« Marie Gillain » : différence entre les versions

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'''Marie Gillain''' est une [[acteur|actrice]] [[Belgique|belge]], née le {{date de naissance|18 juin 1975}} à [[Rocourt (Liège)|Rocourt]] ([[Liège]]).
'''Marie Gillain''' est une [[acteur|actrice]] [[Belgique|belge]], née le {{date de naissance|18 juin 1975}} à [[Rocourt (Liège)|Rocourt]] ([[Liège]]).


Révélée très jeune en 1991 dans le film ''[[Mon père, ce héros]]'', ce rôle lui vaut d’être nommée pour le [[César du meilleur espoir féminin]]. En 1995, son rôle dans ''[[L'Appât (film, 1995)|L’Appât]]'' est salué par le public et par la critique. Il lui vaut une nouvelle nomination pour le [[César du meilleur espoir féminin]] et le [[prix Romy-Schneider]] en [[1996]].
Elle est révélée très jeune, en 1991, pour son rôle dans le film ''[[Mon père, ce héros]]'', qui lui vaut d’être nommée pour le [[César du meilleur espoir féminin]]. En 1995, son rôle dans ''[[L'Appât (film, 1995)|L’Appât]]'' est salué par le public et par la critique. Il lui vaut une nouvelle nomination pour le [[César du meilleur espoir féminin]] et le [[prix Romy-Schneider]] en [[1996]].


Elle enchaîne par la suite les projets au cinéma dans des registres aussi variés que la comédie, le drame, l’aventure ou le policier, et sera nommée pour le [[César de la meilleure actrice]] pour ses rôles dans ''[[Le Bossu (film, 1997)|Le Bossu]]'' (1997) et ''[[Toutes nos envies]]'' (2011).
Elle enchaîne par la suite les projets au cinéma dans des registres aussi variés que la comédie, le drame, l’aventure ou le policier, et sera nommée pour le [[César de la meilleure actrice]] pour ses rôles dans ''[[Le Bossu (film, 1997)|Le Bossu]]'' (1997) et ''[[Toutes nos envies]]'' (2011).


Elle se consacre également au théâtre. En 2015, elle remporte le [[Molière de la comédienne|molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé]] pour ''[[La Vénus à la fourrure (pièce de théâtre de David Ives)|La Vénus à la fourrure]]''.
Elle se consacre également au théâtre. En 2015, elle remporte le [[Molière de la comédienne|Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé]] pour ''[[La Vénus à la fourrure (pièce de théâtre de David Ives)|La Vénus à la fourrure]]''.


Depuis 2008, elle est ambassadrice bénévole de l'organisation Plan Belgique qui milite en faveur des enfants dans les [[pays en développement]].
Depuis 2008, elle est ambassadrice bénévole de l'organisation Plan Belgique, qui milite en faveur des enfants dans les [[pays en développement]].


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Enfance et débuts ===
=== Enfance et débuts ===
Marie Gillain passe son enfance en [[Belgique]] au hameau de [[Fêchereux (Esneux)|Fêchereux]] près du village de [[Neufchâteau (Dalhem)|Neufchâteau]] faisant partie de la commune de [[Dalhem]] dans le [[Pays de Herve]]. Elle fait ses études au collège Saint-Louis de [[Liège]].
Marie Gillain passe son enfance en [[Belgique]] au hameau de [[Fêchereux (Esneux)|Fêchereux]], près du village de [[Neufchâteau (Dalhem)|Neufchâteau]] faisant partie de la commune de [[Dalhem]] dans le [[Pays de Herve]]. Elle fait ses études au collège Saint-Louis de [[Liège]].


Comme elle l'a elle-même souligné, elle a une enfance simple et heureuse au contact de la nature : "Je viens d'un petit village belge de 600 habitants. Quand j'étais petite, c'étaient les [[Botte en caoutchouc|bottes en caoutchouc]], les balades dans l'herbe. J'ai gardé ce besoin viscéral de [[Nature|verdure]]"<ref>Guillaume Narduzzi, "Marie Gillain : Ses filles Dune et Véga aussi belles qu'elle, son compagnon Christophe dévoile des photos", Purepeople, publié le 28 décembre 2022, https://tendances.orange.fr/culture-pop/people/article-marie-gillain-ses-filles-dune-et-vega-aussi-belles-qu-elle-son-compagnon-christophe-devoile-des-photos-CNT000001WpBtp.html</ref>. Cette simplicité sera pour elle une force, lorsqu'elle sera exposée comme actrice.
Comme elle l'a elle-même souligné, elle a une enfance simple et heureuse au contact de la nature : « Je viens d'un petit village belge de 600 habitants. Quand j'étais petite, c'étaient les [[Botte en caoutchouc|bottes en caoutchouc]], les balades dans l'herbe. J'ai gardé ce besoin viscéral de [[Nature|verdure]] »<ref>Guillaume Narduzzi, "Marie Gillain : Ses filles Dune et Véga aussi belles qu'elle, son compagnon Christophe dévoile des photos", Purepeople, publié le 28 décembre 2022, https://tendances.orange.fr/culture-pop/people/article-marie-gillain-ses-filles-dune-et-vega-aussi-belles-qu-elle-son-compagnon-christophe-devoile-des-photos-CNT000001WpBtp.html</ref>. Cette simplicité sera pour elle une force, lorsqu'elle sera exposée comme actrice.


Très jeune, elle se passionne pour l’univers du spectacle et participe durant son adolescence à un atelier d’expression théâtrale. C’est en 1989 qu’elle tente de saisir sa chance dans le monde du cinéma. Alors âgée de 14 ans, elle passe des essais pour ''[[L'Amant (film)|L'Amant]]'', de [[Jean-Jacques Annaud]], mais n'est finalement pas retenue.
Très jeune, elle se passionne pour l’univers du spectacle et participe durant son adolescence à un atelier d’expression théâtrale. C’est en 1989 qu’elle tente sa chance dans le monde du cinéma. Alors âgée de 14 ans, elle passe des essais pour ''[[L'Amant (film)|L'Amant]]'', de [[Jean-Jacques Annaud]], mais n'est finalement pas retenue.


