chemin de la cour, la régente [[Catherine de Médicis]] lui confiant la tâche de tracer le [[palais des Tuileries]]<ref name="Dico" />.
[[Fichier:Louvre1615.jpg|centré|vignette|287x287px|Les palais du Louvre et des Tuileries sur le [[plan de Mérian]] (1615).]]


== Style ==
== Style ==
[[Image:Mende-maison-toit-en-carene.JPG|right|thumbnail|Exemple de [[toit en carène]]]]
[[Image:Mende-maison-toit-en-carene.JPG|thumbnail|Exemple de [[toit en carène]].]]
[[Image: Chateausaintmaur.jpg|vignette|gauche|Château de Saint-Maur fin {{s-|XVI}}.]]
Enthousiaste de l'architecture antique, Philibert Delorme s'efforce de l'adapter au climat et aux mœurs de la France de la Renaissance. Il est le premier à porter le titre d'« architecte du roi » sous [[Henri II de France|Henri II]]. Selon A. Jouanna il a fait « passer l'architecte du statut d'ouvrier à celui d'artiste ». Delorme rompt avec la tradition des maîtres maçons constructeurs des cathédrales qui ont tout appris sur les chantiers. Il incarne la figure de l’architecte de la Renaissance, porteur d’une culture savante.
Enthousiaste de l'architecture antique, Philibert Delorme s'efforce de l'adapter au climat et aux mœurs de la France de la Renaissance. Il est le premier à porter le titre d'« architecte du roi » sous [[Henri II de France|Henri II]]. Selon A. Jouanna, il a fait « passer l'architecte du statut d'ouvrier à celui d'artiste ». Delorme rompt avec la tradition des maîtres maçons constructeurs des cathédrales, qui ont tout appris sur les chantiers. Il incarne la figure de l’architecte de la Renaissance, porteur d’une culture savante.


Il s'est aussi distingué comme inventeur vers 1550 de la technique de construction des [[toit en carène|toits de carène]], dite également charpente « à petits bois », technique largement répandue dans plusieurs régions françaises, par exemple en [[Lozère (département)|Lozère]] autour de [[Mende (Lozère)|Mende]]. Il est aussi l'initiateur de l'assemblage de bois pour fabriquer de grandes pièces de bois, poutres en [[Lamellé-collé|lamellé]]. Plus tard, cette technique aboutira à la charpente en [[lamellé-collé]].
Il s'est aussi distingué comme inventeur, vers 1550, de la technique de construction des [[toit en carène|toits de carène]], dite également charpente « à petits bois », technique largement répandue dans plusieurs régions françaises, par exemple en [[Lozère (département)|Lozère]] autour de [[Mende (Lozère)|Mende]]. Cette technique a également été utilisée dans un des bâtiments de [[Mont-Dauphin]].
Il est aussi l'initiateur de l'assemblage de bois pour fabriquer de grandes pièces de bois, poutres en [[Lamellé-collé|lamellé]]. Plus tard, cette technique aboutira à la charpente en [[lamellé-collé]].


