« Centre-du-Québec » : différence entre les versions

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Le '''Centre-du-Québec''' est une [[région administrative du Québec|région administrative]] du [[Québec]] située sur la rive sud du [[Fleuve Saint-Laurent|Saint-Laurent]], face à [[Trois-Rivières]]. Elle est composée de 5 municipalités régionales de comté (MRC) et de [[Liste des municipalités locales du Centre-du-Québec|80 municipalités]]. Elle est devenue une région administrative indépendante le {{date|30|juillet|1997}}. Il s'agit également de la région de naissance de la [[Poutine (plat)|poutine]].
Le '''Centre-du-Québec''' est une [[région administrative du Québec|région administrative]] du [[Québec]] située sur la rive sud du [[Fleuve Saint-Laurent|Saint-Laurent]], face à [[Trois-Rivières]]. Elle est composée de 5 municipalités régionales de comté (MRC) et de [[Liste des municipalités locales du Centre-du-Québec|80 municipalités]]. Elle est devenue une région administrative indépendante le {{date|30|juillet|1997}}. Il s'agit également de la région de naissance de la [[Poutine (plat)|poutine]].


== Géographie ==
== Géographie ==
{{Carte interactive région du Québec|qid=Q764294|zoom=8|hauteur=325|largeur=325|latitude=46.1|longitude=-72.2|align=left|légende=Carte des [[municipalité régionale de comté|MRC]] et [[Territoire équivalent|TE]] de la région}}
{{Carte interactive région du Québec|qid=Q764294|zoom=7|largeur=230|hauteur=275|latitude=46.1|longitude=-72.2|align=left|légende=Carte des [[municipalité régionale de comté|MRC]] et [[Territoire équivalent|TE]] de la région}}


Sont repartis sur son territoire, en ordre d'importance : les forêts (41,9 %), les terres agricoles (41,0 %), les milieux humides (8,9 %), les eaux (4,6 %) et finalement les surfaces artificielles (3,6 %)<ref name="Québec 2018"/>.
Sont repartis sur son territoire, en ordre d'importance : les forêts (41,9 %), les terres agricoles (41,0 %), les milieux humides (8,9 %), les eaux (4,6 %) et finalement les surfaces artificielles (3,6 %)<ref name="Québec 2018"/>.
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La région s'étend sur {{unité|7262 km 2}} de superficie, dont {{unité|6921 km 2}} qui sont terrestres<ref name="Québec 2018">[http://www.stat.gouv.qc.ca/quebec-chiffre-main/pdf/qcm2018_fr.pdf Institut de la statistique du Québec - Le Québec chiffres en main 2018]</ref>, soit moins de 0,5 % du territoire québécois. Les agglomérations urbaines de [[Drummondville]] et de [[Victoriaville]] sont les principaux pôles économiques.
La région s'étend sur {{unité|7262 km 2}} de superficie, dont {{unité|6921 km 2}} qui sont terrestres<ref name="Québec 2018">[http://www.stat.gouv.qc.ca/quebec-chiffre-main/pdf/qcm2018_fr.pdf Institut de la statistique du Québec - Le Québec chiffres en main 2018]</ref>, soit moins de 0,5 % du territoire québécois. Les agglomérations urbaines de [[Drummondville]] et de [[Victoriaville]] sont les principaux pôles économiques.


Elle est bordée au nord, au-delà du fleuve Saint-Laurent, par la [[Mauricie]], à l'ouest par la [[Montérégie]], à l'est par la [[Chaudière-Appalaches]] et au sud par l'[[Estrie]].
Elle est bordée au nord, au-delà du fleuve Saint-Laurent, par la [[Mauricie]], à l'ouest par la [[Montérégie]], à l'est par [[Chaudière-Appalaches]] et au sud par l'[[Estrie]].


=== Relief ===
=== Relief ===
[[Fichier:Ham-Nord.jpg|vignette|Paysage du Centre-du-Québec.]]
[[Fichier:Ham-Nord.jpg|vignette|gauche|Paysage du Centre-du-Québec.]]


La région est constituée, d'une part, par la plaine agricole des [[basses-terres du Saint-Laurent]], et d'autre part, par un piedmont de la chaîne des [[Appalaches]]. L'altitude minimale est de 1 m au [[fleuve Saint-Laurent]], tandis que l'altitude maximale est de 625 m à la [[Montagne à Simoneau]].
La région est constituée, d'une part, par la plaine agricole des [[basses-terres du Saint-Laurent]], et d'autre part, par un piedmont de la chaîne des [[Appalaches]]. L'altitude minimale est de {{unité|1|m}} au [[fleuve Saint-Laurent]], tandis que l'altitude maximale est de {{unité|625|m}} à la [[Montagne à Simoneau]].


=== Hydrographie ===
=== Hydrographie ===


Le Centre-du-Québec est traversé par plusieurs rivières; les principales sont [[rivière Saint-François|Saint-François]] (Alsigôn tekw), [[rivière Nicolet|Nicolet]] (Pithigani tekw) et [[rivière Bécancour|Bécancour]] (Wôlinak tekw).
Le Centre-du-Québec est traversé par plusieurs rivières ; les principales sont [[rivière Saint-François|Saint-François]] (Alsigôn-tekw), [[rivière Nicolet|Nicolet]] (Pithigani-tekw) et [[rivière Bécancour|Bécancour]] ([[Wôlinak]]-tekw). Leurs sources se trouvent toutes dans les [[Appalaches]] des [[Cantons-de-l'Est (Québec)|Cantons-de-l'Est ]].
Tous avec de sources dans les [[Appalaches]] de les [[Cantons-de-l'Est (Québec)|Cantons-de-l'Est ]].


=== Transport ===
=== Transport ===
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== Histoire ==
== Histoire ==
=== Préhistoire et premiers établissements ===
{{...}}
[[Fichier:Centre du Québec 1768.jpeg|vignette|gauche|Jusqu'au {{s-|XIX}}, le Centre-du-Québec est peu occupé, à l'exception des rives du [[fleuve Saint-Laurent|Saint-Laurent]].]]