=== Révélation critique (années 1990) ===
=== Révélation critique (années 1990) ===
Marie Gillain attend un an avant sa révélation dans ''[[Mon père, ce héros]]'', film où elle joue aux côtés de [[Gérard Depardieu]] et qui lui vaut sa première nomination aux [[César du cinéma|César]]. Elle joue en Belgique, sa terre natale, pour son deuxième film ''[[Marie (film, 1993)|Marie]]'' en 1993. Cette année est marquée par sa rencontre avec [[Bertrand Tavernier]] qui lui propose de tourner dans son prochain film ''[[L'Appât (film, 1995)|L'Appât]]''. Ce rôle, qui lui vaut le [[prix Romy-Schneider]] et une nouvelle nomination aux [[César du cinéma|César]], marque un tournant dans sa carrière cinématographique. Elle devient une actrice à suivre, et sa carrière est bien lancée.
Marie Gillain attend un an avant sa révélation dans ''[[Mon père, ce héros]]'', film où elle joue aux côtés de [[Gérard Depardieu]] et qui lui vaut sa première nomination aux [[César du cinéma|César]]. Elle joue en Belgique, sa terre natale, pour son deuxième film, ''[[Marie (film, 1993)|Marie]]'', en 1993. Cette année est marquée par sa rencontre avec [[Bertrand Tavernier]], qui lui propose de tourner dans son film suivant, ''[[L'Appât (film, 1995)|L'Appât]]''. Ce rôle, qui lui vaut le [[prix Romy-Schneider]] et une nouvelle nomination aux [[César du cinéma|César]], marque un tournant dans sa carrière cinématographique. Elle devient une actrice à suivre, et sa carrière est bien lancée.


Cette année de reconnaissance cinématographique est pourtant marquée par une première grande expérience au théâtre : elle incarne [[Anne Frank]] dans une [[Le Journal d'Anne Frank|adaptation]] signée [[Frances Goodrich]] et [[Albert Hackett]].
Cette année de reconnaissance cinématographique est pourtant marquée par une première grande expérience au théâtre : elle incarne [[Anne Frank]] dans une [[Le Journal d'Anne Frank|adaptation]] signée [[Frances Goodrich]] et [[Albert Hackett]].


Mais l'année 1997 voit l'actrice confirmer son nouveau statut au cinéma : elle est dirigée par [[Paolo Taviani|Paolo]] et [[Vittorio Taviani]] dans la co-production franco-italienne ''[[Les Affinités électives (film, 1996)|Les Affinités électives]]'' ; elle donne la réplique à [[André Dussollier]] et [[Fabrice Luchini]] pour la comédie dramatique ''[[Un air si pur...]]'', écrite et réalisée par [[Yves Angelo]] ; et enfin incarne Aurore de Nevers, aux côtés de Luchini (à nouveau) et la star du moment, le Suisse [[Vincent Perez]], pour la grosse production ''[[Le Bossu (film, 1997)|Le Bossu]]'', réalisée par [[Philippe de Broca]].
L'année 1997 voit l'actrice confirmer son nouveau statut au cinéma : elle est dirigée par [[Paolo Taviani|Paolo]] et [[Vittorio Taviani]] dans la co-production franco-italienne ''[[Les Affinités électives (film, 1996)|Les Affinités électives]]'' ; elle donne la réplique à [[André Dussollier]] et [[Fabrice Luchini]] pour la comédie dramatique ''[[Un air si pur...]]'', écrite et réalisée par [[Yves Angelo]] ; et enfin incarne Aurore de Nevers, à nouveau aux côtés de Luchini, et de la star du moment, le Suisse [[Vincent Perez]], pour la grosse production ''[[Le Bossu (film, 1997)|Le Bossu]]'', réalisée par [[Philippe de Broca]].


Elle s'aventure ensuite vers un cinéma moins populaire : d'abord en acceptant un rôle secondaire dans une production italienne, ''[[Le Dîner (film, 1998)|Le Dîner]]'', sortie en [[1998 au cinéma|1998]], réalisée par [[Ettore Scola]] et portée par l'interprétation de [[Fanny Ardant]] ; puis en portant elle-même une co-production européenne, ''[[Le Dernier Harem]]'', co-écrite et réalisée par le réalisateur turco-italien [[Ferzan Ozpetek]].
Elle s'aventure ensuite dans un cinéma moins populaire : d'abord en acceptant un rôle secondaire dans une production italienne, ''[[Le Dîner (film, 1998)|Le Dîner]]'', sorti en [[1998 au cinéma|1998]], réalisé par [[Ettore Scola]] et porté par l'interprétation de [[Fanny Ardant]] ; puis en portant elle-même une co-production européenne, ''[[Le Dernier Harem]]'', co-écrit et réalisé par le réalisateur turco-italien [[Ferzan Ozpetek]].


Elle revient néanmoins ensuite à des productions françaises.
Elle revient néanmoins ensuite à des productions françaises.
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[[Fichier:Marie Gillain.jpg|vignette|redresse=0.8|Marie Gillain au [[festival de Cannes 2006]].]]
[[Fichier:Marie Gillain.jpg|vignette|redresse=0.8|Marie Gillain au [[festival de Cannes 2006]].]]


