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« Congrégation de Notre-Dame de Montréal » : différence entre les versions

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La '''Congrégation de Notre-Dame de Montréal''' est une [[congrégation religieuse]] féminine de [[Institut religieux de droit pontifical|droit pontifical]] fondée à [[Montréal]] ([[Ville-Marie (ancien nom de Montréal)|Ville-Marie]] à l'époque), au {{s-|XVII|e}} par sainte [[Marguerite Bourgeoys]], pionnière de la [[Nouvelle-France]]. C'est la première communauté religieuse féminine non cloîtrée en Amérique du Nord. Elle forme aujourd'hui une communauté internationale et multiculturelle.
La '''Congrégation de Notre-Dame de Montréal''' est une [[congrégation religieuse]] féminine de [[Institut religieux de droit pontifical|droit pontifical]] fondée à [[Montréal]] ([[Ville-Marie (ancien nom de Montréal)|Ville-Marie]] à l'époque), au {{s-|XVII|e}} par sainte [[Marguerite Bourgeoys]], pionnière de la [[Nouvelle-France]]. C'est la première communauté religieuse féminine non cloîtrée en Amérique du Nord. Elle forme aujourd'hui une communauté internationale et multiculturelle présente dans huit pays sur quatre continents.
[[Fichier:Congregation Notre-Dame Montreal 1885.jpg|vignette|default|Congrégation de Notre-Dame, Montréal, vers 1885]]
[[Fichier:Congregation Notre-Dame Montreal 1885.jpg|vignette|default|Congrégation de Notre-Dame, Montréal, vers 1885]]
[[Image:Couvent Congrégation de Notre-Dame, Boucherville.jpg|thumb|Ancien couvent de la Congrégation de Notre-Dame, [[Boucherville]]]]
[[Image:Couvent Congrégation de Notre-Dame, Boucherville.jpg|thumb|Ancien couvent de la Congrégation de Notre-Dame, [[Boucherville]]]]


== Histoire de la Congrégation ==
== Naissance de la Congrégation ==
L'origine de la Congrégation de Notre-Dame est inséparable de l'[[École française de spiritualité]], le courant français issu de la [[Réforme catholique]] du [[XVIIe siècle]]. Ce mouvement insiste particulièrement sur la dimension missionnaire de la vie chrétienne et considère l'éducation comme un moyen d'action privilégié. Ces caractéristiques de l'École française de spiritualité s'expriment dans les objectifs de la [[Société Notre-Dame de Montréal|Société de Notre-Dame de Montréal]], un groupe de prêtres et de personnes laiques formé en 1641. Ces hommes et ces femmes conçoivent le projet de fonder en Nouvelle-France une société chrétienne modèle où Français et Amérindiens vivraient en harmonie. Pour ce faire, une quarantaine de colons sont recrutés et on nomme deux responsables, [[Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve|Paul de Chomedey de Maisonneuve]] et [[Jeanne Mance]]. La colonie missionnaire de Ville-Marie voit le jour en mai 1642 sur l'[[île de Montréal]]
=== La Société Notre-Dame de Montréal ===
L'origine de la Congrégation de Notre-Dame est inséparable de l'[[École française de spiritualité]], le courant français issu de la [[Réforme catholique]] du [[XVIIe siècle]]. Ce mouvement particulièrement sur la dimension missionnaire de la vie chrétienne et on considère l'éducation comme un moyen d'action privilégié. Ces caractéristiques de l'École française de spiritualité s'expriment dans les objectifs de la [[Société Notre-Dame de Montréal|Société de Notre-Dame de Montréal]], un groupe de prêtres et de personnes laiques formé en 1641. Ces hommes et ces femmes conçoivent le projet de fonder en Nouvelle-France une société chrétienne modèle où Français et Amérindiens vivraient en harmonie. On recrute une quarantaine de colons et on nomme deux responsables, [[Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve|Paul de Chomedey de Maisonneuve]] et [[Jeanne Mance]]. Ville-Marie voit le jour en mai 1642 sur l'[[île de Montréal]]<ref>{{Lien web|langue=|titre=350 ans d'histoire|url=http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/350amsd.histoire/introduction/a_introduction|site=Croire et vouloir|date=|consulté le=17 août 2016}}</ref>.