La région immerge après la disparition de l'[[inlandsis laurentidien]] et le retrait de la [[mer de Champlain]], à la suite de la [[dernière période glaciaire]], entre {{formatnum:9000}} et {{formatnum:5500}} [[Avant le présent|AP]]. Des artefacts témoignent de la présence de [[Chasseur-cueilleur|chasseurs-cueilleurs]] entre {{formatnum:6000}} et {{formatnum:1000}} [[Avant le présent|AP]]. Lors du passage de l'explorateur français [[Jacques Cartier]] dans les années 1530-1540, la région est habitée par les [[Iroquoiens du Saint-Laurent]], possiblement ceux de Maisouna qui occupent l'espace entre [[Canada (province iroquoienne)|Canada]] et [[Hochelaga (village)|Hochelaga]]. Des [[Algonquins]] et des [[Innus]] s'établissent ensuite sur le territoire, face à [[Trois-Rivières]] fondée en 1634<ref>{{harvsp|Bellavance, Rousseau et Roy|2013|p=50-51}}</ref>. Les [[Abénaquis]] s'installeront durablement dans la région dès les [[années 1650]] en raison des [[guerres indiennes]].

Au sein de la colonie française du [[Canada (Nouvelle-France)|Canada]], la région est administrée par le [[gouvernement des Trois-Rivières]]. Les fiefs de Lintot et Dutort sont les premières propriétés concédées en 1637 à l'emplacement actuel de [[Bécancour]]. En 1683, tout le rivage centricois du [[fleuve Saint-Laurent]] est concédé bien que peu peuplé<ref>{{harvsp|Bellavance, Rousseau et Roy|2013|p=51}}</ref>. Le recensement de 1681 dénombre seulement {{nobr|218 habitants}} dont la majorité réside à [[Saint-François-du-Lac]], [[Nicolet]], [[Bécancour]] et [[Nicolet]]. La population atteint {{nombre|1315|habitants}} en 1739 puis {{formatnum:2825}} en 1765. Cette hausse avant la [[Guerre de la Conquête|Conquête britannique]] est reliée à une forte natalité et l'arrivée de [[Déportation des Acadiens|réfugiés acadiens]]<ref>{{harvsp|Bellavance, Rousseau et Roy|2013|p=63-64}}</ref>.

=== Migration vers l'intérieur ===
Sous la [[province britannique de Québec]], la [[rivière Godefroy]] au Centre-du-Québec sert de frontière entre les districts de Québec et Montréal. Le district de Trois-Rivières est finalement recréé en 1790. En 1792, avec la création de la [[chambre d'assemblée du Bas-Canada]], la région est entièrement englobée dans le comté du [[Buckinghamshire (comté du Bas-Canada)|Buckinghamshire]]<ref>{{harvsp|Bellavance, Rousseau et Roy|2013|p=96}}.</ref>. Il sera scindé vers 1830 pour faire place aux comtés de [[Mégantic (Bas-Canada)|Mégantic]], [[Drummond (Bas-Canada)|Drummond]], [[Lotbinière (Bas-Canada)|Lotbinière]], [[Nicolet (Bas-Canada)|Nicolet]] et [[Yamaska (Bas-Canada)|Yamaska]], tous conservés sous des noms similaires jusqu'à aujourd'hui.

Le Centre-du-Québec connaît un grand mouvement de colonisation au {{s-|XIX}}. Le peuplement achevé des seigneuries vers 1830<ref>{{harvsp|Bellavance, Rousseau et Roy|2013|p=114}}.</ref> et l'immigration britannique pousse l'exploration et l'occupation des vastes espaces inhabités et encore sauvages des [[Bois-Francs]], plus au sud à l'intérieur des terres. Les nouveaux territoires sont tous divisés en [[Canton québécois|canton]]. Initialement, la [[spéculation foncière]] est forte et les colons s'établissent sans détenir de [[titre de propriété]], engendrant le phénomène des « squatters »<ref>{{harvsp|Bellavance, Rousseau et Roy|2013|p=110}}.</ref>. La migration provient de tous les fronts, celui à la marge des seigneuries le long du Saint-Laurent (au nord), de la [[Beauce (Québec)|Beauce]] (à l'est) et de la plaine [[Les Maskoutains|maskoutaine]] et des [[Cantons-de-l'Est (Québec)|Cantons de l'Est]] (à l'ouest et au sud). Au milieu du {{s-|XIX}}, 15 % de population du Centre-du-Québec était originaire des [[îles Britanniques]], ce qui marquera la [[toponymie]] et le [[patrimoine architectural]] de la région<ref>{{harvsp|Bellavance, Rousseau et Roy|2013|p=119-127}}.</ref>.

Avec le peuplement, le domaine agricole centricois atteindra 10 % des terres aménagées au Québec en 1911 alors que ce pourcentage n'était que de 4,6 % au début des années 1830<ref>{{harvsp|Bellavance, Rousseau et Roy|2013|p=134}}.</ref>.

=== Émergence économique et culturelle des Bois-Francs ===
[[Fichier:Grand Trunk Railway, Engine 618.jpg|vignette|gauche|Locomotive du chemin de fer du [[Grand Tronc]].]]
[[Fichier:Plessisville 1910.jpg|vignette|[[Plessisville (ville)|Plessisville]] en 1910.]]

À l'exception du chemin royal longeant le fleuve dès la fin {{s-|XVIII}}, la première grande route ouverte au Centre-du-Québec est le [[chemin Craig]], reliant [[Saint-Gilles (Québec)|Saint-Gilles]] en Beauce jusqu'au canton de [[Shipton (canton)|Shipton]] (aujourd'hui [[Danville (Québec)|Danville]]). Elle est abandonnée avec la [[guerre anglo-américaine de 1812]], pour amoindrir les risques d'invasion de la région par les [[États-Unis]]. Le réseau routier le long de la [[rivière Saint-François]] est ensuite priorisé. [[Drummondville]] est fondée en 1815 par [[Frederick Heriot]] comme colonie militaire<ref name=":1">{{harvsp|Bellavance, Rousseau et Roy|2013|p=194-198}}</ref>. Durant la [[rébellion des Patriotes]], le comté de [[Yamaska (Bas-Canada)|Yamaska]] occupe une place importante dans l'effervescence républicaine et anti-loyaliste au [[Bas-Canada]].

Le chemin Gosford et le chemin d'Arthabaska voient respectivement le jour en 1843 et 1849. Le réseau routier se consolide dans la deuxième moitié du siècle autour des nouvelles voies ferrées. Le segment centricois du [[Grand Tronc]], chemin de fer supranational reliant le [[Midwest]] à l'[[Océan Atlantique|Atlantique]], est construit dans les [[années 1850]] au pied des [[Appalaches]], faisant émerger plusieurs noyaux villageois comme [[Victoriaville]] en 1851. Cette dernière est reliée au fleuve Saint-Laurent par le chemin de fer en 1864<ref name=":1" />.

