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« Congrégation de Notre-Dame de Montréal » : différence entre les versions

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'''Marguerite Bourgeoys'''
'''Marguerite Bourgeoys'''


Marguerite Bourgeoys naît à [[Troyes]], en [[Champagne (province)|Champagne]], d'un père maître chandelier et d'une mère issue d'une famille de tisserands. Comme les femmes de sa classe sociale, elle apprend non seulement à tenir maison, mais aussi la lecture, l'écriture et la comptabilité indispensables à la gestion de la petite entreprise familiale<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 9-10.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. En 1640, pendant une procession à la Vierge du Rosaire, une touche particulière de Dieu transforme le cœur de Marguerite Bourgeoys alors qu'elle regarde une image de la Sainte Vierge<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1640-1665|passage=p. 28-29.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=McGill-Queen's University Press|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Elle se sent appelée à imiter la vie de Marie qui « ne s'est jamais exemptée d'aucun voyage où il y eut quelque bien à faire ou quelque oeuvre de charité à exercer<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Marguerite Bourgeoys|titre=Les écrits de Mère Bourgeoys : autobiographie et testament spirituel|passage=p. 82.|lieu=Montréal|éditeur=Congrégation de Notre-Dame|année=1964|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Se joignant alors à la congrégation externe des [[Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame]] , fondée par [[Alix Le Clerc]] et [[Pierre Fourier]], Marguerite Bourgeoys se consacre à l’éducation des enfants défavorisés de la ville de Troyes pendant treize ans.Marguerite Bourgeoys commence ainsi son oeuvre d'éducation sous la direction d'un groupe de femme qui utilisaient des méthodes d'éducation très avancées pour l'époque <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements.|passage=p. 17-21|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
Marguerite Bourgeoys naît à [[Troyes]], en [[Champagne (province)|Champagne]], d'un père maître chandelier et d'une mère issue d'une famille de tisserands. Comme les femmes de sa classe sociale, elle apprend non seulement à tenir maison, mais aussi la lecture, l'écriture et la comptabilité indispensables à la gestion de la petite entreprise familiale<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 9-10.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. En 1640, pendant une procession à la Vierge du Rosaire, une touche particulière de Dieu transforme le cœur de Marguerite Bourgeoys alors qu'elle regarde une image de la Sainte Vierge<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1640-1665|passage=p. 28-29.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=McGill-Queen's University Press|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Elle se sent appelée à imiter la vie de Marie qui « ne s'est jamais exemptée d'aucun voyage où il y eut quelque bien à faire ou quelque œuvre de charité à exercer<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Marguerite Bourgeoys|titre=Les écrits de Mère Bourgeoys : autobiographie et testament spirituel|passage=p. 82.|lieu=Montréal|éditeur=Congrégation de Notre-Dame|année=1964|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Se joignant alors à la congrégation externe des [[Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame]] , fondée par [[Alix Le Clerc]] et [[Pierre Fourier]], Marguerite Bourgeoys se consacre à l’éducation des enfants défavorisés de la ville de Troyes pendant treize ans.Marguerite Bourgeoys commence ainsi son œuvre d'éducation sous la direction d'un groupe de femme qui utilisaient des méthodes d'éducation très avancées pour l'époque <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements.|passage=p. 17-21|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.


'''Naissance de la Congrégation'''
'''Naissance de la Congrégation'''