== Réalisations ==
== Réalisations ==
[[Image:HôtelBullioud.jpeg|thumb|right|croquis de la galerie de l’hôtel Bullioud]]
[[Image:HôtelBullioud.jpeg|thumb|Croquis de la galerie de l’hôtel Bullioud.]]
* [[Château de Fontainebleau]]
* [[Château de Fontainebleau]] ;
* La galerie de l'[[hôtel de Bullioud]] ([[1536]]), rue Juiverie à [[Lyon]] à la suite de son voyage en Italie ;
* La galerie de l'[[hôtel de Bullioud]] ([[1536]]), rue Juiverie à [[Lyon]] à la suite de son voyage en Italie ;
* [[Château de Saint-Maur]] ([[1541]]), détruit en [[1796]] ;
* [[Château de Saint-Maur]] ([[1541]]), détruit en [[1796]] ;
* Tombe de [[François Ier de France|François {{Ier}}]] dans la [[basilique Saint-Denis]] ([[1547]]) ;
* Tombe de [[François Ier de France|François {{Ier}}]] dans la [[basilique Saint-Denis]] ([[1547]]) ;
* [[Château d'Anet]] ([[1547]]-[[1555]]), construit pour [[Diane de Poitiers]] et dont il ne reste qu'une aile ;
* [[Château d'Anet]] ([[1547]]-[[1555]]), construit pour [[Diane de Poitiers]] et dont il ne reste qu'une aile ;
* Attribution (ancienne mais non documentée) des plans de la [[chapelle Saint-Éloi (Paris)|Chapelle Saint-Éloi, à Paris]] (1550-1566), dont il ne reste qu'une partie de la façade ;
* Attribution (ancienne mais non documentée) des plans de la [[chapelle Saint-Éloi (Paris)|chapelle Saint-Éloi, à Paris]] (1550-1566), dont il ne reste qu'une partie de la façade ;
* Attribution du [[Château d'Acquigny]]
* Attribution du [[château d'Acquigny]] ;
* Attribution de la façade du bâtiment de la vicomté du [[Duché d'Uzès]], premier duché de France ;
* Attribution de la façade du bâtiment de la vicomté du [[duché d'Uzès]], premier duché de France ;
* Achèvement de la [[Sainte-Chapelle de Vincennes|Sainte-Chapelle]] du [[Château de Vincennes]] ([[1552]]) ;
* Achèvement de la [[Sainte-Chapelle de Vincennes|Sainte-Chapelle]] du [[château de Vincennes]] ([[1552]]) ;
* [[Château de Villers-Cotterêts]], la partie sud (années [[1547]]-[[1559]]) ;
* [[Château de Villers-Cotterêts]], la partie sud (années [[1547]]-[[1559]]) ;
* Chapelle du château de Villers-Cotterêts (années [[1552]]-[[1553]]) ;
* Chapelle du château de Villers-Cotterêts (années [[1552]]-[[1553]]) ;
* [[Château de Noyen]] (1554-1556 - Ancien [[Haras royaux du roi de France|haras royal]] d'[[Henri II (roi de France)|Henri II]], reconstruit au {{XVIIIe siècle}}, seuls les communs subsistent aujourd'hui.) ;
* Château royal de [[Saint-Léger-en-Yvelines]] (détruit) ;
* Château royal de [[Saint-Léger-en-Yvelines]] (détruit) ;
* [[Château de Meudon]] (supposé, mais absence de preuves) ;
* [[Château de Meudon]] (supposé, mais absence de preuves) ;
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* Une partie du [[Palais du Louvre|Louvre]] ;
* Une partie du [[Palais du Louvre|Louvre]] ;
* Une partie du [[Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye]] ;
* Une partie du [[Château-Neuf de Saint-Germain-en-Laye]] ;
* Un portail d'entrée du [[Château d'Écouen]] (actuel Val d'Oise), demeure du [[Connétable]] [[Anne de Montmorency (1492-1567)|Anne de Montmorency]] et du roi [[Henri II de France|Henri II]], au milieu du {{s-|XVI}}. L'aile concernée a cependant été détruite en [[1787]] et il n'en reste que quelques vestiges exposés à l'intérieur du château. Le reste du palais est de l'architecte [[Jean Bullant]].
* Un portail d'entrée du [[château d'Écouen]] (actuel Val d'Oise), demeure du [[connétable]] [[Anne de Montmorency (1492-1567)|Anne de Montmorency]] et du roi [[Henri II de France|Henri II]], au milieu du {{s-|XVI}}. L'aile concernée a cependant été détruite en [[1787]] et il n'en reste que quelques vestiges exposés à l'intérieur du château. Le reste du palais est de l'architecte [[Jean Bullant]] ;
* Toiture des tourelles du [[Château de Bonnemare]]
* Toiture des tourelles du [[château de Bonnemare]].


== Ses écrits sur l'architecture ==
== Ses écrits sur l'architecture ==
Philibert De l'Orme est un théoricien de l'architecture dont les écrits ont eu une grande importance dans l'histoire de l'architecture française.
Philibert Delorme est un théoricien de l'architecture dont les écrits ont eu une grande importance dans l'histoire de l'architecture française.


* Les Nouvelles Inventions pour bien bastir et a petits frais ''[http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/ENSBA_Masson643.asp?param=]'' ([[1561]]) ;
* Les Nouvelles Inventions pour bien bastir et a petits frais ''[http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/ENSBA_Masson643.asp?param=]'' ([[1561]]) ;
* Le Premier Tome de l'Architecture ''[http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/ENSBA_Les1653.asp?param=]'' ([[1567]]) et [http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/CESR_12040.asp?param=] ([[1576]]).
* Le Premier Tome de l'Architecture ''[http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/ENSBA_Les1653.asp?param=]'' ([[1567]]) et [http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/CESR_12040.asp?param=] ([[1576]]).