En [[2000 au cinéma|2000]], alors âgée de 25 ans, Marie Gillain opère un retour discret dans le cinéma français, en faisant confiance à un inconnu, [[Emmanuel Mouret]], pour son premier long-métrage en tant que scénariste/réalisateur, la comédie romantique décalée, ''[[Laissons Lucie faire !]]''. Elle revient néanmoins vraiment sur le devant de la scène [[2001 au cinéma|l'année suivante]] avec la comédie potache ''[[Absolument fabuleux]]'', adaptation de la série britannique éponyme par [[Gabriel Aghion]], et avec [[Nathalie Baye]] et [[Josiane Balasko]] dans les rôles principaux. Enfin, elle retrouve [[Fabrice Luchini]] pour la comédie de mœurs ''[[Barnie et ses petites contrariétés]]'', de [[Bruno Chiche]]. Elle y joue Margot, la charmante et légère amante du personnage principal (incarné par Luchini).
En [[2000 au cinéma|2000]], alors âgée de 25 ans, Marie Gillain opère un retour discret dans le cinéma français, en faisant confiance à un inconnu, [[Emmanuel Mouret]], pour son premier long-métrage en tant que scénariste/réalisateur, la comédie romantique décalée, ''[[Laissons Lucie faire !]]''. Elle revient vraiment sur le devant de la scène [[2001 au cinéma|l'année suivante]] avec la comédie potache ''[[Absolument fabuleux]]'', adaptation de la série britannique éponyme par [[Gabriel Aghion]], avec [[Nathalie Baye]] et [[Josiane Balasko]] dans les rôles principaux. Enfin, elle retrouve [[Fabrice Luchini]] pour la comédie de mœurs ''[[Barnie et ses petites contrariétés]]'', de [[Bruno Chiche]]. Elle y joue Margot, la charmante et légère amante du personnage principal (incarné par Luchini).


En 2002, elle revient au théâtre pour un projet attendu : elle est dirigée par [[John Malkovich]] pour sa pièce ''Hystéria'', de Terry Johnson, au [[théâtre Marigny]].
En 2002, elle revient au théâtre pour un projet attendu : elle est dirigée par [[John Malkovich]] dans la pièce ''Hystéria'', de Terry Johnson, au [[théâtre Marigny]].


À la suite du flop critique de ''Ab Fab'', elle revient vers le drame pour ses projets suivants : en 2002, c'est [[Bertrand Tavernier]] qu'elle retrouve, en tenant l'un des rôles principaux de son ambitieux drame historique ''[[Laissez-passer (film)|Laissez-passer]]'', qui raconte le quotidien du tournage de films durant l'Occupation. En 2003, c'est [[Cédric Klapisch]] , tout juste sorti du succès de ''[[L'Auberge espagnole]]'', qui la dirige, face à [[Vincent Elbaz]], pour ''[[Ni pour ni contre (bien au contraire)]]''. En 2004, elle joue le premier rôle de la comédie dramatique ''[[Tout le plaisir est pour moi (film, 2004)|Tout le plaisir est pour moi]]'', première réalisation d'[[Isabelle Broué]]. En 2005, elle seconde [[Emmanuelle Béart]] et [[Karin Viard]] dans ''[[L'Enfer (film, 2005)|L'Enfer]]'', premier essai français du réalisateur d'origine bosniaque [[Danis Tanović]].
À la suite du flop critique de ''Ab Fab'', elle revient vers le drame pour ses projets suivants : en 2002, c'est [[Bertrand Tavernier]] qu'elle retrouve, en tenant l'un des rôles principaux de son ambitieux drame historique ''[[Laissez-passer (film)|Laissez-passer]]'', qui raconte le quotidien du tournage de films durant l'Occupation. En 2003, c'est [[Cédric Klapisch]] , tout juste sorti du succès de ''[[L'Auberge espagnole]]'', qui la dirige, face à [[Vincent Elbaz]], dans ''[[Ni pour ni contre (bien au contraire)]]''. En 2004, elle joue le premier rôle de la comédie dramatique ''[[Tout le plaisir est pour moi (film, 2004)|Tout le plaisir est pour moi]]'', première réalisation d'[[Isabelle Broué]]. En 2005, elle seconde [[Emmanuelle Béart]] et [[Karin Viard]] dans ''[[L'Enfer (film, 2005)|L'Enfer]]'', premier essai français du réalisateur d'origine bosniaque [[Danis Tanović]].


L'année 2007 est très prolifique : elle revient d'abord à la comédie en partageant l'affiche, avec celui qui est alors un quasi-inconnu [[Gilles Lellouche]], de la comédie décalée ''[[Ma vie n'est pas une comédie romantique]]'', co-écrite et réalisée par [[Marc Gibaja]] ; puis elle fait partie de la distribution chorale de la comédie dramatique ''[[Fragile(s)]]'', de [[Martin Valente]], notamment menée par [[Jacques Gamblin]] et [[François Berléand]] ; elle s'aventure ensuite dans un registre noir en étant dirigé par [[Régis Wargnier]] pour son thriller ''[[Pars vite et reviens tard (film)|Pars vite et reviens tard]]'', avec un [[José Garcia]] à contre-emploi ; elle tient enfin le premier rôle féminin, face à [[Guillaume Canet]], dans le polar ''[[La Clef (film, 2007)|La Clef]]'', de [[Guillaume Nicloux]].
L'année 2007 est très prolifique : elle revient d'abord à la comédie en partageant, avec celui qui est alors un quasi-inconnu, [[Gilles Lellouche]], l'affiche de la comédie décalée ''[[Ma vie n'est pas une comédie romantique]]'', co-écrite et réalisée par [[Marc Gibaja]] ; puis elle fait partie de la distribution chorale de la comédie dramatique ''[[Fragile(s)]]'', de [[Martin Valente]], notamment menée par [[Jacques Gamblin]] et [[François Berléand]] ; elle s'aventure ensuite dans un registre noir en étant dirigée par [[Régis Wargnier]] dans son thriller ''[[Pars vite et reviens tard (film)|Pars vite et reviens tard]]'', avec un [[José Garcia]] à contre-emploi ; elle tient enfin le premier rôle féminin, face à [[Guillaume Canet]], dans le polar ''[[La Clef (film, 2007)|La Clef]]'', de [[Guillaume Nicloux]].


