« 20 Minutes » : différence entre les versions

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{{Mettre à jour|date=juillet 2016|commentaire=Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité ([[Aide:Comment modifier une page|comment?]]).}}
{{Infobox Presse écrite
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'''''20 Minutes''''' est un [[Presse écrite|quotidien d'information générale]] distribué gratuitement en [[20 Minutos|Espagne]], en [[20 Minutes (France)|France]] et en [[20 Minutes (Suisse)|Suisse]]. Financé par la [[publicité]], il est fondé en 1999.
'''''20 Minutes''''' est un [[Presse écrite|quotidien d'information générale]] distribué gratuitement en [[20 Minutos|Espagne]], en [[20 Minutes (France)|France]] et en [[20 Minutes (Suisse)|Suisse]]. Financé par la [[publicité]], il est fondé en 1999.


== Historique ==
== Historique ==
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L'édition de Cologne disparaît deux mois plus tard, en {{date-||février|2000}}, à la suite de procès avec des éditeurs allemands<ref>{{en}} Jean-Louis Schaan et Jordan Mitchell, « Schibsted (B): Should We Start Up "20 Minutes Cologne" Again? », in ''Case studies'', [[Harvard Business School|Harvard Business School Publishing]], 21 novembre 2007</ref>, tandis que Schibsted lance de nouvelles éditions de son quotidien gratuit en [[Espagne]] ([[2001]]) et en [[France]] ([[2002]])<ref name="Schibsted's history"/>.
L'édition de Cologne disparaît deux mois plus tard, en {{date-||février|2000}}, à la suite de procès avec des éditeurs allemands<ref>{{en}} Jean-Louis Schaan et Jordan Mitchell, « Schibsted (B): Should We Start Up "20 Minutes Cologne" Again? », in ''Case studies'', [[Harvard Business School|Harvard Business School Publishing]], 21 novembre 2007</ref>, tandis que Schibsted lance de nouvelles éditions de son quotidien gratuit en [[Espagne]] ([[2001]]) et en [[France]] ([[2002]])<ref name="Schibsted's history"/>.


À partir de 2008, ''20 Minutes'' devient rentable<ref name="Acrimed" />.
En 2010, après deux ans de négociations, le quotidien rompt son abonnement au fil d'actualités de l'[[Agence France-Presse]] (AFP), n'ayant pu obtenir les prix espérés. Le prix d'un abonnement à l'AFP, de plusieurs centaines de milliers d'euros, est corrélé au nombre d'exemplaires diffusés, et ''20 minutes'' écoule environ {{nombre|700000}} exemplaires par numéro. Le quotidien s'abonne alors au fil en français de l'agence [[Reuters]], en désaccord avec ses journalistes, qui trouvent ce fil « plus léger »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le fil AFP trop cher pour les gratuits et la PQR? |url=https://www.humanite.fr/02_11_2010-le-fil-afp-trop-cher-pour-les-gratuits-et-la-pqr-456888 |site=L'Humanité |date=2010-11-02 |consulté le=2021-09-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Le quotidien gratuit "20 Minutes" résilie son abonnement à l'AFP |périodique=Le Monde.fr |date=2010-11-01 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2010/11/01/le-quotidien-gratuit-20-minutes-resilie-son-abonnement-a-l-afp_1434032_3236.html |consulté le=2021-09-07 }}</ref>.


En 2010, après deux ans de négociations, le quotidien rompt son abonnement au fil d'actualités de l'[[Agence France-Presse]] (AFP), n'ayant pu obtenir les prix espérés. Le prix d'un abonnement à l'AFP, de plusieurs centaines de milliers d'euros, est corrélé au nombre d'exemplaires diffusés, et ''20 Minutes'' écoule environ {{nombre|700000}} exemplaires par numéro. Le quotidien s'abonne alors au fil en français de l'agence [[Reuters]], en désaccord avec ses journalistes, qui trouvent ce fil « plus léger »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le fil AFP trop cher pour les gratuits et la PQR? |url=https://www.humanite.fr/02_11_2010-le-fil-afp-trop-cher-pour-les-gratuits-et-la-pqr-456888 |site=L'Humanité |date=2010-11-02 |consulté le=2021-09-07}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Le quotidien gratuit "20 Minutes" résilie son abonnement à l'AFP |périodique=Le Monde.fr |date=2010-11-01 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2010/11/01/le-quotidien-gratuit-20-minutes-resilie-son-abonnement-a-l-afp_1434032_3236.html |consulté le=2021-09-07 }}</ref>.
Fin 2010, le quotidien a douze éditions locales, la dernière mise en place étant une édition locale à Rennes, où deux journalistes ont été engagés pour s'occuper des deux pages de l'édition consacrées aux actualités locales<ref>{{Lien web |titre=Le quotidien «20 Minutes» s’installe à Rennes |url=https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/le-quotidien-20-minutes-sinstalle-rennes-602386 |site=Ouest France |date=23/11/2010}}</ref>. En décembre 2010, ''20 minutes'' refuse quelques heures avant le bouclage du numéro de l'édition lyonnaise quatre pages de publicités pour le [[diocèse de Lyon]] à cause du texte « Je vous salue [[Marie (mère de Jésus)|Marie]] ». ''20 minutes'' affirme refuser les publicités à caractère religieux, tandis que le diocèse affirme que ce n'était pourtant pas leur première publicité<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom= |nom= |titre=Une publicité du diocèse de Lyon censurée par le quotidien 20 minutes |url=https://www.lepoint.fr/insolite/une-publicite-du-diocese-de-lyon-censuree-par-le-quotidien-20-minutes-08-12-2010-1272611_48.php |site=Le Point |date=2010-12-08 |consulté le=2021-09-08}}</ref>.