Marguerite Bourgeoys naît à [[Troyes]], en [[Champagne (province)|Champagne]], d'un père maître chandelier et d'une mère issue d'une famille de tisserands. Comme les femmes de sa classe sociale, elle apprend non seulement à tenir maison, mais aussi la lecture, l'écriture et la comptabilité indispensables à la gestion de la petite entreprise familiale<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 68.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. En 1640, pendant une procession à la Vierge du Rosaire, une touche particulière de Dieu transforme son coeur alors qu'elle regarde une image de la Sainte Vierge<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1640-1665|passage=p. 28-29.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=McGill-Queen's University Press|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Elle se sent appelée à imiter la vie de Marie qui « ne s'est jamais exemptée d'aucun voyage où il y eut quelque bien à faire ou quelque œuvre de charité à exercer<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Marguerite Bourgeoys|titre=Les écrits de Mère Bourgeoys : autobiographie et testament spirituel|passage=p. 82.|lieu=Montréal|éditeur=Congrégation de Notre-Dame|année=1964|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Se joignant alors à la congrégation externe des [[Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame]], fondée par [[Alix Le Clerc]] et [[Pierre Fourier]], Marguerite Bourgeoys se consacre à l’éducation des enfants défavorisés de la ville de Troyes pendant treize ans en utilisant des méthodes pédagogiques très avancées pour l'époque<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements.|passage=p. 17-21|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.
=== Marguerite Bourgeoys ===
Marguerite Bourgeoys naît à [[Troyes]], en [[Champagne (province)|Champagne]], d'un père maître chandelier et d'une mère issue d'une famille de tisserands. Comme les femmes de sa classe sociale, elle apprend non seulement à tenir maison, mais aussi la lecture, l'écriture et la comptabilité indispensables à la gestion de la petite entreprise familiale<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 9-10.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. En 1640, pendant une procession à la Vierge du Rosaire, une touche particulière de Dieu transforme le cœur de Marguerite Bourgeoys alors qu'elle regarde une image de la Sainte Vierge<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1640-1665|passage=p. 28-29.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=McGill-Queen's University Press|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Elle se sent appelée à imiter la vie de Marie qui « ne s'est jamais exemptée d'aucun voyage où il y eut quelque bien à faire ou quelque œuvre de charité à exercer<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Marguerite Bourgeoys|titre=Les écrits de Mère Bourgeoys : autobiographie et testament spirituel|passage=p. 82.|lieu=Montréal|éditeur=Congrégation de Notre-Dame|année=1964|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Se joignant alors à la congrégation externe des [[Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame]] , fondée par [[Alix Le Clerc]] et [[Pierre Fourier]], Marguerite Bourgeoys se consacre à l’éducation des enfants défavorisés de la ville de Troyes pendant treize ans.Marguerite Bourgeoys commence ainsi son œuvre d'éducation sous la direction d'un groupe de femme qui utilisaient des méthodes d'éducation très avancées pour l'époque<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements.|passage=p. 17-21|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.


