« Jeux olympiques d'été de 1924 » : différence entre les versions

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Les '''Jeux olympiques d'été de 1924''', Jeux de la {{VIIIe}} olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à [[Paris]], en [[France]], du [[5 juillet|5]] au {{Date|27|juillet|1924}}. Pour ses adieux aux Jeux, le baron [[Pierre de Coubertin]] milita en faveur de la capitale française, qui organisa ainsi ses deuxièmes Jeux après ceux de 1900. Ces Jeux démarrent avec le tournoi de [[Rugby à XV]] remporté par les États-Unis le {{date-|18 mai}}, mais la plupart des épreuves ont lieu en juillet après la Cérémonie d'Ouverture qui a lieu le {{date-|5 juillet}} au [[Stade olympique de Colombes]].
Les '''Jeux olympiques d'été de 1924''', officiellement nommés '''Jeux de la VIII<sup>e</sup> olympiade''', sont la septième édition des [[Jeux olympiques|Jeux olympiques modernes]] ; il s'agit de leur première édition sous l'appellation des [[Jeux olympiques d'été]], les [[Jeux olympiques d'hiver]] se déroulant la même année pour la première fois de son histoire à [[Chamonix-Mont-Blanc]]. Ils ont lieu à [[Paris]] en [[France]] du [[5 juillet|5]] au [[27 juillet|27]] [[Juillet 1924|juillet]] [[1924]], bien que certaines épreuves aient débuté le [[4 mai|4]] [[Mai 1924|mai]]. Les [[Jeux olympiques de 1900]] s'étant mal déroulés, le [[Comité olympique français]] tente, par l'intermédiaire du [[Baron (noblesse)|baron]] [[Pierre de Coubertin]], d'attribuer les Jeux à [[Paris]], chose faite, bien que le [[Comité international olympique]] eût préféré la candidature d'autres villes. Les épreuves sont disputées à Paris, dans les communes limitrophes et dans d'autres villes du pays telles que [[Reims]] et [[Le Havre]].


Des cinq nations n'ayant pas participé à l'édition précédente ([[Allemagne]], [[Autriche]], [[Bulgarie]], [[Empire ottoman]] devenue [[Turquie]] le [[3 mars|3]] [[Mars 1924|mars]] 1924 et [[Hongrie]]), seule l'Allemagne ne participe pas aux Jeux. La participation atteint un nouveau record de 44 nations et 3 089 athlètes (dont 135 femmes). Ils s'affrontent dans 17 sports et 23 disciplines qui regroupent un total de 126 épreuves (moins que la précédente édition). Sept délégations font leurs débuts aux Jeux olympiques d'été : l'[[Équateur (pays)|Équateur]], l'[[Irlande (pays)|Irlande]], la [[Lituanie]], les [[Philippines]], l'[[Uruguay]], la [[Lettonie]] et la [[Pologne]] ; ces deux dernières ont déjà participé aux Jeux olympiques mais il s’agissait de ceux d'hiver, qui se sont déroulés quelques mois avant ceux d'été.
La devise olympique de Coubertin empruntée à l'abbé [[Henri Didon]] : {{Citation|Citius, Altius, Fortius}} (plus vite, plus haut, plus fort) est introduite à l'occasion de ces Jeux, ainsi que le rituel de lever des trois drapeaux à la cérémonie de clôture.


Aucun nouveau sport n'est ajouté aux Jeux. Le [[15 mai]] 1924 est la dernière apparition du [[rugby à XV aux Jeux olympiques]]. Deux nouveaux [[Symboles olympiques|symboles]] font leur apparition : la [[devise olympique]] et, pour la cérémonie de clôture, le rituel de lever des trois drapeaux. Le [[19 juillet]] 1924, la [[Savate aux Jeux olympiques d'été de 1924|savate]] est disputée en tant que [[sport de démonstration]] ; d'autres sports seront disputés durant les Jeux en tant que sport de démonstration : le canoë canadien (ou [[Canoë-kayak aux Jeux olympiques d'été de 1924|canoë-kayak]]), la [[Pelote basque aux Jeux olympiques d'été de 1924|pelote basque]] et la [[canne de combat]].
En 1924, 44 nations et {{formatnum:3089}} athlètes (dont 135 femmes) prirent part à 126 épreuves dans 17 sports. Les athlètes les plus en vue de ces Jeux furent les coureurs de fond finlandais à l'image de [[Paavo Nurmi]] ainsi que le nageur [[Johnny Weissmuller]] et l'escrimeur [[Roger Ducret]].


Comme lors des deux éditions précédentes, les [[États-Unis]] sont la nation la plus médaillée, suivie de la [[Finlande]] et de la France. À leurs participations aux Jeux pendant l'[[entre-deux-guerres]], les Finlandais seront surnommés les « [[Finlandais volants]] ». La France remporte trente-huit [[Médaille olympique|médailles]], dont treize en or et termine à la dernière marche du [[Podium (sport)|podium]]. L'[[athlète]] finlandais [[Paavo Nurmi]] est le sportif le plus médaillé avec cinq médailles, toutes en or, remportant les cinq épreuves auxquelles il participe. Avec lui, le [[Natation|nageur]] américain [[Johnny Weissmuller]] et l'[[Escrime|escrimeur]] français [[Roger Ducret]] sont les deux sportifs les plus en vue de la compétition. Lors de ces Jeux, dix [[Record olympique|records olympiques]] sont enregistrés, ainsi que neuf nouveaux [[Record du monde|records du monde]].
== Désignation de la ville hôte ==
En dépit des problèmes rencontrés aux [[Jeux olympiques d'été de 1900|Jeux olympiques de 1900]], le baron [[Pierre de Coubertin]] souhaite à nouveau organiser cet événement dans la capitale française afin de prouver au monde que [[Paris]] et la [[France]] sont capables d'accueillir les athlètes du monde entier dans des compétitions confraternelles. Le [[Comité international olympique]] est hostile à cette désignation, préférant les villes d'[[Amsterdam]] ou de [[Los Angeles]]. Après de nombreuses discussions, Coubertin obtient satisfaction. [[Paris]] est finalement désigné comme ville hôte des Jeux de 1924 au détriment de [[Barcelone]], [[Prague]], [[Rome]], [[Lyon]] et des deux autres villes mentionnées. Lors de cette {{19e|session}} du {{date-|2 juin 1921}} à [[Lausanne]], le [[Comité international olympique|CIO]] décide de créer par ailleurs des [[Jeux olympiques d'hiver]] à compter de 1924. La ville de [[Chamonix]] est désignée pour les organiser.


== Contexte ==
== Les derniers Jeux de Pierre de Coubertin ==
[[Fichier:Baron Pierre de Coubertin.jpg|thumb|Le baron [[Pierre de Coubertin]].]]
Le Baron [[Pierre de Coubertin]] se retira à l’occasion de ces [[Jeux olympiques d'été]] de 1924. L’un des derniers souhaits du président du [[Comité international olympique]] aura été de voir son pays organiser les Jeux olympiques après ceux contestés de [[Jeux olympiques d'été de 1900|1900]]. Malgré l’absence du public et quelques difficultés financières, ces Jeux furent une réussite dans la participation et les performances des athlètes, mais aussi par l’intérêt grandissant pour l’événement.


=== Candidatures ===
Coubertin<ref>[http://www.coubertin.ch/cipc003a.htm Biographie de Pierre de Coubertin, Comité international Pierre de Coubertin]</ref> avait fondé le [[Comité international olympique|CIO]] en 1894 et fut l’un des principaux instigateurs du renouveau des Jeux olympiques de l’ère moderne. Durant ces Jeux, un hommage solennel lui fut rendu le {{date-|23 juin 1924}} à l’occasion du trentième anniversaire de la rénovation des Jeux. Il confirma son intention de se retirer en déclarant à cette occasion « J’ai fait mon œuvre ». En 1925, Pierre de Coubertin céda sa place de Président du Comité international olympique au comte belge [[Henri de Baillet-Latour]]. Le baron poursuivra ses collaborations avec l’olympisme en conseillant le CIO et en rédigeant de nombreux ouvrages, dont la « Charte de la Réforme pédagogique ». Pierre de Coubertin meurt en 1937.
En [[1921]], lors de la 19{{e}} [[Liste des sessions du Comité international olympique|session du Comité international olympique]] (CIO) organisée à [[Lausanne]] en [[Suisse]], [[Paris]] est désignée comme ville hôte des Jeux au détriment de [[Barcelone]], [[Prague]], [[Rome]], [[Lyon]], [[Amsterdam]] et [[Los Angeles]], ces deux dernières étant les villes candidates favorites du CIO pour l'organisation des Jeux.


Cette envie de [[Pierre de Coubertin]] d'organiser des Jeux olympiques en France pour la seconde fois remonte à l'[[Jeux olympiques de 1900|édition de 1900]] à Paris, durant laquelle de nombreux problèmes ont eu lieu et est d'ailleurs par certains considérée comme de simples concours internationaux ; l'appellation des Jeux de 1900 se nommant « [[Jeux olympiques de 1900|concours internationaux d'exercices physiques et de sports]] », ce qui porte à confusion. Dans l'optique d'organiser des meilleurs Jeux, il souhaite prouver au monde que Paris et la France sont capables d'accueillir les athlètes du monde entier dans des compétitions confraternelles mais le CIO ne l'entend pas de cette oreille. C'est après de nombreuses discussions que Pierre de Coubertin obtient la satisfaction du CIO. C'est durant cette même session que les [[Jeux olympiques d'hiver de 1924]] à [[Chamonix-Mont-Blanc]] seront décidés ainsi que la construction du tout premier [[village olympique]] pour les Jeux d'été.