{{Article détaillé|Le Premier tome de l'Architecture}}
{{Article détaillé|Le Premier tome de l'Architecture}}
Le Premier tome de ''l’Architecture'' est un ouvrage publié à Paris chez F. Morel en 1567. De format in-folio, il contient 283 folios, sans le folio 248, une épître dédicatoire et une table. Après plusieurs années passées au service de Henri II et de Catherine de Médicis, il tombe en disgrâce et n'obtient plus de commandes royales. Il poursuit alors sa vie à écrire des traités d'architecture dont une somme ambitieuse dont cet ouvrage est le premier tome, mais qu'il n'aura pas le temps d'achever. L'ouvrage contient un grand nombre de gravures dont l'''Allégorie du bon architecte''.
Le Premier tome de ''l’Architecture'' est un ouvrage publié à Paris chez [[Fédéric Morel (1523-1583)|Fédéric Morel]] en 1567. De format [[in-folio]], il contient 283 folios, sans le folio 248, une épître dédicatoire et une table. Après plusieurs années passées au service de Henri II et de Catherine de Médicis, Philibert Delorme tombe en disgrâce et n'obtient plus de commandes royales. Il poursuit alors sa vie à écrire des traités d'architecture dans une somme ambitieuse dont cet ouvrage est le premier tome, mais qu'il n'aura pas le temps d'achever. L'ouvrage contient un grand nombre de gravures dont l'''Allégorie du bon architecte''.


== Iconographie ==
== Iconographie ==
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* Médaille à l'effigie de Philibert Delorme, exécutée par [[Jacques-Édouard Gatteaux]] en [[1813]]. Un exemplaire en est conservé au [[musée Carnavalet]] (ND 0316) ;
* Médaille à l'effigie de Philibert Delorme, exécutée par [[Jacques-Édouard Gatteaux]] en [[1813]]. Un exemplaire en est conservé au [[musée Carnavalet]] (ND 0316) ;
* Sculpture par [[Jean-François Legendre-Héral]], conservée au [[Musée des beaux-arts de Lyon]], ([[1828]]).
* Sculpture par [[Jean-François Legendre-Héral]], conservée au [[Musée des beaux-arts de Lyon]], ([[1828]]).
*Portrait de Philibert Delorme réalisé par le sculpteur [[Guillaume Bonnet (sculpteur)|Guillaume Bonnet]] en 1858<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Dominique Bertin|titre=Liste provisoire des œuvres de Guillaume Bonnet|éditeur=|année=|isbn=}}</ref>.


== Bâtiments portant son nom ==
== Bâtiments portant son nom ==
* Le centre de Formation du Bâtiment et des Travaux Publics, BTP CFA Rhône - Philibert de l'Orme (69 - Dardilly en région lyonnaise)
* [http://philibertdelorme.wix.com/accueil Lycée des métiers du bâtiment_Philibert de l'orme (28 - Lucé)]
*[https://web.archive.org/web/20130812142227/http://philibertdelorme.wix.com/accueil Lycée des métiers du bâtiment_Philibert de l'orme (28 - Lucé)]
* Le Lycée Philibert Delorme de L'Isle d'Abeau (38 - Isère)
* Le Lycée Philibert Delorme de L'Isle d'Abeau (38 - Isère)