En 1652, Paul de Chomedy de Maisonneuve retourne en France pour y chercher des recrues. Par l'intermédiaire de sa soeur, Louise de Chomedey, il rencontre Marguerite Bourgeoys, alors âgée de 32 ans, et lui propose de venir fonder une école à Ville-Marie pour les enfants des colons et des Amérindiens<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 28.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le 16 novembre 1653, après une longue et difficile traversée de l'Atlantique, elle arrive à Ville-Marie. À cause du manque d'enfants, ce n'est que cinq ans plus tard, le 30 avril 1658, qu'elle ouvre la première école de la colonie dans une étable en pierre cédée par Maisonneuve<ref>{{Lien web|langue=|titre=Les événements marquants de sa vie|url=http://www.cnd-m.org/fr/marguerite_bourgeoys/evenements.php|site=Congrégation de Notre-Dame|date=|consulté le=18 août 2016}}</ref>. L'acte rédigé par Maisonneuve précise que le bâtiment devra « servir de salle de classe pour les petites filles de la colonie et de logement pour les femmes qui y enseigneront<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665|passage=p. 129.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=Fides|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le 16 octobre 1658, Marguerite Bourgeoys s'embarque pour la France pour trouver des collaboratrices à son œuvre d'éducation. C'est dans la congrégation externe qu'elle a dirigée avant son départ qu'elle trouve quatre jeunes femmes désireuses de se joindre à sa mission : Catherine Crolo, Edmée Chastel, Marie Raisin et Anne Hioux. Le navire qui amène Marguerite Bourgeoys et ses compagnes en Nouvelle-France largue les amarres le 2 juillet 1659. Pour Marguerite Bourgeoys, « ce voyage marque la naissance de sa Congrégation, le moment où ses membres, comme Marie, partent porter le Christ là où le besoin les appelle<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 59.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ».
=== Naissance de la Congrégation ===
La Société de Notre-Dame de Montréal avait prévu l'ouverture d'une école pour les enfants des colons et des Amérindiens. Lors d'un voyage en France en 1652 pour y chercher des recrues, Paul de Chomedy de Maisonneuve rencontre Marguerite Bourgeoys, alors âgée de 32 ans, et lui propose de venir fonder une école à Ville-Marie<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 28.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le 16 novembre 1653, après une longue traversée de l'Atlantique, elle arrive à Ville-Marie et y ouvre cinq ans plus tard, le 30 avril 1658, la première école dans une étable en pierre cédée par Maisonneuve<ref>{{Lien web|langue=|titre=Les événements marquants de sa vie|url=http://www.cnd-m.org/fr/marguerite_bourgeoys/evenements.php|site=Congrégation de Notre-Dame|date=|consulté le=18 août 2016}}</ref>. L'acte rédigé par Maisonneuve précise que le bâtiment devra « servir de salle de classe pour les petites filles de la colonie et de logement pour les femmes qui y enseigneront<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665|passage=p. 129.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=Fides|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. Le 16 octobre 1658, Marguerite Bourgeoys s'embarque pour la France pour trouver des collaboratrices à son œuvre d'éducation. C'est dans la congrégation externe qu'elle a dirigée avant son départ qu'elle trouve quatre jeunes femmes désireuses de se joindre à sa mission : Catherine Crolo, Edmée Chastel, Marie Raisin et Anne Hioux. Le navire qui amène Marguerite Bourgeoys et ses compoagne en Nouvelle-France largue les amarres le 2 juillet 1659. Pour Marguerite Bourgeoys, « ce voyage marque la naissance de sa Congrégation, le moment où ses membres, comme Marie, partent porter le Christ là où le besoin les appelle<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 59.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ».