À partir de 1891, la croissance démographique des villes et villages commence à se faire au détriment des paroisses. Historiquement, [[Nicolet]] fut le premier pôle de la région, avec la création de son [[Séminaire de Nicolet|collège]] en 1803 et du [[Diocèse de Nicolet|premier diocèse]] en 1885. [[Victoriaville]] acquiert de son côté le statut de ville en 1890 et surpasse Nicolet en population à partir de 1911, devenant le principal pôle de l'intérieur centricois.

=== Histoire récente ===
Lors de la création des dix [[régions administratives du Québec]] en 1966, le territoire centricois est inclus dans la région de Trois-Rivières. En 1987, cette région est renommée Mauricie-Bois-Francs pour mieux distinguer les parties nord et sud. Néanmoins, dans les années 1990, des élus locaux demandent la création d'une région administrative distincte de la Mauricie. Lors du [[référendum québécois de 1995]], les Centricois votent majoritairement en faveur de l'[[Souverainisme au Québec|indépendance du Québec]]. Le {{date-|30 juillet 1997}}, le [[gouvernement du Québec]] attribue aux Bois-Francs son autonomie régionale<ref>{{Ouvrage|format=pdf|titre=Gazette officielle du Québec|passage=5541|lieu=Québec|date=20 août 1997|lire en ligne=http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=1&file=28291.PDF}}.</ref>. Le nom Centre-du-Québec est préféré à celui des Bois-Francs, puisqu'il exprime la « position de cette région administrative au cœur du Québec habité »<ref>{{Lien web |titre=Centre-du-Québec |url=https://toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/Fiche.aspx?no_seq=336117 |site=Commission de toponymie |consulté le=21 janvier 2023}}.</ref>. Plusieurs ministères établissent une direction propre dans la région, mais d'autres organes gouvernementaux dont ceux du [[Système de santé au Québec|système de santé]] demeurent affiliés à la Mauricie<ref>{{Article|titre=Pas de CISSS au Centre-du-Québec|périodique=La Nouvelle union|date=28 octobre 2016|lire en ligne=https://www.lanouvelle.net/actualite/pas-de-cisss-au-centre-du-quebec/}}.</ref>.


== Démographie ==
== Démographie ==
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|2021=|2026=|2031=|2036=|2041=|2046=|2051=|2056=|2061=|2066=|2071=}}
|2021=|2026=|2031=|2036=|2041=|2046=|2051=|2056=|2061=|2066=|2071=}}


Le [[recensement du Canada de 2016]] estime la population du Centre-du-Québec à {{nombre|242399|personnes}}<ref name=rec2016>{{lien web|titre=Profil du recensement, Recensement de 2016 - Centre-du-Québec [Région économique], Québec et Québec [Province] |auteur=[[Statistique Canada]] |éditeur=Gouvernement du Canada |date=24 avril 2018 |url=https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/prof/details/page.cfm?Lang=F&Geo1=ER&Code1=2433&Geo2=PR&Code2=24&Data=Count&SearchText=Centre-du-Quebec&SearchType=Begins&SearchPR=01&B1=All&GeoLevel=PR&GeoCode=2433&TABID=1 |consulté le=6 décembre 2018}}</ref>.
Le [[recensement du Canada de 2016]] estime la population du Centre-du-Québec à {{nombre|242399|personnes}}<ref name=rec2016>{{lien web|titre=Profil du recensement, Recensement de 2016 - Centre-du-Québec [Région économique], Québec et Québec [Province] |auteur=[[Statistique Canada]] |éditeur=Gouvernement du Canada |date=24 avril 2018 |url=https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/prof/details/page.cfm?Lang=F&Geo1=ER&Code1=2433&Geo2=PR&Code2=24&Data=Count&SearchText=Centre-du-Quebec&SearchType=Begins&SearchPR=01&B1=All&GeoLevel=PR&GeoCode=2433&TABID=1 |consulté le=6 décembre 2018}}.</ref>.


Au {{1er}} juillet 2010, l'[[Institut de la statistique du Québec]] a estimé le taux de fécondité de la région à 1,91 enfant par femme, un taux supérieur au taux de l'ensemble du Québec<ref name="stats">{{ouvrage|titre=Le bilan démographique du Québec|auteur=[[Institut de la statistique du Québec]]|éditeur=Gouvernement du Québec|année=2011|url=http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/demograp/pdf2011/bilan2011.pdf|passage=140|lieu=Québec|consulté le=6 avril 2012}}</ref>. Le taux d'emploi de la région était de 61,4 % et le taux d'emploi de 56,4 % au quatrième trimestre 2011<ref>{{lien web|url=http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/march_travl_remnr/parnt_etudn_march_travl/pop_active/stat_reg/ra_taux_trim.htm|titre=Taux d'activité, d'emploi et de chômage, données désaisonnalisées, par région administrative, Québec, 4e trimestre 2010 au 4e trimestre 2011|auteur=[[Institut de la statistique du Québec]]|consulté le=6 avril 2012}}</ref>.
Au {{date-|1 juillet 2010}}, l'[[Institut de la statistique du Québec]] a estimé le [[taux de fécondité]] de la région à {{nobr|1,91 enfant}} par femme, un taux supérieur au taux de l'ensemble du Québec<ref name="stats">{{ouvrage|titre=Le bilan démographique du Québec|auteur=[[Institut de la statistique du Québec]]|éditeur=Gouvernement du Québec|année=2011|url=http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/demograp/pdf2011/bilan2011.pdf|passage=140|lieu=Québec|consulté le=6 avril 2012}}.</ref>. Le taux d'emploi de la région était de 61,4 % et le taux d'emploi de 56,4 % au quatrième trimestre 2011<ref>{{lien web|url=http://www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/march_travl_remnr/parnt_etudn_march_travl/pop_active/stat_reg/ra_taux_trim.htm|titre=Taux d'activité, d'emploi et de chômage, données désaisonnalisées, par région administrative, Québec, 4e trimestre 2010 au 4e trimestre 2011|auteur=[[Institut de la statistique du Québec]]|consulté le=6 avril 2012}}.</ref>.


