« Massif ardennais » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
Ligne 34 : | Ligne 34 : | ||
== Gisements == |
== Gisements == |
||
Le massif ardennais est notamment connu pour son « marbre rouge des Flandres », roche du [[Frasnien]] surtout représentée par l'assise de [[Frasnes-lez-Couvin|Frasnes]] sur le bord sud du synclinal de [[Dinant]]. Ce marbre (terme de carrier) est une jolie pierre rouge marbrée de gris. Pour les géologues, ce n'est pas un marbre mais un calcaire à riche faune de [[Brachiopoda|Brachiopode]], |
Le massif ardennais est notamment connu pour son « marbre rouge des Flandres », roche du [[Frasnien]] surtout représentée par l'assise de [[Frasnes-lez-Couvin|Frasnes]] sur le bord sud du synclinal de [[Dinant]]. Ce marbre (terme de carrier) est une jolie pierre rouge marbrée de gris. Pour les géologues, ce n'est pas un marbre mais un calcaire à riche faune de [[Brachiopoda|Brachiopode]], il n’est pas toujours rouge, et en aucun cas dans les Flandres<ref>{{ouvrage|auteur=[[Jacques Debelmas]]|titre=Géologie de la France|éditeur=Doin|date=1974|passage=50}}.</ref>. Ce calcaire d'origine récifal indique qu'il y a 380 millions d’années, la région était recouverte par une mer calme, peu profonde, chaude, favorable au développement de [[Récif corallien|récifs coralliens]]. <br/> |
||
Les exemples d'utilisation de ce marbre dans le patrimoine français et belge sont innombrables : [[château de Chantilly]], [[château de Versailles]] où on le trouve utilisé à profusion tant en dallages, placages qu'en pilastres, comme dans la [[Galerie de Glaces]], pour la confection de colonnes, d'escaliers et de cheminées monumentales. Ces éléments étaient réalisés en marbres de provenances diverses, en grandes quantités des provinces septentrionales appelées Flandres, d'où l'origine des qualificatifs « Rouge de Flandres ». L'industrie marbrière proprement dite s'implanta à Rance |
Les exemples d'utilisation de ce marbre dans le patrimoine français et belge sont innombrables : [[château de Chantilly]], [[château de Versailles]] où on le trouve utilisé à profusion tant en dallages, placages qu'en pilastres, comme dans la [[Galerie de Glaces]], pour la confection de colonnes, d'escaliers et de cheminées monumentales. Ces éléments étaient réalisés en marbres de provenances diverses, en grandes quantités des provinces septentrionales appelées Flandres, d'où l'origine des qualificatifs « Rouge de Flandres ». L'industrie marbrière proprement dite s'implanta à [[Rance (Belgique)|Rance]] réputée pour son [[Marbre de Rance|marbre]]<ref>{{ouvrage|auteur=Jacqueline Lorenz, Paul Benoit|titre=Carrières et constructions en France et dans les pays limitrophes|éditeur=Editions du C.T.H.S.|date=1991|passage=69}}.</ref>. |
||
== Notes et références == |
== Notes et références == |
Version du 22 juillet 2017 à 03:02
Massif ardennais | |
Carte topographique centrée sur le massif ardennais. | |
Géographie | |
---|---|
Altitude | 694 m, Signal de Botrange |
Massif | Massif schisteux rhénan |
Administration | |
Pays | Belgique France Luxembourg |
Géologie | |
Âge | Roches : Paléozoïque Orogenèse : Mésozoïque à Cénozoïque |
Roches | Schistes et calcaires |
modifier |
Le massif ardennais est le cœur de la région naturelle que l'on appelle Ardenne et en constitue la plus grande partie. Il est prolongé vers l'Allemagne par le massif de l'Eifel. Son point culminant est à 694 m au lieu-dit « signal de Botrange » en Belgique.
Il est composé des restes d’un ancien massif montagneux qui, à l'origine, avait une altitude comparable à celle des Alpes. Pour les géologues, ce massif est une dépendance occidentale du grand Massif schisteux rhénan, fragment de la Chaîne hercynienne. La forme en croissant de l'Ardenne reflète d'ailleurs la direction générale (varisque) des plis de la vieille chaîne qui se traduisent par de larges synclinaux et anticlinaux dont le plus méridional constitue la zone anticlinale de l'Ardenne proprement dite. Le massif ardennais a subi au cours du Cénozoïque une surrection ayant conduit à un rajeunissement de ses reliefs.
Sommets principaux
- Le signal de Botrange 694 m, province de Liège (Belgique).
- La Baraque Michel 674 m, province de Liège.
- La Baraque de Fraiture 652 m, province de Luxembourg (Belgique).
- La Barrière de Champlon 475 m, province de Luxembourg.
- La Croix-Scaille 505 m, province de Namur (Belgique) et département des Ardennes (France), à la frontière des deux pays.
Gisements
Le massif ardennais est notamment connu pour son « marbre rouge des Flandres », roche du Frasnien surtout représentée par l'assise de Frasnes sur le bord sud du synclinal de Dinant. Ce marbre (terme de carrier) est une jolie pierre rouge marbrée de gris. Pour les géologues, ce n'est pas un marbre mais un calcaire à riche faune de Brachiopode, il n’est pas toujours rouge, et en aucun cas dans les Flandres[1]. Ce calcaire d'origine récifal indique qu'il y a 380 millions d’années, la région était recouverte par une mer calme, peu profonde, chaude, favorable au développement de récifs coralliens.
Les exemples d'utilisation de ce marbre dans le patrimoine français et belge sont innombrables : château de Chantilly, château de Versailles où on le trouve utilisé à profusion tant en dallages, placages qu'en pilastres, comme dans la Galerie de Glaces, pour la confection de colonnes, d'escaliers et de cheminées monumentales. Ces éléments étaient réalisés en marbres de provenances diverses, en grandes quantités des provinces septentrionales appelées Flandres, d'où l'origine des qualificatifs « Rouge de Flandres ». L'industrie marbrière proprement dite s'implanta à Rance réputée pour son marbre[2].
Notes et références
- Jacques Debelmas, Géologie de la France, Doin, , p. 50.
- Jacqueline Lorenz, Paul Benoit, Carrières et constructions en France et dans les pays limitrophes, Editions du C.T.H.S., , p. 69.