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« Ordre des Frères mineurs » : différence entre les versions

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|image = Francescocoa.png|100px
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|légende = Armoiries de l'ordre des Frères mineurs
|légende = Armoiries de l'ordre des Frères mineurs
|type = [[Ordre religieux]], ordre mendiant
|type = [[Ordre religieux]], ordre mendiant
|création = 1210
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|fondateur = [[François d'Assise]]
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|spiritualité = Franciscaine
|spiritualité = Franciscaine
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|site web = {{URL|ofm.org}}
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L''''ordre des Frères mineurs''' (O.F.M.), en [[latin]] : '''''Ordo Fratrum Minorum''''', dont les membres sont couramment appelés '''franciscains''', est un ordre religieux [[Église catholique|catholique]] apparu en [[Italie]] en [[1210]] sous l'impulsion de [[François d'Assise|saint François d'Assise]].


L''''ordre des Frères mineurs''' (O.F.M.), en [[latin]] : '''''Ordo Fratrum Minorum''''', dont les membres sont couramment appelés '''franciscains''', est un ordre religieux [[Église catholique|catholique]] apparu en [[Italie]] en 1210 sous l'impulsion de [[François d'Assise|saint François d'Assise]].
À l'imitation du [[Jésus de Nazareth|Christ]], ses membres tentent de vivre une vie de [[Vœu de pauvreté|pauvreté]] et de simplicité évangélique. Insistant sur l'aspect de fraternité dans leur vie, les franciscains ont choisi de s'appeler « frères ». Aujourd'hui, la majorité d'entre eux sont [[Prêtre catholique|prêtres]].

À l'imitation du [[Jésus-Christ|Christ]], ses membres tentent de vivre une vie de [[Vœu de pauvreté|pauvreté]] et de simplicité évangélique. Insistant sur l'aspect de [[fraternité]] dans leur vie, les franciscains ont choisi de s'appeler « frères ». Aujourd'hui, la majorité d'entre eux sont [[Prêtre catholique|prêtres]].

Quatre penseurs ont marqué l'histoire de cet [[ordre mendiant]] : [[Bonaventure de Bagnoregio|saint Bonaventure de Bagnoregio]], [[Roger Bacon]], [[Jean Duns Scot]] et [[Guillaume d'Ockham]].


Son ministre général actuel est {{Lien|trad=Massimo Fusarelli|lang=en|texte=Massimo Fusarelli}}<ref>[https://www.ofmcap.org/en/notizie/altre-notizie/item/4748-new-minister-general-ofm Nouveau ministre général O.F.M.], Ordre des Frères mineurs capucins.</ref>.
Quatre penseurs ont marqué l'histoire de cet [[ordre mendiant]] : [[Bonaventure de Bagnoregio|saint Bonaventure de Bagnoregio]], [[Roger Bacon]], [[Jean Duns Scot]] et [[Guillaume d'Ockham]].


== Les débuts de l'ordre ==
== Les débuts de l'ordre ==
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Saint [[François d'Assise]] est un jeune homme issu d'une riche famille marchande —&nbsp;son père vend des tapis jusqu'en France, d'où le prénom de ''Francesco''&nbsp;— qui mène une jeunesse dissipée. Il veut devenir chevalier et se fait emprisonner un an, à la suite d'une guerre entre sa ville, [[Assise (Italie)|Assise]], et la ville voisine de [[Pérouse]]. À la suite de sa détention, il tombe gravement malade et se convertit.
Saint [[François d'Assise]] est un jeune homme issu d'une riche famille marchande —&nbsp;son père vend des tapis jusqu'en France, d'où le prénom de ''Francesco''&nbsp;— qui mène une jeunesse dissipée. Il veut devenir chevalier et se fait emprisonner un an, à la suite d'une guerre entre sa ville, [[Assise (Italie)|Assise]], et la ville voisine de [[Pérouse]]. À la suite de sa détention, il tombe gravement malade et se convertit.


Il crée en [[1209]] une [[confrérie]] primitive, fondée sur la pauvreté totale et la prédication. Ses premiers compagnons sont [[Bernard de Quintavalle]] et [[Pierre de Catane]]. Saint François envoie ses confrères deux par deux dans toutes les régions autour d'Assise. Les frères vivent du travail de leurs mains et de l'aumône. Très vite, la communauté rencontre un très grand succès.
Il crée en 1209 une [[confrérie]] primitive, fondée sur la pauvreté totale et la prédication. Ses premiers compagnons sont [[Bernard de Quintavalle]] et {{Lien |langue=de |trad=Pietro Catanii |texte= Pierre de Catane}}. Saint François envoie ses confrères deux par deux dans toutes les régions autour d'Assise. Les frères vivent du travail de leurs mains et de l'aumône. Très vite, la communauté rencontre un très grand succès.


En [[1210]], le pape [[Innocent III]] (dont le nom est choisi pour honorer les chrétiens tués sans raison) approuve verbalement la nouvelle communauté. Saint François choisit le nom de "frères mineurs" par référence aux « plus petits d'entre nous » dont parlent les [[Évangile]]s (Mt 25,40-45). En [[1212]], il est rejoint par [[Claire d'Assise|sainte Claire]], jeune fille d'une noble et riche famille, qui a été convertie par François. Ce sera la fondation de l'[[ordre des Pauvres Dames]], les Clarisses, second ordre franciscain. En [[1221]], les franciscains s'agrandissent par la fondation du [[Tiers-Ordre franciscain|tiers-ordre]], réservé aux [[Régulier et séculier#Expression religieuse|séculiers]]. Saint François étend ainsi l'idéal biblique à tous et permet à chacun de se reconnaître dans le [[Jésus de Nazareth|Christ]] sans renoncer au monde séculier.
En 1210, le pape [[Innocent III]] (dont le nom est choisi pour honorer les chrétiens tués sans raison) approuve verbalement la nouvelle communauté. Saint François choisit le nom de "frères mineurs" par référence aux « plus petits d'entre nous » dont parlent les [[Évangile]]s (Mt 25,40-45). En 1212, il est rejoint par [[Claire d'Assise|sainte Claire]], jeune fille d'une noble et riche famille, qui a été convertie par François. Ce sera la fondation de l'[[ordre des Pauvres Dames]], les Clarisses, second ordre franciscain. En 1221, les franciscains s'agrandissent par la fondation du [[Tiers-Ordre franciscain|tiers-ordre]], réservé aux [[Régulier et séculier#Expression religieuse|séculiers]]. Saint François étend ainsi l'idéal biblique à tous et permet à chacun de se reconnaître dans le [[Jésus de Nazareth|Christ]] sans renoncer au monde séculier.


En [[1217]], une première organisation est donnée à l'ordre : l'[[Italie]] est découpée en provinces, chacune ayant à sa tête un « ministre provincial ». François s'oppose à toute forme d'organisation plus poussée. Parallèlement, des groupes de missionnaires sont envoyés en [[Palestine (région)|Palestine]]. Saint François lui-même part, laissant l'ordre entre les mains de deux vicaires généraux, parmi lesquels Pierre de Catane. Ceux-ci décident [[Honorius III]] à publier une [[Bulle pontificale|bulle]] imposant un noviciat d'un an, une profession de vœux formelle et un contrôle de la prédication.
En 1217, une première organisation est donnée à l'ordre : l'[[Italie]] est découpée en provinces, chacune ayant à sa tête un « ministre provincial ». François s'oppose à toute forme d'organisation plus poussée. Parallèlement, des groupes de missionnaires sont envoyés en [[Palestine (région)|Palestine]]. Saint François lui-même part, laissant l'ordre entre les mains de deux vicaires généraux, parmi lesquels Pierre de Catane. Ceux-ci décident [[Honorius III]] à publier une [[Bulle pontificale|bulle]] imposant un noviciat d'un an, une profession de vœux formelle et un contrôle de la prédication.


À son retour en [[1220]], saint François s'oppose à ces changements. Contraint de donner une constitution formelle à l'ordre, il rédige la ''Regula Prima''. Elle est basée sur le respect total des enseignements de Jésus-Christ. Jugée trop longue et trop stricte, elle est remplacée en [[1223]] par une seconde règle, elle aussi de la main de saint François, approuvée par la bulle ''Solet Annuere'' d'[[Honorius III]], d'où son nom de ''Regula bullata''<ref>{{lien web|url=https://croire.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Saint-Francois-d-Assise/La-regle-de-saint-Francois|site=[[La Croix|la-croix.com]]|titre=La règle de saint François|date=17 novembre 2017|consulté le=29 novembre 2019|auteur=Jacques Tyrol}}.</ref>. Cette règle beaucoup moins sévère est rédigée à la suite de tensions à l'intérieur de l'Ordre : une partie des frères considère que la pauvreté évangélique est trop dure à supporter et souhaite posséder des couvents ou encore des livres. Finalement saint François cède sous la pression de frère Hugolin et frère Élie. Il écrit en [[1225]] le ''Cantique de Frère Soleil''. Il aurait reçu les [[stigmates]] de la [[Passion du Christ]] peu de temps avant sa mort.
À son retour en 1220, saint François s'oppose à ces changements. Contraint de donner une constitution formelle à l'ordre, il rédige la ''Regula Prima''. Elle est basée sur le respect total des enseignements de Jésus-Christ. Jugée trop longue et trop stricte, elle est remplacée en 1223 par une seconde règle, elle aussi de la main de saint François, approuvée par la bulle ''Solet Annuere'' d'[[Honorius III]], d'où son nom de ''Regula bullata''<ref>{{lien web|url=https://croire.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Saint-Francois-d-Assise/La-regle-de-saint-Francois|site=[[La Croix|la-croix.com]]|titre=La règle de saint François|date=17 novembre 2017|consulté le=29 novembre 2019|auteur=Jacques Tyrol}}.</ref>. Cette règle beaucoup moins sévère est rédigée à la suite de tensions à l'intérieur de l'Ordre : une partie des frères considère que la pauvreté évangélique est trop dure à supporter et souhaite posséder des couvents ou encore des livres. Finalement saint François cède sous la pression de frère Hugolin et frère Élie. Il écrit en 1225 le ''Cantique de Frère Soleil''. Il aurait reçu les [[stigmates]] de la [[Passion du Christ]] peu de temps avant sa mort.