Fin 2010, le quotidien a douze éditions locales, la dernière mise en place étant une édition locale à Rennes, où deux journalistes ont été engagés pour s'occuper des deux pages de l'édition consacrées aux actualités locales<ref>{{Lien web |titre=Le quotidien «20 Minutes» s’installe à Rennes |url=https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/le-quotidien-20-minutes-sinstalle-rennes-602386 |site=Ouest France |date=23/11/2010}}</ref>. Outre ces 12 éditions, ''20 Minutes'' développe à partir de 2011 une édition nationale distribuée dans 20 villes moyennes. À l'international, ''20 Minutes'' diffuse quatorze éditions en Espagne, et sept en Suisse<ref name="Acrimed" />.
En 2011, ''20 Minutes'' nomme trois nouveaux rédacteurs en chef, un pour les informations générales, un pour les informations régionales, et un pour les créations éditoriales personnalisées<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Trois nouveaux rédacteurs en chef à 20 Minutes |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/166611W/trois-nouveaux-redacteurs-en-chef-a-20-minutes.html |site=Stratégies |date=2011-06-30 |consulté le=2021-09-08}}</ref>


En 2012, ''20 Minutes'' dépasse le million d'exemplaires vendus chaque jour. Le journal annonce en novembre qu'il va diffuser sur huit villes supplémentaires, passant de 32 à 40 zones urbaines, et affirme qu'il est disponible pour plus d'un français sur deux et pour 98% des actifs urbains<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom= |nom= |titre="20 Minutes" étend sa diffusion |url=https://www.lepoint.fr/medias/20-minutes-etend-sa-diffusion-21-11-2011-1398549_260.php |site=Le Point |date=2011-11-21 |consulté le=2021-09-06}}</ref>.
En 2011, ''20 Minutes'' nomme trois nouveaux rédacteurs en chef, un pour les informations générales, un pour les informations régionales, et un pour les créations éditoriales personnalisées<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Trois nouveaux rédacteurs en chef à 20 Minutes |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/166611W/trois-nouveaux-redacteurs-en-chef-a-20-minutes.html |site=Stratégies |date=2011-06-30 |consulté le=2021-09-08}}</ref>.


En 2012, ''20 Minutes'' dépasse le million d'exemplaires vendus (?) chaque jour. Le journal annonce en novembre qu'il va diffuser sur huit villes supplémentaires, passant de 32 à 40 zones urbaines, et affirme qu'il est disponible pour plus d'un français sur deux et pour 98% des actifs urbains<ref>{{Lien web |langue=fr|titre="20 Minutes" étend sa diffusion |url=https://www.lepoint.fr/medias/20-minutes-etend-sa-diffusion-21-11-2011-1398549_260.php |site=Le Point |date=2011-11-21 |consulté le=2021-09-06}}</ref>. En septembre 2012, ''20 Minutes'' se sépare de [[Pierre-Jean Bozo]], son directeur pour la France, dont la stratégie d'investissement et d'expansion s'oppose à la distribution de dividendes souhaitée par les actionnaires<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Pierre-Jean Bozo écarté de la tête de 20 minutes France |url=https://www.lesechos.fr/2012/09/pierre-jean-bozo-ecarte-de-la-tete-de-20-minutes-france-380011 |site=Les Echos |date=2012-09-21 |consulté le=2021-09-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |titre=Pierre-Jean Bozo écarté de la direction de "20 Minutes" |périodique=Le Monde.fr |date=2012-09-21 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2012/09/21/pierre-jean-bozo-ecarte-de-la-direction-de-20-minutes_1763874_3236.html |consulté le=2021-09-09 }}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr|titre=Pierre-Jean Bozo quitte la tête de "20 Minutes" |url=https://www.lepoint.fr/medias/pierre-jean-bozo-quitte-la-tete-de-20-minutes-21-09-2012-1508789_260.php |site=Le Point |date=2012-09-21 |consulté le=2021-09-09}}</ref>.
En 2013, le journal gratuit est déficitaire, après cinq années de résultats positifs<ref name="Figaro">{{Lien web |langue=fr |titre=Les quotidiens gratuits en crise |url=https://www.lefigaro.fr/medias/2014/01/25/20004-20140125ARTFIG00204-les-quotidiens-gratuits-en-crise.php |site=Le Figaro |date=25/01/2014 |consulté le=2021-09-06}}</ref>. Il enregistre une perte d'1,6 million d'euros, pour un chiffre d'affaires en baisse de 10%. Le journal emploie deux cent salariés dont cent journalistes<ref name="Point">{{Lien web |langue=fr |prénom= |nom= |titre="20 minutes" suspend sa parution papier le mardi |url=https://www.lepoint.fr/medias/20-minutes-suspend-sa-parution-papier-le-mardi-12-01-2015-1895925_260.php |site=Le Point |date=2015-01-12 |consulté le=2021-09-06}}</ref>{{,}}<ref name="Echos" />. Pour pallier la crise de la publicité, le journal veut diminuer ses coûts, avec un projet de suppression de 13 postes, et une distribution qui couvre 36 villes au lieu de 45. La direction veut investir dans le numérique, qu'elle définit comme une nouvelle priorité<ref name="Figaro" />.


