« James M. Buchanan » : différence entre les versions

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'''James McGill Buchanan Jr.''', né le {{Date-|3|octobre|1919}} et mort le {{Date-|9|janvier|2013}}<ref>{{Lien web|langue=en |auteur= |titre=Professor James M Buchanan: Economist who won the Nobel Prize |jour= |mois= |année= |url=https://www.independent.co.uk/news/obituaries/professor-james-m-buchanan-economist-who-won-the-nobel-prize-8451343.html |site=The Independent |en ligne le= |consulté le=15 janvier 2013}}</ref>, est un [[économiste]] [[États-Unis|américain]] qui a reçu le [[Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel|« prix Nobel » d'économie]] en [[1986]] {{citation|pour ses développement sur les bases contractuelles et constitutionnelles de la théorie de la prise de décision politique et économique}} (“for his development of the contractual and constitutional bases for the theory of economic and political decision-making."). Il est également un des foondateurs de la [[théorie du choix public]] (''Public Choice theory'') qui critique les dysfonctionnements de l'intervention publique et explique les comportements de l'État à partir des agents qui le constituent. Il fait ainsi suite aux premiers travaux effectués par [[Amilcare Puviani]] quelques années auparavant.
'''James McGill Buchanan Jr.''', né le {{Date-|3|octobre|1919}} et mort le {{Date-|9|janvier|2013}}<ref>{{Lien web|langue=en |titre=Professor James M Buchanan: Economist who won the Nobel Prize |url=https://www.independent.co.uk/news/obituaries/professor-james-m-buchanan-economist-who-won-the-nobel-prize-8451343.html |site=The Independent |consulté le=15 janvier 2013}}</ref>, est un [[économiste]] [[États-Unis|américain]] qui a reçu le [[Prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel|Prix de la Banque de Suède]] en [[1986]] {{citation|pour ses développements sur les bases contractuelles et constitutionnelles de la théorie de la prise de décision politique et économique}} (“for his development of the contractual and constitutional bases for the theory of economic and political decision-making."), connue sous le nom de [[théorie des choix publics]] (''Public Choice theory'') qui critique les dysfonctionnements de l'intervention publique et explique les comportements de l'État à partir des agents qui le constituent. Il fait ainsi suite aux premiers travaux effectués par [[Amilcare Puviani]] quelques années auparavant.


== Biographie ==
== Biographie ==
Né dans une famille d'agriculteurs à Murfreesboro, Tennessee, États-Unis, il est l'ainé des enfants de James et Lila (Scott) Buchanan, une famille d'émigrants irlanais et écossais. Il est le petit-fils de [[John P. Buchanan]], gouverneur du Tennessee autour de 1890<ref>Reuben Kyle, ''From Nashborough to the Nobel Prize: The Buchanans of Tennessee'' (Murfreesboro: Twin Oaks Press, 2012).</ref>. Il étudie d'abord à Middle Tennessee State College (depuis 1965, Middle Tennessee State University) en 1940 tandis qu'il travaille dans la ferme familiale. Il obtient en 1941 son master en sciences à l' [[Université du Tennessee]]. Il sert ensuite dans la marine des États-Unis dans l'état-major de l'amiral [[Chester Nimitz]] à [[Honolulu]]. Là il rencontrez une infirmière de la base militaire Anne Bakke avec qui il se marie en 1945. Anne, d'asendance norvégienne mourra en 2005.
Né dans une famille d'agriculteurs à Murfreesboro, Tennessee, États-Unis, il est l'aîné des enfants de James et Lila (Scott) Buchanan, une famille d'émigrants irlandais et écossais. Il est le petit-fils de [[John P. Buchanan]], gouverneur du Tennessee autour de 1890<ref>Reuben Kyle, ''From Nashborough to the Nobel Prize: The Buchanans of Tennessee'' (Murfreesboro: Twin Oaks Press, 2012).</ref>. Il étudie d'abord à Middle Tennessee State College (depuis 1965, Middle Tennessee State University) en 1940 tandis qu'il travaille dans la ferme familiale. Il obtient en 1941 son master en sciences à l' [[Université du Tennessee]]. Il sert ensuite dans la marine des États-Unis dans l'état-major de l'amiral [[Chester Nimitz]] à [[Honolulu]]. Là, il rencontre une infirmière de la base militaire Anne Bakke avec qui il se marie en 1945. Anne, d'ascendance norvégienne, mourra en 2005.


De retour de la marine, il intégre l'[[université de Chicago]] où Il suit les cours de [[Frank Knight]] (fondateur de l'[[École de Chicago (économie)|école de Chicago]]) qui le font évoluer des idées [[Socialisme|socialistes]] à la défense du [[laissez-faire]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur={{lien|Sam Tanenhaus}} |titre=The Architect of the Radical Right |url=https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2017/07/the-architect-of-the-radical-right/528672/ |date= July/August 2017 Issue |site=[[The Atlantic]]|consulté le=24 juin 2017}}</ref>. Buchanan passe son doctorat en 1948 avec une thèse intitulée "Fiscal Equity in a Federal State" marquée par les idées de Knight. C'est aussi un des premiers à Chicago à lire et à s'intéresser au travail de l'économiste suédois [[Knut Wicksell]]<ref name="NYTObit">{{lien web| url=https://www.nytimes.com/2013/01/10/business/economy/james-m-buchanan-economic-scholar-dies-at-93.html?_r=0 | titre=James M. Buchanan, Economic Scholar and Nobel Laureate, Dies at 93 | site=[[The New York Times]] | date=9 janvier 2013| consulté le=25 août 2016| auteur=McFadden, Robert D.}}</ref>. Des photographies de Knight et Wicksell orneront longtemps son bureau. En 1962, il publie conjointement avec [[Gordon Tullock]] ''L'analyse du consentement. Fondations logiques de la démocratie constitutionnelle'' (The Calculus of Consent: Logical Foundations of Constitutional Democracy) qui sera l'ouvrage de référence d'un nouveau champ d'analyse, le [[choix public]]. Selon ces auteurs, les individus se comportent de la même façon sur les marchés et dans la vie politique. Les hommes politiques, les électeurs et les administrations agissent en fonction de leur propre intérêt et non de l'intérêt public.
De retour de la marine, il intègre l'[[université de Chicago]] où il suit les cours de [[Frank Knight]] (fondateur de l'[[École de Chicago (économie)|école de Chicago]]) qui le font évoluer des idées [[Socialisme|socialistes]] à la défense du [[laissez-faire]]<ref>{{Lien web|langue=en|auteur={{lien|Sam Tanenhaus}} |titre=The Architect of the Radical Right |url=https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2017/07/the-architect-of-the-radical-right/528672/ |date= July/August 2017 Issue |site=[[The Atlantic]]|consulté le=24 juin 2017}}</ref>. Buchanan passe son doctorat en 1948 avec une thèse intitulée "Fiscal Equity in a Federal State" marquée par les idées de Knight. C'est aussi un des premiers à Chicago à lire et à s'intéresser au travail de l'économiste suédois [[Knut Wicksell]]<ref name="NYTObit">{{lien web| url=https://www.nytimes.com/2013/01/10/business/economy/james-m-buchanan-economic-scholar-dies-at-93.html?_r=0 | titre=James M. Buchanan, Economic Scholar and Nobel Laureate, Dies at 93 | site=[[The New York Times]] | date=9 janvier 2013| consulté le=25 août 2016| auteur=McFadden, Robert D.}}</ref>. Des photographies de Knight et Wicksell orneront longtemps son bureau. En 1962, il publie conjointement avec [[Gordon Tullock]] ''L'analyse du consentement. Fondations logiques de la démocratie constitutionnelle'' (The Calculus of Consent: Logical Foundations of Constitutional Democracy), qui sera l'ouvrage de référence d'un nouveau champ d'analyse, le [[choix public]]. Selon ces auteurs, les individus se comportent de la même façon sur les marchés et dans la vie politique. Les hommes politiques, les électeurs et les administrations agissent en fonction de leur propre intérêt et non de l'intérêt public.