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{{Autres projets|commons=Category:Philibert Delorme|commons2=Category:Philibert de l'Orme roofs|commons titre2=Toits à la « Philibert de l'Orme »}}
{{Autres projets|commons=Category:Philibert Delorme|commons2=Category:Philibert de l'Orme roofs|commons titre2=Toits à la « Philibert de l'Orme »}}
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage | prénom1= Patrice | nom1 = Béghain | prénom2 = Bruno | nom2 = Benoit | lien auteur2 = Bruno Benoit | prénom3 = Gérard | nom3 = Corneloup | prénom4 = Bruno | nom4 = Thévenon (coord.) | titre = Dictionnaire historique de Lyon | éditeur = Stéphane Bachès | lieu = [[Lyon]] | année = 2009 | pages totales = 1054 | isbn = 9782915266658 | bnf = 42001687j | id=Dico}}
* {{Ouvrage | langue=fr | prénom1=Patrice | nom1=Béghain | prénom2=Bruno | nom2=Benoit | lien auteur2=Bruno Benoit | prénom3=Gérard | nom3=Corneloup | prénom4=Bruno | nom4=Thévenon (coord.) | titre=Dictionnaire historique de Lyon | lieu=Lyon | éditeur=Stéphane Bachès | année=2009 | pages totales=1054 | isbn=978-2-915266-65-8 | bnf=42001687j | id=Dico}}
* S. Ramond et L. Virassamynaïken, ''Lyon Renaissance. Art et humanisme'', Paris, Musée des Beaux-Arts de Lyon / Somogy, 2015
* S. Ramond et L. Virassamynaïken, ''Lyon Renaissance. Art et humanisme'', Paris, Musée des Beaux-Arts de Lyon / Somogy, 2015
==== Ouvrages biographiques spécialisés ====
==== Ouvrages biographiques spécialisés ====
* F. Lemerle & Y. Pauwels, ''Philibert De L'Orme (1514-1570). Un architecte dans l'histoire: Arts - Sciences - Techniques'' (= ''Études Renaissantes'' 17), Turnhout: Brepols Publishers, 2016, {{ISBN|978-2-503-56560-6}};
* F. Lemerle & Y. Pauwels, ''Philibert De L'Orme (1514-1570). Un architecte dans l'histoire: Arts - Sciences - Techniques'' (= ''Études Renaissantes'' 17), Turnhout: Brepols Publishers, 2016, {{ISBN|978-2-503-56560-6}};
* Yves Pauwels, " Philibert De l’Orme, Lyonnois, architecte », S. Ramond et L. Virassamynaïken, ''Lyon Renaissance. Art et humanisme'', Paris, Musée des Beaux-Arts de Lyon / Somogy, 2015, p. 198-203.
* Yves Pauwels, " Philibert De l’Orme, Lyonnois, architecte », S. Ramond et L. Virassamynaïken, ''Lyon Renaissance. Art et humanisme'', Paris, Musée des Beaux-Arts de Lyon / Somogy, 2015, p.&nbsp;198-203.
* Anthony Blunt, ''Philibert De L’Orme'','' ''Londres, 1958 ; trad. française, Paris, 1963.
* Anthony Blunt, ''Philibert De L’Orme'','' ''Londres, 1958 ; trad. française, Paris, 1963.
* Boudon, Françoise, Blécon, Jean, ''Philibert Delorme et le château royal de Saint-Léger-en-Yvelines'', Éditions Picard, Paris, 1985 ;
* Boudon, Françoise, Blécon, Jean, ''Philibert Delorme et le château royal de Saint-Léger-en-Yvelines'', Éditions Picard, Paris, 1985 ;
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* Yves Pauwels, « Les Français à la recherche d’un langage. Les ordres hétérodoxes de Philibert De L’Orme et Pierre Lescot », Revue de l’Art, 112, 1996, {{p.|9-15}} ;
* Yves Pauwels, « Les Français à la recherche d’un langage. Les ordres hétérodoxes de Philibert De L’Orme et Pierre Lescot », Revue de l’Art, 112, 1996, {{p.|9-15}} ;
* M. Morresi, « Philibert de l’Orme. Le patrie della lingua », in A. Blunt, Philibert de l’Orme, Milan, Electa, 1997, {{p.|159-193}} ;
* M. Morresi, « Philibert de l’Orme. Le patrie della lingua », in A. Blunt, Philibert de l’Orme, Milan, Electa, 1997, {{p.|159-193}} ;
* Giuseppe Fallacara Concetta Cavallini, ''Le nouvelles inventions di Philibert de l'Orme'', 2009 ;
* Giuseppe Fallacara Concetta Cavallini, ''Le nouvelles inventions di Philibert de l'Orme'', 2009 ;
* [[Jean-Marie Pérouse de Montclos]], ''Philibert De l'Ormen Architecte du roi (1514-1570)'', Mengès, Paris, 2000.
* [[Jean-Marie Pérouse de Montclos]], ''Philibert De l'Orme Architecte du roi (1514-1570)'', Mengès, Paris, 2000.
* Henri Clouzot, ''Philibert de l'Orme, grand architecte du roi Mégiste'', dans ''Revue du seizième siècle'' [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k15460b/f149.item.zoom {{1e}} partie, 1916, {{p.|143-161}}], [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k15461p/f77.item.zoom {{2e}} partie, 1917, {{p.|75-81}}]
* Henri Clouzot, ''Philibert de l'Orme'', col. ''Les Maîtres de l'Art'', Plon-Nourrit et C<sup>ie</sup>, Paris, 1910, [https://archive.org/details/philibertdelorme00clou/ Lire en ligne].
* Henri Clouzot, ''Philibert de l'Orme, grand architecte du roi Mégiste'', dans ''Revue du seizième siècle'' [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k15460b/f149.item.zoom {{1re}} partie, 1916, {{p.|143-161}}], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k15461p/f77 {{2e}} partie, 1917, {{p.|75-81}}]