En 2013, le journal gratuit est déficitaire, après cinq années de résultats positifs<ref name="Figaro">{{Lien web |langue=fr |titre=Les quotidiens gratuits en crise |url=https://www.lefigaro.fr/medias/2014/01/25/20004-20140125ARTFIG00204-les-quotidiens-gratuits-en-crise.php |site=Le Figaro |date=25/01/2014 |consulté le=2021-09-06}}</ref>. Il enregistre une perte d'1,6 million d'euros, pour un chiffre d'affaires en baisse de 10%. Le journal emploie deux cent salariés dont cent journalistes<ref name="Point">{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=[[Agence France-Presse]] |titre="20 minutes" suspend sa parution papier le mardi |url=https://www.lepoint.fr/medias/20-minutes-suspend-sa-parution-papier-le-mardi-12-01-2015-1895925_260.php |périodique=[[Le Point]] |date=2015-01-12 |consulté le=2021-09-06}}</ref>{{,}}<ref name="Echos" />. Pour pallier la crise de la publicité, le journal veut diminuer ses coûts, avec un projet de suppression de 13 postes, et une distribution qui couvre 36 villes au lieu de 45. La direction veut investir dans le numérique, qu'elle définit comme une nouvelle priorité<ref name="Figaro" />.
En novembre 2014, le site internet du journal, 20minutes.fr, se classe 6e des sites d'actualité. En décembre 2014, le site reçoit 6,2 millions de visiteurs uniques, selon [[Médiamétrie]]<ref name="Echos" />{{,}}<ref name="Point" />.


En {{Date|novembre 2014}}, le site internet du journal, 20minutes.fr, se classe {{6e}} des sites d'actualité. En {{Date|décembre 2014}}, le site reçoit 6,2 millions de visiteurs uniques, selon [[Médiamétrie]]<ref name="Echos" />{{,}}<ref name="Point" />.
A titre de comparaison, une étude d'AudiPresse parue en juillet 2014 donne 9,5 millions de visiteurs uniques par mois pour ''[[Le Figaro]]'' numérique. AudiPresse indique, toutes versions confondues, papier plus numérique, des audiences de 16,53 millions de lecteurs par mois pour ''Le Figaro'', qui a la première place, 16,51 millions de lecteurs pour ''[[Femme actuelle]]'', puis ensuite 15,36 millions de lecteurs pour ''20 Minutes'' et 14,9 millions de lecteurs pour ''Le Monde''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Figaro devient la marque la plus puissante de la presse française |url=https://www.lefigaro.fr/medias/2014/07/11/20004-20140711ARTFIG00305-le-figaro-devient-la-marque-la-plus-puissante-de-la-presse-francaise.php |site=Le Figaro |date=11 juillet 2014 |consulté le=2021-09-06}}</ref>. La direction de ''20 Minutes'' n'envisage pas de basculer au tout internet. Les revenus publicitaires tirés du site représentent 17%. Mais, en deux ans, le pourcentage des journalistes affectés au numérique est passé de 20 % à 85 %<ref name="Echos" />{{,}}<ref name="Point" />.


À titre de comparaison, une étude d'AudiPresse parue en juillet 2014 donne 9,5 millions de visiteurs uniques par mois pour ''[[Le Figaro]]'' numérique. AudiPresse indique, toutes versions confondues, papier plus numérique, des audiences de 16,53 millions de lecteurs par mois pour ''Le Figaro'', qui a la première place, 16,51 millions de lecteurs pour ''[[Femme actuelle]]'', puis 15,36 millions de lecteurs pour ''20 Minutes'' et 14,9 millions de lecteurs pour ''[[Le Monde]]''<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Enguérand Renault |titre=Le Figaro devient la marque la plus puissante de la presse française |url=https://www.lefigaro.fr/medias/2014/07/11/20004-20140711ARTFIG00305-le-figaro-devient-la-marque-la-plus-puissante-de-la-presse-francaise.php |périodique=[[Le Figaro]] |date=11 juillet 2014 |consulté le=2021-09-06}}</ref>. La direction de ''20 Minutes'' n'envisage pas de basculer au tout internet. Les revenus publicitaires tirés du site représentent 17 %. Mais, en deux ans, le pourcentage des journalistes affectés au numérique est passé de 20 % à 85 %<ref name="Echos" />{{,}}<ref name="Point" />.
L'année 2014 se conclut par une marge opérationnelle positive de {{nombre|900000|euros}}. Mais le chiffre d'affaires a de nouveau baissé de 10 %<ref name="Echos" />.


L'année 2014 se conclut par une marge opérationnelle positive de {{Monnaie|900000|EUR}}. Mais le chiffre d'affaires a de nouveau baissé de 10 %<ref name="Echos" />.
Début 2015, le journal suspend sa parution du mardi pour s'adapter à une baisse du marché publicitaire. Le président du journal déclare que le journal a déjà suspendu des parutions pendant des périodes de congés ou l'été afin de s'adapter à la fluctuation de la demande publicitaire<ref name="Point"/>{{,}}<ref name="Echos">{{Lien web |langue=fr |titre=La presse gratuite cherche un nouveau souffle |url=https://www.lesechos.fr/2015/02/la-presse-gratuite-cherche-un-nouveau-souffle-1105744 |site=Les Echos |date=2015-02-16 |consulté le=2021-09-06}}</ref>.


En janvier 2017 paraît une étude de l'[[Alliance pour les chiffres de la presse et des médias|ACPM]] et de [[Médiamétrie]], indiquant que, tous supports confondus, ''Le Figaro'', ''20 Minutes'' et ''Le Monde'' forment le trio de tête de la presse française<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Figaro, 20 Minutes et Le Monde, trio gagnant de la presse écrite en 2016 |url=https://www.challenges.fr/media/presse/audience-le-figaro-20-minutes-et-le-monde-trio-gagnant-de-la-presse-ecrite-en-2016_448553 |site=Challenges |date=17.01.2017 |consulté le=2021-09-06}}</ref>.
Début 2015, le journal suspend sa parution du mardi pour s'adapter à une baisse du marché publicitaire. Le président du journal déclare que le journal a déjà suspendu des parutions pendant des périodes de congés ou l'été afin de s'adapter à la fluctuation de la demande publicitaire<ref name="Point"/>{{,}}<ref name="Echos">{{Lien web |langue=fr |auteur=Julien Dupont-Calbo |titre=La presse gratuite cherche un nouveau souffle |url=https://www.lesechos.fr/2015/02/la-presse-gratuite-cherche-un-nouveau-souffle-1105744 |périodique=[[Les Échos]] |date=2015-02-16 |consulté le=2021-09-06}}</ref>.