En 2008, elle remplace au débotté [[Laura Smet]] en rejoignant le casting féminin « quatre étoiles » réuni par [[Jean-Paul Salomé]] pour son film historique ''[[Les Femmes de l'ombre]]'', une grosse production qui ne convainc pas la critique. Puis elle donne la réplique au musicien [[Cali]] dans son premier rôle au cinéma, avec la comédie dramatique ''[[Magique (film)|Magique]]'', de [[Philippe Muyl]]. Elle fait ensuite partie de la bande formée par [[Pierre Jolivet]] pour sa fausse suite ''[[La Très Très Grande Entreprise]]''.
En 2008, elle remplace au débotté [[Laura Smet]] en rejoignant le casting féminin « quatre étoiles » réuni par [[Jean-Paul Salomé]] pour son film historique ''[[Les Femmes de l'ombre]]'', une grosse production qui ne convainc pas la critique. Puis elle donne la réplique au musicien [[Cali]] dans son premier rôle au cinéma, avec la comédie dramatique ''[[Magique (film)|Magique]]'', de [[Philippe Muyl]]. Elle fait ensuite partie de la bande formée par [[Pierre Jolivet]] pour sa fausse suite ''[[La Très Très Grande Entreprise]]''.
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[[Fichier:Marie Gillain 2012.jpg|vignette|redresse=0.8|Marie Gillain au déjeuner des nommés des [[Césars 2012]].]]
[[Fichier:Marie Gillain 2012.jpg|vignette|redresse=0.8|Marie Gillain au déjeuner des nommés des [[Césars 2012]].]]


En 2011, Marie Gillain incarne Claire, l'héroïne du film de [[Philippe Lioret]] ''[[Toutes nos envies]]'' aux côtés de [[Vincent Lindon]], ce qui lui vaut une nouvelle nomination pour le [[César de la meilleure actrice]]. Elle enchaîne avec le premier film de [[François-Xavier Vives]], ''[[Landes (film)|Landes]]'', avec pour partenaires [[Jalil Lespert]] et [[Miou-Miou]]. En décembre de la même année, elle est membre du jury des courts métrages lors du [[Festival de Marrakech]], présidé par [[Sigourney Weaver]].
En 2011, Marie Gillain incarne Claire, l'héroïne du film de [[Philippe Lioret]] ''[[Toutes nos envies]]'' aux côtés de [[Vincent Lindon]], ce qui lui vaut une nouvelle nomination pour le [[César de la meilleure actrice]]. Elle enchaîne avec le premier film de [[François-Xavier Vives]], ''[[Landes (film)|Landes]]'', avec pour partenaires [[Jalil Lespert]] et [[Miou-Miou]]. En décembre de la même année, elle est membre du jury des courts métrages au [[Festival de Marrakech]], présidé par [[Sigourney Weaver]].


En 2014, elle participe à la [[comédie de mœurs]] ''[[Valentin Valentin]]'', de [[Pascal Thomas]].
En 2014, elle participe à la [[comédie de mœurs]] ''[[Valentin Valentin]]'', de [[Pascal Thomas]].


Entre 2014 et 2015, elle se consacre au théâtre : elle joue d'abord ''Lapin blanc, lapin rouge'', de [[Nassim Soleimanpour]], au [[théâtre Le Public]], de [[Bruxelles]]. Puis elle incarne surtout l'héroïne de ''[[La Vénus à la fourrure (pièce de théâtre de David Ives)|La Vénus à la fourrure]]'', une pièce [[David Ives]], mise en scène [[Jérémie Lippmann]], et présentée au [[théâtre Tristan-Bernard]], à [[Paris]]. Sa couverture du magazine ''Lui'' , où elle pose seins nus, en {{date-|janvier 2015}}<ref>{{lien web | titre=Marie Gillain : ses superbes photos dénudées dans Lui | url=http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Marie-Gillain-ses-superbes-photos-denudees-dans-Lui | site=[[Première (magazine)|Première]].fr | date=30 janvier 2015}}</ref> et d'excellentes critiques attirent les regards sur la pièce. Le {{date-|27 avril 2015}}, à l'âge de 40 ans, elle obtient le [[molière de la comédienne]].
Entre 2014 et 2015, elle se consacre au théâtre : elle joue d'abord ''Lapin blanc, lapin rouge'', de [[Nassim Soleimanpour]], au [[théâtre Le Public]], de [[Bruxelles]]. Puis elle incarne surtout l'héroïne de ''[[La Vénus à la fourrure (pièce de théâtre de David Ives)|La Vénus à la fourrure]]'', une pièce de [[David Ives]], mise en scène par [[Jérémie Lippmann]], et présentée au [[théâtre Tristan-Bernard]], à [[Paris]]. Sa couverture du magazine ''Lui'' , où elle pose seins nus, en {{date-|janvier 2015}}<ref>{{lien web | titre=Marie Gillain : ses superbes photos dénudées dans Lui | url=http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Marie-Gillain-ses-superbes-photos-denudees-dans-Lui | site=[[Première (magazine)|Première]].fr | date=30 janvier 2015}}</ref> et d'excellentes critiques attirent les regards sur la pièce. Le {{date-|27 avril 2015}}, à l'âge de 40 ans, elle obtient le [[Molière de la comédienne]].