==== Ouvrages de contexte ====
==== Ouvrages de contexte ====
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Léon | nom1 = Charvet | lien auteur1= | prénom2= | nom2 = | préface= | titre= Lyon artistique. Architectes |sous-titre= notices biographiques et bibliographiques avec une table des édifices et la liste chronologique des noms| numéro d'édition= |éditeur= Bernoux et Cumin |lien éditeur= |lieu=[[Lyon]] |mois= |année=1899 |volume= |tome=|pages totales=436 |passage=275 à 298 |collection= |isbn= | oclc= | lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58199715/}} ;
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* J.-M. Pérouse de Montclos, L’architecture à la française. Du milieu du XVe siècle à la fin du XVIIIe siècle, Paris, Picard, 2011 ({{1re}} éd. : Paris, 1982) ;
* J.-M. Pérouse de Montclos, L’architecture à la française. Du milieu du XVe siècle à la fin du XVIIIe siècle, Paris, Picard, 2011 ({{1re}} éd. : Paris, 1982) ;
* Yves Pauwels, ''L'architecture au temps de la Pléiade'', Monfort, Paris, 2002 ;
* Yves Pauwels, ''L'architecture au temps de la Pléiade'', Monfort, Paris, 2002 ;
* Yves Pauwels, ''Aux marges de la règle. Essai sur les ordres d’architecture à la Renaissance'', Wavre, Mardaga, 2008 ;
* Yves Pauwels, ''Aux marges de la règle. Essai sur les ordres d’architecture à la Renaissance'', Wavre, Mardaga, 2008 ;
* Yves Pauwels, ''L’architecture et le livre en France à la Renaissance : « une magnifique décadence » ?'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Arts de la Renaissance », 2013.
* Yves Pauwels, ''L’architecture et le livre en France à la Renaissance : « une magnifique décadence » ?'', Paris, Classiques Garnier, coll. « Arts de la Renaissance », 2013.
* [[Maurice Roy (historien de la Renaissance)|Maurice Roy]], ''Collaboration de Philibert de Lorme aux préparatifs de l'entrée de Henri II à Paris et du sacre de Catherine de Médicis en 1549'', {{p.|209-223}}, dans ''Revue du seizième siècle'', 1917 [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k15461p/f211.item.zoom (''lire en ligne'')]
* [[Maurice Roy (historien de la Renaissance)|Maurice Roy]], ''Collaboration de Philibert de Lorme aux préparatifs de l'entrée de Henri II à Paris et du sacre de Catherine de Médicis en 1549'', {{p.|209-223}}, dans ''Revue du seizième siècle'', 1917 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k15461p/f211.item.zoom (''lire en ligne'')]


==== Études sur ses écrits ====
==== Études sur ses écrits ====
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* A. Ceccarelli Pellegrino, Le "bon architecte" de Philibert De L’Orme. Hypotextes et anticipations, Paris/Fassano, Schena/Nizet, 1996 ;
* A. Ceccarelli Pellegrino, Le "bon architecte" de Philibert De L’Orme. Hypotextes et anticipations, Paris/Fassano, Schena/Nizet, 1996 ;
* Archives Royales de Chenonceau. ''Lettres et Devis de P. de l'Orme'', 2010 ;
* Archives Royales de Chenonceau. ''Lettres et Devis de P. de l'Orme'', 2010 ;
* Mélanie Lebeaux, « La stéréotomie en Périgord à la Renaissance : un exemple de persistances architecturales reprises par la tratadistique française du XVIe siècle. », Les Cahiers de Framespa [En ligne], 5 | 2010, mis en ligne le 13 mai 2010, consulté le 12 novembre 2015. URL : http://framespa.revues.org/107
* Mélanie Lebeaux, « La stéréotomie en Périgord à la Renaissance : un exemple de persistances architecturales reprises par la tratadistique française du XVIe siècle. », Les Cahiers de Framespa [En ligne], 5 | 2010, mis en ligne le {{date-|13 mai 2010}}, consulté le {{date-|12 novembre 2015}}. URL : http://framespa.revues.org/107
* Yves Pauwels, L’architecture et le livre en France à la Renaissance : « Une magnifique décadence » ?, Paris, Classiques Garnier, 2013, {{p.|123-127}}, 175-189, 221-238.
* Yves Pauwels, L’architecture et le livre en France à la Renaissance : « Une magnifique décadence » ?, Paris, Classiques Garnier, 2013, {{p.|123-127}}, 175-189, 221-238.
==== Sources primaires ====
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=== Article connexe ===
* [[Architectes célèbres]]


=== Liens externes ===
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* [http://www.culture.gouv.fr/culture/sites-sdaps/sdap14/pages%20htm%20hors%20menus/philibert.htm Les toitures à la Philibert de l'Orme]
* [https://web.archive.org/web/20060906082241/http://www.culture.gouv.fr/culture/sites-sdaps/sdap14/pages%20htm%20hors%20menus/philibert.htm Les toitures à la Philibert de l'Orme]
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Philibert de l'Orme, ou Delorme, né à Lyon vers 1514 et mort le à Paris, est un architecte français de la Renaissance.