En 2020, l'ACPM indique que ''20 Minutes'' fait partie des neuf marques de presse françaises à cumuler plus de 20 millions de lecteur par mois. Avec 22,8 millions de lecteurs mensuels, ''20 Minutes'' se positionne à la seconde place derrière ''[[Le Figaro]]''. L'ACPM note que le numérique tire l'audience vers le haut, avec une augmentation de la lecture sur [[smartphone]]. 77 % des lecteurs de ''20 Minutes'' consultent le site internet<ref>{{Lien web |titre=L’audience de la presse s’accroît grâce au numérique |url=https://www.ouest-france.fr/medias/l-audience-de-la-presse-s-accroit-grace-au-numerique-7056357 |site=Ouest France |date=19 novembre 2020}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=« 20 Minutes » reste la deuxième marque de presse en nombre de lecteurs |url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/medias/2808591-20200626-20-minutes-reste-deuxieme-marque-presse-nombre-lecteurs |site=www.20minutes.fr |date=26/06/2020 |consulté le=2021-09-06}}</ref>.
En {{Date|janvier 2017}} paraît une étude de l'[[Alliance pour les chiffres de la presse et des médias|ACPM]] et de [[Médiamétrie]], indiquant que, tous supports confondus, ''[[Le Figaro]]'', ''20 Minutes'' et ''[[Le Monde]]'' forment le trio de tête de la presse française<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le Figaro, 20 Minutes et Le Monde, trio gagnant de la presse écrite en 2016 |url=https://www.challenges.fr/media/presse/audience-le-figaro-20-minutes-et-le-monde-trio-gagnant-de-la-presse-ecrite-en-2016_448553 |périodique=[[Challenges]] |date=17.01.2017 |consulté le=2021-09-06}}</ref>.


En 2020, l'[[ACPM]] indique que ''20 Minutes'' fait partie des neuf marques de presse françaises à cumuler plus de 20 millions de lecteur par mois. Avec 22,8 millions de lecteurs mensuels, ''20 Minutes'' se positionne à la seconde place derrière ''[[Le Figaro]]''. L'ACPM note que le numérique tire l'audience vers le haut, avec une augmentation de la lecture sur [[smartphone]]. 77 % des lecteurs de ''20 Minutes'' consultent le site internet<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=[[Agence France-Presse]] |titre=L’audience de la presse s’accroît grâce au numérique |url=https://www.ouest-france.fr/medias/l-audience-de-la-presse-s-accroit-grace-au-numerique-7056357 |périodique=[[Ouest-France]] |date=19 novembre 2020 |consulté le=18/05/2024}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Fabien Randanne |titre=« 20 Minutes » reste la deuxième marque de presse en nombre de lecteurs |url=https://www.20minutes.fr/arts-stars/medias/2808591-20200626-20-minutes-reste-deuxieme-marque-presse-nombre-lecteurs |périodique=[[20 Minutes (France)|20 Minutes]] |date=26/06/2020 |consulté le=2021-09-06}}</ref>.
En juin 2021, le journal gratuit lance une nouvelle formule après une année difficile marquée par le [[Confinements liés à la pandémie de Covid-19 en France|confinement lié à la pandémie de Covid-19]] et la fuite d'annonceurs. Le président Frédéric Daruty déclare : « On a cessé de paraître pendant le premier confinement, il n’y avait plus personne dehors et nous sommes un média de rue. [...] On a perdu 38% de chiffre d’affaires en 2020 ». La nouvelle formule comprend un ralentissement de la diffusion, qui passe à trois fois par semaine, avec une thématique différente par jour : le lundi, le thème est « conso », le mercredi « environnement » et vendredi « culture ». Un lieu de diffusion important reste les gares, mais désormais sont également ciblés les « espaces de coworking, les commerces de proximité » annonce le président<ref>{{Lien web |auteur=Célyne Baÿt-Darcourt |titre=Presse : le journal gratuit "20 Minutes" cherche à rebondir après une année noire |url=https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/info-medias/presse-le-journal-gratuit-20minutes-cherche-a-rebondir-apres-une-annee-noire_4656191.html |site=francetvinfo.fr |date=23 juin 2021}}</ref>.

En {{Date|juin 2021}}, le journal gratuit lance une nouvelle formule après une année difficile marquée par le [[Confinements liés à la pandémie de Covid-19 en France|confinement lié à la pandémie de Covid-19]] et la fuite d'annonceurs. Le président Frédéric Daruty déclare : {{Citation|On a cessé de paraître pendant le premier confinement, il n’y avait plus personne dehors et nous sommes un média de rue. [] On a perdu 38 % de chiffre d’affaires en 2020}}<ref name="Franceinfo" />. Pendant la pandémie, les transports en commun, où est principalement lu ''20 Minutes'', connaissent une baisse de fréquentation<ref name="Franceinfo" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Claudia Cohen |titre=Affaibli par la pandémie, le journal 20 minutes se réinvente |url=https://www.lefigaro.fr/medias/affaibli-par-la-pandemie-le-journal-20-minutes-se-reinvente-20210608 |périodique=[[Le Figaro]] |date=08/06/2021 |consulté le=2021-09-13}}</ref>. D'après [[Europe 1]], le recours « massif » au [[télétravail]] a réduit l'audience du journal<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Antoine Genton |auteur2=Alexis Patri |titre=Grève quasi-générale à la rédaction du journal 20 Minutes |url=https://www.europe1.fr/medias-tele/greve-quasi-generale-a-la-redaction-du-journal-20-minutes-4041961 |site=[[Europe 1]] |date=30 avril 2021 |consulté le=2021-09-13}}</ref>. La nouvelle formule comprend un ralentissement de la diffusion, qui passe à trois fois par semaine, avec une thématique différente par jour : le lundi, le thème est « conso », le mercredi « environnement » et vendredi « culture ». Un lieu de diffusion important reste les gares, mais désormais sont également ciblés les « espaces de coworking, les commerces de proximité » annonce le président<ref name="Franceinfo">{{Lien web |auteur=Célyne Baÿt-Darcourt |titre=Presse : le journal gratuit "20 Minutes" cherche à rebondir après une année noire |url=https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/info-medias/presse-le-journal-gratuit-20minutes-cherche-a-rebondir-apres-une-annee-noire_4656191.html |site=[[Franceinfo]] |date=23 juin 2021 |consulté le=18/05/2024}}</ref>. La nouvelle formule comprend également une nouvelle identité visuelle et une présentation des informations mise au point avec l'aval de lecteurs de ''20 Minutes'' régulièrement consultés<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Peggy Baron |titre=Le journal 20 Minutes lance une nouvelle formule, une nouvelle maquette |url=https://business.ladn.eu/news-business/actualites-media/journal-20-minutes-nouvelle-formule-maquette/ |site=L'ADN |date=2021-06-10 |consulté le=2021-09-13}}</ref>.


== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==
Les études de marché indiquent que les journaux « gratuits » doivent cibler les « jeunes urbains actifs », ce qui explique la distribution dans les grandes villes. Les journaux sont distribués dans les transports en commun dans la plage horaire où les actifs se rendent à leur travail, soit entre 7 h et 9 h, dans les universités, dans la restauration rapide, les centres commerciaux, les parkings, les cinémas... ''20 minutes'' propose aussi de livrer les entreprises, mais elles doivent avoir une taille suffisante. Les journaux sont distribués sur des présentoirs ou directement au lecteur par des colporteurs. Les jours de distribution correspondent aux jours de travail du lundi au vendredi. Les journaux ne sont pas distribués les jours fériés et pendant les vacances scolaires. ''20 Minutes'' fait appel à partir de 2006 à une entreprise spécialisée, Asterop, qui définit les meilleurs points de distribution et le volume de journaux à y mettre à disposition. Asterop a dans ses bases de données des informations en lien avec le recensement général de la population et des informations sur la nature sociodémographique des emplois<ref name="Acrimed" />.
Les études de marché indiquent que les journaux « gratuits » doivent cibler les « jeunes urbains actifs », ce qui explique la distribution dans les grandes villes. Les journaux sont distribués dans les transports en commun dans la plage horaire où les actifs se rendent à leur travail, soit entre {{Heure|7}} et {{Heure|9}}, dans les universités, dans la restauration rapide, les centres commerciaux, les parkings, les cinémas… ''20 Minutes'' propose aussi de livrer les entreprises, mais elles doivent avoir une taille suffisante. Les journaux sont distribués sur des présentoirs ou directement au lecteur par des colporteurs. Les jours de distribution correspondent aux jours de travail du lundi au vendredi. Les journaux ne sont pas distribués les jours fériés et pendant les vacances scolaires. ''20 Minutes'' fait appel à partir de 2006 à une entreprise spécialisée, Asterop, qui définit les meilleurs points de distribution et le volume de journaux à y mettre à disposition. Asterop a dans ses bases de données des informations en lien avec le recensement général de la population et des informations sur la nature sociodémographique des emplois<ref name="Acrimed" />.


Les journaux ont une qualité technique au niveau de l'impression, des couleurs et des photos qui est ajustée pour que la publicité puisse être vendue à tout type d'entreprises, par exemple [[L'Oréal]]<ref name="Acrimed" />.
Les journaux ont une qualité technique au niveau de l'impression, des couleurs et des photos qui est ajustée pour que la publicité puisse être vendue à tout type d'entreprises, par exemple [[L'Oréal]]<ref name="Acrimed" />.


Pour diminuer les coûts de création éditoriale, ''20 minutes'' externalise la rédaction de certaines rubriques<ref name="Acrimed">{{Lien web |langue=fr |prénom=Jean |nom=Pérès |titre=La presse quotidienne que l'on dit « gratuite » |url=https://www.acrimed.org/La-presse-quotidienne-que-l-on-dit-gratuite |site=Acrimed {{!}} Action Critique Médias |date=14 décembre 2011 |consulté le=2021-09-08}}</ref>.
Pour diminuer les coûts de création éditoriale, ''20 Minutes'' externalise la rédaction de certaines rubriques<ref name="Acrimed">{{Lien web |langue=fr |prénom=Jean |nom=Pérès |titre=La presse quotidienne que l'on dit « gratuite » |url=https://www.acrimed.org/La-presse-quotidienne-que-l-on-dit-gratuite |site=[[Acrimed]] |date=14 décembre 2011 |consulté le=2021-09-08}}</ref>.


== Format ==
== Format ==
''20 Minutes'' est édité sur un format [[Format demi-tabloïd|demi-berlinois]] ({{dunité|23.8|32.2|cm}}<ref>[http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2007/02/16/comprime-de-presse-sucre-et-parfume/ « Comprimé de presse, sucré et parfumé »] - Blog des correcteurs du quotidien ''[[Le Monde]]'', {{date-|16|février|2007}}</ref>).
''20 Minutes'' est édité sur un format [[Format demi-tabloïd|demi-berlinois]] ({{dunité|23.8|32.2|cm}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Martine Rousseau |auteur2=Olivier Houdart |titre=Comprimé de presse, sucré et parfumé |url=https://www.lemonde.fr/blog/correcteurs/2007/02/16/comprime-de-presse-sucre-et-parfume/ |série=Correcteurs |périodique=[[Le Monde]] |date=2007-02-16 |consulté le=2024-05-18}}</ref>).


