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« Périgord » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Périgord (homonymie)}}
{{Voir homonymes|Périgord (homonymie)}}
{{Infobox Région naturelle
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Le '''Périgord''' (''{{langue|oc|Peiregòrd}}'' ou ''{{langue|oc|Perigòrd}}'' en [[occitan]]) est une région historique [[France|française]] correspondant à un [[Liste des comtes de Périgord|ancien comté]] qui recouvrait approximativement l'actuel [[département français]] de la [[Dordogne (département)|Dordogne]], en [[région française|région]] [[Nouvelle-Aquitaine]]. Cette région est essentiellement rurale et marquée par un large [[patrimoine culturel]], [[Archéologie|archéologique]] et historique.
Le '''Périgord''' (''{{langue|oc|Peiregòrd}}'' ou ''{{langue|oc|Perigòrd}}'' en [[occitan]]) est une région historique [[France|française]] correspondant à un [[Liste des comtes de Périgord|ancien comté]] qui recouvrait approximativement l'actuel [[département français]] de la [[Dordogne (département)|Dordogne]], en [[région française|région]] [[Nouvelle-Aquitaine]]. Cette région essentiellement rurale possède un important [[patrimoine culturel]], [[Archéologie|archéologique]] et historique.


== Présentation ==
== Présentation ==
Le nom « Périgord » vient du peuple gaulois des [[Pétrocores]], ''Petrocorii'' en gaulois ce qui veut dire (''le Peuple des'') « Quatre armées ».
Le nom « Périgord » vient du peuple gaulois des [[Pétrocores]], ''Petrocorii'' en gaulois, ce qui veut dire (''le Peuple des'') « Quatre armées ».


Au {{s-|XIII|e}} le royaume de France est divisé en provinces et [[Bailliage et sénéchaussée|sénéchaussées]]. Par cette division, le '''''Peyragort''''' est borné au nord par l’Angoumois et le Limousin, à l'est par le [[Limousin (ancienne région administrative)|Bas-Limousin]], au sud par le Quercy et l’[[Agenais (région)|Agenais]] et à l'ouest par le [[Bordelais (pays)|Bordelais]] et la [[Géographie de la Saintonge|Saintonge]]<ref>Journal l'''Écho de Vésone'' du lundi 23 février 1857</ref>. En 1790, le département de la Dordogne est créé à peu près dans les mêmes limites que le Périgord. Il empiète sur quelques terres de l'[[Angoumois]], de la [[Saintonge]], du [[Quercy]] et du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]]. Les apports ou les détachements faits sur les régions voisines correspondant à des redécoupages de diocèses épiscopaux, ont été de peu d’étendue.
Au {{s-|XIII|e}} le royaume de France est divisé en provinces et [[Bailliage et sénéchaussée|sénéchaussées]]. Par cette division le '''''Peyragort''''' est borné au nord par l’Angoumois et le Limousin, à l'est par le [[Limousin (ancienne région administrative)|Bas-Limousin]], au sud par le Quercy et l’[[Agenais (région)|Agenais]] et à l'ouest par le [[Bordelais (pays)|Bordelais]] et la [[Géographie de la Saintonge|Saintonge]]<ref>Journal ''L'Écho de Vésone'' du lundi 23 février 1857.</ref>. En 1790 le département de la Dordogne est créé à peu près dans les mêmes limites que le Périgord. Il empiète sur quelques terres de l'[[Angoumois]], de la [[Saintonge]], du [[Quercy]] et du [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]]. Les apports ou les détachements faits sur les régions voisines, correspondant à des redécoupages de diocèses épiscopaux, ont été de peu d’étendue.


Les habitants du Périgord sont [[gentilé|appelés]] les [[Périgourdins|Périgordins ou Périgourdins]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Eugène Le Roy]]|titre=L'année rustique en Périgord|éditeur=|année=|isbn=|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=uzPNDAAAQBAJ&pg=PT66&dq=l%27ann%C3%A9e+rustique+en+p%C3%A9rigord|consulté le=10 octobre 2016|partie=Note orthographique}}{{Citation bloc|''Périgordin'' dérive tout naturellement de Périgord […] C'est, je pense, vers la seconde moitié du dix-huitième siècle que l'on commença d'ajouter au mot ''périgordin'' cet ''u'' qui l'alourdit, l'assourdit et lui donne cette physionomie engoncée. […] Quoi qu'il en soit, ''périgordin'' est la vraie orthographe étymologique, historique, euphonique, et je m'y tiens…}}</ref>. Le nom de Périgourdins correspond cependant plus spécifiquement aux habitants de la ville de [[Périgueux]]<ref>Voir les explications et sources diverses en [[Discussion:Périgueux#Nom des habitants de Périgueux|page de discussion de Périgueux]]</ref>).
Les habitants du Périgord sont [[gentilé|appelés]] les [[Périgourdins|Périgordins ou Périgourdins]]<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Eugène Le Roy]]|titre=L'année rustique en Périgord|éditeur=|année=|isbn=|présentation en ligne=https://books.google.fr/books?id=uzPNDAAAQBAJ&pg=PT66&dq=l%27ann%C3%A9e+rustique+en+p%C3%A9rigord|consulté le=10 octobre 2016|partie=Note orthographique}}{{Citation bloc|''Périgordin'' dérive tout naturellement de Périgord […] C'est, je pense, vers la seconde moitié du dix-huitième siècle que l'on commença d'ajouter au mot ''périgordin'' cet ''u'' qui l'alourdit, l'assourdit et lui donne cette physionomie engoncée. […] Quoi qu'il en soit, ''périgordin'' est la vraie orthographe étymologique, historique, euphonique, et je m'y tiens…}}</ref> ; cependant le nom de Périgourdins correspond plus spécifiquement aux habitants de la ville de [[Périgueux]]<ref>Voir les explications et sources diverses en [[Discussion:Périgueux#Nom des habitants de Périgueux|page de discussion de Périgueux]].</ref>.


=== Composition ===
=== Composition ===
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Au point de vue touristique, le département a été divisé en quatre parties qui ne coïncidaient pas tout à fait avec les quatre [[arrondissements de la Dordogne|arrondissements du département]]. Ce découpage artificiel et variable, tend à disparaître<ref>[http://espritdepays.com/comprendre/introduction/les-quatre-couleurs-du-perigord Les 4 Périgord, découpage artificiel qui tend à disparaître… faut-il s’y accrocher ?] sur ''Esprit de pays'', consulté le 28 juin 2016.</ref> :
Au point de vue touristique, le département a été divisé en quatre parties qui ne coïncidaient pas tout à fait avec les quatre [[arrondissements de la Dordogne|arrondissements du département]]. Ce découpage artificiel et variable, tend à disparaître<ref>[http://espritdepays.com/comprendre/introduction/les-quatre-couleurs-du-perigord Les 4 Périgord, découpage artificiel qui tend à disparaître… faut-il s’y accrocher ?] sur ''Esprit de pays'', consulté le 28 juin 2016.</ref> :
* au nord, le [[Pays Périgord vert|Périgord vert]], autour de [[Nontron]], et vers le sud-ouest de [[Châlus]] en [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], dont la couleur est associée à celle des forêts de [[chêne]]s clairs et de [[Castanea|châtaigniers]] et des prairies qui la couvrent. C'est la partie granitique de la Dordogne, qui appartient géologiquement au [[Massif central]] ;
* au nord, le [[Pays Périgord vert|Périgord vert]], autour de [[Nontron]], et vers le sud-ouest de [[Châlus]] en [[Limousin (ancienne région administrative)|Limousin]], dont la couleur est associée à celle des forêts de [[chêne]]s clairs et de [[Castanea|châtaigniers]] et des prairies qui la couvrent. C'est la partie granitique de la Dordogne, qui appartient géologiquement au [[Massif central]] ;
* au centre et au nord-ouest, le [[Périgord blanc]], autour de [[Ribérac]] et [[Périgueux]], dont le nom rappelle la couleur du sol calcaire de cette région. De grands champs de céréales lui ont donné le surnom de ''grenier du Périgord'' ;
* au centre et au nord-ouest, le [[Périgord blanc]], autour de [[Ribérac]] et [[Périgueux]], dont le nom rappelle la couleur du sol calcaire de cette région. De grands champs de céréales lui ont donné le surnom de ''grenier du Périgord'' ;
* au sud-est, le [[Périgord noir (région naturelle)|Périgord noir]], autour de [[Sarlat-la-Canéda]], est historiquement la plus ancienne appellation des quatre. Le noir désigne les forêts de [[Quercus ilex|chênes verts]] au feuillage sombre et la terre plus riche que dans les autres parties ;
* au sud-est, le [[Périgord noir (région naturelle)|Périgord noir]], autour de [[Sarlat-la-Canéda]], est historiquement la plus ancienne appellation des quatre. Le noir désigne les forêts de [[Quercus ilex|chênes verts]] au feuillage sombre et la terre plus riche que dans les autres parties ;
* au sud-ouest et au sud, le [[Périgord pourpre]], autour de [[Bergerac (Dordogne)|Bergerac]] et de [[Bergerac (AOC)|son vignoble]]. Cette appellation, la plus récente, datant de 1980, rappelle la couleur des feuilles de [[vigne]] à l'automne<ref>[http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.dordogne-et-perigord.com%2Fperigord-pourpre.asp « Le Périgord pourpre »], sur le site ''dordogne-et-perigord.com'' [archive], consulté le 28 juin 2016.</ref>. Autrefois le [[Bergeracois]] faisait partie du Périgord blanc.
* au sud-ouest et au sud, le [[Périgord pourpre]], autour de [[Bergerac (Dordogne)|Bergerac]] et de [[Bergerac (AOC)|son vignoble]]. Cette appellation, la plus récente, datant de 1980, rappelle la couleur des feuilles de [[vigne]] à l'automne<ref>[http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.dordogne-et-perigord.com%2Fperigord-pourpre.asp « Le Périgord pourpre »], sur le site ''dordogne-et-perigord.com'' [archive], consulté le 28 juin 2016.</ref> ; autrefois le [[Bergeracois]] faisait partie du Périgord blanc.