Les autorités civiles et religieuses ont vite fait de reconnaître à sa juste valeur l'utilité de ce petit groupe de femmes qui ne sont pas cloîtrées -- à la différence de la grande majorité des congrégations religieuses féminines de l'époque -- et peuvent donc aller partout où la charité les appelle. En 1667, lors d'une visite à Montréal du gouverneur et de l'intendant de la nouvelle-France, l'assemblée générale des colons vote à l'unanimité son appui à la demande de lettres patentes présentée par la Congrégation<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et la Congrégation de Notre-Dame, 1665-1700|passage=p. 26.|lieu=Montréal et Kingston|éditeur=McGill-Queen's University Press|année=2007|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. En 1669, [[François de Montmorency-Laval]] autorise la Congrégation à enseigner partout dans son diocèse, qui s'étend de la Baie d'Hudson au Golfe du Mexique<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 68.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. S'étant embarquée pour un nouveau voyage en France en 1670, Marguerite Bourgeoys revient en 1672 avec de nouvelles compagnes ainsi qu'avec les lettres patentes signées par le roi [[Louis XIV]] à [[Dunkerque]] en mai 1671<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements|passage=p. 68.|lieu=Montréal|éditeur=Fides|année=2009|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
=== Le projet éducatif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame ===
Marguerite Bourgeoys considère que l'éducation est un élément essentiel de la construction d'une société plus juste, particulièrement celle, négligée à cette époque, des filles et des femmes. que l'on négligeait à cette époque.. Le premier objectif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame est de transmettre la foi et les valeurs chrétiennes. Les enfants recevront donc un enseignement religieux et moral. Toutefois cet enseignement sera aussi pratique, car Marguerite Bourgeoys désire que ses élèves soient en mesure de subvenir à leurs besoins et de gagner leur vie par l'exercice d'une travail rémunéré. On enseignera donc la lecture, l'écriture, l'arithmétique ainsi que la couture, l'artisanant et la tenue de livres. Son engagement envers les femmes va amener la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame à s'occuper des [[Filles du Roi|Filles du Roy]]. Convaincue de l'importance de ces jeunes femmes pour l'avenir de la jeune colonie, elle prend en charge celles qui sont destinées à Montréal. Elle va les accueillir elle-même au bord de l'eau et vit avec elles dans une maison qu'elle a fait spécialement aménager pour les recevoir. Pendant la dizaine d'années où des contingents de Filles du Roy arrivent ainsi à Montréal, Marguerite Bourgeoys et ses compagnes leur offrent l'hospitalité, les préparent à leur nouveau rôle d'épouse et de mère et les initient aux connaissances et aux savoir-faire qui leur permettront de gagner leur vie honorablement dans les conditions difficiles de l'époque<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665|passage=p. 183-86.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=McGill-Queen's University Press|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.


Vers la fin des années 1670, des Nord-Américaines -- d'origine amérindienne et française -- entrent pour la première fois à la Congrégation. La guerre qui embrase la colonie dans les années 1690 amène aussi à la Congrégation des femmes d'ascendance anglaise : capturées par les alliés autochtones des Français et conduites à Montréal, elles décident d'y rester. en 1676, Monseigneur de Lavl accorde sa première autorisation canonique à la Congrégation. En 1698, après un combat acharné de Marguerite Bourgeoys pour maintenir le caractère non cloîtré de sa nouvelle communauté, les règles de la Congrégation sont approuvées canoniquement et les religieuses font profession publique pour la première fois<ref>{{Lien web|langue=|titre=Une congrégation sans frontières|url=http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/350ansdhistoire/1653-1699/c_unecongregationsansfrontières|site=Croire et vouloir|date=page consultée le 23 août 2016|consulté le=}}</ref>.
Le 20 mai 1669, [[François de Montmorency-Laval]], évêque de l'[[Archidiocèse de Québec]], confie à la communauté la direction de toutes les écoles du diocèse et le [[6 août]] [[1676]] accorde l'approbation canonique à la congrégation.Sous la direction des prêtres de Saint-Sulpice, en 1698 la communauté séculière se transforme en congrégation religieuse, la congrégation reçoit la reconnaissance civile (Lettres patentes<ref>http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/coindesados/tableauxchronologiques/margueritebourgeoys</ref>) en 1671 du roi [[Louis XIV de France|Louis XIV]]. Le pape [[Pie IX]] accorde le [[decretum laudis|décret de louange]] le [[11 mars]] [[1863]] et les [[constitutions religieuses]] sont définitivement approuvées par le [[Saint-Siège]] le [[23 août]] [[1876]].