Il a été en 1985 le président de la [[Société du Mont-Pèlerin]] une association de chercheurs libéraux (fondée par [[Friedrich Hayek]] et qui réunit par exemple [[Walter Eucken]], [[Karl Popper]] ou [[Milton Friedman]]).
Il a été en 1985 le président de la [[Société du Mont-Pèlerin]], une association de chercheurs libéraux fondée par [[Friedrich Hayek]] et qui réunit par exemple [[Walter Eucken]], [[Karl Popper]] ou [[Milton Friedman]].


Il meurt le {{date-|9 janvier 2013}} à [[Blacksburg (Virginie)|Blacksburg]] à l'age de 93 ans<ref name="NYTObit" /> Le ''[[The New York Times]]'' à cette occasion a souligné que le prix Nobel d'économie qui a marqué l'école du [[public choice]] a marqué une génération de penseurs qualifiés par l'article de conservateurs sur les thèmes des impôts, des déficits publics et de la taille du gouvernment. Le ''[[Badische Zeitung]]'' (Freiburg) quant-à-lui le désigne comme le fondateur de la [[nouvelle économie politique]]<ref>{{article|journal=Badische Zeitung|date=9 janvier 2013|titre=Nobelpreisträger James M. Buchanan ist tot|url=http://www.badische-zeitung.de/nachrichten/wirtschaft/nobelpreistraeger-james-m-buchanan-ist-tot--68033849.html |langue=de}}</ref> .
Buchanan meurt le {{date-|9 janvier 2013}} à [[Blacksburg (Virginie)|Blacksburg]] à l'âge de 93 ans<ref name="NYTObit" /> . ''[[The New York Times]]'' à cette occasion a souligné que le prix Nobel d'économie qui a fondé l'école du [[public choice]] a marqué une génération de penseurs conservateurs sur les thèmes des impôts, des déficits publics et de la taille du gouvernement. Le ''[[Badische Zeitung]]'' (Freiburg) quant à lui le désigne comme le fondateur de la [[nouvelle économie politique]]<ref>{{article|journal=Badische Zeitung|date=9 janvier 2013|titre=Nobelpreisträger James M. Buchanan ist tot|url=http://www.badische-zeitung.de/nachrichten/wirtschaft/nobelpreistraeger-james-m-buchanan-ist-tot--68033849.html |langue=de}}</ref> .


== Œuvre ==
== Œuvre ==
===Économie politique constitutionnelle===
=== Économie politique constitutionnelle ===
{{article détaillé|économie institutionnelle}}
{{article détaillé|économie constitutionnelle}}


Buchanan a fait d'importantes contributions au [[constitutionnalisme]] en développant une discipline complémentaire : l'[[économie constitutionnelle]]<ref>{{lien web|titre=Constitutional Economics|url=http://www.walkerd.people.cofc.edu/400/Sobel/2A-8.%20Buchanan%20-%20Constitutional%20Economics.pdf|consulté le=15 juillet 2017}}</ref>. Buchanan se veut un constitutionaliste contractualiste. Il écrit sur ce point :
Buchanan a fait d'importantes contributions au [[constitutionnalisme]] en développant une discipline complémentaire : l'[[économie constitutionnelle]]<ref>{{lien web|titre=Constitutional Economics|url=http://www.walkerd.people.cofc.edu/400/Sobel/2A-8.%20Buchanan%20-%20Constitutional%20Economics.pdf|consulté le=15 juillet 2017}}</ref>. Il se veut un constitutionnaliste contractualiste. Il écrit sur ce point :


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|{{citation bloc|Constitutionnaliste dans le sens ou je reconnais que les règles de l'ordre doivent être choisies à un niveau différent et via un autre processus que les décisions prises dans le cadre de ses lois; et contractualiste en ce sens que je crois qu'un accord conceptuel entre les individus fournit le seul critère permettant d'évaluer les règles et actions prises dans ce cadre (1977b){{sfn|Bren 1987|p=2}} }}
|{{citation bloc|Constitutionnaliste dans le sens ou je reconnais que les règles de l'ordre doivent être choisies à un niveau différent et via un autre processus que les décisions prises dans le cadre de ses lois; et contractualiste en ce sens que je crois qu'un accord conceptuel entre les individus fournit le seul critère permettant d'évaluer les règles et actions prises dans ce cadre (1977b){{sfn|Bren 1987|p=2}} }}
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On peut être pour les constitutions et ne pas être contractualiste par exemple on peut fixer des règles du jeu sans se soucier de chercher un accord. Mais chez Buchanan, selon Geoffroy Brennan en fait la partie contractuelle est première et d'une certaine façon il est constitutionaliste parce qu'il est contractualiste{{sfn|Bren 1987|p=3}} et parce qu'il adopte une approche normative. Sur ce point pourtant il se méfie des autres théories normatives telle celle de [[Richard Musgrave]] ou celle de [[Paul Samuelson]] (Fonction de bien-être). En effet, il pense que ces approches conduisent à des politiques coonduisant à croire à un despotisme bienveillant. Or pour lui ce type de gouvernement c'est la tyrannie. De plus, comme chez [[Kenneth Arrow]] ou Downs chez Buchanan les valeurs sont des préférences, des gôuts des intérêts qu'il est difficile d'agréger{{sfn|Bren 1987|p=4}}.
On peut être constitutionnaliste sans être contractualiste. Par exemple, il est possible de fixer les règles d'un jeu sans se soucier de chercher un accord. Mais chez Buchanan, selon Geoffroy Brennan, la partie contractuelle est première et, d'une certaine façon, il est constitutionnaliste puisqu'il est contractualiste{{sfn|Bren 1987|p=3}} et qu'il adopte une approche normative. Sur ce point pourtant, il se méfie des autres théories normatives telles que celle de [[Richard Musgrave]] ou celle de [[Paul Samuelson]] (fonction de bien-être). En effet, il pense que ces approches conduisent à croire en un despotisme bienveillant. Or, pour lui, ce type de gouvernement est la tyrannie. De plus, comme chez [[Kenneth Arrow]] ou Anthony Downs, chez Buchanan les valeurs sont des préférences, des goûts des intérêts qu'il est difficile d'agréger{{sfn|Bren 1987|p=4}}.