En 1220, saint François avait quitté la tête de l'ordre, et l'avait confié à Pierre de Catane, devenu son vicaire. À la mort de ce dernier en 1221, le vicariat passe à [[Élie de Cortone]]. Saint François d'Assise meurt en [[1226]], laissant un ''Testament'' où il professe son attachement à la pauvreté évangélique. En [[1227]], Élie de Cortone convoque un chapitre général, qui élit {{lien|trad=Giovanni Parenti|fr=Giovanni Parenti}} ministre général.
En 1220, saint François avait quitté la tête de l'ordre, et l'avait confié à Pierre de Catane, devenu son vicaire. À la mort de ce dernier en 1221, le vicariat passe à [[Élie de Cortone]]. Saint François d'Assise meurt en 1226, laissant un ''Testament'' où il professe son attachement à la pauvreté évangélique. En 1227, Élie de Cortone convoque un chapitre général, qui élit [[Giovanni Parenti]] ministre général.


L'ordre des frères mineurs est le seul mouvement religieux chrétien pour lequel on peut parler d'une capitale, Assise, et d'un centre, l'[[Ombrie]], du fait de l'empreinte laissée par François dans ces lieux<ref>André Vauchez, pp.25-26.</ref>. MOHA DU 69
L'ordre des frères mineurs est le seul mouvement religieux chrétien pour lequel on peut parler d'une capitale, Assise, et d'un centre, l'[[Ombrie]], du fait de l'empreinte laissée par François dans ces lieux<ref>André Vauchez, p. 25-26.</ref>.


=== Liste des frères franciscains à l'époque de saint François ===
=== Liste des frères franciscains à l'époque de saint François ===
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* Frère [[Égide d'Assise|Gilles d'Assise]], chap. 1., 4., 6., 26., 28., 34., 48.
* Frère [[Égide d'Assise|Gilles d'Assise]], chap. 1., 4., 6., 26., 28., 34., 48.
* Frère Philippe le Long, chap. 1., 45.
* Frère Philippe le Long, chap. 1., 45.
*Frère Sylvestre, chap. 1., 2., 16.
* Frère Sylvestre, chap. 1., 2., 16.
*Frère [[Bernard de Quintavalle]], chap. 1., 2., 3., 4., 5., 6., 26., 28.
* Frère [[Bernard de Quintavalle]], chap. 1., 2., 3., 4., 5., 6., 26., 28.
*Frère [[Frère Rufin d'Assise|Rufin d'Assise]] (cousin de sainte Claire), chap. 1. 29., 30., 31.
* Frère [[Frère Rufin d'Assise|Rufin d'Assise]] (cousin de sainte Claire), chap. 1. 29., 30., 31.
*Frère Elie, chap. 4., 6., 31., 38.
* Frère Elie, chap. 4., 6., 31., 38.
*Frère [[Massée de Marignan]], chap. 4., 10., 11., 12., 13., 16., 29., 32.
* Frère [[Massée de Marignan]], chap. 4., 10., 11., 12., 13., 16., 29., 32.
*[[Frère Léon]], chap. 8., 9., 30., 36.
* [[Frère Léon]], chap. 8., 9., 30., 36.
*Frère [[Ange Tancrède de Rieti]], chap. 16.
* Frère [[Ange Tancrède de Rieti]], chap. 16.
*Frère Jacques de la Massa (de [[Massa Fermana]]), chap. 16., 41., 48., 51.
* Frère Jacques de la Massa (de [[Massa Fermana]]), chap. 16., 41., 48., 51.
*Le Jeune garçon (Fanciullo) appartenant à l’ordre. chap. 17.
* Le Jeune garçon (Fanciullo) appartenant à l’ordre. chap. 17.
*Pellegrino de [[Falerone]], frère de la [[Marche d’Ancône]] et pèlerin, et Richer de [[Muccia]], (aussi Ricerius de Marchia) frère et ministre de la [[Marche d’Ancône]], chap. 27
* Pellegrino de [[Falerone]], frère de la [[Marche d’Ancône]] et pèlerin, et Richer de [[Muccia]], (aussi Ricerius de Marchia) frère et ministre de la [[Marche d’Ancône]], chap. 27
*Frère Jacques de [[Falerone]], chap. 32., 51.
* Frère Jacques de [[Falerone]], chap. 32., 51.
*[[Saint Antoine de Padoue]], chap. 39., 40.
* [[Saint Antoine de Padoue]], chap. 39., 40.
*Frère Simon d’[[Assise (Italie)|Assise]], chap. 41.
* Frère Simon d’[[Assise (Italie)|Assise]], chap. 41.
*Frère Bentivoglia de [[San Severino Marche]], chap. 42.
* Frère Bentivoglia de [[San Severino Marche]], chap. 42.
*Frère Massée de [[San Severino Marche]], chap. 42.
* Frère Massée de [[San Severino Marche]], chap. 42.
*Frère Pierre de Monticello (près de [[Todi]]), chap. 42., 44.
* Frère Pierre de Monticello (près de [[Todi]]), chap. 42., 44.
*Frère Servadeo d'[[Urbino]], chap. 42.
* Frère Servadeo d'[[Urbino]], chap. 42.
*Frère Conrad d'[[Offida]] (couvent de Sirolo), chap. 42., 43., 44.
* Frère Conrad d'[[Offida]] (couvent de Sirolo), chap. 42., 43., 44.
*Frère Lucide l’Ancien de [[Monterubbiano]], chap. 42., 48., 51.
* Frère Lucide l’Ancien de [[Monterubbiano]], chap. 42., 48., 51.
*Frère Jean de la [[Penna San Giovanni]], chap. 45.
* Frère Jean de la [[Penna San Giovanni]], chap. 45.
*Frère Hugolin de [[Fabriano]] (frère jumeau de frère [[Jacques de la Marche]]), chap. 45.
* Frère Hugolin de [[Fabriano]] (frère jumeau de frère [[Jacques de la Marche]]), chap. 45.
*Frère Matthieu de [[Monterubbiano]], Ministre de la [[Marche d’Ancône]], chap. 45., 48., 51.
* Frère Matthieu de [[Monterubbiano]], Ministre de la [[Marche d’Ancône]], chap. 45., 48., 51.
*Frère Humble et frère Pacifique de la [[Marche d'Ancône]], chap. 46.
* Frère Humble et frère Pacifique de la [[Marche d'Ancône]], chap. 46.
*Un frère du couvent de Soffiano près de [[Sarnano]], (probablement Liberato de Lauro), chap. 47.
* Un frère du couvent de Soffiano près de [[Sarnano]], (probablement Liberato de Lauro), chap. 47.
*Frère Marc de Montino, chap. 48.
* Frère Marc de Montino, chap. 48.
*Frère [[Junipère]], chap.48.
* Frère [[Junipère]], chap.48.
*Frère [[Jean de Parme]], Ministre général au chapitre de Lyon, chap. 48.
* Frère [[Jean de Parme]], Ministre général au chapitre de Lyon, chap. 48.
*Frère [[Jean de Fermo|Jean de l’Averne]], (ou Jean de [[Fermo]]) (1259-1322) , et les chanoines de saint Pierre de [[Fermo]], chap. 49., 50., 51., 52., 53.
* Frère [[Jean de Fermo|Jean de l’Averne]], (ou Jean de [[Fermo]]) (1259-1322) , et les chanoines de saint Pierre de [[Fermo]], chap. 49., 50., 51., 52., 53.
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[[File:Père Franciscain par Salanson.jpg|195px|vignette|Père Franciscain par [[Eugénie Salanson]]]]
[[File:Père Franciscain par Salanson.jpg|195px|vignette|Père Franciscain par [[Eugénie Salanson]]]]


Les franciscains portaient un [[Costume ecclésiastique#Froc|froc]] de laine gris, avec une ceinture de corde et un capuchon court et arrondi.
Les franciscains portaient un [[Costume ecclésiastique#Froc|froc]] de laine gris, avec une ceinture de corde et un capuchon court et arrondi.


Ils avaient le droit de se livrer dans leurs églises à la confession et à la prédication.
Ils avaient le droit de se livrer dans leurs églises à la confession et à la prédication.


Le plan de la règle de 1223 est:<ref>{{Lien web |auteur=Saint François d'Assise, approuvé par le Pape |titre=Notre règle de vie |url=https://www.franciscains.fr/wp-content/uploads/2018/08/R%c3%a8gle-de-saint-fran%c3%a7ois-dassise.pdf |format=pdf |site=franciscains.fr |consulté le=17 décembre 2022}}</ref>
Le plan de la règle de 1223 est<ref>{{Lien web |auteur=Saint François d'Assise, approuvé par le Pape |titre=Notre règle de vie |url=https://www.franciscains.fr/wp-content/uploads/2018/08/R%c3%a8gle-de-saint-fran%c3%a7ois-dassise.pdf |format=pdf |site=franciscains.fr |consulté le=17 décembre 2022}}</ref> :


1. Prologue ... observer le saint évangile de notre Seigneur JésusChrist, en vivant dans l’obéissance, sans rien en propre et dans la chasteté.... obéissance au Pape, à saint François et à ses successeurs à la tête de l'ordre.
1. Prologue ... observer le saint évangile de notre Seigneur Jésus-Christ, en vivant dans l’obéissance, sans rien en propre et dans la chasteté.... obéissance au Pape, à saint François et à ses successeurs à la tête de l'ordre.