=== Les derniers Jeux de Pierre de Coubertin ===
{{Article détaillé|Pierre de Coubertin}}
{{Article détaillé|Pierre de Coubertin}}
[[Fichier:Baron Pierre de Coubertin.jpg|thumb|Le baron [[Pierre de Coubertin]].]]
Le Baron [[Pierre de Coubertin]] se retira à l’occasion de ces [[Jeux olympiques d'été]] de 1924. L’un des derniers souhaits du président du [[Comité international olympique]] aura été de voir son pays organiser les Jeux olympiques après ceux contestés de [[Jeux olympiques d'été de 1900|1900]]. Malgré l’absence du public et quelques difficultés financières, ces Jeux furent une réussite dans la participation et les performances des athlètes, mais aussi par l’intérêt grandissant pour l’événement.

Coubertin<ref>[http://www.coubertin.ch/cipc003a.htm Biographie de Pierre de Coubertin, Comité international Pierre de Coubertin]</ref> avait fondé le [[Comité international olympique|CIO]] en [[1894]] et fut l’un des principaux instigateurs du renouveau des Jeux olympiques de l’ère moderne. Durant ces Jeux, un hommage solennel lui fut rendu le {{date-|23 juin 1924}} à l’occasion du trentième anniversaire de la rénovation des Jeux. Il confirma son intention de se retirer en déclarant à cette occasion « J’ai fait mon œuvre ». En [[1925]], Pierre de Coubertin céda sa place de Président du Comité international olympique au [[Noblesse belge|comte belge]] [[Henri de Baillet-Latour]]. Le baron poursuivra ses collaborations avec l’olympisme en conseillant le CIO et en rédigeant de nombreux ouvrages, dont la « Charte de la Réforme pédagogique ». Pierre de Coubertin meurt en [[1937]].


== Organisation ==
== Organisation ==
=== Comité d’organisation ===
=== Comité d’organisation ===
[[Image:Badge officiel VIIIe olympiade 1404780.jpg|vignette|gauche|redresse|Badge d'officiels.]]
En [[1922]], un Comité exécutif d'organisation est nommé par une assemblée du [[Comité olympique français]]. Ce comité est présidé par le Comte [[Justinien Clary|Clary]] et est composé de 26 membres désignés par les fédérations sportives nationales et de sept membres élus par le Comité national. Il s'agit notamment de [[Gaston Vidal]], sous-secrétaire d’État à l’Enseignement technique, du marquis [[Marie Charles Jean Melchior de Polignac|de Polignac]], de M. Giraudoux, directeur de la Propagande au ministère des Affaires étrangères, de Gilbert Peycelon, délégué du Gouvernement et de [[Henry Paté]], haut-commissaire à l’Éducation physique. D'anciennes gloires sportives sont également associées au comité exécutif, comme [[Frantz Reichel]] et [[Jules Rimet]].
[[Fichier:Affiche des jeux olympiques de Paris de 1924.jpg|vignette|Affiche des jeux olympiques de Paris de 1924.]]
[[Fichier:Affiche des jeux olympiques de Paris de 1924.jpg|vignette|redresse|Affiche des jeux olympiques de Paris de 1924, [[musée municipal d'Art et d'Histoire de Colombes]].]]
En [[1922]], un Comité exécutif d'organisation est nommé par une assemblée du [[Comité olympique français]]. Ce comité est présidé par le comte [[Justinien Clary|Clary]] et est composé de {{unité|26|membres}} désignés par les fédérations sportives nationales et de sept membres élus par le Comité national. Il s'agit notamment de [[Gaston Vidal]], sous-secrétaire d’État à l’Enseignement technique, du marquis [[Marie Charles Jean Melchior de Polignac|de Polignac]], de M. Giraudoux, directeur de la Propagande au ministère des Affaires étrangères, de Gilbert Peycelon, délégué du Gouvernement et de [[Henry Paté]], haut-commissaire à l’Éducation physique. D'anciennes gloires sportives sont également associées au comité exécutif, comme [[Frantz Reichel]] et [[Jules Rimet]].

Le comité est chargé entre autres du financement, des infrastructures, de l'organisation du calendrier sportif, et de l'accueil des athlètes et des spectateurs. Dès la désignation de Paris, l'[[État en France|État français]] s'engagea à financer ces Jeux à hauteur de vingt millions de francs. La ville de [[Paris]] quant à elle fournit les terrains ainsi qu'une subvention de dix millions de francs.
Le comité est chargé entre autres du financement, des infrastructures, de l'organisation du calendrier sportif, et de l'accueil des athlètes et des spectateurs. Dès la désignation de Paris, l'[[État en France|État français]] s'engagea à financer ces Jeux à hauteur de vingt millions de francs. La ville de [[Paris]] quant à elle fournit les terrains ainsi qu'une subvention de dix millions de francs.


=== Sites des compétitions ===
=== Sites des compétitions ===
[[Fichier:Paris JO 1924.svg|thumb|upright=1.5|Plan d'ensemble des divers sites olympiques.]]
[[Fichier:Paris JO 1924.svg|vignette|upright=1.5|Plan d'ensemble des divers sites olympiques.]]


'''Village olympique'''<br />
'''Village olympique'''
[[Fichier:Village olympique Colombes 1b53132803g.jpg|vignette|gauche|alt=Photographie en noir et blanc d'un ensemble de cabanes en bois.|Le premier [[village olympique]] est un ensemble de baraquements en bois.]]
La décision de confier au Comité d'organisation des Jeux le logement des délégations fut prise en 1923 lors du congrès olympique de Rome. La ville de [[Colombes]] accueille donc le premier [[village olympique]]<ref>{{Lien web|url=http://www.leparisien.fr/colombes-92700/colombes-veut-accueillir-une-epreuve-des-jo-2024-07-06-2015-4840593.php|titre=Colombes veut accueillir une épreuve des JO 2024|site=[[Le Parisien]]|date=7 juin 2015|auteur=|consulté le=21 mars 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{pdf}}[http://www.la84foundation.org/6oic/OfficialReports/1924/1924.pdf La cité olympique de Colombes, rapport officiel des Jeux de 1924, page 49].</ref> du genre constitué de baraquements en bois. Les athlètes ont à disposition un bureau de change, un salon de coiffure, un bureau de poste, un kiosque à journaux, un service de blanchissage et un service de garde des objets de valeur. Trois repas par jour sont offerts. Les Britanniques acceptent les conditions offertes à condition d'avoir droit à un cuisinier britannique. Quant aux Américains, ils préfèrent s'installer dans le parc du [[château de Rocquencourt]].
La décision de confier au Comité d'organisation des Jeux le logement des délégations fut prise en 1923 lors du congrès olympique de Rome. La ville de [[Colombes]] accueille donc le premier [[village olympique]]<ref>{{Lien web|url=http://www.leparisien.fr/colombes-92700/colombes-veut-accueillir-une-epreuve-des-jo-2024-07-06-2015-4840593.php|titre=Colombes veut accueillir une épreuve des JO 2024|site=[[Le Parisien]]|date=7 juin 2015|auteur=|consulté le=21 mars 2016}}.</ref>{{,}}<ref>{{pdf}}[http://www.la84foundation.org/6oic/OfficialReports/1924/1924.pdf La cité olympique de Colombes, rapport officiel des Jeux de 1924, page 49].</ref> du genre constitué de baraquements en bois. Les athlètes ont à disposition un bureau de change, un salon de coiffure, un bureau de poste, un kiosque à journaux, un service de blanchissage et un service de garde des objets de valeur. Trois repas par jour sont offerts. Les Britanniques acceptent les conditions offertes à condition d'avoir droit à un cuisinier britannique. Quant aux Américains, ils préfèrent s'installer dans le parc du [[château de Rocquencourt]].
[[Fichier:Stade de Colombes 1924.jpg|thumb|upright=1.2|Le [[Stade de Colombes|Stade olympique de Colombes]] en 1924.]]
[[Fichier:Stade de Colombes 1924.jpg|vignette|upright=1.2|Le [[Stade de Colombes|Stade olympique de Colombes]] en 1924.]]


'''Stade olympique'''<br />
'''Stade olympique'''<br />
Pariant sur les vertus du « Grand Paris », le comité d'organisation opte pour le choix de bâtir le stade olympique à [[Colombes]] et pas au [[stade Pershing]] ou au [[Parc des Princes]], autres sites candidats. Sur décision du gouvernement, Pershing est évoqué dès 1921, puis le fameux Parc des Princes, déjà connu pour accueillir les compétitions nationales et internationales de [[Rugby (sport)|rugby]], [[football]] et [[cyclisme]], semble être le favori. Cependant, la ville de [[Paris]] refuse de financer les travaux au Parc, et on se replie alors en banlieue. En [[1922]], on évoque même un temps le retrait des Jeux de Paris pour les donner à [[Lyon]]. Le [[Stade olympique Yves-du-Manoir|stade de Colombes]], ex-stade du Matin ([[1907]]), est doté de {{formatnum:45000}} places dont {{formatnum:20000}} assises grâce au financement du [[Racing Club de France]] qui obtient 50 % des recettes des Jeux.
Pariant sur les vertus du « Grand Paris », le comité d'organisation opte pour le choix de bâtir le stade olympique à [[Colombes]]. Les dirigeants du sport français réclament un grand stade de 100 000 places, mais le financement ne peut être réuni. Il est réalisé, avec le Comité national des sports (CNS), par le [[Racing Club de France]], qui obtient 50 % des recettes des Jeux sous la forme du [[Stade olympique Yves-du-Manoir|stade de Colombes]], qui est doté de {{unité|45000|places}} dont {{unité|20000|assises}}, conçu par l’architecte [[Louis Faure-Dujarric]] qui lui donne un riche équipement : eau chaude, éclairage électrique, chauffage des locaux, vestiaires pouvant accueillir jusqu’à {{nombre|1 200|athlètes}}, piste d’entraînement aménagée sous la tribune marathon et salles de presse sous les gradins<ref>{{lien web|url=https://www.paris.fr/pages/paris-une-histoire-olympique-8218|titre=Paris, une histoire olympique|site=paris.fr|date=3 août 2021|consulté le=15 août 2021}}</ref>.