La majorité des habitants sont de religion catholique.
La majorité des habitants sont de religion catholique.

=== Principales villes ===
=== Principales villes ===
Le tableau suivant répertorie les principales villes de la région :
{| class="wikitable" style="text-align:center; width:98%; margin-right:10px; font-size:90%"
{| class="wikitable" style="text-align:center; width:98%; margin-right:10px; font-size:90%"
|+ Neuf villes les plus populeuses du Centre-du-Québec (2016)
|+ Neuf villes les plus populeuses du Centre-du-Québec (2016)
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| style="background:#f0f0f0;"| 9 || style="text-align:left;" | '''[[Kingsey Falls]]'''|| style="text-align:left;" | [[Arthabaska]] || style="text-align:right;" |{{population|qid=Q141968}}
| style="background:#f0f0f0;"| 9 || style="text-align:left;" | '''[[Kingsey Falls]]'''|| style="text-align:left;" | [[Arthabaska]] || style="text-align:right;" |{{population|qid=Q141968}}
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{{Municipalités du Québec|région=Q764294|align=right|zoom=8|hauteur=325|largeur=325|latitude=46.1|longitude=-72.2|légende=Carte des municipalités locales du Centre-du-Québec}}
{{Municipalités du Québec|région=Q764294|align=right|zoom=8|hauteur=325|largeur=325|latitude=46.1|longitude=-72.2|légende=Carte des municipalités locales du Centre-du-Québec}}


La région du Centre-du-Québec est composée de 80 [[Municipalité locale (Québec)|municipalités locales]] réparties dans 5 [[Municipalité régionale de comté|municipalités régionales de comté]] (MRC). Elle comporte également deux [[Réserve indienne (Canada)|réserves indiennes]] ([[Odanak (réserve indienne)|Odanak]] et [[Wôlinak]]).
La région du Centre-du-Québec est composée de quatre-vingt [[Municipalité locale (Québec)|municipalités locales]] réparties dans cinq [[Municipalité régionale de comté|municipalités régionales de comté]] (MRC). Elle comporte également deux [[Réserve indienne (Canada)|réserves indiennes]] ([[Odanak (réserve indienne)|Odanak]] et [[Wôlinak]]).


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! data-sort-type=text |Nom
|+ [[Municipalités régionales de comté]] du Centre-du-Québec
! data-sort-type=text |Chef-lieu
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! Chef-lieu
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| '''[[Arthabaska]]'''
| [[Victoriaville]]
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| '''[[Bécancour (municipalité régionale de comté)|Bécancour]]'''
| '''[[Bécancour (municipalité régionale de comté)|Bécancour]]'''
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| '''[[Drummond (municipalité régionale de comté)|Drummond]]'''
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| '''[[L'Érable]]'''
| '''[[L'Érable]]'''
| [[Plessisville (ville)|Plessisville]]
| [[Plessisville (ville)|Plessisville]]
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| '''[[Nicolet-Yamaska]]'''
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| [[Nicolet]]
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|-class="sortbottom"
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| colspan=2 align="left" style="background-color:#A9A9A9" | '''Région'''
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==== Circonscriptions électorales provinciales ====
==== Circonscriptions électorales provinciales ====
{{Légende/Début}}
{{Légende/Début}}
{{Légende |{{Couleur PPQ|CAQ|numéro}} | '''[[Arthabaska (circonscription provinciale)|Arthabaska]]''' : [[Éric Lefebvre]] ([[Coalition avenir Québec|CAQ]])}}
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{{Légende |{{Couleur PPQ|CAQ|numéro}} | '''[[Drummond–Bois-Francs]]''' : [[Sébastien Schneeberger]] ([[Coalition avenir Québec|CAQ]])}}
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== Santé ==
== Santé ==
La région est desservie par le [[Centre intégré de santé et de services sociaux#Centre-du-Québec>|Centre intégré de santé et de services sociaux]] de la Mauricie et du Centre-du-Québec <ref>[http://ciusssmcq.ca/Pages/Accueil.aspx]</ref>, faisant partie du [[Réseau universitaire intégré de santé]] [[Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke|Sherbrooke]]. Les services régionaux sont:
La région est desservie par le [[Centre intégré de santé et de services sociaux#Centre-du-Québec>|Centre intégré de santé et de services sociaux]] de la Mauricie et du Centre-du-Québec<ref>[http://ciusssmcq.ca/Pages/Accueil.aspx].</ref>, faisant partie du [[Réseau universitaire intégré de santé]] [[Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke|Sherbrooke]]. Les services régionaux sont :
* services de réadaptation en dépendance ;

* Services de réadaptation en dépendance
* services de protection et de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation et leur famille ;
* services en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l'autisme - Institut universitaire ;
* Services de protection et de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation et leur famille
* services de réadaptation en déficience physique.
* Services en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l'autisme - Institut universitaire;
* Services de réadaptation en déficience physique.


=== Centre intégré de santé et de services sociaux ===
=== Centre intégré de santé et de services sociaux ===

* Arthabaska-et-de-l'Érable
* Arthabaska-et-de-l'Érable
* Bécancour-Nicolet-Yamaska
* Bécancour-Nicolet-Yamaska
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Au niveau scolaire, la région est desservie par trois [[Centre de services scolaire|centres de services scolaires]] francophones : le centre des Bois-Francs, à l'est, le centre des Chênes, à l'ouest, et le centre de la Riveraine, au nord. La population anglophone est desservie par la [[commission scolaire Eastern Townships]].
Au niveau scolaire, la région est desservie par trois [[Centre de services scolaire|centres de services scolaires]] francophones : le centre des Bois-Francs, à l'est, le centre des Chênes, à l'ouest, et le centre de la Riveraine, au nord. La population anglophone est desservie par la [[commission scolaire Eastern Townships]].