La Société de Notre-Dame de Montréal avait prévu l'ouverture d'une école pour les enfants des colons et des Amérindiens. Lors d'un voyage en France en 1652 pour y chercher des recrues, Paul de Chomedy de Maisonneuve rencontre Marguerite Bourgeoys, alors âgée de 32 ans, et lui propose de venir fonder une école à Ville-Marie<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 28.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le 16 novembre 1653, après une longue traversée de l'Atlantique, elle arrive à Ville-Marie et y ouvre cinq ans plus tard, le 30 avril 1658, la première école dans une étable en pierre cédée par Maisonneuve<ref>{{Lien web|langue=|titre=Les événements marquants de sa vie|url=http://www.cnd-m.org/fr/marguerite_bourgeoys/evenements.php|site=Congrégation de Notre-Dame|date=|consulté le=18 août 2016}}</ref>. L'acte rédigé par Maisonneuve précise que le bâtiment devra « servir de salle de classe pour les petites filles de la colonie et de logement pour les femmes qui y enseigneront<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665|passage=p. 129.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=Fides|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le 16 octobre 1658, Marguerite Bourgeoys s'embarque pour la France pour trouver des collaboratrices à son oeuvre d'éducation. C'est dans la congrégation externe qu'elle a dirigée avant son départ qu'elle trouve quatre jeunes femmes désireuses de se joindre à sa mission : Catherine Crolo, Edmée Chastel, Marie Raisin et Anne Hioux. Le navire qui amène Marguerite Bourgeoys et ses compoagne en Nouvelle-France largue les amarres le 2 juillet 1659. Pour Marguerite Bourgeoys, « ce voyage marque la naissance de sa Congrégation, le moment où ses membres, comme Marie, partent porter le Christ là où le besoin les appelle <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 59.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ».
La Société de Notre-Dame de Montréal avait prévu l'ouverture d'une école pour les enfants des colons et des Amérindiens. Lors d'un voyage en France en 1652 pour y chercher des recrues, Paul de Chomedy de Maisonneuve rencontre Marguerite Bourgeoys, alors âgée de 32 ans, et lui propose de venir fonder une école à Ville-Marie<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 28.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le 16 novembre 1653, après une longue traversée de l'Atlantique, elle arrive à Ville-Marie et y ouvre cinq ans plus tard, le 30 avril 1658, la première école dans une étable en pierre cédée par Maisonneuve<ref>{{Lien web|langue=|titre=Les événements marquants de sa vie|url=http://www.cnd-m.org/fr/marguerite_bourgeoys/evenements.php|site=Congrégation de Notre-Dame|date=|consulté le=18 août 2016}}</ref>. L'acte rédigé par Maisonneuve précise que le bâtiment devra « servir de salle de classe pour les petites filles de la colonie et de logement pour les femmes qui y enseigneront<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665|passage=p. 129.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=Fides|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le 16 octobre 1658, Marguerite Bourgeoys s'embarque pour la France pour trouver des collaboratrices à son œuvre d'éducation. C'est dans la congrégation externe qu'elle a dirigée avant son départ qu'elle trouve quatre jeunes femmes désireuses de se joindre à sa mission : Catherine Crolo, Edmée Chastel, Marie Raisin et Anne Hioux. Le navire qui amène Marguerite Bourgeoys et ses compoagne en Nouvelle-France largue les amarres le 2 juillet 1659. Pour Marguerite Bourgeoys, « ce voyage marque la naissance de sa Congrégation, le moment où ses membres, comme Marie, partent porter le Christ là où le besoin les appelle <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 59.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ».


'''Le projet éducatif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame'''
'''Le projet éducatif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame'''
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Le fonds d'archives de la Congrégation de Notre-Dame est un fonds privé conservé à la Maison mère de la Congrégation à Montréal. La collection de la Congrégation de Notre-Dame (P334)<ref>{{Lien web|langue = |titre = Collection Congrégation de Notre-Dame (P334) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ.)|url = http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/description_fonds?p_anqsid=201306181450482358&p_centre=06M&p_classe=P&p_fonds=334&p_numunide=2300|site = Pistard - Bibliothèque et Archives nationales du Québec|date = 20 mars 2015|consulté le = }}</ref> est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de [[Bibliothèque et Archives nationales du Québec]].
Le fonds d'archives de la Congrégation de Notre-Dame est un fonds privé conservé à la Maison mère de la Congrégation à Montréal. La collection de la Congrégation de Notre-Dame (P334)<ref>{{Lien web|langue = |titre = Collection Congrégation de Notre-Dame (P334) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ.)|url = http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/description_fonds?p_anqsid=201306181450482358&p_centre=06M&p_classe=P&p_fonds=334&p_numunide=2300|site = Pistard - Bibliothèque et Archives nationales du Québec|date = 20 mars 2015|consulté le = }}</ref> est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de [[Bibliothèque et Archives nationales du Québec]].

== Activités ==
== Activités ==
Les sœurs de Notre-Dame se dédient à l'enseignement, aux œuvres d'assistance et promotion sociale.
Les sœurs de Notre-Dame se dédient à l'enseignement, aux œuvres d'assistance et promotion sociale.
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Au 31 décembre 2005, l'institut comptait 1333 religieuses en 165 maisons.
Au 31 décembre 2005, l'institut comptait 1333 religieuses en 165 maisons.

== Personnalité de la congrégation==
== Personnalité de la congrégation==
* [[Jeanne Le Ber]]
* [[Jeanne Le Ber]]
* [[Marie-Victoire Baudry]]
* [[Marie-Victoire Baudry]]
* [[Soeur Sainte-Anne-Marie]]
* [[Sœur Sainte-Anne-Marie]]
* [[Soeur Peggy Butts]]
* [[Sœur Peggy Butts]]


== Liens externes ==
== Liens externes ==

Version du 20 août 2016 à 20:59

Congrégation de Notre-Dame de Montréal
Image illustrative de l’article Congrégation de Notre-Dame de Montréal
Devise : Magnificat anima mea Dominum.
Ordre de droit pontifical
Approbation diocésaine 6 août 1676
par François de Montmorency-Laval
Approbation pontificale 11 mars 1863
par Pie IX
Institut congrégation religieuse
Type Apostolique
But Enseignement
Structure et histoire
Fondation 29 octobre 1659
Montréal
Fondateur Marguerite Bourgeoys
Abréviation C.N.D
Patron Vierge Marie
Site web Site officiel
Liste des ordres religieux

La Congrégation de Notre-Dame de Montréal est une congrégatation religieuse féminine de droit pontifical fondée à Montréal (Ville-Marie à l'époque), au 17e siècle par sainte Marguerite Bourgeoys, pionnière de la Nouvelle-France. Elle est la première communauté religieuse féminine non cloîtrée en Amérique du Nord. Elle forme aujourd'hui une communauté internationale et multiculturelle.

Congrégation de Notre-Dame, Montréal, vers 1885

Histoire de la Congrégation La Société Notre-Dame de Montréal

Ancien couvent de la Congrégation de Notre-Dame, Boucherville

L'origine de la Congrégation de Notre-Dame est inséparable de l'École française de spiritualité, le courant français issu de la Réforme catholique du XVIIe siècle. Ce mouvement particulièrement sur la dimension missionnaire de la vie chrétienne et on considère l'éducation comme un moyen d'action privilégié. Ces caractéristiques de l'École française de spiritualité s'expriment dans les objectifs de la Société de Notre-Dame de Montréal, un groupe de prêtres et de personnes laiques formé en 1641. Ces hommes et ces femmes conçoivent le projet de fonder en Nouvelle-France une société chrétienne modèle où Français et Amérindiens vivraient en harmonie. On recrute une quarantaine de colons et on nomme deux responsables, Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance. Ville-Marie voit le jour en mai 1642 sur l'île de Montréal[1].

Marguerite Bourgeoys

Marguerite Bourgeoys naît à Troyes, en Champagne, d'un père maître chandelier et d'une mère issue d'une famille de tisserands. Comme les femmes de sa classe sociale, elle apprend non seulement à tenir maison, mais aussi la lecture, l'écriture et la comptabilité indispensables à la gestion de la petite entreprise familiale[2]. En 1640, pendant une procession à la Vierge du Rosaire, une touche particulière de Dieu transforme le cœur de Marguerite Bourgeoys alors qu'elle regarde une image de la Sainte Vierge[3]. Elle se sent appelée à imiter la vie de Marie qui « ne s'est jamais exemptée d'aucun voyage où il y eut quelque bien à faire ou quelque œuvre de charité à exercer[4]. Se joignant alors à la congrégation externe des Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame , fondée par Alix Le Clerc et Pierre Fourier, Marguerite Bourgeoys se consacre à l’éducation des enfants défavorisés de la ville de Troyes pendant treize ans.Marguerite Bourgeoys commence ainsi son œuvre d'éducation sous la direction d'un groupe de femme qui utilisaient des méthodes d'éducation très avancées pour l'époque [5].

Naissance de la Congrégation

La Société de Notre-Dame de Montréal avait prévu l'ouverture d'une école pour les enfants des colons et des Amérindiens. Lors d'un voyage en France en 1652 pour y chercher des recrues, Paul de Chomedy de Maisonneuve rencontre Marguerite Bourgeoys, alors âgée de 32 ans, et lui propose de venir fonder une école à Ville-Marie[6]. Le 16 novembre 1653, après une longue traversée de l'Atlantique, elle arrive à Ville-Marie et y ouvre cinq ans plus tard, le 30 avril 1658, la première école dans une étable en pierre cédée par Maisonneuve[7]. L'acte rédigé par Maisonneuve précise que le bâtiment devra « servir de salle de classe pour les petites filles de la colonie et de logement pour les femmes qui y enseigneront[8]. Le 16 octobre 1658, Marguerite Bourgeoys s'embarque pour la France pour trouver des collaboratrices à son œuvre d'éducation. C'est dans la congrégation externe qu'elle a dirigée avant son départ qu'elle trouve quatre jeunes femmes désireuses de se joindre à sa mission : Catherine Crolo, Edmée Chastel, Marie Raisin et Anne Hioux. Le navire qui amène Marguerite Bourgeoys et ses compoagne en Nouvelle-France largue les amarres le 2 juillet 1659. Pour Marguerite Bourgeoys, « ce voyage marque la naissance de sa Congrégation, le moment où ses membres, comme Marie, partent porter le Christ là où le besoin les appelle [9] ».