Colombes l'emporte sur le [[stade Pershing]] ou le [[Parc des Princes]], autres sites candidats. Sur décision du gouvernement, Pershing est évoqué dès 1921, puis le fameux Parc des Princes, déjà connu pour accueillir les compétitions nationales et internationales de [[Rugby (sport)|rugby]], [[football]] et [[cyclisme]], semble être le favori. Cependant, la ville de [[Paris]] refuse de financer les travaux au Parc, et on se replie alors en banlieue. En [[1922]], on évoque même un temps le retrait des Jeux de Paris pour les donner à [[Lyon]].
[[Fichier:Stand de tir tinqueux 1303931.jpg|vignette|Le stand de tir de [[Tinqueux]].]]


'''Autres sites'''<br />
'''Autres sites'''<br />
Pour les épreuves de natation, la [[Piscine Georges-Vallerey|piscine des Tourelles]] est construite. C'est le premier bassin de {{unité|50|m}} à couloirs séparés par des lignes de bouchons en liège. Les épreuves de tir se tiennent à [[Reims]], dans un stade construit pour l'occasion<ref>Du 7 au 22 juin en même temps que des "concours sportifs" et des épreuvres de virtuosité, le déjeuné était offert par la municipalité ou la ''Société de tir locale'', in [[L'éclaireur de l'est]]</ref>. M. Thomasson, architecte de l'Union des sociétés de tir de France, signe les plans de ce bâtiment. Les épreuves de tir de chasse (cerf) se déroulent au stand du [[Tir national de Versailles]]. Les épreuves d'équitation se déroulent à l'[[hippodrome d'Auteuil]], le [[vélodrome d'hiver]] accueille la boxe, la lutte et l'haltérophilie, le bassin d'[[Argenteuil (Val-d'Oise)|Argenteuil]] l'aviron. Les matchs de football se déroulent au [[stade Pershing]], au [[stade Bergeyre]] et au [[Stade Bauer|stade de Paris]] à [[Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)|Saint-Ouen]], les régates de voile à [[Meulan]] et au [[le Havre|Havre]]. Les sites de [[Versailles]], [[Saint-Cloud]], [[parc de Bagatelle|Bagatelle]], [[Boulogne-Billancourt]], [[Issy-les-Moulineaux]] et [[Meudon]] sont également choisis par le comité d'organisation pour accueillir les différentes disciplines au programme.
Pour les épreuves de natation, la [[Piscine Georges-Vallerey|piscine des Tourelles]] est construite. C'est le premier bassin de {{unité|50|m}} à couloirs séparés par des lignes de bouchons en liège. Les épreuves de tir se tiennent à [[Reims]], dans un bâtiment construit pour l'occasion<ref>Du 7 au 22 juin en même temps que des "concours sportifs" et des épreuves de virtuosité, le déjeuné était offert par la municipalité ou la ''Société de tir locale'', in [[L'éclaireur de l'est]]</ref>. M. Thomasson, architecte de l'Union des sociétés de tir de France, signe les plans de ce bâtiment. Les épreuves de tir de chasse (cerf) se déroulent au stand du [[Tir national de Versailles]]. Les épreuves d'équitation se déroulent à l'[[hippodrome d'Auteuil]], le [[vélodrome d'hiver]] accueille la boxe, la lutte et l'haltérophilie, le bassin d'[[Argenteuil (Val-d'Oise)|Argenteuil]] l'aviron. Les matchs de football se déroulent au [[stade Pershing]], au [[stade Bergeyre]] et au [[Stade Bauer|stade de Paris]] à [[Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)|Saint-Ouen]], les régates de voile à [[Meulan]] et au [[le Havre|Havre]]. Les sites de [[Versailles]], [[Saint-Cloud]], [[parc de Bagatelle|Bagatelle]], [[Boulogne-Billancourt]], [[Issy-les-Moulineaux]] et [[Meudon]] sont également choisis par le comité d'organisation pour accueillir les différentes disciplines au programme.


=== Cérémonie d’ouverture ===
=== Cérémonie d’ouverture ===
[[Image:Géo André prête le serment olympique aux JO de Paris en 1924.jpg|thumb|upright=0.7|left|Géo André prête le serment olympique.]]
[[Image:Géo André prête le serment olympique aux JO de Paris en 1924.jpg|thumb|upright=0.7|left|Géo André prête le serment olympique.]]
Le {{Date|5|juillet|1924}}, la cérémonie d'ouverture<ref>{{pdf}}[http://www.la84foundation.org/6oic/OfficialReports/1924/1924.pdf Le déroulement de la cérémonie d'ouverture, Rapport officiel des Jeux de 1924, page 79]</ref> se tient au [[Stade olympique Yves-du-Manoir|Stade de Colombes]] devant {{formatnum:40000}} spectateurs. Les 44 délégations pénètrent dans le stade par ordre alphabétique. L'[[Afrique du Sud]] est la première nation à défiler et la [[Yougoslavie]] la dernière. Les délégations les plus applaudies furent la [[France]], le [[Royaume-Uni]] et les [[États-Unis]]. [[Gaston Doumergue]], nouveau [[président de la République française]], proclame officiellement l'ouverture des Jeux olympiques de 1924 en présence des membres du [[Comité international olympique]], en particulier de son président, le baron [[Pierre de Coubertin]]. La Société nationale des orphéonistes [[Crick-Sicks]] chantèrent pour cette occasion. Après une sonnerie de trompette et un coup de canon, le drapeau olympique est hissé au sommet du mât central du stade. La cérémonie se termine par un discours du comte Clary, président du Comité d'organisation. Enfin, le serment olympique des athlètes est prêté par le français [[Géo André]], ancien médaillé olympique en 1908 et 1920.
Le {{Date|5|juillet|1924}}, la cérémonie d'ouverture<ref>{{pdf}}[http://www.la84foundation.org/6oic/OfficialReports/1924/1924.pdf Le déroulement de la cérémonie d'ouverture, Rapport officiel des Jeux de 1924, page 79]</ref> se tient au [[Stade olympique Yves-du-Manoir|Stade de Colombes]] devant {{unité|40000|spectateurs}}. Les {{unité|44|délégations}} pénètrent dans le stade par ordre alphabétique. L'[[Afrique du Sud]] est la première nation à défiler et la [[Yougoslavie]] la dernière. Les délégations les plus applaudies furent la [[France]], le [[Royaume-Uni]] et les [[États-Unis]]. [[Gaston Doumergue]], nouveau [[président de la République française]], proclame officiellement l'ouverture des Jeux olympiques de 1924 en présence des membres du [[Comité international olympique]], en particulier de son président, le baron [[Pierre de Coubertin]]. La Société nationale des orphéonistes [[Crick-Sicks]] chantèrent pour cette occasion. Après une sonnerie de trompette et un coup de canon, le drapeau olympique est hissé au sommet du mât central du stade. La cérémonie se termine par un discours du comte Clary, président du Comité d'organisation. Enfin, le serment olympique des athlètes est prêté par le français [[Géo André]], ancien médaillé olympique en 1908 et 1920.


La cérémonie de clôture du {{date-|27 juillet}} inaugure un nouveau rituel lors des Jeux olympiques en hissant trois drapeaux dans le stade : celui du Comité international olympique, celui du pays hôte et celui du prochain pays à accueillir les Jeux.
La cérémonie de clôture du {{date-|27 juillet}} inaugure un nouveau rituel lors des Jeux olympiques en hissant trois drapeaux dans le stade : celui du Comité international olympique, celui du pays hôte et celui du prochain pays à accueillir les Jeux.
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[[Fichier:1924 Summer Olympics teams.png|thumb|upright=1.2|Pays participants<ref>Le Mexique y est noté par erreur comme participant pour la première fois, alors que son équipe de polo avait remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques d'été de 1900.</ref>.{{Légende/Début}}{{Légende|#1e90ff|Pays participant pour la première fois.}}{{Légende|#00ff7f|Pays ayant déjà participé.}}{{Légende/Fin}}]]
[[Fichier:1924 Summer Olympics teams.png|thumb|upright=1.2|Pays participants<ref>Le Mexique y est noté par erreur comme participant pour la première fois, alors que son équipe de polo avait remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques d'été de 1900.</ref>.{{Légende/Début}}{{Légende|#1e90ff|Pays participant pour la première fois.}}{{Légende|#00ff7f|Pays ayant déjà participé.}}{{Légende/Fin}}]]


44 nations prennent part aux Jeux d'été de [[1924]]. L'[[République de Weimar|Allemagne]] n'est pas invitée par le comité d'organisation, qui prétexte qu'il n'était pas en mesure d'assurer la sécurité de la délégation allemande<ref name="LO_1782017">{{Article|titre=Coubertin aurait dit non !|auteur=Arnaud Gonzague|journal=[[L'Obs]]|numéro=2754|date=17 août 2017|pages=16-17|pages totales=92}}.</ref>, mais les autres nations vaincues lors de la [[Première Guerre mondiale]], écartées en [[1920]], font leur retour.
{{unité|44|nations}} prennent part aux Jeux d'été de [[1924]]. L'[[République de Weimar|Allemagne]] n'est pas invitée par le comité d'organisation, qui prétexte qu'il n'était pas en mesure d'assurer la sécurité de la délégation allemande<ref name="LO_1782017">{{Article|titre=Coubertin aurait dit non !|auteur=Arnaud Gonzague|journal=[[L'Obs]]|numéro=2754|date=17 août 2017|pages=16-17|pages totales=92}}.</ref>, mais les autres nations vaincues lors de la [[Première Guerre mondiale]], écartées en [[1920]], font leur retour.