== Le projet éducatif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame ==
La Congrégation a tenu un rôle important dans le développement de la colonie, en dispensant l'instruction aux filles, en accueillant les [[Filles du Roi]]<ref>http://www.cfqlmc.org/bulletin-memoires-vives/bulletins-anterieurs/bulletin-nd22-octobre-2007/216</ref> nouvellement arrivées et en évangélisant les [[Amérindiens]]. La Congrégation a fondé ou géré de nombreuses écoles au Canada, aux États-Unis et au Japon<ref>http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/taxonomy/term/59</ref> . On pense par exemple au [[collège Marianopolis]], cégep privé, mais à l'instruction laïque, aménagé dans l'édifice construit pour accueillir l’Institut pédagogique<ref>http://www.heritagecnd.org/pdf/Heritage.fr_no36.pdf</ref> de la congrégation à [[Westmount]]. Les écoles Villa Maria (Montréal), Les Mélèzes (Joliette), le Collège Mont Notre-Dame (Sherbrooke), Regina Assumpta (Montréal) ont été fondées par la Congrégation de Notre-Dame.
Le soutien et l'éducation des filles et des femmes sont des éléments essentiels du projet éducatif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame. Par son engagement à la congrégation externe de la Congrégation de Notre-Dame de Troyes, Marguerite Bourgeoys s'était impliquée dans les courants pédagogiques avant-gardistes de son époque. Pour elle et sa Congrégation, l'éducation est un élément essentiel de la construction d'une société plus juste, en particulier l'éducation des filles, très négligée à l'époque. C'est ainsi que Marguerite Bourgeoys va offrir son appui aux [[Filles du Roi|Filles du Roy]]. Convaincue de l'importance de ces jeunes femmes pour l'avenir de la jeune colonie, elle prend en charge celles qui sont destinées à Montréal. Elle va les accueillir elle-même au bord de l'eau et vit avec elles dans une maison qu'elle a fait spécialement aménager pour les recevoir. Pendant la dizaine d'années où des contingents de Filles du Roy arrivent ainsi à Montréal, Marguerite Bourgeoys et ses compagnes leur offrent l'hospitalité, les préparent à leur nouveau rôle d'épouse et de mère et les initient aux connaissances et aux savoir-faire qui leur permettront de gagner leur vie honorablement dans les conditions difficiles de la jeune colonie<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Patricia Simpson|titre=Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665|passage=p. 183-86.|lieu=Montréal & Kingston|éditeur=McGill-Queen's University Press|année=1999|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.

== Expansion de la Congrégation ==
La Congrégation a fondé ou géré de nombreuses écoles au Canada, aux États-Unis et au Japon<ref>http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/taxonomy/term/59</ref> . On pense par exemple au [[collège Marianopolis]], cégep privé, mais à l'instruction laïque, aménagé dans l'édifice construit pour accueillir l’Institut pédagogique<ref>http://www.heritagecnd.org/pdf/Heritage.fr_no36.pdf</ref> de la congrégation à [[Westmount]]. Les écoles Villa Maria (Montréal), Les Mélèzes (Joliette), le Collège Mont Notre-Dame (Sherbrooke), Regina Assumpta (Montréal) ont été fondées par la Congrégation de Notre-Dame.


Le fonds d'archives de la Congrégation de Notre-Dame est un fonds privé conservé à la Maison mère de la Congrégation à Montréal. La collection de la Congrégation de Notre-Dame (P334)<ref>{{Lien web|langue = |titre = Collection Congrégation de Notre-Dame (P334) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ.)|url = http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/description_fonds?p_anqsid=201306181450482358&p_centre=06M&p_classe=P&p_fonds=334&p_numunide=2300|site = Pistard - Bibliothèque et Archives nationales du Québec|date = 20 mars 2015|consulté le = }}</ref> est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de [[Bibliothèque et Archives nationales du Québec]].
Le fonds d'archives de la Congrégation de Notre-Dame est un fonds privé conservé à la Maison mère de la Congrégation à Montréal. La collection de la Congrégation de Notre-Dame (P334)<ref>{{Lien web|langue = |titre = Collection Congrégation de Notre-Dame (P334) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ.)|url = http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/description_fonds?p_anqsid=201306181450482358&p_centre=06M&p_classe=P&p_fonds=334&p_numunide=2300|site = Pistard - Bibliothèque et Archives nationales du Québec|date = 20 mars 2015|consulté le = }}</ref> est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de [[Bibliothèque et Archives nationales du Québec]].
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La [[Maison mère]] de la communauté est située à Montréal depuis plus de 350 ans.
La [[Maison mère]] de la communauté est située à Montréal depuis plus de 350 ans.


Au 10 mai 2016, la Congrégation de Notre-Dame comptait 831 religieuses.
Au 10 mai 2016, la Congrégation de Notre-Dame comptait 831 religieuses et 864 personnes associées.