Biographie[modifier | modifier le code]

Médaillon de bronze à l'effigie de Philibert de l'Orme, par Étienne Pagny, au musée des beaux-arts de Lyon.
Philibert de l'Orme par Jean-François Legendre-Héral, 1823, plâtre, musée des beaux-arts de Lyon.

Il naît en 1514 (son horoscope apparaît dans les bandeaux de la première édition de son traité en 1567)[1] dans une famille de maîtres maçons ; son père, Jehan Delorme, aurait participé à la reconstruction de l'église des Carmes[2]. On ne connait aucune information sur sa jeunesse et sa formation initiale. Il est probable qu'il ait suivi les traces de son père, notamment sur les travaux de construction des remparts de la ville[3].

Voyage en Italie[modifier | modifier le code]

De 1533 à 1536, il séjourne à Rome où il acquiert un solide savoir technique et une bonne connaissance archéologique. Il côtoie le milieu érudit de la ville et se lie avec le cardinal Jean du Bellay (ambassadeur de France à Rome) et le futur pape Jules III[3].

Retour à Lyon[modifier | modifier le code]

Galerie De l'Orme de l'hôtel de Bullioud, rue Juiverie, Lyon.

En 1536, il est de retour à Lyon et un ami du cardinal du Bellay, le marchand Bullioud, lui confie la tâche de réunir trois corps de bâtiment indépendants entourant une petite cour, qu'il possède rue Juiverie. Cette réalisation est l'un des rares témoignages qui permettent de juger de ce que le jeune architecte a pu retenir de son voyage romain. Il crée donc une galerie à trois baies en anse de panier voûtées d'arêtes reposant sur deux trompes. Son traitement des ordres est déjà assez assuré, s'inspirant autant des monuments antiques que des réalisations de la Renaissance. On remarque d'ailleurs qu'il s'inspire plus des pratiques romaines que des traités théoriques, en particulier de Vitruve, qu'il ne connaît pas encore. Cela indique donc un apprentissage traditionnel, par l'observation, plutôt que théorique. Le résultat tranche nettement avec la production française contemporaine[4].

On lui attribue également quelques autres réalisations lyonnaises mineures, mais il ne reste pas longtemps dans sa ville natale[3].

Travaux pour Jean du Bellay[modifier | modifier le code]

Son ami le cardinal lui confie entre 1541 et 1544 la conception de son château de Saint-Maur-des-Fossés. Manifeste de la Renaissance française, il s'agit d'un quadrilatère inspiré des villas italiennes[3].

Son parcours à la cour de France[modifier | modifier le code]

Jean du Bellay fait connaître De l'Orme à la cour de François Ier et d'Henri II. Ce château suscite l’intérêt et De l'Orme attire l’attention du roi. Courtisan avisé, il parvient à se faire doter des revenus de plusieurs abbayes. Parmi elles, l'abbaye Saint-Serge d'Angers dont il portera le plus ordinairement le titre d'abbé dans les derniers temps de sa vie. Il obtient finalement le titre de surintendant des bâtiments du roi. Il rencontre, par l'intermédiaire de son frère Jean Delorme. alors contrôleur général des "Bâtiments de France", l'architecte angevin de la Renaissance Jean Delespine. Tous les chantiers d'envergure, de 1545 à 1557, ont vu passer De l'Orme, ou ont été dirigés par lui[3]. Lors de la construction du château de Fontainebleau, il collabore avec Le Primatice, Nicolò dell'Abbate et Scibec de Carpi (en)[5].

Philibert Delorme donne pour Henri II les plans des châteaux d'Anet et de Meudon.

Disgrâce et fin de vie[modifier | modifier le code]

Ses prétentions et sa vanité lui attirent de lourdes inimitiés, dont celles de Pierre de Ronsard ou Bernard Palissy. À la mort d'Henri II, il tombe en disgrâce, accusé de malversations[6]. Il passe le reste de son existence à rédiger des traités théoriques et entame la rédaction d'une somme de l’architecture. Il a publié un Traité complet de l'art de bâtir, suivi des Nouvelles inventions pour bien bâtir et à petits frais, Paris, 1561. Le premier tome de sa somme d'architecture est publié en 1567. Delorme n'ira pas au-delà.

Sur la fin de sa vie, il retrouve le chemin de la cour, la régente Catherine de Médicis lui confiant la tâche de tracer le palais des Tuileries[3].

