« Front de libération nationale kanak et socialiste » : différence entre les versions

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| dénomination chef = Animateur du Bureau politique
| dénomination chef = Animateur du Bureau politique
| chef = [[Aloïsio Sako]]<br />[[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]
| chef = [[Aloïsio Sako]]<br />[[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]
| fondation = [[1984]]
| fondation = 1984
| siège = [[Nouméa]]
| siège = [[Nouméa]]
| idéologie = [[Nationalisme kanak|Indépendantisme kanak]]<ref name="fp" /><br>[[Nationalisme kanak]]<br>[[Socialisme mélanésien]]
| idéologie = [[Nationalisme kanak|Indépendantisme kanak]]<ref name="fp" /><br>[[Nationalisme kanak]]<br>[[Socialisme mélanésien]]
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| noms-membres-assemblée2 = [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]]
| noms-membres-assemblée2 = [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]]
| noms-membres-assemblée3 = [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]]
| noms-membres-assemblée3 = [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]]
| noms-membres-assemblée4 = [[Province des îles Loyauté|Province Îles]]
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| noms-membres-assemblée5 = [[Sénat (France)|Sénateurs]] <small>([[Liste des sénateurs de Nouvelle-Calédonie|circonscription de la Nouvelle-Calédonie]])</small>
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| membres-assemblée1 = {{Infobox Parti politique/Sièges|23|54|hex=#CC0000}}
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| membres-assemblée4 = {{Infobox Parti politique/Sièges|10|14|hex=#CC0000}}
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{{Infobox modulaire/Fin}}
{{Infobox modulaire/Fin}}


Le '''Front de libération nationale kanak et socialiste''' ('''FLNKS''') est un rassemblement de partis politiques de [[Nouvelle-Calédonie]] fondé lors du congrès de dissolution du [[Front indépendantiste]] du 22 au 24 septembre [[1984]].
Le '''Front de libération nationale kanak et socialiste''' ('''FLNKS''') est un rassemblement de partis politiques de [[Nouvelle-Calédonie]] fondé lors du congrès de dissolution du [[Front indépendantiste]] du 22 au 24 septembre 1984.


== Historique ==
== Historique ==


=== Mouvement de la lutte pour l'IKS ===
=== Mouvement de la lutte pour l'IKS ===
* [[22 septembre]] - {{date|24 septembre 1984}} : Congrès tenu à l'Océanic à [[Quartiers de Nouméa#Le grand quartier de la presqu’île de Ducos|Ducos]] ([[Nouméa]]) pour la dissolution du [[Front indépendantiste]] et la création du Front de libération nationale kanak et socialiste, dirigé par [[Jean-Marie Tjibaou]]. Il se dote d'une charte fixant notamment l'objectif de ce nouveau mouvement : l'« [[indépendantisme|indépendance]] [[kanak]] [[socialisme mélanésien|socialiste]] » (IKS). Le FLNKS réunit l'[[Union calédonienne]] (UC) du député [[Rock Pidjot]] et de [[Jean-Marie Tjibaou]], le [[Parti de libération kanak]] (Palika) d'Élie Poigoune et [[Paul Néaoutyine]], le [[Front uni de libération kanak]] (FULK) de [[Yann Céléné Uregeï]], l'[[Union progressiste en Mélanésie]] (UPM) d'[[Edmond Nékiriaï]] et d'[[André Gopoea]], le [[Parti socialiste calédonien]] (PSC) de Jacques Violette et l'[[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités]] (USTKE) de [[Louis Kotra Uregei]].
Le Front de libération nationale kanak et socialiste nait à la suite du Congrès tenu à l'Océanic à [[Quartiers de Nouméa#Le grand quartier de la presqu’île de Ducos|Ducos]] ([[Nouméa]]) du {{date|22|9-|1984-}} au {{date|24 septembre 1984}} entrainant en premier la dissolution du [[Front indépendantiste]]. Le parti est alors dirigé par [[Jean-Marie Tjibaou]]. Il se dote d'une charte fixant notamment l'objectif de ce nouveau mouvement : l'« [[indépendantisme|indépendance]] [[kanak]] [[socialisme mélanésien|socialiste]] » (IKS).
* {{date|18|novembre|1984}} : les [[élections territoriales néo-calédoniennes de 1984|élections territoriales]] sont boycottées par le FLNKS. C'est généralement la date retenue comme point de départ pour les « Évènements » qui ont vu se confronter violemment partisans et opposants à l'indépendance dans les [[années 1980]].


Dans un premier temps, le FLNKS réunit l'[[Union calédonienne]] (UC) du député [[Rock Pidjot]] et de [[Jean-Marie Tjibaou]], le [[Parti de libération kanak]] (Palika) d'Élie Poigoune et [[Paul Néaoutyine]], le [[Front uni de libération kanak]] (FULK) de [[Yann Céléné Uregeï]], l'[[Union progressiste en Mélanésie]] (UPM) d'[[Edmond Nékiriaï]] et d'[[André Gopoea]], le [[Parti socialiste calédonien]] (PSC) de Jacques Violette et l'[[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités]] (USTKE) de [[Louis Kotra Uregei]].
* {{date|1er|décembre|1984}} : {{1er|congrès}} du FLNKS à [[La Conception (Nouvelle-Calédonie)|La Conception]] ([[Le Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)|Mont-Dore]]) qui décide la constitution d'un [[Kanaky#Les institutions indépendantistes des années 1980|gouvernement provisoire de Kanaky]], avec à sa tête [[Jean-Marie Tjibaou]], et adopte le [[Kanaky#Le drapeau Kanaky|drapeau dit « Kanaky »]] comme emblème.

* {{date|9|février|1985}} : {{2e|congrès}} du FLNKS à [[Nakéty]] ([[Canala]]) : le FLNKS précise son organisation en déclarant les Comités de lutte unitaires comme ses instances de base et rejette la proposition d'indépendance-association d'[[Edgard Pisani]]. Le boycott du système scolaire français est décidé, avec la création des « Écoles populaires kanak » (EPK).
Le reste de l'année 1894 est marquée par deux événements pour le jeune parti. Tout d'abord, le {{date|18|novembre|}} marque le début de ce qui seront appelés les « Évènements » (l'opposition violente entre partisans et oppposants de l'indépendance dans les années 1980) par un boycott du parti des [[Élections territoriales néo-calédoniennes de 1984|élections territoriales]]. Par la suite, le {{Date|1 12}} a lieu le Premier congrès du FNLKS à [[La Conception (Nouvelle-Calédonie)|La Conception]] ([[Le Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)|Mont-Dore]]). Lors de congrès, il est décidé la constitution d'un [[Kanaky#Les institutions indépendantistes des années 1980|gouvernement provisoire de Kanaky]], avec à sa tête [[Jean-Marie Tjibaou]], et l'adoption du [[Kanaky#Le drapeau Kanaky|drapeau « Kanaky »]] comme emblème.
* [[25 mai|25]]-{{date|26|mai|1985}} : au {{3e|congrès}} du Front à [[Hienghène]], celui-ci modère sa position par rapport à Nakéty. Il se dit « prêt à utiliser l'échéance des [[élections régionales néo-calédoniennes de 1985|élections régionales]] », et donc à revenir dans les institutions officielles, et met fin à son boycott du système scolaire, laissant aux parents le libre choix entre EPK et écoles publiques ou privées du système français.

* {{date||juin|1985}} : le FLNKS déclare unilatéralement l'indépendance de la [[Nouvelle-Calédonie]], qui ne sera jamais effective, et adopte une constitution qui ne sera donc jamais appliquée.
Le début d'année 1985 est marqué par deux autres congrès : l'un le {{Date|9 2}} et l'autre le {{Date|25|5-}}-{{Date|26|5}}. Le {{2e|congrès}} se déroule à [[Nakéty]] ([[Canala]]) et c'est lors de celui-ci que le FLNKS précise son organisation en déclarant les Comités de lutte unitaires comme ses instances de base et rejette la proposition d'indépendance-association d'[[Edgard Pisani]]. Le {{3e|congrès}} a lieu à [[Hienghène]]. Celui-ci modère sa position par rapport à Nakéty. Il se dit « prêt à utiliser l'échéance des [[élections régionales néo-calédoniennes de 1985|élections régionales]] », et donc à revenir dans les institutions officielles. Entre ces deux congrès il est d'abord décidé une sortie du système scolaire français avec la création des « Écoles populaires kanak » (EPK) avant que le FNLKS ne revienne dessus 3 mois plus tard sur cette décisions, laissant aux parents le libre choix entre EPK et écoles publiques ou privées du système français.
* {{date|29|septembre|1985}} : après l'adoption du statut [[Laurent Fabius|Fabius]]-[[Edgard Pisani|Pisani]], tenue des [[Élections régionales néo-calédoniennes de 1985|élections régionales]] auxquelles le FLNKS participe. Il remporte trois des quatre régions créées, mais reste minoritaire à l'échelle du Territoire, la majorité étant détenue par les anti-indépendantistes du [[Le Rassemblement|Rassemblement pour la Calédonie dans la République]] (RPCR). [[Jean-Marie Tjibaou]] est élu président de la [[Région Nord (Nouvelle-Calédonie)|Région Nord]], [[Léopold Jorédié]] dans celle du [[Région Centre (Nouvelle-Calédonie)|Centre]] et [[Yeiwéné Yeiwéné]] dans les [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]] : ils sont tous les trois issus de l'[[Union calédonienne|UC]].

* {{date|15|août|1986}} : au Congrès de [[Wé (îles Loyauté)|Wé]] ([[Lifou]]), le FLNKS adopte une motion établissant que le Front ne participera à un référendum d'autodétermination que si le scrutin est réservé au seul peuple [[kanak]]. Dans le même, l'[[Union calédonienne|UC]] obtient le maintien de l'organisation dans les institutions régionales, alors que les autres composantes souhaitaient revenir au boycott.
Le reste de l'année 1985 est marquée par une déclaration unilatérale d'indépendance par le FNLKS de la [[Nouvelle-Calédonie]] mais celle-ci n'est jamais effective tout comme l'adoption d'une constitution par le parti qui n'est pas appliquée. Malgré cette déclaration, le parti participe tout de même aux [[Élections régionales néo-calédoniennes de 1985|élections régionales]] du {{Date|29 9}} après l'adoption du statut [[Laurent Fabius|Fabius]]-[[Edgard Pisani|Pisani]]. Le FNLKS remporte trois des quatre régions créées, mais reste minoritaire à l'échelle du Territoire, la majorité étant détenue par les anti-indépendantistes du [[Le Rassemblement|Rassemblement pour la Calédonie dans la République]] (RPCR). Il est à noter que [[Jean-Marie Tjibaou]] est élu président de la [[Région Nord (Nouvelle-Calédonie)|Région Nord]], [[Léopold Jorédié]] dans celle du [[Région Centre (Nouvelle-Calédonie)|Centre]] et [[Yeiwéné Yeiwéné]] dans les [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]] : ils sont tous les trois issus de l'[[Union calédonienne|UC]].
* {{date|2|décembre|1986}} : grâce au soutien des États membres du [[Forum des îles du Pacifique]] et des [[Mouvement des non-alignés|Pays non-alignés]], le FLNKS obtient le vote par l'[[Assemblée générale des Nations unies]] (à la majorité des 3/{{5e}} de ses membres) de la résolution 41/41 A affirmant « le droit inaliénable du peuple de la Nouvelle-Calédonie à l’autodétermination et à l’indépendance » et inscrivant l'archipel sur la [[Liste des territoires non autonomes selon l'Organisation des Nations unies]].

* {{date|29|mai|1987}} : lors de son {{6e|congrès}} à la tribu de [[Goa (Nouvelle-Calédonie)|Goa]] ([[Ponerihouen]]), le FLNKS décide de boycotter le [[Référendum de 1987 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie|référendum d'autodétermination]] du [[13 septembre]] suivant (et refuse d'ores et déjà tout statut qui serait adopté à la suite de cela) ainsi que les [[Jeux du Pacifique|Jeux du Pacifique Sud]] devant avoir lieu du [[8 décembre|8]] au {{date|20|décembre|1987}} en [[Nouvelle-Calédonie]], estimant que la nouvelle majorité nationale arrivée au pouvoir en [[1986]] ([[Rassemblement pour la République|RPR]]-[[Union pour la démocratie française|UDF]]) est trop favorable aux anti-indépendantistes et n'a pas respecté les conditions fixées par les indépendantistes.
Au cours de l'année suivante se tient le {{date|15|août|1986}}, un nouveau congrès se tenant à [[Wé (îles Loyauté)|Wé]] ([[Lifou]]). Durant ce congrès, est adopté une motion établissant que le FNLKS ne doit participer à un référendum d'autodétermination que si le scrutin est réservé au seul peupe kanak. Au cours de ce même congrès, l'[[Union calédonienne|UC]] obtient le maintien de l'organisation dans les institutions régionales, alors que les autres composantes souhaitaient revenir au boycott. Une victoire sur le plan international a lieu pour le front le {{Date|2 12}} de la même l'année. En effet, grâce au soutien des États membres du [[Forum des îles du Pacifique]] et des [[Mouvement des non-alignés|Pays non-alignés]], le FLNKS obtient le vote par l'[[Assemblée générale des Nations unies]] (à la majorité des 3/{{5e}} de ses membres) de la résolution 41/41 A affirmant « le droit inaliénable du peuple de la Nouvelle-Calédonie à l’autodétermination et à l’indépendance » et inscrivant l'archipel sur la [[Liste des territoires non autonomes selon l'Organisation des Nations unies]].
* {{date|18|octobre|1987}} : [[Jean-Marie Tjibaou]], au nom du FLNKS, dépose à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] un projet de [[Kanaky#Les institutions indépendantistes des années 1980|Constitution]] pour la [[Kanaky|« République de Kanaky »]].

* {{date|2|avril|1988}} : le FLNKS décide le « boycott actif » des institutions et [[élections régionales néo-calédoniennes de 1988|élections]] créées par le statut [[Bernard Pons|Pons]] II à la suite du rejet de l'indépendance lors du référendum de [[1987]] (à 98,3 % des suffrages exprimés, mais avec une participation de 59,1 % des inscrits seulement du fait de l'abstention des indépendantistes).
Les années 1987 et 1988 voient tout d'abord la tenue le {{Date|29 5 1987}}, du {{6e|congrès}} du FNLKS à la tribu de [[Goa (Nouvelle-Calédonie)|Goa]] ([[Ponerihouen]]). Il y est décidé de boycotter le [[Référendum de 1987 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie|référendum d'autodétermination]] du {{date|13 septembre}} suivant (avec refus par avance de tout statut qui serait adopté à la suite de cela) ainsi que les [[Jeux du Pacifique|Jeux du Pacifique Sud]] devant avoir lieu du 8 au {{date|20|décembre|1987}} en [[Nouvelle-Calédonie]], estimant que la nouvelle majorité nationale arrivée au pouvoir en 1986 ([[Rassemblement pour la République|RPR]]-[[Union pour la démocratie française|UDF]]) est trop favorable aux anti-indépendantistes et n'a pas respecté les conditions fixées par les indépendantistes. Dans la poursuite d'une défense sur le plan international, [[Jean-Marie Tjibaou]], au nom du FLNKS, dépose le {{date|18|octobre|1987}} à l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] un projet de [[Kanaky#Les institutions indépendantistes des années 1980|Constitution]] pour la [[Kanaky|« République de Kanaky »]]. Enfin le {{date|2|avril|1988}}, le FLNKS décide le « boycott actif » des institutions et [[élections régionales néo-calédoniennes de 1988|élections]] créées par le statut [[Bernard Pons|Pons II]] à la suite du rejet de l'indépendance lors du référendum de 1987 (à 98,3 % des suffrages exprimés, mais avec une participation de 59,1 % des inscrits seulement du fait de l'abstention des indépendantistes).


=== Des accords de Matignon-Oudinot à celui de Nouméa ===
=== Des accords de Matignon-Oudinot à celui de Nouméa ===