== Les trois versions européennes ==
== Les trois versions européennes ==
* ''[[20 Minutos]]'' ([[Espagne]]) : quatorze éditions en [[espagnol]] à [[Alicante]], [[Barcelone]], [[Bilbao]], [[Cordoue]], [[Grenade (Espagne)|Grenade]], [[La Corogne]], [[Madrid]], [[Malaga]], [[Murcie]], [[Séville]], [[Saragosse]], [[Valence (Espagne)|Valence]], [[Valladolid]], [[Vigo (Espagne)|Vigo]].
* ''[[20 Minutos]]'' ([[Espagne]]) : quatorze éditions en [[espagnol]] à [[Alicante]], [[Barcelone]], [[Bilbao]], [[Cordoue]], [[Grenade (Espagne)|Grenade]], [[La Corogne]], [[Madrid]], [[Malaga]], [[Murcie]], [[Séville]], [[Saragosse]], [[Valence (Espagne)|Valence]], [[Valladolid]], [[Vigo (Espagne)|Vigo]].
* ''[[20 Minutes (France)|20 Minutes]]'' ([[France]], codétenu par le [[groupe SIPA - Ouest-France]] et par le [[groupe Rossel]]) : onze éditions en [[français]] à [[Bordeaux]], [[Lille]], [[Lyon]], [[Marseille]], [[Montpellier]], [[Nantes]], [[Nice]], [[Paris]], [[Rennes]], [[Strasbourg]], [[Toulouse]]. Le quotidien édite également une version numérique du journal sur Internet<ref>[https://www.20minutes.fr 20minutes.fr] - Site officiel</ref>. L'édition de [[Grenoble]] est arrêtée en 2013.
* ''[[20 Minutes (France)|20 Minutes]]'' ([[France]], codétenu par le [[groupe SIPA - Ouest-France]] et par le [[groupe Rossel]]) : onze éditions en [[français]] à [[Bordeaux]], [[Lille]], [[Lyon]], [[Marseille]], [[Montpellier]], [[Nantes]], [[Nice]], [[Paris]], [[Rennes]], [[Strasbourg]], [[Toulouse]]. Le quotidien édite également une version numérique du journal sur Internet<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=20 Minutes - Toute l’actualité en direct et les dernières infos en continu |url=https://www.20minutes.fr/ |consulté le=2024-05-18}}</ref>. L'édition de [[Grenoble]] est arrêtée en 2013.
* ''[[20 Minutes (Suisse)|20 Minutes]]'' ([[Suisse]], détenu par [[Tamedia]]) : deux éditions en [[français]] à [[Genève]] et à [[Lausanne]] ; cinq en [[allemand]] à [[Berne]], [[Bâle]], [[Lucerne]], [[Saint-Gall]], [[Zurich]] et une en [[italien]] à [[Lugano]]<ref>{{Lien web|auteur=|url=http://www.20min.ch/intern/mediadaten/TarifNational_F_2012_Final.pdf|titre=20 Minutes national : Prix et prestations 2012|éditeur=20min.ch|consulté le=|format=pdf}}, {{p.|2}}</ref>.
* ''[[20 Minutes (Suisse)|20 Minutes]]'' ([[Suisse]], détenu par [[Tamedia]]) : deux éditions en [[français]] à [[Genève]] et à [[Lausanne]] ; cinq en [[allemand]] à [[Berne]], [[Bâle]], [[Lucerne]], [[Saint-Gall]], [[Zurich]] et une en [[italien]] à [[Lugano]]<ref>{{Lien web|auteur=|url=http://www.20min.ch/intern/mediadaten/TarifNational_F_2012_Final.pdf|titre=20 Minutes national : Prix et prestations 2012|site=20min.ch|consulté le=|format=pdf}}, {{p.|2}}</ref>.

== Capital ==
''20 Minutes'' est lancé en 2002 par le groupe norvégien [[Schibsted]] allié au [[Groupe Sipa - Ouest-France]]. En 2016, le groupe [[Groupe Rossel|Rossel]] rachète à Schibsted ses parts, soit 49,3 % du total des actions. Le groupe Sipa possède lui toujours également 49,3 % de ''20 Minutes''<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le belge Rossel s'offre le journal gratuit 20 Minutes |url=https://www.latribune.fr/technos-medias/medias/le-belge-rossel-s-offre-le-journal-gratuit-20-minutes-541797.html |site=La Tribune |date=11 janvier 2016 |consulté le=2021-09-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=« 20 Minutes », « Ouest France » et Rossel s'allient dans la publicité |url=https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/20-minutes-ouest-france-et-rossel-sallient-dans-la-publicite-132828 |site=Les Échos |date=2018-05-24 |consulté le=2021-09-09}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Adrien |nom=Franque |titre=«20 minutes» en grève, la presse gratuite en crise |url=https://www.liberation.fr/economie/medias/20-minutes-en-greve-la-presse-gratuite-en-crise-20210429_NJRGPVEYZZEABGXR3CEHLFCRXU/ |site=Libération |date=29 avril 2021 |consulté le=2021-09-09}}</ref>.


== Notes et références==
== Notes et références==
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== Articles connexes ==
== Articles connexes ==
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Dernière version du 18 mai 2024 à 12:39

20 Minutes
Image illustrative de l’article 20 Minutes

Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Espagne Espagne
Langue allemand
français
espagnol
italien
Périodicité quotidien
Genre Presse généraliste
Prix au numéro gratuit
Fondateur Schibsted
Date de fondation 1999

Propriétaire Groupe Rossel

20 Minutes est un quotidien d'information générale distribué gratuitement en Espagne, en France et en Suisse. Financé par la publicité, il est fondé en 1999.