== Personnalité de la congrégation==
== Personnalités de la Congrégation==
* [[Jeanne Le Ber]]
* [[Jeanne Le Ber]]
* [[Marie-Victoire Baudry]]
* [[Marie-Victoire Baudry|Soeur Marie-Victoire Baudry]]
* [[Sœur Sainte-Anne-Marie]]
* [http://crc-canada.org/fr/mere-sainte-anne-marie Mère Sainte-Anne-Marie]
* [http://www.crc-canada.org/fr/peggy-butts Sœur Mary Alice Butts, « soeur Peggy »]
* [[Sœur Peggy Butts]]


== Liens externes ==
== Liens externes ==
* [http://www.cnd-m.org/fr/accueil/ Site de la Congrégation de Notre-Dame]
* [http://www.cnd-m.org/fr/accueil/ Site de la Congrégation de Notre-Dame]
* Site du 100e anniversaire de l'édifice de la
* [http://www.cnd-m.org/100 Site du 100e anniversaire de l'édifice de la Congrégation de Notre-Dame]
* [http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/ Exposition virtuelle Croire et Vouloir] v
* [http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/ Exposition virtuelle Croire et Vouloir]
* [http://www.marguerite-bourgeoys.com Site web du Musée Marguerite-Bourgeoys et de la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours]
* [http://www.marguerite-bourgeoys.com Site web du Musée Marguerite-Bourgeoys et de la Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours]
* [http://www.affress.fr/index.php/component/content/article/46-articles-2012/148-la-congregation-de-notre-dame-de-montreal-et-la-formation-des-enseignantes-1658-1970 Rachel Desrosiers, La Congrégation de Notre-Dame de Montréal et la formation des enseignantes (1658-1970), Incursions {{n°|7}}, Paris, {{2nd}} semestre 2012.]


== Références ==
== Références ==

Version du 23 août 2016 à 22:18

Congrégation de Notre-Dame de Montréal
Image illustrative de l’article Congrégation de Notre-Dame de Montréal
Devise : Magnificat anima mea Dominum.
Ordre de droit pontifical
Approbation diocésaine 6 août 1676
par François de Montmorency-Laval
Approbation pontificale 11 mars 1863
par Pie IX
Institut congrégation religieuse
Type Apostolique
But Enseignement
Structure et histoire
Fondation 29 octobre 1659
Montréal
Fondateur Marguerite Bourgeoys
Abréviation C.N.D
Patron Vierge Marie
Site web Site officiel
Liste des ordres religieux

La Congrégation de Notre-Dame de Montréal est une congrégation religieuse féminine de droit pontifical fondée à Montréal (Ville-Marie à l'époque), au XVIIe siècle par sainte Marguerite Bourgeoys, pionnière de la Nouvelle-France. C'est la première communauté religieuse féminine non cloîtrée en Amérique du Nord. Elle forme aujourd'hui une communauté internationale et multiculturelle présente dans huit pays sur quatre continents.

Congrégation de Notre-Dame, Montréal, vers 1885
Ancien couvent de la Congrégation de Notre-Dame, Boucherville

Naissance de la Congrégation

L'origine de la Congrégation de Notre-Dame est inséparable de l'École française de spiritualité, le courant français issu de la Réforme catholique du XVIIe siècle. Ce mouvement insiste particulièrement sur la dimension missionnaire de la vie chrétienne et considère l'éducation comme un moyen d'action privilégié. Ces caractéristiques de l'École française de spiritualité s'expriment dans les objectifs de la Société de Notre-Dame de Montréal, un groupe de prêtres et de personnes laiques formé en 1641. Ces hommes et ces femmes conçoivent le projet de fonder en Nouvelle-France une société chrétienne modèle où Français et Amérindiens vivraient en harmonie. Pour ce faire, une quarantaine de colons sont recrutés et on nomme deux responsables, Paul de Chomedey de Maisonneuve et Jeanne Mance. La colonie missionnaire de Ville-Marie voit le jour en mai 1642 sur l'île de Montréal

