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Installé à Paris, il s’inscrit à l’[[École nationale supérieure des beaux-arts|école des Beaux-Arts]]. Il expose au[[Salon des artistes français]] dès 1938 et au [[Salon des indépendants]] à partir de 1946. Il obtient le premier grand [[prix de Rome]] en gravure en [[taille-douce]] en 1948 : il s’ensuit un séjour de quatre années fructueuses en Italie. Il enseigne par la suite le dessin, la peinture et la gravure, entre autres dans un atelier de la Ville de Paris (cours du soir) et à l’école Polytechnique.
Installé à Paris, il s’inscrit à l’[[École nationale supérieure des beaux-arts|école des Beaux-Arts]]. Il expose au[[Salon des artistes français]] dès 1938 et au [[Salon des indépendants]] à partir de 1946. Il obtient le premier grand [[prix de Rome]] en gravure en [[taille-douce]] en 1948 : il s’ensuit un séjour de quatre années fructueuses en Italie. Il enseigne par la suite le dessin, la peinture et la gravure, entre autres dans un atelier de la Ville de Paris (cours du soir) et à l’école Polytechnique.


Jean Delpech formera beaucoup de jeunes graveurs dont beaucoup sont, depuis, parvenus à la notoriété ([[Philippe Mohlitz]], Doaré, [[François Houtin|Houtin]], [[Éric Desmazières|Desmazières]], [[Fernand Teyssier]]...). Il répond également à diverses commandes : timbres-poste, illustrations pour des livres et des magazines, décors de théâtre (pour [[Charles Dullin|Dullin]]), médailles, fresques et même vitraux.
Jean Delpech formera beaucoup de jeunes graveurs dont beaucoup sont, depuis, parvenus à la notoriété ([[Philippe Mohlitz]], Doaré, [[François Houtin|Houtin]], [[Éric Desmazières|Desmazières]], [[Fernand Teyssier]]...). Il répond également à diverses commandes : timbres-poste, principalement pour la France de 1980 à sa mort<ref name="Timbres magazine 173">Monika Nowacka, « Jean Delpech, ethnographiste du rêve », ''[[Timbres magazine]]'' n°173, décembre 2015, pages 24-29.</ref>, illustrations pour des livres et des magazines, décors de théâtre (pour [[Charles Dullin|Dullin]]), médailles, fresques et même vitraux.


Jean Delpech poursuit en parallèle une œuvre personnelle variée, alliant l’observation très précise, « documentaire », et la fantaisie la plus débridée : ses compositions s’inspirent de la mythologie comme de la science-fiction...
Jean Delpech poursuit en parallèle une œuvre personnelle variée, alliant l’observation très précise, « documentaire », et la fantaisie la plus débridée : ses compositions s’inspirent de la mythologie comme de la science-fiction...
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* Décors et costumes pour le théâtre (pour la compagnie Charles Dullin : ''Le roi Lear'').
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* Médailles (Monnaie de Paris).
* Médailles (Monnaie de Paris).
* Timbres-poste :
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* Affiches.
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[[Catégorie:Lithographe français du XXe siècle]]
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Version du 29 novembre 2015 à 13:38

Jean Delpech
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Naissance
Décès
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SensVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Jean-Raymond DelpechVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Maître
Personne liée
Distinctions
Archives conservées par
Site web

Jean Delpech, né à Hanoï le et mort en 1988, est un graveur, médailleur, peintre et illustrateur français.

Biographie

Jean Delpech vit jusqu’en 1935 en Indochine, où son père est architecte. Il fait ses études au lycée Albert-Sarraut de Hanoï (ex-Tonkin) (de 1926 à 1934), où il est un condisciple de Võ Nguyên Giáp et de Phạm Văn Đồng dont il illustre les poèmes. Après le bac, il intègre l’école des Beaux-Arts de Hanoï, où il étudie la laque et suit les cours du peintre Inguinberty.

Delpech restera durablement marqué par le pays de son enfance et de sa jeunesse, à tel point qu’il se déclarait « étranger » en France... Son regard de peintre doit beaucoup à ces années indochinoises.

Installé à Paris, il s’inscrit à l’école des Beaux-Arts. Il expose auSalon des artistes français dès 1938 et au Salon des indépendants à partir de 1946. Il obtient le premier grand prix de Rome en gravure en taille-douce en 1948 : il s’ensuit un séjour de quatre années fructueuses en Italie. Il enseigne par la suite le dessin, la peinture et la gravure, entre autres dans un atelier de la Ville de Paris (cours du soir) et à l’école Polytechnique.