L'[[Équateur (pays)|Équateur]], l'[[Irlande (pays)|Irlande]], la [[Lituanie]], les [[Philippines]] et l'[[Uruguay]] participent pour la première fois. La [[Lettonie]] et la [[Deuxième République (Pologne)|Pologne]] étaient déjà présentes lors des [[Jeux olympiques d'hiver de 1924|Jeux d'hiver à Chamonix]], mais il s'agit de leur première participation aux Jeux d'été.
L'[[Équateur (pays)|Équateur]], l'[[Irlande (pays)|Irlande]], la [[Lituanie]], les [[Philippines]] et l'[[Uruguay]] participent pour la première fois. La [[Lettonie]] et la [[Deuxième République (Pologne)|Pologne]] étaient déjà présentes lors des [[Jeux olympiques d'hiver de 1924|Jeux d'hiver à Chamonix]], mais il s'agit de leur première participation aux Jeux d'été.
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* {{JO|RSA|été de 1924}} <small>(30)</small>
* {{RSA (1912-1928)-d}} [[Afrique du Sud aux Jeux olympiques d'été de 1924|Afrique du Sud]]
* {{EGY (1922-1952)-d}} [[Égypte aux Jeux olympiques d'été de 1924|Égypte]]
* {{JO|EGY|été de 1924}} <small>(33)</small>
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* {{ARG-d}} [[Argentine aux Jeux olympiques d'été de 1924|Argentine]]
* {{JO|ARG|été de 1924}} <small>(77)</small>
* {{BRA (1889-1960)-d}} [[Brésil aux Jeux olympiques d'été de 1924|Brésil]]
* {{JO|BRA|été de 1924}} <small>(12)</small>
* {{CAN (1921-1957)-d}} [[Canada aux Jeux olympiques d'été de 1924|Canada]]
* {{JO|CAN|été de 1924}} <small>(65)</small>
* {{CHI-d}} [[Chili aux Jeux olympiques d'été de 1924|Chili]]
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* {{CUB-d}} [[Cuba aux Jeux olympiques d'été de 1924|Cuba]]
* {{JO|CUB|été de 1924}} <small>(9)</small>
* {{ECU-d}} [[Équateur aux Jeux olympiques d'été de 1924|Équateur]]
* {{JO|ECU|été de 1924}} <small>(3)</small>
* {{USA (1912-1959)-d}} [[États-Unis aux Jeux olympiques d'été de 1924|États-Unis]]
* {{JO|USA|été de 1924}} <small>(299)</small>
* {{HAI-d}} [[Haïti aux Jeux olympiques d'été de 1924|Haïti]]
* {{JO|HAI|été de 1924}} <small>(8)</small>
* {{MEX (1916-1934)-d}} [[Mexique aux Jeux olympiques d'été de 1924|Mexique]]
* {{JO|MEX|été de 1924}} <small>(15)</small>
* {{URU-d}} [[Uruguay aux Jeux olympiques d'été de 1924|Uruguay]]
* {{JO|URU|été de 1924}} <small>(31)</small>
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* {{JO|IND|été de 1924}} <small>(7)</small>
* [[Fichier:Flag of Imperial India.svg|20px]] [[Inde aux Jeux olympiques d'été de 1924|Inde britannique]]
* {{JPN-d}} [[Japon aux Jeux olympiques d'été de 1924|Japon]]
* {{JO|JPN|été de 1924}} <small>(9)</small>
* {{PHI-d}} [[Philippines aux Jeux olympiques d'été de 1924|Philippines]]
* {{JO|PHI|été de 1924}} <small>(1)</small>
* {{TUR-d}} [[Turquie aux Jeux olympiques d'été de 1924|Turquie]]
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* {{AUT-d}} [[Autriche aux Jeux olympiques d'été de 1924|Autriche]]
* {{JO|AUT|été de 1924}} <small>(49)</small>
* {{BEL-d}} [[Belgique aux Jeux olympiques d'été de 1924|Belgique]]
* {{JO|BEL|été de 1924}} <small>(172)</small>
* {{BUL-d}} [[Bulgarie aux Jeux olympiques d'été de 1924|Bulgarie]]
* {{JO|BUL|été de 1924}} <small>(24)</small>
* {{DEN-d}} [[Danemark aux Jeux olympiques d'été de 1924|Danemark]]
* {{JO|DEN|été de 1924}} <small>(89)</small>
* {{JO|ESP|été de 1924}} <small>(129)</small>
* {{ESP (1785-1873, 1875-1931)-d}} [[Espagne aux Jeux olympiques d'été de 1924|Espagne]]
* {{EST-d}} [[Estonie aux Jeux olympiques d'été de 1924|Estonie]]
* {{JO|EST|été de 1924}} <small>(44)</small>
* {{FIN-d}} [[Finlande aux Jeux olympiques d'été de 1924|Finlande]]
* {{JO|FIN|été de 1924}} <small>(90)</small>
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* {{JO|FRA|été de 1924}} <small>(401)</small>
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* {{GRE (1828-1969; 1975-1978)-d}} [[Grèce aux Jeux olympiques d'été de 1924|Grèce]]
* {{HUN (1920-1946)-d}} [[Hongrie aux Jeux olympiques d'été de 1924|Hongrie]]
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* {{YUG (1918-1941)-d}} [[Royaume des Serbes, Croates et Slovènes]]
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* {{JO|SWE|été de 1924}} <small>(108)</small>
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* {{JO|SUI|été de 1924}} <small>(75)</small>
* {{TCH-d}} [[Tchécoslovaquie aux Jeux olympiques d'été de 1924|Tchécoslovaquie]]
* {{JO|TCH|été de 1924}} <small>(70)</small>
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* {{AUS-d}} [[Australie aux Jeux olympiques d'été de 1924|Australie]]
* {{JO|AUS|été de 1924}} <small>(37)</small>
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* {{JO|NZL|été de 1924}} <small>(4)</small>
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17 [[sport]]s et 126 épreuves composent le programme des [[Jeux olympiques]] de 1924. Il s'agit de l'ultime apparition du [[Rugby à XV aux Jeux olympiques d'été de 1924|rugby]] alors que le [[Tennis aux Jeux olympiques d'été de 1924|tennis]] est disputé pour la dernière fois avant sa réintroduction en 1988 avec les professionnels. La [[Savate aux Jeux olympiques d'été de 1924|savate]], le canoë canadien, la [[pelote basque]] et la [[canne de combat]] sont en démonstration.
{{unité|17|[[sport]]s}} et {{unité|126|épreuves}} composent le programme des [[Jeux olympiques]] de 1924. Il s'agit de l'ultime apparition du [[Rugby à XV aux Jeux olympiques d'été de 1924|rugby]] alors que le [[Tennis aux Jeux olympiques d'été de 1924|tennis]] est disputé pour la dernière fois avant sa réintroduction en 1988 avec les professionnels. La [[Savate aux Jeux olympiques d'été de 1924|savate]], le canoë canadien, la [[pelote basque]] et la [[canne de combat]] sont en démonstration.
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=== La domination des Finlandais volants ===
=== La domination des Finlandais volants ===
{{article détaillé|Finlandais volants|Athlétisme aux Jeux olympiques d'été de 1924}}
[[Fichier:Ville Ritola2.jpg|vignette|[[Ville Ritola]].]]
Les « [[Finlandais volants]] » est le surnom donné aux athlètes finlandais de l'entre-deux-guerres en raison de leur suprématie sur les courses de fond et de demi-fond. Lors de ces [[Jeux olympiques]] de 1924, la [[Finlande]] remporte huit titres et douze médailles au total.
Les « [[Finlandais volants]] » est le surnom donné aux athlètes finlandais de l'entre-deux-guerres en raison de leur suprématie sur les courses de fond et de demi-fond. Lors de ces [[Jeux olympiques]] de 1924, la [[Finlande]] remporte huit titres et douze médailles au total.


==== Paavo Nurmi ====
==== Paavo Nurmi ====
[[Fichier:1924 Summer Olympics Cross Country Nurmi 3.jpg|vignette|droite|[[Paavo Nurmi]] survole le [[Cross-country individuel aux Jeux olympiques d'été de 1924|cross-country individuel]] qu'il remporte avec plus d'une minute d'avance sur son dauphin.]]
Après ses titres remportés quatre ans plus tôt à Anvers, [[Paavo Nurmi]]<ref>[http://www.olympic.org/fr/athletes/profiles/bio_fr.asp?PAR_I_ID=53102 Biographie de Paavo Nurmi, site du CIO].</ref> remporte cinq nouvelles médailles d'or. Le {{date-|10 juillet 1924}}, le Finlandais réalise un exploit sans précédent en remportant le titre du {{unité|1500|m}} avant de s'imposer deux heures après sur le {{Unité|5000|m}}. Deux jours plus tard, Nurmi gagne l'épreuve du cross-country individuel sous la canicule parisienne avec {{heure||1|24}} d'avance sur le deuxième. Pour terminer, il glane deux titres supplémentaires avec ses coéquipiers finlandais sur le {{unité|3000|m}} et le cross-country. Le bilan de Paavo Nurmi aurait pu être encore amélioré s'il n'avait pas déclaré forfait sur l'épreuve du {{unité|10000|m}} dont il détenait le titre.
Après ses titres remportés quatre ans plus tôt à Anvers, [[Paavo Nurmi]]<ref>[http://www.olympic.org/fr/athletes/profiles/bio_fr.asp?PAR_I_ID=53102 Biographie de Paavo Nurmi, site du CIO].</ref> remporte cinq nouvelles médailles d'or. Le {{date-|10 juillet 1924}}, le Finlandais réalise un exploit sans précédent en remportant le titre du [[1 500 mètres masculin aux Jeux olympiques d'été de 1924 (athlétisme)|{{unité|1500|m}}]] avant de s'imposer deux heures après sur le [[5 000 mètres masculin aux Jeux olympiques d'été de 1924|{{Unité|5000|m}}]]. Deux jours plus tard, Nurmi gagne l'épreuve du [[Cross-country individuel aux Jeux olympiques d'été de 1924|cross-country individuel]] sous la canicule parisienne avec {{heure||1|24}} d'avance sur le deuxième. Pour terminer, il glane deux titres supplémentaires avec ses coéquipiers finlandais sur le {{unité|3000|m}} et le cross-country. Le bilan de Paavo Nurmi aurait pu être encore amélioré s'il n'avait pas déclaré forfait sur l'épreuve du [[10 000 mètres masculin aux Jeux olympiques d'été de 1924|{{unité|10000|m}}]] dont il détenait le titre.