Marguerite Bourgeoys naît à Troyes, en Champagne, d'un père maître chandelier et d'une mère issue d'une famille de tisserands. Comme les femmes de sa classe sociale, elle apprend non seulement à tenir maison, mais aussi la lecture, l'écriture et la comptabilité indispensables à la gestion de la petite entreprise familiale[1]. En 1640, pendant une procession à la Vierge du Rosaire, une touche particulière de Dieu transforme son coeur alors qu'elle regarde une image de la Sainte Vierge[2]. Elle se sent appelée à imiter la vie de Marie qui « ne s'est jamais exemptée d'aucun voyage où il y eut quelque bien à faire ou quelque œuvre de charité à exercer[3]. Se joignant alors à la congrégation externe des Chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame, fondée par Alix Le Clerc et Pierre Fourier, Marguerite Bourgeoys se consacre à l’éducation des enfants défavorisés de la ville de Troyes pendant treize ans en utilisant des méthodes pédagogiques très avancées pour l'époque[4].

En 1652, Paul de Chomedy de Maisonneuve retourne en France pour y chercher des recrues. Par l'intermédiaire de sa soeur, Louise de Chomedey, il rencontre Marguerite Bourgeoys, alors âgée de 32 ans, et lui propose de venir fonder une école à Ville-Marie pour les enfants des colons et des Amérindiens[5]. Le 16 novembre 1653, après une longue et difficile traversée de l'Atlantique, elle arrive à Ville-Marie. À cause du manque d'enfants, ce n'est que cinq ans plus tard, le 30 avril 1658, qu'elle ouvre la première école de la colonie dans une étable en pierre cédée par Maisonneuve[6]. L'acte rédigé par Maisonneuve précise que le bâtiment devra « servir de salle de classe pour les petites filles de la colonie et de logement pour les femmes qui y enseigneront[7]. Le 16 octobre 1658, Marguerite Bourgeoys s'embarque pour la France pour trouver des collaboratrices à son œuvre d'éducation. C'est dans la congrégation externe qu'elle a dirigée avant son départ qu'elle trouve quatre jeunes femmes désireuses de se joindre à sa mission : Catherine Crolo, Edmée Chastel, Marie Raisin et Anne Hioux. Le navire qui amène Marguerite Bourgeoys et ses compagnes en Nouvelle-France largue les amarres le 2 juillet 1659. Pour Marguerite Bourgeoys, « ce voyage marque la naissance de sa Congrégation, le moment où ses membres, comme Marie, partent porter le Christ là où le besoin les appelle[8] ».

Les autorités civiles et religieuses ont vite fait de reconnaître à sa juste valeur l'utilité de ce petit groupe de femmes qui ne sont pas cloîtrées -- à la différence de la grande majorité des congrégations religieuses féminines de l'époque -- et peuvent donc aller partout où la charité les appelle. En 1667, lors d'une visite à Montréal du gouverneur et de l'intendant de la nouvelle-France, l'assemblée générale des colons vote à l'unanimité son appui à la demande de lettres patentes présentée par la Congrégation[9]. En 1669, François de Montmorency-Laval autorise la Congrégation à enseigner partout dans son diocèse, qui s'étend de la Baie d'Hudson au Golfe du Mexique[10]. S'étant embarquée pour un nouveau voyage en France en 1670, Marguerite Bourgeoys revient en 1672 avec de nouvelles compagnes ainsi qu'avec les lettres patentes signées par le roi Louis XIV à Dunkerque en mai 1671[11]

Vers la fin des années 1670, des Nord-Américaines -- d'origine amérindienne et française -- entrent pour la première fois à la Congrégation. La guerre qui embrase la colonie dans les années 1690 amène aussi à la Congrégation des femmes d'ascendance anglaise : capturées par les alliés autochtones des Français et conduites à Montréal, elles décident d'y rester. en 1676, Monseigneur de Lavl accorde sa première autorisation canonique à la Congrégation. En 1698, après un combat acharné de Marguerite Bourgeoys pour maintenir le caractère non cloîtré de sa nouvelle communauté, les règles de la Congrégation sont approuvées canoniquement et les religieuses font profession publique pour la première fois[12].