=== Sites remarquables ===
Le Périgord est notamment connu pour la richesse de son patrimoine culturel, archéologique et naturel.


=== Sites exceptionnels ===
==== Bastides et cités médiévales ====
==== Bastides et cités médiévales ====
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* [[château de Bourdeilles|Bourdeilles]],
* [[château de Bourdeilles|Bourdeilles]],
* [[Château de Castelnaud|Castelnaud]],
* [[Château de Castelnaud|Castelnaud]],
* [[château de Commarque|Commarque]],
* [[Château de Hautefort|Hautefort]],
* [[Château de Hautefort|Hautefort]],
* [[château de Jumilhac|Jumilhac]] à [[Jumilhac-le-Grand]]<ref>[http://www.chateaudejumilhac.com].</ref>,
* [[château de Jumilhac|Jumilhac]],
* [[Château de Lanquais|Lanquais]],
* [[Château de Lanquais|Lanquais]],
* [[Château de Losse|Losse]] (avec [[jardin remarquable]]),
* [[Château de Losse|Losse]] (avec [[jardin remarquable]]),
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==== Édifices religieux ====
==== Édifices religieux ====
* [[Cathédrale Saint-Front]] de Périgueux,
* [[Cathédrale Saint-Front de Périgueux]],
* [[Abbaye de Cadouin|abbaye cistercienne de Cadouin]],
* [[Abbaye de Cadouin|abbaye cistercienne de Cadouin]],
*[[Abbaye de Saint-Amand-de-Coly|Abbaye de Saint-Amand de Coly]]
* [[Abbaye de Saint-Amand-de-Coly]],
* églises [[église Saint-Martin de Besse|Saint-Martin de Besse]], [[Église Saint-Caprais de Carsac|Saint-Caprais de Carsac-Aillac]], [[Église Notre-Dame-de-la-Nativité de Cénac-et-Saint-Julien|Notre-Dame de la Nativité de Cénac]].
* églises [[église Saint-Martin de Besse|Saint-Martin de Besse]], [[Église Saint-Caprais de Carsac|Saint-Caprais de Carsac-Aillac]], [[Église Notre-Dame-de-la-Nativité de Cénac-et-Saint-Julien|Notre-Dame de la Nativité de Cénac]].


==== Grottes, gisements préhistoriques et abris ====
==== Grottes, gisements préhistoriques et abris ====
[[Image:Lascaux2.jpg|thumb|upright=1|<center>[[Cheval]] de la [[grotte de Lascaux]]</center>]]
[[Image:Lascaux2.jpg|thumb|upright=1|<center>[[Cheval]] de la [[grotte de Lascaux]].</center>]]
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* [[Grotte de Bara-Bahau]] (patrimoine mondial),
* [[Grotte de Bara-Bahau]] (patrimoine mondial),
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* [[grotte de Font-de-Gaume]] (patrimoine mondial),
* [[grotte de Font-de-Gaume]] (patrimoine mondial),
* [[grotte de Lascaux]] (patrimoine mondial) et ses répliques artificielles {{nobr|Lascaux II}} et {{nobr|Lascaux IV}},
* [[grotte de Lascaux]] (patrimoine mondial) et ses répliques artificielles {{nobr|Lascaux II}} et {{nobr|Lascaux IV}},
* [[grotte de Rouffignac]] (patrimoine mondial) ,
* [[grotte de Rouffignac]] (patrimoine mondial),
* [[grotte de Tourtoirac]],
* [[grotte de Tourtoirac]],
* [[grotte de Villars]],
* [[grotte de Villars]],
* gisements préhistoriques [[Abri de Cro-Magnon|de Cro-Magnon]] (patrimoine mondial), de [[Laugerie-Basse]] (patrimoine mondial) et de [[Laugerie-Haute]] (patrimoine mondial) aux [[Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil|Eyzies-de-Tayac]],
* gisements préhistoriques [[Abri de Cro-Magnon|de Cro-Magnon]] (patrimoine mondial), de [[Laugerie-Basse]] (patrimoine mondial) et de [[Laugerie-Haute]] (patrimoine mondial) aux [[Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil|Eyzies-de-Tayac]],
* abris de [[abri de la Madeleine|la Madeleine]] (patrimoine mondial) et de [[Castel Merle]] (patrimoine mondial) , la [[Roque Saint-Christophe]],
* abris de [[abri de la Madeleine|la Madeleine]] (patrimoine mondial) et de [[Castel Merle]] (patrimoine mondial), la [[Roque Saint-Christophe]],
* vestiges d'[[Habitat troglodytique|habitations troglodytiques]] au [[Le Moustier|Moustier]].
* vestiges d'[[Habitat troglodytique|habitations troglodytiques]] au [[Le Moustier|Moustier]].
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* [[Brantôme (Dordogne)|Brantôme]], la ''{{Citation|Venise du Périgord}}'',
* [[Brantôme (Dordogne)|Brantôme]], la ''{{Citation|Venise du Périgord}}'',
* Les vieilles villes de [[Bergerac (Dordogne)|Bergerac]] et de [[Périgueux]],
* Les vieilles villes de [[Bergerac (Dordogne)|Bergerac]] et de [[Périgueux]],
* Les [[jardin remarquable|jardins remarquables]] de [[jardins du manoir d'Eyrignac|du manoir d'Eyrignac]], [[jardins de Marqueyssac|de Marqueyssac]],
* Les [[jardin remarquable|jardins remarquables]] [[jardins du manoir d'Eyrignac|du manoir d'Eyrignac]] et [[jardins de Marqueyssac|de Marqueyssac]],
* La [[villa gallo-romaine de Montcaret]].
* La [[villa gallo-romaine de Montcaret]].


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[[Fichier:Map France 1030-fr.svg|vignette|280 px|Le comté de Périgord en France en l'an 1030.]]
[[Fichier:Map France 1030-fr.svg|vignette|280 px|Le comté de Périgord en France en l'an 1030.]]
{{Article détaillé|Histoire de la Dordogne}}
{{Article détaillé|Histoire de la Dordogne}}
La notion de [[Comté (domaine)|comté]] pour le Périgord est apparue sous [[Charlemagne]]. Le comté était la base des divisions territoriales réalisées pour délimiter un « ''[[pagus]]'' », dont l’administration civile était confiée à un [[comte]] nommé par l’empereur. Ce vassal avait délégation de pouvoir pour administrer une cité et tous les « ''pagi'' » qui s’y rattachaient. Le premier d’entre eux nommé par Charlemagne, pour le Périgord, fut Wildbade en 778. Hormis le nom, l’action et les successeurs de ce premier gouverneur du Périgord, ayant le titre de comte, sont méconnus.
La notion de [[Comté (domaine)|comté]] pour le Périgord est apparue sous [[Charlemagne]]. Le comté était la base des divisions territoriales réalisées pour délimiter un « ''[[pagus]]'' », dont l’administration civile était confiée à un [[comte]] nommé par l’empereur. Ce vassal avait délégation de pouvoir pour administrer une cité et tous les « ''pagi'' » qui s’y rattachaient. Le premier d’entre eux nommé par Charlemagne, pour le Périgord, fut Wildbade en 778. Hormis le nom, l’action et les successeurs de ce premier gouverneur du Périgord, ayant le titre de comte, sont méconnus. Les quatre baronnies du Périgord sont [[Château de Beynac|Beynac]], [[Château de Biron|Biron]], [[Château de Bourdeilles|Bourdeilles]] et [[Mareuil (Dordogne)|Mareuil]].