C'est au théâtre qu'elle persiste : en 2016, elle est à l'affiche de ''Constellations'' de [[Nick Payne]], mise en scène par [[Marc Paquien]], et jouée au [[Théâtre de la Porte Saint-Martin|théâtre du Petit Saint-Martin]]. La même année, le long-métrage dont elle est la tête d'affiche, ''[[Mirage d’amour avec fanfare]]'', d'[[Hubert Toint]], passe inaperçu.
C'est au théâtre qu'elle persiste : en 2016, elle est à l'affiche de ''Constellations'' de [[Nick Payne]], mise en scène par [[Marc Paquien]], et jouée au [[Théâtre de la Porte Saint-Martin|théâtre du Petit Saint-Martin]]. La même année, le long-métrage dont elle est la tête d'affiche, ''[[Mirage d’amour avec fanfare]]'', d'[[Hubert Toint]], passe inaperçu.
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En {{date-|septembre 2015}}, elle fait partie du jury de [[Benoît Jacquot]] lors du [[Festival du cinéma américain de Deauville 2015|{{41e}} Festival du cinéma américain de Deauville]].
En {{date-|septembre 2015}}, elle fait partie du jury de [[Benoît Jacquot]] lors du [[Festival du cinéma américain de Deauville 2015|{{41e}} Festival du cinéma américain de Deauville]].


En {{date-|septembre 2018}} elle préside le jury du [[Festival de la fiction TV de La Rochelle 2018|{{20e}} Festival de la fiction TV de La Rochelle]].
En {{date-|septembre 2018}}, elle préside le jury du [[Festival de la fiction TV de La Rochelle 2018|{{20e}} Festival de la fiction TV de La Rochelle]].


Elle est membre du jury lors du [[Festival Biarritz Amérique latine 2018]], sous la présidence de [[Laurent Cantet]].
Elle est membre du jury lors du [[Festival Biarritz Amérique latine 2018]], sous la présidence de [[Laurent Cantet]].


En 2019 elle est membre du jury du [[Festival international du film fantastique de Gérardmer 2019|{{29e}} Festival international du film fantastique de Gérardmer]].
En 2019, elle est membre du jury du [[Festival international du film fantastique de Gérardmer 2019|{{29e}} Festival international du film fantastique de Gérardmer]].


=== Engagements ===
=== Engagements ===
Marie Gillain signe un contrat avec la maison [[Lancôme (cosmétique)|Lancôme]]{{quand}}, puis {{quand}} avec la marque de joaillerie [[Piaget (entreprise)|Piaget]] pendant plusieurs années{{refnec}}.
Marie Gillain signe un contrat avec la maison [[Lancôme (cosmétique)|Lancôme]] en 1998, puis en 2005 avec la marque de joaillerie [[Piaget (entreprise)|Piaget]] pendant plusieurs années<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Marie Gillain : "je suis gênée lorsque je vois l’image d’une actrice que j’aime récupérée par une marque" |url=https://www.nouvelobs.com/cinema/20130731.CIN2766/marie-gillain-je-suis-genee-lorsque-je-vois-l-image-d-une-actrice-que-j-aime-recuperee-par-une-marque.html |date=2013-07-31 |consulté le=2024-05-15}}</ref>.


Depuis 2008, elle est ambassadrice bénévole de l'organisation non gouvernementale Plan Belgique qui milite en faveur des enfants dans les [[pays en développement]]<ref>[http://www.planbelgique.be/volontaires/ambassadeurs/marie-gillain/ « Marie Gillain »], planbelgique.be (consulté le 20 février 2018).</ref>.
Depuis 2008, elle est ambassadrice bénévole de l'organisation non gouvernementale Plan Belgique qui milite en faveur des enfants dans les [[pays en développement]]<ref>[http://www.planbelgique.be/volontaires/ambassadeurs/marie-gillain/ « Marie Gillain »], planbelgique.be (consulté le 20 février 2018).</ref>.
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=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
Marie Gillain a deux enfants : Dune, née en 2004 d'une union avec le musicien [[Martin Gamet]]<ref>[http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=347249 « Marie Gillain maman d'une petite Dune »], Olivier Pirard, ''[[La Dernière Heure]].be'', 16 avril 2004.</ref>, et Vega, née en 2009 de son union avec l'acteur franco-italien [[Christophe Degli Esposti|Christophe d'Esposti]]<ref>{{Lien web|langue=|titre=Marie Gillain|url=https://www.gala.fr/stars_et_gotha/marie_gillain|site=|date=|consulté le=}}</ref>.
Marie Gillain a deux enfants : Dune, née en 2004 d'une union avec le musicien [[Martin Gamet]]<ref>[http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=347249 « Marie Gillain maman d'une petite Dune »], Olivier Pirard, ''[[La Dernière Heure]].be'', 16 avril 2004.</ref>, et Vega, née en 2009 de son union avec l'acteur franco-italien [[Christophe Degli Esposti|Christophe d'Esposti]]<ref>{{Lien web|langue=|titre=Marie Gillain|url=https://www.gala.fr/stars_et_gotha/marie_gillain|site=|date=|consulté le=}}</ref>.

=== Décorations ===
* [[Ordre de la Couronne (Belgique)|Commandeur de l’Ordre de la Couronne]], en juillet 2018 (sur proposition du ministère des Affaires étrangères belge)<ref>{{lien web|auteur=Dominique Liesse|url=https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/general/marc-wilmots-decore-commandeur-de-l-ordre-de-leopold/10044175.html|titre=Marc Wilmots décoré Commandeur de l'Ordre de Léopold|périodique=[[L'Écho]] |date=29 août 2018|consulté le=25 août 2023}}</ref>