Historique[modifier | modifier le code]

Lancé pour la première fois en langue allemande, à Zurich (Suisse) et Cologne (Allemagne) simultanément, le [1],[2], par l'éditeur norvégien Schibsted, il est financé intégralement par la publicité.

L'édition de Cologne disparaît deux mois plus tard, en , à la suite de procès avec des éditeurs allemands[3], tandis que Schibsted lance de nouvelles éditions de son quotidien gratuit en Espagne (2001) et en France (2002)[2].

À partir de 2008, 20 Minutes devient rentable[4].

En 2010, après deux ans de négociations, le quotidien rompt son abonnement au fil d'actualités de l'Agence France-Presse (AFP), n'ayant pu obtenir les prix espérés. Le prix d'un abonnement à l'AFP, de plusieurs centaines de milliers d'euros, est corrélé au nombre d'exemplaires diffusés, et 20 Minutes écoule environ 700 000 exemplaires par numéro. Le quotidien s'abonne alors au fil en français de l'agence Reuters, en désaccord avec ses journalistes, qui trouvent ce fil « plus léger »[5],[6].

Fin 2010, le quotidien a douze éditions locales, la dernière mise en place étant une édition locale à Rennes, où deux journalistes ont été engagés pour s'occuper des deux pages de l'édition consacrées aux actualités locales[7]. Outre ces 12 éditions, 20 Minutes développe à partir de 2011 une édition nationale distribuée dans 20 villes moyennes. À l'international, 20 Minutes diffuse quatorze éditions en Espagne, et sept en Suisse[4].

En 2011, 20 Minutes nomme trois nouveaux rédacteurs en chef, un pour les informations générales, un pour les informations régionales, et un pour les créations éditoriales personnalisées[8].

En 2012, 20 Minutes dépasse le million d'exemplaires vendus (?) chaque jour. Le journal annonce en novembre qu'il va diffuser sur huit villes supplémentaires, passant de 32 à 40 zones urbaines, et affirme qu'il est disponible pour plus d'un français sur deux et pour 98% des actifs urbains[9]. En septembre 2012, 20 Minutes se sépare de Pierre-Jean Bozo, son directeur pour la France, dont la stratégie d'investissement et d'expansion s'oppose à la distribution de dividendes souhaitée par les actionnaires[10],[11],[12].

En 2013, le journal gratuit est déficitaire, après cinq années de résultats positifs[13]. Il enregistre une perte d'1,6 million d'euros, pour un chiffre d'affaires en baisse de 10%. Le journal emploie deux cent salariés dont cent journalistes[14],[15]. Pour pallier la crise de la publicité, le journal veut diminuer ses coûts, avec un projet de suppression de 13 postes, et une distribution qui couvre 36 villes au lieu de 45. La direction veut investir dans le numérique, qu'elle définit comme une nouvelle priorité[13].

En , le site internet du journal, 20minutes.fr, se classe 6e des sites d'actualité. En , le site reçoit 6,2 millions de visiteurs uniques, selon Médiamétrie[15],[14].

À titre de comparaison, une étude d'AudiPresse parue en juillet 2014 donne 9,5 millions de visiteurs uniques par mois pour Le Figaro numérique. AudiPresse indique, toutes versions confondues, papier plus numérique, des audiences de 16,53 millions de lecteurs par mois pour Le Figaro, qui a la première place, 16,51 millions de lecteurs pour Femme actuelle, puis 15,36 millions de lecteurs pour 20 Minutes et 14,9 millions de lecteurs pour Le Monde[16]. La direction de 20 Minutes n'envisage pas de basculer au tout internet. Les revenus publicitaires tirés du site représentent 17 %. Mais, en deux ans, le pourcentage des journalistes affectés au numérique est passé de 20 % à 85 %[15],[14].

L'année 2014 se conclut par une marge opérationnelle positive de 900 000 euros. Mais le chiffre d'affaires a de nouveau baissé de 10 %[15].

Début 2015, le journal suspend sa parution du mardi pour s'adapter à une baisse du marché publicitaire. Le président du journal déclare que le journal a déjà suspendu des parutions pendant des périodes de congés ou l'été afin de s'adapter à la fluctuation de la demande publicitaire[14],[15].

En paraît une étude de l'ACPM et de Médiamétrie, indiquant que, tous supports confondus, Le Figaro, 20 Minutes et Le Monde forment le trio de tête de la presse française[17].

En 2020, l'ACPM indique que 20 Minutes fait partie des neuf marques de presse françaises à cumuler plus de 20 millions de lecteur par mois. Avec 22,8 millions de lecteurs mensuels, 20 Minutes se positionne à la seconde place derrière Le Figaro. L'ACPM note que le numérique tire l'audience vers le haut, avec une augmentation de la lecture sur smartphone. 77 % des lecteurs de 20 Minutes consultent le site internet[18],[19].