En 1360, le Périgord passe sous souveraineté anglaise par le [[traité de Brétigny]]. [[Charles Ier d'Orléans|Charles d'Orléans]], comte de Périgord est fait prisonnier à l'issue de la [[bataille d'Azincourt]], en 1415. Il reste prisonnier en Angleterre jusqu'en 1440. Le {{date-|14 décembre 1430}}, Charles d'Orléans donne à son frère naturel [[Jean de Dunois|Jean]], bâtard d'Orléans, futur comte de Dunois, le comté de Périgord en échange de celui de [[Porcien]]. Mais cette donation était peut-être fictive. Finalement, le {{date-|4 mars 1438}}<ref>BNF.Coll. Doat. Tome 244 et [http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/SHAP/T43_1916/Inventaire_T43.htm Guyenne : Société Historique et Archéologique du Périgord. Tome XXXXIII - ''Le roi Henri IV et le comté de Périgord'']</ref>, pour se procurer les fonds nécessaires à sa rançon, Charles d'Orléans vend le comté à Jean de Châtillon dit Jean de L'Aigle, fils de [[Jean Ier de Châtillon|Jean {{Ier}} de Châtillon]], seigneur de Laigle, [[Liste des comtes et ducs de Penthièvre|comte de Penthièvre]], [[vicomte de Limoges]], moyennant la somme de {{formatnum:16000}} réaux d'or et {{formatnum:10000}} florins qui étaient dus par feu [[Louis Ier d'Orléans|Louis d'Orléans]] à [[Olivier V de Clisson|Olivier de Clisson]], dont Jean de Bretagne était héritier.
En 1360, le Périgord passe sous souveraineté anglaise par le [[traité de Brétigny]]. [[Charles Ier d'Orléans|Charles d'Orléans]], comte de Périgord est fait prisonnier à l'issue de la [[bataille d'Azincourt]], en 1415. Il reste prisonnier en Angleterre jusqu'en 1440. Le {{date-|14 décembre 1430}}, Charles d'Orléans donne à son frère naturel [[Jean de Dunois|Jean]], bâtard d'Orléans, futur comte de Dunois, le comté de Périgord en échange de celui de [[Porcien]]. Mais cette donation était peut-être fictive. Finalement, le {{date-|4 mars 1438}}<ref>BNF.Coll. Doat. Tome 244 et [http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/SHAP/T43_1916/Inventaire_T43.htm Guyenne : Société Historique et Archéologique du Périgord. Tome XXXXIII - ''Le roi Henri IV et le comté de Périgord''].</ref>, pour se procurer les fonds nécessaires à sa rançon, Charles d'Orléans vend le comté à Jean de Châtillon dit Jean de L'Aigle, fils de [[Jean Ier de Châtillon|Jean {{Ier}} de Châtillon]], seigneur de Laigle, [[Liste des comtes et ducs de Penthièvre|comte de Penthièvre]], [[vicomte de Limoges]], moyennant la somme de {{formatnum:16000}} réaux d'or et {{formatnum:10000}} florins qui étaient dus par feu [[Louis Ier d'Orléans|Louis d'Orléans]] à [[Olivier V de Clisson|Olivier de Clisson]], dont Jean de Bretagne était héritier.


En 1454, le comté revient à [[Guillaume de Châtillon-Blois]], frère de Jean de Bretagne. En 1455, à la mort de [[Guillaume de Châtillon-Blois]], le comté revient à sa fille aînée [[Françoise de Châtillon|Françoise]] qui apporte en dot le comté en 1470 lors de son mariage avec Alain, sire d'Albret. Le comté est gouverné par [[Henri II de Navarre]] et d'Albret, époux en 1526 de [[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite d'Alençon]], sœur du roi [[François Ier de France|François {{Ier}}]]. À sa mort en 1555, le comté de Périgord revient à [[Jeanne d'Albret]], épouse d'[[Antoine de Bourbon]], descendant des [[Capétiens]]. À la mort de Jeanne d'Albret, en 1572, le comté passe à son fils, [[Henri IV de France|Henri III de Navarre]], qui devient [[roi de France]] à la mort d'[[Henri III de France|Henri III]] en 1589. En 1584, Henri de Navarre cède ses droits sur le Périgord à sa sœur [[Catherine de Bourbon (1559-1604)|Catherine de Bourbon]], qui meurt sans enfant en 1604. Par l'édit de {{date-|juillet 1607}}, le comté de Périgord est définitivement réuni à la couronne<ref>{{lien web|url=http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/SHAP/T43_1916/Inventaire_T43.htm |site=Guyenne : Société Historique et Archéologique du Périgord. Tome XXXXIII |titre=Le roi Henri IV et le comté de Périgord}}.</ref>.
En 1454, le comté revient à [[Guillaume de Châtillon-Blois]], frère de Jean de Bretagne. En 1455, à la mort de [[Guillaume de Châtillon-Blois]], le comté revient à sa fille aînée [[Françoise de Châtillon|Françoise]] qui apporte en dot le comté en 1470 lors de son mariage avec Alain, sire d'Albret. Le comté est gouverné par [[Henri II de Navarre]] et d'Albret, époux en 1526 de [[Marguerite de Navarre (1492-1549)|Marguerite d'Alençon]], sœur du roi [[François Ier de France|François {{Ier}}]]. À sa mort en 1555, le comté de Périgord revient à [[Jeanne d'Albret]], épouse d'[[Antoine de Bourbon]], descendant des [[Capétiens]]. À la mort de Jeanne d'Albret, en 1572, le comté passe à son fils, [[Henri IV de France|Henri III de Navarre]], qui devient [[roi de France]] à la mort d'[[Henri III de France|Henri III]] en 1589. En 1584, Henri de Navarre cède ses droits sur le Périgord à sa sœur [[Catherine de Bourbon (1559-1604)|Catherine de Bourbon]], qui meurt sans enfant en 1604. Par l'édit de {{date-|juillet 1607}}, le comté de Périgord est définitivement réuni à la couronne<ref>{{lien web|url=http://www.guyenne.fr/ArchivesPerigord/SHAP/T43_1916/Inventaire_T43.htm |site=Guyenne : Société Historique et Archéologique du Périgord. Tome XXXXIII |titre=Le roi Henri IV et le comté de Périgord}}.</ref>.
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=== Agriculture ===
=== Agriculture ===
De la [[Champagne berrichonne (région naturelle)|Champagne berrichonne]] à la plaine de la [[Garonne]], l'exploitation du sol prend les aspects les plus variés. La nature du sol, les diverses formes du [[Relief (géomorphologie)|relief]], les caractères dominants du [[climat]], les possibilités de débouchés commerciaux, la faculté des habitants de s'adapter à des moyens de travail modernes sont autant de facteurs qui donnent à chaque province sa personnalité économique.
De la [[Champagne berrichonne (région naturelle)|Champagne berrichonne]] à la plaine de la [[Garonne]], l'exploitation du sol prend les aspects les plus variés. La nature du sol, les diverses formes du [[Relief (géomorphologie)|relief]], les caractères dominants du [[climat]], les possibilités de débouchés commerciaux, la faculté des habitants de s'adapter à des moyens de travail modernes sont autant de facteurs qui donnent à chaque province sa personnalité économique.


Contrairement à la culture intensive pratiquée par exemple en Champagne berrichonne, domaine de la grande propriété, le Périgord et le [[Quercy]] sont le domaine de la [[polyculture]] avec des exploitations rurales. Le département de la [[Dordogne (département)|Dordogne]] est par excellence un pays ou sont menées de front les cultures les plus variées ; avec un effort réalisé dans les années 1970, il se classait pour les [[fraise]]s, cultivées sur {{unité|1800|[[hectare]]s}}, comme premier producteur français avec {{unité|17000|tonnes}} en 1975 ; en 2017, seuls {{unité|200|exploitants}} en produisent {{unité|7500|[[tonne]]s}}. La douceur du climat permet les productions du [[Grand Sud-Ouest français|Sud-Ouest]] de la France. Le morcellement du sol en fait le domaine de la petite propriété (quinze à vingt hectares de surface). Les [[céréales]] et les [[Fourrage|cultures fourragères]] occupent la majeure partie des terres cultivables, mais trois productions symbolisent tout particulièrement le Périgord : les truffes, les noix et le tabac.
Contrairement à la culture intensive pratiquée par exemple en Champagne berrichonne, domaine de la grande propriété, le Périgord et le [[Quercy]] sont le domaine de la [[polyculture]] avec des exploitations rurales. Le département de la [[Dordogne (département)|Dordogne]] est par excellence un pays ou sont menées de front les cultures les plus variées ; avec un effort réalisé dans les années 1970, il se classait pour les [[fraise]]s, cultivées sur {{unité|1800|[[hectare]]s}}, comme premier producteur français avec {{unité|17000|tonnes}} en 1975 ; en 2017, seuls {{unité|200|exploitants}} en produisent {{unité|7500|[[tonne]]s}}. La douceur du climat permet les productions du [[Grand Sud-Ouest français|Sud-Ouest]] de la France. Le morcellement du sol en fait le domaine de la petite propriété (quinze à vingt hectares de surface). Les [[céréales]] et les [[Fourrage|cultures fourragères]] occupent la majeure partie des terres cultivables, mais trois productions symbolisent tout particulièrement le Périgord : les truffes, les noix et le tabac.