== Filmographie ==
== Filmographie ==
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* [[2022 au cinéma|2022]] : ''[[Goliath (film)|Goliath]]'' de [[Frédéric Tellier]] : Audrey
* [[2022 au cinéma|2022]] : ''[[Goliath (film)|Goliath]]'' de [[Frédéric Tellier]] : Audrey
* [[2023 au cinéma|2023]] : ''[[Les Cadors]]'' de [[Julien Guetta]] : Alexandra
* [[2023 au cinéma|2023]] : ''[[Les Cadors]]'' de [[Julien Guetta]] : Alexandra
* [[2023 au cinéma|2023]] : ''[[Les Choses simples (film, 2023)|Les Choses simples]]'' d'[[Éric Besnard (réalisateur)|Éric Besnard]] : Camille
* 2023 : ''[[Les Choses simples (film, 2023)|Les Choses simples]]'' d'[[Éric Besnard (réalisateur)|Éric Besnard]] : Camille
* [[2023 au cinéma|2023]] : ''[[Quand tu seras grand]]'' d'[[Andréa Bescond]] et [[Éric Métayer]] : Elisa
* 2023 : ''[[Quand tu seras grand]]'' d'[[Andréa Bescond]] et [[Éric Métayer]] : Elisa
* 2023 : ''[[Le Petit Blond de la Casbah]]'' d'[[Alexandre Arcady]] : Dinah
* [[2024 au cinéma|2024]] : ''[[Maria (film français, 2024)|Maria]]'' de [[Jessica Palud]] : Marie-Christine


=== Télévision ===
=== Télévision ===
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* [[2017 à la télévision|2017]] : ''[[Souviens-toi (série télévisée)|Souviens-toi]]'', de [[Pierre Aknine]] : Marie Kempf
* [[2017 à la télévision|2017]] : ''[[Souviens-toi (série télévisée)|Souviens-toi]]'', de [[Pierre Aknine]] : Marie Kempf
* [[2018 à la télévision|2018]] : ''[[Speakerine (série télévisée)|Speakerine]]'', de [[Laurent Tuel]] : Christine Beauval
* [[2018 à la télévision|2018]] : ''[[Speakerine (série télévisée)|Speakerine]]'', de [[Laurent Tuel]] : Christine Beauval
* [[2023 à la télévision|2023]] : ''[[Délits mineurs]]'', de [[Nicole Borgeat]] et [[Jacqueline Surchat]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre="Délits mineurs", une série au coeur de la justice appliquée aux jeunes |url=https://www.rts.ch/info/culture/series/14282178-delits-mineurs-une-serie-au-coeur-de-la-justice-appliquee-aux-jeunes.html |site=rts.ch |date=2023-09-08 |consulté le=2023-09-27}}</ref> : Gabrielle Favre, la juge des mineurs


=== Doublage ===
=== Doublage ===
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== Livre-disque ==
== Livre-disque ==
* ''Timouk, l’Enfant aux deux royaumes'' (Livre-Disque) sur une musique de [[Guillaume Connesson]], textes de Yun Sun Limet, illustrations de [[Delphine Jacquot]], piano de [[Claire-Marie Le Guay]], récitante Marie Gillain (Didier Jeunesse).
* ''Timouk, l’Enfant aux deux royaumes'' (Livre-Disque) sur une musique de [[Guillaume Connesson]], textes de Yun Sun Limet, illustrations de [[Delphine Jacquot]], piano de [[Claire-Marie Le Guay]], récitante Marie Gillain (Didier Jeunesse).
* ''Balthazar, tête de bois'' (Livre-Disque), texte et musique de [(Guillaume Ledoux)] et [(Johan Ledoux)], [(Blankass)].Elle chante la voyante, chanson : "laisse faire". (Le cherche midi), 2015.
* ''Balthazar, tête de bois'' (Livre-Disque), texte et musique de [(Guillaume Ledoux)] et [(Johan Ledoux)], [(Blankass)].Elle chante la voyante, chanson : ''laisse faire''. (Le cherche midi), 2015.


== Distinctions ==
== Distinctions ==
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=== Décorations ===
=== Décorations ===
* [[2012]] : {{Déco OeMW}}<ref>Mérite wallon, [http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/wallons-marquants/merite/gillain- « Marie Gillain - Officier (2012) »], ''connaitrelawallonie.wallonie.be'' (consulté le 20 février 2018).</ref>
* [[2012]] : {{Déco OeMW}}<ref>Mérite wallon, [http://connaitrelawallonie.wallonie.be/fr/wallons-marquants/merite/gillain- « Marie Gillain - Officier (2012) »], ''connaitrelawallonie.wallonie.be'' (consulté le 20 février 2018).</ref>
* [[2018]] : {{Déco CdreOCB}}<ref>[http://www.lalibre.be/actu/belgique/voici-les-nouveaux-nobles-belges-et-personnalites-distinguees-5b50e6f455326925482d43e5]</ref>
* [[2018]] : {{Déco CdreOCB}}<ref>[http://www.lalibre.be/actu/belgique/voici-les-nouveaux-nobles-belges-et-personnalites-distinguees-5b50e6f455326925482d43e5]</ref>{{,}}<ref>{{lien web|auteur=Dominique Liesse|url=https://www.lecho.be/economie-politique/belgique/general/marc-wilmots-decore-commandeur-de-l-ordre-de-leopold/10044175.html|titre=Marc Wilmots décoré Commandeur de l'Ordre de Léopold|périodique=[[L'Écho]] |date=29 août 2018|consulté le=25 août 2023}}</ref>


=== Récompenses ===
=== Récompenses ===

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Marie Gillain
Description de cette image, également commentée ci-après
Naissance (48 ans)
Rocourt (Belgique)
Nationalité Drapeau de la Belgique Belge
Profession Actrice
Films notables Mon père ce héros
L’Appât
Le Bossu
Laissez-passer

Marie Gillain est une actrice belge, née le à Rocourt (Liège).

Elle est révélée très jeune, en 1991, pour son rôle dans le film Mon père, ce héros, qui lui vaut d’être nommée pour le César du meilleur espoir féminin. En 1995, son rôle dans L’Appât est salué par le public et par la critique. Il lui vaut une nouvelle nomination pour le César du meilleur espoir féminin et le prix Romy-Schneider en 1996.

Elle enchaîne par la suite les projets au cinéma dans des registres aussi variés que la comédie, le drame, l’aventure ou le policier, et sera nommée pour le César de la meilleure actrice pour ses rôles dans Le Bossu (1997) et Toutes nos envies (2011).