2. De ceux qui veulent accepter cette vie et comment ils doivent être reçus
2. De ceux qui veulent accepter cette vie et comment ils doivent être reçus


3. De l’office divin et du jeûne, et comment les frères doivent aller par le monde.
3. De l’office divin et du jeûne, et comment les frères doivent aller par le monde.


Pour les clercs, ... pour les laïcs, office divin ... prière, ... jeune ... Je conseille, j’avertis et j’exhorte mes frères dans le Seigneur Jésus-Christ: quand ils vont par le monde, qu’ils ne se disputent pas, qu’ils ne se querellent pas en paroles et qu’ils ne jugent pas les autres; mais qu’ils soient doux, pacifiques et modestes, aimables et humbles, parlant honnêtement à tous, comme il convient. Et ils ne doivent pas aller à cheval, s’ils n’y sont pas contraints par une nécessité manifeste ou par la maladie. En quelque maison qu’ils entrent, qu’ils disent d’abord: Paix à cette maison.
Pour les clercs, ... pour les laïcs, office divin ... prière, ... jeune ... Je conseille, j’avertis et j’exhorte mes frères dans le Seigneur Jésus-Christ: quand ils vont par le monde, qu’ils ne se disputent pas, qu’ils ne se querellent pas en paroles et qu’ils ne jugent pas les autres; mais qu’ils soient doux, pacifiques et modestes, aimables et humbles, parlant honnêtement à tous, comme il convient. Et ils ne doivent pas aller à cheval, s’ils n’y sont pas contraints par une nécessité manifeste ou par la maladie. En quelque maison qu’ils entrent, qu’ils disent d’abord: Paix à cette maison.


4. Que les frères ne reçoivent pas d’argent.
4. Que les frères ne reçoivent pas d’argent.


5. De la manière de travailler.
5. De la manière de travailler.


6. Que les frères ne s’approprient rien de l’aumône â demander et des frères malades
6. Que les frères ne s’approprient rien de l’aumône â demander et des frères malades


Que les frères ne s’approprient rien, ni maison, ni lieu, ni quoi que ce soit. Et comme des pèlerins et des étrangers en ce siècle, servant le Seigneur dans la pauvreté et l’humilité, qu’ils aillent à l’aumône avec confiance, et il ne faut pas qu’ils en aient honte, car le Seigneur s’est fait pauvre pour nous en ce monde.
Que les frères ne s’approprient rien, ni maison, ni lieu, ni quoi que ce soit. Et comme des pèlerins et des étrangers en ce siècle, servant le Seigneur dans la pauvreté et l’humilité, qu’ils aillent à l’aumône avec confiance, et il ne faut pas qu’ils en aient honte, car le Seigneur s’est fait pauvre pour nous en ce monde.


7. De la pénitence à imposer aux frères qui pèchent.
7. De la pénitence à imposer aux frères qui pèchent.


8. De l’élection du ministre général et du chapitre de la Pentecôte
8. De l’élection du ministre général et du chapitre de la Pentecôte


9. Des prédicateurs.
9. Des prédicateurs.


10. De l’admonition et de la correction des frères.
10. De l’admonition et de la correction des frères.


11. Que les frères n’entrent pas dans les monastères de moniales.
11. Que les frères n’entrent pas dans les monastères de moniales.


12. De ceux qui vont chez les sarrasins et autres infidèles.
12. De ceux qui vont chez les sarrasins et autres infidèles.


== Histoire de l'ordre après saint François ==
== Histoire de l'ordre après saint François ==
=== La querelle des spirituels ===
=== La querelle des spirituels ===
[[File:Bulle d’Innocent IV autorisant les frères mineurs à séjourner et exercer leur ministère sur les terres excommuniées 1 - Archives Nationales - AE-II-1637.jpg|195px|vignette|Bulle ''Vobis extremam patientibus'' d’{{souverain2|Innocent IV}} autorisant les franciscains à séjourner et exercer leur ministère en tous lieux frappés d'interdit. Acte scellé d'une bulle de plomb à Rome, {{date-|20 novembre 1243}}. [[Archives nationales (France)|Archives nationales]].]]
[[File:Bulle d’Innocent IV autorisant les frères mineurs à séjourner et exercer leur ministère sur les terres excommuniées 1 - Archives Nationales - AE-II-1637.jpg|195px|vignette|Bulle ''Vobis extremam patientibus'' d’{{souverain2|Innocent IV}} autorisant les franciscains à séjourner et exercer leur ministère en tous lieux frappés d'interdit. Acte scellé d'une bulle de plomb à Rome, {{date-|20 novembre 1243}}. [[Archives nationales (France)|Archives nationales]].]]
Dès la mort du fondateur, les conflits éclatent. En [[1230]], le pape [[Grégoire IX]] dispense les franciscains de suivre le testament du fondateur.
Dès la mort du fondateur, les conflits éclatent. En 1230, le pape [[Grégoire IX]] dispense les franciscains de suivre le testament du fondateur.


En [[1244]], [[Crescence de Jesi]], futur ministre général de l’ordre, contient des rebellions dans la [[Marche d'Ancône|Marche d’Ancône]] où il est ministre provincial ; il fait capturer et envoyer 72 frères mineurs qui refusent l’allégement du voeu de pauvreté en portant une tenue vestimentaire particulièrement indigente<ref>''François'' de [[Chiara Frugoni]], Les Belles Lettres, p.40</ref> dans les provinces reculées franciscaines.
En 1244, [[Crescence de Jesi]], futur ministre général de l’ordre, contient des rebellions dans la [[Marche d'Ancône|Marche d’Ancône]] où il est ministre provincial ; il fait capturer et envoyer 72 frères mineurs qui refusent l’allégement du vœu de pauvreté en portant une tenue vestimentaire particulièrement indigente<ref>''François'' de [[Chiara Frugoni]], Les Belles Lettres, p. 40</ref> dans les provinces reculées franciscaines.


L'ordre est normalisé par [[Bonaventure de Bagnoregio|saint Bonaventure]], ministre général de [[1257]] à [[1274]] : on insiste moins sur la pauvreté et on s'intéresse aux activités intellectuelles et pastorales.
L'ordre est normalisé par [[Bonaventure de Bagnoregio|saint Bonaventure]], ministre général de 1257 à 1274 : on insiste moins sur la pauvreté et on s'intéresse aux activités intellectuelles et pastorales.


Une tendance s'oppose à cette évolution et tient à conserver la pauvreté absolue vantée par saint François d'Assise. Ce sont les [[Spirituels]], aussi appelés ''zelanti'' en Italie ; les plus extrémistes d'entre eux formeront le groupe des [[fraticelles]], très marqués par la pensée [[eschatologie|eschatologique]] et [[apocalypse|apocalyptique]] de [[Joachim de Flore]]. Leurs foyers spirituels se situent dans le [[Languedoc]] (Pierre-Jean Olieu, ou [[Pierre de Jean Olivi]]), en [[Toscane]] ([[Ubertin de Casale]]) et dans les [[Marches]] ([[Ange Clareno]], Pierre de Macerata).
Une tendance s'oppose à cette évolution et tient à conserver la pauvreté absolue vantée par saint François d'Assise. Ce sont les [[Spirituels]], aussi appelés ''zelanti'' en Italie ; les plus extrémistes d'entre eux formeront le groupe des [[fraticelles]], très marqués par la pensée [[eschatologie|eschatologique]] et [[apocalypse|apocalyptique]] de [[Joachim de Flore]]. Leurs foyers spirituels se situent dans le [[Languedoc]] (Pierre-Jean Olieu, ou [[Pierre de Jean Olivi]]), en [[Toscane]] ([[Ubertin de Casale]]) et dans les [[Marches]] ([[Ange Clareno]], Pierre de Macerata).


C'est pourquoi ils sont vite accusés d'hérésie. En [[1323]], le pape [[Jean XXII]] règle la question de la pauvreté en déclarant par sa bulle ''Cum inter nonnullos'' que la pauvreté de Jésus et des [[apôtre]]s n'a pas été absolue. Bon nombre de spirituels sont emprisonnés et les fraticelles sont livrés à l'[[Inquisition]] ; et les meneurs meurent sur le [[bûcher]] ou en prison au {{XIVe siècle}}. Les spirituels renaissent cependant sous la forme des [[Frères mineurs de l'Observance|''frères mineurs observants'']] (fusion de diverses branches, les claréniens, colettan, amadéens, etc.), famille créée en 1517 par la bulle ''Ite et vos'' du pape [[Léon X]]<ref>{{ouvrage|auteur=Frédéric Meyer|titre=Pauvreté et assistance spirituelle : les franciscains récollets de la province de Lyon aux XVIIe et XVIIIe siècles|éditeur=Université de Saint-Etienne|date=1997|passage=18|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
C'est pourquoi ils sont vite accusés d'hérésie. En 1323, le pape [[Jean XXII]] règle la question de la pauvreté en déclarant par sa bulle ''Cum inter nonnullos'' que la pauvreté de Jésus et des [[apôtre]]s n'a pas été absolue. Bon nombre de spirituels sont emprisonnés et les fraticelles sont livrés à l'[[Inquisition]] ; et les meneurs meurent sur le [[bûcher]] ou en prison au {{s-|XIV}}. Les spirituels renaissent cependant sous la forme des [[Frères mineurs de l'Observance|''frères mineurs observants'']] (fusion de diverses branches, les claréniens, colettan, amadéens, etc.), famille créée en 1517 par la bulle ''Ite et vos'' du pape [[Léon X]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=Frédéric Meyer|titre=Pauvreté et assistance spirituelle : les franciscains récollets de la province de Lyon aux {{s2-|XVII|XVIII}}|éditeur=Université de Saint-Étienne|année=1997|passage=18|isbn=}}</ref>.