Étrange production du règne végétal, les [[Truffe (champignon)|truffes]] sont récoltées l'hiver lorsqu'elles sont mûres et bien parfumées. Il existe une trentaine d'espèces de truffes, mais la plus intéressante est la variété connue sous le nom de [[truffe noire]], ou truffe du Périgord. [[Brantôme (Dordogne)|Brantôme]], [[Thiviers]], [[Excideuil]], [[Périgueux]], [[Thenon]], [[Terrasson-Lavilledieu|Terrasson]], [[Sarlat-la-Canéda|Sarlat]], [[Domme]], [[Sorges]] et [[Sainte-Alvère]], sont les principaux centres de production et de vente en Dordogne. La production, qui atteignait environ {{unité|1500|tonnes}} par an, il y a cent ans, a très sensiblement diminué ces dernières années mais des plantations de chênes truffiers dans les années 1980 ont permis d'améliorer le rendement dans ce domaine.
Étrange production du règne végétal, les [[Truffe (champignon)|truffes]] sont récoltées l'hiver lorsqu'elles sont mûres et bien parfumées. Il existe une trentaine d'espèces de truffes, mais la plus intéressante est la variété connue sous le nom de [[truffe noire]], ou truffe du Périgord. [[Brantôme (Dordogne)|Brantôme]], [[Thiviers]], [[Excideuil]], [[Périgueux]], [[Thenon]], [[Terrasson-Lavilledieu|Terrasson]], [[Sarlat-la-Canéda|Sarlat]], [[Domme]], [[Sorges]] et [[Sainte-Alvère]], sont les principaux centres de production et de vente en Dordogne. La production, qui atteignait environ {{unité|1500|tonnes}} par an, il y a cent ans, a très sensiblement diminué ces dernières années mais des plantations de chênes truffiers dans les années 1980 ont permis d'améliorer le rendement dans ce domaine.
Les [[noix]] sont produites en abondance : {{quand|{{unité|12000|tonnes}} par an}}. La ''[[noix]] de [[Brantôme (Dordogne)|Brantôme]]'', très précoce, est souvent vendue comme noix fraîche ainsi que la ''Marbot,'' variété la plus courante dans le [[Lot (département)|Lot]] ; la ''noix Grandjean'', produite dans les régions de [[Sarlat-la-Canéda|Sarlat]] et de [[Gourdon (Lot)|Gourdon]], fournit une grande partie des cerneaux (amande des noix vertes) du Périgord et du Quercy. La ''noix Franquette'' se trouve dans les nouvelles plantations. La Dordogne est le premier département producteur de noix en [[France]], avec de grands vergers implantés dans les vallées.


Le [[tabac]] trouve en Périgord et en Quercy, comme dans tout le Sud-Ouest de la France, les conditions les plus favorables pour sa culture. Cette plante vigoureuse, importée d'[[Amérique]] au {{s|XVI}}, fut d'abord utilisée pour ses propriétés médicinales avant d'être appréciée des fumeurs. Sa culture libre a eu pour débouché exclusif jusqu'en 2008 une [[Régie nationale des tabacs et des allumettes|Régie nationale]] : la [[Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes|Seita]], qui exige des soins minutieux et une [[main-d'œuvre]] nombreuse en assurant des revenus aux petits exploitants. La culture du tabac se pratique surtout sur les sols alluviaux des [[vallée]]s du département de la Dordogne et sur les terres limoneuses des replats des collines du Périgord. Le département du Lot possède la quasi-exclusivité de la production de tabac à priser, cultivé sur le [[Causse du Larzac|Causse]]. Les départements de la Dordogne, du Lot et de [[Lot-et-Garonne]] comptent {{unité|202|hectares}} de plantations pour {{unité|134|exploitations}} en 2014, contre {{unité|20000|planteurs}} de tabac en 1975.
Les [[noix]] sont produites en abondance. La ''[[noix]] de [[Brantôme (Dordogne)|Brantôme]]'', très précoce, est souvent vendue comme noix fraîche ainsi que la ''Marbot,'' variété la plus courante dans le [[Lot (département)|Lot]] ; la ''noix Grandjean'', produite dans les régions de [[Sarlat-la-Canéda|Sarlat]] et de [[Gourdon (Lot)|Gourdon]], fournit une grande partie des cerneaux (amande des noix vertes) du Périgord et du Quercy. La ''noix Franquette'' se trouve dans les nouvelles plantations. La Dordogne est le premier département producteur de noix en [[France]], avec de grands vergers implantés dans les vallées.
Le [[tabac]] trouve en Périgord et en Quercy, comme dans tout le Sud-Ouest de la France, les conditions les plus favorables pour sa culture. Cette plante vigoureuse, importée d'[[Amérique]] au {{s|XVI}}, fut d'abord utilisée pour ses propriétés médicinales avant d'être appréciée des fumeurs. Sa culture libre a eu pour débouché exclusif jusqu'en 2008 une [[Régie nationale des tabacs et des allumettes|Régie nationale]] : la [[Société d'exploitation industrielle des tabacs et des allumettes|Seita]], qui exige des soins minutieux et une [[main-d'œuvre]] nombreuse en assurant des revenus aux petits exploitants. La culture du tabac se pratique surtout sur les sols alluviaux des [[vallée]]s du département de la Dordogne et sur les terres limoneuses des replats des collines du Périgord. Le département du Lot possède la quasi-exclusivité de la production de tabac à priser, cultivé sur le [[Causse du Larzac|Causse]]. Les départements de la Dordogne, du Lot et de [[Lot-et-Garonne]] comptent {{unité|202|hectares}} de plantations pour {{unité|134|exploitations}} en 2014, contre {{unité|20000|planteurs}} de tabac en 1975.


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Vieux-Mareuil Maraffy verger.JPG|Verger de [[pommier]]s à Maraffy, [[Vieux-Mareuil]].
Vieux-Mareuil Maraffy verger.JPG|Verger de [[pommier]]s à Maraffy, [[Vieux-Mareuil]].
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=== Industrie ===
=== Industrie ===
Les diverses formes d'industrie qui se développent aujourd'hui dans la région du Périgord sont nées seulement au début du {{s-|XX}} et doivent pour la plupart leur croissance à l'exploitation des richesses naturelles du sol ([[calcaire]], [[chaux (matière)|chaux]], [[granulat]]s, etc.).
Les diverses formes d'industrie qui se développent aujourd'hui dans la région du Périgord sont nées seulement au début du {{s-|XX}} et doivent pour la plupart leur croissance à l'exploitation des richesses naturelles du sol ([[calcaire]], [[chaux (matière)|chaux]], [[granulat]]s, etc.).


D'importantes usines de conserves installées à [[Périgueux]] et à [[Sarlat-la-Canéda|Sarlat]] traitent les [[Truffe (champignon)|truffes]], les [[volaille]]s, les [[Foie gras|foies gras]], les [[Boletus edulis|cèpes]], les [[Fruit (alimentation humaine)|fruits]]. Cette industrie, qui s'attache davantage à la qualité qu'à la quantité, contribue fortement à la renommée gastronomique du Périgord. On trouve aux alentours de [[Bergerac (Dordogne)|Bergerac]] d'autres industries alimentaires : [[Conservation des aliments|conserves]] de légumes, [[confiture]]s, [[compote]]s et [[crème de marrons]] (28 % de la production française), usines de [[salaison]], conserves de [[charcuterie]] et de foie gras, [[minoterie]]s, [[distillerie]]s et [[biscuiterie]]s.
D'importantes usines de conserves installées à [[Périgueux]] et à [[Sarlat-la-Canéda|Sarlat]] traitent les [[Truffe (champignon)|truffes]], les [[volaille]]s, les [[Foie gras|foies gras]], les [[Boletus edulis|cèpes]], les [[Fruit (alimentation humaine)|fruits]]. Cette industrie, qui s'attache davantage à la qualité qu'à la quantité, contribue fortement à la renommée gastronomique du Périgord. On trouve aux alentours de [[Bergerac (Dordogne)|Bergerac]] d'autres industries alimentaires : [[Conservation des aliments|conserves]] de légumes, [[confiture]]s, [[compote]]s et [[crème de marrons]] (28 % de la production française), usines de [[salaison]], conserves de [[charcuterie]] et de foie gras, [[minoterie]]s, [[distillerie]]s et [[biscuiterie]]s.


L'abondance des eaux, les tannants des forêts, le grand nombre de peaux obtenues par un important élevage ont permis à l'industrie du [[cuir]] de se développer. Dès le début du {{s|XIX}}, on dénombrait une trentaine de [[tannerie]]s entre [[Limoges]] et [[Périgueux]].
L'abondance des eaux, les tannants des forêts, le grand nombre de peaux obtenues par un important élevage ont permis à l'industrie du [[cuir]] de se développer. Dès le début du {{s|XIX}}, on dénombrait une trentaine de [[tannerie]]s entre [[Limoges]] et [[Périgueux]].


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Paussac carrière calcaire (3).JPG|Carrière de [[calcaire]] à [[Paussac-et-Saint-Vivien]].
Paussac carrière calcaire (3).JPG|Carrière de [[calcaire]] à [[Paussac-et-Saint-Vivien]].
Limeyrat carrière sud Bontemps.JPG|Carrière de calcaire à [[Limeyrat]].
Limeyrat carrière sud Bontemps.JPG|Carrière de calcaire à [[Limeyrat]].
Saint-Astier (24) carrière souterraine de chaux (10).JPG|Carrière souterraine de [[chaux (matière)|chaux]] à [[Saint-Astier (Dordogne)|Saint-Astier]].
Saint-Astier (24) carrière souterraine de chaux (10).JPG|Carrière souterraine de [[chaux (matière)|chaux]] à [[Saint-Astier (Dordogne)|Saint-Astier]].
Saint-Jean-de-Côle carrière (8).JPG|Carrière d'exploitation de [[Quartz (minéral)|quartz]] à Saint-Jean-de-Côle.
Saint-Jean-de-Côle carrière (8).JPG|Carrière d'exploitation de [[Quartz (minéral)|quartz]] à Saint-Jean-de-Côle.
Oies à foie gras du Périgord.jpg|[[Oie]]s à [[foie gras]] du Périgord.
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== Littérature ==
=== Tourisme ===
{{Article principal|tourisme en Dordogne}}


{{Référence nécessaire|Le Périgord est une région touristique importante grâce à son riche patrimoine. La vieille ville de [[Sarlat-la-Canéda|Sarlat]] est le site touristique le plus visité de la région, suivie par la [[grotte de Lascaux#Lascaux 4|Lascaux 4]] et le [[château de Castelnaud]].|date=8 juin 2023}}