Les palais du Louvre et des Tuileries sur le plan de Mérian (1615).

Style[modifier | modifier le code]

Exemple de toit en carène.
Château de Saint-Maur fin XVIe siècle.

Enthousiaste de l'architecture antique, Philibert Delorme s'efforce de l'adapter au climat et aux mœurs de la France de la Renaissance. Il est le premier à porter le titre d'« architecte du roi » sous Henri II. Selon A. Jouanna, il a fait « passer l'architecte du statut d'ouvrier à celui d'artiste ». Delorme rompt avec la tradition des maîtres maçons constructeurs des cathédrales, qui ont tout appris sur les chantiers. Il incarne la figure de l’architecte de la Renaissance, porteur d’une culture savante.

Il s'est aussi distingué comme inventeur, vers 1550, de la technique de construction des toits de carène, dite également charpente « à petits bois », technique largement répandue dans plusieurs régions françaises, par exemple en Lozère autour de Mende. Cette technique a également été utilisée dans un des bâtiments de Mont-Dauphin.

Il est aussi l'initiateur de l'assemblage de bois pour fabriquer de grandes pièces de bois, poutres en lamellé. Plus tard, cette technique aboutira à la charpente en lamellé-collé.

Réalisations[modifier | modifier le code]

Croquis de la galerie de l’hôtel Bullioud.

Ses écrits sur l'architecture[modifier | modifier le code]

Philibert Delorme est un théoricien de l'architecture dont les écrits ont eu une grande importance dans l'histoire de l'architecture française.

  • Les Nouvelles Inventions pour bien bastir et a petits frais [1] (1561) ;
  • Le Premier Tome de l'Architecture [2] (1567) et [3] (1576).

Le Premier tome de l’Architecture est un ouvrage publié à Paris chez Fédéric Morel en 1567. De format in-folio, il contient 283 folios, sans le folio 248, une épître dédicatoire et une table. Après plusieurs années passées au service de Henri II et de Catherine de Médicis, Philibert Delorme tombe en disgrâce et n'obtient plus de commandes royales. Il poursuit alors sa vie à écrire des traités d'architecture dans une somme ambitieuse dont cet ouvrage est le premier tome, mais qu'il n'aura pas le temps d'achever. L'ouvrage contient un grand nombre de gravures dont l'Allégorie du bon architecte.

Iconographie[modifier | modifier le code]

Bâtiments portant son nom[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Voir Jean-Marie Pérouse de Montclos, « Horoscope de Philibert de L’Orme », Revue de l’Art, n° 72, 1986, p. 16-18
  2. L'édifice n'existe plus et se situait entre la place des Terreaux et la place Sathonay.
  3. a b c d e et f Dico, p. 373.
  4. Yves Pauwels, « Les années d'apprentissage du jeune de L'Orme. L'hôtel de Bullioud à Lyon. », Bulletin Monumental, vol. 153, no 4,‎ , p. 351-357 (lire en ligne).
  5. Arlette Jouanna, La France de la Renaissance, Perrin, 2009, Paris, p. 143.
  6. Sa nomination en qualité d'abbé commendataire d'Ivry est un arrangement convenu avec Diane de Poitiers.
  7. Dominique Bertin, Liste provisoire des œuvres de Guillaume Bonnet

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon (coord.), Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1054 p. (ISBN 978-2-915266-65-8, BNF 42001687)
  • S. Ramond et L. Virassamynaïken, Lyon Renaissance. Art et humanisme, Paris, Musée des Beaux-Arts de Lyon / Somogy, 2015

Ouvrages biographiques spécialisés[modifier | modifier le code]