Jean Delpech formera beaucoup de jeunes graveurs dont beaucoup sont, depuis, parvenus à la notoriété (Philippe Mohlitz, Doaré, Houtin, Desmazières, Fernand Teyssier...). Il répond également à diverses commandes : timbres-poste, principalement pour la France de 1980 à sa mort[3], illustrations pour des livres et des magazines, décors de théâtre (pour Dullin), médailles, fresques et même vitraux.

Jean Delpech poursuit en parallèle une œuvre personnelle variée, alliant l’observation très précise, « documentaire », et la fantaisie la plus débridée : ses compositions s’inspirent de la mythologie comme de la science-fiction...

De 1944 à 2004, son œuvre fait l'objet de nombreuses expositions, individuelles ou collectives.

Musées

Certaines de ses œuvres sont conservées :

Dessins

Les dernières années avant de quitter l'Indochine, il fait une série de croquis sur le vif et de dessins, qui, sans être caractéristiques du style qu'il développera plus tard, montrent son don d'observation et son intérêt pour la vie quotidienne populaire (scènes de rues), le travail humain (sur l'eau, aux champs, dans les échoppes), les navires en tous genres : on reconnaît là ses thèmes de prédilection (il aura plus tard le titre de « peintre de la marine ». Ce sont de précieux documents sur cette époque, au graphisme sûr, précis et schématique, un témoignage plein de vie.

Les 62 dessins de la série « Italie » ont été réalisés pendant le séjour à Rome. De grandes compositions synthétiques contiennent une foule de détails notés ici et là puis rassemblés selon sa fantaisie ou ses intentions symboliques. La technique de ces dessins se rapproche du montage cinématographique ou du collage et montre son intérêt pour l'architecture comme pour les paysages, la vie quotidienne, la mode, la publicité. On y trouve à la fois son interprétation personnelle et un témoignage sur l’époque.

Une série sur la vie populaire (scènes de rue) des « Années cinquante en France » suit la série « Italie ».

Dans la veine documentaire, on compte plusieurs séries de dessins et de peintures de paysages, végétaux, insectes, à la fois précis et stylisés : la nature semble être pour Jean Delpech un répertoire de formes surprenantes et infinies. Son interprétation très libre de la couleur fait basculer ses sujets dans une dimension féerique.

Travaux divers

  • Estampes murales (bois, litho, cuivre, noir et couleurs).
  • Peintures (huile, acrylique...).
  • Illustrations (livres d’art ou de science-fiction, éditions à tirage limité, magazines, bandes dessinées, dessin animé...) :
    • Poésies de Goethe (gravures sur bois), 1946.
    • Le dragon blessé de Francis de Croisset (gravures sur bois), 1947.
    • Les conquérants d'André Malraux (gravures sur bois), 1947[4].
    • Macbeth de Shakespeare (exemplaire unique), 1947.
    • cinq nouvelles de Prosper Mérimée (gravures sur bois), 1952[5].
    • couvertures d'ouvrages de science-fiction : Le Rayon Fantastique, no 16-19, 1953.
    • Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains de Montesquieu (lithographies originales), 1957.
    • Cent lettres de la vie quotidienne des Français de la Révolution à la Belle époque (illustrations), 1984.
  • Publicité graphique (affiches, cartes de vœux…).
  • Céramique (plats Christofle).
  • Mosaïques, vitraux (église de Tréhorenteuc et de Guégon- Morbihan).
  • Décors muraux (Arsenal de Cherbourg, escorteur « Jean de Vienne »…).
  • Décors et costumes pour le théâtre (pour la compagnie Charles Dullin : Le roi Lear).
  • Médailles (Monnaie de Paris).
  • Timbres-poste :
    • un timbre pour la Gabon en 1968[3],
    • trois pour Saint-Pierre-et-Miquelon en 1969[3],
    • onze pour les Terres australes et antarctiques françaises de 1976 à 1980[3],[6],
    • dix émis pour la France de 1980 à 1988[3],[7],
    • deux pour l'émission Europa de 1981 pour la poste française d’Andorre[3].
  • Affiches.