=== La rivalité avec les Dominicains ===
=== La rivalité avec les Dominicains ===
Les franciscains étaient en rivalité avec l'[[ordre des Prêcheurs]], créé par [[Dominique de Guzmán|saint Dominique]], surtout depuis leur introduction dans les chaires de l'[[Ancienne université de Paris|université de Paris]].
Les franciscains étaient en rivalité avec l'[[ordre des Prêcheurs]], créé par [[Dominique de Guzmán|saint Dominique]], surtout depuis leur introduction dans les chaires de l'[[Ancienne université de Paris|université de Paris]].


Dans le domaine de l'enseignement de la philosophie et de la théologie, les deux ordres eurent pour principaux guides : chez les franciscains [[Jean Duns Scot|Duns Scot]], chez les dominicains saint [[Thomas d'Aquin]], qui pendant longtemps divisèrent l'école en [[Scotisme|scotistes]] et [[Thomisme|thomistes]]. Ces deux [[Ordre mendiant|ordres mendiants]], fondés au {{XIIIe siècle}}, restèrent en opposition pour obtenir la mainmise sur l'[[Inquisition]], notamment en [[Provence]]<ref>[http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=20647983 Article de Holly Grieco, recension en ligne].</ref> et à [[Florence]] en [[Toscane]].
Dans le domaine de l'enseignement de la philosophie et de la théologie, les deux ordres eurent pour principaux guides : chez les franciscains [[Jean Duns Scot|Duns Scot]], chez les dominicains saint [[Thomas d'Aquin]], qui pendant longtemps divisèrent l'école en [[Scotisme|scotistes]] et [[Thomisme|thomistes]]. Ces deux [[Ordre mendiant|ordres mendiants]], fondés au {{s-|XIII}}, restèrent en opposition pour obtenir la mainmise sur l'[[Inquisition]], notamment en [[Provence]]<ref>[http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=20647983 Article de Holly Grieco, recension en ligne].</ref> et à [[Florence]] en [[Toscane]].


=== Rôle de gardien des Lieux saints ===
=== Rôle de gardien des Lieux saints ===
En vertu de deux bulles du pape [[Clément VI]] en [[1342]], ''Gratias agimus'' et ''Nuper carissimae''<ref>[http://www.terresainte.fr/spip.php?article14 La Custodie de Terre Sainte], sur le site du Commissariat de Terre Sainte</ref>, les franciscains de [[Terre sainte]] revendiquent la « garde des Lieux saints ». Ce privilège s'explique par le rôle pacificateur joué par saint [[François d'Assise]] lors de la [[cinquième croisade]] en [[1219]]<ref>« La puissance des Franciscains », ''L'Histoire'' 7/2012, {{N°}}378, {{p.}}44-44,
En vertu de deux bulles du pape [[Clément VI]] en 1342, ''Gratias agimus'' et ''Nuper carissimae''<ref>[http://www.terresainte.fr/spip.php?article14 La Custodie de Terre Sainte], sur le site du Commissariat de Terre Sainte</ref>, les franciscains de [[Terre sainte]] revendiquent la « garde des Lieux saints ». Ce privilège s'explique par le rôle pacificateur joué par saint [[François d'Assise]] lors de la [[cinquième croisade]] en 1219<ref>« La puissance des Franciscains », ''L'Histoire'' 7/2012, {{N°}}378, {{p.}}44-44, [http://www.cairn.info/magazine-l-histoire-2012-7-page-44.htm lire en ligne] (consulté le 26 janvier 2014)</ref>.
[http://www.cairn.info/magazine-l-histoire-2012-7-page-44.htm lire en ligne] (consulté le 26 janvier 2014)</ref>.


Ainsi, depuis le {{XIVe siècle}}, les franciscains sont les gardiens de nombreux sanctuaires en [[Terre sainte]], dont le [[Saint-Sépulcre]] à [[Jérusalem]].
Ainsi, depuis le {{s-|XIV}}, les franciscains sont les gardiens de nombreux sanctuaires en [[Terre sainte]], dont le [[Saint-Sépulcre]] à [[Jérusalem]].


=== Les Franciscains dans le Nouveau Monde ===
=== Les Franciscains dans le Nouveau Monde ===
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Les Franciscains jouent un rôle notable dans l'évangélisation de l'Amérique et ils se trouvent parfois de nouveau en conflit avec les Dominicains, notamment avec [[Bartolomé de las Casas|Bartolomé de Las Casas]], à qui s'oppose notamment le frère [[Toribio de Benavente]], dit « Motolinia ».
Les Franciscains jouent un rôle notable dans l'évangélisation de l'Amérique et ils se trouvent parfois de nouveau en conflit avec les Dominicains, notamment avec [[Bartolomé de las Casas|Bartolomé de Las Casas]], à qui s'oppose notamment le frère [[Toribio de Benavente]], dit « Motolinia ».


Les Dominicains sont les premiers à partir à l'époque où [[Christophe Colomb]] est gouverneur d'[[Hispaniola]] (1493-1500).
Les Dominicains sont les premiers à partir à l'époque où [[Christophe Colomb]] est gouverneur d'[[Hispaniola]] (1493-1500).


En revanche, après avoir conquis l'[[Empire aztèque]] (1521), [[Hernán Cortés]] fait appel à des Franciscains pour s'occuper des affaires religieuses de la [[Nouvelle-Espagne]].
En revanche, après avoir conquis l'[[Empire aztèque]] (1521), [[Hernán Cortés]] fait appel à des Franciscains pour s'occuper des affaires religieuses de la [[Nouvelle-Espagne]]. Ainsi le frère [[Bernardino de Sahagún]] effectuera les premiers travaux [[ethnographie|ethnographiques]] sur la civilisation [[aztèque]] au {{s-|XVI}}. Puis le frère [[Junipero Serra]] fondera les [[Missions espagnoles de Californie|missions californiennes]].


=== Les communautés franciscaines ===
=== Les communautés franciscaines ===
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==== Pour les hommes ====
==== Pour les hommes ====
** les [[pères de l'observance]], moines déchaussés, fondés en [[Italie]] en [[1363]], par [[Paul de Foligno]],
* les [[pères de l'observance]], moines déchaussés, fondés en [[Italie]] en 1363, par [[Paul de Foligno]],
** les [[Frères mineurs récollets|récollets]] (''re-collecti'', « recueillis »),
* les [[Frères mineurs récollets|récollets]] (''re-collecti'', « recueillis »),
** les ''[[cordeliers]]'', nom que prirent les franciscains établis en [[France]], attribué par [[Famille de Beauffort#Jean Ier|Jean de Beauffort]] lors de la [[septième croisade]],
* les ''[[cordeliers]]'', nom que prirent les franciscains établis en [[France]], attribué par [[Famille de Beauffort#Jean Ier|Jean de Beauffort]] lors de la [[septième croisade]],
** les ''[[frères mineurs capucins|capucins]]'', qui se distinguent encore par une longue barbe et un capuchon pointu,
* les ''[[frères mineurs capucins|capucins]]'', qui se distinguent encore par une longue barbe et un capuchon pointu,
** les ''[[Ordre des Célestins|célestins]]''.
* les ''[[Ordre des Célestins|célestins]]''.


==== Pour les femmes ====
==== Pour les femmes ====
** les ''[[Clarisses urbanistes|urbanistes]]'', établies en [[1260]] à [[Abbaye royale de Longchamp|Longchamp]], près de [[Paris]], par la [[Isabelle de France (1225-1270)|bienheureuse Isabelle de France]], et confirmées par le pape [[Urbain IV]],
* les ''[[Clarisses urbanistes|urbanistes]]'', établies en 1260 à [[Abbaye royale de Longchamp|Longchamp]], près de [[Paris]], par la [[Isabelle de France (1225-1270)|bienheureuse Isabelle de France]], et confirmées par le pape [[Urbain IV]],
** les ''[[Ordre des Pauvres Dames|colettines]]'', réforme accomplie par [[Colette de Corbie|sainte Colette de Corbie]], au {{S-|XIV}},
* les ''[[Ordre des Pauvres Dames|colettines]]'', réforme accomplie par [[Colette de Corbie|sainte Colette de Corbie]], au {{S-|XIV}},
** les ''[[Ordre de l'Immaculée Conception|conceptionnistes]]'', appelés aussi de ''moniales conceptionnistes franciscaines'', fondées pour [[Beatriz da Silva|sainte Béatrice da Silva]] au {{S-|XV}},
* les ''[[Ordre de l'Immaculée Conception|conceptionnistes]]'', appelés aussi de ''moniales conceptionnistes franciscaines'', fondées pour [[Beatriz da Silva|sainte Béatrice da Silva]] au {{S-|XV}},
** les ''[[Clarisses capucines|capucines]],''
* les ''[[Clarisses capucines|capucines]],''
** les ''[[Ordre des Pauvres Dames|clarisses]]'' ou ''déchaussées''.
* les ''[[Ordre des Pauvres Dames|clarisses]]'' ou ''déchaussées''.


En [[1221]], saint François avait fondé en outre un [[Tiers-Ordre franciscain|tiers-ordre]] pour les laïcs qui voulaient être associés au mode de vie évangélique des frères mineurs (quelques membres déviants de cet ordre sont les ''[[béguard]]s''), et des religieux : le tiers-ordre régulier, comme les ''[[Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie|picpus]]'', ainsi appelés du monastère de [[Quartier de Picpus#Le hameau de Picpus|Picpus]], près de Paris, où ils s'établirent.
En 1221, saint François avait fondé en outre un [[Tiers-Ordre franciscain|tiers-ordre]] pour les laïcs qui voulaient être associés au mode de vie évangélique des frères mineurs (quelques membres déviants de cet ordre sont les ''[[béguard]]s''), et des religieux : le tiers-ordre régulier, comme les ''[[Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie|picpus]]'', ainsi appelés du monastère de [[Quartier de Picpus#Hameau de Picpus|Picpus]], près de Paris, où ils s'établirent.