==== Ville Ritola ====
==== Ville Ritola ====
L'autre « Finlandais volant », [[Ville Ritola]], qui n'a pas le palmarès olympique de son compatriote Paavo Nurmi lorsqu'il arrive dans la capitale française, réalise lui aussi un grand exploit en remportant le {{unité|10000|m}} avec en prime un nouveau record du monde, et plus d'un demi-tour d'avance sur le deuxième. Ville Ritola<ref>[http://www.olympic.org/fr/athletes/profiles/bio_fr.asp?par_i_id=52813 Biographie de Ville Ritola, site du CIO].</ref> remporte ensuite le {{nombre|3000|m}} steeple avec {{unité|75|m}} d'avance sur son dauphin. Dominé par Nurmi sur le {{unité|5000|m}} et le cross, il remporte avec lui deux médailles d'or supplémentaires par équipe.
[[Fichier:1924 Summer Olympics 3000m Steeple Final Ritola.jpg|vignette|droite|En l'absence de Paavo Nurmi, [[Ville Ritola]] remporte le [[3 000 mètres steeple masculin aux Jeux olympiques d'été de 1924|{{unité|3000|m}} steeple]].]]
L'autre « Finlandais volant », [[Ville Ritola]], qui n'a pas le palmarès olympique de son compatriote Paavo Nurmi lorsqu'il arrive dans la capitale française, réalise lui aussi un grand exploit en remportant le [[10 000 mètres masculin aux Jeux olympiques d'été de 1924|{{unité|10000|m}}]] avec en prime un nouveau record du monde, et plus d'un demi-tour d'avance sur le deuxième. Ville Ritola<ref>[http://www.olympic.org/fr/athletes/profiles/bio_fr.asp?par_i_id=52813 Biographie de Ville Ritola, site du CIO].</ref> remporte ensuite le [[3 000 mètres steeple masculin aux Jeux olympiques d'été de 1924|{{nombre|3000|m}} steeple]] avec {{unité|75|m}} d'avance sur son dauphin. Dominé par Nurmi sur le {{unité|5000|m}} et le cross, il remporte avec lui deux médailles d'or supplémentaires par équipe.


==== Les autres Finlandais ====
==== Les autres Finlandais ====
L'équipe de Finlande dispose avec Nurmi et Ritola d'un potentiel d'athlètes de très haut niveau. Le marathon est remporté par [[Albin Stenroos]] avec près de six minutes d'avance sur le deuxième. [[Elias Katz]] est membre de l'équipe finlandaise du {{unité|3000|m}} championne olympique. Il décroche également la médaille d'argent du {{unité|3000|m}} steeple. Les autres médaillés finlandais en fond ou demi-fond sont Eero Berg et Heikki Liimatainen.
L'équipe de Finlande dispose avec Nurmi et Ritola d'un potentiel d'athlètes de très haut niveau. Le marathon est remporté par [[Albin Stenroos]] avec près de six minutes d'avance sur le deuxième. [[Elias Katz]] est membre de l'équipe finlandaise du {{unité|3000|m}} championne olympique. Il décroche également la médaille d'argent du {{unité|3000|m}} steeple. Les autres médaillés finlandais en fond ou demi-fond sont Eero Berg et Heikki Liimatainen.

{{article détaillé|Finlandais volants|Athlétisme aux Jeux olympiques d'été de 1924}}


=== Les exploits du nageur Johnny Weissmuller ===
=== Les exploits du nageur Johnny Weissmuller ===
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La délégation des [[États-Unis]] remporte plus du tiers des épreuves et totalise {{nobr|99 médailles}}. Elle devance la [[Finlande]] avec {{nobr|37 médailles}} (dont dix titres en athlétisme). La [[France]], pays organisateur, se classe troisième nation avec {{nobr|38 médailles}} (dont treize d'or).
La délégation des [[États-Unis]] remporte plus du tiers des épreuves et totalise {{nobr|99 médailles}}. Elle devance la [[Finlande]] avec {{nobr|37 médailles}} (dont dix titres en athlétisme). La [[France]], pays organisateur, se classe troisième nation avec {{nobr|38 médailles}} (dont treize d'or).
{| bgcolor="#f7f8ff" border="1" cellpadding="3" cellspacing="0" class="wikitable centre" style="text-align: left; font-size: 95%; border: gray solid 1px; border-collapse: collapse;"
{| bgcolor="#f7f8ff" border="1" cellpadding="3" cellspacing="0" class="wikitable centre" style="text-align: left; font-size: 95%; border: gray solid 1px; border-collapse: collapse;"
|+ Tableau des médailles officiel<ref>[http://www.olympic.org/fr/games/past/table_fr.asp?OLGT=1&OLGY=1924 Tableau des médailles des Jeux de 1924, site du CIO].</ref>
|+ Tableau des médailles officiel<ref>[https://olympics.com/fr/olympic-games/paris-1924/medals Tableau des médailles des Jeux de 1924, site du CIO]. À noter que contrairement au tableau du CIO, ce tableau ne prend pas en compte les médailles obtenues dans les disciplines artistiques. </ref>
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== Les Concours d’art ==
== Les Concours d’art ==
{{Article détaillé|Compétitions artistiques aux Jeux olympiques d'été de 1924}}
En marge des épreuves sportives, des concours d'art sont organisés à l'occasion de ces Jeux olympiques de Paris du {{date-|15 mars}} au {{date-|15 avril 1924}}. [[Henry de Montherlant]] participe à l'épreuve de littérature<ref name="off" />. Les deux autres domaines artistiques dans lesquels des prix sont décernés sont l'architecture et la sculpture. Le jury de l'épreuve de musique a considéré qu'aucune oeuvre présentée ne méritait de récompense.
En marge des épreuves sportives, des concours d'art sont organisés à l'occasion de ces Jeux olympiques de Paris du {{date-|15 mars}} au {{date-|15 avril 1924}}. [[Henry de Montherlant]] participe à l'épreuve de littérature<ref name="off" />. Les deux autres domaines artistiques dans lesquels des prix sont décernés sont l'architecture et la sculpture. Le jury de l'épreuve de musique a considéré qu'aucune oeuvre présentée ne méritait de récompense.


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| align="center"|[[Géo-Charles]] (France)
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| align="center"|J. Petersen (Danemark)<br />M. Stuart (Royaume-Uni)
| align="center"|J. Petersen (Danemark)<br />M. Stuart (Royaume-Uni)
| align="center"|O. Gogarty (Irlande)<br />C. Gonnet (France)
| align="center"|[[Oliver St John Gogarty|O. St John Gogarty]] (Irlande)<br />[[Charles-Anthoine Gonnet|C.-A. Gonnet]] (France)
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| '''Sculpture'''
| '''Sculpture'''
| align="center"|[[Constantin Dimitriadis]] (Grèce)
| align="center"|[[Constantin Dimitriadis]] (Grèce)
| align="center"|F. Heldenstein (Luxembourg)
| align="center"|[[Frantz Heldenstein|F. Heldenstein]] (Luxembourg)
| align="center"|J.R. Gauguin (Danemark)<br />L.C. Mascaux (France)
| align="center"|[[Jean-René Gauguin|J.R. Gauguin]] (Danemark)<br />[[Claude Léon Mascaux|C.L. Mascaux]] (France)
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| '''Peinture'''
| '''Peinture'''
| align="center"|J. Jacoby (Luxembourg)
| align="center"|[[Jean Jacoby]] (Luxembourg)
| align="center"|[[Jack Butler Yeats|J.B. Yeats]] (Irlande)
| align="center"|[[Jack Butler Yeats]] (Irlande)
| align="center"|J. Van Hell (Pays-Bas)
| align="center"|J. Van Hell (Pays-Bas)
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Environ sept cents journalistes sont présents à Paris pour suivre les compétitions. Pour la première fois, des épreuves olympiques sont commentées en direct à la radio grâce à l'arrivée de la [[Transmission sans fil|TSF]]. Afin de mieux suivre les exploits sportifs, le journaliste [[Edmond Dehorter]] se place dans la nacelle d'un ballon survolant les différents sites olympiques.
Environ sept cents journalistes sont présents à Paris pour suivre les compétitions. Pour la première fois, des épreuves olympiques sont commentées en direct à la radio grâce à l'arrivée de la [[Transmission sans fil|TSF]]. Afin de mieux suivre les exploits sportifs, le journaliste [[Edmond Dehorter]] se place dans la nacelle d'un ballon survolant les différents sites olympiques.