Prix et distinctions

Expositions

  • 1944 : La libération de Paris vue par Jean Delpech (Galerie Christofle, Paris).
  • 1952 : Les envois de Rome exécutés à la Villa Medicis (École des Beaux Arts, Paris).
  • 1964 : Gravures et peintures (Galerie Alençon, Paris).
  • 1965 : Peintures, gravures (Galerie Arkades, Caen).
  • 1967 : Château de Saint-Ouen.
  • 1973 : Musée du Bastion Saint André, Antibes.
  • 1979 : Œuvres primées du Prix Jean Chièze, la Monnaie, Paris.
  • 1979 : La Musique (Musée postal Paris).
  • 1981 : 27e salon de la marine (Musée de la Marine, Paris).
  • 1982 : L'Atlantide Peintures de Jean Delpech et photographies du CNEXO (Musée national de la Marine, Paris).
  • 1982 : les sous-marins de la France libre (Club nautique de Saint-Gildas).
  • 1983 : XXXVe salon de peinture, section artistique de la Société archéologique de Sens. Invité d'honneur.
  • 1983 : L'Atlantide (Maison de la culture de Brest).
  • 1988 : hommage à Albert Decaris (Galerie Breheret, Paris).
  • 1988 : 7e salon de peinture invité d'honneur (Maison Soufflot, Auxerre).
  • 1988 : l'Atlantide (Bibliothèque municipale de Sens).
  • 1989 : salon de la marine (Musée national de la Marine, Paris).
  • 1991 : École Polytechnique, Palaiseau.
  • 2000 :
    • Pointe et burin (Galerie Colette Dubois, Paris).
    • Galerie de Seine Paris.
    • Galerie Christiane Vincent.
  • 2004 :
    • Rétrospective (Musée de Sens).
  • Salons Paris (Automne, Artistes Français, Marine) et province.
  • Expositions Internationales (Paris, 1937 - Bruxelles, 1960).
  • Palais de Chaillot -
  • Musée national de la Marine -
  • Musée des Invalides -

Notes et références

  1. « https://www.musee-armee.fr/au-programme/cette-semaine-au-musee/detail/loeuvre-de-guerre-de-jean-delpech-1916-1988-1.html »
  2. « https://www.culture.gouv.fr/Media/Thematiques/Patrimoine-ethnologique/Files/Fonds-Jean-Delpech »
  3. a b c d e et f Monika Nowacka, « Jean Delpech, ethnographiste du rêve », Timbres magazine n°173, décembre 2015, pages 24-29.
  4. [1].
  5. [2].
  6. [3].
  7. Timbres créés par Jean Delpech, Phil-ouest.com ; page consultée le 29 novembre 2015.

Annexes

Bibliographie

  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, 1976, t. 3, p. 476-477
  • Raymond Escholier, « Jean Delpech, illustrateur de l'ère atomique » dans Le livre et ses amis, mai 1946
  • Catalogue de l'exposition de Sens 2004, Bibliothèque municipale de Sens
  • Jean Ducros, « Jean Delpech, témoin, visionnaire et prophète » dans L'Art et la mer, no 31, mars 1983, p. 8-9
  • Pierre Jullien, « Jean Delpech, un graveur 100 000 volts » dans Le Monde des philatélistes, no 418, avril 1988
  • Christophe Commentale, « Jean Delpech : de Hanoï à Paris, l'itinéraire d'un imagier pictographe » dans Arts et métiers du livre, no 153, décembre 1988, p. 30 à 32
  • François Bellec, La mer sous le regard des peintres de la marine, Paris, Berger-Levrault, 1988, p. 151, 156 et 165
  • Christophe Commentale, « Les carnets de dessin de Jean Delpech » dans Arts et Métiers du Livre, no 228, février-mars 2002, p. 50-56
  • Xavier Mevel, « Les fantasmagories de Jean Delpech » dans Chasse-marée : histoire et ethnologies maritimes, no 154, août 2002, p. 44-51
  • Jean-Luc Trassaert, « Portrait, Jean Delpech, artiste » dans L'Écho de la timbrologie : la tribune des philatélistes, no 1765, juillet-août 2003, p. 42-45 et no 1766, septembre 2003, p. 62-65
  • François Bellec, « Jean Delpech » dans L'art et la mer, no 41, 1988, p. 12-13
  • Henri Plisson, « Rencontre avec... Jean Delpech » dans L'art et la mer, n°23, 15 mars 1998, p. 15-16

Liens externes