Elle se consacre également au théâtre. En 2015, elle remporte le Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé pour La Vénus à la fourrure.

Depuis 2008, elle est ambassadrice bénévole de l'organisation Plan Belgique, qui milite en faveur des enfants dans les pays en développement.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et débuts[modifier | modifier le code]

Marie Gillain passe son enfance en Belgique au hameau de Fêchereux, près du village de Neufchâteau faisant partie de la commune de Dalhem dans le Pays de Herve. Elle fait ses études au collège Saint-Louis de Liège.

Comme elle l'a elle-même souligné, elle a une enfance simple et heureuse au contact de la nature : « Je viens d'un petit village belge de 600 habitants. Quand j'étais petite, c'étaient les bottes en caoutchouc, les balades dans l'herbe. J'ai gardé ce besoin viscéral de verdure »[1]. Cette simplicité sera pour elle une force, lorsqu'elle sera exposée comme actrice.

Très jeune, elle se passionne pour l’univers du spectacle et participe durant son adolescence à un atelier d’expression théâtrale. C’est en 1989 qu’elle tente sa chance dans le monde du cinéma. Alors âgée de 14 ans, elle passe des essais pour L'Amant, de Jean-Jacques Annaud, mais n'est finalement pas retenue.

Révélation critique (années 1990)[modifier | modifier le code]

Marie Gillain attend un an avant sa révélation dans Mon père, ce héros, film où elle joue aux côtés de Gérard Depardieu et qui lui vaut sa première nomination aux César. Elle joue en Belgique, sa terre natale, pour son deuxième film, Marie, en 1993. Cette année est marquée par sa rencontre avec Bertrand Tavernier, qui lui propose de tourner dans son film suivant, L'Appât. Ce rôle, qui lui vaut le prix Romy-Schneider et une nouvelle nomination aux César, marque un tournant dans sa carrière cinématographique. Elle devient une actrice à suivre, et sa carrière est bien lancée.

Cette année de reconnaissance cinématographique est pourtant marquée par une première grande expérience au théâtre : elle incarne Anne Frank dans une adaptation signée Frances Goodrich et Albert Hackett.

L'année 1997 voit l'actrice confirmer son nouveau statut au cinéma : elle est dirigée par Paolo et Vittorio Taviani dans la co-production franco-italienne Les Affinités électives ; elle donne la réplique à André Dussollier et Fabrice Luchini pour la comédie dramatique Un air si pur..., écrite et réalisée par Yves Angelo ; et enfin incarne Aurore de Nevers, à nouveau aux côtés de Luchini, et de la star du moment, le Suisse Vincent Perez, pour la grosse production Le Bossu, réalisée par Philippe de Broca.

Elle s'aventure ensuite dans un cinéma moins populaire : d'abord en acceptant un rôle secondaire dans une production italienne, Le Dîner, sorti en 1998, réalisé par Ettore Scola et porté par l'interprétation de Fanny Ardant ; puis en portant elle-même une co-production européenne, Le Dernier Harem, co-écrit et réalisé par le réalisateur turco-italien Ferzan Ozpetek.

Elle revient néanmoins ensuite à des productions françaises.

Progression discrète (années 2000)[modifier | modifier le code]

Marie Gillain au festival de Cannes 2006.

En 2000, alors âgée de 25 ans, Marie Gillain opère un retour discret dans le cinéma français, en faisant confiance à un inconnu, Emmanuel Mouret, pour son premier long-métrage en tant que scénariste/réalisateur, la comédie romantique décalée, Laissons Lucie faire !. Elle revient vraiment sur le devant de la scène l'année suivante avec la comédie potache Absolument fabuleux, adaptation de la série britannique éponyme par Gabriel Aghion, avec Nathalie Baye et Josiane Balasko dans les rôles principaux. Enfin, elle retrouve Fabrice Luchini pour la comédie de mœurs Barnie et ses petites contrariétés, de Bruno Chiche. Elle y joue Margot, la charmante et légère amante du personnage principal (incarné par Luchini).

En 2002, elle revient au théâtre pour un projet attendu : elle est dirigée par John Malkovich dans la pièce Hystéria, de Terry Johnson, au théâtre Marigny.

À la suite du flop critique de Ab Fab, elle revient vers le drame pour ses projets suivants : en 2002, c'est Bertrand Tavernier qu'elle retrouve, en tenant l'un des rôles principaux de son ambitieux drame historique Laissez-passer, qui raconte le quotidien du tournage de films durant l'Occupation. En 2003, c'est Cédric Klapisch , tout juste sorti du succès de L'Auberge espagnole, qui la dirige, face à Vincent Elbaz, dans Ni pour ni contre (bien au contraire). En 2004, elle joue le premier rôle de la comédie dramatique Tout le plaisir est pour moi, première réalisation d'Isabelle Broué. En 2005, elle seconde Emmanuelle Béart et Karin Viard dans L'Enfer, premier essai français du réalisateur d'origine bosniaque Danis Tanović.

L'année 2007 est très prolifique : elle revient d'abord à la comédie en partageant, avec celui qui est alors un quasi-inconnu, Gilles Lellouche, l'affiche de la comédie décalée Ma vie n'est pas une comédie romantique, co-écrite et réalisée par Marc Gibaja ; puis elle fait partie de la distribution chorale de la comédie dramatique Fragile(s), de Martin Valente, notamment menée par Jacques Gamblin et François Berléand ; elle s'aventure ensuite dans un registre noir en étant dirigée par Régis Wargnier dans son thriller Pars vite et reviens tard, avec un José Garcia à contre-emploi ; elle tient enfin le premier rôle féminin, face à Guillaume Canet, dans le polar La Clef, de Guillaume Nicloux.