* {{date|26|juin|1988}} : [[Jean-Marie Tjibaou]], pour le FLNKS, et [[Jacques Lafleur]], pour le [[Le Rassemblement|RPCR]], signent les [[Accords de Matignon (1988)|accords de Matignon-Oudinot]] sous l'égide du [[Premier ministre français|Premier ministre]] de l'époque, [[Michel Rocard]], après la [[prise d'otages d'Ouvéa|catastrophe d'Ouvéa]]. Les deux camps acceptent d'arrêter leurs affrontements et d'organiser un nouveau référendum d'autodétermination, avec une restriction du corps électoral plus importante que celle de [[1987]] mais n'allant pas jusqu'à le limiter aux seuls [[Kanak]], pour [[1998]].
* {{date|26|juin|1988}} : [[Jean-Marie Tjibaou]], pour le FLNKS, et [[Jacques Lafleur]], pour le [[Le Rassemblement|RPCR]], signent les [[Accords de Matignon (1988)|accords de Matignon-Oudinot]] sous l'égide du [[Premier ministre français|Premier ministre]] de l'époque, [[Michel Rocard]], après la [[prise d'otages d'Ouvéa|catastrophe d'Ouvéa]]. Les deux camps acceptent d'arrêter leurs affrontements et d'organiser un nouveau référendum d'autodétermination, avec une restriction du corps électoral plus importante que celle de 1987 mais n'allant pas jusqu'à le limiter aux seuls [[Kanak]], pour 1998.
* {{date|4|mai|1989}} : assassinat à [[Ouvéa]] de [[Jean-Marie Tjibaou]] et de son numéro deux [[Yeiwéné Yeiwéné]] par un militant extrémiste du FLNKS qui n'a pas accepté les [[Accords de Matignon (1988)|accords]].
* {{date|4|mai|1989}} : assassinat à [[Ouvéa]] de [[Jean-Marie Tjibaou]] et de son numéro deux [[Yeiwéné Yeiwéné]] par un militant extrémiste du FLNKS qui n'a pas accepté les [[Accords de Matignon (1988)|accords]].
* {{date|11|juin|1989}} : lors des [[Élections provinciales néo-calédoniennes de 1989|premières élections provinciales]], marquées par le deuil des morts de [[Jean-Marie Tjibaou|Tjibaou]] et [[Yeiwéné Yeiwéné|Yeiwéné]], le FLNKS remporte deux des trois nouvelles [[provinces de la Nouvelle-Calédonie|provinces]] créées par le statut des [[accords de Matignon (1988)|accords de Matignon]] : le [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] avec [[Léopold Jorédié]] ([[Union calédonienne|UC]]) et les [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]] avec [[Richard Kaloï]] (également [[Union calédonienne|UC]]). Il obtient sur l'ensemble du Territoire 28,65 % des suffrages et 19 des {{nombre|54|sièges}} au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]], contre 44,46 % et 27 élus au [[Le Rassemblement|RPCR]] de [[Jacques Lafleur]] qui a pour sa part gagné la [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]].
* {{date|11|juin|1989}} : lors des [[Élections provinciales néo-calédoniennes de 1989|premières élections provinciales]], marquées par le deuil des morts de [[Jean-Marie Tjibaou|Tjibaou]] et [[Yeiwéné Yeiwéné|Yeiwéné]], le FLNKS remporte deux des trois nouvelles [[provinces de la Nouvelle-Calédonie|provinces]] créées par le statut des [[accords de Matignon (1988)|accords de Matignon]] : le [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] avec [[Léopold Jorédié]] ([[Union calédonienne|UC]]) et les [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]] avec [[Richard Kaloï]] (également [[Union calédonienne|UC]]). Il obtient sur l'ensemble du Territoire 28,65 % des suffrages et 19 des {{nombre|54|sièges}} au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]], contre 44,46 % et 27 élus au [[Le Rassemblement|RPCR]] de [[Jacques Lafleur]] qui a pour sa part gagné la [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]].
* {{date|27 juillet 1989}} : l'[[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités|USTKE]] se détache totalement du Front au nom de la séparation entre politique et syndicalisme.
* {{date|27 juillet 1989}} : l'[[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités|USTKE]] se détache totalement du Front au nom de la séparation entre politique et syndicalisme.
* [[20 janvier|20]] - {{date|21|janvier|1990}} : {{9e|congrès}} du FLNKS à [[Saint-Louis (Nouvelle-Calédonie)|Saint-Louis]], sans le [[Front uni de libération kanak|FULK]] qui s'est opposé aux [[accords de Matignon (1988)|accords de Matignon]]. Les discussions portent essentiellement sur l'assassinat de [[Jean-Marie Tjibaou]] et [[Yeiwéné Yeiwéné]] et sur leurs successions, avec le souci de maintenir l'unité de la coalition. Un poste de vice-président du Front est créé.
* 20 - {{date|21|janvier|1990}} : {{9e|congrès}} du FLNKS à [[Saint-Louis (Nouvelle-Calédonie)|Saint-Louis]], sans le [[Front uni de libération kanak|FULK]] qui s'est opposé aux [[accords de Matignon (1988)|accords de Matignon]]. Les discussions portent essentiellement sur l'assassinat de [[Jean-Marie Tjibaou]] et [[Yeiwéné Yeiwéné]] et sur leurs successions, avec le souci de maintenir l'unité de la coalition. Un poste de vice-président du Front est créé.
* [[7 mars|7]]-{{date|9|mars|1990}} : le FLNKS devient membre à part entière du [[Groupe mélanésien Fer de lance]].
* 7-{{date|9|mars|1990}} : le FLNKS devient membre à part entière du [[Groupe mélanésien Fer de lance]].
* [[24 mars|24]]-{{date|25|mars|1990}} : Convention du FLNKS à [[Nakéty]] ([[Canala]]) qui élit [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]) à sa présidence et [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]]) à la vice-présidence.
* 24-{{date|25|mars|1990}} : Convention du FLNKS à [[Nakéty]] ([[Canala]]) qui élit [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]) à sa présidence et [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]]) à la vice-présidence.
* {{date|26 janvier 1992}} : le [[Front uni de libération kanak|FULK]] s'autodissout et se refonde sous le nom de '''Congrès populaire du peuple kanak (CPPK)''', qui ne fait plus partie du FLNKS.
* {{date|26 janvier 1992}} : le [[Front uni de libération kanak|FULK]] s'autodissout et se refonde sous le nom de '''Congrès populaire du peuple kanak (CPPK)''', qui ne fait plus partie du FLNKS.
* {{date|6|février|1994}} : lors de son {{13e|congrès}}, le FLNKS opte pour une « indépendance négociée » en [[1998]].
* {{date|6|février|1994}} : lors de son {{13e|congrès}}, le FLNKS opte pour une « indépendance négociée » en 1998.
* {{date|9|juillet|1995}} : aux [[Élections provinciales néo-calédoniennes de 1995|élections provinciales]], les premières divisions au sein du FLNKS se font sentir. En effet, le président du Front monte une liste baptisée [[Union nationale pour l'indépendance]] (UNI), majoritairement [[Parti de libération kanak|Palika]], contre la liste officielle FLNKS du président sortant [[Léopold Jorédié]] ([[Union calédonienne|UC]]) en [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]].
* {{date|9|juillet|1995}} : aux [[Élections provinciales néo-calédoniennes de 1995|élections provinciales]], les premières divisions au sein du FLNKS se font sentir. En effet, le président du Front monte une liste baptisée [[Union nationale pour l'indépendance]] (UNI), majoritairement [[Parti de libération kanak|Palika]], contre la liste officielle FLNKS du président sortant [[Léopold Jorédié]] ([[Union calédonienne|UC]]) en [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]].
* {{date|9|décembre|1995}} : {{15e|congrès}} du FLNKS à [[Nouméa]], lors duquel [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]]) est élu pour remplacer [[Paul Néaoutyine]] à la présidence unitaire du Front.
* {{date|9|décembre|1995}} : {{15e|congrès}} du FLNKS à [[Nouméa]], lors duquel [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]]) est élu pour remplacer [[Paul Néaoutyine]] à la présidence unitaire du Front.
* {{date|30|décembre|1995}} : présentation du projet de statut du FLNKS pour [[1998]] : un État libre et souverain.
* {{date|30|décembre|1995}} : présentation du projet de statut du FLNKS pour 1998 : un État libre et souverain.
* {{date|19|septembre|1996}} : le FLNKS pose un « préalable minier » avant toute discussion sur l’avenir institutionnel du pays, en demandant l'obtention du massif minier de Tiébaghi pour alimenter la future [[Koniambo Nickel|usine du Nord]] de la [[Société minière du Sud Pacifique]] (SMSP, propriété de la [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]]). Nombreux désaccords internes, notamment entre le [[Parti de libération kanak|Palika]] (qui souhaite à partir de la fin [[1997]] reprendre les négociations sans préalable, même si lui-même est divisé entre un [[Parti de libération kanak|Palika]]-[[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] mené par [[Paul Néaoutyine]] plus favorable au préalable et un [[Parti de libération kanak|Palika]]-[[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] qui, derrière [[Raphaël Mapou]], souhaite reprendre les négociations au plus vite) et le reste du FLNKS.
* {{date|19|septembre|1996}} : le FLNKS pose un « préalable minier » avant toute discussion sur l’avenir institutionnel du pays, en demandant l'obtention du massif minier de Tiébaghi pour alimenter la future [[Koniambo Nickel|usine du Nord]] de la [[Société minière du Sud Pacifique]] (SMSP, propriété de la [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]]). Nombreux désaccords internes, notamment entre le [[Parti de libération kanak|Palika]] (qui souhaite à partir de la fin 1997 reprendre les négociations sans préalable, même si lui-même est divisé entre un [[Parti de libération kanak|Palika]]-[[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] mené par [[Paul Néaoutyine]] plus favorable au préalable et un [[Parti de libération kanak|Palika]]-[[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] qui, derrière [[Raphaël Mapou]], souhaite reprendre les négociations au plus vite) et le reste du FLNKS.
* {{date|14|février|1998}} : le FLNKS réuni en congrès, après avoir obtenu satisfaction le {{1er février}} pour le « préalable minier », décide de lever ce dernier et de reprendre les négociations avec le [[Le Rassemblement|RPCR]] et l'État pour l'avenir institutionnel. Le maintien de [[Roch Wamytan]] à la présidence du Front et l'intégration du [[Rassemblement démocratique océanien]] (RDO) sont également décidés lors de ce congrès.
* {{date|14|février|1998}} : le FLNKS réuni en congrès, après avoir obtenu satisfaction le {{1er février}} pour le « préalable minier », décide de lever ce dernier et de reprendre les négociations avec le [[Le Rassemblement|RPCR]] et l'État pour l'avenir institutionnel. Le maintien de [[Roch Wamytan]] à la présidence du Front et l'intégration du [[Rassemblement démocratique océanien]] (RDO) sont également décidés lors de ce congrès.
* {{date|28|avril|1998}} : en congrès extraordinaire, le FLNKS approuve le projet d'[[accord de Nouméa]].
* {{date|28|avril|1998}} : en congrès extraordinaire, le FLNKS approuve le projet d'[[accord de Nouméa]].
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* {{date|30|mai|1998}} : création de la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|Fédération des Comités de Coordination des indépendantistes]] (FCCI), un parti dissident du FLNKS fondé par d'anciens membres de l'[[Union calédonienne|UC]] (dont le président de la [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]] [[Léopold Jorédié]] ou l'ancien dirigeant du parti [[François Burck]]) et du [[Parti de libération kanak|Palika]] ([[Raphaël Mapou]]) qui avaient décidé depuis {{date||décembre|1997}} de continuer les négociations pour une solution consensuelle à l'avenir institutionnel sans préalable minier. Il appelle à un partenariat privilégié avec le [[Le Rassemblement|RPCR]] et crée ainsi avec celui-ci un groupe unique au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]].
* {{date|30|mai|1998}} : création de la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|Fédération des Comités de Coordination des indépendantistes]] (FCCI), un parti dissident du FLNKS fondé par d'anciens membres de l'[[Union calédonienne|UC]] (dont le président de la [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]] [[Léopold Jorédié]] ou l'ancien dirigeant du parti [[François Burck]]) et du [[Parti de libération kanak|Palika]] ([[Raphaël Mapou]]) qui avaient décidé depuis {{date||décembre|1997}} de continuer les négociations pour une solution consensuelle à l'avenir institutionnel sans préalable minier. Il appelle à un partenariat privilégié avec le [[Le Rassemblement|RPCR]] et crée ainsi avec celui-ci un groupe unique au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]].
* [[mai]]-{{date||juin|1999}} : le FLNKS apparaît divisé aux [[élections provinciales néo-calédoniennes de 1999|élections provinciales]] du [[9 mai]] dans le [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] (avec 3 listes : une officielle du FLNKS issue de l'[[Union calédonienne|UC]], une de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] tirée par le [[Parti de libération kanak|Palika]] et une de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) et les [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]] (deux listes : une FLNKS tendance [[Union calédonienne|UC]], et une [[Parti de libération kanak|Palika]]). Toutefois, ils forment toujours un groupe uni au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] et, pour la composition du [[Premier gouvernement de Nouvelle-Calédonie|Premier Gouvernement de Nouvelle-Calédonie]], les deux composantes présenteront une liste "FLNKS" commune. Ce ne sera plus le cas pour les gouvernements suivants.
* [[mai]]-{{date||juin|1999}} : le FLNKS apparaît divisé aux [[élections provinciales néo-calédoniennes de 1999|élections provinciales]] du {{date|9 mai}} dans le [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] (avec 3 listes : une officielle du FLNKS issue de l'[[Union calédonienne|UC]], une de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] tirée par le [[Parti de libération kanak|Palika]] et une de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) et les [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]] (deux listes : une FLNKS tendance [[Union calédonienne|UC]], et une [[Parti de libération kanak|Palika]]). Toutefois, ils forment toujours un groupe uni au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] et, pour la composition du [[Premier gouvernement de Nouvelle-Calédonie|Premier Gouvernement de Nouvelle-Calédonie]], les deux composantes présenteront une liste "FLNKS" commune. Ce ne sera plus le cas pour les gouvernements suivants.
* {{date|11|avril|2000}} : sept élus sur les dix de l'[[Union calédonienne|UC]] au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie]], issus du [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] et du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] et opposés à [[Roch Wamytan]] et à l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] de [[Paul Néaoutyine]] forment un groupe [[Union calédonienne|UC]] distinct du reste du FLNKS. Ils sont baptisés le « G7 », composé de [[Charles Pidjot]], [[Nicole Waïa]] et Gérald At-Chee dans le [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] ainsi que [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]] (président du groupe), [[Cézelin Tchoeaoua]], Yannick Weiry et [[Pascal Naouna]] dans le [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]].
* {{date|11|avril|2000}} : sept élus sur les dix de l'[[Union calédonienne|UC]] au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie]], issus du [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] et du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] et opposés à [[Roch Wamytan]] et à l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] de [[Paul Néaoutyine]] forment un groupe [[Union calédonienne|UC]] distinct du reste du FLNKS. Ils sont baptisés le « G7 », composé de [[Charles Pidjot]], [[Nicole Waïa]] et Gérald At-Chee dans le [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] ainsi que [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]] (président du groupe), [[Cézelin Tchoeaoua]], Yannick Weiry et [[Pascal Naouna]] dans le [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]].
* novembre [[2001]] : à la suite de l'élection de [[Pascal Naouna]], partisan d'une ligne dure, à la tête de l'[[Union calédonienne]], l'une des composantes du FLNKS, celle-ci rompt avec le reste du parti. Néanmoins, l'[[Union calédonienne|UC]] continue à faire partie du FLNKS mais ses membres siègent dans des groupes distincts au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] et aux Assemblées de province, présentent des listes entièrement [[Union calédonienne|UC]] pour les différentes élections. Au {{22e|congrès}} du FLNKS à la tribu de [[L'Embouchure]] ([[Ponérihouen]]) le [[17 novembre]], [[Roch Wamytan]] est démis de ses fonctions de président unitaire du Front. Finalement l'[[Union calédonienne|UC]] provoque la chute fin novembre du [[Deuxième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|premier gouvernement Frogier]] en faisant démissionner le seul membre [[Union calédonienne]] de ce gouvernement et tous ses suivants de liste.
* novembre 2001 : à la suite de l'élection de [[Pascal Naouna]], partisan d'une ligne dure, à la tête de l'[[Union calédonienne]], l'une des composantes du FLNKS, celle-ci rompt avec le reste du parti. Néanmoins, l'[[Union calédonienne|UC]] continue à faire partie du FLNKS mais ses membres siègent dans des groupes distincts au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] et aux Assemblées de province, présentent des listes entièrement [[Union calédonienne|UC]] pour les différentes élections. Au {{22e|congrès}} du FLNKS à la tribu de [[L'Embouchure]] ([[Ponérihouen]]) le {{date|17 novembre}}, [[Roch Wamytan]] est démis de ses fonctions de président unitaire du Front. Finalement l'[[Union calédonienne|UC]] provoque la chute fin novembre du [[Deuxième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|premier gouvernement Frogier]] en faisant démissionner le seul membre [[Union calédonienne]] de ce gouvernement et tous ses suivants de liste.
* {{date|22|décembre|2001}} : à la suite de l'impossibilité des différentes composantes du FLNKS à se mettre d'accord pour élire un président unitaire du parti, le {{23e|congrès}} du Front décide que cette présidence sera désormais assurée par un bureau politique collégial. Il fut également décidé qu'aucun autre congrès ne serait organisé et donc qu'aucun président ne serait élu pour une période d'un an.
* {{date|22|décembre|2001}} : à la suite de l'impossibilité des différentes composantes du FLNKS à se mettre d'accord pour élire un président unitaire du parti, le {{23e|congrès}} du Front décide que cette présidence sera désormais assurée par un bureau politique collégial. Il fut également décidé qu'aucun autre congrès ne serait organisé et donc qu'aucun président ne serait élu pour une période d'un an.
* {{date|24 mai 2003}} : sans cesse reporté, initialement prévu en décembre [[2002]], le {{24e|congrès}} du FLNKS, et le premier depuis [[2001]], s'est finalement réuni à [[Moindou]] afin d'adopter une position commune en vue du [[Comité des signataires#Troisième Comité (17 juin 2003)|{{IIIe}} Comité des signataires]] de l'[[Accord de Nouméa]] réuni le [[17 juin]] suivant à [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]] et sur la visite du [[président de la République française|président de la République]] [[Jacques Chirac]] en [[juillet]]. Mais encore une fois les différentes composantes n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le nom d'un président, laissant ainsi la "gestion" de la coalition indépendantiste au bureau politique, tandis que l'[[Union calédonienne|UC]] a décidé de ne pas participer au [[Comité des signataires]].
* {{date|24 mai 2003}} : sans cesse reporté, initialement prévu en décembre 2002, le {{24e|congrès}} du FLNKS, et le premier depuis 2001, s'est finalement réuni à [[Moindou]] afin d'adopter une position commune en vue du [[Comité des signataires#Troisième Comité (17 juin 2003)|{{IIIe}} Comité des signataires]] de l'[[Accord de Nouméa]] réuni le {{date|17 juin}} suivant à [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]] et sur la visite du [[président de la République française|président de la République]] [[Jacques Chirac]] en [[juillet]]. Mais encore une fois les différentes composantes n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le nom d'un président, laissant ainsi la "gestion" de la coalition indépendantiste au bureau politique, tandis que l'[[Union calédonienne|UC]] a décidé de ne pas participer au [[Comité des signataires]].
* {{date||juillet|2003}} : la visite du président de la République [[Jacques Chirac]] montre la profonde division des composantes du FLNKS : si l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]], [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) saluent cette visite et appellent à la concertation, l'[[Union calédonienne]] quant à elle manifeste dans les rues pour protester contre les "dérives" de l'[[Accord de Nouméa]].
* {{date||juillet|2003}} : la visite du président de la République [[Jacques Chirac]] montre la profonde division des composantes du FLNKS : si l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]], [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) saluent cette visite et appellent à la concertation, l'[[Union calédonienne]] quant à elle manifeste dans les rues pour protester contre les "dérives" de l'[[Accord de Nouméa]].
* {{date|30 août 2003}} : {{25e|congrès}} du FLNKS à la mairie de [[Sarraméa]], congrès extraordinaire visant à organiser un plus grand congrès pour la fin de l'année et réconcilier les différentes composantes.
* {{date|30 août 2003}} : {{25e|congrès}} du FLNKS à la mairie de [[Sarraméa]], congrès extraordinaire visant à organiser un plus grand congrès pour la fin de l'année et réconcilier les différentes composantes.
* [[13 décembre|13]]-{{date|14|décembre|2003}} : {{26e|congrès}} du FLNKS à [[Dumbéa]], il n'a servi en fait qu'à une chose : montrer la division profonde existant entre l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et l'[[Union calédonienne|UC]], les deux camps refusant notamment de se mettre d'accord, une nouvelle fois, sur un président et décidant de faire campagne à part pour les [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2004|provinciales]] de [[2004]].
* 13-{{date|14|décembre|2003}} : {{26e|congrès}} du FLNKS à [[Dumbéa]], il n'a servi en fait qu'à une chose : montrer la division profonde existant entre l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et l'[[Union calédonienne|UC]], les deux camps refusant notamment de se mettre d'accord, une nouvelle fois, sur un président et décidant de faire campagne à part pour les [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2004|provinciales]] de 2004.
* {{date|9|mai|2004}} : aux [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2004|provinciales]], le FLNKS apparaît divisé avec dans toutes les provinces au moins 2 listes (une liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et une liste [[Union calédonienne|UC]]), voire 4 listes dans le Sud. D'ailleurs, aucun indépendantiste n'est élu dans la [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]]. L'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], menée par le [[Parti de libération kanak|Palika]], arrive en tête dans le Nord avec 37,52 % des suffrages et {{nombre|11|sièges}}, suivi par les 27,13 % et les {{nombre|7|sièges}} de l'[[Union calédonienne|UC]] : le FLNKS totalise ainsi dans cette province 64,65 % et {{nombre|18|sièges}} sur 22. Dans les Îles en revanche, c'est l'[[Union calédonienne|UC]] qui s'impose avec 22,54 % des votes et {{nombre|4|sièges}} sur 14, suivi des 16,3 % et les 2 élus de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (qui arrive en {{3e|position}}, derrière le [[Le Rassemblement|RPCR]]) et des 11,29 % et les {{nombre|2|sièges}} de la liste dissidente de l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]], et le FLNKS obtient ainsi de peu la majorité des suffrages avec un score de 50,13 % et 8 élus sur 14. Sur l'ensemble du Territoire, l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] obtient donc 13,8 % des suffrages et 9 élus au Congrès. L'[[Union calédonienne|UC]], quant à elle, réunit derrière elle 11,8 % des exprimés à l'échelle du pays et obtient {{nombre|7|sièges}} au Congrès. Ces élections montrent, du côté indépendantiste, la profonde division du FLNKS mais aussi la perte de vitesse de l'[[Union calédonienne|UC]] au profit de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]].
* {{date|9|mai|2004}} : aux [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2004|provinciales]], le FLNKS apparaît divisé avec dans toutes les provinces au moins 2 listes (une liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et une liste [[Union calédonienne|UC]]), voire 4 listes dans le Sud. D'ailleurs, aucun indépendantiste n'est élu dans la [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]]. L'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], menée par le [[Parti de libération kanak|Palika]], arrive en tête dans le Nord avec 37,52 % des suffrages et {{nombre|11|sièges}}, suivi par les 27,13 % et les {{nombre|7|sièges}} de l'[[Union calédonienne|UC]] : le FLNKS totalise ainsi dans cette province 64,65 % et {{nombre|18|sièges}} sur 22. Dans les Îles en revanche, c'est l'[[Union calédonienne|UC]] qui s'impose avec 22,54 % des votes et {{nombre|4|sièges}} sur 14, suivi des 16,3 % et les 2 élus de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (qui arrive en {{3e|position}}, derrière le [[Le Rassemblement|RPCR]]) et des 11,29 % et les {{nombre|2|sièges}} de la liste dissidente de l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]], et le FLNKS obtient ainsi de peu la majorité des suffrages avec un score de 50,13 % et 8 élus sur 14. Sur l'ensemble du Territoire, l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] obtient donc 13,8 % des suffrages et 9 élus au Congrès. L'[[Union calédonienne|UC]], quant à elle, réunit derrière elle 11,8 % des exprimés à l'échelle du pays et obtient {{nombre|7|sièges}} au Congrès. Ces élections montrent, du côté indépendantiste, la profonde division du FLNKS mais aussi la perte de vitesse de l'[[Union calédonienne|UC]] au profit de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]].
* [[10 juin|10]] - {{date|17|juin|2007}} : aux [[élections législatives de 2007 en Nouvelle-Calédonie|élections législatives]], le FLNKS présente des candidatures communes dans les deux circonscriptions, avec [[Charles Washetine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]) dans la [[Première circonscription de Nouvelle-Calédonie|1{{re}}]] et [[Charles Pidjot]] ([[Union calédonienne|UC]]) dans la [[Deuxième circonscription de Nouvelle-Calédonie|2{{e}}]]. Tous deux sont battus au second tour, respectivement par [[Gaël Yanno]] (avec 30,79 % des suffrages contre 69,21 %) et le sortant [[Pierre Frogier]] (avec 45,87 % contre 54,13 %), du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]].
* 10 - {{date|17|juin|2007}} : aux [[élections législatives de 2007 en Nouvelle-Calédonie|élections législatives]], le FLNKS présente des candidatures communes dans les deux circonscriptions, avec [[Charles Washetine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]) dans la [[Première circonscription de Nouvelle-Calédonie|1{{re}}]] et [[Charles Pidjot]] ([[Union calédonienne|UC]]) dans la [[Deuxième circonscription de Nouvelle-Calédonie|2{{e}}]]. Tous deux sont battus au second tour, respectivement par [[Gaël Yanno]] (avec 30,79 % des suffrages contre 69,21 %) et le sortant [[Pierre Frogier]] (avec 45,87 % contre 54,13 %), du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]].
* [[29 novembre|29]]-{{date|30|novembre|2008}} : {{28e|congrès}} du FLNKS à [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]], afin de réfléchir à une démarche unitaire pour les [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2009|élections provinciales]], mais avec des différences de vues toujours très vives.
* 29-{{date|30|novembre|2008}} : {{28e|congrès}} du FLNKS à [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]], afin de réfléchir à une démarche unitaire pour les [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2009|élections provinciales]], mais avec des différences de vues toujours très vives.
* {{date|10|mai|2009}} : aux [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2009|provinciales]], le FLNKS retrouve l'unité dans le [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] avec pour tête de liste [[Roch Wamytan]] (même si certains dissidents du [[Parti de libération kanak|Palika]] et de l'[[Union calédonienne|UC]] ont formé avec des anti-indépendantistes, des membres de la société civile et le [[Les Progressistes|PS]] local une liste rivale baptisée « Ouverture citoyenne »). Elle obtient 8,82 % des suffrages et retrouve une représentantion dans cette province, avec {{nombre|4|sièges}} sur 40. Dans les deux autres collectivités, l'[[Union calédonienne|UC]] et l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] partaient divisés avec toutefois un accord pour que la liste arrivée en tête obtienne la présidence (non respecté dans le [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]], puis que [[Gilbert Tyuienon]] se présente contre [[Paul Néaoutyine]], ce dernier étant toutefois réélu). La division redevient toutefois vite d'actualité, avec de nouveau deux groupes politiques au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] : un FLNKS formé par les listes [[Union calédonienne|UC]] et celle unitaire de [[Roch Wamytan]] dans le [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|SUD]], et un [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] par les élus [[Parti de libération kanak|Palika]] du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]]. Deux listes distinctes sont présentées pour l'élection du [[gouvernement de la Nouvelle-Calédonie|gouvernement]].
* {{date|10|mai|2009}} : aux [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2009|provinciales]], le FLNKS retrouve l'unité dans le [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] avec pour tête de liste [[Roch Wamytan]] (même si certains dissidents du [[Parti de libération kanak|Palika]] et de l'[[Union calédonienne|UC]] ont formé avec des anti-indépendantistes, des membres de la société civile et le [[Les Progressistes|PS]] local une liste rivale baptisée « Ouverture citoyenne »). Elle obtient 8,82 % des suffrages et retrouve une représentantion dans cette province, avec {{nombre|4|sièges}} sur 40. Dans les deux autres collectivités, l'[[Union calédonienne|UC]] et l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] partaient divisés avec toutefois un accord pour que la liste arrivée en tête obtienne la présidence (non respecté dans le [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]], puis que [[Gilbert Tyuienon]] se présente contre [[Paul Néaoutyine]], ce dernier étant toutefois réélu). La division redevient toutefois vite d'actualité, avec de nouveau deux groupes politiques au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] : un FLNKS formé par les listes [[Union calédonienne|UC]] et celle unitaire de [[Roch Wamytan]] dans le [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|SUD]], et un [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] par les élus [[Parti de libération kanak|Palika]] du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]]. Deux listes distinctes sont présentées pour l'élection du [[gouvernement de la Nouvelle-Calédonie|gouvernement]].
* [[12 décembre|12]]-{{date|13|décembre|2009}} : {{29e|congrès}} du FLNKS à [[Quartiers de Nouméa#Le grand quartier de Rivière-salée|Rivière-Salée]] ([[Nouméa]]), le premier à rassembler véritablement toutes les composantes depuis [[2001]], il décide, après des débats plutôt vifs, une double clarification : sur le programme, axé à terme sur l’accès à la pleine souveraineté, et sur les structures, avec une direction qui demeure collégiale, le bureau politique étant conforté comme organe dirigeant de la coalition indépendantiste, ce qui signifie qu’il n’a pas été possible de se mettre d’accord sur un président une nouvelle fois.
* 12-{{date|13|décembre|2009}} : {{29e|congrès}} du FLNKS à [[Quartiers de Nouméa#Le grand quartier de Rivière-salée|Rivière-Salée]] ([[Nouméa]]), le premier à rassembler véritablement toutes les composantes depuis 2001, il décide, après des débats plutôt vifs, une double clarification : sur le programme, axé à terme sur l’accès à la pleine souveraineté, et sur les structures, avec une direction qui demeure collégiale, le bureau politique étant conforté comme organe dirigeant de la coalition indépendantiste, ce qui signifie qu’il n’a pas été possible de se mettre d’accord sur un président une nouvelle fois.
* [[4 décembre|4]]-{{date|5|décembre|2010}} : {{30e|congrès}} du FLNKS à [[Dumbéa]], où se manifestent à nouveau de vives tensions entre l'[[Union calédonienne|UC]] et le [[Parti de libération kanak|Palika]]. Le poste de porte-parole est retiré à [[Victor Tutugoro]] ([[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]), qui l'occupait depuis [[2001]], au profit d'une animation du bureau tournante tous les trois mois entre les quatre composantes qui choisira alors à chaque fois son propre porte-parole au sein des autres mouvements. Un « Bureau politique renforcé » est créé, ouvert aux [[Accord de Nouméa#Signataires|signataires]] de l'[[Accord de Nouméa]], politiques et institutionnels afin de suivre tout particulièrement les dossiers fondamentaux de l'application de l'accord (interprétation de l'accord, [[Comité des signataires|comités des signataires]], [[transferts de compétences en Nouvelle-Calédonie|transferts de compétences]], [[signes identitaires de la Nouvelle-Calédonie|signes identitaires]], sortie de l'accord et travaux des différents comités de pilotage créés à ces sujets). De plus, le FLNKS adopte une motion appelant à se doter d'un président et à se doter d'un siège de parti lors du prochain congrès prévu pour fin [[2011]]<ref>[http://www.lnc.nc/pays/politique/230892-le-flnks-proclame-son-unite.html S. AMIOTTE, « Le FLNKS proclame son unité », ''Les Nouvelles Calédoniennes'', 09/12/2010]</ref>.
* 4-{{date|5|décembre|2010}} : {{30e|congrès}} du FLNKS à [[Dumbéa]], où se manifestent à nouveau de vives tensions entre l'[[Union calédonienne|UC]] et le [[Parti de libération kanak|Palika]]. Le poste de porte-parole est retiré à [[Victor Tutugoro]] ([[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]), qui l'occupait depuis 2001, au profit d'une animation du bureau tournante tous les trois mois entre les quatre composantes qui choisira alors à chaque fois son propre porte-parole au sein des autres mouvements. Un « Bureau politique renforcé » est créé, ouvert aux [[Accord de Nouméa#Signataires|signataires]] de l'[[Accord de Nouméa]], politiques et institutionnels afin de suivre tout particulièrement les dossiers fondamentaux de l'application de l'accord (interprétation de l'accord, [[Comité des signataires|comités des signataires]], [[transferts de compétences en Nouvelle-Calédonie|transferts de compétences]], [[signes identitaires de la Nouvelle-Calédonie|signes identitaires]], sortie de l'accord et travaux des différents comités de pilotage créés à ces sujets). De plus, le FLNKS adopte une motion appelant à se doter d'un président et à se doter d'un siège de parti lors du prochain congrès prévu pour fin 2011<ref>[http://www.lnc.nc/pays/politique/230892-le-flnks-proclame-son-unite.html S. AMIOTTE, « Le FLNKS proclame son unité », ''Les Nouvelles Calédoniennes'', 09/12/2010]</ref>.
* {{date|17|février|2011}} : les membres de la liste FLNKS (tendance [[Union calédonienne|UC]]) présentée pour l'élection du [[Huitième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|gouvernement]] en [[2009]] démissionnent en bloc, faisant ainsi chuter l'exécutif local pour dénoncer le refus de certaines mairies de hisser les deux [[drapeaux de la Nouvelle-Calédonie|drapeaux]] sur leur fronton et pour critiquer ce qu'ils considèrent comme un manque de respect de la collégialité de la part du président [[Philippe Gomès]]. Le [[Parti de libération kanak|Palika]] dénonce cette démission. Pour l'élection des quatre [[Neuvième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|gouvernements]] qui se succèdent en [[2011]] (le [[3 mars]], le [[17 mars]], le {{1er avril}} et le [[10 juin]]), les composantes du FLNKS se divisent une nouvelle fois en deux listes : celle « Entente du groupe FLNKS » (la tendance [[Union calédonienne|UC]] alliée au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]), et celle de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]].
* {{date|17|février|2011}} : les membres de la liste FLNKS (tendance [[Union calédonienne|UC]]) présentée pour l'élection du [[Huitième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|gouvernement]] en 2009 démissionnent en bloc, faisant ainsi chuter l'exécutif local pour dénoncer le refus de certaines mairies de hisser les deux [[drapeaux de la Nouvelle-Calédonie|drapeaux]] sur leur fronton et pour critiquer ce qu'ils considèrent comme un manque de respect de la collégialité de la part du président [[Philippe Gomès]]. Le [[Parti de libération kanak|Palika]] dénonce cette démission. Pour l'élection des quatre [[Neuvième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|gouvernements]] qui se succèdent en 2011 (le {{date|3 mars}}, le {{date|17 mars}}, le {{date|1er avril}} et le {{date|10 juin}}), les composantes du FLNKS se divisent une nouvelle fois en deux listes : celle « Entente du groupe FLNKS » (la tendance [[Union calédonienne|UC]] alliée au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]), et celle de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]].
* {{date|1er|avril|2011}} : [[Roch Wamytan]] est élu à la présidence du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] avec les voix des anti-indépendantistes du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] et de [[L'Avenir ensemble]]. Les membres du groupe [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], qui désapprouvent ce rapprochement, boycottent la séance. Cette élection est annulée par le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]] le {{date|1er|août|2011}}.
* {{date|1er|avril|2011}} : [[Roch Wamytan]] est élu à la présidence du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] avec les voix des anti-indépendantistes du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] et de [[L'Avenir ensemble]]. Les membres du groupe [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], qui désapprouvent ce rapprochement, boycottent la séance. Cette élection est annulée par le [[Conseil d'État (France)|Conseil d'État]] le {{date|1er|août|2011}}.
* {{date|19|août|2011}} : [[Roch Wamytan]] est réélu à la présidence du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] avec la même configuration de vote que le {{1er avril}}, tandis que les 6 élus [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] s'abstiennent.
* {{date|19|août|2011}} : [[Roch Wamytan]] est réélu à la présidence du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] avec la même configuration de vote que le {{1er avril}}, tandis que les 6 élus [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] s'abstiennent.
* {{date|3|septembre|2011}} : le bureau politique du FLNKS (boycotté par le [[Parti de libération kanak|Palika]] uniquement) choisit ses candidats pour les [[élections sénatoriales de 2011 en Nouvelle-Calédonie|élections sénatoriales]] du [[25 septembre|25]] du même mois : le président de l'[[Union calédonienne|UC]] [[Charles Pidjot]] et le porte-parole de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] [[Victor Tutugoro]], avec pour suppléants [[Yvonne Hnada]] ([[Union calédonienne|UC]] et ex-[[Parti socialiste calédonien|PSC]]) et [[Aloïsio Sako]] ([[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]). Le [[Parti de libération kanak|Palika]] de son côté ne présente qu'un seul candidat : [[Adolphe Digoué]] (avec pour suppléant [[Joseph Goromido]]). [[Victor Tutugoro|Tutugoro]] et [[Charles Pidjot|Pidjot]] arrivent respectivement troisième et quatrième au premier tour, puis inversent leur place au second, arrivant derrière (et étant donc battus) les deux candidats du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] [[Pierre Frogier]] et [[Hilarion Vendégou]].
* {{date|3|septembre|2011}} : le bureau politique du FLNKS (boycotté par le [[Parti de libération kanak|Palika]] uniquement) choisit ses candidats pour les [[élections sénatoriales de 2011 en Nouvelle-Calédonie|élections sénatoriales]] du 25 du même mois : le président de l'[[Union calédonienne|UC]] [[Charles Pidjot]] et le porte-parole de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] [[Victor Tutugoro]], avec pour suppléants [[Yvonne Hnada]] ([[Union calédonienne|UC]] et ex-[[Parti socialiste calédonien|PSC]]) et [[Aloïsio Sako]] ([[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]). Le [[Parti de libération kanak|Palika]] de son côté ne présente qu'un seul candidat : [[Adolphe Digoué]] (avec pour suppléant [[Joseph Goromido]]). [[Victor Tutugoro|Tutugoro]] et [[Charles Pidjot|Pidjot]] arrivent respectivement troisième et quatrième au premier tour, puis inversent leur place au second, arrivant derrière (et étant donc battus) les deux candidats du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] [[Pierre Frogier]] et [[Hilarion Vendégou]].
* {{date|24|mars|2012}} : {{31e|congrès}} du FLNKS à [[Houaïlou]], toujours très tendu et qui ne permet pas de lever les divergences de vues entre les tenants des lignes [[Union calédonienne|UC]] ou [[Parti de libération kanak|Palika]]. Si toutes les composantes se sont retrouvées dans le soutien à [[François Hollande]] pour l'[[élection présidentielle française de 2012|élection présidentielle]] et ont toutes émis le souhait d'arriver à des candidatures communes pour les [[élections législatives de 2012 en Nouvelle-Calédonie|législatives]], rien de concret sur une démarche unitaire n'est acté lors du congrès.
* {{date|24|mars|2012}} : {{31e|congrès}} du FLNKS à [[Houaïlou]], toujours très tendu et qui ne permet pas de lever les divergences de vues entre les tenants des lignes [[Union calédonienne|UC]] ou [[Parti de libération kanak|Palika]]. Si toutes les composantes se sont retrouvées dans le soutien à [[François Hollande]] pour l'[[élection présidentielle française de 2012|élection présidentielle]] et ont toutes émis le souhait d'arriver à des candidatures communes pour les [[élections législatives de 2012 en Nouvelle-Calédonie|législatives]], rien de concret sur une démarche unitaire n'est acté lors du congrès.