== Littérature ==
* ''[[Jacquou le Croquant (roman)|Jacquou le Croquant]]'', d'[[Eugène Le Roy]], raconte l'histoire de la révolte des Croquants, et la destruction du [[château de l'Herm]].
* ''[[Jacquou le Croquant (roman)|Jacquou le Croquant]]'', d'[[Eugène Le Roy]], raconte l'histoire de la révolte des Croquants, et la destruction du [[château de l'Herm]].
* Certains romans de [[Pierre Bordage]], notamment [[Les fables de l'Humpur]] et [[Le Feu de Dieu]] ont le Périgord pour décor.
* Certains romans de [[Pierre Bordage]], notamment [[Les fables de l'Humpur]] et [[Le Feu de Dieu]] ont le Périgord pour décor.
* ''[[La Rivière Espérance (série de romans)|La Rivière Espérance]]'', série de trois romans de [[Christian Signol]], a pour cadre quasi unique le principal cours d'eau du Périgord, la [[Dordogne (cours d'eau)|Dordogne]], depuis la Corrèze et le Lot jusqu'en Gironde.
* ''[[La Rivière Espérance (série de romans)|La Rivière Espérance]]'', série de trois romans de [[Christian Signol]], a pour cadre quasi unique le principal cours d'eau du Périgord, la [[Dordogne (cours d'eau)|Dordogne]], depuis la Corrèze et le Lot jusqu'en Gironde.
* ''Bastida,'' de [[Françoise Houdart]] (Édition Luce Wilquin, 2007) est un roman inspiré par légende de la jeune reine [[Blanche de Bourbon (1339-1361)]], mariée à quatorze ans par intérêt politique à [[Pierre Ier de Castille|Pierre le Cruel]], prince de Castille-et-León, et que celui-ci aurait fait assassiner dans la tour du château de la bastide anglaise de [[Molières (Dordogne)|Molières]].
* ''Bastida,'' de [[Françoise Houdart]] ([[Éditions Luce Wilquin]], 2007), est un roman inspiré par légende de la jeune reine [[Blanche de Bourbon (1339-1361)]], mariée à quatorze ans par intérêt politique à [[Pierre Ier de Castille|Pierre le Cruel]], prince de Castille-et-León, et que celui-ci aurait fait assassiner dans la tour du château de la bastide anglaise de [[Molières (Dordogne)|Molières]].


== Gastronomie ==
== Gastronomie ==
[[Fichier:Oies à foie gras du Périgord.jpg|vignette|[[Oie]]s à [[foie gras]] du Périgord.]]

Outre son artisanat, le Périgord est célèbre pour [[Cuisine périgourdine|sa gastronomie]], {{citation|la meilleure des cuisines régionales}} selon les gastronomes [[Curnonsky]] et [[Marcel Rouff]]<ref>{{Ouvrage|nom1=Curnonsky|prénom2=Marcel|nom2=Rouff|responsabilité2=coauteur|titre=La France gastronomique|sous-titre=Guide des merveilles culinaires et des bonnes auberges françaises|lieu=Paris|éditeur=Frédéric Rouff|année=1921}}.</ref>, et les fruits de son terroir, comprenant :
Outre son artisanat, le Périgord est célèbre pour [[Cuisine périgourdine|sa gastronomie]], {{citation|la meilleure des cuisines régionales}} selon les gastronomes [[Curnonsky]] et [[Marcel Rouff]]<ref>{{Ouvrage|nom1=Curnonsky|prénom2=Marcel|nom2=Rouff|responsabilité2=coauteur|titre=La France gastronomique|sous-titre=Guide des merveilles culinaires et des bonnes auberges françaises|lieu=Paris|éditeur=Frédéric Rouff|année=1921}}.</ref>, et les fruits de son terroir, comprenant :
* la [[truffe noire]] ;
* la [[truffe noire]] ;
* le [[foie gras]].
* le [[foie gras]].
* le « papitou », ou « papiton »<ref>Cette appellation récente n'est pas traditionnelle.</ref> ou plus communément appelé « pâté de foie gras » est un pâté composé de 30 à 50 % de [[foie gras]] de canard, de chair de porc, et éventuellement de [[Truffe (champignon)|truffes]]<ref>Titia Carrizey-Jasick, « Le papitou pépite du Périgord », ''Le Mag'' {{n°|183}}, supplément à ''[[Sud Ouest]]'', 3 octobre 2015, {{p.|34-35}}.</ref> ;
* le « papitou », ou « papiton »<ref>Cette appellation récente n'est pas traditionnelle.</ref> ou plus communément appelé « pâté de foie gras » est un pâté composé de 30 à 50 % de [[foie gras]] de canard, de chair de porc, et éventuellement de [[Truffe (champignon)|truffes]]<ref>Titia Carrizey-Jasick, « Le papitou pépite du Périgord », ''Le Mag'' {{n°|183}}, supplément à ''[[Sud Ouest]]'', 3 octobre 2015, {{p.|34-35}}.</ref> ;
* les [[Bergerac (AOC)|vins de Bergerac]] (treize [[Appellation d'origine contrôlée|AOC]] dont [[Monbazillac (AOC)|Monbazillac]], [[Pécharmant (AOC)|Pécharmant]]...) ;
* les [[Bergerac (AOC)|vins de Bergerac]] (treize [[Appellation d'origine contrôlée|AOC]] dont [[Monbazillac (AOC)|Monbazillac]], [[Pécharmant (AOC)|Pécharmant]]) ;
* les [[Confit de canard|confits de volaille]] ;
* les [[Confit de canard|confits de volaille]] ;
* la [[sauce Périgueux]] ;
* la [[sauce Périgueux]] ;
* les pommes de terre « sarladaises », ou « à la sarladaise » ;
* les pommes de terre « sarladaises », ou « à la sarladaise » ;
* les [[terrine]]s ;
* les [[terrine]]s ;
* les [[Fraise du Périgord|fraises du Périgord]] ([[Indication géographique protégée|IGP]]);
* les [[Fraise du Périgord|fraises du Périgord]] ([[Indication géographique protégée|IGP]]) ;
* les [[noix du Périgord]] (AOC) ;
* les [[noix du Périgord]] (AOC) ;
* les [[cèpe]]s ;
* les [[cèpe]]s ;
* les [[châtaigne]]s : fruits emblématiques et indissociables de l'histoire du Périgord ;
* les [[châtaigne]]s : fruits emblématiques et indissociables de l'histoire du Périgord ;
* le Cabécou du Périgord<ref>{{Lien web |langue=français |auteur= |titre=Le Cabécou du Périgord, un fromage de chèvre incontournable |url=https://espritdepays.com/gastronomie-terroirs-viticulture/les-fromages-du-perigord/cabecou-du-perigord-fromage-de-chevre |site=espritdepays.com |date= |consulté le=8 octobre 2020}}</ref> ;
* le Cabécou du Périgord<ref>{{Lien web |langue=français |titre=Le Cabécou du Périgord, un fromage de chèvre incontournable |url=https://espritdepays.com/gastronomie-terroirs-viticulture/les-fromages-du-perigord/cabecou-du-perigord-fromage-de-chevre |site=espritdepays.com |date= |consulté le=8 octobre 2020}}.</ref> ;
* le « poulet du Périgord » (IGP).
* le « poulet du Périgord » (IGP).


Voir le recueil de recettes traditionnelles du Périgord par [[La Mazille]], ''La Bonne Cuisine du Périgord'', [[Groupe Flammarion|Flammarion]], 1929.
Voir le recueil de recettes traditionnelles du Périgord par [[La Mazille]], ''La Bonne Cuisine du Périgord'', [[Groupe Flammarion|Flammarion]], 1929.
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* [[Pierre d'Abzac de La Douze]] est un prélat français du {{s-|XV|e}}, né en [[1427]] et mort en [[1502]] à [[La Douze]], qui fut [[Liste des évêques de Rieux|évêque de Rieux]], [[Liste des évêques de Lectoure|de Lectoure]], puis [[Liste des archevêques de Narbonne|archevêque de Narbonne]].
* [[Pierre d'Abzac de La Douze]] est un prélat français du {{s-|XV|e}}, né en [[1427]] et mort en [[1502]] à [[La Douze]], qui fut [[Liste des évêques de Rieux|évêque de Rieux]], [[Liste des évêques de Lectoure|de Lectoure]], puis [[Liste des archevêques de Narbonne|archevêque de Narbonne]].
* [[Jean de Losse]] (1504-1580), précepteur d'Henri IV, lieutenant général de la Guyenne.
* [[Jean de Losse]] (1504-1580), précepteur d'Henri IV, lieutenant général de la Guyenne.
* [[Étienne de La Boétie]] (1530-1563), , écrivain et philosophe français, né à [[Sarlat-la-Canéda|Sarlat]].
* [[Étienne de La Boétie]] (1530-1563), écrivain et philosophe français, né à [[Sarlat-la-Canéda|Sarlat]].
* [[Michel de Montaigne]] (1533-1592), écrivain philosophe français, né à [[Saint-Michel-de-Montaigne]].
* [[Michel de Montaigne]] (1533-1592), écrivain philosophe français, né à [[Saint-Michel-de-Montaigne]].
* [[Brantôme (écrivain)|Pierre de Bourdeille dit ''Brantôme'']], (v. 1540-1614), écrivain français, seigneur de [[Brantôme (Dordogne)|Brantôme]], né à [[Bourdeilles]]
* [[Brantôme (écrivain)|Pierre de Bourdeille dit ''Brantôme'']], (v. 1540-1614), écrivain français, seigneur de [[Brantôme (Dordogne)|Brantôme]], né à [[Bourdeilles]]
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* [[François-Joseph de Lagrange-Chancel|Lagrange-Chancel]] (1677-1758), écrivain et pamphlétaire, natif de [[Razac-sur-l'Isle|Razac]].
* [[François-Joseph de Lagrange-Chancel|Lagrange-Chancel]] (1677-1758), écrivain et pamphlétaire, natif de [[Razac-sur-l'Isle|Razac]].
* [[Jean-François du Cheyron du Pavillon]] (1730-1782), participant de la guerre d'indépendance des États-Unis, et l'un des principaux inventeurs des communications navales avant l'invention de la radio.
* [[Jean-François du Cheyron du Pavillon]] (1730-1782), participant de la guerre d'indépendance des États-Unis, et l'un des principaux inventeurs des communications navales avant l'invention de la radio.
* [[Jeanne Barret]] (1740-1807) : première femme à faire le tour du monde, travestie dans l’expédition de Bougainville, naturaliste compagne du médecin botaniste Commerson. Après son décès en 1773, elle épouse Jean Dubernat soldat périgourdin en 1774 à l’Ile Maurice, et en 1775 s’installe à Sainte-Foy-la-Grande, puis à [[Saint-Antoine-de-Breuilh]] où elle est inhumée dans le cimetière du village de Saint-Aulaye<ref>S. Miquel et N.Maguet, « Du nouveau sur Jeanne Barret aux Archives Nationales de l’Ile Maurice ». Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]], 2020, {{t.|CXVII}}, {{p.|191-208}}.</ref>.
* [[Jeanne Barret]] (1740-1807) : première femme à faire le tour du monde, travestie dans l’expédition de Bougainville, naturaliste et compagne du médecin botaniste Commerson. Après le décès de celui-ci en 1773, elle épouse Jean Dubernat, soldat et périgourdin, en 1774 à l’Ile Maurice, et en 1775 s’installe à Sainte-Foy-la-Grande, puis à [[Saint-Antoine-de-Breuilh]] où elle est inhumée dans le cimetière du village de Saint-Aulaye<ref>S. Miquel et N.Maguet, « Du nouveau sur Jeanne Barret aux Archives Nationales de l’Ile Maurice ». Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]], 2020, {{t.|CXVII}}, {{p.|191-208}}.</ref>.
* [[Jacques de Maleville]] (1741-1824), né et mort à [[Domme]], jurisconsulte et homme politique.
* [[Jacques de Maleville]] (1741-1824), né et mort à [[Domme]], jurisconsulte et homme politique.
* [[Antoine Pierre Joseph Chapelle de Jumilhac]] (1764-1826), général de Brigade (1813), de Division (1815) et père de Odet de Jumilhac, duc de Richelieu en 1822 par substitution.
* [[Antoine Pierre Joseph Chapelle de Jumilhac]] (1764-1826), général de Brigade (1813), de Division (1815) et père de Odet de Jumilhac, duc de Richelieu en 1822 par substitution.
* [[Henry François Athanase Wlgrin de Taillefer]] (1761-1833), militaire, numismate, archéologue et historien, est né à [[Villamblard]] et mort à Périgueux.
* [[Henry François Athanase Wlgrin de Taillefer]] (1761-1833), militaire, numismate, archéologue et historien, est né à [[Villamblard]] et mort à Périgueux.
* [[Jean Broc]] (1771-1850), peintre néoclassique, natif de [[Montignac-Lascaux|Montignac]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Luc|nom1=Aubarbier|prénom2=Michel|nom2=Binet|prénom3=Guy|nom3=Mandon|titre=Nouveau guide du Périgord-Quercy|lieu=Rennes|éditeur=[[Ouest-France]]|année=1987|pages totales=439|isbn=2-85882-842-3}}
* Abbé [[François-Georges Audierne]], ''Le Périgord illustré. Guide monumental, statistique, pittoresque et historique de la Dordogne'', Imprimerie Dupont, Périgueux, 1851 [https://archive.org/details/bub_gb_R5BWrHFd-l8C (''lire en ligne'')]
* Abbé [[François-Georges Audierne]], ''Le Périgord illustré. Guide monumental, statistique, pittoresque et historique de la Dordogne'', Imprimerie Dupont, Périgueux, 1851 [https://archive.org/details/bub_gb_R5BWrHFd-l8C (''lire en ligne'')]
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Dominique Audrerie|auteur2=Serge Laruë de Charlus|auteur3=Pauline Mabille de Poncheville|titre=Peinture murales en Périgord - {{sp-|X|-|XX}}|éditeur=[[Éditions Confluences]]|année=2021|pages totales=368|isbn=978-2-35527-255-4 }}
* Léon Dessalles, ''Histoire du Périgord'', R. Delage et D. Joucla éditeurs, Périgueux [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57656370.Image 1888, tome 1], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842581?rk=42918;4 1885, tome 2], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5783314w?rk=64378;0 1885, tome 3]
* {{chapitre | auteur=Anne-Marie Cocula | titre chapitre=Introduction à l'histoire du Périgord | titre ouvrage=Congrès archéologique de France. {{156e|session}}. Périgord. 1998 | lieu=Paris | éditeur=[[Société française d'archéologie]] | date=1999 | pages=387 | passage=11-16 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3212075p/f13.item }}
* [[Anne-Marie Cocula-Vaillières]], ''Histoire du Périgord'', éditions Jean-Paul Gisserot, 2019.
* Léon Dessalles, ''Histoire du Périgord'', R. Delage et D. Joucla éditeurs, Périgueux [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57656370.Image 1888, tome 1], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842581?rk=42918;4 1885, tome 2], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5783314w?rk=64378;0 1885, tome 3]
* Rémy Durrens, « Le Périgord et les cartes. Histoire de la cartographie en Périgord et le Périgord à travers les cartes et descriptions géographiques », dans ''Revue du Comité français de cartographie'', {{date-|mars 2013}}, {{n°|215}}, {{p.|69-79}} [http://www.lecfc.fr/new/articles/215-article-12.pdf (''lire en ligne'')]
* Rémy Durrens, « Le Périgord et les cartes. Histoire de la cartographie en Périgord et le Périgord à travers les cartes et descriptions géographiques », dans ''Revue du Comité français de cartographie'', {{date-|mars 2013}}, {{n°|215}}, {{p.|69-79}} [http://www.lecfc.fr/new/articles/215-article-12.pdf (''lire en ligne'')]
* {{Ouvrage|prénom1=Gérard|nom1=Fayolle|lien auteur1=Gérard Fayolle|titre=Histoire du Périgord|tome=1|titre volume=De la Préhistoire à la Révolution|lieu=Périgueux|éditeur=Pierre Fanlac|année=1983|pages totales=351|isbn=}}
* {{Ouvrage|prénom1=Gérard|nom1=Fayolle|lien auteur1=Gérard Fayolle|titre=Histoire du Périgord|tome=1|titre volume=De la Préhistoire à la Révolution|lieu=Périgueux|éditeur=Pierre Fanlac|année=1983|pages totales=351|isbn=}}
* {{chapitre | auteur=Michelle Gaborit | titre chapitre=Aspects de la peinture murale médiévale en Périgord | titre ouvrage=Congrès archéologique de France. {{156e|session}}. Périgord. 1998 | lieu=Paris | éditeur=[[Société française d'archéologie]] | date=1999 | pages=387 | passage=83-94 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3212075p/f85.item }}
* {{chapitre | auteur=[[Pierre Garrigou Grandchamp]] | titre chapitre=Introduction à l'architecture domestique en Périgord aux {{s2-|XIII|XIV}} | titre ouvrage=Congrès archéologique de France. {{156e|session}}. Périgord. 1998 | lieu=Paris | éditeur=[[Société française d'archéologie]] | date=1999 | pages=387 | passage=17-45 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3212075p/f19.item }}
* {{chapitre | auteur=[[Pierre Garrigou Grandchamp]] | titre chapitre=L'architecture domestique des bastides périgourdines aux {{s2-|XIII|XIV}} | titre ouvrage=Congrès archéologique de France. {{156e|session}}. Périgord. 1998 | lieu=Paris | éditeur=[[Société française d'archéologie]] | date=1999 | pages=387 | passage=47-71 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3212075p/f49.item }}
* Muriel Laharie, « Le pouvoir comtal en Périgord de la fin du {{IXe}} à la fin du {{s-|XIV}} : traits généraux », dans ''Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]]'', 1979, tome 106, {{3e}} livraison, {{p.|244-253}} [https://docs.shap.fr/BSHAP/BSHAP_1979-3.pdf (''lire en ligne'')]
* Muriel Laharie, « Le pouvoir comtal en Périgord de la fin du {{IXe}} à la fin du {{s-|XIV}} : traits généraux », dans ''Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]]'', 1979, tome 106, {{3e}} livraison, {{p.|244-253}} [https://docs.shap.fr/BSHAP/BSHAP_1979-3.pdf (''lire en ligne'')]
* Ph. Laroche, ''Études historiques sur la Réforme et les guerres civiles dans l'ancien comté de Périgord, (1562-1598)'', dans ''Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]]'', 1887, tome 14, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34219h/f420.item.r= {{p.|410-439}}], [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k34219h/f502.item.r= {{p.|485-507}}]
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* Jean Maubourguet, « Le vignoble périgourdin dans la {{1re}} moitié du {{s-|XVIII}} », dans ''Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]]'', 1943, tome 70, {{p.|132-137}} [https://www.shap.fr/BSHAP/BSHAP_1943-3.pdf (''lire en ligne'')]
* Jean Maubourguet, « Le vignoble périgourdin dans la {{1re}} moitié du {{s-|XVIII}} », dans ''Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]]'', 1943, tome 70, {{p.|132-137}} [https://www.shap.fr/BSHAP/BSHAP_1943-3.pdf (''lire en ligne'')]
* Michelin, Guide de Tourisme, ''Périgord Berry Limousin Quercy'', 1977
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Élisabeth|nom1=Pénisson|directeur1=oui|et al.=oui|préface=[[Michel Moyrand]] et [[Bernard Cazeau]]|illustrateur=Garance de Galzain|titre=Quoi de neuf chez les Pétrucores ?|sous-titre=Dix ans d'archéologie en Périgord gallo-romain|lieu=Périgueux|éditeur=[[Éditions Fanlac]]|année=2013|pages totales=128|isbn=978-2-86577-278-0}}
* Denis Peyrony, « Le néolithique du Périgord », dans ''Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]]'', 1944, tome 71, {{p.|80-83}} [https://www.shap.fr/BSHAP/BSHAP_1944-2.pdf (''lire en ligne'')]
* Denis Peyrony, « Le néolithique du Périgord », dans ''Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]]'', 1944, tome 71, {{p.|80-83}} [https://www.shap.fr/BSHAP/BSHAP_1944-2.pdf (''lire en ligne'')]
* {{chapitre | auteur=Michèle Pradalier | titre chapitre=Les églises des bastides du Périgord méridional (Molières, Monpazier, Beaumont) | titre ouvrage=Congrès archéologique de France. {{156e|session}}. Périgord. 1998 | lieu=Paris | éditeur=[[Société française d'archéologie]] | date=1999 | pages=387 | passage=73-82 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3212075p/f75.item }}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Élisabeth|nom1=Pénisson|directeur1=oui|et al.=oui|préface=[[Michel Moyrand]] et [[Bernard Cazeau]]|illustrateur=Garance de Galzain|titre=Quoi de neuf chez les Pétrucores ?|sous-titre=Dix ans d'archéologie en Périgord gallo-romain|lieu=Périgueux|éditeur=[[Éditions Fanlac]]|année=2013|pages totales=128|isbn=978-2-86577-278-0}}
* Jean-François Ratonnat, ''La vie d'autrefois en Périgord'', éditions Sud-Ouest, 1995.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Luc|nom1=Aubarbier|prénom2=Michel|nom2=Binet|prénom3=Guy|nom3=Mandon|titre=Nouveau guide du Périgord-Quercy|lieu=Rennes|éditeur=[[Ouest-France]]|année=1987|pages totales=439|isbn=2-85882-842-3}}
* Nicolas Savy, « Les exactions des compagnies anglo-gasconnes dans la moyenne vallée de la Dordogne durant les années 1370 », dans ''Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]]'', 2011, tome 138, {{4e}} livraison, {{p.|503-514}} [https://shap.fr/BSHAP/BSHAP_2011-4.pdf (''lire en ligne'')]
* Nicolas Savy, « Les exactions des compagnies anglo-gasconnes dans la moyenne vallée de la Dordogne durant les années 1370 », dans ''Bulletin de la [[Société historique et archéologique du Périgord]]'', 2011, tome 138, {{4e}} livraison, {{p.|503-514}} [https://shap.fr/BSHAP/BSHAP_2011-4.pdf (''lire en ligne'')]
* Chantal Tanet et Tristan Hordé, ''Dictionnaire des noms de lieux du Périgord'', éd. Fanlac, 1994.
* Michelin, Guide de Tourisme, ''Périgord Berry Limousin Quercy'', 1977
* Jean-François Ratonnat, ''La vie d'autrefois en Périgord'', éditions Sud-Ouest, 1995.