La totalité des religieux des deux sexes de Saint-François était au {{XVIIe siècle}} de {{nombre|115000|moines}} et de {{nombre|28000|nonnes}}, répartis dans {{nombre|8000|couvents}}.
La totalité des religieux des deux sexes de Saint-François était au {{s-|XVII}} de {{nombre|115000|moines}} et de {{nombre|28000|nonnes}}, répartis dans {{nombre|8000|couvents}}.


Ils disparurent de [[France]], avec les autres ordres religieux, à la suite du décret du {{date|13 février 1790}} qui interdit les [[Vœux religieux|vœux monastiques]] et supprima les ordres religieux réguliers<ref>Hors ceux chargés de l'éducation publique et des maisons de charité</ref>, mais ils subsistèrent au {{XIXe siècle}} en Europe, surtout en [[Italie]], au Proche-Orient et en [[Amérique du Sud]]. Les capucins et les franciscains reparurent en France à partir de [[1850]].
Ils disparurent de [[France]], avec les autres ordres religieux, à la suite du décret du {{date|13 février 1790}} qui interdit les [[Vœux religieux|vœux monastiques]] et supprima les ordres religieux réguliers<ref>Hors ceux chargés de l'éducation publique et des maisons de charité</ref>, mais ils subsistèrent au {{s-|XIX}} en Europe, surtout en [[Italie]], au Proche-Orient et en [[Amérique du Sud]]. Les capucins et les franciscains reparurent en France à partir de 1850.


== L'ordre franciscain aujourd'hui ==
== L'ordre franciscain aujourd'hui ==
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** [[Frères mineurs capucins]] ou frères franciscains capucins (ils sont porteurs d'un capuchon, d'une bure brun foncé, de sandales, et jadis d'une barbe, cependant encore portée par [[Communauté capucine d'observance traditionnelle|certaines communautés]], telle celle de [[Villié-Morgon]]),
** [[Frères mineurs capucins]] ou frères franciscains capucins (ils sont porteurs d'un capuchon, d'une bure brun foncé, de sandales, et jadis d'une barbe, cependant encore portée par [[Communauté capucine d'observance traditionnelle|certaines communautés]], telle celle de [[Villié-Morgon]]),
** [[Frères mineurs conventuels]] ou frères franciscains conventuels (robe noire, cordelette blanche et grand capuchon double), encore appelés [[cordeliers]],
** [[Frères mineurs conventuels]] ou frères franciscains conventuels (robe noire, cordelette blanche et grand capuchon double), encore appelés [[cordeliers]],
* Second ordre :
* Second ordre :
** Sœurs [[Ordre des Pauvres Dames|clarisses]],
** Sœurs [[Ordre des Pauvres Dames|clarisses]],
** Sœurs [[clarisses capucines]],
** Sœurs [[clarisses capucines]],

* [[Tiers-Ordre franciscain|Tiers-ordre]] :
* [[Tiers-Ordre franciscain|Tiers-ordre]] :
** Tiers-ordre régulier : fraternités régulières (sœurs franciscaines ou prêtres) depuis [[1221]] (environ 850 membres),
** Tiers-ordre régulier : fraternités régulières (sœurs franciscaines ou prêtres) depuis 1221 (environ 850 membres),
** Tiers-Ordre séculier : fraternités séculières (laïcs, célibataires ou mariés, prêtres diocésains).
** Tiers-Ordre séculier : fraternités séculières (laïcs, célibataires ou mariés, prêtres diocésains).


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=== L'ONG ''Franciscans International'' ===
=== L'ONG ''Franciscans International'' ===
''Franciscans International'' est une [[organisation non gouvernementale]] (ONG), créée en 1984 et dotée du statut consultatif (catégorie générale) auprès de l'[[Organisation des Nations unies]] (ONU).

''Franciscans International'' est une [[organisation non gouvernementale]] (ONG), créée en 1984 et dotée du statut consultatif (catégorie générale) auprès de l'[[Organisation des Nations unies]] (ONU).


Elle est le porte-parole de la Famille franciscaine dans le monde entier. Elle est au service des sœurs et des frères et étend son engagement à toute la communauté humaine en intégrant les valeurs spirituelles, éthiques et franciscaines aux forums et programmes des Nations unies.
Elle est le porte-parole de la Famille franciscaine dans le monde entier. Elle est au service des sœurs et des frères et étend son engagement à toute la communauté humaine en intégrant les valeurs spirituelles, éthiques et franciscaines aux forums et programmes des Nations unies.


== Personnalités ==
== Personnalités ==
=== Papes et antipapes ===
=== Papes et antipapes ===
* [[Nicolas IV]] (1288-1292), maître de l'Ordre.
* [[Nicolas IV]] (1288-1292), maître de l'Ordre.
* [[Nicolas V (antipape)|Nicolas V]], antipape (1328-1330) en conflit avec [[Jean XXII]].
* [[Nicolas V (antipape)|Nicolas V]], antipape (1328-1330) en conflit avec [[Jean XXII]].
*[[Alexandre V (antipape)|Alexandre V]] (1409), est aujourd'hui considéré comme un antipape.
* [[Alexandre V (antipape)|Alexandre V]] (1409), est aujourd'hui considéré comme un antipape.
*[[Sixte IV]] (1471-1484), maître de l'Ordre.
* [[Sixte IV]] (1471-1484), maître de l'Ordre.
*[[Sixte V]] (1585-1590), vicaire général de l'Ordre.
* [[Sixte V]] (1585-1590), vicaire général de l'Ordre.
*[[Clément XIV]] (1769-1773).
* [[Clément XIV]] (1769-1773).
*[[Pie XI]] (1922-1939), était membre du tiers ordre.
* [[Pie XI]] (1922-1939), était membre du tiers ordre.

Le pape [[François (pape)|François]], élu en 2013, a choisi ce nom en hommage à [[François d'Assise|saint François]], bien qu'il soit issu de la [[Compagnie de Jésus]] ; c'est le premier pape à avoir agi ainsi.
Le pape [[François (pape)|François]], élu en 2013, a choisi ce nom en hommage à [[François d'Assise|saint François]], bien qu'il soit issu de la [[Compagnie de Jésus]] ; c'est le premier pape à avoir agi ainsi.


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* [[Anne de Prusse (1836-1918)|Anne de Prusse]]
* [[Anne de Prusse (1836-1918)|Anne de Prusse]]
* [[Alessandro Serenelli]] (et [[Maria Goretti|sainte Maria Goretti]])
* [[Alessandro Serenelli]] (et [[Maria Goretti|sainte Maria Goretti]])
* [[Maximilien Kolbe]]
* [[Maximilien Kolbe|Saint Maximilien Kolbe]]
* [[Pierre d'Alcántara]], mystique
* [[Pierre d'Alcántara]], mystique
* [[Pierre Baptiste]], missionnaire au [[Japon]]
* [[Pierre Baptiste]], missionnaire au [[Japon]]
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* [[Pierre Auriol]] (1280-1322)
* [[Pierre Auriol]] (1280-1322)
* [[Jean Porthaise]] (v. 1520-1602)
* [[Jean Porthaise]] (v. 1520-1602)
* [[Jean Discalceat|Bienheureux Jean Discalceat]] (1279-1349), « Santig Du » en Bretagne
* [[Jean Discalceat|Bienheureux Jean Discalceat]] (1279-1349), « Santig Du » en Bretagne
*[[Louis d'Anjou|Saint Louis d'Anjou]] (1274-1297)
* [[Louis d'Anjou|Saint Louis d'Anjou]] (1274-1297)
* [[Gilbert Génébrard]] (1535-1597)
* [[Gilbert Génébrard]] (1535-1597)
* [[Grégoire Girard]]
* [[Grégoire Girard]]
* [[Ambroise de Lombez]]
* [[Ambroise de Lombez]]
* [[Benoît-Joseph Labre|Saint Benoît Joseph Labre]]
* [[Benoît-Joseph Labre|Saint Benoît Joseph Labre]]
* [[Jean Tisserand]]
* [[Jean Tisserand]]
* [[Ange de Joyeuse]]
* [[Ange de Joyeuse]]
* [[Thomas Illyricus]]
* [[Thomas Illyricus]]
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[[Fichier:FrancescoCoA PioM.svg|vignette|Armes des Franciscains.]]
[[Fichier:FrancescoCoA PioM.svg|vignette|Armes des Franciscains.]]


