« Féodalité en France » : différence entre les versions
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Le système féodal trouve son origine avec le régime de la clientèle des [[Mérovingiens]]. Un homme libre se mettait alors au service d'un autre, plus puissant, en échange d'une protection<ref name="ganshof p20">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 20}}</ref>. Le suzerain pouvait donner une terre en [[Bénéfice (Moyen Âge)|bénéfice]] à son vassal pour que celui-ci l'entretienne, même si cette pratique reste très marginale<ref name="ganshof p35">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 35}}</ref>. Avec les [[Carolingiens]], la pratique de concéder une terre à un vassal devient courante, puis la norme au milieu du {{s-|VIII}}<ref name="ganshof p41">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 41}}</ref>. Les bénéfices ne sont pas héréditaires, mais il n'est pas rare qu'un seigneur concède au fils d'un vassal décédé la terre que celui-ci tenait en bénéfice. Ainsi, certaines terres restent dans la même famille depuis le début des temps Carolingiens<ref name="ganshof p82">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 82}}</ref>. En [[877]], [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]] prépare son expédition d'Italie en promulguant le [[Capitulaire de Quierzy]] qui concède un caractère héréditaire aux vassaux royaux durant la durée de son absence<ref name="ganshof p84">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 84}}</ref>. |
Le système féodal trouve son origine avec le régime de la clientèle des [[Mérovingiens]]. Un homme libre se mettait alors au service d'un autre, plus puissant, en échange d'une protection<ref name="ganshof p20">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 20}}</ref>. Le suzerain pouvait donner une terre en [[Bénéfice (Moyen Âge)|bénéfice]] à son vassal pour que celui-ci l'entretienne, même si cette pratique reste très marginale<ref name="ganshof p35">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 35}}</ref>. Avec les [[Carolingiens]], la pratique de concéder une terre à un vassal devient courante, puis la norme au milieu du {{s-|VIII}}<ref name="ganshof p41">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 41}}</ref>. Les bénéfices ne sont pas héréditaires, mais il n'est pas rare qu'un seigneur concède au fils d'un vassal décédé la terre que celui-ci tenait en bénéfice. Ainsi, certaines terres restent dans la même famille depuis le début des temps Carolingiens<ref name="ganshof p82">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 82}}</ref>. En [[877]], [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]] prépare son expédition d'Italie en promulguant le [[Capitulaire de Quierzy]] qui concède un caractère héréditaire aux vassaux royaux durant la durée de son absence<ref name="ganshof p84">{{harvsp |texte = ''Qu'est-ce que la féodalité ?''|id = ganshof |p = 84}}</ref>. |
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=== La féodalité classique === |
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==Historiographie== |
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=== Le système féodal : une notion née au {{s-|XVII}} === |
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Il faut rappeler en guise de préambule que la notion de système féodal, et par là même de féodalité, est née au {{s-|XVII}}<ref> Voir l'article FEODALITE dans {{ouvrage | prénom1 = Jacques | nom1 = Le Goff | lien auteur = Jacques Le Goff | prénom2=Jean-Claude | nom2=Schmitt | titre = Dictionnaire raisonné de l'Occident médiéval| éditeur = [[Fayard (maison d'édition)|Fayard]] | lieu = [[Paris]] | mois = septembre | année = [[2014]] | {{p.387-406}} | isbn = 978-2-8185-0422-2 | id = legoff}}</ref>. |
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===Les débats autour des mutations féodales=== |
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La société féodale serait, d'après certains historiens comme [[Pierre Bonnassie]] ou [[Jean-Pierre Poly]], le résultat de la disparition de l'autorité publique autour du {{s|XI}}, due à une crise sociopolitique, la mutation féodale<ref>Les chefs de file de l'école dite « mutationniste » sont [[Pierre Bonnassie]] et [[Jean-Pierre Poly]]. Voir Pierre Bonnassie, ''La Catalogne du milieu du {{s-|X|e}} à la fin du {{XIe}} siècle. Croissance et mutation d'une société'', Toulouse, 2 vol., 1975-1976 ; Jean-Pierre Poly, ''La Provence et la société féodale, 879-1166. Contribution à l'étude des structures féodales dans le Midi'', Paris, 1976 ; Jean-Pierre Poly et Éric Bournazel, ''La mutation féodale, {{Xe}}-{{XIIe}} siècles'', Paris, PUF, 1980 [Nouvelle Clio, n° 16].</ref> ; mais d'autres chercheurs, comme [[Dominique Barthélemy]], ne distinguent pas de changement majeur entre les temps carolingiens et le {{XIIe siècle}}<ref>Pour cette ligne anti-mutationniste, voir [[Dominique Barthélemy]], « La mutation féodale a-t-elle eu lieu ? », ''Annales ESC'', t. 47, mai-juin 1992, pp. 767-777 ; ''La société dans le comté de Vendôme de l'an mil au {{XIVe}} siècle'', Fayard, 1993 ; ''L'an Mil et la paix de Dieu. La France chrétienne et féodale (980-1060), ''Paris, 1999.</ref>, quelques auteurs allant jusqu'à nier la notion même de féodalité<ref>D'après Elizabeth Brown, la féodalité est seulement une construction théorique. Voir Elizabeth Brown, « The Tyranny of a Construct : Feudalism and Historians of Medieval Europe », ''American Historical Review'', vol. 79, 1974, {{p.|1063}}-1088.</ref>. |
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=== Féodalité ou féodalités ? === |
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=== Notes et références === |
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Version du 14 janvier 2017 à 14:03
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La féodalité en France est un système politique qui a existé dans le royaume de France principalement entre le IXe au XIIIe siècles, même si on trouve des traces du droit féodal jusqu'au XVIe siècle et que sa disparition est officielle avec la révolution française en 1789.
Histoire
Les origines
Le système féodal trouve son origine avec le régime de la clientèle des Mérovingiens. Un homme libre se mettait alors au service d'un autre, plus puissant, en échange d'une protection[1]. Le suzerain pouvait donner une terre en bénéfice à son vassal pour que celui-ci l'entretienne, même si cette pratique reste très marginale[2]. Avec les Carolingiens, la pratique de concéder une terre à un vassal devient courante, puis la norme au milieu du VIIIe siècle[3]. Les bénéfices ne sont pas héréditaires, mais il n'est pas rare qu'un seigneur concède au fils d'un vassal décédé la terre que celui-ci tenait en bénéfice. Ainsi, certaines terres restent dans la même famille depuis le début des temps Carolingiens[4]. En 877, Charles le Chauve prépare son expédition d'Italie en promulguant le Capitulaire de Quierzy qui concède un caractère héréditaire aux vassaux royaux durant la durée de son absence[5].
- Qu'est-ce que la féodalité ?, p. 20
- Qu'est-ce que la féodalité ?, p. 35
- Qu'est-ce que la féodalité ?, p. 41
- Qu'est-ce que la féodalité ?, p. 82
- Qu'est-ce que la féodalité ?, p. 84
Bibliographie
- François Louis Ganshof, Qu'est-ce que la féodalité ?, Saint-Estève, Tallandier, , 296 p. (ISBN 2-235-01299-X)