En , le journal gratuit lance une nouvelle formule après une année difficile marquée par le confinement lié à la pandémie de Covid-19 et la fuite d'annonceurs. Le président Frédéric Daruty déclare : « On a cessé de paraître pendant le premier confinement, il n’y avait plus personne dehors et nous sommes un média de rue. […] On a perdu 38 % de chiffre d’affaires en 2020 »[20]. Pendant la pandémie, les transports en commun, où est principalement lu 20 Minutes, connaissent une baisse de fréquentation[20],[21]. D'après Europe 1, le recours « massif » au télétravail a réduit l'audience du journal[22]. La nouvelle formule comprend un ralentissement de la diffusion, qui passe à trois fois par semaine, avec une thématique différente par jour : le lundi, le thème est « conso », le mercredi « environnement » et vendredi « culture ». Un lieu de diffusion important reste les gares, mais désormais sont également ciblés les « espaces de coworking, les commerces de proximité » annonce le président[20]. La nouvelle formule comprend également une nouvelle identité visuelle et une présentation des informations mise au point avec l'aval de lecteurs de 20 Minutes régulièrement consultés[23].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Les études de marché indiquent que les journaux « gratuits » doivent cibler les « jeunes urbains actifs », ce qui explique la distribution dans les grandes villes. Les journaux sont distribués dans les transports en commun dans la plage horaire où les actifs se rendent à leur travail, soit entre h et h, dans les universités, dans la restauration rapide, les centres commerciaux, les parkings, les cinémas… 20 Minutes propose aussi de livrer les entreprises, mais elles doivent avoir une taille suffisante. Les journaux sont distribués sur des présentoirs ou directement au lecteur par des colporteurs. Les jours de distribution correspondent aux jours de travail du lundi au vendredi. Les journaux ne sont pas distribués les jours fériés et pendant les vacances scolaires. 20 Minutes fait appel à partir de 2006 à une entreprise spécialisée, Asterop, qui définit les meilleurs points de distribution et le volume de journaux à y mettre à disposition. Asterop a dans ses bases de données des informations en lien avec le recensement général de la population et des informations sur la nature sociodémographique des emplois[4].

Les journaux ont une qualité technique au niveau de l'impression, des couleurs et des photos qui est ajustée pour que la publicité puisse être vendue à tout type d'entreprises, par exemple L'Oréal[4].

Pour diminuer les coûts de création éditoriale, 20 Minutes externalise la rédaction de certaines rubriques[4].

Format[modifier | modifier le code]

20 Minutes est édité sur un format demi-berlinois (23,8 × 32,2 cm[24]).

Les trois versions européennes[modifier | modifier le code]

Capital[modifier | modifier le code]

20 Minutes est lancé en 2002 par le groupe norvégien Schibsted allié au Groupe Sipa - Ouest-France. En 2016, le groupe Rossel rachète à Schibsted ses parts, soit 49,3 % du total des actions. Le groupe Sipa possède lui toujours également 49,3 % de 20 Minutes[27],[28],[29].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. 20 Minutes : le quotidien leader des actifs urbains - International News Media Association (INMA), 2006, p. 4 [PDF] (voir archive)
  2. a et b (en) Schibsted's history - Schibsted (voir archive)
  3. (en) Jean-Louis Schaan et Jordan Mitchell, « Schibsted (B): Should We Start Up "20 Minutes Cologne" Again? », in Case studies, Harvard Business School Publishing, 21 novembre 2007
  4. a b c d et e Jean Pérès, « La presse quotidienne que l'on dit « gratuite » », sur Acrimed, (consulté le )
  5. « Le fil AFP trop cher pour les gratuits et la PQR? », sur L'Humanité, (consulté le )
  6. « Le quotidien gratuit "20 Minutes" résilie son abonnement à l'AFP », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Le quotidien «20 Minutes» s’installe à Rennes », sur Ouest France,
  8. « Trois nouveaux rédacteurs en chef à 20 Minutes », sur Stratégies, (consulté le )
  9. « "20 Minutes" étend sa diffusion », sur Le Point, (consulté le )
  10. « Pierre-Jean Bozo écarté de la tête de 20 minutes France », sur Les Echos, (consulté le )
  11. « Pierre-Jean Bozo écarté de la direction de "20 Minutes" », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Pierre-Jean Bozo quitte la tête de "20 Minutes" », sur Le Point, (consulté le )
  13. a et b « Les quotidiens gratuits en crise », sur Le Figaro, (consulté le )
  14. a b c et d Agence France-Presse, « "20 minutes" suspend sa parution papier le mardi », Le Point, (consulté le )
  15. a b c d et e Julien Dupont-Calbo, « La presse gratuite cherche un nouveau souffle », Les Échos, (consulté le )
  16. Enguérand Renault, « Le Figaro devient la marque la plus puissante de la presse française », Le Figaro, (consulté le )
  17. « Le Figaro, 20 Minutes et Le Monde, trio gagnant de la presse écrite en 2016 », Challenges, (consulté le )
  18. Agence France-Presse, « L’audience de la presse s’accroît grâce au numérique », Ouest-France, (consulté le )
  19. Fabien Randanne, « « 20 Minutes » reste la deuxième marque de presse en nombre de lecteurs », 20 Minutes, (consulté le )
  20. a b et c Célyne Baÿt-Darcourt, « Presse : le journal gratuit "20 Minutes" cherche à rebondir après une année noire », sur Franceinfo, (consulté le )
  21. Claudia Cohen, « Affaibli par la pandémie, le journal 20 minutes se réinvente », Le Figaro, (consulté le )
  22. Antoine Genton et Alexis Patri, « Grève quasi-générale à la rédaction du journal 20 Minutes », sur Europe 1, (consulté le )
  23. Peggy Baron, « Le journal 20 Minutes lance une nouvelle formule, une nouvelle maquette », sur L'ADN, (consulté le )
  24. Martine Rousseau et Olivier Houdart, « Comprimé de presse, sucré et parfumé », Correcteurs, Le Monde, (consulté le )
  25. « 20 Minutes - Toute l’actualité en direct et les dernières infos en continu » (consulté le )
  26. « 20 Minutes national : Prix et prestations 2012 » [PDF], sur 20min.ch, p. 2
  27. « Le belge Rossel s'offre le journal gratuit 20 Minutes », sur La Tribune, (consulté le )
  28. « « 20 Minutes », « Ouest France » et Rossel s'allient dans la publicité », sur Les Échos, (consulté le )
  29. Adrien Franque, « «20 minutes» en grève, la presse gratuite en crise », sur Libération, (consulté le )

Articles connexes[modifier | modifier le code]