Le projet éducatif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame

Marguerite Bourgeoys considère que l'éducation est un élément essentiel de la construction d'une société plus juste, particulièrement celle, négligée à cette époque, des filles et des femmes. que l'on négligeait à cette époque.. Le premier objectif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame est de transmettre la foi et les valeurs chrétiennes. Les enfants recevront donc un enseignement religieux et moral. Toutefois cet enseignement sera aussi pratique, car Marguerite Bourgeoys désire que ses élèves soient en mesure de subvenir à leurs besoins et de gagner leur vie par l'exercice d'une travail rémunéré. On enseignera donc la lecture, l'écriture, l'arithmétique ainsi que la couture, l'artisanant et la tenue de livres. Son engagement envers les femmes va amener la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame à s'occuper des Filles du Roy. Convaincue de l'importance de ces jeunes femmes pour l'avenir de la jeune colonie, elle prend en charge celles qui sont destinées à Montréal. Elle va les accueillir elle-même au bord de l'eau et vit avec elles dans une maison qu'elle a fait spécialement aménager pour les recevoir. Pendant la dizaine d'années où des contingents de Filles du Roy arrivent ainsi à Montréal, Marguerite Bourgeoys et ses compagnes leur offrent l'hospitalité, les préparent à leur nouveau rôle d'épouse et de mère et les initient aux connaissances et aux savoir-faire qui leur permettront de gagner leur vie honorablement dans les conditions difficiles de l'époque[10].

Le 20 mai 1669, François de Montmorency-Laval, évêque de l'Archidiocèse de Québec, confie à la communauté la direction de toutes les écoles du diocèse et le 6 août 1676 accorde l'approbation canonique à la congrégation.Sous la direction des prêtres de Saint-Sulpice, en 1698 la communauté séculière se transforme en congrégation religieuse, la congrégation reçoit la reconnaissance civile (Lettres patentes[11]) en 1671 du roi Louis XIV. Le pape Pie IX accorde le décret de louange le 11 mars 1863 et les constitutions religieuses sont définitivement approuvées par le Saint-Siège le 23 août 1876.

La Congrégation a tenu un rôle important dans le développement de la colonie, en dispensant l'instruction aux filles, en accueillant les Filles du Roi[12] nouvellement arrivées et en évangélisant les Amérindiens. La Congrégation a fondé ou géré de nombreuses écoles au Canada, aux États-Unis et au Japon[13] . On pense par exemple au collège Marianopolis, cégep privé, mais à l'instruction laïque, aménagé dans l'édifice construit pour accueillir l’Institut pédagogique[14] de la congrégation à Westmount. Les écoles Villa Maria (Montréal), Les Mélèzes (Joliette), le Collège Mont Notre-Dame (Sherbrooke), Regina Assumpta (Montréal) ont été fondées par la Congrégation de Notre-Dame.

Le fonds d'archives de la Congrégation de Notre-Dame est un fonds privé conservé à la Maison mère de la Congrégation à Montréal. La collection de la Congrégation de Notre-Dame (P334)[15] est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Activités

Les sœurs de Notre-Dame se dédient à l'enseignement, aux œuvres d'assistance et promotion sociale.

Elles sont présentes en :

Amérique : Canada, États-Unis, Guatemala, Honduras, Salvador.

Afrique : Cameroun.

Europe : France.

Asie : Japon.

La Maison mère de la communauté est basée à Montréal depuis plus de 350 ans.

Au 31 décembre 2005, l'institut comptait 1333 religieuses en 165 maisons.

Personnalité de la congrégation

Liens externes

Références

  1. « 350 ans d'histoire », sur Croire et vouloir (consulté le )
  2. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements, Montréal, Fides, , p. 9-10.
  3. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1640-1665, Montréal & Kingston, McGill-Queen's University Press, , p. 28-29.
  4. Marguerite Bourgeoys, Les écrits de Mère Bourgeoys : autobiographie et testament spirituel, Montréal, Congrégation de Notre-Dame, , p. 82.
  5. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements., Montréal, Fides, , p. 17-21
  6. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements, Montréal, Fides, , p. 28.
  7. « Les événements marquants de sa vie », sur Congrégation de Notre-Dame (consulté le )
  8. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665, Montréal & Kingston, Fides, , p. 129.
  9. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements, Montréal, Fides, , p. 59.
  10. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665, Montréal & Kingston, McGill-Queen's University Press, , p. 183-86.
  11. http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/coindesados/tableauxchronologiques/margueritebourgeoys
  12. http://www.cfqlmc.org/bulletin-memoires-vives/bulletins-anterieurs/bulletin-nd22-octobre-2007/216
  13. http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/taxonomy/term/59
  14. http://www.heritagecnd.org/pdf/Heritage.fr_no36.pdf
  15. « Collection Congrégation de Notre-Dame (P334) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ.) », sur Pistard - Bibliothèque et Archives nationales du Québec,