En 2008, elle remplace au débotté Laura Smet en rejoignant le casting féminin « quatre étoiles » réuni par Jean-Paul Salomé pour son film historique Les Femmes de l'ombre, une grosse production qui ne convainc pas la critique. Puis elle donne la réplique au musicien Cali dans son premier rôle au cinéma, avec la comédie dramatique Magique, de Philippe Muyl. Elle fait ensuite partie de la bande formée par Pierre Jolivet pour sa fausse suite La Très Très Grande Entreprise.

En 2009, elle prête ses traits à Adrienne Chanel, la sœur de Coco Chanel, incarnée par Audrey Tautou pour le biopic Coco avant Chanel, co-écrit et réalisé par Anne Fontaine. Si Tautou est la star du film, Gillain prépare son retour au premier plan avec son projet suivant.

Reconnaissance sur les planches (années 2010)[modifier | modifier le code]

Marie Gillain au déjeuner des nommés des Césars 2012.

En 2011, Marie Gillain incarne Claire, l'héroïne du film de Philippe Lioret Toutes nos envies aux côtés de Vincent Lindon, ce qui lui vaut une nouvelle nomination pour le César de la meilleure actrice. Elle enchaîne avec le premier film de François-Xavier Vives, Landes, avec pour partenaires Jalil Lespert et Miou-Miou. En décembre de la même année, elle est membre du jury des courts métrages au Festival de Marrakech, présidé par Sigourney Weaver.

En 2014, elle participe à la comédie de mœurs Valentin Valentin, de Pascal Thomas.

Entre 2014 et 2015, elle se consacre au théâtre : elle joue d'abord Lapin blanc, lapin rouge, de Nassim Soleimanpour, au théâtre Le Public, de Bruxelles. Puis elle incarne surtout l'héroïne de La Vénus à la fourrure, une pièce de David Ives, mise en scène par Jérémie Lippmann, et présentée au théâtre Tristan-Bernard, à Paris. Sa couverture du magazine Lui , où elle pose seins nus, en [2] et d'excellentes critiques attirent les regards sur la pièce. Le , à l'âge de 40 ans, elle obtient le Molière de la comédienne.

C'est au théâtre qu'elle persiste : en 2016, elle est à l'affiche de Constellations de Nick Payne, mise en scène par Marc Paquien, et jouée au théâtre du Petit Saint-Martin. La même année, le long-métrage dont elle est la tête d'affiche, Mirage d’amour avec fanfare, d'Hubert Toint, passe inaperçu.

Participation à des festivals[modifier | modifier le code]

En 2014, elle est membre du jury du 6e Festival international du film policier de Beaune.

En , elle est membre du jury du Festival du film francophone d'Angoulême présidé par Jean-Hugues Anglade.

En , elle fait partie du jury de Benoît Jacquot lors du 41e Festival du cinéma américain de Deauville.

En , elle préside le jury du 20e Festival de la fiction TV de La Rochelle.

Elle est membre du jury lors du Festival Biarritz Amérique latine 2018, sous la présidence de Laurent Cantet.

En 2019, elle est membre du jury du 29e Festival international du film fantastique de Gérardmer.

Engagements[modifier | modifier le code]

Marie Gillain signe un contrat avec la maison Lancôme en 1998, puis en 2005 avec la marque de joaillerie Piaget pendant plusieurs années[3].

Depuis 2008, elle est ambassadrice bénévole de l'organisation non gouvernementale Plan Belgique qui milite en faveur des enfants dans les pays en développement[4].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Marie Gillain a deux enfants : Dune, née en 2004 d'une union avec le musicien Martin Gamet[5], et Vega, née en 2009 de son union avec l'acteur franco-italien Christophe d'Esposti[6].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Téléfilms[modifier | modifier le code]

Série télévisée[modifier | modifier le code]

Doublage[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Livre-disque[modifier | modifier le code]

  • Timouk, l’Enfant aux deux royaumes (Livre-Disque) sur une musique de Guillaume Connesson, textes de Yun Sun Limet, illustrations de Delphine Jacquot, piano de Claire-Marie Le Guay, récitante Marie Gillain (Didier Jeunesse).
  • Balthazar, tête de bois (Livre-Disque), texte et musique de [(Guillaume Ledoux)] et [(Johan Ledoux)], [(Blankass)].Elle chante la voyante, chanson : laisse faire. (Le cherche midi), 2015.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Marie Gillain lors des Césars 2012.

Décorations[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

César du cinéma[modifier | modifier le code]

Molières du théâtre[modifier | modifier le code]

Globes de cristal[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Guillaume Narduzzi, "Marie Gillain : Ses filles Dune et Véga aussi belles qu'elle, son compagnon Christophe dévoile des photos", Purepeople, publié le 28 décembre 2022, https://tendances.orange.fr/culture-pop/people/article-marie-gillain-ses-filles-dune-et-vega-aussi-belles-qu-elle-son-compagnon-christophe-devoile-des-photos-CNT000001WpBtp.html
  2. « Marie Gillain : ses superbes photos dénudées dans Lui », sur Première.fr,
  3. « Marie Gillain : "je suis gênée lorsque je vois l’image d’une actrice que j’aime récupérée par une marque" », (consulté le )
  4. « Marie Gillain », planbelgique.be (consulté le 20 février 2018).
  5. « Marie Gillain maman d'une petite Dune », Olivier Pirard, La Dernière Heure.be, 16 avril 2004.
  6. « Marie Gillain »
  7. « "Délits mineurs", une série au coeur de la justice appliquée aux jeunes », sur rts.ch, (consulté le )
  8. Mérite wallon, « Marie Gillain - Officier (2012) », connaitrelawallonie.wallonie.be (consulté le 20 février 2018).
  9. [1]
  10. Dominique Liesse, « Marc Wilmots décoré Commandeur de l'Ordre de Léopold », L'Écho, (consulté le )
  11. Le palmarès du Festival de la fiction télé de La Rochelle, sur ouest-france.fr, consulté le 19 septembre 2021

Liens externes[modifier | modifier le code]

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