== Composantes==
== Composantes==
[[Fichier:Leaders du FLNKS.jpg|vignette|Les représentants des quatre composantes au bureau politique du FLNKS en [[2017]]. De g. à dr. : André Gopoea ([[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]), [[Aloïsio Sako]] ([[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]), [[Jean-Pierre Djaïwé]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]), [[Pierre-Chanel Tutugoro]] ([[Union calédonienne|UC]]), [[Louis Mapou]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]) et Seleone Tuulaki ([[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]).]]
[[Fichier:Leaders du FLNKS.jpg|vignette|Les représentants des quatre composantes au bureau politique du FLNKS en 2017. De g. à dr. : André Gopoea ([[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]), [[Aloïsio Sako]] ([[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]), [[Jean-Pierre Djaïwé]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]), [[Pierre-Chanel Tutugoro]] ([[Union calédonienne|UC]]), [[Louis Mapou]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]) et Seleone Tuulaki ([[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]).]]
Il y a quatre composantes de bases<ref>[http://www.ac-noumea.nc/histoire-geo/spip/spip.php?article122#outil_sommaire_7 L. STEINMETZ, « Les élections et les partis représentés au Congrès de la Nouvelle-Calédonie et aux assemblées de province après les scrutins de mai et décembre 2009 - B. La mouvance indépendantiste », 17/07/2010, site du vice-rectorat de Nouméa]</ref> (quatre partis différents aux directions autonomes, normalement cinq, avec le [[Parti socialiste de Kanaky]] (PSK), ancien parti socialiste calédonien, mais celui-ci a pratiquement disparu et ne fait plus partie des instances dirigeantes du parti) et deux lignes particulièrement divisées : l'[[Union calédonienne|UC]], plus radicale quant aux anti-indépendantistes mais défendant l'idée d'une « indépendance association » avec la métropole, et l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], modérée et pour le consensus mais fortement attachée à une totale indépendance et à un modèle économique plutôt [[marxisme|marxiste]]. Ces deux entités semblent pourtant vouloir se rapprocher en vue des législatives de [[2007]] pour présenter des candidats communs dans les deux législatures et soutiennent tous la candidature de [[Ségolène Royal]] à la présidence de la République. De même, ils se sont tous rejoints pour défendre un corps électoral gelé aux seuls natifs calédoniens et à tous citoyens français résidant en [[Nouvelle-Calédonie]] depuis au moins [[1998]] seulement, projet qui a été adopté et inscrit dans la constitution française après avoir été voté tour à tour par l'Assemblée nationale, le Sénat puis le Parlement réuni en Congrès fin février [[2007]].
Il y a quatre composantes de bases<ref>[http://www.ac-noumea.nc/histoire-geo/spip/spip.php?article122#outil_sommaire_7 L. STEINMETZ, « Les élections et les partis représentés au Congrès de la Nouvelle-Calédonie et aux assemblées de province après les scrutins de mai et décembre 2009 - B. La mouvance indépendantiste », 17/07/2010, site du vice-rectorat de Nouméa]</ref> (quatre partis différents aux directions autonomes, normalement cinq, avec le [[Parti socialiste de Kanaky]] (PSK), ancien parti socialiste calédonien, mais celui-ci a pratiquement disparu et ne fait plus partie des instances dirigeantes du parti) et deux lignes particulièrement divisées : l'[[Union calédonienne|UC]], plus radicale quant aux anti-indépendantistes mais défendant l'idée d'une « indépendance association » avec la métropole, et l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], modérée et pour le consensus mais fortement attachée à une totale indépendance et à un modèle économique plutôt [[marxisme|marxiste]]. Ces deux entités semblent pourtant vouloir se rapprocher en vue des législatives de 2007 pour présenter des candidats communs dans les deux législatures et soutiennent tous la candidature de [[Ségolène Royal]] à la présidence de la République. De même, ils se sont tous rejoints pour défendre un corps électoral gelé aux seuls natifs calédoniens et à tous citoyens français résidant en [[Nouvelle-Calédonie]] depuis au moins 1998 seulement, projet qui a été adopté et inscrit dans la constitution française après avoir été voté tour à tour par l'Assemblée nationale, le Sénat puis le Parlement réuni en Congrès fin février 2007.


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|'''[[Parti de libération kanak]]'''
|'''[[Parti de libération kanak]]'''
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| Palika
| Palika
|[[Indépendantisme]], [[nationalisme kanak]], [[socialisme scientifique]]
|[[Indépendantisme]], [[nationalisme kanak]], [[socialisme scientifique]]
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=== [[Union calédonienne|Union calédonienne (UC)]] ===
=== Union calédonienne ===


L'[[Union calédonienne]] est le plus ancien parti calédonien toujours existant, fondé en [[1953]] par le député [[Maurice Lenormand]] et deux organisations de défense des intérêts des [[Kanak]] inspirées par les missions, l'[[Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l'ordre]] (UICALO) [[catholicisme|catholique]] de [[Rock Pidjot]] et l'[[Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français]] (AICLF) [[protestantisme|protestante]] de [[Doui Matayo Wetta]]. Il a dominé la vie politique calédonienne de sa création à [[1972]]. Ayant pour devise « Deux couleurs, un seul peuple », son idéologie politique consistait à l'origine à assurer une meilleure répartition des responsabilités politiques entre les différentes communautés du territoire, à défendre l'autonomie au sein de la [[France|République française]]. Il finit par opter pour l'indépendance en [[1977]], sous la houlette de [[Maurice Lenormand]], [[Rock Pidjot]] et de [[Jean-Marie Tjibaou]]. L'[[Union calédonienne|UC]] a longtemps constitué la principale composante, et surtout la mouvance la plus modérée (notamment pendant les Évènements, sous la direction de [[Jean-Marie Tjibaou]], où il milite le plus possible pour un retour dans les institutions), du FLNKS. Partisane officiellement d'une « indépendance négociée » depuis [[1993]] et de la création d'un « [[État associé]] » avec la [[France]], elle est plus fortement concurrencée par l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] depuis [[1999]] et est devenue à partir de [[2001]] la tendance la plus dure de la coalition indépendantiste, appelant à ne faire aucune concession aux anti-indépendantistes et à se tenir exclusivement à l'[[Accord de Nouméa]], même s'il est divisé en plusieurs tendances avec :
L'[[Union calédonienne|Union calédonienne (UC)]] est le plus ancien parti calédonien toujours existant, fondé en 1953 par le député [[Maurice Lenormand]] et deux organisations de défense des intérêts des [[Kanak]] inspirées par les missions, l'[[Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l'ordre]] (UICALO) [[catholicisme|catholique]] de [[Rock Pidjot]] et l'[[Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français]] (AICLF) [[protestantisme|protestante]] de [[Doui Matayo Wetta]]. Il a dominé la vie politique calédonienne de sa création à 1972. Ayant pour devise « Deux couleurs, un seul peuple », son idéologie politique consistait à l'origine à assurer une meilleure répartition des responsabilités politiques entre les différentes communautés du territoire, à défendre l'autonomie au sein de la [[France|République française]]. Il finit par opter pour l'indépendance en 1977, sous la houlette de [[Maurice Lenormand]], [[Rock Pidjot]] et de [[Jean-Marie Tjibaou]]. L'[[Union calédonienne|UC]] a longtemps constitué la principale composante, et surtout la mouvance la plus modérée (notamment pendant les Évènements, sous la direction de [[Jean-Marie Tjibaou]], où il milite le plus possible pour un retour dans les institutions), du FLNKS. Partisane officiellement d'une « indépendance négociée » depuis 1993 et de la création d'un « [[État associé]] » avec la [[France]], elle est plus fortement concurrencée par l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] depuis 1999 et est devenue à partir de 2001 la tendance la plus dure de la coalition indépendantiste, appelant à ne faire aucune concession aux anti-indépendantistes et à se tenir exclusivement à l'[[Accord de Nouméa]], même s'il est divisé en plusieurs tendances avec :
* une aile [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] ([[Roch Wamytan]], [[Charles Pidjot]], [[Anthony Lecren]], [[Gérard Reignier]]) plus favorable à l'unité de l'ensemble des indépendantistes hors des limites du FLNKS, avec une ouverture à [[gauche (politique)|gauche]] (vers le [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]), pour parler d'égal à égal avec le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] (nouveau nom du [[Le Rassemblement|RPCR]] depuis [[2004]]) qu'il reconnaît comme son partenaire de l'[[accord de Nouméa]] et avec lequel il peut coopérer dans les institutions ;
* une aile [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] ([[Roch Wamytan]], [[Charles Pidjot]], [[Anthony Lecren]], [[Gérard Reignier]]) plus favorable à l'unité de l'ensemble des indépendantistes hors des limites du FLNKS, avec une ouverture à [[gauche (politique)|gauche]] (vers le [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]), pour parler d'égal à égal avec le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] (nouveau nom du [[Le Rassemblement|RPCR]] depuis 2004) qu'il reconnaît comme son partenaire de l'[[accord de Nouméa]] et avec lequel il peut coopérer dans les institutions ;
* une aile [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] ([[Daniel Goa]], [[Pierre-Chanel Tutugoro]], [[Gilbert Tyuienon]], [[Pascal Naouna]], [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]], [[Caroline Machoro]]), elle-même plutôt divisée depuis les [[années 2010]] entre :
* une aile [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] ([[Daniel Goa]], [[Pierre-Chanel Tutugoro]], [[Gilbert Tyuienon]], [[Pascal Naouna]], [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]], [[Caroline Machoro]]), elle-même plutôt divisée depuis les [[années 2010]] entre :
** une faction proche de l'aile [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] du parti et plus axée sur la rivalité avec l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] ([[Gilbert Tyuienon]], [[Caroline Machoro]]),
** une faction proche de l'aile [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]] du parti et plus axée sur la rivalité avec l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] ([[Gilbert Tyuienon]], [[Caroline Machoro]]),
** une davantage tournée vers le maintien de liens forts au sein du FLNKS avant de s'ouvrir à d'autres partis indépendantistes et très hostile à la coopération avec le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] tout en montrant des convergences ponctuelles avec [[L'Avenir ensemble]] de [[2004]] puis [[Calédonie ensemble]] ([[Pascal Naouna]], [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]], [[Pierre-Chanel Tutugoro]], [[Daniel Goa]] depuis [[2015]]) ;
** une davantage tournée vers le maintien de liens forts au sein du FLNKS avant de s'ouvrir à d'autres partis indépendantistes et très hostile à la coopération avec le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] tout en montrant des convergences ponctuelles avec [[L'Avenir ensemble]] de 2004 puis [[Calédonie ensemble]] ([[Pascal Naouna]], [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]], [[Pierre-Chanel Tutugoro]], [[Daniel Goa]] depuis 2015) ;
* une aile des [[Province des îles Loyauté|îles Loyauté]] ([[Néko Hnepeune]], [[Robert Xowie]]), plus gestionnaire et ayant vocation à coopérer avec des formations indépendantistes modérées non membres du FLNKS (le [[Libération kanak socialiste|LKS]] ou l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]]), qui sert généralement de tampon entre les deux autres tendances du parti.
* une aile des [[Province des îles Loyauté|îles Loyauté]] ([[Néko Hnepeune]], [[Robert Xowie]]), plus gestionnaire et ayant vocation à coopérer avec des formations indépendantistes modérées non membres du FLNKS (le [[Libération kanak socialiste|LKS]] ou l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]]), qui sert généralement de tampon entre les deux autres tendances du parti.


L'UC est présidée depuis [[2012]] par [[Daniel Goa]], initialement soutenu par les ailes [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]], des [[Province des îles Loyauté|îles Loyauté]] et une partie de celle du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]], mais qui a pris depuis le début de l'année [[2015]] certaines positions contraires à celles de [[Roch Wamytan]], [[Gilbert Tyuienon]] ou [[Gérard Reignier]]<ref>[http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/2015/04/02/le-torchon-brule-l-union-caledonienne-244295.html E. KAYI, « Le torchon brûle à l'Union Calédonienne », ''Nouvelle-Calédonie {{1re}}'', 02/04/2015]</ref>.
L'UC est présidée depuis 2012 par [[Daniel Goa]], initialement soutenu par les ailes [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]], des [[Province des îles Loyauté|îles Loyauté]] et une partie de celle du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]], mais qui a pris depuis le début de l'année 2015 certaines positions contraires à celles de [[Roch Wamytan]], [[Gilbert Tyuienon]] ou [[Gérard Reignier]]<ref>[http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/2015/04/02/le-torchon-brule-l-union-caledonienne-244295.html E. KAYI, « Le torchon brûle à l'Union Calédonienne », ''Nouvelle-Calédonie {{1re}}'', 02/04/2015]</ref>.


=== [[Parti de libération kanak|Parti de libération kanak (Palika)]] ===
=== Parti de libération kanak ===


Le [[Parti de libération kanak|Parti de libération kanak (Palika)]], parti créé en [[1975]], n'a pas de président mais un porte-parole ([[Charles Washetine]]) ainsi qu'un bureau politique collégial, mais a pour dirigeant traditionnel [[Paul Néaoutyine]]. L'un des partis fondateurs du FLNKS en [[1984]], il incarnait initialement la ligne dure et l'[[extrême gauche]] indépendantiste, favorable au boycott des élections et institutions officielles jugées « coloniales », à l'émancipation par la lutte sur le terrain et à la mise en place d'un « [[socialisme scientifique]] » laïc et le plus possible dégagé de la coutume dans le cadre d'une [[économie planifiée]]. S'étant modéré au cours du temps (surtout à partir de [[1997]], où il s'est plutôt montré favorable à une reprise des négociations qui aboutiront à l'[[accord de Nouméa]], sans le « préalable minier » fixé alors par la nouvelle direction de l'[[Union calédonienne|UC]]) tout en appelant toujours fermement à l'indépendance et se revendiquant encore [[marxisme|marxiste]], il est devenu la base de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] avec laquelle il est souvent confondu et de la mouvance la plus modérée et la plus favorable à la concertation avec les anti-indépendantistes au sein du FLNKS depuis [[1999]].
Le [[Parti de libération kanak|Parti de libération kanak (Palika)]], parti créé en 1975, n'a pas de président mais un porte-parole ([[Charles Washetine]]) ainsi qu'un bureau politique collégial, mais a pour dirigeant traditionnel [[Paul Néaoutyine]]. L'un des partis fondateurs du FLNKS en 1984, il incarnait initialement la ligne dure et l'[[extrême gauche]] indépendantiste, favorable au boycott des élections et institutions officielles jugées « coloniales », à l'émancipation par la lutte sur le terrain et à la mise en place d'un « [[socialisme scientifique]] » laïc et le plus possible dégagé de la coutume dans le cadre d'une [[économie planifiée]]. S'étant modéré au cours du temps (surtout à partir de 1997, où il s'est plutôt montré favorable à une reprise des négociations qui aboutiront à l'[[accord de Nouméa]], sans le « préalable minier » fixé alors par la nouvelle direction de l'[[Union calédonienne|UC]]) tout en appelant toujours fermement à l'indépendance et se revendiquant encore [[marxisme|marxiste]], il est devenu la base de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] avec laquelle il est souvent confondu et de la mouvance la plus modérée et la plus favorable à la concertation avec les anti-indépendantistes au sein du FLNKS depuis 1999.
L'[[Union nationale pour l'indépendance]] (UNI) ne fait pas partie du FLNKS, seul le Palika, l'UC, l'UPM et le RDO sont des groupes de pressions du FLNKS. L'Union nationale pour l'indépendance a été formée lors des provinciales de [[1995]] puis de [[1999]] à l'origine en tant que liste dissidente du [[Parti de libération kanak|Palika]] à la liste officielle du FLNKS dominée par l'[[Union calédonienne|UC]], l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] désigne depuis les listes dominées par le parti de [[Paul Néaoutyine]]. Elles réunissent généralement l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] et, entre [[2004]] et [[2009]], le [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]. Les partis de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] prônent la concertation et le consensus avec l'État et les anti-indépendantistes dans le cadre des [[Comité des signataires|comités des signataires]] qui se réunissent régulièrement pour faire le point sur la mise en place de l'[[Accord de Nouméa]]. L'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] est dirigée par [[Paul Néaoutyine]] et est une émanation du Palika, membre du FLNKS.
L'[[Union nationale pour l'indépendance]] (UNI) ne fait pas partie du FLNKS, seul le Palika, l'UC, l'UPM et le RDO sont des groupes de pressions du FLNKS. L'Union nationale pour l'indépendance a été formée lors des provinciales de 1995 puis de 1999 à l'origine en tant que liste dissidente du [[Parti de libération kanak|Palika]] à la liste officielle du FLNKS dominée par l'[[Union calédonienne|UC]], l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] désigne depuis les listes dominées par le parti de [[Paul Néaoutyine]]. Elles réunissent généralement l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] et, entre 2004 et 2009, le [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]. Les partis de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] prônent la concertation et le consensus avec l'État et les anti-indépendantistes dans le cadre des [[Comité des signataires|comités des signataires]] qui se réunissent régulièrement pour faire le point sur la mise en place de l'[[Accord de Nouméa]]. L'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] est dirigée par [[Paul Néaoutyine]] et est une émanation du Palika, membre du FLNKS.


=== [[Union progressiste en Mélanésie|Union progressiste en Mélanésie (UPM)]] ===
=== Union progressiste en Mélanésie ===
L'[[Union progressiste en Mélanésie|Union progressiste en Mélanésie (UPM)]], parti créé en 1974 sous le nom d'Union progressiste multiraciale, il s'agissait à l'origine d'un mouvement de dissidents, essentiellement mélanésiens, de l'UC qui avaient alors quitté ce parti en raison de la mainmise de [[Maurice Lenormand]] sur celui-ci et parce qu'il estimait qu'il ne respectait pas assez son slogan de « deux couleurs, un seul peuple » sur le plan de l'émancipation sociale, économique et culturelle des [[Kanak]]. C'est un parti assez proche des idées [[Trotskisme en France|trotskistes]], axé avant tout sur les revendications foncières et est l'allié traditionnel du [[Parti de libération kanak|Palika]] depuis [[1999]]. Son président depuis [[2011]] et son porte-parole depuis [[1998]], [[Victor Tutugoro]], est également le porte-parole du bureau du FLNKS (et donc son véritable visage officiel) de [[2001]] à [[2010]].
L'[[Union progressiste en Mélanésie|Union progressiste en Mélanésie (UPM)]], parti créé en 1974 sous le nom d'Union progressiste multiraciale, il s'agissait à l'origine d'un mouvement de dissidents, essentiellement mélanésiens, de l'UC qui avaient alors quitté ce parti en raison de la mainmise de [[Maurice Lenormand]] sur celui-ci et parce qu'il estimait qu'il ne respectait pas assez son slogan de « deux couleurs, un seul peuple » sur le plan de l'émancipation sociale, économique et culturelle des [[Kanak]]. C'est un parti assez proche des idées [[Trotskisme en France|trotskistes]], axé avant tout sur les revendications foncières et est l'allié traditionnel du [[Parti de libération kanak|Palika]] depuis 1999. Son président depuis 2011 et son porte-parole depuis 1998, [[Victor Tutugoro]], est également le porte-parole du bureau du FLNKS (et donc son véritable visage officiel) de 2001 à 2010.


=== [[Rassemblement démocratique océanien|Rassemblement démocratique océanien (RDO)]] ===
=== Rassemblement démocratique océanien ===


Le [[Rassemblement démocratique océanien|Rassemblement démocratique océanien (RDO)]], parti créé en [[1994]], issu de l'ancienne [[Union océanienne]] qui était à l'origine un parti créé pour représenter les intérêts des communautés [[Wallis-et-Futuna|wallisiennes et futuniennes]], le RDO est le seul mouvement indépendantiste issu de ces communautés qui sont généralement traditionnellement hostiles à l'indépendance. Il est présidé par [[Aloïsio Sako]] et a offert une base nouvelle au FLNKS dans le [[Grand Nouméa]].
Le [[Rassemblement démocratique océanien|Rassemblement démocratique océanien (RDO)]], parti créé en 1994, issu de l'ancienne [[Union océanienne]] qui était à l'origine un parti créé pour représenter les intérêts des communautés [[Wallis-et-Futuna|wallisiennes et futuniennes]], le RDO est le seul mouvement indépendantiste issu de ces communautés qui sont généralement traditionnellement hostiles à l'indépendance. Il est présidé par [[Aloïsio Sako]] et a offert une base nouvelle au FLNKS dans le [[Grand Nouméa]].


== Ligne politique ==
== Ligne politique ==


Dès sa création le FLNKS s'engage dans un processus de « [[nationalisme kanak|libération nationale]] » pour aboutir à une « indépendance kanak socialiste » (IKS), dans un premier temps en appelant au « boycott actif » des [[élections territoriales néo-calédoniennes de 1984|élections territoriales]] du {{date|18 novembre 1984}}, puis en préparant la création d'un [[Kanaky#Les institutions indépendantistes des années 1980|gouvernement provisoire]]. Depuis les [[Accords de Matignon (1988)|accords de Matignon]] en [[1988]] et l'[[accord de Nouméa]] en [[1998]], le parti a adopté une ligne plus modérée, appelant officiellement depuis [[1994]] à une « indépendance négociée », tout en apparaissant de plus en plus divisé. Sur un plan plus général, le FLNKS est généralement proche de la [[gauche (politique)#En France|gauche]] [[Parti socialiste (France)|socialiste]] [[France métropolitaine|métropolitaine]].
Dès sa création le FLNKS s'engage dans un processus de « [[nationalisme kanak|libération nationale]] » pour aboutir à une « indépendance kanak socialiste » (IKS), dans un premier temps en appelant au « boycott actif » des [[élections territoriales néo-calédoniennes de 1984|élections territoriales]] du {{date|18 novembre 1984}}, puis en préparant la création d'un [[Kanaky#Les institutions indépendantistes des années 1980|gouvernement provisoire]]. Depuis les [[Accords de Matignon (1988)|accords de Matignon]] en 1988 et l'[[accord de Nouméa]] en 1998, le parti a adopté une ligne plus modérée, appelant officiellement depuis 1994 à une « indépendance négociée », tout en apparaissant de plus en plus divisé. Sur un plan plus général, le FLNKS est généralement proche de la [[gauche (politique)#En France|gauche]] [[Parti socialiste (France)|socialiste]] [[France métropolitaine|métropolitaine]].


Pour la [[Élection présidentielle française de 2012|présidentielle de 2012]], tous les partis du FLNKS figurent dans le comité de soutien à [[François Hollande]]<ref>[http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/03/05/97006-20120305FILWWW00095-caledonieindependantistes-pour-hollande.php Calédonie : indépendantistes pour Hollande], ''[[Le Figaro]]'', 5 mars 2012.</ref>.
Pour la [[Élection présidentielle française de 2012|présidentielle de 2012]], tous les partis du FLNKS figurent dans le comité de soutien à [[François Hollande]]<ref>[http://elections.lefigaro.fr/flash-presidentielle/2012/03/05/97006-20120305FILWWW00095-caledonieindependantistes-pour-hollande.php Calédonie : indépendantistes pour Hollande], ''[[Le Figaro]]'', 5 mars 2012.</ref>.


== Organisation ==
== Organisation ==
[[Fichier:Noumea MB 5.jpg|vignette|La permanence du FLNKS pour la campagne pour le « oui » au [[référendum de 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie]], rue de l'Alma à [[Nouméa]].]]
[[Fichier:Noumea MB 5.jpg|vignette|La permanence du FLNKS pour la campagne pour le « oui » au [[référendum de 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie]], rue de l'Alma à [[Nouméa]].]]


=== Direction ===
=== Direction ===
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*[[Paul Néaoutyine]] (24 mars 1990 – 9 décembre 1995)
*[[Paul Néaoutyine]] (24 mars 1990 – 9 décembre 1995)
*[[Roch Wamytan]] (1995 – 2001)
*[[Roch Wamytan]] (1995 – 2001)
*Depuis le {{date|22 décembre 2001}}, le FLNKS est dirigé par un bureau politique collégial et n'a plus de président. Le bureau politique est composé de {{nombre|8|membres}}, soit 2 représentants de chacune des composantes du parti qui assure par alternance la présidence pour trois mois. Le porte-parole du FLNKS, [[Victor Tutugoro]] jusqu'en [[2011]], devient ainsi le seul visage officiel du mouvement.
*Depuis le {{date|22 décembre 2001}}, le FLNKS est dirigé par un bureau politique collégial et n'a plus de président. Le bureau politique est composé de {{nombre|8|membres}}, soit 2 représentants de chacune des composantes du parti qui assure par alternance la présidence pour trois mois. Le porte-parole du FLNKS, [[Victor Tutugoro]] jusqu'en 2011, devient ainsi le seul visage officiel du mouvement.


=== Congrès ===
=== Congrès ===
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# {{date|1er|décembre|1984}} : [[La Conception (Nouvelle-Calédonie)|La Conception]] ([[Le Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)|Mont-Dore]]).
# {{date|1er|décembre|1984}} : [[La Conception (Nouvelle-Calédonie)|La Conception]] ([[Le Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)|Mont-Dore]]).
# {{date|9|février|1985}} : [[Nakéty]] ([[Canala]]).
# {{date|9|février|1985}} : [[Nakéty]] ([[Canala]]).
# [[25 mai|25]]-{{date|26|mai|1985}} : [[Hienghène]].
# 25-{{date|26|mai|1985}} : [[Hienghène]].
# {{date|18|novembre|1985}} : [[Oundjo]] ([[Voh]]).
# {{date|18|novembre|1985}} : [[Oundjo]] ([[Voh]]).
# [[15 août|15]]-{{date|17|août|1986}} : [[Wé (îles Loyauté)|Wé]] ([[Lifou]]).
# 15-{{date|17|août|1986}} : [[Wé (îles Loyauté)|Wé]] ([[Lifou]]).
# [[28 mai|28]]-{{date|29|mai|1987}} : [[Goa (Nouvelle-Calédonie)|Goa]] ([[Ponérihouen]]).
# 28-{{date|29|mai|1987}} : [[Goa (Nouvelle-Calédonie)|Goa]] ([[Ponérihouen]]).
# [[19 février|19]]-{{date|20|février|1988}} : [[Tibarama]] ([[Poindimié]]).
# 19-{{date|20|février|1988}} : [[Tibarama]] ([[Poindimié]]).
# [[3 décembre|3]]-{{date|4|décembre|1988}} : [[Ouaré]] ([[Hienghène]]).
# 3-{{date|4|décembre|1988}} : [[Ouaré]] ([[Hienghène]]).
# [[20 janvier|20]]-{{date|21|janvier|1990}} : [[Saint-Louis (Nouvelle-Calédonie)|Saint-Louis]] ([[Le Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)|Mont-Dore]]).
# 20-{{date|21|janvier|1990}} : [[Saint-Louis (Nouvelle-Calédonie)|Saint-Louis]] ([[Le Mont-Dore (Nouvelle-Calédonie)|Mont-Dore]]).
# [[27 avril]]-{{date|28|avril|1991}} : [[Coindé]] ([[La Foa]]).
# {{date|27 avril}}-{{date|28|avril|1991}} : [[Coindé]] ([[La Foa]]).
# [[1992]] : [[Touho]].
# 1992 : [[Touho]].
# {{date|16|janvier|1993}} : [[Yaté]].
# {{date|16|janvier|1993}} : [[Yaté]].
# [[5 février|5]]-{{date|6|février|1994}}.
# 5-{{date|6|février|1994}}.
# {{date|10|décembre|1994}} : [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]].
# {{date|10|décembre|1994}} : [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]].
# {{date|9|décembre|1995}} : [[Nouméa]].
# {{date|9|décembre|1995}} : [[Nouméa]].
# {{date|27|avril|1997}} : [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]].
# {{date|27|avril|1997}} : [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]].
# [[14 février|14]]-{{date|15|février|1998}} : [[Nakéty]] ([[Canala]]).
# 14-{{date|15|février|1998}} : [[Nakéty]] ([[Canala]]).
# {{date|28|avril|1998}} : [[Poindimié]].
# {{date|28|avril|1998}} : [[Poindimié]].
# {{date|19|mars|1999}} : [[Koutio]] ([[Dumbéa]]).
# {{date|19|mars|1999}} : [[Koutio]] ([[Dumbéa]]).
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# {{date|24|mai|2003}} : [[Moindou]].
# {{date|24|mai|2003}} : [[Moindou]].
# {{date|30|août|2003}} : [[Sarraméa]].
# {{date|30|août|2003}} : [[Sarraméa]].
# [[13 décembre|13]]-{{date|14|décembre|2003}} : [[Dumbéa]].
# 13-{{date|14|décembre|2003}} : [[Dumbéa]].
# [[8 décembre|8]]-{{date|9|décembre|2007}} : [[Nakéty]] ([[Canala]]).
# 8-{{date|9|décembre|2007}} : [[Nakéty]] ([[Canala]]).
# [[29 novembre|29]]-{{date|30|novembre|2008}} : [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]].
# 29-{{date|30|novembre|2008}} : [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]].
# [[12 décembre|12]]-{{date|13|décembre|2009}} : [[Quartiers de Nouméa#Le grand quartier de Rivière-salée|Rivière-Salée]] ([[Nouméa]]).
# 12-{{date|13|décembre|2009}} : [[Quartiers de Nouméa#Le grand quartier de Rivière-salée|Rivière-Salée]] ([[Nouméa]]).
# [[4 décembre|4]]-{{date|5|décembre|2010}} : [[Dumbéa]].
# 4-{{date|5|décembre|2010}} : [[Dumbéa]].
# {{date|24|mars|2012}} : [[Houaïlou]].
# {{date|24|mars|2012}} : [[Houaïlou]].
# {{date|23|mars|2013}} : [[Païta]].
# {{date|23|mars|2013}} : [[Païta]].
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** une du groupe FLNKS dominée par l'[[Union calédonienne|UC]] : {{nombre|3|membres}} sur 11 ([[Jean-Louis d'Anglebermes]], [[Pierre Ngaiohni]] et [[Yann Devillers]]),
** une du groupe FLNKS dominée par l'[[Union calédonienne|UC]] : {{nombre|3|membres}} sur 11 ([[Jean-Louis d'Anglebermes]], [[Pierre Ngaiohni]] et [[Yann Devillers]]),
** une du groupe [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] dominée par le [[Parti de libération kanak|Palika]] : 1 seule membre sur 11, [[Déwé Gorodey]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]).
** une du groupe [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] dominée par le [[Parti de libération kanak|Palika]] : 1 seule membre sur 11, [[Déwé Gorodey]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]).
* pour l'élection des [[Neuvième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|9{{e}}]], [[Dixième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|10{{e}}]], [[Onzième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|11{{e}}]] et [[Douzième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|{{12e|gouvernements}}]] respectivement les [[3 mars]], [[17 mars]], {{1er avril}} et {{date|10|juin|2011}}, à chaque fois sont présentées deux listes :
* pour l'élection des [[Neuvième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|9{{e}}]], [[Dixième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|10{{e}}]], [[Onzième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|11{{e}}]] et [[Douzième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|{{12e|gouvernements}}]] respectivement les {{date|3 mars}}, {{date|17 mars}}, {{date|1er avril}} et {{date|10|juin|2011}}, à chaque fois sont présentées deux listes :
** une du groupe FLNKS dominée par l'[[Union calédonienne|UC]] et ouverte au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]] : {{nombre|4|membres}} sur 11 dont 3 du FLNKS ([[Gilbert Tyuienon]] et [[Anthony Lecren]] de l'[[Union calédonienne|UC]] et [[Yvon Faua]] du [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) jusqu'au {{date|1er|avril|2011}}, retombant ensuite à {{nombre|3|membres}} sur 11 dont 2 du FLNKS ([[Gilbert Tyuienon]] et [[Anthony Lecren]]),
** une du groupe FLNKS dominée par l'[[Union calédonienne|UC]] et ouverte au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]] : {{nombre|4|membres}} sur 11 dont 3 du FLNKS ([[Gilbert Tyuienon]] et [[Anthony Lecren]] de l'[[Union calédonienne|UC]] et [[Yvon Faua]] du [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) jusqu'au {{date|1er|avril|2011}}, retombant ensuite à {{nombre|3|membres}} sur 11 dont 2 du FLNKS ([[Gilbert Tyuienon]] et [[Anthony Lecren]]),
** une du groupe [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] dominée par le [[Parti de libération kanak|Palika]] et soutenue par le [[Libération kanak socialiste|LKS]] (lors des élections du [[3 mars]], du {{1er avril}} et du [[10 juin]]) : 1 seule membre sur 11, [[Déwé Gorodey]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]).
** une du groupe [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] dominée par le [[Parti de libération kanak|Palika]] et soutenue par le [[Libération kanak socialiste|LKS]] (lors des élections du {{date|3 mars}}, du {{date|1er avril}} et du {{date|10 juin}}) : 1 seule membre sur 11, [[Déwé Gorodey]] ([[Parti de libération kanak|Palika]]).


De même après les [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2014|élections provinciales]] du {{date|11|mai|2014}}, pour la constitution du [[Treizième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|{{13e|gouvernement}}]], deux listes sont avancées le {{date|5|juin|2014}}, qui de plus n'arrivent pas à s'entendre sur l'attribution de la vice-présidence de l'exécutif qui ainsi, pour la première fois, n'est pas pourvue :
De même après les [[élections provinciales néo-calédoniennes de 2014|élections provinciales]] du {{date|11|mai|2014}}, pour la constitution du [[Treizième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|{{13e|gouvernement}}]], deux listes sont avancées le {{date|5|juin|2014}}, qui de plus n'arrivent pas à s'entendre sur l'attribution de la vice-présidence de l'exécutif qui ainsi, pour la première fois, n'est pas pourvue :
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==== Première mandature (1999-2004) ====
==== Première mandature (1999-2004) ====


Depuis [[2000]], les différentes composantes du FLNKS sont généralement divisés en deux groupes distincts au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]], l'un dominé par l'[[Union calédonienne]] (7 puis {{nombre|8|membres}} de [[2000]] à [[2004]]) et l'autre par le [[Parti de libération kanak|Palika]] (11 puis 10 de [[2000]] à [[2004]]).
Depuis 2000, les différentes composantes du FLNKS sont généralement divisés en deux groupes distincts au [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]], l'un dominé par l'[[Union calédonienne]] (7 puis {{nombre|8|membres}} de 2000 à 2004) et l'autre par le [[Parti de libération kanak|Palika]] (11 puis 10 de 2000 à 2004).


==== Deuxième mandature (2004-2009) ====
==== Deuxième mandature (2004-2009) ====


À la suite des élections de [[2004]], deux groupes FLNKS se sont formés : un groupe UNI-FLNKS de {{nombre|8|membres}} présidé par [[Jean-Pierre Djaïwé]] et un groupe [[Union calédonienne]] de {{nombre|7|membres}} présidé par [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]]. Ensuite, l'élu de la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]] [[Cono Hamu]] et le dissident de l'UC [[Jacques Lalié]] ont rejoint respectivement les groupes UNI-FLNKS et [[Union calédonienne|UC]] qui comptent donc alors 9 et 8 élus. Le FLNKS compte ainsi en fait 16 élus sur 54 de [[2004]] à [[2009]], mais les deux groupes adoptent souvent des stratégies distinctes.
À la suite des élections de 2004, deux groupes FLNKS se sont formés : un groupe UNI-FLNKS de {{nombre|8|membres}} présidé par [[Jean-Pierre Djaïwé]] et un groupe [[Union calédonienne]] de {{nombre|7|membres}} présidé par [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]]. Ensuite, l'élu de la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]] [[Cono Hamu]] et le dissident de l'UC [[Jacques Lalié]] ont rejoint respectivement les groupes UNI-FLNKS et [[Union calédonienne|UC]] qui comptent donc alors 9 et 8 élus. Le FLNKS compte ainsi en fait 16 élus sur 54 de 2004 à 2009, mais les deux groupes adoptent souvent des stratégies distinctes.


==== Troisième mandature (2009-2014) ====
==== Troisième mandature (2009-2014) ====
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* [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]] : 1 élue de [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]].
* [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]] : 1 élue de [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]].


Et le [[22 mai]] suivant, lors de l'élection du bureau du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]], si [[Roch Wamytan]] est battu par [[Harold Martin]] pour la présidence, la liste d'union du FLNKS obtient 3 vice-présidents dont deux [[Union calédonienne|UC]] et une [[Parti de libération kanak|Palika]] :
Et le {{date|22 mai}} suivant, lors de l'élection du bureau du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]], si [[Roch Wamytan]] est battu par [[Harold Martin]] pour la présidence, la liste d'union du FLNKS obtient 3 vice-présidents dont deux [[Union calédonienne|UC]] et une [[Parti de libération kanak|Palika]] :
* {{2e|vice-président}} : [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]], [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]])
* {{2e|vice-président}} : [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]], [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Province Sud]])
* {{4e|vice-présidente}} : [[Danielle Guaenere]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], [[Province des îles Loyauté]])
* {{4e|vice-présidente}} : [[Danielle Guaenere]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], [[Province des îles Loyauté]])
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* un groupe appelé [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], composé des 7 puis 6 élus des listes de ce nom du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] et des [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]], soit 6 issus du [[Parti de libération kanak|Palika]] (le septième est le leader de l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]] [[Jacques Lalié]] qui n'est officiellement plus membre du Front, mais qui rejoint le groupe FLNKS dominé par l'[[Union calédonienne|UC]] dès {{date||décembre|2009}}).
* un groupe appelé [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], composé des 7 puis 6 élus des listes de ce nom du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] et des [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]], soit 6 issus du [[Parti de libération kanak|Palika]] (le septième est le leader de l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]] [[Jacques Lalié]] qui n'est officiellement plus membre du Front, mais qui rejoint le groupe FLNKS dominé par l'[[Union calédonienne|UC]] dès {{date||décembre|2009}}).


[[Roch Wamytan]] est élu président du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] à trois reprises entre [[2011]] et [[2014]], d'abord du {{1er avril}} au {{date|1er|août|2011}} et du {{date|19|août|2011}} au {{date|29|août|2012}} à la majorité absolue ({{nombre|32|voix}} sur 54) avec les voix uniquement du groupe « FLNKS » mais aussi des non-indépendantistes du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]], de [[l'Avenir ensemble]] et du [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] local, puis du {{date|8|août|2013}} à la fin de la mandature le {{date|11|mai|2014}}, cette fois-ci à la majorité relative avec la totalité des voix indépendantistes ({{nombre|23|voix}} sur 54), bénéficiant alors de la division en deux candidatures des groupes non-indépendantistes. Cette même division non-indépendantiste permet à une élue du groupe « FLNKS », [[Ilaïsaane Lauouvéa]] du [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]], d'être portée à la présidence de la commission permanente.
[[Roch Wamytan]] est élu président du [[Congrès de la Nouvelle-Calédonie|Congrès]] à trois reprises entre 2011 et 2014, d'abord du {{1er avril}} au {{date|1er|août|2011}} et du {{date|19|août|2011}} au {{date|29|août|2012}} à la majorité absolue ({{nombre|32|voix}} sur 54) avec les voix uniquement du groupe « FLNKS » mais aussi des non-indépendantistes du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]], de [[l'Avenir ensemble]] et du [[Mouvement démocrate (France)|MoDem]] local, puis du {{date|8|août|2013}} à la fin de la mandature le {{date|11|mai|2014}}, cette fois-ci à la majorité relative avec la totalité des voix indépendantistes ({{nombre|23|voix}} sur 54), bénéficiant alors de la division en deux candidatures des groupes non-indépendantistes. Cette même division non-indépendantiste permet à une élue du groupe « FLNKS », [[Ilaïsaane Lauouvéa]] du [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]], d'être portée à la présidence de la commission permanente.


==== Quatrième mandature (2014-2019) ====
==== Quatrième mandature (2014-2019) ====
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* un groupe appelé [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], composé des 9 élus, issus des listes de ce nom du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] et des [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]], soit 7 issus du [[Parti de libération kanak|Palika]] et 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]], à quoi s'ajoutent les deux [[Parti de libération kanak|Palika]] de la liste unitaire du [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]].
* un groupe appelé [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], composé des 9 élus, issus des listes de ce nom du [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Nord]] et des [[Province des îles Loyauté|Îles Loyauté]], soit 7 issus du [[Parti de libération kanak|Palika]] et 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]], à quoi s'ajoutent les deux [[Parti de libération kanak|Palika]] de la liste unitaire du [[Province Sud (Nouvelle-Calédonie)|Sud]].


La division entre les deux composantes principales du FLNKS se fait alors très forte, avec deux candidatures distinctes à la présidence de l'institution le {{date|23|mai|2014}} : le président sortant [[Roch Wamytan]] pour le « FLNKS et Nationaliste » ({{nombre|15|voix}}) et [[Émile Néchéro]] pour l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] ({{nombre|9|voix}}), face au candidat unitaire des non-indépendantistes [[Gaël Yanno]] qui est élu dès le premier tour ({{nombre|29|voix}}). De même, deux listes distinctes sont présentées pour l'élection des vice-présidents : le groupe « FLNKS et Nationaliste » en obtient deux sur huit ([[Caroline Machoro|Caroline Machoro-Reignier]] de l'[[Union calédonienne|UC]] est {{2e|vice-présidente}} et [[Jacques Lalié]] de l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]] est {{6e|vice-président}}), le groupe [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] une ([[Émile Néchéro]] est {{5e|vice-président}}).
La division entre les deux composantes principales du FLNKS se fait alors très forte, avec deux candidatures distinctes à la présidence de l'institution le {{date|23|mai|2014}} : le président sortant [[Roch Wamytan]] pour le « FLNKS et Nationaliste » ({{nombre|15|voix}}) et [[Émile Néchéro]] pour l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] ({{nombre|9|voix}}), face au candidat unitaire des non-indépendantistes [[Gaël Yanno]] qui est élu dès le premier tour ({{nombre|29|voix}}). De même, deux listes distinctes sont présentées pour l'élection des vice-présidents : le groupe « FLNKS et Nationaliste » en obtient deux sur huit ([[Caroline Machoro|Caroline Machoro-Reignier]] de l'[[Union calédonienne|UC]] est {{2e|vice-présidente}} et [[Jacques Lalié]] de l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]] est {{6e|vice-président}}), le groupe [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] une ([[Émile Néchéro]] est {{5e|vice-président}}).


=== Dans les Assemblées de Province ===
=== Dans les Assemblées de Province ===
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* 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]
* 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]


* [[1989]] - [[1995]] : 4 élus sur 32, liste unitaire (3 [[Union calédonienne|UC]], 1 [[Parti de libération kanak|Palika]]) emmenée par [[François Burck]] ([[Union calédonienne|UC]])
* 1989 - 1995 : 4 élus sur 32, liste unitaire (3 [[Union calédonienne|UC]], 1 [[Parti de libération kanak|Palika]]) emmenée par [[François Burck]] ([[Union calédonienne|UC]])
* [[1995]] - [[1999]] : 3 élus sur 32, liste unitaire (2 [[Union calédonienne|UC]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) emmenée par [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]])
* 1995 - 1999 : 3 élus sur 32, liste unitaire (2 [[Union calédonienne|UC]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) emmenée par [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]])
* [[1999]] - [[2004]] : 6 élus sur 40, liste unitaire (4 [[Union calédonienne|UC]], 1 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) emmenée par [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]], président unitaire du FLNKS)
* 1999 - 2004 : 6 élus sur 40, liste unitaire (4 [[Union calédonienne|UC]], 1 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) emmenée par [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]], président unitaire du FLNKS)
* [[2004]] - [[2009]] : aucun élu.
* 2004 - 2009 : aucun élu.
* [[2009]] - [[2014]] : 4 élus sur 40, liste unitaire (1 [[Union calédonienne|UC]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]], 1 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]]). Après la dissidence de l'unique élu du [[Parti de libération kanak|Palika]] pour fonder la [[Dynamik unitaire Sud]] (DUS) en [[2011]], le nombre de membres du FLNKS au sein de cette assemblée retombe à 3 sur 40
* 2009 - 2014 : 4 élus sur 40, liste unitaire (1 [[Union calédonienne|UC]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]], 1 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]]). Après la dissidence de l'unique élu du [[Parti de libération kanak|Palika]] pour fonder la [[Dynamik unitaire Sud]] (DUS) en 2011, le nombre de membres du FLNKS au sein de cette assemblée retombe à 3 sur 40
* [[2014]] - [[2019]] : 5 élus sur 40, liste unitaire ouverte à l'ensemble des partis indépendantistes ou progressistes hors-FLNKS (2 [[Union calédonienne|UC]], 2 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) emmenée par [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]]).
* 2014 - 2019 : 5 élus sur 40, liste unitaire ouverte à l'ensemble des partis indépendantistes ou progressistes hors-FLNKS (2 [[Union calédonienne|UC]], 2 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) emmenée par [[Roch Wamytan]] ([[Union calédonienne|UC]]).


==== En Province Nord ====
==== En Province Nord ====
Le FLNKS dispose d'une majorité écrasante en [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]] avec 18 élus sur 22 (11 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-FLNKS dont 9 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]] et 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] ; 7 [[Union calédonienne|UC]]). Depuis le {{date|10|mai|2009}}, la majorité [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] s'est tassée (9 élus dont 8 [[Parti de libération kanak|Palika]] et 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) et l'opposition de l'[[Union calédonienne|UC]], emmenée par le maire de [[Canala]] [[Gilbert Tyuienon]], a augmenté avec {{nombre|8|sièges}} sur 22. Le FLNKS conserve toutefois 17 élus sur 22, soit un de moins que lors de la précédente mandature, perdu au profit du [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]].
Le FLNKS dispose d'une majorité écrasante en [[Province Nord (Nouvelle-Calédonie)|Province Nord]] avec 18 élus sur 22 (11 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-FLNKS dont 9 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]] et 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] ; 7 [[Union calédonienne|UC]]). Depuis le {{date|10|mai|2009}}, la majorité [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] s'est tassée (9 élus dont 8 [[Parti de libération kanak|Palika]] et 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) et l'opposition de l'[[Union calédonienne|UC]], emmenée par le maire de [[Canala]] [[Gilbert Tyuienon]], a augmenté avec {{nombre|8|sièges}} sur 22. Le FLNKS conserve toutefois 17 élus sur 22, soit un de moins que lors de la précédente mandature, perdu au profit du [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]].


Le président de la Province depuis [[1999]], [[Paul Néaoutyine]], est un ancien président du FLNKS et l'actuel leader de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et du [[Parti de libération kanak|Palika]]. De [[1989]] à [[1998]], le poste était détenu par un [[Union calédonienne|UC]], [[Léopold Jorédié]], qui a quitté le Front en {{date||mai|1998}} pour fonder la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]].
Le président de la Province depuis 1999, [[Paul Néaoutyine]], est un ancien président du FLNKS et l'actuel leader de l'[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et du [[Parti de libération kanak|Palika]]. De 1989 à 1998, le poste était détenu par un [[Union calédonienne|UC]], [[Léopold Jorédié]], qui a quitté le Front en {{date||mai|1998}} pour fonder la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]].


* [[1989]] - [[1995]] : 11 élus sur 15, liste unitaire (6 [[Union calédonienne|UC]], 3 [[Parti de libération kanak|Palika]], 2 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Léopold Jorédié]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province)
* 1989 - 1995 : 11 élus sur 15, liste unitaire (6 [[Union calédonienne|UC]], 3 [[Parti de libération kanak|Palika]], 2 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Léopold Jorédié]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province)
* [[1995]] - [[1999]] : 11 élus sur 15, 2 listes : 1 liste FLNKS officielle à dominante [[Union calédonienne|UC]] (6 élus : 5 [[Union calédonienne|UC]] et 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Léopold Jorédié]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province), et une liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] - [[Parti de libération kanak|Palika]] (5 élus) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], Président unitaire du FLNKS)
* 1995 - 1999 : 11 élus sur 15, 2 listes : 1 liste FLNKS officielle à dominante [[Union calédonienne|UC]] (6 élus : 5 [[Union calédonienne|UC]] et 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Léopold Jorédié]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province), et une liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] - [[Parti de libération kanak|Palika]] (5 élus) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], Président unitaire du FLNKS)
* [[1999]] - [[2004]] : 14 élus sur 22, 2 listes : 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] - [[Parti de libération kanak|Palika]] (8 élus) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], président de Province) et 1 liste FLNKS - [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]] ([[Union calédonienne|UC]])
* 1999 - 2004 : 14 élus sur 22, 2 listes : 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] - [[Parti de libération kanak|Palika]] (8 élus) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], président de Province) et 1 liste FLNKS - [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Bernard Lepeu (Nouvelle-Calédonie)|Bernard Lepeu]] ([[Union calédonienne|UC]])
* [[2004]] - [[2009]] : 18 élus sur 22, 2 listes : 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (11 élus : 9 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], président de Province) et 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (7 élus) emmenée par [[Pascal Naouna]].
* 2004 - 2009 : 18 élus sur 22, 2 listes : 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (11 élus : 9 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], président de Province) et 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (7 élus) emmenée par [[Pascal Naouna]].
* [[2009]] - [[2014]] : 17 élus sur 22, 2 listes : 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (9 élus : 8 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] initialement mais, à la suite de l'entrée au [[Huitième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|Gouvernement Gomès]] de [[Déwé Gorodey]] le {{date|9|juin|2009}} on compte 7 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] et 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], président de Province) et 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (8 élus) emmenée par [[Gilbert Tyuienon]].
* 2009 - 2014 : 17 élus sur 22, 2 listes : 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (9 élus : 8 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] initialement mais, à la suite de l'entrée au [[Huitième gouvernement de Nouvelle-Calédonie|Gouvernement Gomès]] de [[Déwé Gorodey]] le {{date|9|juin|2009}} on compte 7 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] et 1 [[Rassemblement démocratique océanien|RDO]]) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], président de Province) et 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (8 élus) emmenée par [[Gilbert Tyuienon]].
* [[2014]] - [[2019]] : 18 élus sur 22, 2 listes : 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (9 élus : 7 [[Parti de libération kanak|Palika]], 2 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], président de Province) et 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (9 élus) emmenée par [[Gilbert Tyuienon]].
* 2014 - 2019 : 18 élus sur 22, 2 listes : 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (9 élus : 7 [[Parti de libération kanak|Palika]], 2 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]) emmenée par [[Paul Néaoutyine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]], président de Province) et 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (9 élus) emmenée par [[Gilbert Tyuienon]].


==== En Province des Îles Loyauté ====
==== En Province des Îles Loyauté ====


* [[1989]] - [[1995]] : 4 élus sur 7, liste unitaire (en fait [[Union calédonienne|UC]]) emmenée par [[Richard Kaloï]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province)
* 1989 - 1995 : 4 élus sur 7, liste unitaire (en fait [[Union calédonienne|UC]]) emmenée par [[Richard Kaloï]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province)
* [[1995]] - [[1999]] : 3 élus sur 7, liste unitaire (en fait [[Union calédonienne|UC]]) emmenée par [[Richard Kaloï]] ([[Union calédonienne|UC]], perd la présidence pour le [[Libération kanak socialiste|LKS]] [[Nidoïsh Naisseline]])
* 1995 - 1999 : 3 élus sur 7, liste unitaire (en fait [[Union calédonienne|UC]]) emmenée par [[Richard Kaloï]] ([[Union calédonienne|UC]], perd la présidence pour le [[Libération kanak socialiste|LKS]] [[Nidoïsh Naisseline]])
* [[1999]] - [[2004]] : 8 élus sur 14, 2 listes : 1 liste FLNKS - [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Robert Xowie]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province) et 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] - [[Parti de libération kanak|Palika]] (2 élus) emmenée par [[Charles Washetine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]])
* 1999 - 2004 : 8 élus sur 14, 2 listes : 1 liste FLNKS - [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Robert Xowie]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province) et 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] - [[Parti de libération kanak|Palika]] (2 élus) emmenée par [[Charles Washetine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]])
* [[2004]] - [[2009]] : 6 élus sur 14, 2 listes : 1 liste [[Union calédonienne|UC]] officielle (4 élus) emmenée par [[Néko Hnepeune]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province) et 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] - [[Parti de libération kanak|Palika]] (2 élus) emmenée par [[Charles Washetine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]])
* 2004 - 2009 : 6 élus sur 14, 2 listes : 1 liste [[Union calédonienne|UC]] officielle (4 élus) emmenée par [[Néko Hnepeune]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province) et 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] - [[Parti de libération kanak|Palika]] (2 élus) emmenée par [[Charles Washetine]] ([[Parti de libération kanak|Palika]])
* {{date||mai|2009}} - {{date||décembre|2009}} : 8 élus sur 14, 2 listes : 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Néko Hnepeune]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province) et 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (4 élus mais seulement 2 du FLNKS - [[Parti de libération kanak|Palika]]) emmenée par [[Jacques Lalié]] ([[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]], ex [[Union calédonienne]])
* {{date||mai|2009}} - {{date||décembre|2009}} : 8 élus sur 14, 2 listes : 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Néko Hnepeune]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province) et 1 liste [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] (4 élus mais seulement 2 du FLNKS - [[Parti de libération kanak|Palika]]) emmenée par [[Jacques Lalié]] ([[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]], ex [[Union calédonienne]])
* [[2009]] - [[2014]] : 7 élus sur 14, 3 listes : 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Néko Hnepeune]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province), 1 liste Union nationale pour le renouveau (2 élus mais seulement 1 du FLNKS - [[Parti de libération kanak|Palika]]) emmenée par [[Jacques Lalié]] ([[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]], ex [[Union calédonienne]]) et 1 liste [[Parti de libération kanak|Palika]] (0 élu) emmenée par [[Charles Washetine]] (porte-parole du [[Parti de libération kanak|Palika]])
* 2009 - 2014 : 7 élus sur 14, 3 listes : 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Néko Hnepeune]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province), 1 liste Union nationale pour le renouveau (2 élus mais seulement 1 du FLNKS - [[Parti de libération kanak|Palika]]) emmenée par [[Jacques Lalié]] ([[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]], ex [[Union calédonienne]]) et 1 liste [[Parti de libération kanak|Palika]] (0 élu) emmenée par [[Charles Washetine]] (porte-parole du [[Parti de libération kanak|Palika]])
* [[2014]] - [[2019]] : 8 élus sur 14, 2 listes : 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Néko Hnepeune]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province) et 1 liste [[Parti de libération kanak|Palika]] (2 élus) emmenée par [[Charles Washetine]] (porte-parole du [[Parti de libération kanak|Palika]])
* 2014 - 2019 : 8 élus sur 14, 2 listes : 1 liste [[Union calédonienne|UC]] (6 élus) emmenée par [[Néko Hnepeune]] ([[Union calédonienne|UC]], président de Province) et 1 liste [[Parti de libération kanak|Palika]] (2 élus) emmenée par [[Charles Washetine]] (porte-parole du [[Parti de libération kanak|Palika]])


=== Communes ===
=== Communes ===
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==== De 2008 à 2014 ====
==== De 2008 à 2014 ====


À la suite des [[élections municipales de 2008 en Nouvelle-Calédonie|élections municipales]] de [[2008]], 16 communes sur les 33 que compte le territoire ont un maire FLNKS (8 [[Union calédonienne|UC]], 6 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 divers [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], 1 UPM). Parmi ces 16 communes, 5 ont été conquises par une liste d'union du FLNKS ([[Hienghène]], [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]], [[Lifou]], [[Poindimié]] et [[Sarraméa]]), dans 8 d'entre elles le FLNKS était divisé entre plusieurs listes qui se sont toutefois unies ensuite pour former la majorité municipale ([[Canala]], [[Houaïlou]], [[Kouaoua]], [[Ponérihouen]], [[Pouébo]], [[Poum (Nouvelle-Calédonie)|Poum]], [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]] et [[Touho]]) et 3 voit les élus FLNKS divisé entre majorité et opposition ([[Ouégoa]] où le [[Parti de libération kanak|Palika]] a donné le maire et l'essentiel de la majorité tandis que l'opposition est uniquement composée de l'[[Union calédonienne|UC]] jusqu'en [[2011]], à [[Ouvéa]] où la majorité est seule composée de l'[[Union calédonienne|UC]] et l'opposition essentiellement composée du [[Parti de libération kanak|Palika]] et à [[Voh]] où le maire sortant [[Parti de libération kanak|Palika]] a été réélu maire tandis que l'[[Union calédonienne|UC]] a voté pour un autre candidat). Par rapport à [[2001]], le FLNKS, et ses différentes composantes, ont conservé 14 communes, en ont perdu 3 ([[Bélep|îles Belep]] pour la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]], [[Pouembout]] pour un maire apolitique toutefois anti-indépendantiste mais soutenu par une partie des élus [[Union calédonienne|UC]] et [[Yaté]] au profit du [[Comité Rhéébù Nùù]]), mais en gagne deux ([[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]] sur le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] et [[Sarraméa]] sur un maire apolitique dont l'ancienne majorité soutient toutefois aujourd'hui le nouveau maire). Les communes contrôlées par le FLNKS ou par l'une de ses composantes sont alors :
À la suite des [[élections municipales de 2008 en Nouvelle-Calédonie|élections municipales]] de 2008, 16 communes sur les 33 que compte le territoire ont un maire FLNKS (8 [[Union calédonienne|UC]], 6 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 divers [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], 1 UPM). Parmi ces 16 communes, 5 ont été conquises par une liste d'union du FLNKS ([[Hienghène]], [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]], [[Lifou]], [[Poindimié]] et [[Sarraméa]]), dans 8 d'entre elles le FLNKS était divisé entre plusieurs listes qui se sont toutefois unies ensuite pour former la majorité municipale ([[Canala]], [[Houaïlou]], [[Kouaoua]], [[Ponérihouen]], [[Pouébo]], [[Poum (Nouvelle-Calédonie)|Poum]], [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]] et [[Touho]]) et 3 voit les élus FLNKS divisé entre majorité et opposition ([[Ouégoa]] où le [[Parti de libération kanak|Palika]] a donné le maire et l'essentiel de la majorité tandis que l'opposition est uniquement composée de l'[[Union calédonienne|UC]] jusqu'en 2011, à [[Ouvéa]] où la majorité est seule composée de l'[[Union calédonienne|UC]] et l'opposition essentiellement composée du [[Parti de libération kanak|Palika]] et à [[Voh]] où le maire sortant [[Parti de libération kanak|Palika]] a été réélu maire tandis que l'[[Union calédonienne|UC]] a voté pour un autre candidat). Par rapport à 2001, le FLNKS, et ses différentes composantes, ont conservé 14 communes, en ont perdu 3 ([[Bélep|îles Belep]] pour la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]], [[Pouembout]] pour un maire apolitique toutefois anti-indépendantiste mais soutenu par une partie des élus [[Union calédonienne|UC]] et [[Yaté]] au profit du [[Comité Rhéébù Nùù]]), mais en gagne deux ([[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]] sur le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] et [[Sarraméa]] sur un maire apolitique dont l'ancienne majorité soutient toutefois aujourd'hui le nouveau maire). Les communes contrôlées par le FLNKS ou par l'une de ses composantes sont alors :
* [[Canala]] : Gilbert Tyuienon (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2001]] ({{nombre|24|sièges}} FLNKS sur 27 élus sur deux listes différentes soit 22 [[Union calédonienne|UC]] et 2 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], a été réélu maire à l'unanimité avec la totalité des suffrages du FLNKS et deux voix sur trois, la troisième étant absente, de la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]]).
* [[Canala]] : Gilbert Tyuienon (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2001 ({{nombre|24|sièges}} FLNKS sur 27 élus sur deux listes différentes soit 22 [[Union calédonienne|UC]] et 2 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], a été réélu maire à l'unanimité avec la totalité des suffrages du FLNKS et deux voix sur trois, la troisième étant absente, de la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]]).
* [[Hienghène]] :
* [[Hienghène]] :
** Daniel Fisdiepas (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire de [[1995]] à [[2012]] ({{nombre|20|sièges}} sur 23 de la liste d'union FLNKS),
** Daniel Fisdiepas (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire de 1995 à 2012 ({{nombre|20|sièges}} sur 23 de la liste d'union FLNKS),
** [[Jean-Pierre Djaïwé]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[2012]] ({{nombre|20|sièges}} sur 23 de la liste d'union FLNKS).
** [[Jean-Pierre Djaïwé]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 2012 ({{nombre|20|sièges}} sur 23 de la liste d'union FLNKS).
* [[Houaïlou]] : Valentine Eurisouké (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[2008]] ({{nombre|22|sièges}} FLNKS sur 27 issus de 3 listes soit 19 [[Parti de libération kanak|Palika]] de la maire, 2 [[Union calédonienne|UC]] et 1 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] divers).
* [[Houaïlou]] : Valentine Eurisouké (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 2008 ({{nombre|22|sièges}} FLNKS sur 27 issus de 3 listes soit 19 [[Parti de libération kanak|Palika]] de la maire, 2 [[Union calédonienne|UC]] et 1 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] divers).
* [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]] : Joseph Goromido (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[2001]] (24 de la liste d'union FLNKS sur 27 dont 14 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et 10 [[Union calédonienne|UC]]).
* [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]] : Joseph Goromido (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 2001 (24 de la liste d'union FLNKS sur 27 dont 14 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et 10 [[Union calédonienne|UC]]).
* [[Kouaoua]] : William Nomai (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-divers), maire depuis [[2008]] (10 élus FLNKS sur 19 issus de 3 listes, soit 4 [[Parti de libération kanak|Palika]], 3 [[Union calédonienne|UC]] et 3 divers indépendantistes de la liste du maire, tous se sont unis pour son élection).
* [[Kouaoua]] : William Nomai (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-divers), maire depuis 2008 (10 élus FLNKS sur 19 issus de 3 listes, soit 4 [[Parti de libération kanak|Palika]], 3 [[Union calédonienne|UC]] et 3 divers indépendantistes de la liste du maire, tous se sont unis pour son élection).
* [[Lifou]] : [[Néko Hnepeune]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2001]] ({{nombre|25|sièges}} sur 33 de la liste d'union FLNKS).
* [[Lifou]] : [[Néko Hnepeune]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2001 ({{nombre|25|sièges}} sur 33 de la liste d'union FLNKS).
* [[Ouégoa]] :
* [[Ouégoa]] :
** Marcel Paimbou-Poumoine (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]) est maire de [[2008]] à [[2011]] ({{nombre|14|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes, soit 8 [[Union calédonienne|UC]] et 6 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], mais celle-ci a obtenu la mairie par le soutien de 5 élus issus de 3 listes divers contre le maire sortant Cézelin Tchoeaoua de l'[[Union calédonienne|UC]] qui forme donc l'opposition pendant cette période)
** Marcel Paimbou-Poumoine (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]) est maire de 2008 à 2011 ({{nombre|14|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes, soit 8 [[Union calédonienne|UC]] et 6 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], mais celle-ci a obtenu la mairie par le soutien de 5 élus issus de 3 listes divers contre le maire sortant Cézelin Tchoeaoua de l'[[Union calédonienne|UC]] qui forme donc l'opposition pendant cette période)
** Joël Carnicelli (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]) est maire depuis [[2011]] ({{nombre|14|sièges}} FLNKS sur 19 toujours qui l'ont soutenu pour accéder à la mairie, soit 9 [[Union calédonienne|UC]] et 5 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]])
** Joël Carnicelli (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]) est maire depuis 2011 ({{nombre|14|sièges}} FLNKS sur 19 toujours qui l'ont soutenu pour accéder à la mairie, soit 9 [[Union calédonienne|UC]] et 5 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]])
* [[Ouvéa]] : Maurice Tillewa (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2008]] ({{nombre|25|sièges}} FLNKS sur 27 issus de deux listes soit 20 [[Union calédonienne|UC]] qui forment seuls la majorité et 5 [[Parti de libération kanak|Palika]] qui sont dans l'opposition).
* [[Ouvéa]] : Maurice Tillewa (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2008 ({{nombre|25|sièges}} FLNKS sur 27 issus de deux listes soit 20 [[Union calédonienne|UC]] qui forment seuls la majorité et 5 [[Parti de libération kanak|Palika]] qui sont dans l'opposition).
* [[Poindimié]] : [[Paul Néaoutyine]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[1989]] (21 de la liste d'union FLNKS sur 27).
* [[Poindimié]] : [[Paul Néaoutyine]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 1989 (21 de la liste d'union FLNKS sur 27).
* [[Ponérihouen]] : André Gopoea (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-UPM), maire depuis [[2001]] ({{nombre|11|sièges}} FLNKS sur 23 issus de 2 listes, soit 6 UPM et 5 d'une liste d'union FLNKS, tous se sont unis pour l'élection du maire avec en plus le soutien de 4 élus du [[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités|Parti travailliste]] et un élu divers indépendantiste, ce dernier devant faire partie de la majorité de manière durable).
* [[Ponérihouen]] : André Gopoea (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-UPM), maire depuis 2001 ({{nombre|11|sièges}} FLNKS sur 23 issus de 2 listes, soit 6 UPM et 5 d'une liste d'union FLNKS, tous se sont unis pour l'élection du maire avec en plus le soutien de 4 élus du [[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités|Parti travailliste]] et un élu divers indépendantiste, ce dernier devant faire partie de la majorité de manière durable).
* [[Pouébo]] : Joseph Pada (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2001]] ({{nombre|12|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes soit 6 [[Union calédonienne|UC]] et 6 élus de l'[[Union nationale pour l'indépendance]] qui se sont unies pour élire le maire, la liste UC est arrivée toutefois en seconde position derrière la liste du [[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités|Parti travailliste]] qui forme l'opposition avec {{nombre|7|sièges}}).
* [[Pouébo]] : Joseph Pada (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2001 ({{nombre|12|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes soit 6 [[Union calédonienne|UC]] et 6 élus de l'[[Union nationale pour l'indépendance]] qui se sont unies pour élire le maire, la liste UC est arrivée toutefois en seconde position derrière la liste du [[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités|Parti travailliste]] qui forme l'opposition avec {{nombre|7|sièges}}).
* [[Poum (Nouvelle-Calédonie)|Poum]] : Henriette Hmae (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2008]] (neuf sièges FLNKS sur 15 issue de trois listes dont 6 de l'[[Union calédonienne|UC]] et 3 élus issus de deux listes dissidentes de la majorité [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] sortante, tous se sont unis pour élire le maire).
* [[Poum (Nouvelle-Calédonie)|Poum]] : Henriette Hmae (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2008 (neuf sièges FLNKS sur 15 issue de trois listes dont 6 de l'[[Union calédonienne|UC]] et 3 élus issus de deux listes dissidentes de la majorité [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] sortante, tous se sont unis pour élire le maire).
* [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]] : François Meandu-Poveu (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2008]] ({{nombre|14|sièges}} FLNKS sur 23 issus de 3 listes soit 8 [[Union calédonienne|UC]], 3 [[Parti de libération kanak|Palika]] et 3 UPM qui ont tous fait front commun pour élire le maire).
* [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]] : François Meandu-Poveu (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2008 ({{nombre|14|sièges}} FLNKS sur 23 issus de 3 listes soit 8 [[Union calédonienne|UC]], 3 [[Parti de libération kanak|Palika]] et 3 UPM qui ont tous fait front commun pour élire le maire).
* [[Sarraméa]] : Prisca Holéro (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2008]] (5 de la liste d'union FLNKS sur 15, élue maire avec en plus le soutien des 4 élus de la liste apolitique de la majorité sortante).
* [[Sarraméa]] : Prisca Holéro (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2008 (5 de la liste d'union FLNKS sur 15, élue maire avec en plus le soutien des 4 élus de la liste apolitique de la majorité sortante).
* [[Touho]] : Alphonse Poinine (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[2003]] ({{nombre|15|sièges}} FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et 7 [[Union calédonienne|UC]] qui se sont unis pour l'élection du maire).
* [[Touho]] : Alphonse Poinine (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 2003 ({{nombre|15|sièges}} FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et 7 [[Union calédonienne|UC]] qui se sont unis pour l'élection du maire).
* [[Voh]] : Guigui Dounehote (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[1995]] ({{nombre|10|sièges}} FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et 2 [[Union calédonienne|UC]], mais ces derniers ont apporté leur soutien lors de l'élection du maire au candidat du [[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités|Parti travailliste]] et Guigui Dounehote n'a été réélu maire que grâce au soutien de un des deux élus du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]]).
* [[Voh]] : Guigui Dounehote (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 1995 ({{nombre|10|sièges}} FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et 2 [[Union calédonienne|UC]], mais ces derniers ont apporté leur soutien lors de l'élection du maire au candidat du [[Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités|Parti travailliste]] et Guigui Dounehote n'a été réélu maire que grâce au soutien de un des deux élus du [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]]).


==== Depuis 2014 ====
==== Depuis 2014 ====


À la suite des [[élections municipales de 2014 en Nouvelle-Calédonie|élections municipales]] de [[2014]], 19 communes sur les 33 que compte le territoire ont un maire FLNKS (11 [[Union calédonienne|UC]], 7 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]). Parmi ces 19 communes, 6 ont été gagnées par une liste d'union du FLNKS dès le premier tour ([[Bélep|Belep]], [[Hienghène]] où elle était la seule liste présentée, [[Houaïlou]] au second tour, l'[[île des Pins]] au second tour, [[Kaala-Gomen]] au second tour avec une ouverture à l'ensemble des listes d'opposition à la majorité sortante, [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]], [[Lifou]], [[Ouégoa]] au second tour, [[Poindimié]] et [[Sarraméa]]), 4 par une liste d'union formée au second tour après un premier tour divisé ([[Houaïlou]], [[Île des Pins]], [[Kaala-Gomen]] et [[Ouégoa]]), dans 9 d'entre elles le FLNKS était divisé entre plusieurs listes ([[Canala]] avec une majorité [[Union calédonienne|UC]] et une principale force d'opposition [[Parti de libération kanak|Palika]], [[Maré]] avec une majorité unissant un [[Union calédonienne|UC]] au [[Parti de libération kanak|Palika]] et au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]] face à un autre groupe [[Union calédonienne|UC]] et [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]] dissident, [[Ouvéa]] avec une majorité [[Parti de libération kanak|Palika]] et une opposition [[Union calédonienne|UC]], [[Ponérihouen]] et [[Thio]] avec une majorité [[Union calédonienne|UC]]-[[Parti de libération|Palika]] tandis que l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] est dans l'opposition, [[Pouébo]] avec une majorité [[Union calédonienne|UC]] et le [[Parti de libération|Palika]] dans l'opposition, [[Poum (Nouvelle-Calédonie)|Poum]] avec une majorité [[Union calédonienne|UC]] et [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] dissidente face à la liste officielle du FLNKS unie au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]], [[Touho]] avec une majorité soutenue par le FLNKS et une opposition avec des dissidents du [[Parti de libération kanak|Palika]] et [[Voh]] avec une majorité [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et une opposition [[Union calédonienne|UC]] alliée au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]). Par rapport à [[2008]], le FLNKS, et ses différentes composantes, ont conservé 13 communes, en ont perdu 3 au profit des anti-indépendantistes ([[Kouaoua]] pour le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]], [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]] pour une union des non-indépendantistes menée par [[Calédonie ensemble]] et [[Sarraméa]] pour [[Calédonie ensemble]]), mais en gagne 6 dont 2 au détriment des non-indépendantistes (l'[[île des Pins]] est gagnée sur le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] et [[Thio]] est récupérée à [[Calédonie ensemble]]) et surtout 4 sur d'autres formations indépendantistes ([[Bélep|Belep]] à la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]], [[Kaala-Gomen]] à un divers gauche apparenté à la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]], [[Maré]] au [[Libération kanak socialiste|LKS]] et [[Yaté]] au [[Comité Rhéébù Nùù]] apparenté au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]). Le FLNKS devient ainsi, grâce à l'essoufflement des autres formations indépendantistes, la seule organisation nationaliste kanak à disposer de mairie à partir de [[2014]]. Les communes contrôlées par le FLNKS ou par l'une de ses composantes sont alors :
À la suite des [[élections municipales de 2014 en Nouvelle-Calédonie|élections municipales]] de 2014, 19 communes sur les 33 que compte le territoire ont un maire FLNKS (11 [[Union calédonienne|UC]], 7 [[Parti de libération kanak|Palika]], 1 [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]). Parmi ces 19 communes, 6 ont été gagnées par une liste d'union du FLNKS dès le premier tour ([[Bélep|Belep]], [[Hienghène]] où elle était la seule liste présentée, [[Houaïlou]] au second tour, l'[[île des Pins]] au second tour, [[Kaala-Gomen]] au second tour avec une ouverture à l'ensemble des listes d'opposition à la majorité sortante, [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]], [[Lifou]], [[Ouégoa]] au second tour, [[Poindimié]] et [[Sarraméa]]), 4 par une liste d'union formée au second tour après un premier tour divisé ([[Houaïlou]], [[Île des Pins]], [[Kaala-Gomen]] et [[Ouégoa]]), dans 9 d'entre elles le FLNKS était divisé entre plusieurs listes ([[Canala]] avec une majorité [[Union calédonienne|UC]] et une principale force d'opposition [[Parti de libération kanak|Palika]], [[Maré]] avec une majorité unissant un [[Union calédonienne|UC]] au [[Parti de libération kanak|Palika]] et au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]] face à un autre groupe [[Union calédonienne|UC]] et [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]] dissident, [[Ouvéa]] avec une majorité [[Parti de libération kanak|Palika]] et une opposition [[Union calédonienne|UC]], [[Ponérihouen]] et [[Thio]] avec une majorité [[Union calédonienne|UC]]-[[Parti de libération|Palika]] tandis que l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] est dans l'opposition, [[Pouébo]] avec une majorité [[Union calédonienne|UC]] et le [[Parti de libération|Palika]] dans l'opposition, [[Poum (Nouvelle-Calédonie)|Poum]] avec une majorité [[Union calédonienne|UC]] et [[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] dissidente face à la liste officielle du FLNKS unie au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]], [[Touho]] avec une majorité soutenue par le FLNKS et une opposition avec des dissidents du [[Parti de libération kanak|Palika]] et [[Voh]] avec une majorité [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et une opposition [[Union calédonienne|UC]] alliée au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]). Par rapport à 2008, le FLNKS, et ses différentes composantes, ont conservé 13 communes, en ont perdu 3 au profit des anti-indépendantistes ([[Kouaoua]] pour le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]], [[Poya (Nouvelle-Calédonie)|Poya]] pour une union des non-indépendantistes menée par [[Calédonie ensemble]] et [[Sarraméa]] pour [[Calédonie ensemble]]), mais en gagne 6 dont 2 au détriment des non-indépendantistes (l'[[île des Pins]] est gagnée sur le [[Le Rassemblement|Rassemblement-UMP]] et [[Thio]] est récupérée à [[Calédonie ensemble]]) et surtout 4 sur d'autres formations indépendantistes ([[Bélep|Belep]] à la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]], [[Kaala-Gomen]] à un divers gauche apparenté à la [[Fédération des comités de coordination indépendantistes|FCCI]], [[Maré]] au [[Libération kanak socialiste|LKS]] et [[Yaté]] au [[Comité Rhéébù Nùù]] apparenté au [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]). Le FLNKS devient ainsi, grâce à l'essoufflement des autres formations indépendantistes, la seule organisation nationaliste kanak à disposer de mairie à partir de 2014. Les communes contrôlées par le FLNKS ou par l'une de ses composantes sont alors :
* [[Bélep|Belep]] : [[Jean-Baptiste Moilou]] (FLNKS-[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]), maire de [[2001]] à [[2008]] et depuis [[2014]] ({{nombre|8|sièges}} FLNKS sur 15 élus sur une liste).
* [[Bélep|Belep]] : [[Jean-Baptiste Moilou]] (FLNKS-[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]), maire de 2001 à 2008 et depuis 2014 ({{nombre|8|sièges}} FLNKS sur 15 élus sur une liste).
* [[Canala]] : [[Gilbert Tyuienon]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2001]] ({{nombre|21|sièges}} FLNKS sur 23 élus sur deux listes différentes soit 18 [[Union calédonienne|UC]] et 3 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], a été réélu maire avec les seules voix de l'[[Union calédonienne|UC]]).
* [[Canala]] : [[Gilbert Tyuienon]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2001 ({{nombre|21|sièges}} FLNKS sur 23 élus sur deux listes différentes soit 18 [[Union calédonienne|UC]] et 3 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], a été réélu maire avec les seules voix de l'[[Union calédonienne|UC]]).
* [[Hienghène]] : [[Daniel Goa]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2014]] ({{nombre|19|sièges}} FLNKS sur 19 élus sur une liste).
* [[Hienghène]] : [[Daniel Goa]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2014 ({{nombre|19|sièges}} FLNKS sur 19 élus sur une liste).
* [[Houaïlou]] : [[Pascal Sawa]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2014]] ({{nombre|16|sièges}} FLNKS et une majorité de 21 sur 27 issus d'1 liste réunissant 3 listes du premier tours dont 2 du FLNKS soit 11 [[Union calédonienne|UC]] et 5 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] à quoi s'ajoutent 5 du [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]).
* [[Houaïlou]] : [[Pascal Sawa]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2014 ({{nombre|16|sièges}} FLNKS et une majorité de 21 sur 27 issus d'1 liste réunissant 3 listes du premier tours dont 2 du FLNKS soit 11 [[Union calédonienne|UC]] et 5 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] à quoi s'ajoutent 5 du [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]).
* [[Kaala-Gomen]] : [[Hervé Tein-Taouva]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2014]] ({{nombre|10|sièges}} FLNKS et une majorité de 15 sur 19 élus sur une liste réunissant 4 listes du premier dont 2 FLNKS, soit 7 [[Union calédonienne|UC]] et 3 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], à quoi s'ajoutent 3 du [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]] et 2 [[Calédonie ensemble]]).
* [[Kaala-Gomen]] : [[Hervé Tein-Taouva]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2014 ({{nombre|10|sièges}} FLNKS et une majorité de 15 sur 19 élus sur une liste réunissant 4 listes du premier dont 2 FLNKS, soit 7 [[Union calédonienne|UC]] et 3 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]], à quoi s'ajoutent 3 du [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]] et 2 [[Calédonie ensemble]]).
* [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]] : [[Joseph Goromido]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[2001]] (23 de la liste d'union FLNKS sur 29).
* [[Koné (Nouvelle-Calédonie)|Koné]] : [[Joseph Goromido]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 2001 (23 de la liste d'union FLNKS sur 29).
* [[Lifou]] : [[Robert Xowie]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire de [[1995]] à [[2001]] et depuis [[2014]] ({{nombre|24|sièges}} sur 29 de la liste d'union FLNKS ouverte au [[Libération kanak socialiste|LKS]], au [[Front pour le développement des îles Loyauté|FDIL]] et à l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]]).
* [[Lifou]] : [[Robert Xowie]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire de 1995 à 2001 et depuis 2014 ({{nombre|24|sièges}} sur 29 de la liste d'union FLNKS ouverte au [[Libération kanak socialiste|LKS]], au [[Front pour le développement des îles Loyauté|FDIL]] et à l'[[Unir et construire dans le renouveau|UC Renouveau]]).
* [[Maré]] : [[Pierre Ngaiohni]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2014]] ({{nombre|19|sièges}} FLNKS sur 29 issus de deux listes, celle de la nouvelle majorité de 21 élus dont 17 FLNKS unissant 11 [[Union calédonienne|UC]] tendance Ngaiohni et 6 [[Parti de libération kanak|Palika]] alliés à 4 [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|travaillistes]], opposés à 4 élus soit 2 [[Union calédonienne|UC]] tendance Yeiwéné et 2 dissidents du [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]).
* [[Maré]] : [[Pierre Ngaiohni]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2014 ({{nombre|19|sièges}} FLNKS sur 29 issus de deux listes, celle de la nouvelle majorité de 21 élus dont 17 FLNKS unissant 11 [[Union calédonienne|UC]] tendance Ngaiohni et 6 [[Parti de libération kanak|Palika]] alliés à 4 [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|travaillistes]], opposés à 4 élus soit 2 [[Union calédonienne|UC]] tendance Yeiwéné et 2 dissidents du [[Parti travailliste (Nouvelle-Calédonie)|Parti travailliste]]).
* [[Ouégoa]] : [[Jacques Wahio]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[2014]] ({{nombre|18|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes, celle de la nouvelle majorité de 15 élus unissant 2 listes du premier tour soit 8 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et 7 [[Union calédonienne|UC]], opposés à une liste dissidente de l'[[Union calédonienne|UC]] menée par le maire sortant Joël Carnicelli qui a gagné trois sièges).
* [[Ouégoa]] : [[Jacques Wahio]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 2014 ({{nombre|18|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes, celle de la nouvelle majorité de 15 élus unissant 2 listes du premier tour soit 8 [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]] et 7 [[Union calédonienne|UC]], opposés à une liste dissidente de l'[[Union calédonienne|UC]] menée par le maire sortant Joël Carnicelli qui a gagné trois sièges).
* [[Ouvéa]] : [[Boniface Ounou]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire de [[2001]] à [[2008]] et depuis [[2014]] ({{nombre|21|sièges}} FLNKS sur 23 issus de deux listes soit 17 [[Parti de libération kanak|Palika]] qui forment seuls la majorité et 4 [[Union calédonienne|UC]] qui sont dans l'opposition).
* [[Ouvéa]] : [[Boniface Ounou]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire de 2001 à 2008 et depuis 2014 ({{nombre|21|sièges}} FLNKS sur 23 issus de deux listes soit 17 [[Parti de libération kanak|Palika]] qui forment seuls la majorité et 4 [[Union calédonienne|UC]] qui sont dans l'opposition).
* [[Poindimié]] : [[Paul Néaoutyine]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[1989]] (22 de la liste d'union FLNKS sur 27).
* [[Poindimié]] : [[Paul Néaoutyine]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 1989 (22 de la liste d'union FLNKS sur 27).
* [[Ponérihouen]] : [[Pierre-Chanel Tutugoro]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2014]] ({{nombre|16|sièges}} FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 14 d'une liste d'union [[Union calédonienne|UC]]-[[Parti de libération kanak|Palika]] et 2 de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]).
* [[Ponérihouen]] : [[Pierre-Chanel Tutugoro]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2014 ({{nombre|16|sièges}} FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 14 d'une liste d'union [[Union calédonienne|UC]]-[[Parti de libération kanak|Palika]] et 2 de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]).
* [[Pouébo]] : [[Jean-Baptiste Dalap]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2014]] ({{nombre|16|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes soit 14 [[Union calédonienne|UC]] et 2 élus du [[Parti de libération kanak|Palika]]).
* [[Pouébo]] : [[Jean-Baptiste Dalap]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2014 ({{nombre|16|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes soit 14 [[Union calédonienne|UC]] et 2 élus du [[Parti de libération kanak|Palika]]).
* [[Poum (Nouvelle-Calédonie)|Poum]] : [[Henriette Tidjine-Hmae]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2008]] ({{nombre|15|sièges}} FLNKS sur 15 issus de deux listes dont 12 de la majorité unissant 2 listes du premier dont 9 de l'[[Union calédonienne|UC]] tendance Tidjine-Hmae et 3 de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] tendance Porou, et une liste d'opposition soutenue officiellement par le FLNKS de 3 élus).
* [[Poum (Nouvelle-Calédonie)|Poum]] : [[Henriette Tidjine-Hmae]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2008 ({{nombre|15|sièges}} FLNKS sur 15 issus de deux listes dont 12 de la majorité unissant 2 listes du premier dont 9 de l'[[Union calédonienne|UC]] tendance Tidjine-Hmae et 3 de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] tendance Porou, et une liste d'opposition soutenue officiellement par le FLNKS de 3 élus).
* [[Thio]] : [[Jean-Patric Toura]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2014]] ({{nombre|20|sièges}} FLNKS sur 23 issus de deux listes, celle de la majorité [[Union calédonienne|UC]]-[[Parti de libération kanak|Palika]] de {{nombre|18|sièges}} et une de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] qui a obtenu 2 élus).
* [[Thio]] : [[Jean-Patric Toura]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2014 ({{nombre|20|sièges}} FLNKS sur 23 issus de deux listes, celle de la majorité [[Union calédonienne|UC]]-[[Parti de libération kanak|Palika]] de {{nombre|18|sièges}} et une de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]] qui a obtenu 2 élus).
* [[Touho]] : [[Alphonse Poinine]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[2003]] ({{nombre|16|sièges}} FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 14 de la liste officielle d'union FLNKS et 2 [[Parti de libération kanak|Palika]] dissidents).
* [[Touho]] : [[Alphonse Poinine]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 2003 ({{nombre|16|sièges}} FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 14 de la liste officielle d'union FLNKS et 2 [[Parti de libération kanak|Palika]] dissidents).
* [[Voh]] : [[Guigui Dounehote]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis [[1995]] ({{nombre|14|sièges}} FLNKS sur 19 tous issus d'une liste uniquement [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]).
* [[Voh]] : [[Guigui Dounehote]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire depuis 1995 ({{nombre|14|sièges}} FLNKS sur 19 tous issus d'une liste uniquement [[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]).
* [[Yaté]] : [[Adolphe Digoué]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire de [[2001]] à [[2008]] et depuis [[2014]] ({{nombre|16|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes, dont 15 de celle d'union [[Parti de libération kanak|Palika]]-[[Union calédonienne|UC]] et 1 de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]).
* [[Yaté]] : [[Adolphe Digoué]] (FLNKS-[[Union nationale pour l'indépendance|UNI]]-[[Parti de libération kanak|Palika]]), maire de 2001 à 2008 et depuis 2014 ({{nombre|16|sièges}} FLNKS sur 19 issus de deux listes, dont 15 de celle d'union [[Parti de libération kanak|Palika]]-[[Union calédonienne|UC]] et 1 de l'[[Union progressiste en Mélanésie|UPM]]).


Le FLNKS a également détenu, entre [[2014]] et [[2015]], la mairie de l'[[Île des Pins]], avec pour première magistrate [[Sarah Vendégou]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis [[2014]], et {{nombre|15|sièges}} FLNKS sur 19 élus sur une liste réunissant deux listes du premier tour, soit 8 [[Union calédonienne|UC]] et 7 [[Parti de libération kanak|Palika]]. Cependant, des divisions voient rapidement le jour entre les élus de ces deux composantes, entraînant la démission en {{date||octobre|2015}} des conseillers issus du [[Parti de libération kanak|Palika]], suivis par ceux de l'opposition non-indépendantiste du [[Le Rassemblement|Rassemblement]] (à l'exception du grand-chef, sénateur et ancien maire [[Hilarion Vendégou]])<ref>[http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/2015/10/07/de-nouvelles-elections-municipales-l-ile-des-pins-avant-la-fin-de-l-annee-293317.html Cl. TRUPIT, « De nouvelles élections municipales à l'île des Pins dans quelques mois », ''Nouvelle-Calédonie {{1re}}'', 07/10/2015]</ref>. Des élections municipales anticipées sont alors organisées les [[6 décembre|6]] et {{date|13|décembre|2015}}, et cette fois-ci les deux listes issues du FLNKS, celle de l'[[Union calédonienne|UC]] menée par Nicodème Kouathé et la maire sortante Sarah Vendégou et celle du [[Parti de libération kanak|Palika]] de Marie-Hélène Kohnu, ne réussissent pas à s'entendre pour fusionner. La commune est alors reconquise par les anti-indépendantistes de [[Hilarion Vendégou]]<ref>[http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/2015/12/14/municipale-de-l-ile-de-pins-hilarion-vendegou-retrouve-son-fauteuil-de-maire-314635.html I. PELTIER, « Île des Pins: Hilarion Vendegou gagne les élections municipales », ''Nouvelle-Calédonie {{1re}}'', 14/12/2015]</ref>.
Le FLNKS a également détenu, entre 2014 et 2015, la mairie de l'[[Île des Pins]], avec pour première magistrate [[Sarah Vendégou]] (FLNKS-[[Union calédonienne|UC]]), maire depuis 2014, et {{nombre|15|sièges}} FLNKS sur 19 élus sur une liste réunissant deux listes du premier tour, soit 8 [[Union calédonienne|UC]] et 7 [[Parti de libération kanak|Palika]]. Cependant, des divisions voient rapidement le jour entre les élus de ces deux composantes, entraînant la démission en {{date||octobre|2015}} des conseillers issus du [[Parti de libération kanak|Palika]], suivis par ceux de l'opposition non-indépendantiste du [[Le Rassemblement|Rassemblement]] (à l'exception du grand-chef, sénateur et ancien maire [[Hilarion Vendégou]])<ref>[http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/2015/10/07/de-nouvelles-elections-municipales-l-ile-des-pins-avant-la-fin-de-l-annee-293317.html Cl. TRUPIT, « De nouvelles élections municipales à l'île des Pins dans quelques mois », ''Nouvelle-Calédonie {{1re}}'', 07/10/2015]</ref>. Des élections municipales anticipées sont alors organisées les 6 et {{date|13|décembre|2015}}, et cette fois-ci les deux listes issues du FLNKS, celle de l'[[Union calédonienne|UC]] menée par Nicodème Kouathé et la maire sortante Sarah Vendégou et celle du [[Parti de libération kanak|Palika]] de Marie-Hélène Kohnu, ne réussissent pas à s'entendre pour fusionner. La commune est alors reconquise par les anti-indépendantistes de [[Hilarion Vendégou]]<ref>[http://nouvellecaledonie.la1ere.fr/2015/12/14/municipale-de-l-ile-de-pins-hilarion-vendegou-retrouve-son-fauteuil-de-maire-314635.html I. PELTIER, « Île des Pins: Hilarion Vendegou gagne les élections municipales », ''Nouvelle-Calédonie {{1re}}'', 14/12/2015]</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références|colonnes = 1}}
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== Annexes ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* Ismet Kurtovich, ''Aux origines du FLNKS, L'[[Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l'ordre|UNIALCO]] et l'[[Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français|AICLF]] (1946-1953)'', Nouméa, 1997, Île de Lumière éd.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Ismet Kurtovich|titre=Aux origines du FLNKS|sous-titre=l'[[Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l'ordre|UNIALCO]] et l'[[Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français|AICLF]] (1946-1953)|lieu=Nouméa|éditeur=Îles de Lumière|année=1997}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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* [[Politique en Nouvelle-Calédonie]]
* [[Politique en Nouvelle-Calédonie]]
* [[Nationalisme kanak]]
* [[Nationalisme kanak]]
* [[Socle commun des valeurs kanak]] (2013-2014)
* [[Socle commun des valeurs kanak]]
* [[Référendum de 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie]]
* [[Référendum de 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie]]


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{{Palette|Partis politiques régionalistes de France|Partis politiques de la Nouvelle-Calédonie|Partis politiques français au Sénat}}
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Version du 16 mai 2024 à 19:08

Front de libération nationale kanak et socialiste
Image illustrative de l’article Front de libération nationale kanak et socialiste
Logotype officiel.
Présentation
Animateur du Bureau politique Aloïsio Sako
RDO
Fondation 1984
Siège Nouméa
Positionnement Extrême gauche[1]
Idéologie Indépendantisme kanak[1]
Nationalisme kanak
Socialisme mélanésien
Affiliation internationale Groupe mélanésien Fer de lance
Couleurs rouge, jaune, vert, bleu, noir
Présidents de groupe
Congrès Groupe UC-FLNKS et Nationaliste : Pierre-Chanel Tutugoro
Groupe UNI : Jean-Pierre Djaïwé
Sénat Cécile Cukierman (CRCE-Kanaky)
Représentation
Congrès
25  /  54
Province Sud
9  /  40
Province Nord
19  /  22
Province Îles
10  /  14
Sénateurs (circonscription de la Nouvelle-Calédonie)
1  /  2

Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) est un rassemblement de partis politiques de Nouvelle-Calédonie fondé lors du congrès de dissolution du Front indépendantiste du 22 au 24 septembre 1984.

Historique

Mouvement de la lutte pour l'IKS

Le Front de libération nationale kanak et socialiste nait à la suite du Congrès tenu à l'Océanic à Ducos (Nouméa) du au entrainant en premier la dissolution du Front indépendantiste. Le parti est alors dirigé par Jean-Marie Tjibaou. Il se dote d'une charte fixant notamment l'objectif de ce nouveau mouvement : l'« indépendance kanak socialiste » (IKS).

Dans un premier temps, le FLNKS réunit l'Union calédonienne (UC) du député Rock Pidjot et de Jean-Marie Tjibaou, le Parti de libération kanak (Palika) d'Élie Poigoune et Paul Néaoutyine, le Front uni de libération kanak (FULK) de Yann Céléné Uregeï, l'Union progressiste en Mélanésie (UPM) d'Edmond Nékiriaï et d'André Gopoea, le Parti socialiste calédonien (PSC) de Jacques Violette et l'Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) de Louis Kotra Uregei.

Le reste de l'année 1894 est marquée par deux événements pour le jeune parti. Tout d'abord, le marque le début de ce qui seront appelés les « Évènements » (l'opposition violente entre partisans et oppposants de l'indépendance dans les années 1980) par un boycott du parti des élections territoriales. Par la suite, le a lieu le Premier congrès du FNLKS à La Conception (Mont-Dore). Lors de congrès, il est décidé la constitution d'un gouvernement provisoire de Kanaky, avec à sa tête Jean-Marie Tjibaou, et l'adoption du drapeau « Kanaky » comme emblème.

Le début d'année 1985 est marqué par deux autres congrès : l'un le et l'autre le -. Le 2e congrès se déroule à Nakéty (Canala) et c'est lors de celui-ci que le FLNKS précise son organisation en déclarant les Comités de lutte unitaires comme ses instances de base et rejette la proposition d'indépendance-association d'Edgard Pisani. Le 3e congrès a lieu à Hienghène. Celui-ci modère sa position par rapport à Nakéty. Il se dit « prêt à utiliser l'échéance des élections régionales », et donc à revenir dans les institutions officielles. Entre ces deux congrès il est d'abord décidé une sortie du système scolaire français avec la création des « Écoles populaires kanak » (EPK) avant que le FNLKS ne revienne dessus 3 mois plus tard sur cette décisions, laissant aux parents le libre choix entre EPK et écoles publiques ou privées du système français.

Le reste de l'année 1985 est marquée par une déclaration unilatérale d'indépendance par le FNLKS de la Nouvelle-Calédonie mais celle-ci n'est jamais effective tout comme l'adoption d'une constitution par le parti qui n'est pas appliquée. Malgré cette déclaration, le parti participe tout de même aux élections régionales du après l'adoption du statut Fabius-Pisani. Le FNLKS remporte trois des quatre régions créées, mais reste minoritaire à l'échelle du Territoire, la majorité étant détenue par les anti-indépendantistes du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR). Il est à noter que Jean-Marie Tjibaou est élu président de la Région Nord, Léopold Jorédié dans celle du Centre et Yeiwéné Yeiwéné dans les Îles Loyauté : ils sont tous les trois issus de l'UC.

Au cours de l'année suivante se tient le , un nouveau congrès se tenant à (Lifou). Durant ce congrès, est adopté une motion établissant que le FNLKS ne doit participer à un référendum d'autodétermination que si le scrutin est réservé au seul peupe kanak. Au cours de ce même congrès, l'UC obtient le maintien de l'organisation dans les institutions régionales, alors que les autres composantes souhaitaient revenir au boycott. Une victoire sur le plan international a lieu pour le front le de la même l'année. En effet, grâce au soutien des États membres du Forum des îles du Pacifique et des Pays non-alignés, le FLNKS obtient le vote par l'Assemblée générale des Nations unies (à la majorité des 3/5e de ses membres) de la résolution 41/41 A affirmant « le droit inaliénable du peuple de la Nouvelle-Calédonie à l’autodétermination et à l’indépendance » et inscrivant l'archipel sur la Liste des territoires non autonomes selon l'Organisation des Nations unies.

Les années 1987 et 1988 voient tout d'abord la tenue le , du 6e congrès du FNLKS à la tribu de Goa (Ponerihouen). Il y est décidé de boycotter le référendum d'autodétermination du suivant (avec refus par avance de tout statut qui serait adopté à la suite de cela) ainsi que les Jeux du Pacifique Sud devant avoir lieu du 8 au en Nouvelle-Calédonie, estimant que la nouvelle majorité nationale arrivée au pouvoir en 1986 (RPR-UDF) est trop favorable aux anti-indépendantistes et n'a pas respecté les conditions fixées par les indépendantistes. Dans la poursuite d'une défense sur le plan international, Jean-Marie Tjibaou, au nom du FLNKS, dépose le à l'ONU un projet de Constitution pour la « République de Kanaky ». Enfin le , le FLNKS décide le « boycott actif » des institutions et élections créées par le statut Pons II à la suite du rejet de l'indépendance lors du référendum de 1987 (à 98,3 % des suffrages exprimés, mais avec une participation de 59,1 % des inscrits seulement du fait de l'abstention des indépendantistes).

Des accords de Matignon-Oudinot à celui de Nouméa

Une coalition déchirée

  •  : création de la Fédération des Comités de Coordination des indépendantistes (FCCI), un parti dissident du FLNKS fondé par d'anciens membres de l'UC (dont le président de la Province Nord Léopold Jorédié ou l'ancien dirigeant du parti François Burck) et du Palika (Raphaël Mapou) qui avaient décidé depuis de continuer les négociations pour une solution consensuelle à l'avenir institutionnel sans préalable minier. Il appelle à un partenariat privilégié avec le RPCR et crée ainsi avec celui-ci un groupe unique au Congrès.
  • mai- : le FLNKS apparaît divisé aux élections provinciales du dans le Nord (avec 3 listes : une officielle du FLNKS issue de l'UC, une de l'UNI tirée par le Palika et une de l'UPM) et les Îles Loyauté (deux listes : une FLNKS tendance UC, et une Palika). Toutefois, ils forment toujours un groupe uni au Congrès et, pour la composition du Premier Gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les deux composantes présenteront une liste "FLNKS" commune. Ce ne sera plus le cas pour les gouvernements suivants.
  •  : sept élus sur les dix de l'UC au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, issus du Sud et du Nord et opposés à Roch Wamytan et à l'UNI de Paul Néaoutyine forment un groupe UC distinct du reste du FLNKS. Ils sont baptisés le « G7 », composé de Charles Pidjot, Nicole Waïa et Gérald At-Chee dans le Sud ainsi que Bernard Lepeu (président du groupe), Cézelin Tchoeaoua, Yannick Weiry et Pascal Naouna dans le Nord.
  • novembre 2001 : à la suite de l'élection de Pascal Naouna, partisan d'une ligne dure, à la tête de l'Union calédonienne, l'une des composantes du FLNKS, celle-ci rompt avec le reste du parti. Néanmoins, l'UC continue à faire partie du FLNKS mais ses membres siègent dans des groupes distincts au Congrès et aux Assemblées de province, présentent des listes entièrement UC pour les différentes élections. Au 22e congrès du FLNKS à la tribu de L'Embouchure (Ponérihouen) le , Roch Wamytan est démis de ses fonctions de président unitaire du Front. Finalement l'UC provoque la chute fin novembre du premier gouvernement Frogier en faisant démissionner le seul membre Union calédonienne de ce gouvernement et tous ses suivants de liste.
  •  : à la suite de l'impossibilité des différentes composantes du FLNKS à se mettre d'accord pour élire un président unitaire du parti, le 23e congrès du Front décide que cette présidence sera désormais assurée par un bureau politique collégial. Il fut également décidé qu'aucun autre congrès ne serait organisé et donc qu'aucun président ne serait élu pour une période d'un an.
  •  : sans cesse reporté, initialement prévu en décembre 2002, le 24e congrès du FLNKS, et le premier depuis 2001, s'est finalement réuni à Moindou afin d'adopter une position commune en vue du IIIe Comité des signataires de l'Accord de Nouméa réuni le suivant à Koné et sur la visite du président de la République Jacques Chirac en juillet. Mais encore une fois les différentes composantes n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le nom d'un président, laissant ainsi la "gestion" de la coalition indépendantiste au bureau politique, tandis que l'UC a décidé de ne pas participer au Comité des signataires.
  •  : la visite du président de la République Jacques Chirac montre la profonde division des composantes du FLNKS : si l'UNI (Palika, UPM, RDO) saluent cette visite et appellent à la concertation, l'Union calédonienne quant à elle manifeste dans les rues pour protester contre les "dérives" de l'Accord de Nouméa.
  •  : 25e congrès du FLNKS à la mairie de Sarraméa, congrès extraordinaire visant à organiser un plus grand congrès pour la fin de l'année et réconcilier les différentes composantes.
  • 13- : 26e congrès du FLNKS à Dumbéa, il n'a servi en fait qu'à une chose : montrer la division profonde existant entre l'UNI et l'UC, les deux camps refusant notamment de se mettre d'accord, une nouvelle fois, sur un président et décidant de faire campagne à part pour les provinciales de 2004.
  •  : aux provinciales, le FLNKS apparaît divisé avec dans toutes les provinces au moins 2 listes (une liste UNI et une liste UC), voire 4 listes dans le Sud. D'ailleurs, aucun indépendantiste n'est élu dans la Province Sud. L'UNI, menée par le Palika, arrive en tête dans le Nord avec 37,52 % des suffrages et 11 sièges, suivi par les 27,13 % et les 7 sièges de l'UC : le FLNKS totalise ainsi dans cette province 64,65 % et 18 sièges sur 22. Dans les Îles en revanche, c'est l'UC qui s'impose avec 22,54 % des votes et 4 sièges sur 14, suivi des 16,3 % et les 2 élus de l'UNI (qui arrive en 3e position, derrière le RPCR) et des 11,29 % et les 2 sièges de la liste dissidente de l'UC Renouveau, et le FLNKS obtient ainsi de peu la majorité des suffrages avec un score de 50,13 % et 8 élus sur 14. Sur l'ensemble du Territoire, l'UNI obtient donc 13,8 % des suffrages et 9 élus au Congrès. L'UC, quant à elle, réunit derrière elle 11,8 % des exprimés à l'échelle du pays et obtient 7 sièges au Congrès. Ces élections montrent, du côté indépendantiste, la profonde division du FLNKS mais aussi la perte de vitesse de l'UC au profit de l'UNI.
  • 10 -  : aux élections législatives, le FLNKS présente des candidatures communes dans les deux circonscriptions, avec Charles Washetine (Palika) dans la 1re et Charles Pidjot (UC) dans la 2e. Tous deux sont battus au second tour, respectivement par Gaël Yanno (avec 30,79 % des suffrages contre 69,21 %) et le sortant Pierre Frogier (avec 45,87 % contre 54,13 %), du Rassemblement-UMP.
  • 29- : 28e congrès du FLNKS à Koné, afin de réfléchir à une démarche unitaire pour les élections provinciales, mais avec des différences de vues toujours très vives.
  •  : aux provinciales, le FLNKS retrouve l'unité dans le Sud avec pour tête de liste Roch Wamytan (même si certains dissidents du Palika et de l'UC ont formé avec des anti-indépendantistes, des membres de la société civile et le PS local une liste rivale baptisée « Ouverture citoyenne »). Elle obtient 8,82 % des suffrages et retrouve une représentantion dans cette province, avec 4 sièges sur 40. Dans les deux autres collectivités, l'UC et l'UNI partaient divisés avec toutefois un accord pour que la liste arrivée en tête obtienne la présidence (non respecté dans le Nord, puis que Gilbert Tyuienon se présente contre Paul Néaoutyine, ce dernier étant toutefois réélu). La division redevient toutefois vite d'actualité, avec de nouveau deux groupes politiques au Congrès : un FLNKS formé par les listes UC et celle unitaire de Roch Wamytan dans le SUD, et un UNI par les élus Palika du Nord. Deux listes distinctes sont présentées pour l'élection du gouvernement.
  • 12- : 29e congrès du FLNKS à Rivière-Salée (Nouméa), le premier à rassembler véritablement toutes les composantes depuis 2001, il décide, après des débats plutôt vifs, une double clarification : sur le programme, axé à terme sur l’accès à la pleine souveraineté, et sur les structures, avec une direction qui demeure collégiale, le bureau politique étant conforté comme organe dirigeant de la coalition indépendantiste, ce qui signifie qu’il n’a pas été possible de se mettre d’accord sur un président une nouvelle fois.
  • 4- : 30e congrès du FLNKS à Dumbéa, où se manifestent à nouveau de vives tensions entre l'UC et le Palika. Le poste de porte-parole est retiré à Victor Tutugoro (UPM), qui l'occupait depuis 2001, au profit d'une animation du bureau tournante tous les trois mois entre les quatre composantes qui choisira alors à chaque fois son propre porte-parole au sein des autres mouvements. Un « Bureau politique renforcé » est créé, ouvert aux signataires de l'Accord de Nouméa, politiques et institutionnels afin de suivre tout particulièrement les dossiers fondamentaux de l'application de l'accord (interprétation de l'accord, comités des signataires, transferts de compétences, signes identitaires, sortie de l'accord et travaux des différents comités de pilotage créés à ces sujets). De plus, le FLNKS adopte une motion appelant à se doter d'un président et à se doter d'un siège de parti lors du prochain congrès prévu pour fin 2011[2].
  •  : les membres de la liste FLNKS (tendance UC) présentée pour l'élection du gouvernement en 2009 démissionnent en bloc, faisant ainsi chuter l'exécutif local pour dénoncer le refus de certaines mairies de hisser les deux drapeaux sur leur fronton et pour critiquer ce qu'ils considèrent comme un manque de respect de la collégialité de la part du président Philippe Gomès. Le Palika dénonce cette démission. Pour l'élection des quatre gouvernements qui se succèdent en 2011 (le , le , le et le ), les composantes du FLNKS se divisent une nouvelle fois en deux listes : celle « Entente du groupe FLNKS » (la tendance UC alliée au Parti travailliste), et celle de l'UNI.
  •  : Roch Wamytan est élu à la présidence du Congrès avec les voix des anti-indépendantistes du Rassemblement-UMP et de L'Avenir ensemble. Les membres du groupe UNI, qui désapprouvent ce rapprochement, boycottent la séance. Cette élection est annulée par le Conseil d'État le .
  •  : Roch Wamytan est réélu à la présidence du Congrès avec la même configuration de vote que le 1er avril, tandis que les 6 élus UNI s'abstiennent.
  •  : le bureau politique du FLNKS (boycotté par le Palika uniquement) choisit ses candidats pour les élections sénatoriales du 25 du même mois : le président de l'UC Charles Pidjot et le porte-parole de l'UPM Victor Tutugoro, avec pour suppléants Yvonne Hnada (UC et ex-PSC) et Aloïsio Sako (RDO). Le Palika de son côté ne présente qu'un seul candidat : Adolphe Digoué (avec pour suppléant Joseph Goromido). Tutugoro et Pidjot arrivent respectivement troisième et quatrième au premier tour, puis inversent leur place au second, arrivant derrière (et étant donc battus) les deux candidats du Rassemblement-UMP Pierre Frogier et Hilarion Vendégou.
  •  : 31e congrès du FLNKS à Houaïlou, toujours très tendu et qui ne permet pas de lever les divergences de vues entre les tenants des lignes UC ou Palika. Si toutes les composantes se sont retrouvées dans le soutien à François Hollande pour l'élection présidentielle et ont toutes émis le souhait d'arriver à des candidatures communes pour les législatives, rien de concret sur une démarche unitaire n'est acté lors du congrès.

Composantes

Les représentants des quatre composantes au bureau politique du FLNKS en 2017. De g. à dr. : André Gopoea (UPM), Aloïsio Sako (RDO), Jean-Pierre Djaïwé (Palika), Pierre-Chanel Tutugoro (UC), Louis Mapou (Palika) et Seleone Tuulaki (RDO).

Il y a quatre composantes de bases[3] (quatre partis différents aux directions autonomes, normalement cinq, avec le Parti socialiste de Kanaky (PSK), ancien parti socialiste calédonien, mais celui-ci a pratiquement disparu et ne fait plus partie des instances dirigeantes du parti) et deux lignes particulièrement divisées : l'UC, plus radicale quant aux anti-indépendantistes mais défendant l'idée d'une « indépendance association » avec la métropole, et l'UNI, modérée et pour le consensus mais fortement attachée à une totale indépendance et à un modèle économique plutôt marxiste. Ces deux entités semblent pourtant vouloir se rapprocher en vue des législatives de 2007 pour présenter des candidats communs dans les deux législatures et soutiennent tous la candidature de Ségolène Royal à la présidence de la République. De même, ils se sont tous rejoints pour défendre un corps électoral gelé aux seuls natifs calédoniens et à tous citoyens français résidant en Nouvelle-Calédonie depuis au moins 1998 seulement, projet qui a été adopté et inscrit dans la constitution française après avoir été voté tour à tour par l'Assemblée nationale, le Sénat puis le Parlement réuni en Congrès fin février 2007.

Composition du FLNKS
Parti Logo Abv. Idéologie Position Dirigeant
Union calédonienne UC Indépendantisme, nationalisme kanak, socialisme mélanésien Gauche Daniel Goa
Parti de libération kanak Palika Indépendantisme, nationalisme kanak, socialisme scientifique Extrême gauche Adolphe Digoué, Jean-Pierre Djaïwé, Charles Washetine
Union progressiste en Mélanésie UPM Indépendantisme, nationalisme kanak, socialisme démocratique Gauche Victor Tutugoro
Rassemblement démocratique océanien RDO Indépendantisme, communautarisme wallisien-futunien Gauche Aloïsio Sako

Union calédonienne

L'Union calédonienne (UC) est le plus ancien parti calédonien toujours existant, fondé en 1953 par le député Maurice Lenormand et deux organisations de défense des intérêts des Kanak inspirées par les missions, l'Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l'ordre (UICALO) catholique de Rock Pidjot et l'Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF) protestante de Doui Matayo Wetta. Il a dominé la vie politique calédonienne de sa création à 1972. Ayant pour devise « Deux couleurs, un seul peuple », son idéologie politique consistait à l'origine à assurer une meilleure répartition des responsabilités politiques entre les différentes communautés du territoire, à défendre l'autonomie au sein de la République française. Il finit par opter pour l'indépendance en 1977, sous la houlette de Maurice Lenormand, Rock Pidjot et de Jean-Marie Tjibaou. L'UC a longtemps constitué la principale composante, et surtout la mouvance la plus modérée (notamment pendant les Évènements, sous la direction de Jean-Marie Tjibaou, où il milite le plus possible pour un retour dans les institutions), du FLNKS. Partisane officiellement d'une « indépendance négociée » depuis 1993 et de la création d'un « État associé » avec la France, elle est plus fortement concurrencée par l'UNI depuis 1999 et est devenue à partir de 2001 la tendance la plus dure de la coalition indépendantiste, appelant à ne faire aucune concession aux anti-indépendantistes et à se tenir exclusivement à l'Accord de Nouméa, même s'il est divisé en plusieurs tendances avec :

L'UC est présidée depuis 2012 par Daniel Goa, initialement soutenu par les ailes Sud, des îles Loyauté et une partie de celle du Nord, mais qui a pris depuis le début de l'année 2015 certaines positions contraires à celles de Roch Wamytan, Gilbert Tyuienon ou Gérard Reignier[4].

Parti de libération kanak

Le Parti de libération kanak (Palika), parti créé en 1975, n'a pas de président mais un porte-parole (Charles Washetine) ainsi qu'un bureau politique collégial, mais a pour dirigeant traditionnel Paul Néaoutyine. L'un des partis fondateurs du FLNKS en 1984, il incarnait initialement la ligne dure et l'extrême gauche indépendantiste, favorable au boycott des élections et institutions officielles jugées « coloniales », à l'émancipation par la lutte sur le terrain et à la mise en place d'un « socialisme scientifique » laïc et le plus possible dégagé de la coutume dans le cadre d'une économie planifiée. S'étant modéré au cours du temps (surtout à partir de 1997, où il s'est plutôt montré favorable à une reprise des négociations qui aboutiront à l'accord de Nouméa, sans le « préalable minier » fixé alors par la nouvelle direction de l'UC) tout en appelant toujours fermement à l'indépendance et se revendiquant encore marxiste, il est devenu la base de l'UNI avec laquelle il est souvent confondu et de la mouvance la plus modérée et la plus favorable à la concertation avec les anti-indépendantistes au sein du FLNKS depuis 1999.

L'Union nationale pour l'indépendance (UNI) ne fait pas partie du FLNKS, seul le Palika, l'UC, l'UPM et le RDO sont des groupes de pressions du FLNKS. L'Union nationale pour l'indépendance a été formée lors des provinciales de 1995 puis de 1999 à l'origine en tant que liste dissidente du Palika à la liste officielle du FLNKS dominée par l'UC, l'UNI désigne depuis les listes dominées par le parti de Paul Néaoutyine. Elles réunissent généralement l'UPM et, entre 2004 et 2009, le RDO. Les partis de l'UNI prônent la concertation et le consensus avec l'État et les anti-indépendantistes dans le cadre des comités des signataires qui se réunissent régulièrement pour faire le point sur la mise en place de l'Accord de Nouméa. L'UNI est dirigée par Paul Néaoutyine et est une émanation du Palika, membre du FLNKS.

Union progressiste en Mélanésie

L'Union progressiste en Mélanésie (UPM), parti créé en 1974 sous le nom d'Union progressiste multiraciale, il s'agissait à l'origine d'un mouvement de dissidents, essentiellement mélanésiens, de l'UC qui avaient alors quitté ce parti en raison de la mainmise de Maurice Lenormand sur celui-ci et parce qu'il estimait qu'il ne respectait pas assez son slogan de « deux couleurs, un seul peuple » sur le plan de l'émancipation sociale, économique et culturelle des Kanak. C'est un parti assez proche des idées trotskistes, axé avant tout sur les revendications foncières et est l'allié traditionnel du Palika depuis 1999. Son président depuis 2011 et son porte-parole depuis 1998, Victor Tutugoro, est également le porte-parole du bureau du FLNKS (et donc son véritable visage officiel) de 2001 à 2010.

Rassemblement démocratique océanien

Le Rassemblement démocratique océanien (RDO), parti créé en 1994, issu de l'ancienne Union océanienne qui était à l'origine un parti créé pour représenter les intérêts des communautés wallisiennes et futuniennes, le RDO est le seul mouvement indépendantiste issu de ces communautés qui sont généralement traditionnellement hostiles à l'indépendance. Il est présidé par Aloïsio Sako et a offert une base nouvelle au FLNKS dans le Grand Nouméa.

Ligne politique

Dès sa création le FLNKS s'engage dans un processus de « libération nationale » pour aboutir à une « indépendance kanak socialiste » (IKS), dans un premier temps en appelant au « boycott actif » des élections territoriales du , puis en préparant la création d'un gouvernement provisoire. Depuis les accords de Matignon en 1988 et l'accord de Nouméa en 1998, le parti a adopté une ligne plus modérée, appelant officiellement depuis 1994 à une « indépendance négociée », tout en apparaissant de plus en plus divisé. Sur un plan plus général, le FLNKS est généralement proche de la gauche socialiste métropolitaine.

Pour la présidentielle de 2012, tous les partis du FLNKS figurent dans le comité de soutien à François Hollande[5].

Organisation

La permanence du FLNKS pour la campagne pour le « oui » au référendum de 2018 sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, rue de l'Alma à Nouméa.

Direction

Les présidents du FLNKS ont été :

  • Jean-Marie Tjibaou (1984 – 1989)
  • Paul Néaoutyine (24 mars 1990 – 9 décembre 1995)
  • Roch Wamytan (1995 – 2001)
  • Depuis le , le FLNKS est dirigé par un bureau politique collégial et n'a plus de président. Le bureau politique est composé de 8 membres, soit 2 représentants de chacune des composantes du parti qui assure par alternance la présidence pour trois mois. Le porte-parole du FLNKS, Victor Tutugoro jusqu'en 2011, devient ainsi le seul visage officiel du mouvement.

Congrès

  1.  : La Conception (Mont-Dore).
  2.  : Nakéty (Canala).
  3. 25- : Hienghène.
  4.  : Oundjo (Voh).
  5. 15- : (Lifou).
  6. 28- : Goa (Ponérihouen).
  7. 19- : Tibarama (Poindimié).
  8. 3- : Ouaré (Hienghène).
  9. 20- : Saint-Louis (Mont-Dore).
  10. - : Coindé (La Foa).
  11. 1992 : Touho.
  12.  : Yaté.
  13. 5-.
  14.  : Poya.
  15.  : Nouméa.
  16.  : Koné.
  17. 14- : Nakéty (Canala).
  18.  : Poindimié.
  19.  : Koutio (Dumbéa).
  20.  : Maré.
  21.  : Nouméa.
  22.  : L'Embouchure (Ponérihouen).
  23.  : Ouroué (Thio).
  24.  : Moindou.
  25.  : Sarraméa.
  26. 13- : Dumbéa.
  27. 8- : Nakéty (Canala).
  28. 29- : Koné.
  29. 12- : Rivière-Salée (Nouméa).
  30. 4- : Dumbéa.
  31.  : Houaïlou.
  32.  : Païta.
  33.  : Poya.

Élus

Au Gouvernement de Nouvelle-Calédonie

Il y a dans le gouvernement Thémereau trois membres indépendantistes du FLNKS, dont 2 UNI-FLNKS et 1 de l'UC. Les 2 élus UNI sont: la vice-présidente du gouvernement Déwé Gorodey (chargée de la Culture, de la Condition féminine et de la Citoyenneté) et Charles Washetine (chargé de l'Enseignement et des Questions relatives à la recherche). L'unique membre UC du gouvernement est Gérald Cortot, chargé du secteur des Transports terrestres et maritimes, des Infrastructures et de l'Énergie, également chargé du Schéma d'Aménagement et de Développement de Nouvelle-Calédonie.

Toutefois, l'union de l'ensemble des groupes du FLNKS permet à celui-ci d'augmenter sa représentation à 4 membres sur 11 au sein du Second gouvernement Martin élu en  : aux trois membres précédents, qui gardent leurs attributions (Déwé Gorodey obtenant en plus les Affaires coutumières), s'ajoute Pierre Ngaiohni (UC) qui prend en charge les dossiers de la Formation professionnelle et du Transport aérien domestique.

Après les élections provinciales du , le FLNKS est une nouvelle fois divisé en deux listes :

De même après les élections provinciales du , pour la constitution du 13e gouvernement, deux listes sont avancées le , qui de plus n'arrivent pas à s'entendre sur l'attribution de la vice-présidence de l'exécutif qui ainsi, pour la première fois, n'est pas pourvue :

Après la chute, du fait du retour des oppositions politiques au sein du camp non-indépendantiste entre Calédonie ensemble et le Front pour l'unité, le du précédent exécutif et l'élection le 31 décembre suivant du 14e gouvernement, deux listes sont à nouveau avancées. Les dirigeants des quatre composantes du FLNKS (et malgré de profondes dissensions à ce sujet au sein de l'UC) finissent le , après trois mois d'impossibilité d'élire un président à cause des divisions des loyalistes, par annoncer vouloir trancher en faveur de l'un des candidats non-indépendantistes afin « sans aucune contrepartie, de prendre l'initiative de mettre en place un gouvernement opérationnel » pour, selon eux, « finaliser les transferts de compétences », « adopter une stratégie minière et industrielle commune », « engager les réformes économiques, sociales, environnementales et culturelles nécessaires au développement du pays » et « préparer le référendum de sortie prévu par l'accord de Nouméa »[6]. L'élection de Philippe Germain de Calédonie ensemble à la présidence et celle de Jean-Louis d'Anglebermes du FLNKS-UC à la vice-présidence a lieu le . Les deux listes issues de formations du FLNKS et leurs élus sont :

Au Congrès

Première mandature (1999-2004)

Depuis 2000, les différentes composantes du FLNKS sont généralement divisés en deux groupes distincts au Congrès, l'un dominé par l'Union calédonienne (7 puis 8 membres de 2000 à 2004) et l'autre par le Palika (11 puis 10 de 2000 à 2004).

Deuxième mandature (2004-2009)

À la suite des élections de 2004, deux groupes FLNKS se sont formés : un groupe UNI-FLNKS de 8 membres présidé par Jean-Pierre Djaïwé et un groupe Union calédonienne de 7 membres présidé par Bernard Lepeu. Ensuite, l'élu de la FCCI Cono Hamu et le dissident de l'UC Jacques Lalié ont rejoint respectivement les groupes UNI-FLNKS et UC qui comptent donc alors 9 et 8 élus. Le FLNKS compte ainsi en fait 16 élus sur 54 de 2004 à 2009, mais les deux groupes adoptent souvent des stratégies distinctes.

Troisième mandature (2009-2014)

À la suite des élections provinciales du , les différentes forces du FLNKS, qui n'ont constitué de liste unitaire que dans le Sud, sont de 18 sièges sur 54 dont :

Et le suivant, lors de l'élection du bureau du Congrès, si Roch Wamytan est battu par Harold Martin pour la présidence, la liste d'union du FLNKS obtient 3 vice-présidents dont deux UC et une Palika :

Encore une fois, les deux camps forment des groupes distincts :

Roch Wamytan est élu président du Congrès à trois reprises entre 2011 et 2014, d'abord du 1er avril au et du au à la majorité absolue (32 voix sur 54) avec les voix uniquement du groupe « FLNKS » mais aussi des non-indépendantistes du Rassemblement-UMP, de l'Avenir ensemble et du MoDem local, puis du à la fin de la mandature le , cette fois-ci à la majorité relative avec la totalité des voix indépendantistes (23 voix sur 54), bénéficiant alors de la division en deux candidatures des groupes non-indépendantistes. Cette même division non-indépendantiste permet à une élue du groupe « FLNKS », Ilaïsaane Lauouvéa du RDO, d'être portée à la présidence de la commission permanente.

Quatrième mandature (2014-2019)

Aux élections provinciales du , les différentes forces du FLNKS, qui n'ont constitué de liste unitaire (ouverte pour la première fois à l'ensemble des forces nationalistes) que dans le Sud mais qui ont bénéficié de cette stratégie unitaire et du repli électoral du Parti travailliste dans les deux autres provinces, sont de 20 sièges sur 54 dont :

Deux groupes distincts sont à nouveau formés :

La division entre les deux composantes principales du FLNKS se fait alors très forte, avec deux candidatures distinctes à la présidence de l'institution le  : le président sortant Roch Wamytan pour le « FLNKS et Nationaliste » (15 voix) et Émile Néchéro pour l'UNI (9 voix), face au candidat unitaire des non-indépendantistes Gaël Yanno qui est élu dès le premier tour (29 voix). De même, deux listes distinctes sont présentées pour l'élection des vice-présidents : le groupe « FLNKS et Nationaliste » en obtient deux sur huit (Caroline Machoro-Reignier de l'UC est 2e vice-présidente et Jacques Lalié de l'UC Renouveau est 6e vice-président), le groupe UNI une (Émile Néchéro est 5e vice-président).

Dans les Assemblées de Province

En Province Sud

Les indépendantistes n'ont obtenu aucun siège dans la Province Sud en 2004, du fait de l'éclatement de leur électorat entre 6 listes dont aucune n'a passé la barre des 5 % nécessaires pour avoir au moins 1 siège: la liste FLNKS dissidente de Roch Wamytan, la liste UNI d'Adolphe Digoué, la liste UC de Charles Pidjot et la liste dissidente de l'ancien président unitaire du FLNKS et de l'UC Roch Wamytan rien que pour le FLNKS, à quoi s'ajoutent les listes indépendantistes non FLNKS des Verts menés par Raphaël Mapou et de la FCCI menée par François Burck.

Pour éviter que ce phénomène ne se reproduise aux élections provinciales, une liste FLNKS a été constituée sous la direction de Roch Wamytan qui a réuni 8,82 % des suffrages exprimés et 4 sièges sur 40 dont :

  • 1989 - 1995 : 4 élus sur 32, liste unitaire (3 UC, 1 Palika) emmenée par François Burck (UC)
  • 1995 - 1999 : 3 élus sur 32, liste unitaire (2 UC, 1 RDO) emmenée par Roch Wamytan (UC)
  • 1999 - 2004 : 6 élus sur 40, liste unitaire (4 UC, 1 Palika, 1 RDO) emmenée par Roch Wamytan (UC, président unitaire du FLNKS)
  • 2004 - 2009 : aucun élu.
  • 2009 - 2014 : 4 élus sur 40, liste unitaire (1 UC, 1 RDO, 1 Palika, 1 UPM) emmenée par Roch Wamytan (UC). Après la dissidence de l'unique élu du Palika pour fonder la Dynamik unitaire Sud (DUS) en 2011, le nombre de membres du FLNKS au sein de cette assemblée retombe à 3 sur 40
  • 2014 - 2019 : 5 élus sur 40, liste unitaire ouverte à l'ensemble des partis indépendantistes ou progressistes hors-FLNKS (2 UC, 2 Palika, 1 RDO) emmenée par Roch Wamytan (UC).

En Province Nord

Le FLNKS dispose d'une majorité écrasante en Province Nord avec 18 élus sur 22 (11 UNI-FLNKS dont 9 Palika, 1 RDO et 1 UPM ; 7 UC). Depuis le , la majorité UNI s'est tassée (9 élus dont 8 Palika et 1 UPM) et l'opposition de l'UC, emmenée par le maire de Canala Gilbert Tyuienon, a augmenté avec 8 sièges sur 22. Le FLNKS conserve toutefois 17 élus sur 22, soit un de moins que lors de la précédente mandature, perdu au profit du Parti travailliste.

Le président de la Province depuis 1999, Paul Néaoutyine, est un ancien président du FLNKS et l'actuel leader de l'UNI et du Palika. De 1989 à 1998, le poste était détenu par un UC, Léopold Jorédié, qui a quitté le Front en pour fonder la FCCI.

En Province des Îles Loyauté

Communes

De 2008 à 2014

À la suite des élections municipales de 2008, 16 communes sur les 33 que compte le territoire ont un maire FLNKS (8 UC, 6 Palika, 1 divers UNI, 1 UPM). Parmi ces 16 communes, 5 ont été conquises par une liste d'union du FLNKS (Hienghène, Koné, Lifou, Poindimié et Sarraméa), dans 8 d'entre elles le FLNKS était divisé entre plusieurs listes qui se sont toutefois unies ensuite pour former la majorité municipale (Canala, Houaïlou, Kouaoua, Ponérihouen, Pouébo, Poum, Poya et Touho) et 3 voit les élus FLNKS divisé entre majorité et opposition (Ouégoa où le Palika a donné le maire et l'essentiel de la majorité tandis que l'opposition est uniquement composée de l'UC jusqu'en 2011, à Ouvéa où la majorité est seule composée de l'UC et l'opposition essentiellement composée du Palika et à Voh où le maire sortant Palika a été réélu maire tandis que l'UC a voté pour un autre candidat). Par rapport à 2001, le FLNKS, et ses différentes composantes, ont conservé 14 communes, en ont perdu 3 (îles Belep pour la FCCI, Pouembout pour un maire apolitique toutefois anti-indépendantiste mais soutenu par une partie des élus UC et Yaté au profit du Comité Rhéébù Nùù), mais en gagne deux (Poya sur le Rassemblement-UMP et Sarraméa sur un maire apolitique dont l'ancienne majorité soutient toutefois aujourd'hui le nouveau maire). Les communes contrôlées par le FLNKS ou par l'une de ses composantes sont alors :

  • Canala : Gilbert Tyuienon (FLNKS-UC), maire depuis 2001 (24 sièges FLNKS sur 27 élus sur deux listes différentes soit 22 UC et 2 UNI, a été réélu maire à l'unanimité avec la totalité des suffrages du FLNKS et deux voix sur trois, la troisième étant absente, de la FCCI).
  • Hienghène :
    • Daniel Fisdiepas (FLNKS-UC), maire de 1995 à 2012 (20 sièges sur 23 de la liste d'union FLNKS),
    • Jean-Pierre Djaïwé (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2012 (20 sièges sur 23 de la liste d'union FLNKS).
  • Houaïlou : Valentine Eurisouké (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2008 (22 sièges FLNKS sur 27 issus de 3 listes soit 19 Palika de la maire, 2 UC et 1 UNI divers).
  • Koné : Joseph Goromido (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2001 (24 de la liste d'union FLNKS sur 27 dont 14 UNI et 10 UC).
  • Kouaoua : William Nomai (FLNKS-UNI-divers), maire depuis 2008 (10 élus FLNKS sur 19 issus de 3 listes, soit 4 Palika, 3 UC et 3 divers indépendantistes de la liste du maire, tous se sont unis pour son élection).
  • Lifou : Néko Hnepeune (FLNKS-UC), maire depuis 2001 (25 sièges sur 33 de la liste d'union FLNKS).
  • Ouégoa :
    • Marcel Paimbou-Poumoine (FLNKS-UNI-Palika) est maire de 2008 à 2011 (14 sièges FLNKS sur 19 issus de deux listes, soit 8 UC et 6 UNI, mais celle-ci a obtenu la mairie par le soutien de 5 élus issus de 3 listes divers contre le maire sortant Cézelin Tchoeaoua de l'UC qui forme donc l'opposition pendant cette période)
    • Joël Carnicelli (FLNKS-UC) est maire depuis 2011 (14 sièges FLNKS sur 19 toujours qui l'ont soutenu pour accéder à la mairie, soit 9 UC et 5 UNI)
  • Ouvéa : Maurice Tillewa (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (25 sièges FLNKS sur 27 issus de deux listes soit 20 UC qui forment seuls la majorité et 5 Palika qui sont dans l'opposition).
  • Poindimié : Paul Néaoutyine (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 1989 (21 de la liste d'union FLNKS sur 27).
  • Ponérihouen : André Gopoea (FLNKS-UNI-UPM), maire depuis 2001 (11 sièges FLNKS sur 23 issus de 2 listes, soit 6 UPM et 5 d'une liste d'union FLNKS, tous se sont unis pour l'élection du maire avec en plus le soutien de 4 élus du Parti travailliste et un élu divers indépendantiste, ce dernier devant faire partie de la majorité de manière durable).
  • Pouébo : Joseph Pada (FLNKS-UC), maire depuis 2001 (12 sièges FLNKS sur 19 issus de deux listes soit 6 UC et 6 élus de l'Union nationale pour l'indépendance qui se sont unies pour élire le maire, la liste UC est arrivée toutefois en seconde position derrière la liste du Parti travailliste qui forme l'opposition avec 7 sièges).
  • Poum : Henriette Hmae (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (neuf sièges FLNKS sur 15 issue de trois listes dont 6 de l'UC et 3 élus issus de deux listes dissidentes de la majorité UNI sortante, tous se sont unis pour élire le maire).
  • Poya : François Meandu-Poveu (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (14 sièges FLNKS sur 23 issus de 3 listes soit 8 UC, 3 Palika et 3 UPM qui ont tous fait front commun pour élire le maire).
  • Sarraméa : Prisca Holéro (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (5 de la liste d'union FLNKS sur 15, élue maire avec en plus le soutien des 4 élus de la liste apolitique de la majorité sortante).
  • Touho : Alphonse Poinine (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2003 (15 sièges FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 UNI et 7 UC qui se sont unis pour l'élection du maire).
  • Voh : Guigui Dounehote (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 1995 (10 sièges FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 UNI et 2 UC, mais ces derniers ont apporté leur soutien lors de l'élection du maire au candidat du Parti travailliste et Guigui Dounehote n'a été réélu maire que grâce au soutien de un des deux élus du Rassemblement-UMP).

Depuis 2014

À la suite des élections municipales de 2014, 19 communes sur les 33 que compte le territoire ont un maire FLNKS (11 UC, 7 Palika, 1 UPM). Parmi ces 19 communes, 6 ont été gagnées par une liste d'union du FLNKS dès le premier tour (Belep, Hienghène où elle était la seule liste présentée, Houaïlou au second tour, l'île des Pins au second tour, Kaala-Gomen au second tour avec une ouverture à l'ensemble des listes d'opposition à la majorité sortante, Koné, Lifou, Ouégoa au second tour, Poindimié et Sarraméa), 4 par une liste d'union formée au second tour après un premier tour divisé (Houaïlou, Île des Pins, Kaala-Gomen et Ouégoa), dans 9 d'entre elles le FLNKS était divisé entre plusieurs listes (Canala avec une majorité UC et une principale force d'opposition Palika, Maré avec une majorité unissant un UC au Palika et au Parti travailliste face à un autre groupe UC et Parti travailliste dissident, Ouvéa avec une majorité Palika et une opposition UC, Ponérihouen et Thio avec une majorité UC-Palika tandis que l'UPM est dans l'opposition, Pouébo avec une majorité UC et le Palika dans l'opposition, Poum avec une majorité UC et UPM dissidente face à la liste officielle du FLNKS unie au Parti travailliste, Touho avec une majorité soutenue par le FLNKS et une opposition avec des dissidents du Palika et Voh avec une majorité UNI et une opposition UC alliée au Parti travailliste). Par rapport à 2008, le FLNKS, et ses différentes composantes, ont conservé 13 communes, en ont perdu 3 au profit des anti-indépendantistes (Kouaoua pour le Rassemblement-UMP, Poya pour une union des non-indépendantistes menée par Calédonie ensemble et Sarraméa pour Calédonie ensemble), mais en gagne 6 dont 2 au détriment des non-indépendantistes (l'île des Pins est gagnée sur le Rassemblement-UMP et Thio est récupérée à Calédonie ensemble) et surtout 4 sur d'autres formations indépendantistes (Belep à la FCCI, Kaala-Gomen à un divers gauche apparenté à la FCCI, Maré au LKS et Yaté au Comité Rhéébù Nùù apparenté au Parti travailliste). Le FLNKS devient ainsi, grâce à l'essoufflement des autres formations indépendantistes, la seule organisation nationaliste kanak à disposer de mairie à partir de 2014. Les communes contrôlées par le FLNKS ou par l'une de ses composantes sont alors :

Le FLNKS a également détenu, entre 2014 et 2015, la mairie de l'Île des Pins, avec pour première magistrate Sarah Vendégou (FLNKS-UC), maire depuis 2014, et 15 sièges FLNKS sur 19 élus sur une liste réunissant deux listes du premier tour, soit 8 UC et 7 Palika. Cependant, des divisions voient rapidement le jour entre les élus de ces deux composantes, entraînant la démission en des conseillers issus du Palika, suivis par ceux de l'opposition non-indépendantiste du Rassemblement (à l'exception du grand-chef, sénateur et ancien maire Hilarion Vendégou)[7]. Des élections municipales anticipées sont alors organisées les 6 et , et cette fois-ci les deux listes issues du FLNKS, celle de l'UC menée par Nicodème Kouathé et la maire sortante Sarah Vendégou et celle du Palika de Marie-Hélène Kohnu, ne réussissent pas à s'entendre pour fusionner. La commune est alors reconquise par les anti-indépendantistes de Hilarion Vendégou[8].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Ismet Kurtovich, Aux origines du FLNKS : l'UNIALCO et l'AICLF (1946-1953), Nouméa, Îles de Lumière,

Articles connexes

Liens externes