Pou Buchanan, il faudrait tous ce mettre d'accord sur le but du jeu politique mais, dand le livre écrit avec Gordon tullock, il a montré qu'il était imllusoire d'atteindre l'unanimité. Toutefois comme pour les marchés s'il est impossible de se fixer le but on peut s'accorder assez unaniment posur les règles du jeu. Aussi pens-t-il qu'il est en politique possible de s'accorder sur une constitution fixant les règles du jeu poltique {{sfn|Bren 1987|p=5}}. Buchanan défend également l'approche constitutionnele contractualiste en disant : si la politique comme l'a dit Hobbes c'est la guerre de tous contre tous alors on a intérêt à s'enttendre sur un certain nombre de règles du jeu{{sfn|Bren 1987|p=9}}
Pour Buchanan, il faudrait tous se mettre d'accord sur le but du jeu politique mais, dans le livre écrit avec [[Gordon Tullock]], [[The Calculus of Consent]], il a montré qu'il était illusoire d'espérer atteindre l'unanimité. Toutefois, comme pour les marchés, s'il est impossible de se fixer un but on peut s'accorder assez unanimement pour les règles du jeu. Aussi pense-t-il qu'il est en politique possible de s'accorder sur une constitution fixant les règles du jeu politique {{sfn|Bren 1987|p=5}}. Buchanan défend également l'approche constitutionnelle contractualiste en disant : si la politique, comme l'a dit Hobbes, est la guerre de tous contre tous, alors on a intérêt à s'entendre sur un certain nombre de règles du jeu{{sfn|Bren 1987|p=9}}


===Théorie des choix publics===
=== Théorie des choix publics ===
{{article détaillé|théorie des choix publics}}
{{article détaillé|théorie des choix publics}}
Buchanan est largement à l'origine d'une renaissance de l'économie politique dans le champ universitaire<ref>[[Peter Boettke]], "James M. Buchanan and the Rebirth of [[Political Economy]]", in ''Against the Grain: Dissent in Economics'', ed. S. Press and R. Holt (Aldershot, UK: Edward Elgar Publishing, 1998), {{p.|21-39}}.</ref>. Il souligne que l'économie publique ne peut plus être vue seulement en termes de redistribution mais doit toujours se préoccuper des règles du jeu qui engendrent des normes d'échange et de distribution. En fait l'apport de Buchanan se fait via La [[Théorie des choix publics]] dont il est un des principaux fondateurs. Pour comprendre la problématique dans laquelle s'inscrit cette dernière, il faut comprendre que Buchanan commence sa carrière dans les années cinquante au moment où les économistes mettent l'accent sur les [[défaillance du marché |défaillances de marché]] et que la question posée est quand l'Etat doit-il intervenir ?{{sfn|Bren 1987|p=10}}. Buchanan qui considère que les marchés comme l'Etat reposent sur des institutions estiment que les modèles politiques doivent être analysés avec la même rigueur analytique que les marchés. En effet, ils considèrent qu'en politique comme en économie les agents une fois les règles fixées vont tenter de les utiliser au mieux de leurs intérêts{{sfn|Bren 1987|p=10}}. Cela l'amène à dististinguer les domaines reespectifs de la philosophie sociale, de la science économique et de l'économie politique :
Buchanan est largement à l'origine d'une renaissance de l'économie politique dans le champ universitaire<ref>[[Peter Boettke]], "James M. Buchanan and the Rebirth of [[Political Economy]]", in ''Against the Grain: Dissent in Economics'', ed. S. Press and R. Holt (Aldershot, UK: Edward Elgar Publishing, 1998), {{p.|21-39}}.</ref>. Il souligne que l'économie publique ne peut plus être vue seulement en termes de redistribution mais doit toujours se préoccuper des règles du jeu qui engendrent des normes d'échange et de distribution. l'apport de Buchanan se fait via La [[Théorie des choix publics]], dont il est l'un des principaux fondateurs. Pour comprendre la problématique dans laquelle s'inscrit cette dernière, il faut comprendre que Buchanan commence sa carrière dans les années cinquante au moment où les économistes mettent l'accent sur les [[défaillance du marché |défaillances de marché]] et avec la question posée de l'intervention opportune ou non de l'État{{sfn|Bren 1987|p=10}}. Buchanan, qui considère que les marchés tout comme l'État reposent sur des institutions, estime que les modèles politiques doivent être analysés avec la même rigueur analytique que les marchés. En effet, il considère qu'en politique comme en économie, les agents une fois les règles fixées, vont tenter de les utiliser au mieux en vue de leurs intérêts{{sfn|Bren 1987|p=10}}. Cela l'amène à distinguer les domaines respectifs de la philosophie sociale, de la science économique et de l'économie politique :
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|{{citation étrangère bloc|lang=en|Questions about what are good rules of the game are in the domain of social philosophy, whereas questions about the strategies that players will adopt given those rules is the domain of economics, and it is the play between the rules (social philosophy) and the strategies (economics) that constitutes what Buchanan refers to as constitutional political economy"<ref>"Where Economics and Philosophy Meet: Review of ''The Elgar Companion to Economics and Philosophy'' with responses from the authors", ''The Economic Journal'', 116 (June), 2006</ref>.}}
|{{citation étrangère bloc|lang=en|Questions about what are good rules of the game are in the domain of social philosophy, whereas questions about the strategies that players will adopt given those rules is the domain of economics, and it is the play between the rules (social philosophy) and the strategies (economics) that constitutes what Buchanan refers to as constitutional political economy"<ref>"Where Economics and Philosophy Meet: Review of ''The Elgar Companion to Economics and Philosophy'' with responses from the authors", ''The Economic Journal'', 116 (June), 2006</ref>.}}
|{{citation bloc|Les questions relatives aux bonnes règles du jeu sont du domaine de la philosophie sociale, tandis que les questions concernant la stratégie que vont adopter les joueurs est du domaine de la science économique (economics). Le jeu entre entre les règles (philosophie sociale) et les stratégies (science économique) constitue l'économie politique constitutionnelle}}
|{{citation bloc|Les questions relatives aux bonnes règles du jeu sont du domaine de la philosophie sociale, tandis que les questions concernant la stratégie que vont adopter les joueurs est du domaine de la science économique (economics). Le jeu entre les règles (philosophie sociale) et les stratégies (science économique) constitue l'économie politique constitutionnelle}}
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Si selon Brennan{{sfn|Bren1987|p=10}} la théorie des choix public est souvent vue comme l'application des méthodes et des techniques de l'économie néoclassique aux processus politique, néanmoins Buchanan ne tente pas d'établir sa démarche sur un modèle d'équilibre général à la Arrow-Debreu. S'il tente d'éblir une étude normative, elle repose chez lui plus sur la logique que sur les mathématiques{{sfn|Bren 1987|p=11}}
Si selon Brennan{{sfn|Bren1987|p=10}} la théorie des choix public est souvent vue comme l'application des méthodes et des techniques de l'économie néoclassique aux processus politiques, Buchanan ne tente néanmoins pas d'établir sa démarche sur un modèle mathématique d'équilibre général comme Arrow et Debreu l'ont fait. S'il tente d'établir une étude normative, elle repose chez lui davantage sur la logique que sur les mathématiques{{sfn|Bren 1987|p=11}}


===Buchanan et les finances publiques===
=== Buchanan et les finances publiques ===
C'est un sujet de prédilection de James Buchnan qui écrit en 1980 qu'en {{citation|qu'en dépit de (ses) diverses excursions dans les champs de l'éthique, de la loi de la politique et de la philosophie...(il) est un économiste des finances publiques}}{{Sfn|Bren 1987}}.
C'est un sujet de prédilection de James Buchanan, qui écrit en 1980 qu'en {{citation|qu'en dépit de (ses) diverses excursions dans les champs de l'éthique, de la loi de la politique et de la philosophie...(il) est un économiste des finances publiques}}{{Sfn|Bren 1987}}.
====Théorie des impôts et taxes et dépenses de l'Etat====
==== Théorie des impôts et taxes et dépenses de l'État ====
Contrairement à l'approche oridinaire qui abordent les recettes et les dépenses sans établir de lien entre elles, Buchanan, à la suite De Lindahls et de Wicksell abborde ensemble ces deux sujets. En un mot, pour lui les citoyens donnent des ressources à l'Etat en échange de biens publics aptes à les satisfaire. La connection entre les reccettes et les dépenses est réalisée par un processus politique qu'il convient d'analyser {{sfn|Bren 1987|p=17}}.
Contrairement à l'approche ordinaire qui aborde les recettes et les dépenses sans établir de lien entre elles, Buchanan, à la suite De Lindahls et de Wicksell, aborde ensemble ces deux sujets. Selon lui, les citoyens donnent des ressources à l'État en échange de biens publics aptes à les satisfaire. La connexion entre les recettes et les dépenses est réalisée par un processus politique qu'il convient d'analyser {{sfn|Bren 1987|p=17}}. L'illusion fiscale est chez lui un point important, contrairement à ce que peuvent usuellement penser d'autres courants de pensée. Ce qu'il est important d'analyser, ce sont les effets réels sur l'efficience et l'équité, et non pas les effets perçus{{sfn|Bren 1987|p=18}}. Dans son livre ''Public Finance in a Democratic Process'' (1966), il estime que parce que la structure des taxes détermine les prix auquel les citoyens paient les biens et services publics, elle doit être traitée comme une part du jeu politique et non comme quelque d'interne au jeu politique {{sfn|Bren 1987|p=18}}. En clair, comme cela est précisé dans des ouvrages ultérieurs, les impôts et taxes relèvent de la Constitution et plus spécifiquement d'une constitution fiscale {{sfn|Bren 1987|p=18}}. Dans son livre ''The Power to Tax'' (1980) il soutient en effet que l'État ne se content pas d'agréger les préférences des individus, mais qu'il a un pouvoir propre à gouverner faisant qu'il est en réalité peu contraint par les processus électoraux {{sfn|Bren 1987|p=18}}.
L'illusion fiscale est chez lui un point importannt contrairement à ce que pensent usuellement d'autress courants de pensée. Pour lui ce qui est importants à analyser ce sont les effets réels sur l'éfficience et l'équité pas les effets perçus{{sfn|Bren 1987|p=18}}. Dans son livre ''Public Finance in a Democratic Process'' (1966), il estime que parceque la structure des taxes détermine les prix auquel les citoyens paient les biens et services public, elle doit être traitée comme une part du jeu politique et non comme quelque d'interne au jeu politique  {{sfn|Bren 1987|p=18}}. En clair comme cela est précisé dans des ouvrages ultérieurs, les impôts et taxe relèvent de la Constitution et plus spécifiquement d'une constitution fiscale  {{sfn|Bren 1987|p=18}}. En effet dans son livre ''The Power to Tax'' (1980) il soutient que l'Etat ne se contente d'agréger les préférences des individus mais qu'il a un pouvoir propre à gouverner qui fait qu'il est en réalité peu contraint par les processus électoraux {{sfn|Bren 1987|p=18}}.


====Buchanan et la dette publique====
==== Buchanan et la dette publique ====
Son premier ouvrage important sur ce sujet, date de 1958 et s'intitule ''Public Principle of Public Debt'', son deuxième ouvrage sur la question ''Democracy in Deficit'' (1977) est plus orienté [[Théorie des choix publics]]{{sfn|Bren 1987|p=20}}.Selon lui, la révolutionj keynésienne a favorisé l'acceptation des déficits public en répendant les idéees que 1) le déficit est peu important et 2) est nécessaire à une gestion responsable de la macro-économie{{sfn|Bren 1987|p=20}}. Il n'est pas non d'accord avec [[Robert Barro]] et le principe d'[[équivalence ricardienne]] selon le quel le déficit financé par la dette engendre une épargne csuupémentaire et donc est en quelque sorte stabilisateur. Selon lui la dette ne reposent pas vraiment sur les prêteurs mais surtout et de façon involontaire sur les citoyens. Selon lui les processus politiques qui conduisent aux déficits ne peuvent pas conduire à une macro-économie stable bien au contraire. Selon lui si l'on impose pas aux politiques des règles du jeu visant à un équilibre budgétaire on a peut de change d'arriver à une limitation de la dette{{sfn|Bren 1987|p=21}}
Son premier ouvrage important sur ce sujet date de 1958 et s'intitule ''Public Principle of Public Debt''. Son deuxième ouvrage sur la question ''Democracy in Deficit'' (1977) est plus orienté [[Théorie des choix publics]]{{sfn|Bren 1987|p=20}}. Selon lui, la révolution keynésienne a favorisé l'acceptation des déficits publics en répandant l'idée que le déficit est peu important et nécessaire à une gestion macroéconomique responsable{{sfn|Bren 1987|p=20}}. Il n'est pas d'accord avec [[Robert Barro]] et le principe d'[[équivalence ricardienne]] selon lequel le déficit financé par la dette engendre une épargne supplémentaire et donc est en quelque sorte stabilisateur. Selon lui, la dette ne repose pas vraiment sur les prêteurs mais surtout et de façon involontaire sur les citoyens. Les processus politiques qui conduisent aux déficits ne peuvent pas conduire à une macroéconomie stable, bien au contraire. Si l'on n'impose pas aux politiques des règles du jeu visant à un équilibre budgétaire, il y a peu de chances d'arriver à une limitation de la dette{{sfn|Bren 1987|p=21}}.


==Quelques évaluations de l'oeuvre==
== Quelques évaluations de l'œuvre ==
===Amartya Sen ===
=== Amartya Sen ===
Si son travail sur la théorie du [[public choice|choix public]] est souvent vu comme la quintessence de l'impérialisme économique <ref>Amartya Sen, in ''Economics and Sociology'', ch. 14, Princeton: Princeton University Press. {{p.|263}}</ref> pour [[Amartya Sen]] il ne convient pas d'intéprêter ainsi l'œuvre de Buchanan car, il a fait plus que la plupart des économistes pour introduire l'éthique, la pensée juridique, politique et sociale dans le champ de l'économie.
Si son travail sur la théorie du [[public choice|choix public]] est souvent vu comme la quintessence de l'impérialisme économique <ref>Amartya Sen, in ''Economics and Sociology'', ch. 14, Princeton: Princeton University Press. {{p.|263}}</ref>, pour [[Amartya Sen]] il ne convient pas interpréter ainsi l'œuvre de Buchanan dans la mesure où il a fait plus que la plupart des économistes pour introduire l'éthique, la pensée juridique, politique et sociale dans le champ de l'économie.
===Buchanan et la question des frontières des champs universitaires===
=== Buchanan et la question des frontières des champs universitaires ===
Pour Swedberg <ref>R. Swedberg, ''Economics and Sociology: On Redefining Their Boundaries'' (New Jersey: Princeton University Press, 1990), {{p.|263}}.</ref> dans le système de pensée de Buchanan ce qui est crucial c'est la différence qu'il fait entre la philosophie sociale, la science économique et l'économie politique.
Selon Swedberg <ref>R. Swedberg, ''Economics and Sociology: On Redefining Their Boundaries'' (New Jersey: Princeton University Press, 1990), {{p.|263}}.</ref>, dans le système de pensée de Buchanan, le point crucial est la différence qu'il fait entre la philosophie sociale, la science économique et l'économie politique.


=== Critique de Nancy MacLean ===
=== Critique de Nancy MacLean ===
Selon Nancy McLean dans ''Democray in Chains: The Deep History of the Radical Right's Stealth Plan for America'' <ref>[[Nancy MacLean|MacLean, Nancy]]. ''Democracy in Chains: The Deep History of the Radical Right's Stealth Plan for America''. New York: Viking, 2017. {{ISBN|9781101980989}}</ref> paru en 2017, Buchanan défend une opposition entre la liberté économique et la liberté politique et qu'il proposait une "conspiration secrète" dans le but de réaliser "un programme secret visant à la suppression de la démocratie au profit des plus riches"<ref name="monbiot-2017">{{article|url=https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/jul/19/despot-disguise-democracy-james-mcgill-buchanan-totalitarian-capitalism|prénom=George|nom=Monbiot|journal=[[The Guardian]]|date=19 July 2017|consulté le=19 juillet 2017|titre=A Despot in Disguise: One Man's Mission to Rip Up Democracy}}</ref>. Ce livre est fortement controversé. Il est notamment critiqué (pas uniquement par des libertaires) pour son usage douteux des sources et des citations. Henry Farell et Steven Teles ont qualifié le livre de "conspirationnisme sous couvert d'histoire de la pensée"<ref name="vox">Henry Farrell and Steven Teles, [https://www.vox.com/the-big-idea/2017/7/14/15967788/democracy-shackles-james-buchanan-intellectual-history-maclean "Even the intellectual left is drawn to conspiracy theories about the right. Resist them."] ''Vox'', Oct 9, 2017, 1:50pm EDT</ref>.
Selon Nancy McLean dans ''Democray in Chains: The Deep History of the Radical Right's Stealth Plan for America'' <ref>[[Nancy MacLean|MacLean, Nancy]]. ''Democracy in Chains: The Deep History of the Radical Right's Stealth Plan for America''. New York: Viking, 2017. {{ISBN|9781101980989}}</ref> paru en 2017, Buchanan défend une opposition entre la liberté économique et la liberté politique, et postule une "conspiration secrète" dans le but de réaliser "un programme secret visant à la suppression de la démocratie au profit des plus riches"<ref name="monbiot-2017">{{article|url=https://www.theguardian.com/commentisfree/2017/jul/19/despot-disguise-democracy-james-mcgill-buchanan-totalitarian-capitalism|prénom=George|nom=Monbiot|journal=[[The Guardian]]|date=19 July 2017|consulté le=19 juillet 2017|titre=A Despot in Disguise: One Man's Mission to Rip Up Democracy}}</ref>. Ce livre est fortement controversé. Il est notamment critiqué pour son usage douteux des sources et des citations. Henry Farell et Steven Teles ont qualifié le livre de "conspirationnisme sous couvert d'histoire de la pensée"<ref name="vox">Henry Farrell and Steven Teles, [https://www.vox.com/the-big-idea/2017/7/14/15967788/democracy-shackles-james-buchanan-intellectual-history-maclean "Even the intellectual left is drawn to conspiracy theories about the right. Resist them."] ''Vox'', Oct 9, 2017, 1:50pm EDT</ref>.


En particulier, la thèse selon laquelle Buchanan était pro-ségrégation est discutée car il a joué un rôle clef pour permettre à William Harold Hutt d'être professeur invité à l'[[Université de Virginie]] en 1965 lorsqu'il fut le porte-parole de l'opposition de la communauté académique à [[Apartheid|l'apartheid]].
En particulier, la thèse selon laquelle Buchanan était pro-ségrégation est discutée puisqu'il a joué un rôle clef pour permettre à William Harold Hutt d'être professeur invité à l'[[Université de Virginie]] en 1965, lorsqu'il fut le porte-parole de l'opposition de la communauté académique à [[Apartheid|l'apartheid]].


== Sélection de publications ==
== Sélection de publications ==
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*“Positive Economics, Welfare Economics, and Political Economy,“ ''Journal of Law and Economics'', 1959, 2, 124-38.`
*“Positive Economics, Welfare Economics, and Political Economy,“ ''Journal of Law and Economics'', 1959, 2, 124-38.`
*''Fiscal Theory and Political Economy'', University of North Carolina Press,1960
*''Fiscal Theory and Political Economy'', University of North Carolina Press,1960
*Simple Majority Voting, Game Theory, and Rsource Use,“ Canadian Journal of Economics and Political Science, Août 1961, 337-48.
*''[[The Calculus of Consent]]'' (avec [[Gordon Tullock]]), 1962
*''[[The Calculus of Consent]]'' (avec [[Gordon Tullock]]), 1962
*“The Economics of Earned Taxes, “ ''Journal of Political Economy'', octobre 1963,71, 457-69
*“The Economics of Earned Taxes, “ ''Journal of Political Economy'', octobre 1963,71, 457-69
*“What Should Economists Do?“ ''Southern Economic Journal'' , janvier 1964, 30, 213-22
*“What Should Economists Do?“ ''Southern Economic Journal'' , janvier 1964, 30, 213-22
*“Economy Theory of Clubs, ''Economica'', février 196 1965, 1-14
*“An Economic Theory of Clubs, ''Economica'', février 196 1965, 1-14
*''Public Finance in Democratic Process'',University of North Carolina Press, 1967
*''Public Finance in Democratic Process'',University of North Carolina Press, 1967
*''Demand and Supply of Public Goods'', 1968
*''Demand and Supply of Public Goods'', 1968
*''Cost and Choice'', 1969
*''Cost and Choice'', 1969
* Efficiency Limits of Fiscal Mobility : An Assesment of the Tiebout Model,“ 'avec 'Charles J.Goetz) ''Journal of Public Economics'', 1972, 25-43
*“Political Constraints on Contractual Redistribution“ (avec Winston C.Bush) , Amercian Economics Review , mai 1974, 64, 153-57
*''The Limits of Liberty'', 1975
*''The Limits of Liberty'', 1975
*“Public Finance and Public Choice“, ''National Tax Journal'', Décembre 1975, 383-94
*“Taxation in fiscal Exchange,“ ''Journal of Public Economics'', Juillet-Août 1976, 6, 17-29?
*''Democracy in Deficit'' (avec Richard E. Wagner), 1977
*''Democracy in Deficit'' (avec Richard E. Wagner), 1977
*“Towards a Tax Constitution For Leviathan,“ (avec Geoffrey Brennan),''Journnal of Public Economics'', Décembre 1997, 8, 255-273
*''Freedom in Constitutional Contract'', 1978
*''Freedom in Constitutional Contract'', 1978
*“Tax Instruments as Constraints on Contractual Redistribution,“(avec Geoffrey Brennan), ''Journal of Public Economics'', Juin 1978, 9, 301-18
*“Tax Instruments as Constraints on Contractual Redistribution,“(avec Geoffrey Brennan), ''Journal of Public Economics'', Juin 1978, 9, 301-18
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* {{en}} Howard R. Vane et Chris Mulhearn, ''James M. Buchanan, [[Gary S. Becker]], [[Daniel Kahneman]] and [[Vernon L. Smith]]'', Edward Elgar, Cheltenham, 2011, 528 p. {{ISBN|978-1-8498-0400-4}}
* {{en}} Howard R. Vane et Chris Mulhearn, ''James M. Buchanan, [[Gary S. Becker]], [[Daniel Kahneman]] and [[Vernon L. Smith]]'', Edward Elgar, Cheltenham, 2011, 528 p. {{ISBN|978-1-8498-0400-4}}
* {{en}} Peter Boettke (dir.), ''Special issue on the work of James Buchanan'', in ''Journal of Economic Behavior & Organization'', {{date-|octobre 2011}}, vol. 80, {{p.|265-274}} {{numéro}}2
* {{en}} Peter Boettke (dir.), ''Special issue on the work of James Buchanan'', in ''Journal of Economic Behavior & Organization'', {{date-|octobre 2011}}, vol. 80, {{p.|265-274}} {{numéro}}2
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James McGill Buchanan Jr., né le et mort le [1], est un économiste américain qui a reçu le Prix de la Banque de Suède en 1986 « pour ses développements sur les bases contractuelles et constitutionnelles de la théorie de la prise de décision politique et économique » (“for his development of the contractual and constitutional bases for the theory of economic and political decision-making."), connue sous le nom de théorie des choix publics (Public Choice theory) qui critique les dysfonctionnements de l'intervention publique et explique les comportements de l'État à partir des agents qui le constituent. Il fait ainsi suite aux premiers travaux effectués par Amilcare Puviani quelques années auparavant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans une famille d'agriculteurs à Murfreesboro, Tennessee, États-Unis, il est l'aîné des enfants de James et Lila (Scott) Buchanan, une famille d'émigrants irlandais et écossais. Il est le petit-fils de John P. Buchanan, gouverneur du Tennessee autour de 1890[2]. Il étudie d'abord à Middle Tennessee State College (depuis 1965, Middle Tennessee State University) en 1940 tandis qu'il travaille dans la ferme familiale. Il obtient en 1941 son master en sciences à l' Université du Tennessee. Il sert ensuite dans la marine des États-Unis dans l'état-major de l'amiral Chester Nimitz à Honolulu. Là, il rencontre une infirmière de la base militaire Anne Bakke avec qui il se marie en 1945. Anne, d'ascendance norvégienne, mourra en 2005.

De retour de la marine, il intègre l'université de Chicago où il suit les cours de Frank Knight (fondateur de l'école de Chicago) qui le font évoluer des idées socialistes à la défense du laissez-faire[3]. Buchanan passe son doctorat en 1948 avec une thèse intitulée "Fiscal Equity in a Federal State" marquée par les idées de Knight. C'est aussi un des premiers à Chicago à lire et à s'intéresser au travail de l'économiste suédois Knut Wicksell[4]. Des photographies de Knight et Wicksell orneront longtemps son bureau. En 1962, il publie conjointement avec Gordon Tullock L'analyse du consentement. Fondations logiques de la démocratie constitutionnelle (The Calculus of Consent: Logical Foundations of Constitutional Democracy), qui sera l'ouvrage de référence d'un nouveau champ d'analyse, le choix public. Selon ces auteurs, les individus se comportent de la même façon sur les marchés et dans la vie politique. Les hommes politiques, les électeurs et les administrations agissent en fonction de leur propre intérêt et non de l'intérêt public.

Il a été en 1985 le président de la Société du Mont-Pèlerin, une association de chercheurs libéraux fondée par Friedrich Hayek et qui réunit par exemple Walter Eucken, Karl Popper ou Milton Friedman.

Buchanan meurt le à Blacksburg à l'âge de 93 ans[4] . The New York Times à cette occasion a souligné que le prix Nobel d'économie qui a fondé l'école du public choice a marqué une génération de penseurs conservateurs sur les thèmes des impôts, des déficits publics et de la taille du gouvernement. Le Badische Zeitung (Freiburg) quant à lui le désigne comme le fondateur de la nouvelle économie politique[5] .

Œuvre[modifier | modifier le code]

Économie politique constitutionnelle[modifier | modifier le code]

Buchanan a fait d'importantes contributions au constitutionnalisme en développant une discipline complémentaire : l'économie constitutionnelle[6]. Il se veut un constitutionnaliste contractualiste. Il écrit sur ce point :

« constitutionalist in the sens that I recognize that the rules of order are must to be selected at a different level and via a different process than the decision made within those rules; and contractarian in the sense that I believe that a conceptual agreement among individuals provides the only benchmark against which to evaluate observed rules and actions taken within those rules. »

« Constitutionnaliste dans le sens ou je reconnais que les règles de l'ordre doivent être choisies à un niveau différent et via un autre processus que les décisions prises dans le cadre de ses lois; et contractualiste en ce sens que je crois qu'un accord conceptuel entre les individus fournit le seul critère permettant d'évaluer les règles et actions prises dans ce cadre (1977b)[7] »

On peut être constitutionnaliste sans être contractualiste. Par exemple, il est possible de fixer les règles d'un jeu sans se soucier de chercher un accord. Mais chez Buchanan, selon Geoffroy Brennan, la partie contractuelle est première et, d'une certaine façon, il est constitutionnaliste puisqu'il est contractualiste[8] et qu'il adopte une approche normative. Sur ce point pourtant, il se méfie des autres théories normatives telles que celle de Richard Musgrave ou celle de Paul Samuelson (fonction de bien-être). En effet, il pense que ces approches conduisent à croire en un despotisme bienveillant. Or, pour lui, ce type de gouvernement est la tyrannie. De plus, comme chez Kenneth Arrow ou Anthony Downs, chez Buchanan les valeurs sont des préférences, des goûts des intérêts qu'il est difficile d'agréger[9].

Pour Buchanan, il faudrait tous se mettre d'accord sur le but du jeu politique mais, dans le livre écrit avec Gordon Tullock, The Calculus of Consent, il a montré qu'il était illusoire d'espérer atteindre l'unanimité. Toutefois, comme pour les marchés, s'il est impossible de se fixer un but on peut s'accorder assez unanimement pour les règles du jeu. Aussi pense-t-il qu'il est en politique possible de s'accorder sur une constitution fixant les règles du jeu politique [10]. Buchanan défend également l'approche constitutionnelle contractualiste en disant : si la politique, comme l'a dit Hobbes, est la guerre de tous contre tous, alors on a intérêt à s'entendre sur un certain nombre de règles du jeu[11]

Théorie des choix publics[modifier | modifier le code]

Buchanan est largement à l'origine d'une renaissance de l'économie politique dans le champ universitaire[12]. Il souligne que l'économie publique ne peut plus être vue seulement en termes de redistribution mais doit toujours se préoccuper des règles du jeu qui engendrent des normes d'échange et de distribution. l'apport de Buchanan se fait via La Théorie des choix publics, dont il est l'un des principaux fondateurs. Pour comprendre la problématique dans laquelle s'inscrit cette dernière, il faut comprendre que Buchanan commence sa carrière dans les années cinquante au moment où les économistes mettent l'accent sur les défaillances de marché et avec la question posée de l'intervention opportune ou non de l'État[13]. Buchanan, qui considère que les marchés tout comme l'État reposent sur des institutions, estime que les modèles politiques doivent être analysés avec la même rigueur analytique que les marchés. En effet, il considère qu'en politique comme en économie, les agents une fois les règles fixées, vont tenter de les utiliser au mieux en vue de leurs intérêts[13]. Cela l'amène à distinguer les domaines respectifs de la philosophie sociale, de la science économique et de l'économie politique :

« Questions about what are good rules of the game are in the domain of social philosophy, whereas questions about the strategies that players will adopt given those rules is the domain of economics, and it is the play between the rules (social philosophy) and the strategies (economics) that constitutes what Buchanan refers to as constitutional political economy"[14]. »

« Les questions relatives aux bonnes règles du jeu sont du domaine de la philosophie sociale, tandis que les questions concernant la stratégie que vont adopter les joueurs est du domaine de la science économique (economics). Le jeu entre les règles (philosophie sociale) et les stratégies (science économique) constitue l'économie politique constitutionnelle »

Si selon Brennan[15] la théorie des choix public est souvent vue comme l'application des méthodes et des techniques de l'économie néoclassique aux processus politiques, Buchanan ne tente néanmoins pas d'établir sa démarche sur un modèle mathématique d'équilibre général comme Arrow et Debreu l'ont fait. S'il tente d'établir une étude normative, elle repose chez lui davantage sur la logique que sur les mathématiques[16]

Buchanan et les finances publiques[modifier | modifier le code]

C'est un sujet de prédilection de James Buchanan, qui écrit en 1980 qu'en « qu'en dépit de (ses) diverses excursions dans les champs de l'éthique, de la loi de la politique et de la philosophie...(il) est un économiste des finances publiques »[17].

Théorie des impôts et taxes et dépenses de l'État[modifier | modifier le code]

Contrairement à l'approche ordinaire qui aborde les recettes et les dépenses sans établir de lien entre elles, Buchanan, à la suite De Lindahls et de Wicksell, aborde ensemble ces deux sujets. Selon lui, les citoyens donnent des ressources à l'État en échange de biens publics aptes à les satisfaire. La connexion entre les recettes et les dépenses est réalisée par un processus politique qu'il convient d'analyser [18]. L'illusion fiscale est chez lui un point important, contrairement à ce que peuvent usuellement penser d'autres courants de pensée. Ce qu'il est important d'analyser, ce sont les effets réels sur l'efficience et l'équité, et non pas les effets perçus[19]. Dans son livre Public Finance in a Democratic Process (1966), il estime que parce que la structure des taxes détermine les prix auquel les citoyens paient les biens et services publics, elle doit être traitée comme une part du jeu politique et non comme quelque d'interne au jeu politique [19]. En clair, comme cela est précisé dans des ouvrages ultérieurs, les impôts et taxes relèvent de la Constitution et plus spécifiquement d'une constitution fiscale [19]. Dans son livre The Power to Tax (1980) il soutient en effet que l'État ne se content pas d'agréger les préférences des individus, mais qu'il a un pouvoir propre à gouverner faisant qu'il est en réalité peu contraint par les processus électoraux [19].

Buchanan et la dette publique[modifier | modifier le code]

Son premier ouvrage important sur ce sujet date de 1958 et s'intitule Public Principle of Public Debt. Son deuxième ouvrage sur la question Democracy in Deficit (1977) est plus orienté Théorie des choix publics[20]. Selon lui, la révolution keynésienne a favorisé l'acceptation des déficits publics en répandant l'idée que le déficit est peu important et nécessaire à une gestion macroéconomique responsable[20]. Il n'est pas d'accord avec Robert Barro et le principe d'équivalence ricardienne selon lequel le déficit financé par la dette engendre une épargne supplémentaire et donc est en quelque sorte stabilisateur. Selon lui, la dette ne repose pas vraiment sur les prêteurs mais surtout et de façon involontaire sur les citoyens. Les processus politiques qui conduisent aux déficits ne peuvent pas conduire à une macroéconomie stable, bien au contraire. Si l'on n'impose pas aux politiques des règles du jeu visant à un équilibre budgétaire, il y a peu de chances d'arriver à une limitation de la dette[21].

Quelques évaluations de l'œuvre[modifier | modifier le code]

Amartya Sen[modifier | modifier le code]

Si son travail sur la théorie du choix public est souvent vu comme la quintessence de l'impérialisme économique [22], pour Amartya Sen il ne convient pas interpréter ainsi l'œuvre de Buchanan dans la mesure où il a fait plus que la plupart des économistes pour introduire l'éthique, la pensée juridique, politique et sociale dans le champ de l'économie.

Buchanan et la question des frontières des champs universitaires[modifier | modifier le code]

Selon Swedberg [23], dans le système de pensée de Buchanan, le point crucial est la différence qu'il fait entre la philosophie sociale, la science économique et l'économie politique.

Critique de Nancy MacLean[modifier | modifier le code]

Selon Nancy McLean dans Democray in Chains: The Deep History of the Radical Right's Stealth Plan for America [24] paru en 2017, Buchanan défend une opposition entre la liberté économique et la liberté politique, et postule une "conspiration secrète" dans le but de réaliser "un programme secret visant à la suppression de la démocratie au profit des plus riches"[25]. Ce livre est fortement controversé. Il est notamment critiqué pour son usage douteux des sources et des citations. Henry Farell et Steven Teles ont qualifié le livre de "conspirationnisme sous couvert d'histoire de la pensée"[26].

En particulier, la thèse selon laquelle Buchanan était pro-ségrégation est discutée puisqu'il a joué un rôle clef pour permettre à William Harold Hutt d'être professeur invité à l'Université de Virginie en 1965, lorsqu'il fut le porte-parole de l'opposition de la communauté académique à l'apartheid.

Sélection de publications[modifier | modifier le code]

  • “The Pure Theory of Government Finance,“ Journal of Political Economy, 1949, 496-505.
  • “Federalism and Fiscal Equity,“ American Economic Review, Septembre 1950, 40, 583-99.
  • “Federal Grants and Resource Allocation,“ Journal of Political Economy, Juin, 1952, 60, 208-17
  • “Social Choice, Democracy and Free Markets ,“ Journal of Political Economy, 1954, 62, 114-23
  • Public Principles of Public Debt, 1958
  • “Positive Economics, Welfare Economics, and Political Economy,“ Journal of Law and Economics, 1959, 2, 124-38.`
  • Fiscal Theory and Political Economy, University of North Carolina Press,1960
  • Simple Majority Voting, Game Theory, and Rsource Use,“ Canadian Journal of Economics and Political Science, Août 1961, 337-48.
  • The Calculus of Consent (avec Gordon Tullock), 1962
  • “The Economics of Earned Taxes, “ Journal of Political Economy, octobre 1963,71, 457-69
  • “What Should Economists Do?“ Southern Economic Journal , janvier 1964, 30, 213-22
  • “An Economic Theory of Clubs, Economica, février 196 1965, 1-14
  • Public Finance in Democratic Process,University of North Carolina Press, 1967
  • Demand and Supply of Public Goods, 1968
  • Cost and Choice, 1969
  • Efficiency Limits of Fiscal Mobility : An Assesment of the Tiebout Model,“ 'avec 'Charles J.Goetz) Journal of Public Economics, 1972, 25-43
  • “Political Constraints on Contractual Redistribution“ (avec Winston C.Bush) , Amercian Economics Review , mai 1974, 64, 153-57
  • The Limits of Liberty, 1975
  • “Public Finance and Public Choice“, National Tax Journal, Décembre 1975, 383-94
  • “Taxation in fiscal Exchange,“ Journal of Public Economics, Juillet-Août 1976, 6, 17-29?
  • Democracy in Deficit (avec Richard E. Wagner), 1977
  • “Towards a Tax Constitution For Leviathan,“ (avec Geoffrey Brennan),Journnal of Public Economics, Décembre 1997, 8, 255-273
  • Freedom in Constitutional Contract, 1978
  • “Tax Instruments as Constraints on Contractual Redistribution,“(avec Geoffrey Brennan), Journal of Public Economics, Juin 1978, 9, 301-18
  • What Should Economists Do? 1979
  • The Power to Tax (avec Geoffrey Brennan), 1980
  • The Reason of Rules (avec Geoffrey Brennan), 1985
  • Liberty, Market and State, 1985 Ney York University Press.
  • “The Constitution Of Economics Policy“, American Economic Review, juin 1987,71 ,243-51
  • “Tax Reform as Political Choice,“ Journal of Economics Perspective, été 1987, 29-35
  • Why I, Too, Am Not a Conservative: The Normative Vision of Classical Liberalism (Cheltenham UK: Edward Elgar), 2005
  • Economics from the Outside In: Better than Plowing and Beyond (College Station: Texas A&M Press), 2007

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Professor James M Buchanan: Economist who won the Nobel Prize », sur The Independent (consulté le )
  2. Reuben Kyle, From Nashborough to the Nobel Prize: The Buchanans of Tennessee (Murfreesboro: Twin Oaks Press, 2012).
  3. (en) Sam Tanenhaus (en), « The Architect of the Radical Right », sur The Atlantic, july/august 2017 issue (consulté le )
  4. a et b McFadden, Robert D., « James M. Buchanan, Economic Scholar and Nobel Laureate, Dies at 93 », sur The New York Times, (consulté le )
  5. (de) « Nobelpreisträger James M. Buchanan ist tot », Badische Zeitung,‎ (lire en ligne)
  6. « Constitutional Economics » (consulté le )
  7. Bren 1987, p. 2.
  8. Bren 1987, p. 3.
  9. Bren 1987, p. 4.
  10. Bren 1987, p. 5.
  11. Bren 1987, p. 9.
  12. Peter Boettke, "James M. Buchanan and the Rebirth of Political Economy", in Against the Grain: Dissent in Economics, ed. S. Press and R. Holt (Aldershot, UK: Edward Elgar Publishing, 1998), p. 21-39.
  13. a et b Bren 1987, p. 10.
  14. "Where Economics and Philosophy Meet: Review of The Elgar Companion to Economics and Philosophy with responses from the authors", The Economic Journal, 116 (June), 2006
  15. Bren1987, p. 10.
  16. Bren 1987, p. 11.
  17. Bren 1987.
  18. Bren 1987, p. 17.
  19. a b c et d Bren 1987, p. 18.
  20. a et b Bren 1987, p. 20.
  21. Bren 1987, p. 21.
  22. Amartya Sen, in Economics and Sociology, ch. 14, Princeton: Princeton University Press. p. 263
  23. R. Swedberg, Economics and Sociology: On Redefining Their Boundaries (New Jersey: Princeton University Press, 1990), p. 263.
  24. MacLean, Nancy. Democracy in Chains: The Deep History of the Radical Right's Stealth Plan for America. New York: Viking, 2017. (ISBN 9781101980989)
  25. George Monbiot, « A Despot in Disguise: One Man's Mission to Rip Up Democracy », The Guardian,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. Henry Farrell and Steven Teles, "Even the intellectual left is drawn to conspiracy theories about the right. Resist them." Vox, Oct 9, 2017, 1:50pm EDT

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) John Meadowcroft, James M. Buchanan, Continuum, New York, London, 2011, 176 p. (ISBN 978-0-8264-3080-9)
  • (en) Howard R. Vane et Chris Mulhearn, James M. Buchanan, Gary S. Becker, Daniel Kahneman and Vernon L. Smith, Edward Elgar, Cheltenham, 2011, 528 p. (ISBN 978-1-8498-0400-4)
  • (en) Peter Boettke (dir.), Special issue on the work of James Buchanan, in Journal of Economic Behavior & Organization, , vol. 80, p. 265-274 no 2
  • (en) James E. Alt, Margaret Levi, Elinor Ostrom (eds), Competition and Cooperation, New York, Russell Sage Foundation, .
    • (en) Editeur1, « James H. Buchanan A Biographical Sketch », dans Competition and Cooperation,
  • (en) Geoffrey Brennan, « The Buchanan Contribution », FinanzA/Public Finance Analysis, vol. 45, no 1,‎ (www.jstor.org/stable/40912092)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]