Les premières [[Héraldique|armoiries]] de l'ordre des Frères mineurs apparaissent au {{XIVe siècle}}. Elles se composent des [[Passion du Christ|cinq plaies du Christ]]<ref>Deux trous aux mains, deux aux pieds et le coup de lance du soldat romain sur le côté.</ref> souvent représentées par des lames de feu. À la fin du {{XVIe siècle}}, un nouvel emblème franciscain apparaît, appelé « conformités », dont l'écu montre deux bras passés en [[Liste de pièces héraldiques#Sautoir|sautoir]] de carnation et stigmatisés de [[gueules]], hissant d’une nuée d’azur clair et [[Emplacement des figures héraldiques#Brochant|brochant]] sur une croix haute de [[Orangé (héraldique)|tanné]] (croix de calvaire). Le bras nu est celui du Christ ; le bras couvert d'une manche de bure, celui de saint François<ref>{{ouvrage|auteur=[[Louis Réau]]|titre=Iconographie de l'art chrétien|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|date=1959|passage=1451}}.</ref>. L'écusson central peut combiner différents insignes de l'ordre (cinq plaies, bras en sautoir, croix de la [[custodie franciscaine de Terre sainte]], [[Séraphin (Bible)|séraphin]] à six ailes)<ref>Séraphin sous la forme duquel le Christ apparut à François quand il fut stigmatisé.</ref>. Le blason peut être [[Ornement extérieur de l'écu|timbré]] par le cœur du Christ traversé des trois clous de la Passion et auréolé de la couronne d'épine.
Les premières [[Héraldique|armoiries]] de l'ordre des Frères mineurs apparaissent au {{s-|XIV}}. Elles se composent des [[Passion du Christ|cinq plaies du Christ]]<ref>Deux trous aux mains, deux aux pieds et le coup de lance du soldat romain sur le côté.</ref> souvent représentées par des lames de feu. À la fin du {{s-|XVI}}, un nouvel emblème franciscain apparaît, appelé « conformités »<ref>Du titre d’un ouvrage de la fin du {{s-|XIV}} du franciscain [[Barthélemy de Pise]] : le traité ''De Conformitate vitae Beati Francisci ad vitam Domini Jesu redemptoris nostri''. De la conformité de la vie du bienheureux François à la vie du Seigneur Jésus notre rédempteur, faisant de François un « autre Christ » !</ref>, dont l'écu montre ''deux bras passés en [[Liste de pièces héraldiques#Sautoir|sautoir]] de carnation et stigmatisés de [[gueules]], hissant d’une nuée d’azur clair et [[Emplacement des figures héraldiques#Brochant|brochant]] sur une croix haute de [[Orangé (héraldique)|tanné]] (croix de calvaire)''. Le bras nu est celui du Christ ; le bras couvert d'une manche de bure, celui de saint François<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Louis Réau]]|titre=Iconographie de l'art chrétien|éditeur=[[Presses universitaires de France]]|année=1959|passage=1451}}.</ref>. L'écusson central peut combiner différents insignes de l'ordre (cinq plaies, bras en sautoir, croix de la [[custodie franciscaine de Terre sainte]], [[Séraphin (Bible)|séraphin]] à six ailes)<ref>Séraphin sous la forme duquel le Christ apparut à François quand il fut stigmatisé.</ref>. Le blason peut être [[Ornement extérieur de l'écu|timbré]] par le cœur du Christ traversé des trois clous de la Passion et auréolé de la couronne d'épine.

== Signe identitaire ==
Dans la Bible (Ez 9,4), il est dit à [[Ézéchiel]] : « Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque, un [[tau]], sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent. ». Le tau (dernière lettre de l'[[alphabet hébreu]] et {{19e}} de l'alphabet grec) a été adopté par les premiers chrétiens. On le trouve ainsi dans les catacombes romaines et Saint François l'a utilisé. Il est généralement sculpté dans du bois d'olivier et porté en pendentif. Ce symbole n’appartient pas qu’aux franciscains, mais ceux-ci l’utilisent comme signe identitaire<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le Tau, signe des franciscains |url=https://vocationfranciscaine.com/le-tau-signe-des-franciscains/ |site=Vocation Franciscaine :   Suivre Saint François ! |date=2016-01-28 |consulté le=2023-10-26}}</ref>.


== L'ordre franciscain dans la culture ==
== L'ordre franciscain dans la culture ==
{{...}}
{{...}}
* [[Umberto Eco]], ''[[Le Nom de la rose (roman)|Le Nom de la rose]]'', 1980 (roman).
* [[Umberto Eco]], ''[[Le Nom de la rose (roman)|Le Nom de la rose]]'', 1980 (roman).

== Notes et références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|wiktionary = franciscain}}
=== Bibliographie ===

=== Bibliographie ===
* {{Bouillet note}}
* ''Franciscains. La famille multiple de saint François'', Cerf, {{coll.}} « Semeurs », Paris, 1981.
* ''Franciscains. La famille multiple de saint François'', Cerf, {{coll.}} « Semeurs », Paris, 1981.
* ''Franciscains d'Oc, les Spirituels : ca. 1280–1324'', Privat, Cahiers de Fanjeaux, {{n°}}10 (1995), Toulouse.
* ''Franciscains d'Oc, les Spirituels : ca. 1280–1324'', Privat, Cahiers de Fanjeaux, {{n°}}10 (1995), Toulouse.
Ligne 294 : Ligne 302 :
* ''L'Homéliaire de Jean Vitrier. Spiritualité franciscaine en Flandre au {{s-|XVI}}. Texte, étude thématique et sémantique'', {{Coll.}} Travaux d'humanisme et Renaissance, CXVI, Genève, Librairie Droz, 1971.
* ''L'Homéliaire de Jean Vitrier. Spiritualité franciscaine en Flandre au {{s-|XVI}}. Texte, étude thématique et sémantique'', {{Coll.}} Travaux d'humanisme et Renaissance, CXVI, Genève, Librairie Droz, 1971.
* [[Giacomo Todeschini]], ''Richesse franciscaine. De la pauvreté volontaire à la société de marché'', éd. Verdier, 2008.
* [[Giacomo Todeschini]], ''Richesse franciscaine. De la pauvreté volontaire à la société de marché'', éd. Verdier, 2008.
*{{Ouvrage|auteur1=André Vauchez|titre=François d'Assise|éditeur=Fayard|date=2009|pages totales=548|isbn=978-2-213-61886-9}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=André Vauchez|titre=François d'Assise|sous-titre=entre histoire et mémoire|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|année=2009|pages totales=548|isbn=978-2-213-61886-9}}.
* [[Bernard Forthomme]], ''Histoire de la théologie franciscaine. De saint François d'Assise à nos jours'', Éditions franciscaines, 2014<ref>{{Lien web|titre = Histoire de la théologie franciscaine, de saint François d'Assise à nos jours - Editions Franciscaines|url = http://www.editions-franciscaines.com/329-histoire-de-la-theologie-franciscaine-de-saint-francois-d-assise-a-nos-jours-978850203046.html|site = www.editions-franciscaines.com|consulté le = 2015-08-28}}</ref>.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Bernard Forthomme]]|titre=Histoire de la théologie franciscaine|sous-titre=De saint François d'Assise à nos jours|lieu=Paris|éditeur=Éditions franciscaines|année=2014|pages totales=500|isbn=978-2850203046}}.
* Bernard Forthomme, ''La pensée franciscaine, un seuil de la modernité'', Paris, Belles Lettres, 2014<ref>{{Lien web|titre = La Pensée franciscaine. Un seuil de la modernité|url = http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100608990|site = www.lesbelleslettres.com|consulté le = 2015-08-28}}</ref>.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Bernard Forthomme]]|titre=La pensée franciscaine, un seuil de la modernité|lieu=Paris|éditeur=[[Les Belles Lettres|Belles Lettres]]|année=2014|pages totales=464|isbn=9782251420523}}.
* Frédéric-Marie Le Mehaute, ''La Fin du mouvement spirituel dans l’Ordre Franciscain, du Concile de Lyon en 1274 à la condamnation par Jean XXII en 1318'', Les franciscains de Toulouse. Séminaire Saint Cyprien, {{date-|novembre 2005}} [https://www.franciscainstoulouse.fr/franclaire/etudes/spirituels.pdf (''lire en ligne'')]
* Frédéric-Marie Le Mehaute, ''La Fin du mouvement spirituel dans l’Ordre Franciscain, du Concile de Lyon en 1274 à la condamnation par Jean XXII en 1318'', Les franciscains de Toulouse. Séminaire Saint Cyprien, {{date-|novembre 2005}} [https://www.franciscainstoulouse.fr/franclaire/etudes/spirituels.pdf (''lire en ligne'')]


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Site officiel}}
{{Autres projets|wiktionary = franciscain}}
* {{Autorité}}
* [https://franciscain.org/ La famille franciscaine]
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}
* [https://franciscain.org/ La Famille franciscaine]
* [https://www.entrevues.org/revues/oliviana/ ''Oliviana''], « micro-revue » électronique consacrée à l'histoire des courants spirituels franciscains et de leur entourage laïc
* [https://www.entrevues.org/revues/oliviana/ ''Oliviana''], « micro-revue » électronique consacrée à l'histoire des courants spirituels franciscains et de leur entourage laïc
* {{en}} [http://www.franciscansinternational.org Franciscans International], ONG représentant la Famille franciscaine auprès des Nations unies
* {{en}} [http://www.franciscansinternational.org Franciscans International], ONG représentant la Famille franciscaine auprès des Nations unies
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* [http://jesusmarie.free.fr/dictionnaire_de_theologie_catholique_lettre_F.html Frères mineurs] dans le [[Dictionnaire de théologie catholique]].
* [http://jesusmarie.free.fr/dictionnaire_de_theologie_catholique_lettre_F.html Frères mineurs] dans le [[Dictionnaire de théologie catholique]].


{{Palette|Ordres religieux catholiques|Franciscains}}
=== Autorité ===
{{Liens}}

== Notes et références ==
{{Références}}

== Sources ==
* {{Bouillet note}}

{{Palette|Ordres religieux catholiques|Franciscains|Édifices religieux catholiques du Maroc}}
{{Portail|christianisme|catholicisme|Monachisme}}
{{Portail|christianisme|catholicisme|Monachisme}}



Version du 10 mai 2024 à 10:45

Ordre des Frères mineurs
(Franciscains)
Image illustrative de l’article Ordre des Frères mineurs
Armoiries de l'ordre des Frères mineurs
Ordre religieux
Type Ordre religieux, ordre mendiant
Spiritualité Franciscaine
Structure et histoire
Fondation 1210
Fondateur François d'Assise
Abréviation O.F.M.
Site web ofm.org
Liste des ordres religieux

L'ordre des Frères mineurs (O.F.M.), en latin : Ordo Fratrum Minorum, dont les membres sont couramment appelés franciscains, est un ordre religieux catholique apparu en Italie en 1210 sous l'impulsion de saint François d'Assise.