=== Articles connexes ===
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* [http://archives.cg24.fr/ Archives départementales de la Dordogne]
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Périgord
Image illustrative de l’article Périgord
Le Périgord traversé par la Dordogne.

Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Villes principales Bergerac,
Sarlat-la-Canéda
Siège du pays Périgueux
Coordonnées 45° 11′ 02″ nord, 0° 42′ 57″ est
Cours d'eau Dordogne

Image illustrative de l’article Périgord
Pays traditionnels du Périgord d'après Frédéric Zégierman.
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Périgord
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Périgord

Le Périgord (Peiregòrd ou Perigòrd en occitan) est une région historique française correspondant à un ancien comté qui recouvrait approximativement l'actuel département français de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Cette région essentiellement rurale possède un important patrimoine culturel, archéologique et historique.

Présentation[modifier | modifier le code]

Le nom « Périgord » vient du peuple gaulois des Pétrocores, Petrocorii en gaulois, ce qui veut dire (le Peuple des) « Quatre armées ».

Au XIIIe siècle le royaume de France est divisé en provinces et sénéchaussées. Par cette division le Peyragort est borné au nord par l’Angoumois et le Limousin, à l'est par le Bas-Limousin, au sud par le Quercy et l’Agenais et à l'ouest par le Bordelais et la Saintonge[1]. En 1790 le département de la Dordogne est créé à peu près dans les mêmes limites que le Périgord. Il empiète sur quelques terres de l'Angoumois, de la Saintonge, du Quercy et du Limousin. Les apports ou les détachements faits sur les régions voisines, correspondant à des redécoupages de diocèses épiscopaux, ont été de peu d’étendue.

Les habitants du Périgord sont appelés les Périgordins ou Périgourdins[2] ; cependant le nom de Périgourdins correspond plus spécifiquement aux habitants de la ville de Périgueux[3].

Composition[modifier | modifier le code]

Les quatre régions touristiques du Périgord, très voisines des quatre arrondissements de la Dordogne.

Le Périgord, inscrit dans le département de la Dordogne, se compose de sept pays traditionnels : le Bergeracois au sud-ouest, la Double et le Landais à l'ouest (zones forestières de part et d'autre de l'Isle), le Nontronnais au nord et au nord-est, le Périgord central au centre et à l'est, le Périgord noir au sud-est et le Ribéracois au nord-ouest.

Au point de vue touristique, le département a été divisé en quatre parties qui ne coïncidaient pas tout à fait avec les quatre arrondissements du département. Ce découpage artificiel et variable, tend à disparaître[4] :

  • au nord, le Périgord vert, autour de Nontron, et vers le sud-ouest de Châlus en Limousin, dont la couleur est associée à celle des forêts de chênes clairs et de châtaigniers et des prairies qui la couvrent. C'est la partie granitique de la Dordogne, qui appartient géologiquement au Massif central ;
  • au centre et au nord-ouest, le Périgord blanc, autour de Ribérac et Périgueux, dont le nom rappelle la couleur du sol calcaire de cette région. De grands champs de céréales lui ont donné le surnom de grenier du Périgord ;
  • au sud-est, le Périgord noir, autour de Sarlat-la-Canéda, est historiquement la plus ancienne appellation des quatre. Le noir désigne les forêts de chênes verts au feuillage sombre et la terre plus riche que dans les autres parties ;
  • au sud-ouest et au sud, le Périgord pourpre, autour de Bergerac et de son vignoble. Cette appellation, la plus récente, datant de 1980, rappelle la couleur des feuilles de vigne à l'automne[5] ; autrefois le Bergeracois faisait partie du Périgord blanc.

Sites remarquables[modifier | modifier le code]

Le Périgord est notamment connu pour la richesse de son patrimoine culturel, archéologique et naturel.

Bastides et cités médiévales[modifier | modifier le code]

Châteaux[modifier | modifier le code]

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

Grottes, gisements préhistoriques et abris[modifier | modifier le code]

Cheval de la grotte de Lascaux.

Plus beaux villages de France[modifier | modifier le code]

Dix communes ou anciennes communes adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de France sont situées en Dordogne :

Autres lieux[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le comté de Périgord en France en l'an 1030.

La notion de comté pour le Périgord est apparue sous Charlemagne. Le comté était la base des divisions territoriales réalisées pour délimiter un « pagus », dont l’administration civile était confiée à un comte nommé par l’empereur. Ce vassal avait délégation de pouvoir pour administrer une cité et tous les « pagi » qui s’y rattachaient. Le premier d’entre eux nommé par Charlemagne, pour le Périgord, fut Wildbade en 778. Hormis le nom, l’action et les successeurs de ce premier gouverneur du Périgord, ayant le titre de comte, sont méconnus. Les quatre baronnies du Périgord sont Beynac, Biron, Bourdeilles et Mareuil.