  • F. Lemerle & Y. Pauwels, Philibert De L'Orme (1514-1570). Un architecte dans l'histoire: Arts - Sciences - Techniques (= Études Renaissantes 17), Turnhout: Brepols Publishers, 2016, (ISBN 978-2-503-56560-6);
  • Yves Pauwels, " Philibert De l’Orme, Lyonnois, architecte », S. Ramond et L. Virassamynaïken, Lyon Renaissance. Art et humanisme, Paris, Musée des Beaux-Arts de Lyon / Somogy, 2015, p. 198-203.
  • Anthony Blunt, Philibert De L’Orme, Londres, 1958 ; trad. française, Paris, 1963.
  • Boudon, Françoise, Blécon, Jean, Philibert Delorme et le château royal de Saint-Léger-en-Yvelines, Éditions Picard, Paris, 1985 ;
  • Potié, Philippe, Philibert de l'Orme. Figures de la pensée constructive, Parenthèses, Marseille, 1996 ;
  • Yves Pauwels, « Les Français à la recherche d’un langage. Les ordres hétérodoxes de Philibert De L’Orme et Pierre Lescot », Revue de l’Art, 112, 1996, p. 9-15 ;
  • M. Morresi, « Philibert de l’Orme. Le patrie della lingua », in A. Blunt, Philibert de l’Orme, Milan, Electa, 1997, p. 159-193 ;
  • Giuseppe Fallacara Concetta Cavallini, Le nouvelles inventions di Philibert de l'Orme, 2009 ;
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos, Philibert De l'Orme Architecte du roi (1514-1570), Mengès, Paris, 2000.
  • Henri Clouzot, Philibert de l'Orme, col. Les Maîtres de l'Art, Plon-Nourrit et Cie, Paris, 1910, Lire en ligne.
  • Henri Clouzot, Philibert de l'Orme, grand architecte du roi Mégiste, dans Revue du seizième siècle 1re partie, 1916, p. 143-161, 2e partie, 1917, p. 75-81

Ouvrages de contexte[modifier | modifier le code]

  • Léon Charvet, Lyon artistique. Architectes : notices biographiques et bibliographiques avec une table des édifices et la liste chronologique des noms, Lyon, Bernoux et Cumin, , 436 p. (lire en ligne), p. 275 à 298 ;
  • J.-M. Pérouse de Montclos, L’architecture à la française. Du milieu du XVe siècle à la fin du XVIIIe siècle, Paris, Picard, 2011 (1re éd. : Paris, 1982) ;
  • Yves Pauwels, L'architecture au temps de la Pléiade, Monfort, Paris, 2002 ;
  • Yves Pauwels, Aux marges de la règle. Essai sur les ordres d’architecture à la Renaissance, Wavre, Mardaga, 2008 ;
  • Yves Pauwels, L’architecture et le livre en France à la Renaissance : « une magnifique décadence » ?, Paris, Classiques Garnier, coll. « Arts de la Renaissance », 2013.
  • Maurice Roy, Collaboration de Philibert de Lorme aux préparatifs de l'entrée de Henri II à Paris et du sacre de Catherine de Médicis en 1549, p. 209-223, dans Revue du seizième siècle, 1917 (lire en ligne)

Études sur ses écrits[modifier | modifier le code]

  • Philibert de l'Orme, Traité d'architecture... , présentés par Jean-Marie Pérouse de Montclos, Paris, L. Laget, 1988. (Réunit les reprod. en fac-sim. de : "Inventions pour bien bastir et à petits fraiz", Paris, F. Morel, 1561 et "Premier tome de l'architecture", Paris, F. Morel, 1567.)
  • J.-M. Pérouse de Montclos, « Les éditions des traités de Philibert De L’Orme au XVIIe siècle », J. Guillaume (éd.), Les traités d’architecture à la Renaissance, Paris, Picard, 1988, p. 355-366.
  • Yves Pauwels, « Philibert De L’Orme et Cesare Cesariano : le "piédestal dorique" du Premier Tome de l’Architecture », Revue de l’Art, 91, 1991, p. 39-43 ;
  • Yves Pauwels, « Les antiques romains dans les traités de Philibert De L’Orme et Jean Bullant », Mélanges de l’École française de Rome - Italie et Méditerranée, 106, 1994-2, p. 531-547 ;
  • Pierre Mardaga Architecture de Philibert de l'Orme: Œuvre entière contenant onze livres 1995 ;
  • A. Ceccarelli Pellegrino, Le "bon architecte" de Philibert De L’Orme. Hypotextes et anticipations, Paris/Fassano, Schena/Nizet, 1996 ;
  • Archives Royales de Chenonceau. Lettres et Devis de P. de l'Orme, 2010 ;
  • Mélanie Lebeaux, « La stéréotomie en Périgord à la Renaissance : un exemple de persistances architecturales reprises par la tratadistique française du XVIe siècle. », Les Cahiers de Framespa [En ligne], 5 | 2010, mis en ligne le , consulté le . URL : http://framespa.revues.org/107
  • Yves Pauwels, L’architecture et le livre en France à la Renaissance : « Une magnifique décadence » ?, Paris, Classiques Garnier, 2013, p. 123-127, 175-189, 221-238.

Sources primaires[modifier | modifier le code]

  • (fro) Philibert Delorme, Le premier tome de l'architecture de Philibert Delorme, conseillier et aumosnier ordinaire du Roy, & Abbé de Saint-Serge lez Angiers., t. I, Paris, rue Saint-Jean de Beauvais, Federic Morel, , 591 p. (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]