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[[Jens Juel]] conforte alors son orientation vers l'art du portrait tandis que Paul-Benjamin de Lessert, propriétaire du [[manoir de Bougy|manoir de Bougy-Saint-Martin]], lui transmet sa passion pour le cheval<ref name="cata">{{Lien web |langue=fr |titre=Préparation du catalogue raisonné de l'œuvre peint et dessiné |url=http://brun.mhart.ch/brun_bio.htm |date= |site= |consulté le=4 octobre 2014}}.</ref>.
[[Jens Juel]] conforte alors son orientation vers l'art du portrait tandis que Paul-Benjamin de Lessert, propriétaire du [[manoir de Bougy|manoir de Bougy-Saint-Martin]], lui transmet sa passion pour le cheval<ref name="cata">{{Lien web |langue=fr |titre=Préparation du catalogue raisonné de l'œuvre peint et dessiné |url=http://brun.mhart.ch/brun_bio.htm |date= |site= |consulté le=4 octobre 2014}}.</ref>.

Version du 23 juillet 2015 à 00:22

Louis-Auguste Brun
Portrait de Louis-Auguste Brun, par Benjamin Samuel Bolomey.
Naissance
Décès
(à 57 ans)
À Paris
Autres noms
Brun de Versoix
Nationalités
Activités
Autres activités
Formation
Maître
Mécène
Influencé par
Enfant
Charles-Louis-Auguste Brun (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Portrait équestre de la reine Marie-Antoinette
Marie-Antoinette chassant à courre

Louis-Auguste Brun, dit Brun de Versoix, né le à Rolle (Vaud, Suisse) et mort le à Paris, est un peintre paysagiste, animalier et portraitiste suisse. Artiste à la cour de Louis XVI et Marie-Antoinette, il est spécialisé dans les portraits équestres et les scènes de chasse.

Biographie

Formation

Louis-Auguste Brun devient apprenti, en 1771, dans l'atelier du peintre Jean Antoine Brun. La même année, on le voit associé au peintre Jacques Sablet « pour faire des tapisseries en peinture sur toile »[1], mais il travaille en même temps à titre personnel à des portraits et panneaux peints qui ornent les châteaux de Vincy, de Bursinel, et peut-être aussi de la grande demeure vigneronne de Malessert à Perroy[2]. En 1775, il est introduit au château de Coppet, puis au château de Prangins, où il rencontre notamment Pierre-Louis de la Rive, auprès de qui il poursuit sa formation dans la mouvance de l'école genevoise de paysage[3].

Jens Juel conforte alors son orientation vers l'art du portrait tandis que Paul-Benjamin de Lessert, propriétaire du manoir de Bougy-Saint-Martin, lui transmet sa passion pour le cheval[4].

Succès

En 1780, il est appelé à Turin par Lord Mountstuart, envoyé extraordinaire du roi d'Angleterre à la cour de Piémont-Sardaigne, où Brun travaille pour le roi Victor Amédée III.

À la fin de l'année 1781, il entre à Paris, où il est inscrit à l'Académie royale de peinture et de sculpture comme élève de Jean-Baptiste Marie Pierre.

Il travaille ensuite rapidement pour le duc Louis d'Albert de Luynes puis à la cour de Versailles et devient l'un des portraitistes de la reine Marie-Antoinette, du roi Louis XVI, des comtes et comtesses de Provence et d'Artois, mettant souvent ses modèles en scène, dans le cadre de portraits équestres ou de scènes de chasse[4].

Carrière politique

En 1789, il rejoint la région lémanique et s'installe à Versoix où il acquiert le domaine de « Fleur d'eau ». Entre 1796 et 1797, parallèlement à ses activités artistiques, il joue un rôle actif dans la révolution vaudoise. Mais d'opinion libérale, il reste reconnaissant envers la reine qu'il visite au Temple et se charge d'une lettre pour les princes émigrés à Francfort. Dénoncé à son retour, il est incarcéré, expulsé et doit se réfugier à Genève.

Entre 1796 et 1797, son ami Frédéric-César de La Harpe l'utilise comme agent pour la diffusion de ses écrits et de ses directives au Pays de Vaud.

À partir de l'année 1801, Louis-Auguste abandonne la peinture pour devenir collectionneur et marchand d'art, spécialisé dans les écoles flamande et hollandaise du XVIIe siècle.

Il s'adonne aussi à la politique, devenant notamment maire de Versoix, alors commune française, de 1801 à 1807. Pendant les Cent-jours, il accueille Lucien et Joseph Bonaparte dans sa commune[3] puis, en tant que délégué du département de l'Ain, il se rend à Paris pour assister à l'assemblée du Champ-de-mai, convoquée le par Napoléon Ier. Il y meurt le , d'une fluxion de poitrine[4].

Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Raymond Fournier-Sarlovèze, Louis Auguste Brun : peintre de Marie Antoinette, 1758-1815, Paris, Goupil & Cie,
  • Jules Crosnier, « Louis-Auguste Brun de Versoix », Nos anciens et leurs œuvres, Genève, vol. 12,‎ , p. 107-120
  • Daisy Agassiz, Louis-Auguste Brun, un peintre à la cour de Louis XVI, Lausanne, Société vaudoise des Beaux-arts,
  • Waldemar Deonna, « Notes sur une famille d'artistes au XVIIIe siècle : les Brun de Rolle », Revue suisse d'art et d'archéologie, Zurich, vol. 4, no 4,‎ , p. 207-224
  • Anne Buffle, Louis-Auguste Brun, 1758-1815, Genève, Faculté des Lettres,
    Mémoire de licence dactylographié

Notes et références

  1. Paul Bissegger, Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud V. La ville de Morges, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Monuments d'art et d'histoire de la Suisse 91 », (ISBN 3-909164-66-8), p. 61.
  2. Paul Bissegger, Les Monuments d'art et d'histoire du canton de Vaud VII, Rolle et son district, Société d'histoire de l'art en Suisse, coll. « Monuments d'art et d'histoire de la Suisse », (ISBN 978-3-03797-029-4), p. 58, 158, 255.
  3. a et b Maurice Meylan, « Brun, Louis-Auguste » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. a b et c « Préparation du catalogue raisonné de l'œuvre peint et dessiné » (consulté le ).