Au niveau de l'éducation supérieure, la région compte trois [[Cégep|cégeps]], soit les cégeps de [[Cégep de Drummondville|Drummondville]] et le [[cégep de Victoriaville]], ainsi que l'[[institution Kiuna]], à [[Odanak]]. La région accueille aussi un campus de l'[[Université du Québec à Trois-Rivières]] (UQTR) situé à Drummondville. En outre, le nord de la région est l'hôte d'institutions spécialisées, en raison de sa proximité avec Trois-Rivières : Nicolet est le siège de l'[[École nationale de police du Québec]] et Bécancour accueille un laboratoire sur la décomposition humaine de l'{{Abrd|UQTR|Université du Québec à Trois-Rivières}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Brigitte Trahan |titre=UQTR: l’étude de la décomposition des corps à Bécancour |url=https://www.lenouvelliste.ca/actualites/uqtr-letude-de-la-decomposition-des-corps-a-becancour-db8b2f35899533a6737fb47da6f4d53e |site=Le Nouvelliste |date=2018-10-30 |consulté le=2021-02-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Catherine |nom=Bouchard |titre=Des cadavres étudiés en plein air à Bécancour |url=https://www.journaldequebec.com/2020/02/24/des-cadavres-etudies-en-plein-air |site=Le Journal de Québec |date=24 février 2020 |consulté le=2021-02-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Radio-Canada |titre=Laboratoire de décomposition cadavérique à ciel ouvert à l’UQTR |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1172263/thanatologie-forensic-criminalistique-cadavres-carcasses-porc-universite-trois-rivieres |site=ICI.Radio-Canada.ca |date=28 mai 2019 |consulté le=2021-02-04}}</ref>.
Au niveau de l'éducation supérieure, la région compte trois [[Cégep|cégeps]], soit le [[cégep de Drummondville]] et le [[cégep de Victoriaville]], ainsi que l'[[institution Kiuna]] à [[Odanak]]. La région accueille aussi un campus de l'[[Université du Québec à Trois-Rivières]] (UQTR) situé à Drummondville. En outre, le nord de la région est l'hôte d'institutions spécialisées, en raison de sa proximité avec Trois-Rivières : Nicolet est le siège de l'[[École nationale de police du Québec]] et Bécancour accueille un laboratoire sur la décomposition humaine de l'{{Abrd|UQTR|Université du Québec à Trois-Rivières}}<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Brigitte Trahan |titre=UQTR: l’étude de la décomposition des corps à Bécancour |url=https://www.lenouvelliste.ca/actualites/uqtr-letude-de-la-decomposition-des-corps-a-becancour-db8b2f35899533a6737fb47da6f4d53e |site=Le Nouvelliste |date=2018-10-30 |consulté le=2021-02-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |prénom=Catherine |nom=Bouchard |titre=Des cadavres étudiés en plein air à Bécancour |url=https://www.journaldequebec.com/2020/02/24/des-cadavres-etudies-en-plein-air |site=Le Journal de Québec |date=24 février 2020 |consulté le=2021-02-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Radio-Canada |titre=Laboratoire de décomposition cadavérique à ciel ouvert à l’UQTR |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1172263/thanatologie-forensic-criminalistique-cadavres-carcasses-porc-universite-trois-rivieres |site=ICI.Radio-Canada.ca |date=28 mai 2019 |consulté le=2021-02-04}}</ref>.


Par ailleurs, les populations étudiantes de Nicolet et Bécancour qui fréquentent le [[cégep de Trois-Rivières]], le [[collège Laflèche]] et l'{{Abrd|UQTR|Université du Québec à Trois-Rivières}} sont desservies par transport collectif<ref>{{Lien web |auteur=Sébastien Lacroix |titre=Transport collectif: huit points d'embarquement à Nicolet |url=https://www.lecourriersud.com/transport-collectif-huit-points-dembarquement-a-nicolet/ |site=Le Courrier Sud |date=2015-08-20 |consulté le=2021-02-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Claudie Simard |titre=L'Écopasse crée du mécontentement chez des étudiants du Cégep de Trois-Rivières |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1093623/ecopasse-mecontentement-etudiants-cegep-trois-rivieres-transport-commun-frais-sttr |site=Radio-Canada.ca |date=6 avril 2018 |consulté le=2021-02-04}}</ref>.
Par ailleurs, les populations étudiantes de Nicolet et Bécancour qui fréquentent le [[cégep de Trois-Rivières]], le [[collège Laflèche]] et l'{{Abrd|UQTR|Université du Québec à Trois-Rivières}} sont desservies par transport collectif<ref>{{Lien web |auteur=Sébastien Lacroix |titre=Transport collectif: huit points d'embarquement à Nicolet |url=https://www.lecourriersud.com/transport-collectif-huit-points-dembarquement-a-nicolet/ |site=Le Courrier Sud |date=2015-08-20 |consulté le=2021-02-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Claudie Simard |titre=L'Écopasse crée du mécontentement chez des étudiants du Cégep de Trois-Rivières |url=https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1093623/ecopasse-mecontentement-etudiants-cegep-trois-rivieres-transport-commun-frais-sttr |site=Radio-Canada.ca |date=6 avril 2018 |consulté le=2021-02-04}}</ref>.
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La région est desservie par les stations de radio [[CKBN-FM]] 90,5 à St-Grégoire, [[CFDA-FM]] 101,9, [[CFJO-FM]] 97,3 et KYQ 95.7/103.5 à Victoriaville, [[CJDM-FM|NRJ]] 92.1 et [[CHRD-FM|Rouge-FM]] 105.3 à Drummondville et CJAN 99,3 à Asbestos.
La région est desservie par les stations de radio [[CKBN-FM]] 90,5 à St-Grégoire, [[CFDA-FM]] 101,9, [[CFJO-FM]] 97,3 et KYQ 95.7/103.5 à Victoriaville, [[CJDM-FM|NRJ]] 92.1 et [[CHRD-FM|Rouge-FM]] 105.3 à Drummondville et CJAN 99,3 à Asbestos.


Il n'y a aucun grand réseau de télévision sur le territoire. La Société Radio-Canada possède toutefois un bureau avec un vidéojournaliste à Drummondville depuis 2003. Ce dernier est responsable de la couverture de l'actualité dans le Centre-du-Québec. Les stations de Trois-Rivières, Sherbrooke et Québec donnent l'information locale via TVA et Radio-Canada. La TVCBF est la seule station de télévision qui produit un bulletin de nouvelles locales et régionales.
Il n'y a aucun grand [[réseau de télévision]] sur le territoire. La [[Société Radio-Canada]] possède toutefois un bureau avec un vidéojournaliste à Drummondville depuis 2003. Ce dernier est responsable de la couverture de l'actualité dans le Centre-du-Québec. Les stations de Trois-Rivières, Sherbrooke et Québec donnent l'information locale via TVA et Radio-Canada. La TVCBF est la seule station de télévision qui produit un bulletin de nouvelles locales et régionales.