À l'imitation du Christ, ses membres tentent de vivre une vie de pauvreté et de simplicité évangélique. Insistant sur l'aspect de fraternité dans leur vie, les franciscains ont choisi de s'appeler « frères ». Aujourd'hui, la majorité d'entre eux sont prêtres.

Quatre penseurs ont marqué l'histoire de cet ordre mendiant : saint Bonaventure de Bagnoregio, Roger Bacon, Jean Duns Scot et Guillaume d'Ockham.

Son ministre général actuel est Massimo Fusarelli (en)[1].

Les débuts de l'ordre

Saint François d'Assise et la fondation de l'ordre

Saint François d'Assise à genoux, de Francisco de Zurbarán (Londres, National Gallery).

Saint François d'Assise est un jeune homme issu d'une riche famille marchande — son père vend des tapis jusqu'en France, d'où le prénom de Francesco — qui mène une jeunesse dissipée. Il veut devenir chevalier et se fait emprisonner un an, à la suite d'une guerre entre sa ville, Assise, et la ville voisine de Pérouse. À la suite de sa détention, il tombe gravement malade et se convertit.

Il crée en 1209 une confrérie primitive, fondée sur la pauvreté totale et la prédication. Ses premiers compagnons sont Bernard de Quintavalle et Pierre de Catane (de). Saint François envoie ses confrères deux par deux dans toutes les régions autour d'Assise. Les frères vivent du travail de leurs mains et de l'aumône. Très vite, la communauté rencontre un très grand succès.

En 1210, le pape Innocent III (dont le nom est choisi pour honorer les chrétiens tués sans raison) approuve verbalement la nouvelle communauté. Saint François choisit le nom de "frères mineurs" par référence aux « plus petits d'entre nous » dont parlent les Évangiles (Mt 25,40-45). En 1212, il est rejoint par sainte Claire, jeune fille d'une noble et riche famille, qui a été convertie par François. Ce sera la fondation de l'ordre des Pauvres Dames, les Clarisses, second ordre franciscain. En 1221, les franciscains s'agrandissent par la fondation du tiers-ordre, réservé aux séculiers. Saint François étend ainsi l'idéal biblique à tous et permet à chacun de se reconnaître dans le Christ sans renoncer au monde séculier.

En 1217, une première organisation est donnée à l'ordre : l'Italie est découpée en provinces, chacune ayant à sa tête un « ministre provincial ». François s'oppose à toute forme d'organisation plus poussée. Parallèlement, des groupes de missionnaires sont envoyés en Palestine. Saint François lui-même part, laissant l'ordre entre les mains de deux vicaires généraux, parmi lesquels Pierre de Catane. Ceux-ci décident Honorius III à publier une bulle imposant un noviciat d'un an, une profession de vœux formelle et un contrôle de la prédication.

À son retour en 1220, saint François s'oppose à ces changements. Contraint de donner une constitution formelle à l'ordre, il rédige la Regula Prima. Elle est basée sur le respect total des enseignements de Jésus-Christ. Jugée trop longue et trop stricte, elle est remplacée en 1223 par une seconde règle, elle aussi de la main de saint François, approuvée par la bulle Solet Annuere d'Honorius III, d'où son nom de Regula bullata[2]. Cette règle beaucoup moins sévère est rédigée à la suite de tensions à l'intérieur de l'Ordre : une partie des frères considère que la pauvreté évangélique est trop dure à supporter et souhaite posséder des couvents ou encore des livres. Finalement saint François cède sous la pression de frère Hugolin et frère Élie. Il écrit en 1225 le Cantique de Frère Soleil. Il aurait reçu les stigmates de la Passion du Christ peu de temps avant sa mort.

En 1220, saint François avait quitté la tête de l'ordre, et l'avait confié à Pierre de Catane, devenu son vicaire. À la mort de ce dernier en 1221, le vicariat passe à Élie de Cortone. Saint François d'Assise meurt en 1226, laissant un Testament où il professe son attachement à la pauvreté évangélique. En 1227, Élie de Cortone convoque un chapitre général, qui élit Giovanni Parenti ministre général.

L'ordre des frères mineurs est le seul mouvement religieux chrétien pour lequel on peut parler d'une capitale, Assise, et d'un centre, l'Ombrie, du fait de l'empreinte laissée par François dans ces lieux[3].

Liste des frères franciscains à l'époque de saint François

Ce sont les frères cités dans le récit des Fioretti de Saint François d'Assise

La règle de l'ordre

Père Franciscain par Eugénie Salanson

Les franciscains portaient un froc de laine gris, avec une ceinture de corde et un capuchon court et arrondi.

Ils avaient le droit de se livrer dans leurs églises à la confession et à la prédication.

Le plan de la règle de 1223 est[4] :

1. Prologue ... observer le saint évangile de notre Seigneur Jésus-Christ, en vivant dans l’obéissance, sans rien en propre et dans la chasteté.... obéissance au Pape, à saint François et à ses successeurs à la tête de l'ordre.

2. De ceux qui veulent accepter cette vie et comment ils doivent être reçus

3. De l’office divin et du jeûne, et comment les frères doivent aller par le monde.

Pour les clercs, ... pour les laïcs, office divin ... prière, ... jeune ... Je conseille, j’avertis et j’exhorte mes frères dans le Seigneur Jésus-Christ: quand ils vont par le monde, qu’ils ne se disputent pas, qu’ils ne se querellent pas en paroles et qu’ils ne jugent pas les autres; mais qu’ils soient doux, pacifiques et modestes, aimables et humbles, parlant honnêtement à tous, comme il convient. Et ils ne doivent pas aller à cheval, s’ils n’y sont pas contraints par une nécessité manifeste ou par la maladie. En quelque maison qu’ils entrent, qu’ils disent d’abord: Paix à cette maison.

4. Que les frères ne reçoivent pas d’argent.

5. De la manière de travailler.

6. Que les frères ne s’approprient rien de l’aumône â demander et des frères malades

Que les frères ne s’approprient rien, ni maison, ni lieu, ni quoi que ce soit. Et comme des pèlerins et des étrangers en ce siècle, servant le Seigneur dans la pauvreté et l’humilité, qu’ils aillent à l’aumône avec confiance, et il ne faut pas qu’ils en aient honte, car le Seigneur s’est fait pauvre pour nous en ce monde.

7. De la pénitence à imposer aux frères qui pèchent.

8. De l’élection du ministre général et du chapitre de la Pentecôte

9. Des prédicateurs.

10. De l’admonition et de la correction des frères.

11. Que les frères n’entrent pas dans les monastères de moniales.

12. De ceux qui vont chez les sarrasins et autres infidèles.

Histoire de l'ordre après saint François

La querelle des spirituels

Bulle Vobis extremam patientibus d’Innocent IV autorisant les franciscains à séjourner et exercer leur ministère en tous lieux frappés d'interdit. Acte scellé d'une bulle de plomb à Rome, . Archives nationales.

Dès la mort du fondateur, les conflits éclatent. En 1230, le pape Grégoire IX dispense les franciscains de suivre le testament du fondateur.

En 1244, Crescence de Jesi, futur ministre général de l’ordre, contient des rebellions dans la Marche d’Ancône où il est ministre provincial ; il fait capturer et envoyer 72 frères mineurs qui refusent l’allégement du vœu de pauvreté en portant une tenue vestimentaire particulièrement indigente[5] dans les provinces reculées franciscaines.

L'ordre est normalisé par saint Bonaventure, ministre général de 1257 à 1274 : on insiste moins sur la pauvreté et on s'intéresse aux activités intellectuelles et pastorales.

Une tendance s'oppose à cette évolution et tient à conserver la pauvreté absolue vantée par saint François d'Assise. Ce sont les Spirituels, aussi appelés zelanti en Italie ; les plus extrémistes d'entre eux formeront le groupe des fraticelles, très marqués par la pensée eschatologique et apocalyptique de Joachim de Flore. Leurs foyers spirituels se situent dans le Languedoc (Pierre-Jean Olieu, ou Pierre de Jean Olivi), en Toscane (Ubertin de Casale) et dans les Marches (Ange Clareno, Pierre de Macerata).

C'est pourquoi ils sont vite accusés d'hérésie. En 1323, le pape Jean XXII règle la question de la pauvreté en déclarant par sa bulle Cum inter nonnullos que la pauvreté de Jésus et des apôtres n'a pas été absolue. Bon nombre de spirituels sont emprisonnés et les fraticelles sont livrés à l'Inquisition ; et les meneurs meurent sur le bûcher ou en prison au XIVe siècle. Les spirituels renaissent cependant sous la forme des frères mineurs observants (fusion de diverses branches, les claréniens, colettan, amadéens, etc.), famille créée en 1517 par la bulle Ite et vos du pape Léon X[6].

La rivalité avec les Dominicains

Les franciscains étaient en rivalité avec l'ordre des Prêcheurs, créé par saint Dominique, surtout depuis leur introduction dans les chaires de l'université de Paris.

Dans le domaine de l'enseignement de la philosophie et de la théologie, les deux ordres eurent pour principaux guides : chez les franciscains Duns Scot, chez les dominicains saint Thomas d'Aquin, qui pendant longtemps divisèrent l'école en scotistes et thomistes. Ces deux ordres mendiants, fondés au XIIIe siècle, restèrent en opposition pour obtenir la mainmise sur l'Inquisition, notamment en Provence[7] et à Florence en Toscane.

Rôle de gardien des Lieux saints

En vertu de deux bulles du pape Clément VI en 1342, Gratias agimus et Nuper carissimae[8], les franciscains de Terre sainte revendiquent la « garde des Lieux saints ». Ce privilège s'explique par le rôle pacificateur joué par saint François d'Assise lors de la cinquième croisade en 1219[9].