En 1360, le Périgord passe sous souveraineté anglaise par le traité de Brétigny. Charles d'Orléans, comte de Périgord est fait prisonnier à l'issue de la bataille d'Azincourt, en 1415. Il reste prisonnier en Angleterre jusqu'en 1440. Le , Charles d'Orléans donne à son frère naturel Jean, bâtard d'Orléans, futur comte de Dunois, le comté de Périgord en échange de celui de Porcien. Mais cette donation était peut-être fictive. Finalement, le [8], pour se procurer les fonds nécessaires à sa rançon, Charles d'Orléans vend le comté à Jean de Châtillon dit Jean de L'Aigle, fils de Jean Ier de Châtillon, seigneur de Laigle, comte de Penthièvre, vicomte de Limoges, moyennant la somme de 16 000 réaux d'or et 10 000 florins qui étaient dus par feu Louis d'Orléans à Olivier de Clisson, dont Jean de Bretagne était héritier.

En 1454, le comté revient à Guillaume de Châtillon-Blois, frère de Jean de Bretagne. En 1455, à la mort de Guillaume de Châtillon-Blois, le comté revient à sa fille aînée Françoise qui apporte en dot le comté en 1470 lors de son mariage avec Alain, sire d'Albret. Le comté est gouverné par Henri II de Navarre et d'Albret, époux en 1526 de Marguerite d'Alençon, sœur du roi François Ier. À sa mort en 1555, le comté de Périgord revient à Jeanne d'Albret, épouse d'Antoine de Bourbon, descendant des Capétiens. À la mort de Jeanne d'Albret, en 1572, le comté passe à son fils, Henri III de Navarre, qui devient roi de France à la mort d'Henri III en 1589. En 1584, Henri de Navarre cède ses droits sur le Périgord à sa sœur Catherine de Bourbon, qui meurt sans enfant en 1604. Par l'édit de , le comté de Périgord est définitivement réuni à la couronne[9].

Vie économique[modifier | modifier le code]

Sur le rebord occidental du Massif Central, où la rareté des minerais et des matières premières n'a pas permis, comme dans le Nord et l'Est de la France, l'installation de centres industriels importants, l'essentiel des activités est par tradition axé sur l'exploitation de la terre.

Agriculture[modifier | modifier le code]

De la Champagne berrichonne à la plaine de la Garonne, l'exploitation du sol prend les aspects les plus variés. La nature du sol, les diverses formes du relief, les caractères dominants du climat, les possibilités de débouchés commerciaux, la faculté des habitants de s'adapter à des moyens de travail modernes sont autant de facteurs qui donnent à chaque province sa personnalité économique.

Contrairement à la culture intensive pratiquée par exemple en Champagne berrichonne, domaine de la grande propriété, le Périgord et le Quercy sont le domaine de la polyculture avec des exploitations rurales. Le département de la Dordogne est par excellence un pays ou sont menées de front les cultures les plus variées ; avec un effort réalisé dans les années 1970, il se classait pour les fraises, cultivées sur 1 800 hectares, comme premier producteur français avec 17 000 tonnes en 1975 ; en 2017, seuls 200 exploitants en produisent 7 500 tonnes. La douceur du climat permet les productions du Sud-Ouest de la France. Le morcellement du sol en fait le domaine de la petite propriété (quinze à vingt hectares de surface). Les céréales et les cultures fourragères occupent la majeure partie des terres cultivables, mais trois productions symbolisent tout particulièrement le Périgord : les truffes, les noix et le tabac.

Étrange production du règne végétal, les truffes sont récoltées l'hiver lorsqu'elles sont mûres et bien parfumées. Il existe une trentaine d'espèces de truffes, mais la plus intéressante est la variété connue sous le nom de truffe noire, ou truffe du Périgord. Brantôme, Thiviers, Excideuil, Périgueux, Thenon, Terrasson, Sarlat, Domme, Sorges et Sainte-Alvère, sont les principaux centres de production et de vente en Dordogne. La production, qui atteignait environ 1 500 tonnes par an, il y a cent ans, a très sensiblement diminué ces dernières années mais des plantations de chênes truffiers dans les années 1980 ont permis d'améliorer le rendement dans ce domaine.

Les noix sont produites en abondance. La noix de Brantôme, très précoce, est souvent vendue comme noix fraîche ainsi que la Marbot, variété la plus courante dans le Lot ; la noix Grandjean, produite dans les régions de Sarlat et de Gourdon, fournit une grande partie des cerneaux (amande des noix vertes) du Périgord et du Quercy. La noix Franquette se trouve dans les nouvelles plantations. La Dordogne est le premier département producteur de noix en France, avec de grands vergers implantés dans les vallées.

Le tabac trouve en Périgord et en Quercy, comme dans tout le Sud-Ouest de la France, les conditions les plus favorables pour sa culture. Cette plante vigoureuse, importée d'Amérique au XVIe siècle, fut d'abord utilisée pour ses propriétés médicinales avant d'être appréciée des fumeurs. Sa culture libre a eu pour débouché exclusif jusqu'en 2008 une Régie nationale : la Seita, qui exige des soins minutieux et une main-d'œuvre nombreuse en assurant des revenus aux petits exploitants. La culture du tabac se pratique surtout sur les sols alluviaux des vallées du département de la Dordogne et sur les terres limoneuses des replats des collines du Périgord. Le département du Lot possède la quasi-exclusivité de la production de tabac à priser, cultivé sur le Causse. Les départements de la Dordogne, du Lot et de Lot-et-Garonne comptent 202 hectares de plantations pour 134 exploitations en 2014, contre 20 000 planteurs de tabac en 1975.

Industrie[modifier | modifier le code]

Les diverses formes d'industrie qui se développent aujourd'hui dans la région du Périgord sont nées seulement au début du XXe siècle et doivent pour la plupart leur croissance à l'exploitation des richesses naturelles du sol (calcaire, chaux, granulats, etc.).

D'importantes usines de conserves installées à Périgueux et à Sarlat traitent les truffes, les volailles, les foies gras, les cèpes, les fruits. Cette industrie, qui s'attache davantage à la qualité qu'à la quantité, contribue fortement à la renommée gastronomique du Périgord. On trouve aux alentours de Bergerac d'autres industries alimentaires : conserves de légumes, confitures, compotes et crème de marrons (28 % de la production française), usines de salaison, conserves de charcuterie et de foie gras, minoteries, distilleries et biscuiteries.

L'abondance des eaux, les tannants des forêts, le grand nombre de peaux obtenues par un important élevage ont permis à l'industrie du cuir de se développer. Dès le début du XIXe siècle, on dénombrait une trentaine de tanneries entre Limoges et Périgueux.

Tourisme[modifier | modifier le code]

Le Périgord est une région touristique importante grâce à son riche patrimoine. La vieille ville de Sarlat est le site touristique le plus visité de la région, suivie par la Lascaux 4 et le château de Castelnaud.[réf. nécessaire]

Littérature[modifier | modifier le code]

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Oies à foie gras du Périgord.

Outre son artisanat, le Périgord est célèbre pour sa gastronomie, « la meilleure des cuisines régionales » selon les gastronomes Curnonsky et Marcel Rouff[10], et les fruits de son terroir, comprenant :

Voir le recueil de recettes traditionnelles du Périgord par La Mazille, La Bonne Cuisine du Périgord, Flammarion, 1929.

Personnalités célèbres[modifier | modifier le code]

Les personnalités citées ci-dessous le sont par leur rattachement au Périgord, avant 1790, date de la création du département de la Dordogne. Pour les personnalités postérieures à cette date, voir l'article Liste de personnalités liées à la Dordogne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Journal L'Écho de Vésone du lundi 23 février 1857.
  2. Eugène Le Roy, L'année rustique en Périgord (présentation en ligne), Note orthographique

    « Périgordin dérive tout naturellement de Périgord […] C'est, je pense, vers la seconde moitié du dix-huitième siècle que l'on commença d'ajouter au mot périgordin cet u qui l'alourdit, l'assourdit et lui donne cette physionomie engoncée. […] Quoi qu'il en soit, périgordin est la vraie orthographe étymologique, historique, euphonique, et je m'y tiens… »

  3. Voir les explications et sources diverses en page de discussion de Périgueux.
  4. Les 4 Périgord, découpage artificiel qui tend à disparaître… faut-il s’y accrocher ? sur Esprit de pays, consulté le 28 juin 2016.
  5. « Le Périgord pourpre », sur le site dordogne-et-perigord.com [archive], consulté le 28 juin 2016.
  6. Gérard Klein, préface du Livre d'Or à Michel Jeury.
  7. Villarstourisme.
  8. BNF.Coll. Doat. Tome 244 et Guyenne : Société Historique et Archéologique du Périgord. Tome XXXXIII - Le roi Henri IV et le comté de Périgord.
  9. « Le roi Henri IV et le comté de Périgord », sur Guyenne : Société Historique et Archéologique du Périgord. Tome XXXXIII.
  10. Curnonsky et Marcel Rouff (coauteur), La France gastronomique : Guide des merveilles culinaires et des bonnes auberges françaises, Paris, Frédéric Rouff, .
  11. Cette appellation récente n'est pas traditionnelle.
  12. Titia Carrizey-Jasick, « Le papitou pépite du Périgord », Le Mag no 183, supplément à Sud Ouest, 3 octobre 2015, p. 34-35.
  13. « Le Cabécou du Périgord, un fromage de chèvre incontournable », sur espritdepays.com (consulté le ).
  14. S. Miquel et N.Maguet, « Du nouveau sur Jeanne Barret aux Archives Nationales de l’Ile Maurice ». Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2020, t. CXVII, p. 191-208.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]