Les journaux hebdomadaires L'Express de Drummondville, L'Avenir de l'Érable de Plessisville et La Nouvelle/L'Union de [[Victoriaville]] et Le Courrier Sud sont distribués dans la région. Les journaux quotidiens [[Le Nouvelliste (Trois-Rivières)|Le Nouvelliste]] de Trois-Rivières et [[La Tribune de Sherbrooke]] couvrent l'information locale.
Les journaux hebdomadaires L'Express de Drummondville, L'Avenir de l'Érable de Plessisville et La Nouvelle/L'Union de [[Victoriaville]] et Le Courrier Sud sont distribués dans la région. Les journaux quotidiens [[Le Nouvelliste (Trois-Rivières)|Le Nouvelliste]] de Trois-Rivières et [[La Tribune de Sherbrooke]] couvrent l'information locale.
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|nom1=Québec |titre=Le Québec chiffres en main |sous-titre=Édition 2013 |éditeur=Institut de la statistique du Québec |lieu=Québec |année=2013 |pages=71 |isbn=978-2-550-67323-1 |url=http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/referenc/pdf2013/QCM2013_fr.pdf |consulté le=2 avril 2013 |id=QcCEM2013}}
* {{Ouvrage|nom1=Québec |titre=Le Québec chiffres en main |sous-titre=Édition 2013 |éditeur=Institut de la statistique du Québec |lieu=Québec |année=2013 |pages=71 |isbn=978-2-550-67323-1 |url=http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/referenc/pdf2013/QCM2013_fr.pdf |consulté le=2 avril 2013 |id=QcCEM2013}}
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Claude Bellavance, Yvan Rousseau et Jean Roy|titre=Histoire du Centre-du-Québec|lieu=Québec|éditeur=[[Presses de l'Université Laval]]|collection=Les régions du Québec|année=2013|pages totales=1021|isbn=978-2-763-79440-2}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===

Version du 18 mai 2024 à 14:42

Centre-du-Québec
Centre-du-Québec
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Statut Région administrative
MRC et TE Arthabaska
Bécancour
Drummond
L'Érable
Nicolet-Yamaska
Nombre de municipalités 80
Ministre responsable André Lamontagne
Fuseau horaire Heure de l'Est
Indicatif téléphonique +1 819
+1 873
Code géographique 17
Démographie
Gentilé Centricois,
Centricoise
Population 250 445 hab. ()
Densité 36 hab./km2
Variation 2014-2019 3,7 %
Géographie
Coordonnées 46° 17′ nord, 72° 04′ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 625 m
Superficie 6 921 km2
– incluant eau 7 262 km2
Économie
PIB régional 9 517 M CAD (2017)
Taux d'activité 64 % (2019)
Taux de chômage 3,9 % (2019)
Sources
Institut de la statistique du Québec, 2020

Le Centre-du-Québec est une région administrative du Québec située sur la rive sud du Saint-Laurent, face à Trois-Rivières. Elle est composée de 5 municipalités régionales de comté (MRC) et de 80 municipalités. Elle est devenue une région administrative indépendante le . Il s'agit également de la région de naissance de la poutine.

Géographie

Carte
Carte des MRC et TE de la région

Sont repartis sur son territoire, en ordre d'importance : les forêts (41,9 %), les terres agricoles (41,0 %), les milieux humides (8,9 %), les eaux (4,6 %) et finalement les surfaces artificielles (3,6 %)[1].

Situation

Le Centre-du-Québec est situé non pas au centre géographique du Québec, mais plutôt « au cœur » de la vallée du Saint-Laurent, là où réside majoritairement la population québécoise. La région est située à mi-chemin entre les villes de Montréal et Québec, près du fleuve Saint-Laurent, ce qui lui confère son caractère central.

La région s'étend sur 7 262 km2 de superficie, dont 6 921 km2 qui sont terrestres[1], soit moins de 0,5 % du territoire québécois. Les agglomérations urbaines de Drummondville et de Victoriaville sont les principaux pôles économiques.

Elle est bordée au nord, au-delà du fleuve Saint-Laurent, par la Mauricie, à l'ouest par la Montérégie, à l'est par Chaudière-Appalaches et au sud par l'Estrie.

Relief

Paysage du Centre-du-Québec.

La région est constituée, d'une part, par la plaine agricole des basses-terres du Saint-Laurent, et d'autre part, par un piedmont de la chaîne des Appalaches. L'altitude minimale est de 1 m au fleuve Saint-Laurent, tandis que l'altitude maximale est de 625 m à la Montagne à Simoneau.

Hydrographie

Le Centre-du-Québec est traversé par plusieurs rivières ; les principales sont Saint-François (Alsigôn-tekw), Nicolet (Pithigani-tekw) et Bécancour (Wôlinak-tekw). Leurs sources se trouvent toutes dans les Appalaches des Cantons-de-l'Est .

Transport

Le réseau autoroutier est constitué par l'autoroute 20, l'autoroute 30, l'autoroute 55 et l'autoroute 955. Les autres routes importantes sont les routes 116, 122, 132, 139, 143, 161, 243, 255 et 265.

Histoire

Préhistoire et premiers établissements

Jusqu'au XIXe siècle, le Centre-du-Québec est peu occupé, à l'exception des rives du Saint-Laurent.

La région immerge après la disparition de l'inlandsis laurentidien et le retrait de la mer de Champlain, à la suite de la dernière période glaciaire, entre 9 000 et 5 500 AP. Des artefacts témoignent de la présence de chasseurs-cueilleurs entre 6 000 et 1 000 AP. Lors du passage de l'explorateur français Jacques Cartier dans les années 1530-1540, la région est habitée par les Iroquoiens du Saint-Laurent, possiblement ceux de Maisouna qui occupent l'espace entre Canada et Hochelaga. Des Algonquins et des Innus s'établissent ensuite sur le territoire, face à Trois-Rivières fondée en 1634[2]. Les Abénaquis s'installeront durablement dans la région dès les années 1650 en raison des guerres indiennes.

Au sein de la colonie française du Canada, la région est administrée par le gouvernement des Trois-Rivières. Les fiefs de Lintot et Dutort sont les premières propriétés concédées en 1637 à l'emplacement actuel de Bécancour. En 1683, tout le rivage centricois du fleuve Saint-Laurent est concédé bien que peu peuplé[3]. Le recensement de 1681 dénombre seulement 218 habitants dont la majorité réside à Saint-François-du-Lac, Nicolet, Bécancour et Nicolet. La population atteint 1 315 habitants en 1739 puis 2 825 en 1765. Cette hausse avant la Conquête britannique est reliée à une forte natalité et l'arrivée de réfugiés acadiens[4].