Le projet éducatif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame

Le soutien et l'éducation des filles et des femmes sont des éléments essentiels du projet éducatif de Marguerite Bourgeoys et de la Congrégation de Notre-Dame. Par son engagement à la congrégation externe de la Congrégation de Notre-Dame de Troyes, Marguerite Bourgeoys s'était impliquée dans les courants pédagogiques avant-gardistes de son époque. Pour elle et sa Congrégation, l'éducation est un élément essentiel de la construction d'une société plus juste, en particulier l'éducation des filles, très négligée à l'époque. C'est ainsi que Marguerite Bourgeoys va offrir son appui aux Filles du Roy. Convaincue de l'importance de ces jeunes femmes pour l'avenir de la jeune colonie, elle prend en charge celles qui sont destinées à Montréal. Elle va les accueillir elle-même au bord de l'eau et vit avec elles dans une maison qu'elle a fait spécialement aménager pour les recevoir. Pendant la dizaine d'années où des contingents de Filles du Roy arrivent ainsi à Montréal, Marguerite Bourgeoys et ses compagnes leur offrent l'hospitalité, les préparent à leur nouveau rôle d'épouse et de mère et les initient aux connaissances et aux savoir-faire qui leur permettront de gagner leur vie honorablement dans les conditions difficiles de la jeune colonie[13].

Expansion de la Congrégation

La Congrégation a fondé ou géré de nombreuses écoles au Canada, aux États-Unis et au Japon[14] . On pense par exemple au collège Marianopolis, cégep privé, mais à l'instruction laïque, aménagé dans l'édifice construit pour accueillir l’Institut pédagogique[15] de la congrégation à Westmount. Les écoles Villa Maria (Montréal), Les Mélèzes (Joliette), le Collège Mont Notre-Dame (Sherbrooke), Regina Assumpta (Montréal) ont été fondées par la Congrégation de Notre-Dame.

Le fonds d'archives de la Congrégation de Notre-Dame est un fonds privé conservé à la Maison mère de la Congrégation à Montréal. La collection de la Congrégation de Notre-Dame (P334)[16] est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Activités

Les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame se dédient à l'enseignement, aux œuvres d'assistance et promotion sociale.

Elles sont présentes en :

La Maison mère de la communauté est située à Montréal depuis plus de 350 ans.

Au 10 mai 2016, la Congrégation de Notre-Dame comptait 831 religieuses et 864 personnes associées.

Personnalités de la Congrégation

Liens externes

Références

  1. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements, Montréal, Fides, , p. 68.
  2. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1640-1665, Montréal & Kingston, McGill-Queen's University Press, , p. 28-29.
  3. Marguerite Bourgeoys, Les écrits de Mère Bourgeoys : autobiographie et testament spirituel, Montréal, Congrégation de Notre-Dame, , p. 82.
  4. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements., Montréal, Fides, , p. 17-21
  5. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements, Montréal, Fides, , p. 28.
  6. « Les événements marquants de sa vie », sur Congrégation de Notre-Dame (consulté le )
  7. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665, Montréal & Kingston, Fides, , p. 129.
  8. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements, Montréal, Fides, , p. 59.
  9. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys et la Congrégation de Notre-Dame, 1665-1700, Montréal et Kingston, McGill-Queen's University Press, , p. 26.
  10. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements, Montréal, Fides, , p. 68.
  11. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys. L'audace des commencements, Montréal, Fides, , p. 68.
  12. « Une congrégation sans frontières », sur Croire et vouloir, page consultée le 23 août 2016
  13. Patricia Simpson, Marguerite Bourgeoys et Montréal, 1649-1665, Montréal & Kingston, McGill-Queen's University Press, , p. 183-86.
  14. http://www.archivesvirtuelles-cnd.org/taxonomy/term/59
  15. http://www.heritagecnd.org/pdf/Heritage.fr_no36.pdf
  16. « Collection Congrégation de Notre-Dame (P334) - Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ.) », sur Pistard - Bibliothèque et Archives nationales du Québec,