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« Doctrine Hallstein » : différence entre les versions

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On assiste à une politique similaire dans la confrontation entre la [[République populaire de Chine]] et la [[République de Chine (Taïwan)]] : tout État qui noue des relations diplomatiques avec [[Pékin]] s'en voit aussitôt privé par [[Taipei]], et réciproquement.
On assiste à une politique similaire dans la confrontation entre la [[République populaire de Chine]] et la [[République de Chine (Taïwan)]] : tout État qui noue des relations diplomatiques avec [[Pékin]] s'en voit aussitôt privé par [[Taipei]], et réciproquement.


== Littérature ==
== Bibliographie ==
Torben Gülstorff: [https://edoc.hu-berlin.de/docviews/abstract.php?id=42990 Trade follows Hallstein? Deutsche Aktivitäten im zentralafrikanischen Raum des Second Scramble]. Berlin 2016.
Torben Gülstorff: [https://edoc.hu-berlin.de/docviews/abstract.php?id=42990 Trade follows Hallstein? Deutsche Aktivitäten im zentralafrikanischen Raum des Second Scramble]. Berlin 2016.



Version du 31 mars 2017 à 00:50

La doctrine Hallstein désigne une doctrine de la République fédérale d'Allemagne appliquée à partir de 1955 qui consiste à prononcer la rupture des relations diplomatiques avec tout État qui reconnaîtrait la République démocratique allemande[1].

Contexte

Selon cette doctrine, baptisée du nom de Walter Hallstein, alors secrétaire d’État ouest-allemand aux affaires étrangères du chancelier Konrad Adenauer, la RFA se proclame la seule représentante légale de l'Allemagne. Ainsi, Bonn se borne à désigner la RDA comme la « zone soviétique d'occupation ». La RFA s'estime le seul État allemand légitime du fait qu'elle représente la majorité des Allemands, détient une grande partie du territoire allemand, et qu'elle est indépendante et démocratique contrairement à la RDA.

En conséquence, la RFA annonce qu'elle rompra ses relations avec les États qui reconnaissent la RDA à part l'URSS. En représailles, Moscou empêche les pays du Pacte de Varsovie de renouer des relations diplomatiques avec la RFA. Finalement, la RFA reconnaît la RDA, mettant fin à la doctrine Hallstein, ouvrant ainsi en Europe une courte ère de détente et de convergence entre l'Est et l'Ouest qui mène aux accords d'Helsinki.

Application

La doctrine, plutôt impopulaire chez les Alliés, est appliquée pour la première fois en 1957. La RFA rompt ses relations avec la Yougoslavie qui avait reconnu la RDA.

La doctrine est appliquée également à l'encontre de Cuba en 1963. Mais elle perd vite sa pertinence dans un contexte de détente internationale, puis est finalement abandonnée à la fin des années 1960 au profit de la politique d'ouverture vers l'Est, l'Ostpolitik de Willy Brandt.

Comparaison avec le différend chinois

On assiste à une politique similaire dans la confrontation entre la République populaire de Chine et la République de Chine (Taïwan) : tout État qui noue des relations diplomatiques avec Pékin s'en voit aussitôt privé par Taipei, et réciproquement.

Bibliographie

Torben Gülstorff: Trade follows Hallstein? Deutsche Aktivitäten im zentralafrikanischen Raum des Second Scramble. Berlin 2016.

Notes et références

  1. Tony Judt, Après-guerre. Une histoire de l'Europe depuis 1945, 2005, p.325

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