== Philatélie ==
== Médiatisé ==
<gallery mode="packed">
À l'occasion des Jeux, la [[La Poste (entreprise française)|poste française]] a émis une série de quatre timbres (dix centimes, {{nobr|25 centimes}}, {{nobr|30 centimes}} et {{nobr|50 centimes}}) pour célébrer les {{VIIe|jeux}} Olympiques se tenant à Paris en 1924. Les trois premiers timbres ont été mis en circulation le {{date-|1 avril 1924}}, le dernier le {{date-|23 mai 1924}}. Ils ont tous été retirés de la circulation le {{date-|31 juillet 1924}} (conformément à la loi du {{date-|1 janvier 1924}} qui fixait une durée de vente limitée à 4 mois). Ils ont été démonétisés le {{date-|30 septembre 1924}} (conformément à la loi du {{date-|20 mai 1851}}).
Le Sport 144795.jpg|
VIIIe olympiade éventail 1404746.jpg|
VIIIe olympiade vase offert aux médaillés Sevre 1404773.jpg|Vase de Sèvres.
</gallery>
=== Philatélie ===
À l'occasion des Jeux, la [[La Poste (entreprise française)|poste française]] a émis une série de quatre timbres (dix centimes, {{nobr|25 centimes}}, {{nobr|30 centimes}} et {{nobr|50 centimes}}) pour célébrer les {{VIIe|jeux}} Olympiques se tenant à Paris en 1924. Les trois premiers timbres ont été mis en circulation le {{date-|1 avril 1924}}, le dernier le {{date-|23 mai 1924}}. Ils ont tous été retirés de la circulation le {{date-|31 juillet 1924}} (conformément à la loi du {{date-|1 janvier 1924}} qui fixait une durée de vente limitée à quatre mois). Ils ont été démonétisés le {{date-|30 septembre 1924}} (conformément à la loi du {{date-|20 mai 1851}}).


== Cinéma ==
=== Cinéma ===
Ces Jeux ont été portés à l'écran par [[Hugh Hudson]] dans ''[[Les Chariots de feu]]''<ref>{{en}} [https://www.imdb.com/title/tt0082158/ Fiche du film ''Les Chariots de feu''], ''[[Internet Movie Database]]''..</ref>. Ce film décrit l'histoire de deux athlètes britanniques concourant aux Jeux olympiques de 1924. [[Harold Abrahams]], combattant l'[[antisémitisme]], remporta l'épreuve du {{unité|100 m}}. Son compatriote [[Eric Liddell]], [[Protestantisme|protestant]] écossais, triompha sur le {{unité|400 m}}.
Ces Jeux ont été portés à l'écran par [[Hugh Hudson]] dans ''[[Les Chariots de feu]]''<ref>{{en}} [https://www.imdb.com/title/tt0082158/ Fiche du film ''Les Chariots de feu''], ''[[Internet Movie Database]]''..</ref>. Ce film décrit l'histoire de deux athlètes britanniques concourant aux Jeux olympiques de 1924. [[Harold Abrahams]], combattant l'[[antisémitisme]], remporta l'épreuve du {{unité|100 m}}. Son compatriote [[Eric Liddell]], [[Protestantisme|protestant]] écossais, triompha sur le {{unité|400 m}}.


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* Coll., ''Les Jeux olympiques, tome 1 1896-1960'', Paris, [[L'Équipe]], 2003, {{p.|116-1931}}
* Coll., ''Les Jeux olympiques, tome 1 1896-1960'', Paris, [[L'Équipe]], 2003, {{p.|116-1931}}
* ''Jeux olympiques de Paris 1924. Les cartes postales A.N. Paris'', édité par l'Association française des collectionneurs olympiques et sportifs. Compilation des cartes postales de l'éditeur [[Armand Noyer]].
* ''Jeux olympiques de Paris 1924. Les cartes postales A.N. Paris'', édité par l'Association française des collectionneurs olympiques et sportifs. Compilation des cartes postales de l'éditeur [[Armand Noyer]].
* Olivier Gaudefroy, ''Paris 1924, un été de Jeux Olympiques'', Paris, Caban, 2023.


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
Ligne 407 : Ligne 426 :
* [http://www.olympic.org/fr/games/past/index_fr.asp?OLGT=1&OLGY=1924 La page des Jeux olympiques de Paris 1924 sur le site officiel du CIO].
* [http://www.olympic.org/fr/games/past/index_fr.asp?OLGT=1&OLGY=1924 La page des Jeux olympiques de Paris 1924 sur le site officiel du CIO].
* [http://www.la84foundation.org/5va/reports_frmst.htm Rapport officiel du Comité olympique français sur les Jeux de 1924]
* [http://www.la84foundation.org/5va/reports_frmst.htm Rapport officiel du Comité olympique français sur les Jeux de 1924]

{{Début dynastie}}
{{Insérer dynastie
|nom=''[[Jeux olympiques d'été|Jeux d'été]]'' <br /> [[Paris]]
|avant=[[Jeux olympiques d'été de 1920|Anvers]]
|après=[[Jeux olympiques d'été de 1928|Amsterdam]]
|période=Jeux de la ''{{VIII}} Olympiade'' (1924)}}
{{Fin dynastie}}


{{Palette|Jeux olympiques d'été de 1924|Jeux olympiques|Jeux olympiques d'été}}
{{Palette|Jeux olympiques d'été de 1924|Jeux olympiques|Jeux olympiques d'été}}

Version du 9 mai 2024 à 20:54

Jeux olympiques d'été de 1924
Logo
Localisation
Pays hôte Drapeau de la France France
Ville hôte Paris
Date Du 5 au (certains événements ont commencé à partir du 4 mai)
Ouverture officielle par Gaston Doumergue
Président de la République française
Participants
Pays 44
Athlètes 3 089
(2 954 masc. et 135 fém.)
Compétition
Nombre de sports 17
Nombre de disciplines 23
Épreuves 126
Symboles
Serment olympique Géo André
Athlète français
Flamme olympique Pas de flamme
Mascotte Pas de mascotte

Les Jeux olympiques d'été de 1924, officiellement nommés Jeux de la VIIIe olympiade, sont la septième édition des Jeux olympiques modernes ; il s'agit de leur première édition sous l'appellation des Jeux olympiques d'été, les Jeux olympiques d'hiver se déroulant la même année pour la première fois de son histoire à Chamonix-Mont-Blanc. Ils ont lieu à Paris en France du 5 au 27 juillet 1924, bien que certaines épreuves aient débuté le 4 mai. Les Jeux olympiques de 1900 s'étant mal déroulés, le Comité olympique français tente, par l'intermédiaire du baron Pierre de Coubertin, d'attribuer les Jeux à Paris, chose faite, bien que le Comité international olympique eût préféré la candidature d'autres villes. Les épreuves sont disputées à Paris, dans les communes limitrophes et dans d'autres villes du pays telles que Reims et Le Havre.

Des cinq nations n'ayant pas participé à l'édition précédente (Allemagne, Autriche, Bulgarie, Empire ottoman devenue Turquie le 3 mars 1924 et Hongrie), seule l'Allemagne ne participe pas aux Jeux. La participation atteint un nouveau record de 44 nations et 3 089 athlètes (dont 135 femmes). Ils s'affrontent dans 17 sports et 23 disciplines qui regroupent un total de 126 épreuves (moins que la précédente édition). Sept délégations font leurs débuts aux Jeux olympiques d'été : l'Équateur, l'Irlande, la Lituanie, les Philippines, l'Uruguay, la Lettonie et la Pologne ; ces deux dernières ont déjà participé aux Jeux olympiques mais il s’agissait de ceux d'hiver, qui se sont déroulés quelques mois avant ceux d'été.

Aucun nouveau sport n'est ajouté aux Jeux. Le 15 mai 1924 est la dernière apparition du rugby à XV aux Jeux olympiques. Deux nouveaux symboles font leur apparition : la devise olympique et, pour la cérémonie de clôture, le rituel de lever des trois drapeaux. Le 19 juillet 1924, la savate est disputée en tant que sport de démonstration ; d'autres sports seront disputés durant les Jeux en tant que sport de démonstration : le canoë canadien (ou canoë-kayak), la pelote basque et la canne de combat.

Comme lors des deux éditions précédentes, les États-Unis sont la nation la plus médaillée, suivie de la Finlande et de la France. À leurs participations aux Jeux pendant l'entre-deux-guerres, les Finlandais seront surnommés les « Finlandais volants ». La France remporte trente-huit médailles, dont treize en or et termine à la dernière marche du podium. L'athlète finlandais Paavo Nurmi est le sportif le plus médaillé avec cinq médailles, toutes en or, remportant les cinq épreuves auxquelles il participe. Avec lui, le nageur américain Johnny Weissmuller et l'escrimeur français Roger Ducret sont les deux sportifs les plus en vue de la compétition. Lors de ces Jeux, dix records olympiques sont enregistrés, ainsi que neuf nouveaux records du monde.

Contexte

Candidatures

En 1921, lors de la 19e session du Comité international olympique (CIO) organisée à Lausanne en Suisse, Paris est désignée comme ville hôte des Jeux au détriment de Barcelone, Prague, Rome, Lyon, Amsterdam et Los Angeles, ces deux dernières étant les villes candidates favorites du CIO pour l'organisation des Jeux.

Cette envie de Pierre de Coubertin d'organiser des Jeux olympiques en France pour la seconde fois remonte à l'édition de 1900 à Paris, durant laquelle de nombreux problèmes ont eu lieu et est d'ailleurs par certains considérée comme de simples concours internationaux ; l'appellation des Jeux de 1900 se nommant « concours internationaux d'exercices physiques et de sports », ce qui porte à confusion. Dans l'optique d'organiser des meilleurs Jeux, il souhaite prouver au monde que Paris et la France sont capables d'accueillir les athlètes du monde entier dans des compétitions confraternelles mais le CIO ne l'entend pas de cette oreille. C'est après de nombreuses discussions que Pierre de Coubertin obtient la satisfaction du CIO. C'est durant cette même session que les Jeux olympiques d'hiver de 1924 à Chamonix-Mont-Blanc seront décidés ainsi que la construction du tout premier village olympique pour les Jeux d'été.

Les derniers Jeux de Pierre de Coubertin

Le baron Pierre de Coubertin.

Le Baron Pierre de Coubertin se retira à l’occasion de ces Jeux olympiques d'été de 1924. L’un des derniers souhaits du président du Comité international olympique aura été de voir son pays organiser les Jeux olympiques après ceux contestés de 1900. Malgré l’absence du public et quelques difficultés financières, ces Jeux furent une réussite dans la participation et les performances des athlètes, mais aussi par l’intérêt grandissant pour l’événement.

Coubertin[1] avait fondé le CIO en 1894 et fut l’un des principaux instigateurs du renouveau des Jeux olympiques de l’ère moderne. Durant ces Jeux, un hommage solennel lui fut rendu le à l’occasion du trentième anniversaire de la rénovation des Jeux. Il confirma son intention de se retirer en déclarant à cette occasion « J’ai fait mon œuvre ». En 1925, Pierre de Coubertin céda sa place de Président du Comité international olympique au comte belge Henri de Baillet-Latour. Le baron poursuivra ses collaborations avec l’olympisme en conseillant le CIO et en rédigeant de nombreux ouvrages, dont la « Charte de la Réforme pédagogique ». Pierre de Coubertin meurt en 1937.

Organisation

Comité d’organisation

Badge d'officiels.
Affiche des jeux olympiques de Paris de 1924, musée municipal d'Art et d'Histoire de Colombes.

En 1922, un Comité exécutif d'organisation est nommé par une assemblée du Comité olympique français. Ce comité est présidé par le comte Clary et est composé de 26 membres désignés par les fédérations sportives nationales et de sept membres élus par le Comité national. Il s'agit notamment de Gaston Vidal, sous-secrétaire d’État à l’Enseignement technique, du marquis de Polignac, de M. Giraudoux, directeur de la Propagande au ministère des Affaires étrangères, de Gilbert Peycelon, délégué du Gouvernement et de Henry Paté, haut-commissaire à l’Éducation physique. D'anciennes gloires sportives sont également associées au comité exécutif, comme Frantz Reichel et Jules Rimet.

Le comité est chargé entre autres du financement, des infrastructures, de l'organisation du calendrier sportif, et de l'accueil des athlètes et des spectateurs. Dès la désignation de Paris, l'État français s'engagea à financer ces Jeux à hauteur de vingt millions de francs. La ville de Paris quant à elle fournit les terrains ainsi qu'une subvention de dix millions de francs.

Sites des compétitions

Plan d'ensemble des divers sites olympiques.

Village olympique

Photographie en noir et blanc d'un ensemble de cabanes en bois.
Le premier village olympique est un ensemble de baraquements en bois.

La décision de confier au Comité d'organisation des Jeux le logement des délégations fut prise en 1923 lors du congrès olympique de Rome. La ville de Colombes accueille donc le premier village olympique[2],[3] du genre constitué de baraquements en bois. Les athlètes ont à disposition un bureau de change, un salon de coiffure, un bureau de poste, un kiosque à journaux, un service de blanchissage et un service de garde des objets de valeur. Trois repas par jour sont offerts. Les Britanniques acceptent les conditions offertes à condition d'avoir droit à un cuisinier britannique. Quant aux Américains, ils préfèrent s'installer dans le parc du château de Rocquencourt.

Le Stade olympique de Colombes en 1924.

Stade olympique
Pariant sur les vertus du « Grand Paris », le comité d'organisation opte pour le choix de bâtir le stade olympique à Colombes. Les dirigeants du sport français réclament un grand stade de 100 000 places, mais le financement ne peut être réuni. Il est réalisé, avec le Comité national des sports (CNS), par le Racing Club de France, qui obtient 50 % des recettes des Jeux sous la forme du stade de Colombes, qui est doté de 45 000 places dont 20 000 assises, conçu par l’architecte Louis Faure-Dujarric qui lui donne un riche équipement : eau chaude, éclairage électrique, chauffage des locaux, vestiaires pouvant accueillir jusqu’à 1 200 athlètes, piste d’entraînement aménagée sous la tribune marathon et salles de presse sous les gradins[4].

Colombes l'emporte sur le stade Pershing ou le Parc des Princes, autres sites candidats. Sur décision du gouvernement, Pershing est évoqué dès 1921, puis le fameux Parc des Princes, déjà connu pour accueillir les compétitions nationales et internationales de rugby, football et cyclisme, semble être le favori. Cependant, la ville de Paris refuse de financer les travaux au Parc, et on se replie alors en banlieue. En 1922, on évoque même un temps le retrait des Jeux de Paris pour les donner à Lyon.

Le stand de tir de Tinqueux.

Autres sites
Pour les épreuves de natation, la piscine des Tourelles est construite. C'est le premier bassin de 50 m à couloirs séparés par des lignes de bouchons en liège. Les épreuves de tir se tiennent à Reims, dans un bâtiment construit pour l'occasion[5]. M. Thomasson, architecte de l'Union des sociétés de tir de France, signe les plans de ce bâtiment. Les épreuves de tir de chasse (cerf) se déroulent au stand du Tir national de Versailles. Les épreuves d'équitation se déroulent à l'hippodrome d'Auteuil, le vélodrome d'hiver accueille la boxe, la lutte et l'haltérophilie, le bassin d'Argenteuil l'aviron. Les matchs de football se déroulent au stade Pershing, au stade Bergeyre et au stade de Paris à Saint-Ouen, les régates de voile à Meulan et au Havre. Les sites de Versailles, Saint-Cloud, Bagatelle, Boulogne-Billancourt, Issy-les-Moulineaux et Meudon sont également choisis par le comité d'organisation pour accueillir les différentes disciplines au programme.

Cérémonie d’ouverture

Géo André prête le serment olympique.

Le , la cérémonie d'ouverture[6] se tient au Stade de Colombes devant 40 000 spectateurs. Les 44 délégations pénètrent dans le stade par ordre alphabétique. L'Afrique du Sud est la première nation à défiler et la Yougoslavie la dernière. Les délégations les plus applaudies furent la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Gaston Doumergue, nouveau président de la République française, proclame officiellement l'ouverture des Jeux olympiques de 1924 en présence des membres du Comité international olympique, en particulier de son président, le baron Pierre de Coubertin. La Société nationale des orphéonistes Crick-Sicks chantèrent pour cette occasion. Après une sonnerie de trompette et un coup de canon, le drapeau olympique est hissé au sommet du mât central du stade. La cérémonie se termine par un discours du comte Clary, président du Comité d'organisation. Enfin, le serment olympique des athlètes est prêté par le français Géo André, ancien médaillé olympique en 1908 et 1920.

La cérémonie de clôture du inaugure un nouveau rituel lors des Jeux olympiques en hissant trois drapeaux dans le stade : celui du Comité international olympique, celui du pays hôte et celui du prochain pays à accueillir les Jeux.

Nations participantes

Pays participants[7].
  • Pays participant pour la première fois.
  • Pays ayant déjà participé.

44 nations prennent part aux Jeux d'été de 1924. L'Allemagne n'est pas invitée par le comité d'organisation, qui prétexte qu'il n'était pas en mesure d'assurer la sécurité de la délégation allemande[8], mais les autres nations vaincues lors de la Première Guerre mondiale, écartées en 1920, font leur retour.

L'Équateur, l'Irlande, la Lituanie, les Philippines et l'Uruguay participent pour la première fois. La Lettonie et la Pologne étaient déjà présentes lors des Jeux d'hiver à Chamonix, mais il s'agit de leur première participation aux Jeux d'été.

Les 44 délégations participantes
(le nombre d'engagés est indiqué entre parenthèses)
Afrique Amérique Asie Europe Océanie
2 pays 10 pays 3 pays 27 pays 2 pays

Compétition

Sports et résultats

Médaille des olympiades de 1924 (avers).
Revers.

17 sports et 126 épreuves composent le programme des Jeux olympiques de 1924. Il s'agit de l'ultime apparition du rugby alors que le tennis est disputé pour la dernière fois avant sa réintroduction en 1988 avec les professionnels. La savate, le canoë canadien, la pelote basque et la canne de combat sont en démonstration.

  • Sports aquatiques
Natation (11)
Plongeon (5)
Water-polo (1)

La domination des Finlandais volants

Les « Finlandais volants » est le surnom donné aux athlètes finlandais de l'entre-deux-guerres en raison de leur suprématie sur les courses de fond et de demi-fond. Lors de ces Jeux olympiques de 1924, la Finlande remporte huit titres et douze médailles au total.

Paavo Nurmi

Paavo Nurmi survole le cross-country individuel qu'il remporte avec plus d'une minute d'avance sur son dauphin.

Après ses titres remportés quatre ans plus tôt à Anvers, Paavo Nurmi[9] remporte cinq nouvelles médailles d'or. Le , le Finlandais réalise un exploit sans précédent en remportant le titre du 1 500 m avant de s'imposer deux heures après sur le 5 000 m. Deux jours plus tard, Nurmi gagne l'épreuve du cross-country individuel sous la canicule parisienne avec min 24 s d'avance sur le deuxième. Pour terminer, il glane deux titres supplémentaires avec ses coéquipiers finlandais sur le 3 000 m et le cross-country. Le bilan de Paavo Nurmi aurait pu être encore amélioré s'il n'avait pas déclaré forfait sur l'épreuve du 10 000 m dont il détenait le titre.

Ville Ritola

En l'absence de Paavo Nurmi, Ville Ritola remporte le 3 000 m steeple.

L'autre « Finlandais volant », Ville Ritola, qui n'a pas le palmarès olympique de son compatriote Paavo Nurmi lorsqu'il arrive dans la capitale française, réalise lui aussi un grand exploit en remportant le 10 000 m avec en prime un nouveau record du monde, et plus d'un demi-tour d'avance sur le deuxième. Ville Ritola[10] remporte ensuite le 3 000 m steeple avec 75 m d'avance sur son dauphin. Dominé par Nurmi sur le 5 000 m et le cross, il remporte avec lui deux médailles d'or supplémentaires par équipe.

Les autres Finlandais

L'équipe de Finlande dispose avec Nurmi et Ritola d'un potentiel d'athlètes de très haut niveau. Le marathon est remporté par Albin Stenroos avec près de six minutes d'avance sur le deuxième. Elias Katz est membre de l'équipe finlandaise du 3 000 m championne olympique. Il décroche également la médaille d'argent du 3 000 m steeple. Les autres médaillés finlandais en fond ou demi-fond sont Eero Berg et Heikki Liimatainen.

Les exploits du nageur Johnny Weissmuller

Le nageur américain Johnny Weissmuller survole les épreuves de natation des Jeux de 1924 en remportant trois médailles d’or et une de bronze. Weissmuler[11], âgé de dix-neuf ans, s’impose tout d’abord sur l’épreuve du 400 m nage libre en devançant le Suédois Arne Borg de près d’une seconde. Quelques jours plus tard, il remporte sa course de prédilection, le 100 m nage libre, en battant sous le temps de 59 s son compatriote Duke Kahanamoku, champion olympique de la distance douze ans plus tôt. Puis, Johnny Weissmuller décroche le titre du relais 4 × 200 m avec ses coéquipiers américains, devançant les deuxièmes de près de neuf secondes. Enfin, pour compléter ce palmarès, le nageur américain termine troisième du tournoi olympique de water-polo, portant son total de médailles à quatre.

Weissmuler remportera deux médailles supplémentaires aux Jeux olympiques de 1928, enrichissant un palmarès exceptionnel de 52 titres nationaux et de 67 records du monde. Il mettra un terme à sa carrière en n’ayant jamais perdu une course. En 1929, Johnny Weissmuler se lança dans le cinéma en interprétant le rôle de Tarzan.

Autres résultats sportifs

En escrime, le Français Roger Ducret réussit l'exploit de remporter cinq médailles dans les trois disciplines qui composent ce sport. Ducret remporte tout d'abord l'épreuve du fleuret individuel en battant son compatriote Philippe Cattiau. Tous deux décrochent le titre par équipe avec l'équipe de France face à la Belgique. Roger Ducret s'impose ensuite à l'épée par équipe, toujours face aux Belges. L'escrimeur français obtient une nouvelle médaille, celle d'argent, dans l'épreuve d'épée individuelle et du sabre individuel. Ces Jeux de 1924 marquent par ailleurs l'apparition du fleuret féminin dans les épreuves olympiques. La médaille d'or est attribuée à la Danoise Ellen Osiier.

L'équipe de rugby des États-Unis.

Parmi les autres faits sportifs marquants, l'équipe des États-Unis de rugby composée de joueurs de football américain, remporte le tournoi en battant la France 17 à 3[8]. En tennis, l'américain Vincent Richards décroche trois médailles dont deux d'or en simple et double messieurs. L'équipe de France de cyclisme survole les épreuves avec six médailles dont quatre titres sur les six courses au programme. En athlétisme, le sauteur en longueur américain William DeHart Hubbard obtient la première médaille d'or individuelle pour un athlète noir. Son compatriote Clarence Houser remporte les concours du disque et du poids. Enfin, en football, l'équipe d'Uruguay gagne le tournoi olympique. Son milieu de terrain, José Andrade, éblouit les spectateurs parisiens par ses dribbles, ses changements de rythme et son élégance. Il est élu meilleur joueur du tournoi.

Sportifs les plus médaillés aux Jeux olympiques de 1924
Athlète Pays Sport Médaille d'or, Jeux olympiques Médaille d'argent, Jeux olympiques Médaille de bronze, Jeux olympiques Total
Paavo Nurmi Drapeau de la Finlande Finlande Athlétisme 5 0 0 5
Ville Ritola Drapeau de la Finlande Finlande Athlétisme 4 2 0 6
Roger Ducret Drapeau de la France France Escrime 3 2 0 5
Johnny Weissmuller Drapeau des États-Unis États-Unis Natation et water-polo 3 0 1 4
Vincent Richards Drapeau des États-Unis États-Unis Tennis 2 1 0 3

Tableau des médailles

La délégation des États-Unis remporte plus du tiers des épreuves et totalise 99 médailles. Elle devance la Finlande avec 37 médailles (dont dix titres en athlétisme). La France, pays organisateur, se classe troisième nation avec 38 médailles (dont treize d'or).

Tableau des médailles officiel[12]
Rang Pays Médaille d'or, Jeux olympiques Médaille d'argent, Jeux olympiques Médaille de bronze, Jeux olympiques Total
1 États-Unis 45 27 27 99
2 Finlande 14 13 10 37
3 France 13 15 10 38
4 Grande-Bretagne 9 13 12 34
5 Italie 8 3 5 16
6 Suisse 7 8 10 25
7 Norvège 5 2 3 10
8 Suède 4 13 12 29
9 Pays-Bas 4 1 5 10
10 Belgique 3 7 3 13
11 Australie 3 1 2 6
12 Danemark 2 5 2 9
13 Hongrie 2 3 4 9
14 Yougoslavie 2 0 0 2
15 Tchécoslovaquie 1 4 5 10
16 Argentine 1 3 2 6
17 Estonie 1 1 4 6
18 Union d'Afrique du Sud 1 1 1 3
19 Uruguay 1 0 0 1
20 Autriche 0 3 1 4
Canada 0 3 1 4
22 Pologne 0 1 1 2
23 Portugal 0 0 1 1
Roumanie 0 0 1 1
Haïti 0 0 1 1
Nouvelle-Zélande 0 0 1 1
Japon 0 0 1 1
Total 126 127 125 378

Les Concours d’art

En marge des épreuves sportives, des concours d'art sont organisés à l'occasion de ces Jeux olympiques de Paris du au . Henry de Montherlant participe à l'épreuve de littérature[13]. Les deux autres domaines artistiques dans lesquels des prix sont décernés sont l'architecture et la sculpture. Le jury de l'épreuve de musique a considéré qu'aucune oeuvre présentée ne méritait de récompense.

Résultats des Concours d'art dans le cadre des Jeux olympiques de 1924[13]
Discipline Vermeil Argent Bronze
Littérature Géo-Charles (France) J. Petersen (Danemark)
M. Stuart (Royaume-Uni)
O. St John Gogarty (Irlande)
C.-A. Gonnet (France)
Sculpture Constantin Dimitriadis (Grèce) F. Heldenstein (Luxembourg) J.R. Gauguin (Danemark)
C.L. Mascaux (France)
Peinture Jean Jacoby (Luxembourg) Jack Butler Yeats (Irlande) J. Van Hell (Pays-Bas)
Architecture Non décernée Alfréd Hajós et D. Lauber (Hongrie) J. Medecin (Monaco)
Musique Pas de récompense attribuée

Médias

Environ sept cents journalistes sont présents à Paris pour suivre les compétitions. Pour la première fois, des épreuves olympiques sont commentées en direct à la radio grâce à l'arrivée de la TSF. Afin de mieux suivre les exploits sportifs, le journaliste Edmond Dehorter se place dans la nacelle d'un ballon survolant les différents sites olympiques.

Médiatisé

Philatélie

À l'occasion des Jeux, la poste française a émis une série de quatre timbres (dix centimes, 25 centimes, 30 centimes et 50 centimes) pour célébrer les VIIe jeux Olympiques se tenant à Paris en 1924. Les trois premiers timbres ont été mis en circulation le , le dernier le . Ils ont tous été retirés de la circulation le (conformément à la loi du qui fixait une durée de vente limitée à quatre mois). Ils ont été démonétisés le (conformément à la loi du ).

Cinéma

Ces Jeux ont été portés à l'écran par Hugh Hudson dans Les Chariots de feu[14]. Ce film décrit l'histoire de deux athlètes britanniques concourant aux Jeux olympiques de 1924. Harold Abrahams, combattant l'antisémitisme, remporta l'épreuve du 100 m. Son compatriote Eric Liddell, protestant écossais, triompha sur le 400 m.

Notes et références

  1. Biographie de Pierre de Coubertin, Comité international Pierre de Coubertin
  2. « Colombes veut accueillir une épreuve des JO 2024 », sur Le Parisien, (consulté le ).
  3. [PDF]La cité olympique de Colombes, rapport officiel des Jeux de 1924, page 49.
  4. « Paris, une histoire olympique », sur paris.fr, (consulté le )
  5. Du 7 au 22 juin en même temps que des "concours sportifs" et des épreuves de virtuosité, le déjeuné était offert par la municipalité ou la Société de tir locale, in L'éclaireur de l'est
  6. [PDF]Le déroulement de la cérémonie d'ouverture, Rapport officiel des Jeux de 1924, page 79
  7. Le Mexique y est noté par erreur comme participant pour la première fois, alors que son équipe de polo avait remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques d'été de 1900.
  8. a et b Arnaud Gonzague, « Coubertin aurait dit non ! », L'Obs, no 2754,‎ , p. 16-17.
  9. Biographie de Paavo Nurmi, site du CIO.
  10. Biographie de Ville Ritola, site du CIO.
  11. Johnny Weissmuller, Tarzan olympique, site du CIO.
  12. Tableau des médailles des Jeux de 1924, site du CIO. À noter que contrairement au tableau du CIO, ce tableau ne prend pas en compte les médailles obtenues dans les disciplines artistiques.
  13. a et b [PDF]Résultats des Concours d'art, Rapport officiel des Jeux de 1924, page 599
  14. (en) Fiche du film Les Chariots de feu, Internet Movie Database..

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Coll., Les Jeux olympiques, tome 1 1896-1960, Paris, L'Équipe, 2003, p. 116-1931
  • Jeux olympiques de Paris 1924. Les cartes postales A.N. Paris, édité par l'Association française des collectionneurs olympiques et sportifs. Compilation des cartes postales de l'éditeur Armand Noyer.
  • Olivier Gaudefroy, Paris 1924, un été de Jeux Olympiques, Paris, Caban, 2023.

Liens externes

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