Migration vers l'intérieur

Sous la province britannique de Québec, la rivière Godefroy au Centre-du-Québec sert de frontière entre les districts de Québec et Montréal. Le district de Trois-Rivières est finalement recréé en 1790. En 1792, avec la création de la chambre d'assemblée du Bas-Canada, la région est entièrement englobée dans le comté du Buckinghamshire[5]. Il sera scindé vers 1830 pour faire place aux comtés de Mégantic, Drummond, Lotbinière, Nicolet et Yamaska, tous conservés sous des noms similaires jusqu'à aujourd'hui.

Le Centre-du-Québec connaît un grand mouvement de colonisation au XIXe siècle. Le peuplement achevé des seigneuries vers 1830[6] et l'immigration britannique pousse l'exploration et l'occupation des vastes espaces inhabités et encore sauvages des Bois-Francs, plus au sud à l'intérieur des terres. Les nouveaux territoires sont tous divisés en canton. Initialement, la spéculation foncière est forte et les colons s'établissent sans détenir de titre de propriété, engendrant le phénomène des « squatters »[7]. La migration provient de tous les fronts, celui à la marge des seigneuries le long du Saint-Laurent (au nord), de la Beauce (à l'est) et de la plaine maskoutaine et des Cantons de l'Est (à l'ouest et au sud). Au milieu du XIXe siècle, 15 % de population du Centre-du-Québec était originaire des îles Britanniques, ce qui marquera la toponymie et le patrimoine architectural de la région[8].

Avec le peuplement, le domaine agricole centricois atteindra 10 % des terres aménagées au Québec en 1911 alors que ce pourcentage n'était que de 4,6 % au début des années 1830[9].

Émergence économique et culturelle des Bois-Francs

Locomotive du chemin de fer du Grand Tronc.
Plessisville en 1910.

À l'exception du chemin royal longeant le fleuve dès la fin XVIIIe siècle, la première grande route ouverte au Centre-du-Québec est le chemin Craig, reliant Saint-Gilles en Beauce jusqu'au canton de Shipton (aujourd'hui Danville). Elle est abandonnée avec la guerre anglo-américaine de 1812, pour amoindrir les risques d'invasion de la région par les États-Unis. Le réseau routier le long de la rivière Saint-François est ensuite priorisé. Drummondville est fondée en 1815 par Frederick Heriot comme colonie militaire[10]. Durant la rébellion des Patriotes, le comté de Yamaska occupe une place importante dans l'effervescence républicaine et anti-loyaliste au Bas-Canada.

Le chemin Gosford et le chemin d'Arthabaska voient respectivement le jour en 1843 et 1849. Le réseau routier se consolide dans la deuxième moitié du siècle autour des nouvelles voies ferrées. Le segment centricois du Grand Tronc, chemin de fer supranational reliant le Midwest à l'Atlantique, est construit dans les années 1850 au pied des Appalaches, faisant émerger plusieurs noyaux villageois comme Victoriaville en 1851. Cette dernière est reliée au fleuve Saint-Laurent par le chemin de fer en 1864[10].

À partir de 1891, la croissance démographique des villes et villages commence à se faire au détriment des paroisses. Historiquement, Nicolet fut le premier pôle de la région, avec la création de son collège en 1803 et du premier diocèse en 1885. Victoriaville acquiert de son côté le statut de ville en 1890 et surpasse Nicolet en population à partir de 1911, devenant le principal pôle de l'intérieur centricois.

Histoire récente

Lors de la création des dix régions administratives du Québec en 1966, le territoire centricois est inclus dans la région de Trois-Rivières. En 1987, cette région est renommée Mauricie-Bois-Francs pour mieux distinguer les parties nord et sud. Néanmoins, dans les années 1990, des élus locaux demandent la création d'une région administrative distincte de la Mauricie. Lors du référendum québécois de 1995, les Centricois votent majoritairement en faveur de l'indépendance du Québec. Le , le gouvernement du Québec attribue aux Bois-Francs son autonomie régionale[11]. Le nom Centre-du-Québec est préféré à celui des Bois-Francs, puisqu'il exprime la « position de cette région administrative au cœur du Québec habité »[12]. Plusieurs ministères établissent une direction propre dans la région, mais d'autres organes gouvernementaux dont ceux du système de santé demeurent affiliés à la Mauricie[13].

Démographie

Démographie régionale

Évolution démographique
1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021 2026
202 317207 663215 207222 747225 973234 163242 399--
2031 2036 2041 2046 2051 2056 2061 2066 2071
---------

Le recensement du Canada de 2016 estime la population du Centre-du-Québec à 242 399 personnes[14].

Au , l'Institut de la statistique du Québec a estimé le taux de fécondité de la région à 1,91 enfant par femme, un taux supérieur au taux de l'ensemble du Québec[15]. Le taux d'emploi de la région était de 61,4 % et le taux d'emploi de 56,4 % au quatrième trimestre 2011[16].

La majorité des habitants sont de religion catholique.

Principales villes

Neuf villes les plus populeuses du Centre-du-Québec (2016)
Drummondville
Victoriaville
Bécancour
Ville Municipalité régionale de comté Population
Nicolet
Plessisville
Princeville
1 Drummondville Drummond 79 258
2 Victoriaville Arthabaska 47 760
3 Bécancour Bécancour 13 561
4 Nicolet Nicolet-Yamaska 8 620
5 Plessisville L'Érable 6 688
6 Princeville L'Érable 6 218
7 Warwick Arthabaska 4 729
8 Daveluyville Arthabaska 2 360
9 Kingsey Falls Arthabaska 2 002

Diocèse

La majorité des paroisses sont rattachées au diocèse de Nicolet. D'autres paroisses font partie du diocèse catholique de Québec ; c'est le cas de celle de la MRC de L'Érable.

Administration

Carte
Carte des municipalités locales du Centre-du-Québec

La région du Centre-du-Québec est composée de quatre-vingt municipalités locales réparties dans cinq municipalités régionales de comté (MRC). Elle comporte également deux réserves indiennes (Odanak et Wôlinak).

