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« Chêne rouge d'Amérique » : différence entre les versions

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C’est une essence généralement traitée en [[futaie régulière]]. Le sous-bois est presque inexistant, soit étouffé par les rejets de souche de cet arbre vigoureux, soit gêné par le tapis formé par ses feuilles dont la décomposition est très lente.
C’est une essence généralement traitée en [[futaie régulière]]. Le sous-bois est presque inexistant, soit étouffé par les rejets de souche de cet arbre vigoureux, soit gêné par le tapis formé par ses feuilles dont la décomposition est très lente.


Le chêne rouge d'Amérique peut devenir une [[espèce envahissante]] et elle présente peu d'intérêt pour la faune européenne. En revanche, c'est un arbre de grand intérêt paysager et d'ornement, avec ses feuilles rouges à l'automne.
Le chêne rouge d'Amérique produit une [[glandaie]] importante et peut donc devenir une [[espèce envahissante]] qui présente peu d'intérêt pour la faune européenne. En revanche, c'est un arbre de grand intérêt paysager et d'ornement, avec ses feuilles rouges à l'automne.


=== Pathologie ===
=== Pathologie ===

Version du 5 octobre 2016 à 01:16

Quercus rubra

Glands

Le chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra L., syn. Quercus borealis Duroi) est un arbre appartenant à la section des chênes rouges (Lobatae) du genre Quercus de la famille des Fagacées[1]. Il s'agit de l'arbre symbole de l'État du New Jersey. L’espèce est sans doute apparue il y a 7 millions d'années, mais les plus anciennes traces certaines datent d'il y a 2,5 millions d'années.

Habitat

Le chêne rouge avec ses couleurs d'Automne

L’arbre est originaire de l’est de l’Amérique du Nord entre la latitude de 34° nord et le sud du Canada[1].

Il pousse avec d’autres feuillus comme les frênes, les tilleuls ainsi que d’autres espèces de chênes. Il a besoin de sols profonds. Il fut introduit en Europe dès 1724 et on le trouve aujourd’hui jusqu’au sud de la Scandinavie[1]. Il a besoin d’un ensoleillement moyen, il supporte assez bien le gel et la pollution atmosphérique[1]. Il supporte bien la sécheresse, les terrains siliceux ou venteux, la transplantation et résiste à l’oïdium.

On peut admirer en France des spécimens plantés à la fin du XIXe siècle dans l'Arboretum de La Hutte (Vallée de l'Ourche - Vosges) ou à l'arboretum de l'école Du Breuil à Paris.

Description

Aspect général

Le chêne rouge est un arbre caduc monoïque à croissance rapide d'une hauteur moyenne de 20 à 30 m[1], et dont les meilleurs sujets peuvent atteindre 50 m. Il a une longévité d’environ 200 ans[1] voire 500 ans dans des conditions optimales.

Le tronc est lisse et gris argenté jusqu’à 20-30 ans puis se fissure[1]. Les rameaux brun rougeâtre.

Ses grandes feuilles atteignent de 12 à 22 cm en moyenne[1], se distinguant de celles des chênes caducs européens par leurs 4 à 5 lobes anguleux à extrémité plus ou moins épineuse. En automne, les feuilles virent au rouge, et se maintiennent sur l'arbre une bonne partie de l'hiver (Marcescence).

Il fleurit au printemps (avril-mai) sur les jeunes rameaux de l'année. Les fleurs mâles forment d'assez longs chatons pendants. Les fleurs femelles, groupées par deux, sont petites (2 mm), ovoïdes, rouges et pédonculées.

Les fruits sont des glands brun-rouge d'environ 2 cm à cupule mince et plate très écailleuse ne recouvrant que la base du gland dont la paroi est recouverte d'un fin duvet[1],[2]. Ils mûrissent sur l'arbre pendant deux ans avant d'arriver à maturité[1],[2]. C'est pourquoi il est possible de voir en même temps, en été ou en début d'automne, des petites fleurs fermées sur les nouvelles pousses de l'année et des fruits mieux développés sur la tige de l'année précédente[2].

Culture

Feuille et glands de chêne rouge.

Le chêne rouge est une essence à croissance rapide (50 cm par an les premières années).

Le système racinaire du chêne rouge se caractérise par un grand pivot et un chevelu racinaire peu abondant, ce qui explique les difficultés de reprise souvent constatées. Attention aux blessures car le chêne rouge cicatrise difficilement.

Certaines plantes herbacées, comme la molinie, émettent des toxines qui bloquent la croissance des plants de chêne rouge. Un traitement avant plantation peut être conseillé en cas d'envahissement.

Le chêne rouge préfère les sols légers, même très acides et craint les sols superficiels et ceux qui présentent des traces d’hydromorphie en surface. Il ne supporte pas le calcaire actif.

Il résiste mieux que les chênes européens aux grands froids et aux gelées tardives. Il se développe particulièrement bien dans les zones les plus humides.

Le chêne rouge est très apprécié par les cervidés (abroutissement et frottis).

En sylviculture, on l'exploite vers 60 ans pour éviter les risques de pourriture du cœur et les dépérissements qui apparaissent fréquemment vers 80 ans. Son accroissement est souvent supérieur à 8 m3 /ha/an.

C’est une essence généralement traitée en futaie régulière. Le sous-bois est presque inexistant, soit étouffé par les rejets de souche de cet arbre vigoureux, soit gêné par le tapis formé par ses feuilles dont la décomposition est très lente.

Le chêne rouge d'Amérique produit une glandaie importante et peut donc devenir une espèce envahissante qui présente peu d'intérêt pour la faune européenne. En revanche, c'est un arbre de grand intérêt paysager et d'ornement, avec ses feuilles rouges à l'automne.

Pathologie

Utilisation

Introduit en Europe dès 1724, il est de plus en plus utilisé pour le reboisement (car il grandit plus vite que les chênes européens), mais il est surtout planté pour ses propriétés ornementales, en particulier son feuillage automnal[1]. Toutefois, son utilisation en forêt est de plus en plus déconseillée en Europe, car il produit de nombreux glands dès l'âge de 20 ans et peut se montrer envahissant et se substituer aux chênes autochtones.

Le bois, lourd, à grain serré (moins que les chênes européens cependant), de couleur brun rougeâtre, est utilisé pour les charpentes, la tonnellerie, ainsi qu'en menuiserie et en ébénisterie. Il n'est cependant pas imperméable et ne peut être utilisé que pour la tonnellerie de denrées sèches (thylles peu abondantes ou absentes). L'écorce a longtemps servi au tannage des cuirs.

Il est déconseillé de le planter près des habitations car ses racines très puissantes peuvent soulever des revêtements assez épais. Il est toutefois assez utilisé comme arbre d'alignement.

Variétés

  • Quercus rubra L. var. ambigua (Gray) Fern.
  • Quercus rubra L. var. borealis (Michaux f.) Farwell
  • Quercus rubra L. var. rubra

Synonyme : Quercus borealis Michx

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j et k (fr) Arbres - Jaromir Pokorny - p.204 - (ISBN 2-7000-1818-4) - Éditions Gründ - 1987
  2. a b et c Luc Brodeur, « Les chênes : une production en moins de huit ans », Aventure Chasse & Pêche, vol. 17, no 14,‎ , p. 12-14 (ISSN 1489-8632)

Annexes

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Article connexe

Sources en ligne