Ainsi, depuis le XIVe siècle, les franciscains sont les gardiens de nombreux sanctuaires en Terre sainte, dont le Saint-Sépulcre à Jérusalem.

Les Franciscains dans le Nouveau Monde

Les Franciscains jouent un rôle notable dans l'évangélisation de l'Amérique et ils se trouvent parfois de nouveau en conflit avec les Dominicains, notamment avec Bartolomé de Las Casas, à qui s'oppose notamment le frère Toribio de Benavente, dit « Motolinia ».

Les Dominicains sont les premiers à partir à l'époque où Christophe Colomb est gouverneur d'Hispaniola (1493-1500).

En revanche, après avoir conquis l'Empire aztèque (1521), Hernán Cortés fait appel à des Franciscains pour s'occuper des affaires religieuses de la Nouvelle-Espagne. Ainsi le frère Bernardino de Sahagún effectuera les premiers travaux ethnographiques sur la civilisation aztèque au XVIe siècle. Puis le frère Junipero Serra fondera les missions californiennes.

Les communautés franciscaines

Un franciscain au XVIIIe siècle.

Ces religieux, protégés par les papes, se répandirent par toute l'Europe, et comptèrent bientôt des milliers de couvents, enrichis par la pitié des fidèles. Cet ordre a donc donné naissance à une foule de communautés particulières, soit d'hommes, soit de femmes.

Pour les hommes

Pour les femmes

En 1221, saint François avait fondé en outre un tiers-ordre pour les laïcs qui voulaient être associés au mode de vie évangélique des frères mineurs (quelques membres déviants de cet ordre sont les béguards), et des religieux : le tiers-ordre régulier, comme les picpus, ainsi appelés du monastère de Picpus, près de Paris, où ils s'établirent.

La totalité des religieux des deux sexes de Saint-François était au XVIIe siècle de 115 000 moines et de 28 000 nonnes, répartis dans 8 000 couvents.

Ils disparurent de France, avec les autres ordres religieux, à la suite du décret du qui interdit les vœux monastiques et supprima les ordres religieux réguliers[10], mais ils subsistèrent au XIXe siècle en Europe, surtout en Italie, au Proche-Orient et en Amérique du Sud. Les capucins et les franciscains reparurent en France à partir de 1850.

L'ordre franciscain aujourd'hui

Organisation

Aujourd'hui, la famille franciscaine se décompose ainsi :

  • Premier ordre :
    • Frères mineurs ou frères franciscains observants (robe brun foncé, capuchon de forme ronde, ceinture de corde et sandales),
    • Frères mineurs capucins ou frères franciscains capucins (ils sont porteurs d'un capuchon, d'une bure brun foncé, de sandales, et jadis d'une barbe, cependant encore portée par certaines communautés, telle celle de Villié-Morgon),
    • Frères mineurs conventuels ou frères franciscains conventuels (robe noire, cordelette blanche et grand capuchon double), encore appelés cordeliers,
  • Second ordre :
  • Tiers-ordre :
    • Tiers-ordre régulier : fraternités régulières (sœurs franciscaines ou prêtres) depuis 1221 (environ 850 membres),
    • Tiers-Ordre séculier : fraternités séculières (laïcs, célibataires ou mariés, prêtres diocésains).

Actualité de l'ordre

En juin 2015, le pape François approuve la béatification de 26 membres de l'ordre tués par les républicains espagnols lors de la guerre civile espagnole.

L'ONG Franciscans International

Franciscans International est une organisation non gouvernementale (ONG), créée en 1984 et dotée du statut consultatif (catégorie générale) auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU).

Elle est le porte-parole de la Famille franciscaine dans le monde entier. Elle est au service des sœurs et des frères et étend son engagement à toute la communauté humaine en intégrant les valeurs spirituelles, éthiques et franciscaines aux forums et programmes des Nations unies.

Personnalités

Papes et antipapes

Le pape François, élu en 2013, a choisi ce nom en hommage à saint François, bien qu'il soit issu de la Compagnie de Jésus ; c'est le premier pape à avoir agi ainsi.

Franciscains hors de France

Franciscains français

Armoiries de l'ordre

Armes des Franciscains.

Les premières armoiries de l'ordre des Frères mineurs apparaissent au XIVe siècle. Elles se composent des cinq plaies du Christ[11] souvent représentées par des lames de feu. À la fin du XVIe siècle, un nouvel emblème franciscain apparaît, appelé « conformités »[12], dont l'écu montre deux bras passés en sautoir de carnation et stigmatisés de gueules, hissant d’une nuée d’azur clair et brochant sur une croix haute de tanné (croix de calvaire). Le bras nu est celui du Christ ; le bras couvert d'une manche de bure, celui de saint François[13]. L'écusson central peut combiner différents insignes de l'ordre (cinq plaies, bras en sautoir, croix de la custodie franciscaine de Terre sainte, séraphin à six ailes)[14]. Le blason peut être timbré par le cœur du Christ traversé des trois clous de la Passion et auréolé de la couronne d'épine.

Signe identitaire

Dans la Bible (Ez 9,4), il est dit à Ézéchiel : « Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque, un tau, sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent. ». Le tau (dernière lettre de l'alphabet hébreu et 19e de l'alphabet grec) a été adopté par les premiers chrétiens. On le trouve ainsi dans les catacombes romaines et Saint François l'a utilisé. Il est généralement sculpté dans du bois d'olivier et porté en pendentif. Ce symbole n’appartient pas qu’aux franciscains, mais ceux-ci l’utilisent comme signe identitaire[15].

L'ordre franciscain dans la culture

Notes et références

  1. Nouveau ministre général O.F.M., Ordre des Frères mineurs capucins.
  2. Jacques Tyrol, « La règle de saint François », sur la-croix.com, (consulté le ).
  3. André Vauchez, p. 25-26.
  4. Saint François d'Assise, approuvé par le Pape, « Notre règle de vie » [PDF], sur franciscains.fr (consulté le )
  5. François de Chiara Frugoni, Les Belles Lettres, p. 40
  6. Frédéric Meyer, Pauvreté et assistance spirituelle : les franciscains récollets de la province de Lyon aux XVIIe et XVIIIe siècles, Université de Saint-Étienne, , p. 18
  7. Article de Holly Grieco, recension en ligne.
  8. La Custodie de Terre Sainte, sur le site du Commissariat de Terre Sainte
  9. « La puissance des Franciscains », L'Histoire 7/2012, no 378, p. 44-44, lire en ligne (consulté le 26 janvier 2014)
  10. Hors ceux chargés de l'éducation publique et des maisons de charité
  11. Deux trous aux mains, deux aux pieds et le coup de lance du soldat romain sur le côté.
  12. Du titre d’un ouvrage de la fin du XIVe siècle du franciscain Barthélemy de Pise : le traité De Conformitate vitae Beati Francisci ad vitam Domini Jesu redemptoris nostri. De la conformité de la vie du bienheureux François à la vie du Seigneur Jésus notre rédempteur, faisant de François un « autre Christ » !
  13. Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses universitaires de France, , p. 1451.
  14. Séraphin sous la forme duquel le Christ apparut à François quand il fut stigmatisé.
  15. « Le Tau, signe des franciscains », sur Vocation Franciscaine :   Suivre Saint François !, (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Ordre des Frères mineurs » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
  • Franciscains. La famille multiple de saint François, Cerf, coll. « Semeurs », Paris, 1981.
  • Franciscains d'Oc, les Spirituels : ca. 1280–1324, Privat, Cahiers de Fanjeaux, no 10 (1995), Toulouse.
  • (en) R. Brooke, Early Franciscan Government. Elias to Bonaventura, Cambridge University Press, Cambridge, 1959.
  • T. Desbonnets, De l'intuition à l'institution, Le Cerf et les Éditions franciscaines, Paris, 1983.
  • (en) J.R.H. Moorman, A History of the Franciscan Order from its Origins to the Year 1517, Clarendon Press, Oxford, 1968
  • W. Van Dijk, Franciscains, in Encyclopedia universalis, t. IX, Paris, 1990, p. 931-932.
  • L.-E. Ghesquières, Tiers Ordre séculier, in Catholicisme hier – aujourd’hui – demain de G. Jacquemet, t. XIV, Paris, Letouzey et Ané, 1996, p. 1247-1249.
  • L. Iriarte, L'Histoire du Franciscanisme, Paris, Éd. franciscaines, Cerf, 2004, 670 p.
  • G.G. Merlo, Au nom de saint François. Histoire des Frères mineurs et du franciscanisme jusqu'au début du XVIe s, Paris, Éd. franciscaines, Cerf, 2006, 414 p.
  • L'Homéliaire de Jean Vitrier. Spiritualité franciscaine en Flandre au XVIe siècle. Texte, étude thématique et sémantique, coll. Travaux d'humanisme et Renaissance, CXVI, Genève, Librairie Droz, 1971.
  • Giacomo Todeschini, Richesse franciscaine. De la pauvreté volontaire à la société de marché, éd. Verdier, 2008.
  • André Vauchez, François d'Assise : entre histoire et mémoire, Paris, Fayard, , 548 p. (ISBN 978-2-213-61886-9).
  • Bernard Forthomme, Histoire de la théologie franciscaine : De saint François d'Assise à nos jours, Paris, Éditions franciscaines, , 500 p. (ISBN 978-2850203046).
  • Bernard Forthomme, La pensée franciscaine, un seuil de la modernité, Paris, Belles Lettres, , 464 p. (ISBN 9782251420523).
  • Frédéric-Marie Le Mehaute, La Fin du mouvement spirituel dans l’Ordre Franciscain, du Concile de Lyon en 1274 à la condamnation par Jean XXII en 1318, Les franciscains de Toulouse. Séminaire Saint Cyprien, (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes