« Hôtellerie » : différence entre les versions

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{{Autre|la commune du département français du Calvados|L'Hôtellerie}}
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{{confusion|Hôtel|Hôtellerie de plein air}}
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L''''hôtellerie''', appelée également industrie hôtelière, est une [[Activités économiques|activité]] appartenant au [[secteur tertiaire]] qui regroupe l'ensemble des établissements qui proposent un service d'accueil {{incise|de gîte et/ou de couvert}} à des clients, de passage ou locaux, pendant une durée déterminée, en échange d'une contribution. Cette activité est souvent associée à deux autres donnant le [[Secteur d'activité|secteur]] « hôtellerie-restauration-cafés » (couramment appelé ''HORECA''), ou au niveau international, selon le [[Bureau international du travail]], au secteur plus large de « l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme » (HRT).
L''''hôtellerie''', appelée également industrie hôtelière, est une [[Activités économiques|activité]] appartenant au [[secteur tertiaire]] qui regroupe l'ensemble des établissements qui proposent un service d'accueil {{incise|de gîte et/ou de couvert}} à des clients, de passage ou locaux, pendant une durée déterminée, en échange d'une contribution. Cette activité est souvent associée à deux autres donnant le [[Secteur d'activité|secteur]] « hôtellerie-restauration-cafés » (couramment appelé ''[[Horeca|HORECA]]''), ou au niveau international, selon le [[Bureau international du travail]], au secteur plus large de « l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme » (HRT).


Le terme désigne au cours de l'histoire un lieu d'accueil et de restauration, notamment des commerçants et voyageurs, que l'on retrouve accolé aujourd'hui à « [[hôtel]] ». Durant la période médiévale en [[Occident chrétien]], cette hospitalité est organisée par l'[[Église (institution)|Église]]. À partir du début du {{s-|XIX}}, l'hôtellerie connaît une évolution en distinguant l'accueil de voyageurs selon leur origine sociale. Enfin, avec le développement du tourisme, l'hôtellerie devient un véritable acteur de ce nouveau secteur.
Le terme désigne au cours de l'histoire un lieu d'accueil et de restauration, notamment des commerçants et voyageurs, que l'on retrouve accolé aujourd'hui à « [[hôtel]] ». Durant la période médiévale en [[Occident chrétien]], cette hospitalité est organisée par l'[[Église (institution)|Église]]. À partir du début du {{s-|XIX}}, l'hôtellerie connaît une évolution en distinguant l'accueil de voyageurs selon leur origine sociale. Enfin, avec le développement du tourisme, l'hôtellerie devient un véritable acteur de ce nouveau secteur.


== Étymologies ==
== Étymologies ==
Le mot [[latin]] {{latin|hospitalis}} (Du [[Radical (linguistique)|radical]] de ''hospes, hospitis'' avec le suffixe ''-alis''), ou celui de {{latin|hospitalitas}}, a donné les dérivés mots hôte, hôtel, hôtellerie, hôpital ou encore hospitalité<ref name="Hospitalité p.34">Marie-Claire Grassi, « Pour une histoire de l'hospitalité » ({{p.|34}}), paru dans {{Ouvrage|langue=fr|auteurs=Alain Montandon|titre=Lieux d'hospitalité|sous-titre=hospices, hôpital, hostellerie|éditeur=[[Université Blaise-Pascal|Presses universitaires Blaise Pascal]]|collection=Littératures|année=2000|pages totales=500|isbn=978-2-84516-171-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MUahNu6X6xgC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Dans l'[[ancien français]], l'hostel est une « maison où l'on habite », mais possède un autre sens en désignant une « maison meublée servant de logement payant et d'auberge »<ref name="Hospitalité p.34"/>. Ce sens serait apparu avec le développement des villes marches dans le Nord de l'Europe et en Flandres en particulier, au {{s-|XIII}}<ref name="Hospitalité p.34"/>. Durant l'époque moderne, l'hôtel devient un logis important<ref name="Hospitalité p.34"/>.
Le mot [[latin]] {{latin|hospitalis}} (du [[Radical (linguistique)|radical]] de ''hospes, hospitis'' avec le suffixe ''-alis''), ou celui de {{latin|hospitalitas}}, a donné les dérivés mots hôte, hôtel, hôtellerie, hôpital ou encore hospitalité<ref name="Hospitalité p.34">Marie-Claire Grassi, « Pour une histoire de l'hospitalité » ({{p.|34}}), paru dans {{Ouvrage|langue=fr|auteurs=Alain Montandon|titre=Lieux d'hospitalité|sous-titre=hospices, hôpital, hostellerie|éditeur=[[Université Blaise-Pascal|Presses universitaires Blaise Pascal]]|collection=Littératures|année=2000|pages totales=500|isbn=978-2-84516-171-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MUahNu6X6xgC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Dans l'[[ancien français]], l'hostel est une « maison où l'on habite », mais possède un autre sens en désignant une « maison meublée servant de logement payant et d'auberge »<ref name="Hospitalité p.34"/>. Ce sens serait apparu avec le développement des villes marches dans le Nord de l'Europe et en Flandres en particulier, au {{s-|XIII}}<ref name="Hospitalité p.34"/>. Durant l'époque moderne, l'hôtel devient un logis important<ref name="Hospitalité p.34"/>.


Les mots « hostellerie » ou « hôtellerie », durant le Moyen Âge, désigne une partie d'un [[monastère]] ouvert au public, réservé à l'accueil et à l'hébergement des hôtes occasionnels, les pèlerins et les étrangers<ref name="Hospitalité p.34"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= hôtellerie |url=http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/h%C3%B4tellerie/40480 |date= |site=le site des [[Éditions Larousse]] - larousse.fr |consulté le=13 décembre 2014}}.</ref>. Au cours de la période, ils se laïcisent ({{s-|XIII}}), puis désignent un établissement plus « rustique » qu'un hôtel ({{s-|XVI}}-{{s-|XIX}})<ref name="Hospitalité p.34"/>.
Les mots « hostellerie » ou « hôtellerie », durant le Moyen Âge, désignent une partie d'un [[monastère]] ouvert au public, réservé à l'accueil et à l'hébergement des hôtes occasionnels, les pèlerins et les étrangers<ref name="Hospitalité p.34"/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue= fr |titre= hôtellerie |url=http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/h%C3%B4tellerie/40480 |site=le site des [[Éditions Larousse]] - larousse.fr |consulté le=13 décembre 2014}}.</ref>. Au cours de la période, ils se laïcisent ({{s-|XIII}}), puis désignent un établissement plus « rustique » qu'un hôtel ({{s-|XVI}}-{{s-|XIX}})<ref name="Hospitalité p.34"/>.


[[Marc Boyer]] rappelle dans son ouvrage, ''Le tourisme de l'an 2000'', que la ''Grande Encyclopédie'' du {{s-|XVIII}}, n'utilisait pas le mot « Hôtel » mais celui d'« Hôtellerie »pour désigner une « maison où les voyageurs sont logés et nourris pour leur argent »<ref name="Boyer p.51">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=Boyer|lien auteur1=Marc Boyer|titre=Le tourisme de l'an 2000|éditeur=[[Presses universitaires de Lyon]]|année=1999|pages totales=265|passage=51-52|isbn=978-2-7297-0629-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8W1fY5HZnzIC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Le mot « Hôtel » est d'ailleurs une forme abrégée de « Hôtellerie »<ref name="Boyer p.51"/>. Les termes évoluent et celui d'hôtellerie n'est guère plus utilisé avec le temps que pour désigner la profession<ref name="Boyer p.51"/> ou l'ensemble des établissements où les voyageurs trouvent un gîte et un couvert<ref name="Schmitt">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Katia|nom1=Brill Lutz|prénom2=Conrad J|nom2=Schmitt|titre=Tourisme et Hôtellerie : Lectures et vocabulaire en francais, (Tourism and Hotel Management)|éditeur=McGraw Hill Professional|année=1993|pages totales=169|passage=69|isbn=978-0-07-056820-4}}.</ref>. On emploie également le terme « industrie hôtelière »<ref name="Schmitt"/>.
[[Marc Boyer]] rappelle dans son ouvrage, ''Le tourisme de l'an 2000'', que la ''Grande Encyclopédie'' du {{s-|XVIII}}, n'utilisait pas le mot « Hôtel » mais celui d'« Hôtellerie »pour désigner une « maison où les voyageurs sont logés et nourris pour leur argent »<ref name="Boyer p.51">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=Boyer|lien auteur1=Marc Boyer|titre=Le tourisme de l'an 2000|éditeur=[[Presses universitaires de Lyon]]|année=1999|pages totales=265|passage=51-52|isbn=978-2-7297-0629-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8W1fY5HZnzIC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Le mot « Hôtel » est d'ailleurs une forme abrégée de « Hôtellerie »<ref name="Boyer p.51"/>. Les termes évoluent et celui d'hôtellerie n'est guère plus utilisé avec le temps que pour désigner la profession<ref name="Boyer p.51"/> ou l'ensemble des établissements où les voyageurs trouvent un gîte et un couvert<ref name="Schmitt">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Katia|nom1=Brill Lutz|prénom2=Conrad J|nom2=Schmitt|titre=Tourisme et Hôtellerie : Lectures et vocabulaire en francais, (Tourism and Hotel Management)|éditeur=McGraw Hill Professional|année=1993|pages totales=169|passage=69|isbn=978-0-07-056820-4}}.</ref>. On emploie également le terme « industrie hôtelière »<ref name="Schmitt"/>.
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L'économiste spécialisé dans l'hôtellerie Jean-Christophe Lefevre, auteur d'une ''Histoire de l'hôtellerie'', suppose que l'activité hôtelière débute avec l'apparition des premières cités de [[Mésopotamie]]<ref name="Lefevre p.15">{{harvsp|Lefevre 2011|p=15-16}}.</ref>. Si l'existence de tavernes est prouvée, notamment avec le règlement sur la bière indiqué dans le [[Code de Hammurabi]], ces traces permettent d'imaginer qu'elles offraient probablement une forme d'hébergement pour les marchands de passage<ref name="Lefevre p.15"/>.
L'économiste spécialisé dans l'hôtellerie Jean-Christophe Lefevre, auteur d'une ''Histoire de l'hôtellerie'', suppose que l'activité hôtelière débute avec l'apparition des premières cités de [[Mésopotamie]]<ref name="Lefevre p.15">{{harvsp|Lefevre 2011|p=15-16}}.</ref>. Si l'existence de tavernes est prouvée, notamment avec le règlement sur la bière indiqué dans le [[Code de Hammurabi]], ces traces permettent d'imaginer qu'elles offraient probablement une forme d'hébergement pour les marchands de passage<ref name="Lefevre p.15"/>.


Dans l'[[Empire romain]], on distingue deux types d'hôtellerie<ref name="Hospitalité p.22">Alain Montandon, « Lieux d'hospitalité » {{p.|22-23}}, paru dans {{Ouvrage|langue=fr|auteurs=Alain Montandon (sous la dir.)|titre=Lieux d'hospitalité|sous-titre=hospices, hôpital, hostellerie|lieu=Clermont-Ferrand|éditeur=[[Université Blaise-Pascal|Presses universitaires Blaise Pascal]]|collection=Littératures|année=2000|pages totales=500|isbn=978-2-84516-171-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MUahNu6X6xgC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Il existe les {{latin|mansions}}, des hôtels impériaux<ref name="Hospitalité p.22"/>, dans lesquels on trouve chevaux de poste, un gîte, à boire et à manger. On y trouve des voyageurs et des soldats, mais tous ne pouvaient intégrer l'établissement<ref name="Hospitalité p.22"/>. En parallèle, il existe les {{latin|diversorium}} ou auberges publiques<ref name="Hospitalité p.22"/>.
Dans l'[[Empire romain]], on distingue deux types d'hôtellerie<ref name="Hospitalité p.22">Alain Montandon, « Lieux d'hospitalité » {{p.|22-23}}, paru dans {{Ouvrage|langue=fr|auteurs=Alain Montandon (sous la dir.)|titre=Lieux d'hospitalité|sous-titre=hospices, hôpital, hostellerie|lieu=Clermont-Ferrand|éditeur=[[Université Blaise-Pascal|Presses universitaires Blaise Pascal]]|collection=Littératures|année=2000|pages totales=500|isbn=978-2-84516-171-9|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=MUahNu6X6xgC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Il existe les {{latin|mansions}}, des hôtels impériaux<ref name="Hospitalité p.22"/>, dans lesquels on trouve chevaux de poste, un gîte, à boire et à manger. On y trouve des voyageurs et des soldats, mais tous ne pouvaient intégrer l'établissement<ref name="Hospitalité p.22"/>. En parallèle, il existe les {{latin|diversorium}} ou [[Auberge|auberges publiques]]<ref name="Hospitalité p.22"/>.


=== Hôtellerie au Moyen Âge ===
=== Hôtellerie au Moyen Âge ===
<gallery mode="packed-hover" caption="Auberges historiques">
<gallery mode="packed" caption="Auberges historiques">
Auberge du Roy d'Espagne 03.JPG|Ancienne [[Auberge du Roy d'Espagne (Genappe)|auberge du « Roy d'Espagne »]] à [[Genappe]] ([[Belgique]]).|alt=Ancienne auberge du Roy d'Espagne à Genappe (Belgique).
Auberge du Roy d'Espagne 03.JPG|alt=Ancienne auberge du Roy d'Espagne à Genappe (Belgique).|Ancienne [[Auberge du Roy d'Espagne (Genappe)|auberge du « Roy d'Espagne »]] à [[Genappe]] ([[Belgique]]).
Auberge de Peyrebelle.jpg|Carte postale de l'[[auberge de Peyrebeille]], dite l'« Auberge rouge », à [[Lanarce]] ([[Ardèche (département)|Ardèche]]).|alt=Carte postale de l'auberge de Peyrebeille.
Auberge de Peyrebelle.jpg|alt=Carte postale de l'auberge de Peyrebeille.|Carte postale de l'[[auberge de Peyrebeille]], dite l'« Auberge rouge », à [[Lanarce]] ([[Ardèche (département)|Ardèche]]).
Alet-les-Bains (France) Auberge.jpg|Auberge de « la Main d'argent » à [[Alet-les-Bains]] ([[Aude (département)|Aude]]).|alt=Auberge de la Main d'argent à Alet-les-Bains.
Alet-les-Bains (France) Auberge.jpg|alt=Auberge de la Main d'argent à Alet-les-Bains.|Auberge de « la Main d'argent » à [[Alet-les-Bains]] ([[Aude (département)|Aude]]).
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Lors de la diffusion du christianisme en [[Occident chrétien]] et sur les routes de [[pèlerinage]], le [[clergé]] a joué un rôle majeur dans l'accueil des différents voyageurs<ref>{{harvsp|Lefevre 2011|p=11}}.</ref>{{,}}<ref name="Picherit">{{article|langue=Fr|prénom1= Jean-Louis |nom1=Picherit|lien auteur1=|titre=L’hôtellerie, les hôteliers et hôtelières dans quelques œuvres de la fin du Moyen Âge|périodique=Le Moyen Age |lien périodique=|volume= {{CVIII}} |numéro=2|jour=|mois=|année=2002|pages=301-332|issn=|url texte=http://www.cairn.info/revue-le-moyen-age-2002-2-page-301.htm|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Ils sont composés de marchands ou de pèlerins, d'étudiants ou de messagers quand ce ne sont pas des troupes militaires en campagne<ref name="Picherit"/>. Jean-Louis Picherit, dans un article consacré à la période, distingue deux types d'[[hospitalité]]s offertes : celle institutionnelle de l'[[Église (institution)|Église]], à travers l'hospitalité des monastères, ermitages ou hôpitaux, et l'offre laïque qui pouvait être simplement soit volontaire ou non marchande, soit commerciale<ref name="Picherit"/>. On trouve ainsi dans les documents de la période l'expression « prendre ostel »<ref name="Picherit"/>, qui signifie « se loger ». L{{'}}''ostel'' en [[ancien français]] renvoie à la tradition d'hospitalité, puis qui prendra le sens de « logis d'étape, un lieu d'hébergement provisoire, une demeure accueillante »<ref>Article de Marguerite Maurel, « Dénominations de la maison dans l'ancienne langue » ({{p.|35}} et suivantes), paru dans {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marie-Luce|nom1=Honeste (sous la dir.)|titre=Dire l'espace familier : esquisse d'un imaginaire de la maison à travers ses formulations lexicales, littéraires et plastiques|lieu=Saint-Étienne|éditeur=[[Université Jean Monnet Saint-Étienne]]|collection=Expression contemporaine|année=2000|pages totales=219|isbn=978-2-86272-194-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=fqELYvJZc8MC&printsec=frontcover|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Qu'il s'agisse d'un hébergement privé (chez l'habitant) ou commercial (hôtellerie, auberge), les deux types sont souvent confondus dans la littérature médiévale, le voyageur dédommage son hôte<ref name="Picherit"/>. Il semble d'ailleurs que la tradition de l'hospitalité connaît un recul à partir des {{s2-|XIV|XV}} au profit des structures commerciales que sont les hôtelleries et les auberges<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre-André|nom1=Sigal|titre=Les marcheurs de Dieu|sous-titre=pèlerinages et pèlerins au Moyen Age|lieu=Paris|éditeur=[[Armand Colin]]|année=1974|pages totales=160|passage=69, « Les fondations se continuent au {{s-|XIII}}, mais l’organisation hospitalière connaît un net déclin aux {{s2-|XIV|XV}}, déclin qui est peut-être à mettre en relation avec l’essor des hôtelleries et des auberges à ce moment-là »|isbn=|consulté le=novembre 2014}}.</ref>.
Lors de la diffusion du christianisme en [[Occident chrétien]] et sur les routes de [[pèlerinage]], le [[clergé]] a joué un rôle majeur dans l'accueil des différents voyageurs<ref>{{harvsp|Lefevre 2011|p=11}}.</ref>{{,}}<ref name="Picherit">{{article|langue=Fr|prénom1= Jean-Louis |nom1=Picherit|titre=L’hôtellerie, les hôteliers et hôtelières dans quelques œuvres de la fin du Moyen Âge|périodique=Le Moyen Age |volume= {{CVIII}} |numéro=2|année=2002|pages=301-332|url texte=http://www.cairn.info/revue-le-moyen-age-2002-2-page-301.htm|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Ils sont composés de marchands ou de pèlerins, d'étudiants ou de messagers quand ce ne sont pas des troupes militaires en campagne<ref name="Picherit"/>. Jean-Louis Picherit, dans un article consacré à la période, distingue deux types d'[[hospitalité]]s offertes : celle institutionnelle de l'[[Église (institution)|Église]], à travers l'hospitalité des monastères, ermitages ou hôpitaux, et l'offre laïque qui pouvait être simplement soit volontaire ou non marchande, soit commerciale<ref name="Picherit"/>. On trouve ainsi dans les documents de la période l'expression « prendre ostel »<ref name="Picherit"/>, qui signifie « se loger ». L{{'}}''ostel'' en [[ancien français]] renvoie à la tradition d'hospitalité, puis qui prendra le sens de « logis d'étape, un lieu d'hébergement provisoire, une demeure accueillante »<ref>Article de Marguerite Maurel, « Dénominations de la maison dans l'ancienne langue » ({{p.|35}} et suivantes), paru dans {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marie-Luce|nom1=Honeste (sous la dir.)|titre=Dire l'espace familier : esquisse d'un imaginaire de la maison à travers ses formulations lexicales, littéraires et plastiques|lieu=Saint-Étienne|éditeur=[[Université Jean Monnet Saint-Étienne]]|collection=Expression contemporaine|année=2000|pages totales=219|isbn=978-2-86272-194-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=fqELYvJZc8MC&printsec=frontcover|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Qu'il s'agisse d'un hébergement privé (chez l'habitant) ou commercial (hôtellerie, auberge), les deux types sont souvent confondus dans la littérature médiévale, le voyageur dédommage son hôte<ref name="Picherit"/>. Il semble d'ailleurs que la tradition de l'hospitalité connaît un recul à partir des {{s2-|XIV|XV}} au profit des structures commerciales que sont les hôtelleries et les auberges<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Pierre-André|nom1=Sigal|titre=Les marcheurs de Dieu|sous-titre=pèlerinages et pèlerins au Moyen Age|lieu=Paris|éditeur=[[Armand Colin]]|année=1974|pages totales=160|passage=69, « Les fondations se continuent au {{s-|XIII}}, mais l’organisation hospitalière connaît un net déclin aux {{s2-|XIV|XV}}, déclin qui est peut-être à mettre en relation avec l’essor des hôtelleries et des auberges à ce moment-là »|isbn=|consulté le=novembre 2014}}.</ref>.


À l'origine, l'hospitalité est un geste gratuit, celui d'accueillir l'Autre. Toutefois à partir de l'Antiquité, il devient l'usage de payer une contribution contre le gîte et le couvert, une « hospitalité payante »<ref name="Hospitalité p.22"/>. Toutefois, certains lieux perdurent la tradition en offrant une hospitalité gratuite, comme « [les] [[caravansérail]]s, [les] auberges synagogues juives [ou encore les] ''xénodoques'' (« lieu pour étrangers, auberge ») »<ref name="Hospitalité p.22"/>. C'est le cas aussi de certains lieux dans l'Occident médiéval qui accueillent les pèlerins ou encore des [[Compagnonnage|compagnons]]<ref name="Hospitalité p.22"/>.
À l'origine, l'hospitalité est un geste gratuit, celui d'accueillir l'Autre. Toutefois à partir de l'Antiquité, il devient l'usage de payer une contribution contre le gîte et le couvert, une « hospitalité payante »<ref name="Hospitalité p.22"/>. Toutefois, certains lieux perdurent la tradition en offrant une hospitalité gratuite, comme « [les] [[caravansérail]]s, [les] auberges synagogues juives [ou encore les] ''xénodoques'' (« lieu pour étrangers, auberge ») »<ref name="Hospitalité p.22"/>. C'est le cas aussi de certains lieux dans l'Occident médiéval qui accueillent les pèlerins ou encore des [[Compagnonnage|compagnons]]<ref name="Hospitalité p.22"/>.
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[[Fichier:Palace de Menthon-Façade 2 (23.XI.14).JPG|vignette|Vue de la façade du Palace de [[Menthon-Saint-Bernard]] ([[Haute-Savoie]]).|alt=Vue de la façade du Palace de Menthon.]]
[[Fichier:Palace de Menthon-Façade 2 (23.XI.14).JPG|vignette|Vue de la façade du Palace de [[Menthon-Saint-Bernard]] ([[Haute-Savoie]]).|alt=Vue de la façade du Palace de Menthon.]]


Le processus d'[[industrialisation]] au cours du {{s-|XIX}} en Europe, puis peu à peu sur les autres continents (Amérique du Nord, Asie de l'Est), s'accompagne là encore d'une mutation des transports qui auront également une influence sur le développement et la mutation de l'hôtellerie. Cette dernière s'adapte à l'accroissement des échanges et la mobilité humaine dans les villes ou les gros bourgs. Les auberges font place petit à petit aux hôtels et à une professionnalisation de plus en plus importante. L'hôtellerie se transforme pour accueillir une clientèle plus fortunée<ref name="Mesplier Bloc p.38">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Mesplier|prénom2=Pierre|nom2=Bloc-Duraffour|titre=Le tourisme dans le monde|éditeur=[[Éditions Bréal]]|année=2005|pages totales=335|passage=38-39|isbn=978-2-7495-0549-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=t9N4_o7KsbcC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.
Le processus d'[[industrialisation]] au cours du {{s-|XIX}} en Europe, puis peu à peu sur les autres continents (Amérique du Nord, [[Asie de l'Est]]), s'accompagne là encore d'une mutation des transports qui auront également une influence sur le développement et la mutation de l'hôtellerie. Cette dernière s'adapte à l'accroissement des échanges et la mobilité humaine dans les villes ou les gros bourgs. Les auberges font place petit à petit aux hôtels et à une professionnalisation de plus en plus importante. L'hôtellerie se transforme pour accueillir une clientèle plus fortunée<ref name="Mesplier Bloc p.38">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Mesplier|prénom2=Pierre|nom2=Bloc-Duraffour|titre=Le tourisme dans le monde|éditeur=[[Éditions Bréal]]|année=2005|pages totales=335|passage=38-39|isbn=978-2-7495-0549-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=t9N4_o7KsbcC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.


Les premiers grands hôtels apparaissent jusqu'à l'émergence d'établissements plus importants les « hôtels monstres » à Londres, Paris ou New-York. Ces hôtels accueillent une clientèle nombreuse et fait appel à de nombreux employés. L'ouvrage ''Du palais au palace'' (1998) donne un extrait d'une impression à propos d'un de ces établissements parisiens : « Il faut venir à Paris pour avoir une idée de ce mouvement extraordinaire d'un hôtel monstre, où non seulement huit cents voyageurs, mais encore autant d'employés de tout ordre sont logés avec aisance, où tout fonctionne avec une précision mathématique »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteurs=Jean-Marc Léri, Emmanuel Daydé, Jacqueline Lafargue, [[Musée Carnavalet]]|titre=Du palais au palace : des grands hôtels de voyageurs à Paris au {{s-|XIX}}|éditeur=ACR|année=1998|pages totales=231|passage=124|isbn=|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Avec la naissance des grands hôtels, les auberges perdent la domination du marché de l'hébergement dans les villes. L'époque est, par ailleurs, à la découverte des littoraux et la naissance des premières stations balnéaires où l'on implante sur le modèle urbain les grands hôtels de [[luxe]] et au [[Palace (hôtel)|palace]]s.
Les premiers grands hôtels apparaissent jusqu'à l'émergence d'établissements plus importants les « hôtels monstres » à Londres, Paris ou New-York. Ces hôtels accueillent une clientèle nombreuse et fait appel à de nombreux employés. L'ouvrage ''Du palais au palace'' (1998) donne un extrait d'une impression à propos d'un de ces établissements parisiens : « Il faut venir à Paris pour avoir une idée de ce mouvement extraordinaire d'un hôtel monstre, où non seulement huit cents voyageurs, mais encore autant d'employés de tout ordre sont logés avec aisance, où tout fonctionne avec une précision mathématique »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteurs=Jean-Marc Léri, Emmanuel Daydé, Jacqueline Lafargue, [[Musée Carnavalet]]|titre=Du palais au palace : des grands hôtels de voyageurs à Paris au {{s-|XIX}}|éditeur=ACR|année=1998|pages totales=231|passage=124|isbn=|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Avec la naissance des grands hôtels, les auberges perdent la domination du marché de l'hébergement dans les villes. L'époque est, par ailleurs, à la découverte des littoraux et la naissance des premières stations balnéaires où l'on implante sur le modèle urbain les grands hôtels de [[luxe]] et au [[Palace (hôtel)|palace]]s.


L'hôtellerie de luxe prend naissance dans ce monde en phase de modernisation. Alors que l'auberge accueille l'ensemble des différentes clientèles, avec cependant une distinction dans les conditions de logements, les nouveaux hôtels en ville proposent un nouveau concept, appliquant en cela une forme de [[discrimination]] sociale, en destinant leurs services aux élites bourgeoises et aristocratiques, c'est la naissance du Grand Hôtel<ref name="Romand">{{article|langue=fr|prénom1=Pierre-Jean|nom1=Romand|lien auteur1=|titre=L’invention du Palace|périodique=Actes du séminaire doctoral |numéro=1 |jour=18 |mois=juin|année=2009|pages=17-24|issn=|url texte=http://puget.marseille.archi.fr/DREAM/Files/actes_du_seminaire_doctoral_2009.pdf#page=17|consulté le=novembre 2014}}, Département de la Recherche Doctorale de Marseille - [[École nationale supérieure d'architecture de Marseille]].</ref>. À cette expression, on voit l'émergence d'autres termes synonymes d'hôtels de luxe que sont les « Hôtels Palais », « Palace Hôtel », ou encore « Palace »<ref name="Romand"/>. L'auberge était traditionnellement un lieu d'étape pour un voyageur itinérant, l'hôtel donne naissance à une nouvelle forme en devenant un lieu de [[villégiature]]<ref name="Romand"/>. Par ailleurs, cet hôtel offre des services et notamment des espaces détentes dont ne disposaient pas les auberges : le bar ou le fumoir, une salle de billard, un salon<ref name="Romand"/>. Les équipements font aussi partie intégrante de ces établissements avec l'utilisation d'ascenseurs, de salles de bains associés à une architecture spécifique et une cuisine avec un grand chef, comme [[Auguste Escoffier]] notamment au [[Ritz Paris]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Michel|nom1=Hoerner|titre=Géopolitique du tourisme|éditeur=[[Armand Colin]]|année=2008|pages totales=200|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=xyPmAgAAQBAJ&pg=PT37&dq=naissance+des+palaces|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Ces hôtels possèdent par ailleurs une architecture spécifique et remarquable, tournés pour que les clients puissent admirer le paysage lorsqu'ils sont installées en bordure de mer ou de lac, en Amérique du Nord, sur la Côte d'Azur ou aux bords des [[Liste des lacs de Suisse|lacs suisses]], mais également pour s'intégrer à son environnement<ref name="Romand"/>.
L'hôtellerie de luxe prend naissance dans ce monde en phase de modernisation. Alors que l'auberge accueille l'ensemble des différentes clientèles, avec cependant une distinction dans les conditions de logements, les nouveaux hôtels en ville proposent un nouveau concept, appliquant en cela une forme de [[discrimination]] sociale, en destinant leurs services aux élites bourgeoises et aristocratiques, c'est la naissance du Grand Hôtel<ref name="Romand">{{article|langue=fr|prénom1=Pierre-Jean|nom1=Romand|titre=L’invention du Palace|périodique=Actes du séminaire doctoral |numéro=1 |jour=18 |mois=juin|année=2009|pages=17-24|url texte=http://puget.marseille.archi.fr/DREAM/Files/actes_du_seminaire_doctoral_2009.pdf#page=17|consulté le=novembre 2014}}, Département de la Recherche Doctorale de Marseille - [[École nationale supérieure d'architecture de Marseille]].</ref>. À cette expression, on voit l'émergence d'autres termes synonymes d'hôtels de luxe que sont les « Hôtels Palais », « Palace Hôtel », ou encore « Palace »<ref name="Romand"/>. L'auberge était traditionnellement un lieu d'étape pour un voyageur itinérant, l'hôtel donne naissance à une nouvelle forme en devenant un lieu de [[villégiature]]<ref name="Romand"/>. Par ailleurs, cet hôtel offre des services et notamment des espaces détentes dont ne disposaient pas les auberges : le bar ou le fumoir, une salle de billard, un salon<ref name="Romand"/>. Les équipements font aussi partie intégrante de ces établissements avec l'utilisation d'ascenseurs, de salles de bains associés à une architecture spécifique et une cuisine avec un grand chef, comme [[Auguste Escoffier]] notamment au [[Ritz Paris]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Michel|nom1=Hoerner|titre=Géopolitique du tourisme|éditeur=[[Armand Colin]]|année=2008|pages totales=200|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=xyPmAgAAQBAJ&pg=PT37&dq=naissance+des+palaces|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Ces hôtels possèdent par ailleurs une architecture spécifique et remarquable, tournés pour que les clients puissent admirer le paysage lorsqu'ils sont installés en bordure de mer ou de lac, en Amérique du Nord, sur la Côte d'Azur ou aux bords des [[Liste des lacs de Suisse|lacs suisses]], mais également pour s'intégrer à son environnement<ref name="Romand"/>.


Le mouvement des auberges de jeunesse apparaît en Allemagne au début du siècle, sous l'égide de l'instituteur [[Richard Schirrmann]]<ref name="Sangnier">{{Ouvrage|langue=fr|titre=Marc Sangnier|sous-titre=témoignages|volume=11 de Politiques & chrétiens|éditeur=[[Éditions Beauchesne]]|année=1997|pages totales=407|passage=384|isbn=978-2-7010-1350-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=-Zbrtczc928C&printsec=frontcover|consulté le=22 décembre 2014}}, les dates indiquées dans l'ouvrage diffèrent de celles présentées sur le site de la [[Fédération unie des auberges de jeunesse]] - fuaj.org « [http://www.fuaj.org/Histoire-du-mouvement-des-Auberges Histoire du mouvement des Auberges de Jeunesse] ».</ref>. [[Marc Sangnier]] fonde la première auberge française en 1930<ref name="Sangnier"/>. Avec le [[Front populaire (France)|Front populaire]], celles-ci trouveront un essor majeur. En 1932, la Fédération internationale (International Youth Hostel Federation, ou IYHF), qui sera réorganisée sous le nom de [[Fédération internationale des auberges de jeunesse]] en 1946, apparaît. Elle sera suivie quelques années plus tard par une Fédération internationale de l'hôtellerie de plein air.
Le mouvement des auberges de jeunesse apparaît en Allemagne au début du siècle, sous l'égide de l'instituteur [[Richard Schirrmann]]<ref name="Sangnier">{{Ouvrage|langue=fr|titre=Marc Sangnier|sous-titre=témoignages|volume=11 de Politiques & chrétiens|éditeur=[[Éditions Beauchesne]]|année=1997|pages totales=407|passage=384|isbn=978-2-7010-1350-3|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=-Zbrtczc928C&printsec=frontcover|consulté le=22 décembre 2014}}, les dates indiquées dans l'ouvrage diffèrent de celles présentées sur le site de la [[Fédération unie des auberges de jeunesse]] - fuaj.org « [http://www.fuaj.org/Histoire-du-mouvement-des-Auberges Histoire du mouvement des Auberges de Jeunesse] ».</ref>. [[Marc Sangnier]] fonde la première auberge française en 1930<ref name="Sangnier"/>. Avec le [[Front populaire (France)|Front populaire]], celles-ci trouveront un essor majeur. En 1932, la Fédération internationale (International Youth Hostel Federation, ou IYHF), qui sera réorganisée sous le nom de [[Fédération internationale des auberges de jeunesse]] en 1946, apparaît. Elle sera suivie quelques années plus tard par une Fédération internationale de l'hôtellerie de plein air.


À partir de 1936, la création des [[congés payés]], en France (troisième semaine, puis la cinquième en 1982) et en Belgique, a entraîné le développement massif du tourisme et notamment de l'hôtellerie<ref>{{harvsp|Lefevre 2011|p=263}}.</ref>{{,}}<ref name="Froidure AP">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Froidure|titre=Du tourisme social au tourisme associatif|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|collection=Tourismes et sociétés|année=1998|pages totales=190|passage=11-19 , Avant-Propos « Droit au tourisme ? Droit aux vacances et aux loisirs ? »|isbn=978-2-296-34449-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ljtEWau-ZK8C&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.caissedesdepots.fr/fileadmin/PDF/06._solutionsdurables_tv/EM10-le_poids_economique_social_du_tourisme_original.pdf|titre=Le poids économique et social du tourisme |id=|série=|auteur=[[Conseil national du tourisme]]|date=session 2010|page=21-22, « Historique du tourisme en France »|citation=|en ligne le=|consulté le=novembre 2014|format=pdf}}.</ref>. Le [[tourisme social]] prend naissance notamment à travers le développement de maisons familiales de vacances et des [[Village de vacances|villages de vacances]]<ref>{{article|langue=|prénom1=Louis |nom1=Jolin |lien auteur1=|prénom2=Luce |nom2=Proulx |lien auteur2=|titre=L’ambition du tourisme social : un tourisme pour tous, durable et solidaire ! |périodique=Revue Interventions économiques|lien périodique= |volume= |numéro=32 |jour= |mois= |année=2005 |pages=Introduction |issn=|url texte=http://interventionseconomiques.revues.org/868|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.
À partir de 1936, la création des [[congés payés]], en France (troisième semaine, puis la cinquième en 1982) et en Belgique, a entraîné le développement massif du tourisme et notamment de l'hôtellerie<ref>{{harvsp|Lefevre 2011|p=263}}.</ref>{{,}}<ref name="Froidure AP">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Froidure|titre=Du tourisme social au tourisme associatif|éditeur=[[Éditions L'Harmattan]]|collection=Tourismes et sociétés|année=1998|pages totales=190|passage=11-19 , Avant-Propos « Droit au tourisme ? Droit aux vacances et aux loisirs ? »|isbn=978-2-296-34449-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=ljtEWau-ZK8C&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.caissedesdepots.fr/fileadmin/PDF/06._solutionsdurables_tv/EM10-le_poids_economique_social_du_tourisme_original.pdf|titre=Le poids économique et social du tourisme |auteur=[[Conseil national du tourisme]]|date=session 2010|page=21-22, « Historique du tourisme en France »|consulté le=novembre 2014|format=pdf}}.</ref>. Le [[tourisme social]] prend naissance notamment à travers le développement de maisons familiales de vacances et des [[Village de vacances|villages de vacances]]<ref>{{article|prénom1=Louis |nom1=Jolin |prénom2=Luce |nom2=Proulx |titre=L’ambition du tourisme social : un tourisme pour tous, durable et solidaire ! |périodique=Revue Interventions économiques|numéro=32 |année=2005 |pages=Introduction |url texte=http://interventionseconomiques.revues.org/868|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.


Afin de distinguer les établissements hôteliers, les institutions nationales mettent en place une classification par [[Étoile (classification)|étoiles]]. L'invention revient à la France avec la loi du {{date-|7 juin 1937}}<ref name="ReferenceA">{{Ouvrage|auteur1=Louis-Michel Jocard|auteur2=Georges Lebrec|titre=Le tourisme et l'action de l'État|éditeur=[[Berger-Levrault]]|année=1965|pages totales=299|passage=79|issn=0768-3960}}.</ref>, qui sera abrogée au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]] pour trouver une nouvelle organisation par un [[Arrêté en France|arrêté]] en 1950<ref>[Arrêté du 24 juin 1950 Classement des hôtels de tourisme abrogé par arrêté de 14 mai 1953], texte sur [[Légifrance]].</ref>.
Afin de distinguer les établissements hôteliers, les institutions nationales mettent en place une classification par [[Étoile (classification)|étoiles]]. L'invention revient à la France avec la loi du {{date-|7 juin 1937}}<ref name="ReferenceA">{{Ouvrage|auteur1=Louis-Michel Jocard|auteur2=Georges Lebrec|titre=Le tourisme et l'action de l'État|éditeur=[[Berger-Levrault]]|année=1965|pages totales=299|passage=79|issn=0768-3960}}.</ref>, qui sera abrogée au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]] pour trouver une nouvelle organisation par un [[Arrêté en France|arrêté]] en 1950<ref>[Arrêté du 24 juin 1950 Classement des hôtels de tourisme abrogé par arrêté de 14 mai 1953], texte sur [[Légifrance]].</ref>.
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[[Fichier:6&40 Motel sign, Idaho Springs.jpg|vignette|alt=Affichage publicitaire pour un motel à l'est Idaho Springs (Colorado).|Affichage publicitaire pour un motel à l'est [[Idaho Springs]] ([[Colorado]]), sur l'Highway [[U.S. Route 6|6]]/[[U.S. Route 40|40]].]]
[[Fichier:6&40 Motel sign, Idaho Springs.jpg|vignette|alt=Affichage publicitaire pour un motel à l'est Idaho Springs (Colorado).|Affichage publicitaire pour un motel à l'est [[Idaho Springs]] ([[Colorado]]), sur l'Highway [[U.S. Route 6|6]]/[[U.S. Route 40|40]].]]


L'hôtellerie, orientée vers le tourisme, connaît son véritable décollage au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]], avec notamment une diversification de l'offre — « apparthôtels, les hôtels-casinos, les hôtels de cure, les hôtels-clubs, les motels » — ainsi que de nouvelles localisations, une nouvelle concurrence des prix, l'émergence de l'hôtellerie de chaîne (d'abord aux États-Unis, puis en Europe et ensuite à travers le monde)<ref name="Mesplier Bloc p.38"/>. Le tourisme social trouve aussi un nouvel essor avec notamment le développement des associations fédérant les maisons familiales et les différents types de villages vacances. En France, c'est sous l'égide de l'[[Union nationale des associations de tourisme|Union nationale des associations de tourisme et de plein air]] (UNAT, créée en 1920) que se rassemblent les principaux acteurs de cette forme de tourisme entre les années 1950 et 1970, avec les centres sportifs ([[UCPA]], [[Les Glénans]]...), les [[Confédération nationale des foyers ruraux|Foyers ruraux]], et les [[village de vacances|villages de vacances]] ou maisons familiales ([[Cap France]], [[Villages clubs du soleil]], [[VVF Villages]]...)<ref name="Boyer p.205">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=Boyer|lien auteur1=Marc Boyer|titre=Le tourisme de l'an 2000|éditeur=[[Presses universitaires de Lyon]]|année=1999|pages totales=265|passage=205-207|isbn=978-2-7297-0629-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8W1fY5HZnzIC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vincent|nom1=Vlès|titre=Le projet de station touristique|éditeur=Presses universitaires de Bordeaux|année=1996|pages totales=408|passage=378|isbn=978-2-86781-184-5|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Depuis quelques années, l'hôtellerie connait une nouvelle forme de concurrence, avec le développement des locations entre particuliers, comme [[Airbnb]].
L'hôtellerie, orientée vers le tourisme, connaît son véritable décollage au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]], avec notamment une diversification de l'offre — « apparthôtels, les hôtels-casinos, les hôtels de cure, les hôtels-clubs, les motels » — ainsi que de nouvelles localisations, une nouvelle concurrence des prix, l'émergence de l'hôtellerie de chaîne (d'abord aux États-Unis, puis en Europe et ensuite à travers le monde)<ref name="Mesplier Bloc p.38"/>. Le tourisme social trouve aussi un nouvel essor avec notamment le développement des associations fédérant les maisons familiales et les différents types de villages vacances. En France, c'est sous l'égide de l'[[Union nationale des associations de tourisme|Union nationale des associations de tourisme et de plein air]] (UNAT, créée en 1920) que se rassemblent les principaux acteurs de cette forme de tourisme entre les années 1950 et 1970, avec les centres sportifs ([[UCPA]], [[Les Glénans]]...), les [[Confédération nationale des foyers ruraux|Foyers ruraux]], et les [[village de vacances|villages de vacances]] ou maisons familiales ([[Cap France]], [[Villages clubs du soleil]], [[VVF Villages]]...)<ref name="Boyer p.205">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=Boyer|lien auteur1=Marc Boyer|titre=Le tourisme de l'an 2000|éditeur=[[Presses universitaires de Lyon]]|année=1999|pages totales=265|passage=205-207|isbn=978-2-7297-0629-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8W1fY5HZnzIC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vincent|nom1=Vlès|titre=Le projet de station touristique|éditeur=Presses universitaires de Bordeaux|année=1996|pages totales=408|passage=378|isbn=978-2-86781-184-5|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=mfym13eYoL0C&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Depuis quelques années, l'hôtellerie connait une nouvelle forme de concurrence, avec le développement des locations entre particuliers, comme [[Airbnb]].


Afin de développer des régions en crise ou attirer des devises étrangères, des pays comme la France l'Espagne et bientôt suivi par d'autres nations touristiques investissent dans l'aménagement de [[Station touristique|stations touristiques]] sur le littoral ou en montagne. L'exemple français peut ainsi illustrer ce développement où pour retenir les vacanciers de passage en France pour se rendre sur les côtes espagnoles, l'État français met en place, par décret en {{date-|juin 1963}}, la Mission interministérielle d'aménagement touristique présidée par [[Pierre Racine]] {{incise|communément appelée « [[Mission Racine]] »}} touristifie {{Unité|180|km}} de côtes languedociennes, avec la création de sept [[station balnéaire|stations nouvelles balnéaires]], et la programmation de la création de {{Unité|400000|lits}} (seulement 50 % seront réalisés)<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Vincent |nom1=Vlès |titre=Le projet de station touristique |éditeur=Presses universitaires de Bordeaux |année=1996 |pages totales=408 |passage=171-173 |isbn=978-2-86781-184-5 |consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Catherine|nom1=Dreyfus-Signoles|titre=L'espace touristique|éditeur=[[Éditions Bréal]]|année=2002|pages totales=255|passage=58-60|isbn=978-2-84291-907-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8AnkD8cNkicC&printsec=frontcover}}.</ref>. Quatre ans plus tard, une nouvelle mission est lancée pour la côte atlantique ({{Unité|180|km}}) avec la Mission interministérielle d’aménagement de la Côte Aquitaine (MIACA)<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Vincent |nom1=Vlès |titre=Le projet de station touristique |éditeur=Presses universitaires de Bordeaux |année=1996 |pages totales=408 |passage=173-174 |isbn=978-2-86781-184-5 |consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Catherine|nom1=Dreyfus-Signoles|titre=L'espace touristique|éditeur=[[Éditions Bréal]]|année=2002|pages totales=255|passage=60-61|isbn=978-2-84291-907-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8AnkD8cNkicC&printsec=frontcover}}.</ref>. Enfin, un vaste aménagement est également envisagé pour le développement des Alpes avec la modernisation et la création de [[Station de sports d'hiver|stations nouvelles de sports d'hiver]] (stations dites « intégrées » ou « stations de troisième génération »), appelé (''Plan neige'')<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Vincent |nom1=Vlès |titre=Le projet de station touristique |éditeur=Presses universitaires de Bordeaux |année=1996 |pages totales=408 |passage=189-192 |isbn=978-2-86781-184-5 |consulté le=décembre 2014}}.</ref>.
Afin de développer des régions en crise ou attirer des devises étrangères, des pays comme la France l'Espagne et bientôt suivi par d'autres nations touristiques investissent dans l'aménagement de [[Station touristique|stations touristiques]] sur le littoral ou en montagne. L'exemple français peut ainsi illustrer ce développement où pour retenir les vacanciers de passage en France pour se rendre sur les côtes espagnoles, l'État français met en place, par décret en {{date-|juin 1963}}, la Mission interministérielle d'aménagement touristique présidée par [[Pierre Racine (haut fonctionnaire)|Pierre Racine]] {{incise|communément appelée « [[Mission Racine]] »}} touristifie {{Unité|180|km}} de côtes languedociennes, avec la création de sept [[station balnéaire|stations nouvelles balnéaires]], et la programmation de la création de {{Unité|400000|lits}} (seulement 50 % seront réalisés)<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Vincent |nom1=Vlès |titre=Le projet de station touristique |éditeur=Presses universitaires de Bordeaux |année=1996 |pages totales=408 |passage=171-173 |isbn=978-2-86781-184-5 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=mfym13eYoL0C&printsec=frontcover |consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Catherine|nom1=Dreyfus-Signoles|titre=L'espace touristique|éditeur=[[Éditions Bréal]]|année=2002|pages totales=255|passage=58-60|isbn=978-2-84291-907-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8AnkD8cNkicC&printsec=frontcover}}.</ref>. Quatre ans plus tard, une nouvelle mission est lancée pour la côte atlantique ({{Unité|180|km}}) avec la Mission interministérielle d’aménagement de la Côte Aquitaine (MIACA)<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Vincent |nom1=Vlès |titre=Le projet de station touristique |éditeur=Presses universitaires de Bordeaux |année=1996 |pages totales=408 |passage=173-174 |isbn=978-2-86781-184-5 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=mfym13eYoL0C&printsec=frontcover |consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Catherine|nom1=Dreyfus-Signoles|titre=L'espace touristique|éditeur=[[Éditions Bréal]]|année=2002|pages totales=255|passage=60-61|isbn=978-2-84291-907-8|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=8AnkD8cNkicC&printsec=frontcover}}.</ref>. Enfin, un vaste aménagement est également envisagé pour le développement des Alpes avec la modernisation et la création de [[Station de sports d'hiver|stations nouvelles de sports d'hiver]] (stations dites « intégrées » ou « stations de troisième génération »), appelé (''Plan neige'')<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Vincent |nom1=Vlès |titre=Le projet de station touristique |éditeur=Presses universitaires de Bordeaux |année=1996 |pages totales=408 |passage=189-192 |isbn=978-2-86781-184-5 |lire en ligne=https://books.google.com/books?id=mfym13eYoL0C&printsec=frontcover |consulté le=décembre 2014}}.</ref>.


Au cours des décennies 1950 à 1970, le développement de l'hôtellerie connaît une transformation et cible désormais la clientèle d'affaires (''businessmen'', commerciaux, congressistes)<ref name="Larivière, Jussaume part.1">{{harvsp|Larivière, Jussaume 2004|p= « Les tournants historiques de l’hôtellerie »}}.</ref>. La révolution du [[transport aérien]] (performances techniques, baisse du temps de transports et des coûts du voyage), vers la fin des années 1950 et durant la décennie suivante, a permis le développement de l'hôtellerie appelée d'« aéroport » et « à congrès » en lien avec le [[tourisme d'affaires]] international<ref name="Larivière, Jussaume part.1"/>. Aux États-Unis, à partir des années 1960, la chaîne d'hôtels [[Holiday Inn]] (fondée en 1958) se développe dans les grandes villes, mais également le long des grands axes routiers, modernisant et popularisant le concept de [[motel]]s, apparus dans les années 1920<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Charles Hill|auteur2=Gareth Jones|titre=Strategic Management Theory|sous-titre=An Integrated Approach|éditeur=[[Cengage Learning]]|année=2012|pages totales=560|passage=224-225|isbn=978-1-285-40216-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=LdgKAAAAQBAJ&pg=PT258&dq=%22Holiday+Inn%22+motel|consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref name="Larivière, Jussaume part.1"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bruce|nom1=Bégout|lien auteur1=Bruce Bégout|titre=Lieu commun|sous-titre=Le motel américain|éditeur=[[Éditions Allia]]|année=2003|pages totales=191|isbn=978-2-84485-877-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=hI4NAwAAQBAJ&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.
Au cours des décennies 1950 à 1970, le développement de l'hôtellerie connaît une transformation et cible désormais la clientèle d'affaires (''businessmen'', commerciaux, congressistes)<ref name="Larivière, Jussaume part.1">{{harvsp|Larivière, Jussaume 2004|p= « Les tournants historiques de l’hôtellerie »}}.</ref>. La révolution du [[transport aérien]] (performances techniques, baisse du temps de transports et des coûts du voyage), vers la fin des années 1950 et durant la décennie suivante, a permis le développement de l'hôtellerie appelée d'« aéroport » et « à congrès » en lien avec le [[tourisme d'affaires]] international<ref name="Larivière, Jussaume part.1"/>. Aux États-Unis, à partir des années 1960, la chaîne d'hôtels [[Holiday Inn]] (fondée en 1958) se développe dans les grandes villes, mais également le long des grands axes routiers, modernisant et popularisant le concept de [[motel]]s, apparus dans les années 1920<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Charles Hill|auteur2=Gareth Jones|titre=Strategic Management Theory|sous-titre=An Integrated Approach|éditeur=[[Cengage Learning]]|année=2012|pages totales=560|passage=224-225|isbn=978-1-285-40216-1|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=LdgKAAAAQBAJ&pg=PT258&dq=%22Holiday+Inn%22+motel|consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}<ref name="Larivière, Jussaume part.1"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Bruce|nom1=Bégout|lien auteur1=Bruce Bégout|titre=Lieu commun|sous-titre=Le motel américain|éditeur=[[Éditions Allia]]|année=2003|pages totales=191|isbn=978-2-84485-877-1|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=hI4NAwAAQBAJ&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.
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Au cours de cette période (décennies 1960-1970-1980), du fait de l'évolution de l'offre hôtelière apparaît une nouvelle [[Segmentation (marketing)|segmentation]]<ref name="Larivière, Jussaume part.2">{{harvsp|Larivière, Jussaume 2004|p= « La segmentation »}}.</ref>. Au cours des périodes précédentes, l'hôtellerie connaît une distinction qui repose sur la qualité, puis la classification à l'aide d'étoiles, puis plus tard par la localisation (en ville, sur les grands axes, dans les stations balnéaires, thermales ou de montagnes)<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/>. Désormais de nouveaux marchés apparaissent. Avec le développement des motels, bien qu'apparu avec les motels quarante ans plus tôt, les hôtels dits « économiques » se développent pour une clientèle de passage (voyageurs, commerciaux) ou pour les ménages à petits budgets<ref name="Larivière, Jussaume part.1"/>. Des chaînes hôtelières se sont ensuite positionnées sur ce créneau au cours des décennies suivantes<ref name="Larivière, Jussaume part.1"/>.
Au cours de cette période (décennies 1960-1970-1980), du fait de l'évolution de l'offre hôtelière apparaît une nouvelle [[Segmentation (marketing)|segmentation]]<ref name="Larivière, Jussaume part.2">{{harvsp|Larivière, Jussaume 2004|p= « La segmentation »}}.</ref>. Au cours des périodes précédentes, l'hôtellerie connaît une distinction qui repose sur la qualité, puis la classification à l'aide d'étoiles, puis plus tard par la localisation (en ville, sur les grands axes, dans les stations balnéaires, thermales ou de montagnes)<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/>. Désormais de nouveaux marchés apparaissent. Avec le développement des motels, bien qu'apparu avec les motels quarante ans plus tôt, les hôtels dits « économiques » se développent pour une clientèle de passage (voyageurs, commerciaux) ou pour les ménages à petits budgets<ref name="Larivière, Jussaume part.1"/>. Des chaînes hôtelières se sont ensuite positionnées sur ce créneau au cours des décennies suivantes<ref name="Larivière, Jussaume part.1"/>.


Dans les années 1980, apparaît le concept de « ''All-suite hotels'' », et ses dérivés, classés généralement dans les [[Résidence de tourisme|résidences de tourisme]]<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/>. Ce mode d'hébergement présente une nouvelle formule se trouvant entre l'hôtel classique, mais avec moins de services proposés, et les meublés de location et notamment la ou les chambres séparées<ref name="Brück p.69">{{article|langue=fr|prénom1=Laurent |nom1=Brück|lien auteur1=|titre=La localisation des établissements hôteliers à Bruxelles |périodique=Bulletin de la Société géographique de Liège|lien périodique=|volume=|numéro=35 |année=1998|pages=67-80, « B. La localisation des appart-hôtels » |issn=|url texte=http://www.hallot.eu/bsglg/uploads/BSGLg-1998-35-06_BRUCK--.pdf|consulté le=décembre 2014|format=pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=Mancini|titre=Access|sous-titre=Introduction to Travel and Tourism|éditeur=[[Cengage|Cengage Learning]]|année=2012|pages totales=320|passage=80-81|isbn=978-1-133-68703-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=iGb7UoILqcsC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Il répond notamment à une demande du tourisme d'affaires<ref name="Brück p.69"/>. Ils trouvent, comme à Bruxelles, à proximité des [[Quartier d'affaires|quartiers d'affaires]], en périphérie des métropoles<ref name="Brück p.69"/>. L'apparition de ce nouveau type d'hébergements a fait éclore des formules proches comme les « hôtels- appartements » ou « Appart hotel »<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/>, mais également des hôtels proposant des formules « long-séjours » ou « ''{{langue|en|extended stay}}'' »<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/> (« séjour prolongé »), et pour certains d'entre eux hors des saisons touristiques, les [[condotel]]s<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/> ou encore des établissements où la chambre est en temps partagé ou {{langue|en|time share}}<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/>{{,}}<ref name="Vlès p.465">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vincent|nom1=Vlès|titre=Politiques publiques d'aménagement touristique|sous-titre=objectifs, méthodes, effets|éditeur=[[Université Bordeaux-Montaigne#Presses universitaires de Bordeaux|Presses universitaires de Bordeaux]]|année=2006|pages totales=483|passage=78|isbn=|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.
Dans les années 1980, apparaît le concept de « ''All-suite hotels'' », et ses dérivés, classés généralement dans les [[Résidence de tourisme|résidences de tourisme]]<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/>. Ce mode d'hébergement présente une nouvelle formule se trouvant entre l'hôtel classique, mais avec moins de services proposés, et les meublés de location et notamment la ou les chambres séparées<ref name="Brück p.69">{{article|langue=fr|prénom1=Laurent |nom1=Brück|titre=La localisation des établissements hôteliers à Bruxelles |périodique=Bulletin de la Société géographique de Liège|numéro=35 |année=1998|pages=67-80, « B. La localisation des appart-hôtels » |url texte=http://www.hallot.eu/bsglg/uploads/BSGLg-1998-35-06_BRUCK--.pdf|consulté le=décembre 2014|format=pdf}}.</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Marc|nom1=Mancini|titre=Access|sous-titre=Introduction to Travel and Tourism|éditeur=[[Cengage|Cengage Learning]]|année=2012|pages totales=320|passage=80-81|isbn=978-1-133-68703-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=iGb7UoILqcsC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Il répond notamment à une demande du tourisme d'affaires<ref name="Brück p.69"/>. Ils trouvent, comme à Bruxelles, à proximité des [[Quartier d'affaires|quartiers d'affaires]], en périphérie des métropoles<ref name="Brück p.69"/>. L'apparition de ce nouveau type d'hébergements a fait éclore des formules proches comme les « hôtels- appartements » ou « Appart hotel »<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/>, mais également des hôtels proposant des formules « long-séjours » ou « ''{{langue|en|extended stay}}'' »<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/> (« séjour prolongé »), et pour certains d'entre eux hors des saisons touristiques, les [[condotel]]s<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/> ou encore des établissements où la chambre est en temps partagé ou {{langue|en|time share}}<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/>{{,}}<ref name="Vlès p.465">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Vincent|nom1=Vlès|titre=Politiques publiques d'aménagement touristique|sous-titre=objectifs, méthodes, effets|éditeur=[[Université Bordeaux-Montaigne#Presses universitaires de Bordeaux|Presses universitaires de Bordeaux]]|année=2006|pages totales=483|passage=78|isbn=|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.


Vers la fin des années 1980 et surtout dans la décennie suivante, de nouveaux concepts émergent avec les [[Hôtel-boutique|hôtels-boutiques]] (ou boutiques-hôtels), originaires des États-Unis ([[New York]] et [[San Francisco]])<ref name="Larivière, Jussaume part.4">{{harvsp|Larivière, Jussaume 2004|p= « Les hôtels « boutiques » » : le concept proviendrait des créateurs Steve Rubell et Ian Schrager à New York et Bill Kimpton à San Francisco}}.</ref>, les hôtels « design », les « hôtels de designers », les « hôtels designs »<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/> ou encore les « {{langue|en|lifestyle hotels}} » que l'on retrouve dans les centres historiques ou les quartiers branchés des grandes villes<ref name="Hotel design">{{Ouvrage|langue=en|auteurs=Richard H. Penner, Lawrence Adams, Walter Rutes|titre=Hotel Design, Planning and Development|éditeur=[[Routledge]]|année=2013|pages totales=420|passage=55|isbn=978-1-135-14089-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=W137_qWYSMkC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.
Vers la fin des années 1980 et surtout dans la décennie suivante, de nouveaux concepts émergent avec les [[Hôtel-boutique|hôtels-boutiques]] (ou boutiques-hôtels), originaires des États-Unis ([[New York]] et [[San Francisco]])<ref name="Larivière, Jussaume part.4">{{harvsp|Larivière, Jussaume 2004|p= « Les hôtels « boutiques » » : le concept proviendrait des créateurs Steve Rubell et Ian Schrager à New York et Bill Kimpton à San Francisco}}.</ref>, les hôtels « design », les « hôtels de designers », les « hôtels designs »<ref name="Larivière, Jussaume part.2"/> ou encore les « {{langue|en|lifestyle hotels}} » que l'on retrouve dans les centres historiques ou les quartiers branchés des grandes villes<ref name="Hotel design">{{Ouvrage|langue=en|auteurs=Richard H. Penner, Lawrence Adams, Walter Rutes|titre=Hotel Design, Planning and Development|éditeur=[[Routledge]]|année=2013|pages totales=420|passage=55|isbn=978-1-135-14089-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=W137_qWYSMkC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.
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Avec l'évolution de la crise économique, à partir des années 1990, des hôtels sont réquisitionnés ou transformés en logements sociaux afin d'accueillir des familles en difficultés sans logement, en attente de régularisation ou apatrides, souvent à la charge de l'État, notamment en France<ref name="Le Méner p.7">{{harvsp|Le Méner 2013|p=7}}.</ref>.
Avec l'évolution de la crise économique, à partir des années 1990, des hôtels sont réquisitionnés ou transformés en logements sociaux afin d'accueillir des familles en difficultés sans logement, en attente de régularisation ou apatrides, souvent à la charge de l'État, notamment en France<ref name="Le Méner p.7">{{harvsp|Le Méner 2013|p=7}}.</ref>.


<gallery mode="packed-hover" caption="Exemples de stations touristiques dans le monde">
<gallery mode="packed" caption="Exemples de stations touristiques dans le monde">
CapEsterel.jpg|Vue aérienne du village de vacances de [[Cap Esterel]] ([[Var (département)|Var]]).|alt=Vue aérienne du village de vacances de Cap Esterel.
Fichier:CapEsterel.jpg|alt=Vue aérienne du village de vacances de Cap Esterel.|Vue aérienne du village de vacances de [[Cap Esterel]] ([[Var (département)|Var]]).
Grande motte 01.jpg|Front de mer de la station [[La Grande-Motte]] ([[Hérault (département)|Hérault]]), l'une des stations créées par la mission Racine.|alt=Front de mer de la station La Grande-Motte.
Fichier:Grande motte 01.jpg|alt=Front de mer de la station La Grande-Motte.|Front de mer de la station [[La Grande-Motte]] ([[Hérault (département)|Hérault]]), l'une des stations créées par la [[Mission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon|mission Racine]].
Platja_blanes.jpg|Station balnéaire de [[Blanes]] ([[Costa Brava]]).|alt=Station balnéaire de Blanes.
Fichier:Platja blanes.jpg|alt=Station balnéaire de Blanes.|Station balnéaire de [[Blanes]] ([[Costa Brava]]).
View_on_Sotsji_from_black_sea.jpg|Station balnéaire de [[Sotchi]] ([[Russie]]).|alt=Station balnéaire de Sotchi.
Fichier:View on Sotsji from black sea.jpg|alt=Station balnéaire de Sotchi.|Station balnéaire de [[Sotchi]] ([[Russie]]).
Avoriaz France winter december 2007.jpg|Station de sports d'hiver d'[[Avoriaz]] ([[Haute-Savoie]]).|alt=Station de sports d'hiver d'Avoriaz.
Fichier:Avoriaz France winter december 2007.jpg|alt=Station de sports d'hiver d'Avoriaz.|Station de sports d'hiver d'[[Avoriaz]] ([[Haute-Savoie]]).
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== Économie ==
== Économie ==
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Selon le BIT, en 2010, les emplois dans l'industrie du tourisme sont répartis à 20 % dans des entreprises multinationales contre 80 % dans des PME<ref name="BIT p.8">{{harvsp|BIT 2010|p=8, « 1.3. Un secteur fragmenté »}}.</ref>{{,}}<ref name="BIT 2011">{{pdf}} « [http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_dialogue/---sector/documents/briefingnote/wcms_162187.pdf Hotels, catering and tourism Employment] » (Hôtellerie, restauration, tourisme et emploi), BIT, Secteur de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme, publié le 1 septembre 2011. Consulté en novembre 2014.</ref>. En effet, le secteur est majoritairement constitué d'indépendant et des structures inférieurs à dix employés, notamment en Europe<ref>{{harvsp|Fraenkel, Iunius 2007|p=56}}.</ref>.
Selon le BIT, en 2010, les emplois dans l'industrie du tourisme sont répartis à 20 % dans des entreprises multinationales contre 80 % dans des PME<ref name="BIT p.8">{{harvsp|BIT 2010|p=8, « 1.3. Un secteur fragmenté »}}.</ref>{{,}}<ref name="BIT 2011">{{pdf}} « [http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_dialogue/---sector/documents/briefingnote/wcms_162187.pdf Hotels, catering and tourism Employment] » (Hôtellerie, restauration, tourisme et emploi), BIT, Secteur de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme, publié le 1 septembre 2011. Consulté en novembre 2014.</ref>. En effet, le secteur est majoritairement constitué d'indépendant et des structures inférieurs à dix employés, notamment en Europe<ref>{{harvsp|Fraenkel, Iunius 2007|p=56}}.</ref>.


Au niveau européen, en 2001, le secteur de l'hôtellerie-restauration-cafés (HORECA) européen était constitué de {{nobr|1,4 million}} d'entreprises<ref name="FI p.50"/>. Celui-ci employait environ {{nobr|8 millions}} de personnes et engrangeait un chiffre d'affaires estimé à {{Unité|338|milliards d'euros}}<ref name="FI p.50"/>.
Au niveau européen, en 2001, le secteur de l'hôtellerie-restauration-cafés ([[Horeca|HORECA]]) européen était constitué de {{nobr|1,4 million}} d'entreprises<ref name="FI p.50"/>. Celui-ci employait environ {{nobr|8 millions}} de personnes et engrangeait un [[chiffre d'affaires]] estimé à {{Unité|338|milliards d'euros}}<ref name="FI p.50"/>.


Selon le Portail national de connaissance du tourisme - veilleinfotourisme.fr, en {{date-|janvier 2014}}, l'offre hôtelière mondiale correspond à {{nobr|19,5 millions}} de chambres<ref name="VIT h">{{Lien web|url=http://www.veilleinfotourisme.fr/hebergements-hotellerie-camping-residences-de-tourisme--92201.kjsp|titre= Hébergements (Hôtellerie, camping, résidences de tourisme...) - Section « Hôtellerie dans le monde et en Europe » |auteur= Direction Générale des Entreprises (DGE) - Sous-direction du Tourisme |lien auteur= Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services |site=le site Veille Info Tourisme - Portail national de connaissance du tourisme - veilleinfotourisme.fr |consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Le rapport « Développements et défis dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme » (OIT-BIT), indique que parmi les plus grands hôteliers mondiaux certains possèdent plus de {{Unité|5000|hôtels}} à travers le monde et emplois plus de {{Unité|150000|employés}} dans une centaine de pays<ref name="BIT p.8"/>{{,}}<ref name="BIT 2011"/>{{,}}{{note|Selon le « Classement mondial des 10 premiers groupes hôteliers dans le monde et en Europe » (MKG Hospitality, juin 2014) la première place revient au groupe britannique [[InterContinental Hotels Group]] (IHG) qui possède {{Unité|4697|hôtels}} ayant une capacité de plus {{Unité|686000|lits}}. Toutefois, les groupes américains [[Wyndham Hotel Group]] ({{4e}}) et [[Choice Hotels|Choice Hotels International]] ({{5e}}) possèdent respectivement {{Unité|7485|hôtels}} et {{Unité|6303|hôtels}}<ref name="VIT h"/>.|group="Note"}}.
Selon le Portail national de connaissance du tourisme - veilleinfotourisme.fr, en {{date-|janvier 2014}}, l'offre hôtelière mondiale correspond à {{nobr|19,5 millions}} de chambres<ref name="VIT h">{{Lien web|url=http://www.veilleinfotourisme.fr/hebergements-hotellerie-camping-residences-de-tourisme--92201.kjsp|titre= Hébergements (Hôtellerie, camping, résidences de tourisme...) - Section « Hôtellerie dans le monde et en Europe » |auteur= Direction Générale des Entreprises (DGE) - Sous-direction du Tourisme |lien auteur= Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services |site=le site Veille Info Tourisme - Portail national de connaissance du tourisme - veilleinfotourisme.fr |consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Le rapport « Développements et défis dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme » (OIT-BIT), indique que parmi les plus grands hôteliers mondiaux certains possèdent plus de {{Unité|5000|hôtels}} à travers le monde et emploient plus de {{Unité|150000|employés}} dans une centaine de pays<ref name="BIT p.8"/>{{,}}<ref name="BIT 2011"/>{{,}}{{note|Selon le « Classement mondial des 10 premiers groupes hôteliers dans le monde et en Europe » (MKG Hospitality, juin 2014) la première place revient au groupe britannique [[InterContinental Hotels Group]] (IHG) qui possède {{Unité|4697|hôtels}} ayant une capacité de plus {{Unité|686000|lits}}. Toutefois, les groupes américains [[Wyndham Hotel Group]] ({{4e}}) et [[Choice Hotels|Choice Hotels International]] ({{5e}}) possèdent respectivement {{Unité|7485|hôtels}} et {{Unité|6303|hôtels}}<ref name="VIT h"/>.|group="Note"}}.


Le secteur hôtelier, s'il est principalement implanté en milieu urbain, est majoritairement développé sur les espaces littoraux<ref name="Mesplier Bloc p.21">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Mesplier|prénom2=Pierre|nom2=Bloc-Duraffour|titre=Le tourisme dans le monde|éditeur=[[Éditions Bréal]]|année=2005|pages totales=335|passage=21|isbn=978-2-7495-0549-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=t9N4_o7KsbcC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Ces espaces concentrent ainsi l'essentiel des hébergements touristiques. Les auteurs du ''tourisme dans le monde'' (2005) indiquent ainsi qu'ils représentent « 90 % au Portugal, 85 % au Mexique, 80 % en Tunisie et dans l'ex-Yougoslavie, plus des deux tiers en Italie, en Royaume et en Bulgarie »<ref name="Mesplier Bloc p.21"/>.
Le secteur hôtelier, s'il est principalement implanté en milieu urbain, est majoritairement développé sur les espaces littoraux<ref name="Mesplier Bloc p.21">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Mesplier|prénom2=Pierre|nom2=Bloc-Duraffour|titre=Le tourisme dans le monde|éditeur=[[Éditions Bréal]]|année=2005|pages totales=335|passage=21|isbn=978-2-7495-0549-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=t9N4_o7KsbcC&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Ces espaces concentrent ainsi l'essentiel des hébergements touristiques. Les auteurs du ''tourisme dans le monde'' (2005) indiquent ainsi qu'ils représentent « 90 % au Portugal, 85 % au Mexique, 80 % en Tunisie et dans l'ex-Yougoslavie, plus des deux tiers en Italie, en Royaume et en Bulgarie »<ref name="Mesplier Bloc p.21"/>.
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==== {{Maroc}} ====
==== {{Maroc}} ====
Au Maroc, le classement des hôtels de tourisme et établissements similaires a été mis en place en 2002<ref name="OTMaroc">{{Lien web|url=http://www.tourisme.gov.ma/fr/h%C3%A9bergement/syst%C3%A8me-de-classement|titre=Système de classement - « Répartition des établissements touristiques par type et par catégorie » |série=Accueil » Entreprises et activités touristiques » Hébergement|site=du Ministère du Tourisme du Maroc - tourisme.gov.ma|éditeur=|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Il concerne les établissements suivants : hôtels, motels, résidences hôtelières, hôtels-clubs, auberges, maisons d'hôtes, pensions, également des relais et des gîtes<ref name="OTMaroc"/>. Par ailleurs, l'[[hôtellerie de plein air]] regroupe les activités de camping-caravaning et hébergements qui y sont associés, ainsi que les bivouacs, dans l’esprit d’un Tourisme responsable, équitable et durable<ref name="OTMaroc"/>{{,}}<ref>Site de la [http://www.fmhpa.com/ Fédération Marocaine de l'hôtellerie de Plein Air].</ref>.
Au Maroc, le classement des hôtels de tourisme et établissements similaires a été mis en place en 2002<ref name="OTMaroc">{{Lien web|url=http://www.tourisme.gov.ma/fr/h%C3%A9bergement/syst%C3%A8me-de-classement|titre=Système de classement - « Répartition des établissements touristiques par type et par catégorie » |série=Accueil » Entreprises et activités touristiques » Hébergement|site=du Ministère du Tourisme du Maroc - tourisme.gov.ma|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Il concerne les établissements suivants : hôtels, motels, résidences hôtelières, hôtels-clubs, auberges, maisons d'hôtes, pensions, également des relais et des gîtes<ref name="OTMaroc"/>. Par ailleurs, l'[[hôtellerie de plein air]] regroupe les activités de camping-caravaning et hébergements qui y sont associés, ainsi que les bivouacs, dans l’esprit d’un Tourisme responsable, équitable et durable<ref name="OTMaroc"/>{{,}}<ref>Site de la [http://www.fmhpa.com/ Fédération Marocaine de l'hôtellerie de Plein Air].</ref>.


Le Maroc mise sur le tourisme depuis le début du {{s-|XX}}. Depuis l'indépendance en 1956 à nos jours, l’État est l'un des principaux acteurs du développement touristique<ref name="Boujrouf 2005">{{article|langue=Fr|prénom1=Saïd|nom1=Boujrouf|lien auteur1=|titre=Tourisme et aménagement du territoire au Maroc : quels agencements ?|périodique=Téoros |volume=24|numéro=1|jour=|mois=|année=2005|pages=12-19|issn=|url texte=http://teoros.revues.org/1490|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Sa capacité d'accueil croît depuis de façon importantes. En 1964, le pays compte environ {{unité|13000|lits}} classés<ref name="Boujrouf 2005"/>. La capacité est ensuite multipliée par trois dix ans plus tard ({{unité|40732|lits}} classés)<ref name="Boujrouf 2005"/>. Le nombre dépasse les {{unité|65000}} dans la décennie suivante pour atteindre les {{unité|90000|lits}} classés en 1994<ref name="Boujrouf 2005"/>. En 1990, le Maroc possédait une offre d'hébergements peu diversifiées et avait fait le choix d'une clientèle aisée avec des établissements [[haut de gamme]], ne prenant pas ou peu en compte la demande nationale et la provenance de la clientèle algérienne (un peu moins de 50 %)<ref name="Maroc 1990">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Serge Leymarie|auteur2=Jean Tripier|titre=Maroc, le prochain dragon ? de nouvelles idées pour le développement|éditeur=[[Éditions Karthala]]|année=1993|pages totales=230|passage=127-130|isbn=|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Les hôtels classés représentaient 59 % des logements touristiques du pays, dont une bonne part de 4* et 5*, selon une étude de l'OMT<ref name="Maroc 1990"/>. Une particularité réglementaire permettait ainsi aux établissements 5* de pratiquer des prix libres contrairement aux établissements inférieurs<ref name="Maroc 1990"/>.
Le Maroc mise sur le tourisme depuis le début du {{s-|XX}}. Depuis l'indépendance en 1956 à nos jours, l’État est l'un des principaux acteurs du développement touristique<ref name="Boujrouf 2005">{{article|langue=Fr|prénom1=Saïd|nom1=Boujrouf|titre=Tourisme et aménagement du territoire au Maroc : quels agencements ?|périodique=Téoros |volume=24|numéro=1|année=2005|pages=12-19|url texte=http://teoros.revues.org/1490|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Sa capacité d'accueil croît depuis de façon importantes. En 1964, le pays compte environ {{unité|13000|lits}} classés<ref name="Boujrouf 2005"/>. La capacité est ensuite multipliée par trois dix ans plus tard ({{unité|40732|lits}} classés)<ref name="Boujrouf 2005"/>. Le nombre dépasse les {{unité|65000}} dans la décennie suivante pour atteindre les {{unité|90000|lits}} classés en 1994<ref name="Boujrouf 2005"/>. En 1990, le Maroc possédait une offre d'hébergements peu diversifiées et avait fait le choix d'une clientèle aisée avec des établissements [[haut de gamme]], ne prenant pas ou peu en compte la demande nationale et la provenance de la clientèle algérienne (un peu moins de 50 %)<ref name="Maroc 1990">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Serge Leymarie|auteur2=Jean Tripier|titre=Maroc, le prochain dragon ? de nouvelles idées pour le développement|éditeur=[[Éditions Karthala]]|année=1993|pages totales=230|passage=127-130|isbn=|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Les hôtels classés représentaient 59 % des logements touristiques du pays, dont une bonne part de 4* et 5*, selon une étude de l'OMT<ref name="Maroc 1990"/>. Une particularité réglementaire permettait ainsi aux établissements 5* de pratiquer des prix libres contrairement aux établissements inférieurs<ref name="Maroc 1990"/>.


En 2001, le Maroc lance un programme de développement « Plan Vision 2010 » avec un volet touristique « Plan Azur », prévoyant notamment la construction {{unité|160000 lits}} dont {{unité|130000|lits}} balnéaires<ref name="LVE 2011">{{Article|titre=En dix ans, 78 000 lits hôteliers ont été créés, dont près de la moitié à Marrakech |auteurs=Mohamed Moujahid |périodique= [[La Vie éco]] |jour=10 |mois=janvier |année=2011 |url=http://www.lavieeco.com/news/economie/en-dix-ans-78-000-lits-hoteliers-ont-ete-crees-dont-pres-de-la-moitie-a-marrakech-18534.html}}.</ref>. Le pays comptait aux débuts des années 2000 environ {{unité|970000|lits}} classés)<ref name="Boujrouf 2005"/>. La répartition de ces lits se fait selon une répartition traditionnelle : 58 % des {{unité|130000|lits}} estimés (toutes structures hôtelières confondues) sont situés sur le littoral avec plus<ref name="Boujrouf 2005"/>. Par ailleurs, près de 62 % de ceux-ci se trouvent en milieu urbain et notamment dans les plus grandes villes du pays (Rabat, la capitale, Agadir, Casablanca, Marrakech, Fès et Tanger)<ref name="Boujrouf 2005"/>. La stratégie d'accueil repose comme en 1990 sur le haut de gamme<ref name="Vellas Vellas 2005">{{article|langue=Fr|auteurs=Zouhair Mehadji, François Vellas |titre=Les stratégies touristiques du secteur privé au Maroc|périodique=Téoros |volume=24 |numéro=1 |année=2005|pages=12-19|issn=|url texte=http://teoros.revues.org/1490|consulté le=novembre 2014}}.</ref>.
En 2001, le Maroc lance un programme de développement « Plan Vision 2010 » avec un volet touristique « Plan Azur », prévoyant notamment la construction {{unité|160000 lits}} dont {{unité|130000|lits}} balnéaires<ref name="LVE 2011">{{Article|titre=En dix ans, 78 000 lits hôteliers ont été créés, dont près de la moitié à Marrakech |auteurs=Mohamed Moujahid |périodique= [[La Vie éco]] |jour=10 |mois=janvier |année=2011 |url=http://www.lavieeco.com/news/economie/en-dix-ans-78-000-lits-hoteliers-ont-ete-crees-dont-pres-de-la-moitie-a-marrakech-18534.html}}.</ref>. Le pays comptait au début des années 2000 environ {{unité|970000|lits}} classés)<ref name="Boujrouf 2005"/>. La répartition de ces lits se fait selon une répartition traditionnelle : 58 % des {{unité|130000|lits}} estimés (toutes structures hôtelières confondues) sont situés sur le littoral avec plus<ref name="Boujrouf 2005"/>. Par ailleurs, près de 62 % de ceux-ci se trouvent en milieu urbain et notamment dans les plus grandes villes du pays (Rabat, la capitale, Agadir, Casablanca, Marrakech, Fès et Tanger)<ref name="Boujrouf 2005"/>. La stratégie d'accueil repose comme en 1990 sur le haut de gamme<ref name="Vellas Vellas 2005">{{article|langue=Fr|auteurs=Zouhair Mehadji, François Vellas |titre=Les stratégies touristiques du secteur privé au Maroc|périodique=Téoros |volume=24 |numéro=1 |année=2005|pages=12-19|url texte=http://teoros.revues.org/1490|consulté le=novembre 2014}}.</ref>.


Parmi les groupes hôteliers majeurs du pays, on peut notamment citer le groupe Kenzi Hôtels (groupe marocain créé en 1988), il compte une dizaine d'infrastructures hôtelières ; le groupe Atlas Hôtels (groupe marocain, 1986), filiale de la compagnie Royal Air Maroc ; la filiale du groupe Accor détient le plus important nombre d'établissements dans le pays avec 5 % de la capacité répartis dans {{unité|17|établissements}} classés de 3* à 5* (2005)<ref name="Vellas Vellas 2005"/> (une quarantaine en 2019).
Parmi les groupes hôteliers majeurs du pays, on peut notamment citer le groupe Kenzi Hôtels (groupe marocain créé en 1988), il compte une dizaine d'infrastructures hôtelières ; le groupe Atlas Hôtels (groupe marocain, 1986), filiale de la compagnie [[Royal Air Maroc]] ; la filiale du groupe Accor détient le plus important nombre d'établissements dans le pays avec 5 % de la capacité répartis dans {{unité|17|établissements}} classés de 3* à 5* (2005)<ref name="Vellas Vellas 2005"/> (une quarantaine en 2019).


La mise en place du Plan Azur permet la production annuelle de lits passe de {{unité|5000|lits}} en 2001 à plus de {{unité|10000}} à partir de 2006, avec une pointe à {{unité|13000}} en 2009<ref name="LVE 2011"/>. Selon une société gouvernementale, la Société marocaine d'ingénierie touristique, la capacité d'hébergement classé serait passée de {{unité|97000|lits}} à plus de {{unité|175000|lits}} au cours de la période<ref name="LVE 2011"/>. Sur les six nouvelles stations balnéaires projetées seules deux ont émergé. Parmi les réalisations durant cette décennie, les principales infrastructures hôtelières réalisées sont les hôtels 4* (plus de {{unité|41000|lits}}), puis les hôtels 5* (plus de {{unité|27000|lits}}), et les 3* (environ {{unité|25000|lits}})<ref name="LVE 2011"/>. La capacité des villages de vacances a augmenté de {{unité|21000|lits}}<ref name="LVE 2011"/>. Les maisons d'hôtes, dont la classification officielle n'existait pas en 2001, sont passées à plus de {{unité|13000|lits}}<ref name="LVE 2011"/>.
La mise en place du Plan Azur permet la production annuelle de lits passe de {{unité|5000|lits}} en 2001 à plus de {{unité|10000}} à partir de 2006, avec une pointe à {{unité|13000}} en 2009<ref name="LVE 2011"/>. Selon une société gouvernementale, la Société marocaine d'ingénierie touristique, la capacité d'hébergement classé serait passée de {{unité|97000|lits}} à plus de {{unité|175000|lits}} au cours de la période<ref name="LVE 2011"/>. Sur les six nouvelles stations balnéaires projetées seules deux ont émergé. Parmi les réalisations durant cette décennie, les principales infrastructures hôtelières réalisées sont les hôtels 4* (plus de {{unité|41000|lits}}), puis les hôtels 5* (plus de {{unité|27000|lits}}), et les 3* (environ {{unité|25000|lits}})<ref name="LVE 2011"/>. La capacité des villages de vacances a augmenté de {{unité|21000|lits}}<ref name="LVE 2011"/>. Les maisons d'hôtes, dont la classification officielle n'existait pas en 2001, sont passées à plus de {{unité|13000|lits}}<ref name="LVE 2011"/>.
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==== {{Tunisie}} ====
==== {{Tunisie}} ====
Au lendemain de l'indépendance, l'État tunisien mise sur le secteur touristique. En 2004, le secteur, dans lequel est intégré le secteur hôtelier, est estimé à 6 % du PIB<ref name="Khlif 2004">{{article|langue=Fr|prénom1= Wafa |nom1=Khlif|lien auteur1=|titre=L’hôtellerie tunisienne : radioscopie d’un secteur en crise|périodique= L'Année du Maghreb |lien périodique=|année=2004|pages=|issn=|url texte=http://anneemaghreb.revues.org/325?lang=en|consulté le=novembre 2004}}.</ref>.
Au lendemain de l'indépendance, l'État tunisien mise sur le secteur touristique. En 2004, le secteur, dans lequel est intégré le secteur hôtelier, est estimé à 6 % du PIB<ref name="Khlif 2004">{{article|langue=Fr|prénom1= Wafa |nom1=Khlif|titre=L’hôtellerie tunisienne : radioscopie d’un secteur en crise|périodique= L'Année du Maghreb |année=2004|url texte=http://anneemaghreb.revues.org/325?lang=en|consulté le=novembre 2004}}.</ref>.


En 1959, la mise en place d'une Société hôtelière de tourisme et de thermalisme (SHTT) permet l'essor des infrastructures d'accueil<ref name="Khlif 2004"/>. De {{unité|74|établissements}} à cette période, on passe à 692 en 1998 et 800 en 2004. Les capacités litières pour ces mêmes périodes de {{unité|4077|lits}} à {{unité|226100|lits}}<ref name="Khlif 2004"/>. En 2004, sur ces {{unité|800|établissements}}, 200 sont affiliés à la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH)<ref name="Khlif 2004"/>. On mise essentiellement sur des hôtels haut de gamme<ref name="Khlif 2004"/>. Dans son article, la professeur Wafa Khlif cite un représentant du tourisme qui résume l'état à cette période « Entre l’écrémage élitiste et le bradage populiste »<ref name="Khlif 2004"/>. En effet, on observe que la majorité des établissements sont classés (90 % dont 85 % d'hôtels 3* à 5*), la plupart (75 %) se trouvant sur les littoraux<ref name="Khlif 2004"/>. En 2013, l'[[Djerba|île de Djerba]] compte un parc hôtelier de {{unité|140|établissements}}<ref name="Sani 2013">{{Article|titre=Tunisie : Djerba pourrait-elle disparaître du paysage touristique français ? |nom1=Sani |prénom1=Michèle |périodique= TourMaG.com |jour=24 |mois=octobre |année=2013 |url=http://www.tourmag.com/Tunisie-Djerba-pourrait-elle-disparaitre-du-paysage-touristique-francais_a62509.html}}.</ref>. Les infrastructures sont perçues comme vieillissantes en ce début des années 2000<ref name="Khlif 2004"/>. En 2013, 7 % des établissements de Djerba sont en restauration ou connaissent des difficultés financières<ref name="Sani 2013"/>.
En 1959, la mise en place d'une Société hôtelière de tourisme et de thermalisme (SHTT) permet l'essor des infrastructures d'accueil<ref name="Khlif 2004"/>. De {{unité|74|établissements}} à cette période, on passe à 692 en 1998 et 800 en 2004. Les capacités litières pour ces mêmes périodes de {{unité|4077|lits}} à {{unité|226100|lits}}<ref name="Khlif 2004"/>. En 2004, sur ces {{unité|800|établissements}}, 200 sont affiliés à la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH)<ref name="Khlif 2004"/>. On mise essentiellement sur des hôtels haut de gamme<ref name="Khlif 2004"/>. Dans son article, la professeur Wafa Khlif cite un représentant du tourisme qui résume l'état à cette période « Entre l’écrémage élitiste et le bradage populiste »<ref name="Khlif 2004"/>. En effet, on observe que la majorité des établissements sont classés (90 % dont 85 % d'hôtels 3* à 5*), la plupart (75 %) se trouvant sur les littoraux<ref name="Khlif 2004"/>. En 2013, l'[[Djerba|île de Djerba]] compte un parc hôtelier de {{unité|140|établissements}}<ref name="Sani 2013">{{Article|titre=Tunisie : Djerba pourrait-elle disparaître du paysage touristique français ? |nom1=Sani |prénom1=Michèle |périodique= TourMaG.com |jour=24 |mois=octobre |année=2013 |url=http://www.tourmag.com/Tunisie-Djerba-pourrait-elle-disparaitre-du-paysage-touristique-francais_a62509.html}}.</ref>. Les infrastructures sont perçues comme vieillissantes en ce début des années 2000<ref name="Khlif 2004"/>. En 2013, 7 % des établissements de Djerba sont en restauration ou connaissent des difficultés financières<ref name="Sani 2013"/>.
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=== {{Amérique}} ===
=== {{Amérique}} ===
==== {{Brésil}} ====
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Le Brésil compte, selon l'OMT, environ {{unité|400000|chambres}} en 2014<ref name="unwto">{{Lien web|url=http://www.e-unwto.org/content/v486k6/?v=search |titre=Tourism Factbook |site=le site de l'[[Organisation mondiale du tourisme]] |éditeur=|page=3.2, 4.13, 4.14 |en ligne le=2014 |consulté le=12 décembre 2015}}.</ref>.
Le [[Brésil]] compte, selon l'OMT, environ {{unité|400000|chambres}} en 2014<ref name="unwto">{{Lien web|url=http://www.e-unwto.org/content/v486k6/?v=search |titre=Tourism Factbook |site=le site de l'[[Organisation mondiale du tourisme]] |page=3.2, 4.13, 4.14 |en ligne le=2014 |consulté le=12 décembre 2015}}.</ref>.


==== {{Canada}} ====
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==== {{États-Unis}} ====
==== {{États-Unis}} ====
Première puissance dans le secteur dans les années 1970 (avec une capacité de plus de {{unité|2.7|millions}} de lits)<ref>''[[Problèmes économiques]]'', [[La Documentation française]], Numéros 1576 à 1603, 1978, {{p.|18}}.</ref>, les États-Unis restent un pays où le secteur hôtelier est important avec une forte implantation internationale. En 2015, le marché est estimé à {{unité|54000|établissements}} avec une capacité de plus de {{unité|5|millions}} de chambres<ref name="hospitalitynet">{{Article |titre=[Infographic] The size of the US hotel industry |auteur=source : STR, Inc. 2015 |périodique=hospitalitynet.org |jour=27 |mois=mai |année= 2015 |url=http://www.hospitalitynet.org/performance/global/147000409/4070392.html}}.</ref>. Le secteur génère un chiffre d'affaires estimé à {{nobr|177 milliards de $}}, en 2014<ref name="hospitalitynet"/>.
[[Image:387 King St.JPG|vignette|L'[[hôtel Francis Marion]], à [[Charleston (Caroline du Sud)|Charleston]] (Caroline du Sud)]]Première puissance dans le secteur dans les années 1970 (avec une capacité de plus de {{unité|2.7|millions}} de lits)<ref>''[[Problèmes économiques]]'', [[La Documentation française]], Numéros 1576 à 1603, 1978, {{p.|18}}.</ref>, les États-Unis restent un pays où le secteur hôtelier est important avec une forte implantation internationale. En 2015, le marché est estimé à {{unité|54000|établissements}} avec une capacité de plus de {{unité|5|millions}} de chambres<ref name="hospitalitynet">{{Article |titre=[Infographic] The size of the US hotel industry |auteur=source : STR, Inc. 2015 |périodique=hospitalitynet.org |jour=27 |mois=mai |année= 2015 |url=http://www.hospitalitynet.org/performance/global/147000409/4070392.html}}.</ref>. Le secteur génère un chiffre d'affaires estimé à {{nobr|177 milliards de $}}, en 2014<ref name="hospitalitynet" />.


Selon un classement du cabinet de conseil en hôtellerie MKG Hospitality de 2015, six marques américaines {{incise|[[Hilton Hotels & Resorts|Hilton worldwide]] ({{2e|rang}} avec plus de {{unité|4200|hôtels}} d'une capacité de {{unité|708268|chambres}}) ; [[Marriott International]] ({{3e|rang}} plus de {{unité|4100|établissements}} de {{unité|701899|chambres}}) ; [[Wyndham Worldwide|Wyndham Hotel Group]] ({{4e|rang}} plus de {{unité|7600|établissements}} de {{unité|660826|chambres}}) ; [[Choice Hotels|Choice hotels international]] ({{4e|rang}} plus de {{unité|6300|établissements}} de {{unité|504808|chambres}}) ; [[Starwood Hotels & Resorts Worldwide]] ({{6e|rang}} plus de {{unité|1200|établissements}} de {{unité|346599|chambres}}) et [[Best Western]] ({{7e|rang}} plus de {{unité|3900|établissements}} de {{unité|302144|chambres}})}} se classent parmi les principaux [[Groupe hôtelier|opérateurs hôteliers]] mondiaux<ref name="LET 2015"/>.
Selon un classement du cabinet de conseil en hôtellerie MKG Hospitality de 2015, six marques américaines {{incise|[[Hilton Hotels & Resorts|Hilton worldwide]] ({{2e|rang}} avec plus de {{unité|4200|hôtels}} d'une capacité de {{unité|708268|chambres}}) ; [[Marriott International]] ({{3e|rang}} plus de {{unité|4100|établissements}} de {{unité|701899|chambres}}) ; [[Wyndham Worldwide|Wyndham Hotel Group]] ({{4e|rang}} plus de {{unité|7600|établissements}} de {{unité|660826|chambres}}) ; [[Choice Hotels|Choice hotels international]] ({{4e|rang}} plus de {{unité|6300|établissements}} de {{unité|504808|chambres}}) ; [[Starwood Hotels & Resorts Worldwide]] ({{6e|rang}} plus de {{unité|1200|établissements}} de {{unité|346599|chambres}}) et [[Best Western]] ({{7e|rang}} plus de {{unité|3900|établissements}} de {{unité|302144|chambres}})}} se classent parmi les principaux [[Groupe hôtelier|opérateurs hôteliers]] mondiaux<ref name="LET 2015"/>.
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En 2014, selon l'OMT, la Chine compterait environ {{unité|1.5|million}} de chambres<ref name="unwto"/>. Selon le cabinet américain de conseil en stratégie [[A.T. Kearney]], en 2013, cette capacité d'accueil était estimée à {{unité|2.5|millions}} de chambres<ref name="LM 2014 Chine">{{Article |titre=Les groupes hôteliers chinois ont su développer et fidéliser leur marché |auteur=Harold Thibault |périodique=[[Le Monde]] |jour=15 |mois=décembre |année= 2014 |url= https://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/15/les-groupes-hoteliers-chinois-ont-su-developper-et-fideliser-leur-marche_4540981_3234.html#9BqJycHk1jv1kc0q.99}}.</ref>.
En 2014, selon l'OMT, la Chine compterait environ {{unité|1.5|million}} de chambres<ref name="unwto"/>. Selon le cabinet américain de conseil en stratégie [[A.T. Kearney]], en 2013, cette capacité d'accueil était estimée à {{unité|2.5|millions}} de chambres<ref name="LM 2014 Chine">{{Article |titre=Les groupes hôteliers chinois ont su développer et fidéliser leur marché |auteur=Harold Thibault |périodique=[[Le Monde]] |jour=15 |mois=décembre |année= 2014 |url= https://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/15/les-groupes-hoteliers-chinois-ont-su-developper-et-fideliser-leur-marche_4540981_3234.html#9BqJycHk1jv1kc0q.99}}.</ref>.


En 2015, le [[Jinjiang International|groupe Jin Jiang]] ({{unité|1700|établissements}}) achète le [[Groupe du Louvre]] et sa filiale [[Louvre Hotels Group]] ({{formatnum:1000}} hôtels en Occident dont 820 en France)<ref name="LC 2015">{{Article |titre=La Chine devient un acteur clé de l’hôtellerie mondiale |auteur=Michel Waintrop |périodique=[[La Croix]] |jour=2 |mois=mars |année= 2015 |url=http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/La-Chine-devient-un-acteur-cle-de-l-hotellerie-mondiale-2015-03-02-1286576}}.</ref>{{,}}<ref>« [http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/tourisme-loisirs/20141112trib1ebeafa3d/le-chinois-jin-jiang-acquiert-louvre-hotels.html Le Chinois Jin Jiang acquiert Louvre Hotels] », latribune.fr, 12 novembre 2014.</ref>. Cet investissement par le groupe chinois lui permet de rentrer au dixième rang des [[Groupe hôtelier|opérateurs hôteliers]] mondiaux selon un classement du cabinet de conseil en hôtellerie MKG Hospitality<ref name="LET 2015"/>. Il rejoint ainsi le [[Home Inn|groupe Home Inn]] qui se trouve en {{9e|position}} dans ce même classement ({{unité|2600|établissements}})<ref name="LET 2015"/>. Les onzième et douzième places sont également occupées par des groupes chinois, dont {{Lien |lang =en |fr =Huazhu Hotels Group |trad =Huazhu Hotels Group}} (anciennement China Lodging Group, créé en 1995<ref name="LM 2014"/>)<ref name="LET 2015"/>. L'acquisition de Plateno Group, toujours en 2015, par le [[Jinjiang International|groupe Jin Jiang]] lui permet d'atteindre désormais la cinquième place de ce classement, devant le groupe AccorHotels<ref>{{Article |titre=Le chinois Jin Jiang bouscule la hiérarchie mondiale de l’hôtellerie |auteur=Christophe Palierse |périodique=[[Les Échos]] |jour=25 |mois=octobre |année= 2015 |url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/021356078347-le-chinois-jin-jiang-bouscule-la-hierarchie-mondiale-de-lhotellerie-1159359.php}}.</ref>. Huazhu Hotels Group possède, en 2015, {{unité|1849|établissements}} dans 280 villes chinoise<ref name="LRL 2015">{{Article |titre=Hôteliers français et chinois dans le même lit |auteur=La Rédaction |périodique=Le Républicain lorrain |jour=19 |mois=janvier |année= 2015 |url=http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2015/01/19/hoteliers-francais-et-chinois-dans-le-meme-lit}}.</ref>. Il possède notamment la chaîne Hanting, créée en 2005, qui compte un peu plus de {{unité|1600|hôtels}}<ref name="LM 2014 Chine"/>.
En 2015, le [[Jinjiang International|groupe Jin Jiang]] ({{unité|1700|établissements}}) achète le [[Groupe du Louvre]] et sa filiale [[Louvre Hotels Group]] ({{formatnum:1000}} hôtels en Occident dont 820 en France)<ref name="LC 2015">{{Article |titre=La Chine devient un acteur clé de l’hôtellerie mondiale |auteur=Michel Waintrop |périodique=[[La Croix]] |jour=2 |mois=mars |année= 2015 |url=http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/La-Chine-devient-un-acteur-cle-de-l-hotellerie-mondiale-2015-03-02-1286576}}.</ref>{{,}}<ref>« [http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/tourisme-loisirs/20141112trib1ebeafa3d/le-chinois-jin-jiang-acquiert-louvre-hotels.html Le Chinois Jin Jiang acquiert Louvre Hotels] », latribune.fr, 12 novembre 2014.</ref>. Cet investissement par le groupe chinois lui permet de rentrer au dixième rang des [[Groupe hôtelier|opérateurs hôteliers]] mondiaux selon un classement du cabinet de conseil en hôtellerie MKG Hospitality<ref name="LET 2015"/>. Il rejoint ainsi le [[Home Inn|groupe Home Inn]] qui se trouve en {{9e|position}} dans ce même classement ({{unité|2600|établissements}})<ref name="LET 2015"/>. Les onzième et douzième places sont également occupées par des groupes chinois, dont [[Huazhu Hotels Group]] (anciennement China Lodging Group, créé en 1995<ref name="LM 2014"/>)<ref name="LET 2015"/>. L'acquisition de Plateno Group, toujours en 2015, par le [[Jinjiang International|groupe Jin Jiang]] lui permet d'atteindre désormais la cinquième place de ce classement, devant le groupe AccorHotels<ref>{{Article |titre=Le chinois Jin Jiang bouscule la hiérarchie mondiale de l’hôtellerie |auteur=Christophe Palierse |périodique=[[Les Échos]] |jour=25 |mois=octobre |année= 2015 |url=https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/021356078347-le-chinois-jin-jiang-bouscule-la-hierarchie-mondiale-de-lhotellerie-1159359.php}}.</ref>. Huazhu Hotels Group possède, en 2015, {{unité|1849|établissements}} dans 280 villes chinoise<ref name="LRL 2015">{{Article |titre=Hôteliers français et chinois dans le même lit |auteur=La Rédaction |périodique=Le Républicain lorrain |jour=19 |mois=janvier |année= 2015 |url=http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2015/01/19/hoteliers-francais-et-chinois-dans-le-meme-lit}}.</ref>. Il possède notamment la chaîne Hanting, créée en 2005, qui compte un peu plus de {{unité|1600|hôtels}}<ref name="LM 2014 Chine"/>.


La plupart des chaînes hôtelières internationales venue s'installer en Chine se sont associées avec des groupes nationaux<ref name="LRL 2015"/>.
La plupart des chaînes hôtelières internationales venue s'installer en Chine se sont associées avec des groupes nationaux<ref name="LRL 2015"/>.
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==== {{Japon}} ====
==== {{Japon}} ====
Le Japon compte, en 2014 selon l'OMT, environ {{unité|1.370|millions}} de chambres<ref name="unwto"/>. Le pays se classe troisième en nombre derrière les États-Unis et la Chine<ref name="unwto"/>.
Le [[Japon]] compte, en 2014 selon l'OMT, environ {{unité|1.370|millions}} de chambres<ref name="unwto"/>. Le pays se classe troisième en nombre derrière les États-Unis et la Chine<ref name="unwto"/>.


==== {{Thaïlande}} ====
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Au niveau de l'Union européenne, le secteur hôtelier représente 70 % des ressources du tourisme en 2009, avec un chiffre d'affaires de {{unité|430|millions}} d’euros en 2006 (soit une progression d'environ 80 % par rapport à 1999)<ref name="UE 2009">{{pdf}} {{Lien web|url=http://ec.europa.eu/social/BlobServlet?docId=4145&langId=fr |titre=Secteur de l’hôtellerie et de la restauration Analyse sectorielle détaillée des compétences naissantes et activités économiques dans l’Union européenne (2009) |auteur=Direction générale Emploi, affaires sociales et égalité des chances |site=le site de la Commission européenne - ec.europa.eu |consulté le=12 décembre 2015}}.</ref>. Le nombre d'emplois durant cette période pour les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration était estimé à 9 millions de personnes<ref name="UE 2009"/>.
Au niveau de l'Union européenne, le secteur hôtelier représente 70 % des ressources du tourisme en 2009, avec un chiffre d'affaires de {{unité|430|millions}} d’euros en 2006 (soit une progression d'environ 80 % par rapport à 1999)<ref name="UE 2009">{{pdf}} {{Lien web|url=http://ec.europa.eu/social/BlobServlet?docId=4145&langId=fr |titre=Secteur de l’hôtellerie et de la restauration Analyse sectorielle détaillée des compétences naissantes et activités économiques dans l’Union européenne (2009) |auteur=Direction générale Emploi, affaires sociales et égalité des chances |site=le site de la Commission européenne - ec.europa.eu |consulté le=12 décembre 2015}}.</ref>. Le nombre d'emplois durant cette période pour les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration était estimé à 9 millions de personnes<ref name="UE 2009"/>.


Au niveau européen, Eurogîtes, la Fédération Européenne du Tourisme Rural, fédère {{unité|35|organismes}} professionnels, proposant plus de {{unité|100000|structures}} d'hôtellerie chez l'habitant ou à dimension familiale, qui sont appelées : chambres d´hôtes, gîtes à la ferme/chez l'habitant ou individuels, gîtes de groupes, gîtes d'enfants, pensions traditionnelles, et petits hôtels familiaux, essentiellement situés en milieu rural<ref>{{Site officiel|http://www.eurogites.org}} d'Eurogîtes.</ref>.
Au niveau européen, Eurogîtes, la Fédération Européenne du [[Tourisme rural|Tourisme Rural]], fédère {{unité|35|organismes}} professionnels, proposant plus de {{unité|100000|structures}} d'hôtellerie chez l'habitant ou à dimension familiale, qui sont appelées : chambres d´hôtes, gîtes à la ferme/chez l'habitant ou individuels, gîtes de groupes, gîtes d'enfants, pensions traditionnelles, et petits hôtels familiaux, essentiellement situés en milieu rural<ref>{{Site officiel|http://www.eurogites.org}} d'Eurogîtes.</ref>.


==== {{Allemagne}} ====
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==== {{Croatie}} ====
==== {{Croatie}} ====
Les prémices du tourisme organisé en Croatie se situent dans les années 1870, toutefois c'est au début du {{s-|XIX}}, que des phénomènes comme les pèlerinages, la thalassothérapie ou encore les cures thermales, ont entraîné la réalisation des premières auberges, hôtels et thermes avec par exemple le développement des stations thermales de [[Daruvar]], de [[Donja Stubica]] ou encore de [[Varaždin]]<ref name="Croatie.eu">{{Lien web|url=http://www.croatia.eu/article.php?id=34&lang=4 |titre=Le tourisme |série=L'économie |coauteurs=|date=|année=|mois=|site=le site de l'Institut de lexicographie Miroslav Krleža - croatia.eu|consulté le=21 octobre 2015}}.</ref>. Durant les décennies suivantes, jusqu’à la [[Première Guerre mondiale]], les localités côtières deviennent des centres de tourisme de santé<ref name="Croatie.eu"/>. Au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]], les infrastructures touristiques sont nationalisées par la république fédérale de [[Yougoslavie]] de [[Josip Broz Tito|Tito]], puis elle redeviennent privées à partir des années 1990, dans un contexte d'éclatement de l'ex-Yougoslavie<ref name="Croatie.eu"/>.
Les prémices du tourisme organisé en Croatie se situent dans les années 1870, toutefois c'est au début du {{s-|XIX}}, que des phénomènes comme les pèlerinages, la [[thalassothérapie]] ou encore les cures thermales, ont entraîné la réalisation des premières auberges, hôtels et thermes avec par exemple le développement des stations thermales de [[Daruvar]], de [[Donja Stubica]] ou encore de [[Varaždin]]<ref name="Croatie.eu">{{Lien web|url=http://www.croatia.eu/article.php?id=34&lang=4 |titre=Le tourisme |série=L'économie |site=le site de l'Institut de lexicographie Miroslav Krleža - croatia.eu|consulté le=21 octobre 2015}}.</ref>. Durant les décennies suivantes, jusqu’à la [[Première Guerre mondiale]], les localités côtières deviennent des centres de tourisme de santé<ref name="Croatie.eu"/>. Au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]], les infrastructures touristiques sont nationalisées par la république fédérale de [[Yougoslavie]] de [[Josip Broz Tito|Tito]], puis elles redeviennent privées à partir des années 1990, dans un contexte d'éclatement de l'ex-Yougoslavie<ref name="Croatie.eu"/>.


==== {{Espagne}} ====
==== {{Espagne}} ====
L'Espagne compte, en 2014 selon l'OMT, environ {{unité|900000|chambres}}<ref name="unwto"/>. En 2009, le pays comptabilisait {{nobr|682 559 chambres}}<ref name="Comparaison F-E">{{Lien web|url=http://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/etudes/tourisme/analyse-comparative-france-espagne.pdf |titre=Analyse comparative des centres de profit des industries touristiques française et espagnole |auteur=[[Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services]] - KPMG Tourisme Hôtellerie Loisirs |site=le site entreprises.gouv.fr |page=233 |en ligne le=janvier 2011 |consulté le=}}.</ref>. La clientèle internationale représente 53 % du marché en 2009<ref name="Comparaison F-E"/>. Le chiffre d'affaires est d'environ {{unité|16053|millions}} d’euros, en 2007<ref name="Comparaison F-E"/>.
L'Espagne compte, en 2014 selon l'OMT, environ {{unité|900000|chambres}}<ref name="unwto"/>. En 2009, le pays comptabilisait {{nobr|682 559 chambres}}<ref name="Comparaison F-E">{{Lien web|url=http://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/etudes/tourisme/analyse-comparative-france-espagne.pdf |titre=Analyse comparative des centres de profit des industries touristiques française et espagnole |auteur=[[Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services]] - KPMG Tourisme Hôtellerie Loisirs |site=le site entreprises.gouv.fr |page=233 |en ligne le=janvier 2011 }}.</ref>. La clientèle internationale représente 53 % du marché en 2009<ref name="Comparaison F-E"/>. Le chiffre d'affaires est d'environ {{unité|16053|millions}} d’euros, en 2007<ref name="Comparaison F-E"/>.


Il existe une cinquantaine de groupes hôteliers espagnols dont les plus importants sont ''Sol Meliá, Barceló Hotels, RIU Hotels & Resort, NH Hoteles, Iberostar, Fiesta Hotels, Bahia Princesa Hotels, etc.''<ref name="Comparaison F-E"/>. Les trois premiers sont encore entre les mains des familles fondatrices<ref name="Comparaison F-E"/>.
Il existe une cinquantaine de groupes hôteliers espagnols dont les plus importants sont ''Sol Meliá, Barceló Hotels, RIU Hotels & Resort, NH Hoteles, Iberostar, Fiesta Hotels, Bahia Princesa Hotels, etc.''<ref name="Comparaison F-E"/>. Les trois premiers sont encore entre les mains des familles fondatrices<ref name="Comparaison F-E"/>.
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==== {{France}} ====
==== {{France}} ====
La France compte, en 2014 selon l'OMT, environ {{unité|620000|chambres}}<ref name="unwto"/>. En 2010-2012, le secteur hôtelier français compte {{unité|18884|hôtels}} et hébergements similaires rassemblant un peu plus de {{unité|158000|salariés}} et réalisant un chiffre d'affaires estimé à {{unité|15821 millions}} d'euros<ref name="Management p.49">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=49, « Tableau 3.1 - Entreprises caractéristiques du tourisme (France entière) »|isbn=978-2-10-071838-2|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. L'essentiel des établissements sont des petites entreprises (32 % sont des [[Micro-entreprise|TPE]]) avec moins de {{unité|10|salariés}}, comme dans l'ensemble du secteur du tourisme dont elles représentent 95 % des établissements<ref name="Management p.50">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=50, « Un tissu de petites entreprises »|isbn=978-2-10-071838-2|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. En 2010, le nombre d'employés estimé dans ces catégories d'établissements est de 4,2<ref name="Management p.50"/>. La France possède un groupe hôtelier parmi les 10 plus grands dans le monde en 2014 avec [[Accor]], premier en Europe<ref name="VIT">{{Lien web|url=http://www.veilleinfotourisme.fr/hebergements-hotellerie-camping-residences-de-tourisme--92201.kjsp|titre= Hébergements (Hôtellerie, camping, résidences de tourisme...) - Section « Hôtellerie dans le monde et en Europe » |id=|série=Les veilles> Veille sectorielle> Actualités des Entreprises> Hébergeurs> Hébergements (Hôtellerie, camping, résidences de tourisme...) |auteur= Direction Générale des Entreprises (DGE) - Sous-direction du Tourisme |lien auteur= Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services |site=le site Veille Info Tourisme - Portail national de connaissance du tourisme - veilleinfotourisme.fr|éditeur=|page=|citation=|en ligne le=|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Si celui-ci obtenait la {{5e|place}} en 2010 avec {{unité|4229|hôtels}} et plus de {{unité|507000|chambres}}<ref name="Management p.55">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=55, « Tableau 3.3 - Les 10 premiers groupes hôteliers mondiaux en 2010 »|isbn=978-2-10-071838-2|consulté le=décembre 2014}}.</ref>, en 2014, le groupe est à la {{6e|place}} avec {{unité|3576|hôtels}} et plus de {{unité|461700|chambres}}<ref name="VIT"/>. Le second groupe français et quatrième européen, [[Louvre Hotels Group]], ne possède qu'un peu plus de {{unité|60000|chambres}}<ref name="VIT"/>.
La France compte, en 2014 selon l'OMT, environ {{unité|620000|chambres}}<ref name="unwto"/>. En 2010-2012, le secteur hôtelier français compte {{unité|18884|hôtels}} et hébergements similaires rassemblant un peu plus de {{unité|158000|salariés}} et réalisant un chiffre d'affaires estimé à {{unité|15821 millions}} d'euros<ref name="Management p.49">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=49, « Tableau 3.1 - Entreprises caractéristiques du tourisme (France entière) »|isbn=978-2-10-071838-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=R45lBAAAQBAJ&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. L'essentiel des établissements sont des petites entreprises (32 % sont des [[Micro-entreprise|TPE]]) avec moins de {{unité|10|salariés}}, comme dans l'ensemble du secteur du tourisme dont elles représentent 95 % des établissements<ref name="Management p.50">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=50, « Un tissu de petites entreprises »|isbn=978-2-10-071838-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=R45lBAAAQBAJ&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. En 2010, le nombre d'employés estimé dans ces catégories d'établissements est de 4,2<ref name="Management p.50"/>. La France possède un groupe hôtelier parmi les 10 plus grands dans le monde en 2014 avec [[Accor]], premier en Europe<ref name="VIT">{{Lien web|url=http://www.veilleinfotourisme.fr/hebergements-hotellerie-camping-residences-de-tourisme--92201.kjsp|titre= Hébergements (Hôtellerie, camping, résidences de tourisme...) - Section « Hôtellerie dans le monde et en Europe » |série=Les veilles> Veille sectorielle> Actualités des Entreprises> Hébergeurs> Hébergements (Hôtellerie, camping, résidences de tourisme...) |auteur= Direction Générale des Entreprises (DGE) - Sous-direction du Tourisme |lien auteur= Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services |site=le site Veille Info Tourisme - Portail national de connaissance du tourisme - veilleinfotourisme.fr|consulté le=novembre 2014}}.</ref>. Si celui-ci obtenait la {{5e|place}} en 2010 avec {{unité|4229|hôtels}} et plus de {{unité|507000|chambres}}<ref name="Management p.55">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=55, « Tableau 3.3 - Les 10 premiers groupes hôteliers mondiaux en 2010 »|isbn=978-2-10-071838-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=R45lBAAAQBAJ&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>, en 2014, le groupe est à la {{6e|place}} avec {{unité|3576|hôtels}} et plus de {{unité|461700|chambres}}<ref name="VIT"/>. Le second groupe français et quatrième européen, [[Louvre Hotels Group]], ne possède qu'un peu plus de {{unité|60000|chambres}}<ref name="VIT"/>.


En {{date-|juillet 2012}}, une nouvelle [[Classification des hôtels de tourisme en France|classification des établissements]] (Hôtels, résidences de tourisme ou villages vacances) est mise en place<ref name="Management p.63">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=63, « Focus - Les classements »|isbn=978-2-10-071838-2|consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}{{note|Pour obtenir le classement, un établissement — hôtellerie de plein air, parc résidentiel de loisirs, résidence de tourisme, résidence hôtelière, village de vacances, maisons familiales et village résidentiel de tourisme — se doit de respecter des critères obligatoires ainsi que les critères spécifiques selon la catégorie 1, 2, 3, 4 ou 5 étoiles. Un renouvellement est prévu tous les {{unité|5|ans}}<ref name="Management p.63"/>.|group="Note"}}. En 2013, la [[Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services|DGCIS]] estime que plus de 70 % des établissements hôteliers avaient été classées selon les nouvelles normes<ref name="Management p.63"/>. La classification par étoiles des établissements hôteliers est une invention française qui remonte à la loi du {{date-|7 juin 1937}}<ref name="ReferenceA"/>, puis abrogé au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]] pour trouver une nouvelle organisation par un [[Arrêté en France|arrêté]] en 1950<ref>[Arrêté du 24 juin 1950 Classement des hôtels de tourisme abrogé par arrêté de 14 mai 1953], texte sur [[Légifrance]]</ref>.
En {{date-|juillet 2012}}, une nouvelle [[Classification des hôtels de tourisme en France|classification des établissements]] (Hôtels, résidences de tourisme ou villages vacances) est mise en place<ref name="Management p.63">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=63, « Focus - Les classements »|isbn=978-2-10-071838-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=R45lBAAAQBAJ&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>{{,}}{{note|Pour obtenir le classement, un établissement — hôtellerie de plein air, parc résidentiel de loisirs, résidence de tourisme, résidence hôtelière, village de vacances, maisons familiales et village résidentiel de tourisme — se doit de respecter des critères obligatoires ainsi que les critères spécifiques selon la catégorie 1, 2, 3, 4 ou 5 étoiles. Un renouvellement est prévu tous les {{unité|5|ans}}<ref name="Management p.63"/>.|group="Note"}}. En 2013, la [[Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services|DGCIS]] estime que plus de 70 % des établissements hôteliers avaient été classées selon les nouvelles normes<ref name="Management p.63"/>. La classification par étoiles des établissements hôteliers est une invention française qui remonte à la loi du {{date-|7 juin 1937}}<ref name="ReferenceA"/>, puis abrogé au lendemain de la [[Seconde Guerre mondiale]] pour trouver une nouvelle organisation par un [[Arrêté en France|arrêté]] en 1950<ref>[Arrêté du 24 juin 1950 Classement des hôtels de tourisme abrogé par arrêté de 14 mai 1953], texte sur [[Légifrance]]</ref>.


En 2013, on compte 25 chaînes volontaires<ref name="Management p.68">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=68-69, « Les chaînes volontaires »|isbn=978-2-10-071838-2|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Parmi les cinq premières marquent, on trouve Logis de France (avec {{unité|2435|hôtels}} et une capacité de plus de {{unité|47300|chambres}}), [[Châteaux et Hôtels Collection]] (avec {{unité|517|hôtels}}, plus de {{unité|14200|chambres}}), [[Best Western]] (avec {{unité|304|hôtels}}, plus de {{unité|16000|chambres}}), [[Inter-Hôtel]] (avec {{unité|282|hôtels}}, plus de {{unité|12600|chambres}}) et Contact Hôtel (avec {{unité|268|hôtels}}, plus de {{unité|7300|chambres}})<ref name="VIT"/>{{,}}<ref name="Management p.68"/>. Les dernières observations montrent qu'en 2014 ces chaînes connaissent quelques difficultés avec une baisse du nombre d'adhérents<ref name="Management p.68"/>.
En 2013, on compte 25 chaînes volontaires<ref name="Management p.68">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=68-69, « Les chaînes volontaires »|isbn=978-2-10-071838-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=R45lBAAAQBAJ&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>. Parmi les cinq premières marquent, on trouve Logis de France (avec {{unité|2435|hôtels}} et une capacité de plus de {{unité|47300|chambres}}), [[Châteaux et Hôtels Collection]] (avec {{unité|517|hôtels}}, plus de {{unité|14200|chambres}}), [[Best Western]] (avec {{unité|304|hôtels}}, plus de {{unité|16000|chambres}}), [[Inter-Hôtel]] (avec {{unité|282|hôtels}}, plus de {{unité|12600|chambres}}) et Contact Hôtel (avec {{unité|268|hôtels}}, plus de {{unité|7300|chambres}})<ref name="VIT"/>{{,}}<ref name="Management p.68"/>. Les dernières observations montrent qu'en 2014 ces chaînes connaissent quelques difficultés avec une baisse du nombre d'adhérents<ref name="Management p.68"/>.


En 2012, il existe 25 réseaux de franchises dans l'hôtellerie<ref name="Management p.69">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=69-71, « Les réseaux de franchises »|isbn=978-2-10-071838-2|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.
En 2012, il existe 25 réseaux de franchises dans l'hôtellerie<ref name="Management p.69">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Cécile Clergeau|auteur2=Olivier Glasberg|auteur3=Philippe Violier|titre=Management des entreprises du tourisme : Stratégie et organisation : Stratégie et organisation|éditeur=[[Éditions Dunod]]|année=2014|pages totales=352|passage=69-71, « Les réseaux de franchises »|isbn=978-2-10-071838-2|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=R45lBAAAQBAJ&printsec=frontcover|consulté le=décembre 2014}}.</ref>.


L'hôtellerie des activités physiques et de randonnée est possible dans les centres sportifs (exemples : [[UCPA]] et [[les Glénans]]), les [[gîte d'étape|gîtes d'étape]] et les [[refuge de montagne|refuges de montagne]] pour la randonnée [[Randonnée équestre|à cheval]], [[Randonnée pédestre|à pied]], à [[ski de randonnée|ski]], à vélo ([[Cyclotourisme]] et [[Randonnée (VTT)|Vélo tout terrain]]), ou encore en [[Canot-camping|canoë-kayak]].
L'hôtellerie des activités physiques et de randonnée est possible dans les centres sportifs (exemples : [[UCPA]] et [[les Glénans]]), les [[gîte d'étape|gîtes d'étape]] et les [[refuge de montagne|refuges de montagne]] pour la randonnée [[Randonnée équestre|à cheval]], [[Randonnée pédestre|à pied]], à [[ski de randonnée|ski]], à vélo ([[Cyclotourisme]] et [[Randonnée (VTT)|Vélo tout terrain]]), ou encore en [[Canot-camping|canoë-kayak]].
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==== {{Suisse}} ====
Selon l'Office fédéral de la statistique et l'association Hôtellerie suisse - Swiss Hotel Association, qui publie régulièrement un bilan du secteur, le pays compte, en 2014, {{unité|5191|établissements}} {{incise|Hôtels, pensions, auberges, motels et établissements de cure}} avec une capacité de {{unité|140198|chambres}}<ref>{{pdf}} {{Lien web |url=https://www.hotelleriesuisse.ch/files/pdf7/Zahlen_und_Fakten_2014_fr_online.pdf |titre=L’hôtellerie en Suisse – chiffres et faits (Édition 2014) |auteur= |site=le site de l'association ''hotelleriesuisse'' - swisstourfed.ch |consulté le=12 décembre 2015}}.</ref> ({{formatnum:272000}} en 2014<ref name="Tourisme suisse 2014">{{pdf}} {{Lien web |url=http://www.swisstourfed.ch/files/infothek/Vademecum/2015/STiZ_2014_fr.pdf |titre=Le tourisme suisse en chiffre (Édition 2014) |auteur= |site=le site Fédération suisse du tourisme - swisstourfed.ch|consulté le=12 décembre 2015}}.</ref>). En 2014, le nombre d'emplois du secteur ainsi que celui de la restauration est estimé à un peu moins de {{formatnum:210000}} personnes, soit 5 % des personnes actives<ref name="Tourisme suisse 2014"/>. Sur les {{unité|35|millions}} de nuitées réalisées en 2014, la clientèle internationale représente 55 %, dont 37 % d'Européens<ref name="Tourisme suisse 2014"/>. Le secteur de la [[parahôtellerie]] (autres établissements d'hébergements touristiques), offre en 2014, environ {{unité|70000|appartements}} et représente plus de 11 millions nuitées<ref name="Tourisme suisse 2014"/>.
Selon l'Office fédéral de la statistique et l'association Hôtellerie suisse - Swiss Hotel Association, qui publie régulièrement un bilan du secteur, le pays compte, en 2014, {{unité|5191|établissements}} {{incise|Hôtels, pensions, auberges, motels et établissements de cure}} avec une capacité de {{unité|140198|chambres}}<ref>{{pdf}} {{Lien web |url=https://www.hotelleriesuisse.ch/files/pdf7/Zahlen_und_Fakten_2014_fr_online.pdf |titre=L’hôtellerie en Suisse – chiffres et faits (Édition 2014) |site=le site de l'association ''hotelleriesuisse'' - swisstourfed.ch |consulté le=12 décembre 2015}}.</ref> ({{formatnum:272000}} en 2014<ref name="Tourisme suisse 2014">{{pdf}} {{Lien web |url=http://www.swisstourfed.ch/files/infothek/Vademecum/2015/STiZ_2014_fr.pdf |titre=Le tourisme suisse en chiffre (Édition 2014) |site=le site Fédération suisse du tourisme - swisstourfed.ch|consulté le=12 décembre 2015}}.</ref>). En 2014, le nombre d'emplois du secteur ainsi que celui de la restauration est estimé à un peu moins de {{formatnum:210000}} personnes, soit 5 % des personnes actives<ref name="Tourisme suisse 2014"/>. Sur les {{unité|35|millions}} de nuitées réalisées en 2014, la clientèle internationale représente 55 %, dont 37 % d'Européens<ref name="Tourisme suisse 2014"/>. Le secteur de la [[parahôtellerie]] (autres établissements d'hébergements touristiques), offre en 2014, environ {{unité|70000|appartements}} et représente plus de 11 millions nuitées<ref name="Tourisme suisse 2014"/>.


Les principales offres d'hébergements se trouvent dans les cantons des Grisons ({{formatnum:18646}} chambres), de Berne ({{formatnum:16509}} chambres), de Zurich ({{formatnum:14282}} chambres), du Valais ({{formatnum:14061}}), Vaud ({{formatnum:9391}} chambres) et Genève ({{formatnum:9188}} chambres)<ref name="Tourisme suisse 2014"/>. Les communes qui disposent de la plus fortes capacité d'accueil sont Zurich ({{formatnum:7962}} chambres), Genève ({{formatnum:6388}} chambres) et Zermatt ({{formatnum:3254}} chambres)<ref name="Tourisme suisse 2014"/>.
Les principales offres d'hébergements se trouvent dans les cantons des Grisons ({{formatnum:18646}} chambres), de Berne ({{formatnum:16509}} chambres), de Zurich ({{formatnum:14282}} chambres), du Valais ({{formatnum:14061}}), Vaud ({{formatnum:9391}} chambres) et Genève ({{formatnum:9188}} chambres)<ref name="Tourisme suisse 2014"/>. Les communes qui disposent de la plus forte capacité d'accueil sont Zurich ({{formatnum:7962}} chambres), Genève ({{formatnum:6388}} chambres) et Zermatt ({{formatnum:3254}} chambres)<ref name="Tourisme suisse 2014"/>.


== Classements==
== Classements ==
Des systèmes de classement peuvent êtres accordés aux différents types d'établissements ([[Hôtel]], [[village de vacances]]...) en fonction de la législation du pays dans lequel ils se trouvent. Le système de une à cinq étoiles est parfois utilisé, mais d'autres symboles ou labels peuvent être mis en place tels que le « [[Label environnemental]] ».
Des systèmes de classement peuvent être accordés aux différents types d'établissements ([[Hôtel]], [[village de vacances]]...) en fonction de la législation du pays dans lequel ils se trouvent. Le système de une à cinq étoiles est parfois utilisé, mais d'autres symboles ou labels peuvent être mis en place tels que le « [[Label environnemental]] ».


== Prix journalistiques ==
== Prix journalistiques ==
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Chaque année en octobre des ''Prix villégiature'' sont décernés selon différentes catégories (cuisine, compositions florales, etc.) à certains hôtels d’[[Europe]], d'[[Asie]] et d'[[Afrique]] par un jury de journalistes mondiaux.
Chaque année en octobre des ''Prix villégiature'' sont décernés selon différentes catégories (cuisine, compositions florales, etc.) à certains hôtels d’[[Europe]], d'[[Asie]] et d'[[Afrique]] par un jury de journalistes mondiaux.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=Note|taille=}}

=== Références ===
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{article|langue=Fr |prénom1=Erwan |nom1=Le Méner |lien auteur1=|titre= L’hôtellerie sociale : un nouveau marché de la misère ? Le cas de l’Île-de-France |périodique= 2013 |lien périodique=|volume=114|numéro=|année=Politiques sociales et familiales |pages= 7-18 |issn=|url texte=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/caf_2101-8081_2013_num_114_1_2948#|consulté le=décembre 1980|id=Le Méner 2013}}
* {{article|langue=Fr |prénom1=Erwan |nom1=Le Méner |titre= L’hôtellerie sociale : un nouveau marché de la misère ? Le cas de l’Île-de-France |périodique= 2013 |volume=114|année=Politiques sociales et familiales |pages= 7-18 |url texte=http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/caf_2101-8081_2013_num_114_1_2948#|consulté le=décembre 1980|id=Le Méner 2013}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Christophe|nom1=Lefevre|titre=Histoire de l'hôtellerie. Une approche économique|éditeur=Editions Publibook|collection=Histoire / Politique|année=2011|pages totales=412|isbn=978-2-7483-7015-7|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=pHe0axEXnO0C&printsec=frontcover|id=Lefevre 2011}}
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Stefan|nom1=Fraenkel|prénom2=Ray F.|nom2=Iunius|titre=Industrie de l'accueil|sous-titre=Environnement et management|lieu=Bruxelles|éditeur=[[De Boeck Supérieur]]|collection=Les Métiers du Tourisme|année=2007|pages totales=200|isbn=978-2-8041-5192-8|lire en ligne=http://www.cairn.info/industrie-de-l-accueil--9782804151928.htm|id=Fraenkel, Iunius 2007}}
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* Dossier « [http://teoros.revues.org/216 Regard sur l'hôtellerie] », ''[[Téoros]]'', 23-3, 2004, dont :
* Dossier « [http://teoros.revues.org/216 Regard sur l'hôtellerie] », ''[[Téoros]]'', 23-3, 2004, dont :
** {{article|langue=|auteurs=Léonard Dumas |titre= Regards sur l’hôtellerie : un secteur en mutation |périodique=Téoros |lien périodique=Téoros |volume=23 |numéro=3 |année=2004 |pages= 3-4|issn=|url texte=http://teoros.revues.org/715 |consulté le=13 juillet 2015 }}
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** {{article|langue=|auteurs=Gilles Larivière, Jocelyn Jussaume |titre= Émergence des nouvelles formules en hôtellerie |périodique=Téoros |lien périodique=Téoros |volume=23 |numéro=3 |année=2004 |pages= 10-16|issn=|url texte=http://teoros.revues.org/720|consulté le=décembre 2014|id=Larivière, Jussaume 2004}} {{Commentaire biblio|Les auteurs sont consultants à Horwath Hotel, Travel and Tourism Group, un groupe international, d'origine canadienne, de conseils et expertise dans les secteurs d'hôtellerie, du tourisme et de loisirs.}}
** {{article|auteurs=Gilles Larivière, Jocelyn Jussaume |titre= Émergence des nouvelles formules en hôtellerie |périodique=Téoros |lien périodique=Téoros |volume=23 |numéro=3 |année=2004 |pages= 10-16|url texte=http://teoros.revues.org/720|consulté le=décembre 2014|id=Larivière, Jussaume 2004}} {{Commentaire biblio|Les auteurs sont consultants à Horwath Hotel, Travel and Tourism Group, un groupe international, d'origine canadienne, de conseils et expertise dans les secteurs d'hôtellerie, du tourisme et de loisirs.}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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=== Liens externes ===
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*{{Autorité}}
*{{Dictionnaires}}
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*{{CNRTL|hôtellerie}}
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* {{pdf}} {{Lien web|url=http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_dialogue/---sector/documents/meetingdocument/wcms_162208.pdf|titre= Développements et défis dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme (Document soumis aux fins de discussion lors du Forum de dialogue mondial sur le secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme (23-24 novembre 2010)) |année 2010=|série=Les veilles > Veille sectorielle > Actualités des Entreprises > Hébergeurs > Hébergements (Hôtellerie, camping, résidences de tourisme...) |auteur= Organisation internationale du travail |lien auteur= Organisation internationale du travail |site=le site International Labour Organization, ILO - www.ilo.org|consulté le=novembre 2014|id=BIT 2010}}.
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== Notes et références ==
=== Notes ===
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=== Références ===
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{{Portail|hôtellerie|économie|commerce|tourisme}}


[[Catégorie:Secteur d'activité]]
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[[Catégorie:Hôtellerie]]

Dernière version du 18 mai 2024 à 08:16

L'hôtellerie, appelée également industrie hôtelière, est une activité appartenant au secteur tertiaire qui regroupe l'ensemble des établissements qui proposent un service d'accueil — de gîte et/ou de couvert — à des clients, de passage ou locaux, pendant une durée déterminée, en échange d'une contribution. Cette activité est souvent associée à deux autres donnant le secteur « hôtellerie-restauration-cafés » (couramment appelé HORECA), ou au niveau international, selon le Bureau international du travail, au secteur plus large de « l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme » (HRT).

Le terme désigne au cours de l'histoire un lieu d'accueil et de restauration, notamment des commerçants et voyageurs, que l'on retrouve accolé aujourd'hui à « hôtel ». Durant la période médiévale en Occident chrétien, cette hospitalité est organisée par l'Église. À partir du début du XIXe siècle, l'hôtellerie connaît une évolution en distinguant l'accueil de voyageurs selon leur origine sociale. Enfin, avec le développement du tourisme, l'hôtellerie devient un véritable acteur de ce nouveau secteur.

Étymologies[modifier | modifier le code]

Le mot latin hospitalis (du radical de hospes, hospitis avec le suffixe -alis), ou celui de hospitalitas, a donné les dérivés mots hôte, hôtel, hôtellerie, hôpital ou encore hospitalité[1]. Dans l'ancien français, l'hostel est une « maison où l'on habite », mais possède un autre sens en désignant une « maison meublée servant de logement payant et d'auberge »[1]. Ce sens serait apparu avec le développement des villes marches dans le Nord de l'Europe et en Flandres en particulier, au XIIIe siècle[1]. Durant l'époque moderne, l'hôtel devient un logis important[1].

Les mots « hostellerie » ou « hôtellerie », durant le Moyen Âge, désignent une partie d'un monastère ouvert au public, réservé à l'accueil et à l'hébergement des hôtes occasionnels, les pèlerins et les étrangers[1],[2]. Au cours de la période, ils se laïcisent (XIIIe siècle), puis désignent un établissement plus « rustique » qu'un hôtel (XVIe siècle-XIXe siècle)[1].

Marc Boyer rappelle dans son ouvrage, Le tourisme de l'an 2000, que la Grande Encyclopédie du XVIIIe siècle, n'utilisait pas le mot « Hôtel » mais celui d'« Hôtellerie »pour désigner une « maison où les voyageurs sont logés et nourris pour leur argent »[3]. Le mot « Hôtel » est d'ailleurs une forme abrégée de « Hôtellerie »[3]. Les termes évoluent et celui d'hôtellerie n'est guère plus utilisé avec le temps que pour désigner la profession[3] ou l'ensemble des établissements où les voyageurs trouvent un gîte et un couvert[4]. On emploie également le terme « industrie hôtelière »[4].

Il faut par ailleurs distinguer l'hôtellerie — hôtels, auxquels on ajoute les établissements de cure pour la Suisse — du secteur de la parahôtellerie — camping, gîtes ruraux, chambres d'hôtes, meublés de tourisme, résidences hôtelières — qui sont en concurrence[5],[6].

Historique[modifier | modifier le code]

Hôtellerie durant l'Antiquité[modifier | modifier le code]

L'économiste spécialisé dans l'hôtellerie Jean-Christophe Lefevre, auteur d'une Histoire de l'hôtellerie, suppose que l'activité hôtelière débute avec l'apparition des premières cités de Mésopotamie[7]. Si l'existence de tavernes est prouvée, notamment avec le règlement sur la bière indiqué dans le Code de Hammurabi, ces traces permettent d'imaginer qu'elles offraient probablement une forme d'hébergement pour les marchands de passage[7].

Dans l'Empire romain, on distingue deux types d'hôtellerie[8]. Il existe les mansions, des hôtels impériaux[8], dans lesquels on trouve chevaux de poste, un gîte, à boire et à manger. On y trouve des voyageurs et des soldats, mais tous ne pouvaient intégrer l'établissement[8]. En parallèle, il existe les diversorium ou auberges publiques[8].

Hôtellerie au Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Lors de la diffusion du christianisme en Occident chrétien et sur les routes de pèlerinage, le clergé a joué un rôle majeur dans l'accueil des différents voyageurs[9],[10]. Ils sont composés de marchands ou de pèlerins, d'étudiants ou de messagers quand ce ne sont pas des troupes militaires en campagne[10]. Jean-Louis Picherit, dans un article consacré à la période, distingue deux types d'hospitalités offertes : celle institutionnelle de l'Église, à travers l'hospitalité des monastères, ermitages ou hôpitaux, et l'offre laïque qui pouvait être simplement soit volontaire ou non marchande, soit commerciale[10]. On trouve ainsi dans les documents de la période l'expression « prendre ostel »[10], qui signifie « se loger ». L'ostel en ancien français renvoie à la tradition d'hospitalité, puis qui prendra le sens de « logis d'étape, un lieu d'hébergement provisoire, une demeure accueillante »[11]. Qu'il s'agisse d'un hébergement privé (chez l'habitant) ou commercial (hôtellerie, auberge), les deux types sont souvent confondus dans la littérature médiévale, le voyageur dédommage son hôte[10]. Il semble d'ailleurs que la tradition de l'hospitalité connaît un recul à partir des XIVe et XVe siècles au profit des structures commerciales que sont les hôtelleries et les auberges[12].

À l'origine, l'hospitalité est un geste gratuit, celui d'accueillir l'Autre. Toutefois à partir de l'Antiquité, il devient l'usage de payer une contribution contre le gîte et le couvert, une « hospitalité payante »[8]. Toutefois, certains lieux perdurent la tradition en offrant une hospitalité gratuite, comme « [les] caravansérails, [les] auberges synagogues juives [ou encore les] xénodoques (« lieu pour étrangers, auberge ») »[8]. C'est le cas aussi de certains lieux dans l'Occident médiéval qui accueillent les pèlerins ou encore des compagnons[8].

Hôtellerie et prémices du tourisme (XVIIe – XVIIIe siècle)[modifier | modifier le code]

L'offre va connaître une évolution notamment avec l'amélioration des voies carrossables puis l'apparition de la diligence aux XVIIe et XVIIIe siècles[13]. Cette révolution des transports permet ainsi à un plus grand nombre de voyager, ainsi que gagner du temps sur les trajets et une baisse des coûts[14]. L'économiste Jean-Christophe Lefevre cite ainsi le constat de l'historienne Lucette Fontaine-Bayer pour laquelle ces évolutions permettent aux auberges de prendre une nouvelle dimension dans ces échanges[15]. Selon l'économiste, l'implantation des maîtres des postes et de leurs auberges donne naissance à ce qu'on pourrait rapprocher d'une « chaîne hôtelière »[16]. Le constat semble que toutefois l'activité hôtelière de cette période reste une activité secondaire des artisans en raison des risques financiers d'une spécialisation[16].

L'hôtellerie connaît une nouvelle évolution avec les prémices du tourisme moderne. Notamment avec le développement du Grand Tour, ce long voyage que la jeunesse aristocratique ou de la haute-bourgeoisie anglaise puis européenne pratique, à partir du XVIIe siècle et surtout au XVIIIe siècle, durant leurs études ou à la fin de leur formation afin de parfaire leur éducation de « compleat gentleman ». Une littérature et des guides, guides apparus dès le XVIe siècle[17], font également leur apparition pour accompagner ces nouveaux voyageurs.

Hôtellerie du XIXe siècle jusqu'en 1945[modifier | modifier le code]

Vue de la façade du Palace de Menthon.
Vue de la façade du Palace de Menthon-Saint-Bernard (Haute-Savoie).

Le processus d'industrialisation au cours du XIXe siècle en Europe, puis peu à peu sur les autres continents (Amérique du Nord, Asie de l'Est), s'accompagne là encore d'une mutation des transports qui auront également une influence sur le développement et la mutation de l'hôtellerie. Cette dernière s'adapte à l'accroissement des échanges et la mobilité humaine dans les villes ou les gros bourgs. Les auberges font place petit à petit aux hôtels et à une professionnalisation de plus en plus importante. L'hôtellerie se transforme pour accueillir une clientèle plus fortunée[18].

Les premiers grands hôtels apparaissent jusqu'à l'émergence d'établissements plus importants les « hôtels monstres » à Londres, Paris ou New-York. Ces hôtels accueillent une clientèle nombreuse et fait appel à de nombreux employés. L'ouvrage Du palais au palace (1998) donne un extrait d'une impression à propos d'un de ces établissements parisiens : « Il faut venir à Paris pour avoir une idée de ce mouvement extraordinaire d'un hôtel monstre, où non seulement huit cents voyageurs, mais encore autant d'employés de tout ordre sont logés avec aisance, où tout fonctionne avec une précision mathématique »[19]. Avec la naissance des grands hôtels, les auberges perdent la domination du marché de l'hébergement dans les villes. L'époque est, par ailleurs, à la découverte des littoraux et la naissance des premières stations balnéaires où l'on implante sur le modèle urbain les grands hôtels de luxe et au palaces.

L'hôtellerie de luxe prend naissance dans ce monde en phase de modernisation. Alors que l'auberge accueille l'ensemble des différentes clientèles, avec cependant une distinction dans les conditions de logements, les nouveaux hôtels en ville proposent un nouveau concept, appliquant en cela une forme de discrimination sociale, en destinant leurs services aux élites bourgeoises et aristocratiques, c'est la naissance du Grand Hôtel[20]. À cette expression, on voit l'émergence d'autres termes synonymes d'hôtels de luxe que sont les « Hôtels Palais », « Palace Hôtel », ou encore « Palace »[20]. L'auberge était traditionnellement un lieu d'étape pour un voyageur itinérant, l'hôtel donne naissance à une nouvelle forme en devenant un lieu de villégiature[20]. Par ailleurs, cet hôtel offre des services et notamment des espaces détentes dont ne disposaient pas les auberges : le bar ou le fumoir, une salle de billard, un salon[20]. Les équipements font aussi partie intégrante de ces établissements avec l'utilisation d'ascenseurs, de salles de bains associés à une architecture spécifique et une cuisine avec un grand chef, comme Auguste Escoffier notamment au Ritz Paris[21]. Ces hôtels possèdent par ailleurs une architecture spécifique et remarquable, tournés pour que les clients puissent admirer le paysage lorsqu'ils sont installés en bordure de mer ou de lac, en Amérique du Nord, sur la Côte d'Azur ou aux bords des lacs suisses, mais également pour s'intégrer à son environnement[20].

Le mouvement des auberges de jeunesse apparaît en Allemagne au début du siècle, sous l'égide de l'instituteur Richard Schirrmann[22]. Marc Sangnier fonde la première auberge française en 1930[22]. Avec le Front populaire, celles-ci trouveront un essor majeur. En 1932, la Fédération internationale (International Youth Hostel Federation, ou IYHF), qui sera réorganisée sous le nom de Fédération internationale des auberges de jeunesse en 1946, apparaît. Elle sera suivie quelques années plus tard par une Fédération internationale de l'hôtellerie de plein air.

À partir de 1936, la création des congés payés, en France (troisième semaine, puis la cinquième en 1982) et en Belgique, a entraîné le développement massif du tourisme et notamment de l'hôtellerie[23],[24],[25]. Le tourisme social prend naissance notamment à travers le développement de maisons familiales de vacances et des villages de vacances[26].

Afin de distinguer les établissements hôteliers, les institutions nationales mettent en place une classification par étoiles. L'invention revient à la France avec la loi du [27], qui sera abrogée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour trouver une nouvelle organisation par un arrêté en 1950[28].

Hôtellerie contemporaine[modifier | modifier le code]

Affichage publicitaire pour un motel à l'est Idaho Springs (Colorado).
Affichage publicitaire pour un motel à l'est Idaho Springs (Colorado), sur l'Highway 6/40.

L'hôtellerie, orientée vers le tourisme, connaît son véritable décollage au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec notamment une diversification de l'offre — « apparthôtels, les hôtels-casinos, les hôtels de cure, les hôtels-clubs, les motels » — ainsi que de nouvelles localisations, une nouvelle concurrence des prix, l'émergence de l'hôtellerie de chaîne (d'abord aux États-Unis, puis en Europe et ensuite à travers le monde)[18]. Le tourisme social trouve aussi un nouvel essor avec notamment le développement des associations fédérant les maisons familiales et les différents types de villages vacances. En France, c'est sous l'égide de l'Union nationale des associations de tourisme et de plein air (UNAT, créée en 1920) que se rassemblent les principaux acteurs de cette forme de tourisme entre les années 1950 et 1970, avec les centres sportifs (UCPA, Les Glénans...), les Foyers ruraux, et les villages de vacances ou maisons familiales (Cap France, Villages clubs du soleil, VVF Villages...)[29],[30]. Depuis quelques années, l'hôtellerie connait une nouvelle forme de concurrence, avec le développement des locations entre particuliers, comme Airbnb.

Afin de développer des régions en crise ou attirer des devises étrangères, des pays comme la France l'Espagne et bientôt suivi par d'autres nations touristiques investissent dans l'aménagement de stations touristiques sur le littoral ou en montagne. L'exemple français peut ainsi illustrer ce développement où pour retenir les vacanciers de passage en France pour se rendre sur les côtes espagnoles, l'État français met en place, par décret en , la Mission interministérielle d'aménagement touristique présidée par Pierre Racine — communément appelée « Mission Racine » — touristifie 180 km de côtes languedociennes, avec la création de sept stations nouvelles balnéaires, et la programmation de la création de 400 000 lits (seulement 50 % seront réalisés)[31],[32]. Quatre ans plus tard, une nouvelle mission est lancée pour la côte atlantique (180 km) avec la Mission interministérielle d’aménagement de la Côte Aquitaine (MIACA)[33],[34]. Enfin, un vaste aménagement est également envisagé pour le développement des Alpes avec la modernisation et la création de stations nouvelles de sports d'hiver (stations dites « intégrées » ou « stations de troisième génération »), appelé (Plan neige)[35].

Au cours des décennies 1950 à 1970, le développement de l'hôtellerie connaît une transformation et cible désormais la clientèle d'affaires (businessmen, commerciaux, congressistes)[36]. La révolution du transport aérien (performances techniques, baisse du temps de transports et des coûts du voyage), vers la fin des années 1950 et durant la décennie suivante, a permis le développement de l'hôtellerie appelée d'« aéroport » et « à congrès » en lien avec le tourisme d'affaires international[36]. Aux États-Unis, à partir des années 1960, la chaîne d'hôtels Holiday Inn (fondée en 1958) se développe dans les grandes villes, mais également le long des grands axes routiers, modernisant et popularisant le concept de motels, apparus dans les années 1920[37],[36],[38].

Au cours de cette période (décennies 1960-1970-1980), du fait de l'évolution de l'offre hôtelière apparaît une nouvelle segmentation[39]. Au cours des périodes précédentes, l'hôtellerie connaît une distinction qui repose sur la qualité, puis la classification à l'aide d'étoiles, puis plus tard par la localisation (en ville, sur les grands axes, dans les stations balnéaires, thermales ou de montagnes)[39]. Désormais de nouveaux marchés apparaissent. Avec le développement des motels, bien qu'apparu avec les motels quarante ans plus tôt, les hôtels dits « économiques » se développent pour une clientèle de passage (voyageurs, commerciaux) ou pour les ménages à petits budgets[36]. Des chaînes hôtelières se sont ensuite positionnées sur ce créneau au cours des décennies suivantes[36].

Dans les années 1980, apparaît le concept de « All-suite hotels », et ses dérivés, classés généralement dans les résidences de tourisme[39]. Ce mode d'hébergement présente une nouvelle formule se trouvant entre l'hôtel classique, mais avec moins de services proposés, et les meublés de location et notamment la ou les chambres séparées[40],[41]. Il répond notamment à une demande du tourisme d'affaires[40]. Ils trouvent, comme à Bruxelles, à proximité des quartiers d'affaires, en périphérie des métropoles[40]. L'apparition de ce nouveau type d'hébergements a fait éclore des formules proches comme les « hôtels- appartements » ou « Appart hotel »[39], mais également des hôtels proposant des formules « long-séjours » ou « extended stay »[39] (« séjour prolongé »), et pour certains d'entre eux hors des saisons touristiques, les condotels[39] ou encore des établissements où la chambre est en temps partagé ou time share[39],[42].

Vers la fin des années 1980 et surtout dans la décennie suivante, de nouveaux concepts émergent avec les hôtels-boutiques (ou boutiques-hôtels), originaires des États-Unis (New York et San Francisco)[43], les hôtels « design », les « hôtels de designers », les « hôtels designs »[39] ou encore les « lifestyle hotels » que l'on retrouve dans les centres historiques ou les quartiers branchés des grandes villes[44].

Les consultants canadiens, Gilles Larivière et Jocelyn Jussaume, dans un article « Émergence des nouvelles formules en hôtellerie » paru dans la revue Téoros (2004), considère qu' « aujourd’hui, en fait, la dénomination « hôtel » semble avoir de moins en moins sa place alors que la multiplication des concepts d’unités et d’établissements tend maintenant plutôt à favoriser l’utilisation du terme « établissement d’hébergement commercial » pour englober l’ensemble de tout ce qui est maintenant disponible »[39].

Avec l'évolution de la crise économique, à partir des années 1990, des hôtels sont réquisitionnés ou transformés en logements sociaux afin d'accueillir des familles en difficultés sans logement, en attente de régularisation ou apatrides, souvent à la charge de l'État, notamment en France[45].

Économie[modifier | modifier le code]

Une industrie de l'accueil[modifier | modifier le code]

L'hôtellerie rassemble l'ensemble des établissements — ou unité d’hébergement commercial — proposant un accueil, en offrant le gîte et/ou le couvert, à des clients, étrangers mais pas seulement, durant une période déterminée, en échange d'un paiement[46]. On associe souvent l'hôtellerie à l'hôtel qui est un « établissement commercial d'hébergement qui offre des chambres ou des appartements meublés en location soit à une clientèle de passage, soit à une clientèle qui effectue un séjour caractérisé par une location à la semaine ou au mois, mais qui, sauf exception, n'y élit pas domicile »[47]. Ce secteur d'activité recouvre cependant des formes et des structures d'accueil variés, qui diffèrent également selon les pays ou les régions avec des types de classements, de labels, mais aussi en fonction des services offerts par les établissements.

L'Organisation internationale du travail (OIT)-Bureau international du travail (BIT) considère que « les hôtels, les établissements de restauration et les restaurants sont considérés par la plupart des organisations comme appartenant aux «industries caractéristiques du tourisme», et donc comme relevant du tourisme »[48]. Le secteur de l'hôtellerie est une composante du « sous-secteur des hôtels et restaurants »[48].

Les spécialistes suisses Stefan Fraenkel et Ray Iunius intègre cette activité dans un plus vaste ensemble de l'« Industrie de l'accueil » (titre d'un ouvrage paru en 2007), voire d'hospitalité. Ils définissent cette expression comme « englobant une multitude de secteurs et de sous-secteurs liés à l'hôtellerie, en passant par la location de voitures à la fonction d'accueil dans un hôpital »[49].

Importance du secteur hôtelier[modifier | modifier le code]

La branche de l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme (HRT) est celle qui connaît la plus forte croissance économique mondiale au début des années 2000, notamment en raison des flux du tourisme international[50].

Les auteurs Stefan Fraenkel et Ray Iunius citent en 2007 les chiffres publiés pour le secteur par le Bureau international du travail. Les activités d'accueil, dont le secteur clé reste essentiellement l'hôtellerie et la restauration, représentaient près de 11 % d'emplois direct et indirect au niveau mondial (soit environ 200 millions d'individus)[51]. Le secteur HRT employait en 2010 plus de 235 millions d'individus, soit environ de 8 % d'emplois direct et indirect[52].

Selon le BIT, en 2010, les emplois dans l'industrie du tourisme sont répartis à 20 % dans des entreprises multinationales contre 80 % dans des PME[53],[54]. En effet, le secteur est majoritairement constitué d'indépendant et des structures inférieurs à dix employés, notamment en Europe[55].

Au niveau européen, en 2001, le secteur de l'hôtellerie-restauration-cafés (HORECA) européen était constitué de 1,4 million d'entreprises[51]. Celui-ci employait environ 8 millions de personnes et engrangeait un chiffre d'affaires estimé à 338 milliards d'euros[51].

Selon le Portail national de connaissance du tourisme - veilleinfotourisme.fr, en , l'offre hôtelière mondiale correspond à 19,5 millions de chambres[56]. Le rapport « Développements et défis dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et du tourisme » (OIT-BIT), indique que parmi les plus grands hôteliers mondiaux certains possèdent plus de 5 000 hôtels à travers le monde et emploient plus de 150 000 employés dans une centaine de pays[53],[54],[Note 1].

Le secteur hôtelier, s'il est principalement implanté en milieu urbain, est majoritairement développé sur les espaces littoraux[57]. Ces espaces concentrent ainsi l'essentiel des hébergements touristiques. Les auteurs du tourisme dans le monde (2005) indiquent ainsi qu'ils représentent « 90 % au Portugal, 85 % au Mexique, 80 % en Tunisie et dans l'ex-Yougoslavie, plus des deux tiers en Italie, en Royaume et en Bulgarie »[57].

Groupes hôteliers internationaux[modifier | modifier le code]

En 2014, sur une capacité mondiale d'environ 19,5 millions de chambres, les groupes hôteliers internationaux représentent environ 40 % de l'offre avec 7,85 millions de chambres[58]. En 2015, la croissance des groupes hôteliers chinois bouleverse l'ordre mondial où dominaient jusque-là les groupes américains et européens[59].

Exemples internationaux[modifier | modifier le code]

 Afrique[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Égypte Égypte[modifier | modifier le code]

Drapeau du Maroc Maroc[modifier | modifier le code]

Au Maroc, le classement des hôtels de tourisme et établissements similaires a été mis en place en 2002[60]. Il concerne les établissements suivants : hôtels, motels, résidences hôtelières, hôtels-clubs, auberges, maisons d'hôtes, pensions, également des relais et des gîtes[60]. Par ailleurs, l'hôtellerie de plein air regroupe les activités de camping-caravaning et hébergements qui y sont associés, ainsi que les bivouacs, dans l’esprit d’un Tourisme responsable, équitable et durable[60],[61].

Le Maroc mise sur le tourisme depuis le début du XXe siècle. Depuis l'indépendance en 1956 à nos jours, l’État est l'un des principaux acteurs du développement touristique[62]. Sa capacité d'accueil croît depuis de façon importantes. En 1964, le pays compte environ 13 000 lits classés[62]. La capacité est ensuite multipliée par trois dix ans plus tard (40 732 lits classés)[62]. Le nombre dépasse les 65 000 dans la décennie suivante pour atteindre les 90 000 lits classés en 1994[62]. En 1990, le Maroc possédait une offre d'hébergements peu diversifiées et avait fait le choix d'une clientèle aisée avec des établissements haut de gamme, ne prenant pas ou peu en compte la demande nationale et la provenance de la clientèle algérienne (un peu moins de 50 %)[63]. Les hôtels classés représentaient 59 % des logements touristiques du pays, dont une bonne part de 4* et 5*, selon une étude de l'OMT[63]. Une particularité réglementaire permettait ainsi aux établissements 5* de pratiquer des prix libres contrairement aux établissements inférieurs[63].

En 2001, le Maroc lance un programme de développement « Plan Vision 2010 » avec un volet touristique « Plan Azur », prévoyant notamment la construction 160 000 lits dont 130 000 lits balnéaires[64]. Le pays comptait au début des années 2000 environ 970 000 lits classés)[62]. La répartition de ces lits se fait selon une répartition traditionnelle : 58 % des 130 000 lits estimés (toutes structures hôtelières confondues) sont situés sur le littoral avec plus[62]. Par ailleurs, près de 62 % de ceux-ci se trouvent en milieu urbain et notamment dans les plus grandes villes du pays (Rabat, la capitale, Agadir, Casablanca, Marrakech, Fès et Tanger)[62]. La stratégie d'accueil repose comme en 1990 sur le haut de gamme[65].

Parmi les groupes hôteliers majeurs du pays, on peut notamment citer le groupe Kenzi Hôtels (groupe marocain créé en 1988), il compte une dizaine d'infrastructures hôtelières ; le groupe Atlas Hôtels (groupe marocain, 1986), filiale de la compagnie Royal Air Maroc ; la filiale du groupe Accor détient le plus important nombre d'établissements dans le pays avec 5 % de la capacité répartis dans 17 établissements classés de 3* à 5* (2005)[65] (une quarantaine en 2019).

La mise en place du Plan Azur permet la production annuelle de lits passe de 5 000 lits en 2001 à plus de 10 000 à partir de 2006, avec une pointe à 13 000 en 2009[64]. Selon une société gouvernementale, la Société marocaine d'ingénierie touristique, la capacité d'hébergement classé serait passée de 97 000 lits à plus de 175 000 lits au cours de la période[64]. Sur les six nouvelles stations balnéaires projetées seules deux ont émergé. Parmi les réalisations durant cette décennie, les principales infrastructures hôtelières réalisées sont les hôtels 4* (plus de 41 000 lits), puis les hôtels 5* (plus de 27 000 lits), et les 3* (environ 25 000 lits)[64]. La capacité des villages de vacances a augmenté de 21 000 lits[64]. Les maisons d'hôtes, dont la classification officielle n'existait pas en 2001, sont passées à plus de 13 000 lits[64].

En 2013, le Maroc compte plus de 3 000 établissements classés[66]. L'Annuaire statistique de l’Observatoire du tourisme révèle que l'offre majoritaire au Maroc est représentée par les maisons d'hôtes (48 % des établissements), alors que celles-ci ne représentent que 11 % de la capacité en termes de lits[66]. Les établissements hôteliers classés 4* et 5* représentent respectivement 6 % des structures d'hébergement touristique (mais 23 % de la capacité) et 3 % des établissements (soit 16 % de la capacité litière)[66]. La position des trois principales villes (Agadir, Casablanca, Marrakech) reste dominante avec plus de 48 % de la capacité litière[66].

Drapeau de la Tunisie Tunisie[modifier | modifier le code]

Au lendemain de l'indépendance, l'État tunisien mise sur le secteur touristique. En 2004, le secteur, dans lequel est intégré le secteur hôtelier, est estimé à 6 % du PIB[67].

En 1959, la mise en place d'une Société hôtelière de tourisme et de thermalisme (SHTT) permet l'essor des infrastructures d'accueil[67]. De 74 établissements à cette période, on passe à 692 en 1998 et 800 en 2004. Les capacités litières pour ces mêmes périodes de 4 077 lits à 226 100 lits[67]. En 2004, sur ces 800 établissements, 200 sont affiliés à la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH)[67]. On mise essentiellement sur des hôtels haut de gamme[67]. Dans son article, la professeur Wafa Khlif cite un représentant du tourisme qui résume l'état à cette période « Entre l’écrémage élitiste et le bradage populiste »[67]. En effet, on observe que la majorité des établissements sont classés (90 % dont 85 % d'hôtels 3* à 5*), la plupart (75 %) se trouvant sur les littoraux[67]. En 2013, l'île de Djerba compte un parc hôtelier de 140 établissements[68]. Les infrastructures sont perçues comme vieillissantes en ce début des années 2000[67]. En 2013, 7 % des établissements de Djerba sont en restauration ou connaissent des difficultés financières[68].

Secteur en crise en 2004, il subit ensuite les conséquences du Printemps arabe, avec la fermeture d'établissements.

 Amérique[modifier | modifier le code]

Drapeau du Brésil Brésil[modifier | modifier le code]

Le Brésil compte, selon l'OMT, environ 400 000 chambres en 2014[69].

Drapeau du Canada Canada[modifier | modifier le code]

Au Québec, selon le Règlement sur les établissements d'hébergement touristique, le Ministère du Tourisme distingue onze types de structures d'hôtellerie touristique[70]. Sont distingués les hôtels, les résidences de tourisme, les meublés rudimentaires, les centres de vacances, les gîtes, les villages d'accueil, les auberges de jeunesse, les établissements d'enseignement qui offrent un hébergement, les campings, les pourvoiries et les autres types d'établissements n'appartenant pas aux dix premières catégories. Huit d'entre eux, selon le Règlement sur les établissements d'hébergement touristique, bénéficient d'un classement depuis le mois de [Note 2].

Drapeau des États-Unis États-Unis[modifier | modifier le code]

L'hôtel Francis Marion, à Charleston (Caroline du Sud)

Première puissance dans le secteur dans les années 1970 (avec une capacité de plus de 2,7 millions de lits)[72], les États-Unis restent un pays où le secteur hôtelier est important avec une forte implantation internationale. En 2015, le marché est estimé à 54 000 établissements avec une capacité de plus de 5 millions de chambres[73]. Le secteur génère un chiffre d'affaires estimé à 177 milliards de $, en 2014[73].

Selon un classement du cabinet de conseil en hôtellerie MKG Hospitality de 2015, six marques américaines — Hilton worldwide (2e rang avec plus de 4 200 hôtels d'une capacité de 708 268 chambres) ; Marriott International (3e rang plus de 4 100 établissements de 701 899 chambres) ; Wyndham Hotel Group (4e rang plus de 7 600 établissements de 660 826 chambres) ; Choice hotels international (4e rang plus de 6 300 établissements de 504 808 chambres) ; Starwood Hotels & Resorts Worldwide (6e rang plus de 1 200 établissements de 346 599 chambres) et Best Western (7e rang plus de 3 900 établissements de 302 144 chambres) — se classent parmi les principaux opérateurs hôteliers mondiaux[59].

Drapeau du Mexique Mexique[modifier | modifier le code]

Le Mexique compte, selon l'OMT, environ 660 000 chambres en 2014[69].

 Asie[modifier | modifier le code]

Drapeau de la République populaire de Chine Chine[modifier | modifier le code]

En 2014, selon l'OMT, la Chine compterait environ 1,5 million de chambres[69]. Selon le cabinet américain de conseil en stratégie A.T. Kearney, en 2013, cette capacité d'accueil était estimée à 2,5 millions de chambres[74].

En 2015, le groupe Jin Jiang (1 700 établissements) achète le Groupe du Louvre et sa filiale Louvre Hotels Group (1 000 hôtels en Occident dont 820 en France)[75],[76]. Cet investissement par le groupe chinois lui permet de rentrer au dixième rang des opérateurs hôteliers mondiaux selon un classement du cabinet de conseil en hôtellerie MKG Hospitality[59]. Il rejoint ainsi le groupe Home Inn qui se trouve en 9e position dans ce même classement (2 600 établissements)[59]. Les onzième et douzième places sont également occupées par des groupes chinois, dont Huazhu Hotels Group (anciennement China Lodging Group, créé en 1995[66])[59]. L'acquisition de Plateno Group, toujours en 2015, par le groupe Jin Jiang lui permet d'atteindre désormais la cinquième place de ce classement, devant le groupe AccorHotels[77]. Huazhu Hotels Group possède, en 2015, 1 849 établissements dans 280 villes chinoise[78]. Il possède notamment la chaîne Hanting, créée en 2005, qui compte un peu plus de 1 600 hôtels[74].

La plupart des chaînes hôtelières internationales venue s'installer en Chine se sont associées avec des groupes nationaux[78].

Drapeau de l'Indonésie Indonésie[modifier | modifier le code]

L'Indonésie compte, en 2014 selon l'OMT, environ 530 000 chambres[69].

Drapeau du Japon Japon[modifier | modifier le code]

Le Japon compte, en 2014 selon l'OMT, environ 1,370 millions de chambres[69]. Le pays se classe troisième en nombre derrière les États-Unis et la Chine[69].

Drapeau de la Thaïlande Thaïlande[modifier | modifier le code]

La Thaïlande compte, en 2014 selon l'OMT, environ 530 000 chambres[69].

Drapeau de la Turquie Turquie[modifier | modifier le code]

La Turquie compte, en 2014 selon l'OMT, environ 330 000 chambres[69].

 Europe[modifier | modifier le code]

L'Europe est un continent où le secteur hôtelier est développé, notamment à travers les marchés nationaux ou l'existence de groupes hôteliers internationaux puissants.

Au niveau de l'Union européenne, le secteur hôtelier représente 70 % des ressources du tourisme en 2009, avec un chiffre d'affaires de 430 millions d’euros en 2006 (soit une progression d'environ 80 % par rapport à 1999)[79]. Le nombre d'emplois durant cette période pour les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration était estimé à 9 millions de personnes[79].

Au niveau européen, Eurogîtes, la Fédération Européenne du Tourisme Rural, fédère 35 organismes professionnels, proposant plus de 100 000 structures d'hôtellerie chez l'habitant ou à dimension familiale, qui sont appelées : chambres d´hôtes, gîtes à la ferme/chez l'habitant ou individuels, gîtes de groupes, gîtes d'enfants, pensions traditionnelles, et petits hôtels familiaux, essentiellement situés en milieu rural[80].

Drapeau de l'Allemagne Allemagne[modifier | modifier le code]

L'Allemagne compte, en 2014 selon l'OMT, environ 0,95 million de chambres[69]. Elle est le second pays européen en nombre derrière l'Italie[69].

Drapeau de la Croatie Croatie[modifier | modifier le code]

Les prémices du tourisme organisé en Croatie se situent dans les années 1870, toutefois c'est au début du XIXe siècle, que des phénomènes comme les pèlerinages, la thalassothérapie ou encore les cures thermales, ont entraîné la réalisation des premières auberges, hôtels et thermes avec par exemple le développement des stations thermales de Daruvar, de Donja Stubica ou encore de Varaždin[81]. Durant les décennies suivantes, jusqu’à la Première Guerre mondiale, les localités côtières deviennent des centres de tourisme de santé[81]. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les infrastructures touristiques sont nationalisées par la république fédérale de Yougoslavie de Tito, puis elles redeviennent privées à partir des années 1990, dans un contexte d'éclatement de l'ex-Yougoslavie[81].

Drapeau de l'Espagne Espagne[modifier | modifier le code]

L'Espagne compte, en 2014 selon l'OMT, environ 900 000 chambres[69]. En 2009, le pays comptabilisait 682 559 chambres[82]. La clientèle internationale représente 53 % du marché en 2009[82]. Le chiffre d'affaires est d'environ 16 053 millions d’euros, en 2007[82].

Il existe une cinquantaine de groupes hôteliers espagnols dont les plus importants sont Sol Meliá, Barceló Hotels, RIU Hotels & Resort, NH Hoteles, Iberostar, Fiesta Hotels, Bahia Princesa Hotels, etc.[82]. Les trois premiers sont encore entre les mains des familles fondatrices[82].

L'essentiel des chambres se situent dans les espaces littoraux du pays. Ainsi environ 60 % de celle-ci se trouvent réparties entre l’Andalousie (116 000 chambres), la Catalogne, les Canaries et les Iles Baléares[82].

Drapeau de la France France[modifier | modifier le code]

La France compte, en 2014 selon l'OMT, environ 620 000 chambres[69]. En 2010-2012, le secteur hôtelier français compte 18 884 hôtels et hébergements similaires rassemblant un peu plus de 158 000 salariés et réalisant un chiffre d'affaires estimé à 15 821 millions d'euros[83]. L'essentiel des établissements sont des petites entreprises (32 % sont des TPE) avec moins de 10 salariés, comme dans l'ensemble du secteur du tourisme dont elles représentent 95 % des établissements[84]. En 2010, le nombre d'employés estimé dans ces catégories d'établissements est de 4,2[84]. La France possède un groupe hôtelier parmi les 10 plus grands dans le monde en 2014 avec Accor, premier en Europe[85]. Si celui-ci obtenait la 5e place en 2010 avec 4 229 hôtels et plus de 507 000 chambres[86], en 2014, le groupe est à la 6e place avec 3 576 hôtels et plus de 461 700 chambres[85]. Le second groupe français et quatrième européen, Louvre Hotels Group, ne possède qu'un peu plus de 60 000 chambres[85].

En , une nouvelle classification des établissements (Hôtels, résidences de tourisme ou villages vacances) est mise en place[87],[Note 3]. En 2013, la DGCIS estime que plus de 70 % des établissements hôteliers avaient été classées selon les nouvelles normes[87]. La classification par étoiles des établissements hôteliers est une invention française qui remonte à la loi du [27], puis abrogé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour trouver une nouvelle organisation par un arrêté en 1950[88].

En 2013, on compte 25 chaînes volontaires[89]. Parmi les cinq premières marquent, on trouve Logis de France (avec 2 435 hôtels et une capacité de plus de 47 300 chambres), Châteaux et Hôtels Collection (avec 517 hôtels, plus de 14 200 chambres), Best Western (avec 304 hôtels, plus de 16 000 chambres), Inter-Hôtel (avec 282 hôtels, plus de 12 600 chambres) et Contact Hôtel (avec 268 hôtels, plus de 7 300 chambres)[85],[89]. Les dernières observations montrent qu'en 2014 ces chaînes connaissent quelques difficultés avec une baisse du nombre d'adhérents[89].

En 2012, il existe 25 réseaux de franchises dans l'hôtellerie[90].

L'hôtellerie des activités physiques et de randonnée est possible dans les centres sportifs (exemples : UCPA et les Glénans), les gîtes d'étape et les refuges de montagne pour la randonnée à cheval, à pied, à ski, à vélo (Cyclotourisme et Vélo tout terrain), ou encore en canoë-kayak.

L'Union nationale des associations de tourisme et de plein air créée en 1966, est un organisme à but non lucratif du tourisme solidaire/social et associatif qui regroupe une cinquantaine d'acteurs du secteur. Elle offre des services à ses adhérents dont la promotion. Elle représente également le secteur auprès des pouvoirs publics.

Drapeau de la Grèce Grèce[modifier | modifier le code]

La Grèce compte, en 2014 selon l'OMT, environ 400 000 chambres[69].

Drapeau de l'Italie Italie[modifier | modifier le code]

L'Italie compte, en 2014 selon l'OMT, environ 1,1 million de chambres[69]. Elle est le quatrième pays en termes d'hôtels derrière les États-Unis, la Chine et le Japon[69].

Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Le Royaume-Uni compte, en 2014 selon l'OMT, environ 650 000 chambres[69].

Le groupe britannique InterContinental Hotels Group se classe, en 2015, au premier rang parmi les principaux opérateurs hôteliers mondiaux, avec 4 840 établissements à travers le monde et une capacité de 710 295 chambres[59].

Drapeau de la Russie Russie[modifier | modifier le code]

La Russie compte, en 2014 selon l'OMT, environ 260 000 chambres[69].

Drapeau de la Suisse Suisse[modifier | modifier le code]

Selon l'Office fédéral de la statistique et l'association Hôtellerie suisse - Swiss Hotel Association, qui publie régulièrement un bilan du secteur, le pays compte, en 2014, 5 191 établissements — Hôtels, pensions, auberges, motels et établissements de cure — avec une capacité de 140 198 chambres[91] (272 000 en 2014[92]). En 2014, le nombre d'emplois du secteur ainsi que celui de la restauration est estimé à un peu moins de 210 000 personnes, soit 5 % des personnes actives[92]. Sur les 35 millions de nuitées réalisées en 2014, la clientèle internationale représente 55 %, dont 37 % d'Européens[92]. Le secteur de la parahôtellerie (autres établissements d'hébergements touristiques), offre en 2014, environ 70 000 appartements et représente plus de 11 millions nuitées[92].

Les principales offres d'hébergements se trouvent dans les cantons des Grisons (18 646 chambres), de Berne (16 509 chambres), de Zurich (14 282 chambres), du Valais (14 061), Vaud (9 391 chambres) et Genève (9 188 chambres)[92]. Les communes qui disposent de la plus forte capacité d'accueil sont Zurich (7 962 chambres), Genève (6 388 chambres) et Zermatt (3 254 chambres)[92].

Classements[modifier | modifier le code]

Des systèmes de classement peuvent être accordés aux différents types d'établissements (Hôtel, village de vacances...) en fonction de la législation du pays dans lequel ils se trouvent. Le système de une à cinq étoiles est parfois utilisé, mais d'autres symboles ou labels peuvent être mis en place tels que le « Label environnemental ».

Prix journalistiques[modifier | modifier le code]

Certains sites de villégiature sont présentés par des magazines américains et britanniques comme le Condé Nast Traveller, ou en français par l’Officiel Voyage.

Chaque année en octobre des Prix villégiature sont décernés selon différentes catégories (cuisine, compositions florales, etc.) à certains hôtels d’Europe, d'Asie et d'Afrique par un jury de journalistes mondiaux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le « Classement mondial des 10 premiers groupes hôteliers dans le monde et en Europe » (MKG Hospitality, juin 2014) la première place revient au groupe britannique InterContinental Hotels Group (IHG) qui possède 4 697 hôtels ayant une capacité de plus 686 000 lits. Toutefois, les groupes américains Wyndham Hotel Group (4e) et Choice Hotels International (5e) possèdent respectivement 7 485 hôtels et 6 303 hôtels[56].
  2. Les huit types d'établissements devant se conformer à une forme de classification sont les « Auberges de jeunesse, autres établissements d'hébergement touristique, centres de vacance, établissements d'enseignement, établissements hôteliers, gîtes, résidences de tourisme, villages d'accueil »[71].
  3. Pour obtenir le classement, un établissement — hôtellerie de plein air, parc résidentiel de loisirs, résidence de tourisme, résidence hôtelière, village de vacances, maisons familiales et village résidentiel de tourisme — se doit de respecter des critères obligatoires ainsi que les critères spécifiques selon la catégorie 1, 2, 3, 4 ou 5 étoiles. Un renouvellement est prévu tous les 5 ans[87].

Références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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      Les auteurs sont consultants à Horwath Hotel, Travel and Tourism Group, un groupe international, d'origine canadienne, de conseils et expertise dans les secteurs d'hôtellerie, du tourisme et de loisirs.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]