Nom Chef-lieu Population
Superficie terrestre
(km2)
Densité
(hab./km2)
Arthabaska Victoriaville 74 348 1 910,6 38,91
Bécancour Bécancour 20 748 1 231,3 16,85
Drummond Drummondville 107 967 1 600,26 67,47
L'Érable Plessisville 23 534 1 287,86 18,27
Nicolet-Yamaska Nicolet 23 848 1 007,09 23,68
Région 74 348 1 910,6 38,91

Politique

Ministre responsable

Liste des ministres responsables du Centre-du-Québec
Années Député Parti
     2012 - 2014 Yves-François Blanchet Parti québécois
     2014 - 2018 Laurent Lessard Parti libéral du Québec
     2018 - en cours André Lamontagne Coalition avenir Québec

Circonscriptions électorales

Circonscriptions électorales provinciales

Circonscriptions électorales fédérales

Santé

La région est desservie par le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec[17], faisant partie du Réseau universitaire intégré de santé Sherbrooke. Les services régionaux sont :

  • services de réadaptation en dépendance ;
  • services de protection et de réadaptation pour les jeunes en difficulté d’adaptation et leur famille ;
  • services en déficience intellectuelle et trouble du spectre de l'autisme - Institut universitaire ;
  • services de réadaptation en déficience physique.

Centre intégré de santé et de services sociaux

  • Arthabaska-et-de-l'Érable
  • Bécancour-Nicolet-Yamaska
  • Drummond

Éducation

Un bâtiment moderne fait de brique et de verre sur un site boisé, près d'une rue.
Campus de l'UQTR à Drummondville.

Au niveau scolaire, la région est desservie par trois centres de services scolaires francophones : le centre des Bois-Francs, à l'est, le centre des Chênes, à l'ouest, et le centre de la Riveraine, au nord. La population anglophone est desservie par la commission scolaire Eastern Townships.

Au niveau de l'éducation supérieure, la région compte trois cégeps, soit le cégep de Drummondville et le cégep de Victoriaville, ainsi que l'institution Kiuna à Odanak. La région accueille aussi un campus de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) situé à Drummondville. En outre, le nord de la région est l'hôte d'institutions spécialisées, en raison de sa proximité avec Trois-Rivières : Nicolet est le siège de l'École nationale de police du Québec et Bécancour accueille un laboratoire sur la décomposition humaine de l'UQTR[18],[19],[20].

Par ailleurs, les populations étudiantes de Nicolet et Bécancour qui fréquentent le cégep de Trois-Rivières, le collège Laflèche et l'UQTR sont desservies par transport collectif[21],[22].

Médias

La région est desservie par les stations de radio CKBN-FM 90,5 à St-Grégoire, CFDA-FM 101,9, CFJO-FM 97,3 et KYQ 95.7/103.5 à Victoriaville, NRJ 92.1 et Rouge-FM 105.3 à Drummondville et CJAN 99,3 à Asbestos.

Il n'y a aucun grand réseau de télévision sur le territoire. La Société Radio-Canada possède toutefois un bureau avec un vidéojournaliste à Drummondville depuis 2003. Ce dernier est responsable de la couverture de l'actualité dans le Centre-du-Québec. Les stations de Trois-Rivières, Sherbrooke et Québec donnent l'information locale via TVA et Radio-Canada. La TVCBF est la seule station de télévision qui produit un bulletin de nouvelles locales et régionales.

Les journaux hebdomadaires L'Express de Drummondville, L'Avenir de l'Érable de Plessisville et La Nouvelle/L'Union de Victoriaville et Le Courrier Sud sont distribués dans la région. Les journaux quotidiens Le Nouvelliste de Trois-Rivières et La Tribune de Sherbrooke couvrent l'information locale.

Tourisme

Située au sud du fleuve Saint-Laurent, la région touristique du Centre-du-Québec fait partie de « Colorful Québec »[23], regroupement destiné à la promotion touristique des régions du sud du Québec sur les différents marchés internationaux.

Notes et références

  1. a et b Institut de la statistique du Québec - Le Québec chiffres en main 2018
  2. Bellavance, Rousseau et Roy 2013, p. 50-51
  3. Bellavance, Rousseau et Roy 2013, p. 51
  4. Bellavance, Rousseau et Roy 2013, p. 63-64
  5. Bellavance, Rousseau et Roy 2013, p. 96.
  6. Bellavance, Rousseau et Roy 2013, p. 114.
  7. Bellavance, Rousseau et Roy 2013, p. 110.
  8. Bellavance, Rousseau et Roy 2013, p. 119-127.
  9. Bellavance, Rousseau et Roy 2013, p. 134.
  10. a et b Bellavance, Rousseau et Roy 2013, p. 194-198
  11. Gazette officielle du Québec, Québec, (lire en ligne [PDF]), p. 5541.
  12. « Centre-du-Québec », sur Commission de toponymie (consulté le ).
  13. « Pas de CISSS au Centre-du-Québec », La Nouvelle union,‎ (lire en ligne).
  14. Statistique Canada, « Profil du recensement, Recensement de 2016 - Centre-du-Québec [Région économique], Québec et Québec [Province] », Gouvernement du Canada, (consulté le ).
  15. Institut de la statistique du Québec, Le bilan démographique du Québec, Québec, Gouvernement du Québec, (lire en ligne), p. 140.
  16. Institut de la statistique du Québec, « Taux d'activité, d'emploi et de chômage, données désaisonnalisées, par région administrative, Québec, 4e trimestre 2010 au 4e trimestre 2011 » (consulté le ).
  17. [1].
  18. Brigitte Trahan, « UQTR: l’étude de la décomposition des corps à Bécancour », sur Le Nouvelliste, (consulté le )
  19. Catherine Bouchard, « Des cadavres étudiés en plein air à Bécancour », sur Le Journal de Québec, (consulté le )
  20. Radio-Canada, « Laboratoire de décomposition cadavérique à ciel ouvert à l’UQTR », sur ICI.Radio-Canada.ca, (consulté le )
  21. Sébastien Lacroix, « Transport collectif: huit points d'embarquement à Nicolet », sur Le Courrier Sud, (consulté le )
  22. Claudie Simard, « L'Écopasse crée du mécontentement chez des étudiants du Cégep de Trois-Rivières », sur Radio-Canada.ca, (consulté le )
  23. Site de Colorful Québec

Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes