« XXIVe siècle av. J.-C. » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Mandeville (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Mandeville (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 29 : Ligne 29 :


=== Proche-Orient ===
=== Proche-Orient ===
[[Fichier:Ebla royal palace.jpg|vignette|Ruines du palais royal d'[[Ebla]].]]
[[Fichier:Ebla royal palace.jpg|vignette|gauche|Ruines du palais royal d'[[Ebla]].]]
* '''Vers 2400-2300 {{avjc}}''' : apogée de la ville d’[[Ebla]], en [[Syrie]]<ref>{{Ouvrage |auteur=Eckart Frahm|titre=A Companion to Assyria|éditeur= John Wiley & Sons|lieu= |année=2017|isbn =9781118325247|présentation en ligne={{Google Livres|1FxzDgAAQBAJ|page=44}}}}</ref>, qui aurait compté jusqu’à {{formatnum:250000}} habitants<ref>{{Ouvrage |auteur=Ronald M. Glassman|titre=The Origins of Democracy in Tribes, City-States and Nation-States|éditeur= Springer|lieu= |année=2017|isbn =9783319516950|présentation en ligne={{Google Livres|GNgoDwAAQBAJ|page=455}}}}</ref>. C’est une grande capitale bâtie autour d’un splendide palais, qui entretient des relations régulières avec des cités situées à des centaines de kilomètres). Les archives d’Ebla ({{formatnum:14700}} textes inventoriés<ref>{{Ouvrage |auteur=Paolo Matthiae, Nicoló Marchetti|titre=Ebla and its Landscape : Early State Formation in the Ancient Near East|éditeur= Routledge|lieu= |année=2016|isbn =9781315429878|présentation en ligne={{Google Livres|O81mDAAAQBAJ|page=PP60}}}}</ref>) prouvent que le palais est le siège principal de l’administration. Le roi avait à ses côtés les scribes nécessaires pour gérer les domaines agricoles, les ateliers et les activités commerciales. La grande cour d’audience du palais d’Ebla contenait au moins une partie des services administratifs. [[Karkemish]], [[Ugarit]], [[Alalah]], [[Hama]], Gublu ([[Byblos]]) sont attestés dès cette époque sur les tablettes d’Ebla<ref>{{Ouvrage |auteur=Georges Roux|titre=La Mésopotamie. Essai d'histoire politique, économique et culturelle|éditeur= Le Seuil|lieu= |année=|isbn =9782021291636|présentation en ligne={{Google Livres|2MmPCgAAQBAJ|page=PT210}}}}</ref>.
[[Fichier:Priamosschatz Silbervasen.jpg|vignette|upright|Vaisselle d'argent du [[Trésor de Priam]].]]
[[Fichier:Priamosschatz Silbervasen.jpg|vignette|upright|Vaisselle d'argent du [[Trésor de Priam]].]]
* '''Vers 2400-2200 {{avjc}}''' : [[Site archéologique de Troie|Troie II]], qui commande l’accès aux détroits, d’abord simple bourgade de pêcheurs (déjà détruite en 3000 {{avjc}}), devient une grande cité grâce aux péages qu’elle perçoit et à l’escale qu’elle fournit aux navires marchands. « [[Trésor de Priam|Trésor dit de Priam]] », à [[Troie]], découvert par [[Heinrich Schliemann]]<ref>{{Ouvrage |auteur=|titre=Homère : Les Grands Articles d'Universalis|éditeur= |lieu= |année=2017|isbn =9782341007276|présentation en ligne={{Google Livres|B6NsDgAAQBAJ|page=PT22}}}</ref>.
* '''Vers 2400-2300 av. J.-C.''' : Apogée de la ville d’[[Ebla]], en [[Syrie]]<ref>{{Ouvrage |auteur=Eckart Frahm|titre=A Companion to Assyria|éditeur= John Wiley & Sons|lieu= |année=2017|isbn =9781118325247|présentation en ligne={{Google Livres|1FxzDgAAQBAJ|page=44}}}}</ref>, qui aurait compté jusqu’à {{formatnum:250000}} habitants<ref>{{Ouvrage |auteur=Ronald M. Glassman|titre=The Origins of Democracy in Tribes, City-States and Nation-States|éditeur= Springer|lieu= |année=2017|isbn =9783319516950|présentation en ligne={{Google Livres|GNgoDwAAQBAJ|page=455}}}}</ref>. C’est une grande capitale bâtie autour d’un splendide palais, qui entretient des relations régulières avec des cités situées à des centaines de kilomètres). Les archives d’Ebla ({{formatnum:14700}} textes inventoriés<ref>{{Ouvrage |auteur=Paolo Matthiae, Nicoló Marchetti|titre=Ebla and its Landscape : Early State Formation in the Ancient Near East|éditeur= Routledge|lieu= |année=2016|isbn =9781315429878|présentation en ligne={{Google Livres|O81mDAAAQBAJ|page=PP60}}}}</ref>) prouvent que le palais est le siège principal de l’administration. Le roi avait à ses côtés les scribes nécessaires pour gérer les domaines agricoles, les ateliers et les activités commerciales. La grande cour d’audience du palais d’Ebla contenait au moins une partie des services administratifs. [[Karkemish]] est attesté dès cette époque sur les tablettes d’Ebla.
* '''Vers 2400 {{avjc}}''' :
* '''Vers 2400-2200 av. J.-C.''' : [[Site archéologique de Troie|Troie II]], qui commande l’accès aux détroits, d’abord simple bourgade de pêcheurs (déjà détruite en 3000 av. J.-C.), devient une grande cité grâce aux péages qu’elle perçoit et à l’escale qu’elle fournit aux navires marchands. « [[Trésor de Priam|Trésor dit de Priam]] », à [[Troie]], découvert par [[Heinrich Schliemann]].
** règne de [[Kubaba]], reine de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]].
* '''Vers 2400 av. J.-C.''' :
** Règne de [[Kubaba]], reine de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]].
** règne de [[Lugal-kinishe-dudu]], roi d’[[Uruk]] et d’[[Ur (Mésopotamie)|Ur]].
** règne de [[Entemena]], roi de [[Lagash]]. Après un nouveau conflit avec [[Umma (Sumer)|Umma]], Entemena, victorieux, signe un traité de fraternité avec Lugal-kinishe-dudu. Enannatum II, En-entarzi et Lugalanda lui succéderont sur le trône de Lagash.
** Règne de [[Lugal-kinishe-dudu]], roi d’[[Uruk]] et d’[[Ur (Mésopotamie)|Ur]].
* '''Vers 2380 {{avjc}}''' : règne de Puzur-Sîn, roi de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]].
** Règne de [[Entemena]], roi de [[Lagash]]. Après un nouveau conflit avec [[Umma (Sumer)|Umma]], Entemena, victorieux, signe un traité de fraternité avec Lugal-kinishe-dudu. Enannatum II, En-entarzi et Lugalanda lui succéderont sur le trône de Lagash.
* '''Vers 2380 av. J.-C.''' : Règne de Puzur-Sîn, roi de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]].
* '''Vers 2350 {{avjc}}''' : règne de [[Urukagina|Uru-inimgina]] (Ourou Kagina), roi de [[Lagash]].
* '''Vers 2350 av. J.-C.''' : Règne de [[Urukagina|Uru-inimgina]] (Ourou Kagina), roi de [[Lagash]].
** À [[Lagash]], un coup d’État place sur le trône une famille sacerdotale à la place de Lugalanda. Elle sera détrônée par Uru-inimgina le réformateur, qui combat la corruption : il retire aux prêtres un certain nombre de privilèges, mais leur rend des terres dont les rois s’étaient emparés indûment. Il semble animé d’un idéal de justice. On a pensé à un retour au système théocratique, mais des études récentes montrent qu’il s’agit d’une politique nouvelle propre au roi.
** À [[Lagash]], un coup d’État place sur le trône une famille sacerdotale à la place de Lugalanda. Elle sera détrônée par Uru-inimgina le réformateur, qui combat la corruption : il retire aux prêtres un certain nombre de privilèges, mais leur rend des terres dont les rois s’étaient emparés indûment. Il semble animé d’un idéal de justice. On a pensé à un retour au système théocratique, mais des études récentes montrent qu’il s’agit d’une politique nouvelle propre au roi.
** Archives royales à [[Lagash]] et à [[Ebla]] ([[Syrie]]).
** Archives royales à [[Lagash]] et à [[Ebla]] ([[Syrie]]).
** Recueil de lois de Uru-inimgina de [[Lagash]].
** Recueil de lois de Uru-inimgina de [[Lagash]].
* '''Vers 2349 {{av JC}}''' : Date présumée du [[Déluge]], d'après le texte hébreu de la Bible.
* '''Vers 2349 {{avjc}}''' : date présumée du [[Déluge]], d'après le texte hébreu de la Bible.
* '''Vers 2340 av. J.-C.''' : Règne de [[Ur-Zababa]], roi de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]], petit-fils de [[Kubaba]]
* '''Vers 2340 {{avjc}}''' : règne de [[Ur-Zababa]], roi de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]], petit-fils de [[Kubaba]]
* '''Vers 2340-2316 av. J.-C.''' : Règne de [[Lugal-zagezi]], roi d’[[Umma (Sumer)|Umma]] et d’[[Uruk]].
* '''Vers 2340-2316 {{avjc}}''' : règne de [[Lugal-zagezi]], roi d’[[Umma (Sumer)|Umma]] et d’[[Uruk]].
** Première tentative connue d’unification de la [[Mésopotamie]] : [[Lugal-zagezi]] s’empare de [[Girsu]], à la frontière avec [[Lagash]], la pille et l’incendie, puis prend [[Lagash]], [[Ur (Mésopotamie)|Ur]] et [[Uruk]]. Il se rend maître de tout le pays de [[Sumer]], puis mène une expédition victorieuse jusqu’à la Méditerranée.
** Première tentative connue d’unification de la [[Mésopotamie]] : [[Lugal-zagezi]] s’empare de [[Girsu]], à la frontière avec [[Lagash]], la pille et l’incendie, puis prend [[Lagash]], [[Ur (Mésopotamie)|Ur]] et [[Uruk]]. Il se rend maître de tout le pays de [[Sumer]], puis mène une expédition victorieuse jusqu’à la Méditerranée.
[[Fichier:Empire akkad.png|vignette|La création par Sargon du premier [[Empire d'Akkad|empire]] connu pour avoir eu le privilège d’une certaine durée marque pour la [[Mésopotamie]] la fin du régime des cités-États, la mise à l’épreuve d’un pouvoir à caractère nettement sémitique, l’instauration d’une idéologie unitaire nouvelle et l’essai de nouvelles expériences administratives.]]
[[Fichier:Empire akkad.png|vignette|La création par Sargon du premier [[Empire d'Akkad|empire]] connu pour avoir eu le privilège d’une certaine durée marque pour la [[Mésopotamie]] la fin du régime des cités-États, la mise à l’épreuve d’un pouvoir à caractère nettement sémitique, l’instauration d’une idéologie unitaire nouvelle et l’essai de nouvelles expériences administratives.]]
* '''2334-2279 av. J.-C.''' : Règne de Sharrum-kîn ([[Sargon d'Akkad|Sargon]]), [[Empire d'Akkad|roi d’Akkad]].
* '''2334-2279 {{avjc}}''' : règne de Sharrum-kîn ([[Sargon d'Akkad|Sargon]]), [[Empire d'Akkad|roi d’Akkad]].
** Sargon, ancien officier sémite ([[échanson]]) du roi de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]] [[Ur-Zababa]], le détrône, puis abat [[Lugal-zagesi]], roi d’[[Uruk]]. Il s’empare de son royaume, puis d’[[Ur (Mésopotamie)|Ur]], de [[Lagash]] et d’[[Umma (Sumer)|Umma]]. Il fonde une nouvelle capitale, Agadé ou [[Akkad (ville)|Akkad]], près de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]], dont l’emplacement exact reste méconnu. Grâce notamment à l’invention d’un arc puissant à longue portée, il agrandit son empire au cours d’une série de campagnes vers l’est et l’ouest : trente-quatre victoires en [[Syrie]] ([[Ebla]]), [[Élam]] ([[Awan]] et [[Warahshe]]), [[Iran]] (pays d’[[Anshan]] de Marhashi), [[Oman]], etc. Il se rend maître d’une vaste partie du territoire proche-oriental de la [[Méditerranée]] au sud-ouest de l’[[Iran]].
** Sargon, ancien officier sémite ([[échanson]]) du roi de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]] [[Ur-Zababa]], le détrône, puis abat [[Lugal-zagesi]], roi d’[[Uruk]]. Il s’empare de son royaume, puis d’[[Ur (Mésopotamie)|Ur]], de [[Lagash]] et d’[[Umma (Sumer)|Umma]]. Il fonde une nouvelle capitale, Agadé ou [[Akkad (ville)|Akkad]], près de [[Kish (Mésopotamie)|Kish]], dont l’emplacement exact reste méconnu. Grâce notamment à l’invention d’un arc puissant à longue portée, il agrandit son empire au cours d’une série de campagnes vers l’est et l’ouest : trente-quatre victoires en [[Syrie]] ([[Ebla]]), [[Élam]] ([[Awan]] et [[Warahshe]]), [[Iran]] (pays d’[[Anshan]] de Marhashi), [[Oman]], etc. Il se rend maître d’une vaste partie du territoire proche-oriental de la [[Méditerranée]] au sud-ouest de l’[[Iran]].
** Sous l’empire d’Agadé, première expérience connue de monarchie unitaire réalisée à l’échelle de la Mésopotamie, Sargon et ses successeurs paraissent avoir agi avec une certaine souplesse administrative, notamment à l’égard des provinces éloignées et non sémitiques, comme l’Élam qui a conservé ses institutions. Ailleurs le roi plaçait le plus souvent possible des ''ensi'' (gouverneurs) pour remplacer les pouvoirs locaux, tout en laissant en usage les titres traditionnels.
** Sous l’empire d’Agadé, première expérience connue de monarchie unitaire réalisée à l’échelle de la Mésopotamie, Sargon et ses successeurs paraissent avoir agi avec une certaine souplesse administrative, notamment à l’égard des provinces éloignées et non sémitiques, comme l’Élam qui a conservé ses institutions. Ailleurs le roi plaçait le plus souvent possible des ''ensi'' (gouverneurs) pour remplacer les pouvoirs locaux, tout en laissant en usage les titres traditionnels.
Ligne 55 : Ligne 55 :
=== Égypte ===
=== Égypte ===
[[Fichier:Ounas-chambre.jpg|vignette|upright|Chambre funéraire de la [[Pyramide d'Ounas]] découverte par [[Gaston Maspero]] en 1881.]]
[[Fichier:Ounas-chambre.jpg|vignette|upright|Chambre funéraire de la [[Pyramide d'Ounas]] découverte par [[Gaston Maspero]] en 1881.]]
* '''2420 à 2323 av. J.-C.''' : Règnes de [[Niouserrê]] (vers 2420 à 2389 av. J.-C.), [[Menkaouhor]] (v. 2389 à 2381 av. J.-C.), [[Djedkarê Isési]] (v.2381 à 2353 av. J.-C.), [[Ounas]] (v. 2353 à 2323 av. J.-C.)<ref>Dates de règnes selon [[James Peter Allen]].</ref>.
* '''2420 à 2323 {{avjc}}''' : règnes de [[Niouserrê]] (vers 2420 à 2389 {{avjc}}), [[Menkaouhor]] (v. 2389 à 2381 {{avjc}}), [[Djedkarê Isési]] (v.2381 à 2353 {{avjc}}), [[Ounas]] (v. 2353 à 2323 {{avjc}})<ref>Dates de règnes selon [[James Peter Allen]].</ref>.
** Expédition dans le [[Pays de Pount]] dirigée par le trésorier Baourded sous le règne d’Isesi (encens, or, électrum, ivoire, ébène, pierres précieuses, peaux de panthères, girafes, babouins, Pygmées).
** Expédition dans le [[Pays de Pount]] dirigée par le trésorier Baourded sous le règne d’Isesi (encens, or, électrum, ivoire, ébène, pierres précieuses, peaux de panthères, girafes, babouins, Pygmées).
** La fin de la {{Ve dynastie égyptienne}} semble marquée par des modifications climatiques qui entraînent un glissement des populations des régions limitrophes vers la vallée du Nil (reliefs de bédouins affamés de la chaussée du temple d’[[Ounas]], dernier roi de la {{Ve dynastie égyptienne}}).
** La fin de la {{Ve dynastie égyptienne}} semble marquée par des modifications climatiques qui entraînent un glissement des populations des régions limitrophes vers la vallée du Nil (reliefs de bédouins affamés de la chaussée du temple d’[[Ounas]], dernier roi de la {{Ve dynastie égyptienne}}).
Ligne 61 : Ligne 61 :
** [[Pyramide d'Ounas|Pyramide d’Ounas]] à [[Saqqarah]]. Inscription des [[textes des pyramides]], sous Ounas.
** [[Pyramide d'Ounas|Pyramide d’Ounas]] à [[Saqqarah]]. Inscription des [[textes des pyramides]], sous Ounas.
** « Enseignement » ou « Sagesse » de [[Ptahhotep]], vizir d’Isesi, définissant une éthique où l’intégration sociale est affirmée comme valeur fondamentale. Agir en conformité avec la [[Maât]] (« vérité-justice ») suppose, avec le respect hiérarchique et le service du roi, l’attention à l’autre, la « solidarité verticale » (du puissant vers le faible), bref de privilégier l’harmonie sociale, fondée sur une attitude individuelle de retenue et de mesure donnant à la raison la priorité sur l’instinct, et refusant la médisance, l’envie, la colère, vices destructeurs de l’harmonie sociale, élément de l’ordre universel.
** « Enseignement » ou « Sagesse » de [[Ptahhotep]], vizir d’Isesi, définissant une éthique où l’intégration sociale est affirmée comme valeur fondamentale. Agir en conformité avec la [[Maât]] (« vérité-justice ») suppose, avec le respect hiérarchique et le service du roi, l’attention à l’autre, la « solidarité verticale » (du puissant vers le faible), bref de privilégier l’harmonie sociale, fondée sur une attitude individuelle de retenue et de mesure donnant à la raison la priorité sur l’instinct, et refusant la médisance, l’envie, la colère, vices destructeurs de l’harmonie sociale, élément de l’ordre universel.
* '''2321-2140<ref name="Desplancques">{{Ouvrage |auteur=Sophie Desplancques|titre=L'Égypte ancienne: « Que sais-je ? » n° 247|éditeur= Presses Universitaires de France|lieu= |année=2016|isbn =9782130734796|présentation en ligne={{Google Livres|W46pCwAAQBAJ|page=PT87}}}}</ref> ou 2323-2150 av. J.-C.''' : {{VIe dynastie égyptienne}}. Règnes de Seheteptaoui-[[Téti]] (2323/2321 à 2291 av. J.-C.) puis d'[[Ouserkarê]] (2291 à 2289 av. J.-C.) .
* '''2321-2140<ref name="Desplancques">{{Ouvrage |auteur=Sophie Desplancques|titre=L'Égypte ancienne: « Que sais-je ? » n° 247|éditeur= Presses Universitaires de France|lieu= |année=2016|isbn =9782130734796|présentation en ligne={{Google Livres|W46pCwAAQBAJ|page=PT87}}}}</ref> ou 2323-2150 {{avjc}}''' : {{VIe dynastie égyptienne}}. Règnes de Seheteptaoui-[[Téti]] (2323/2321 à 2291 {{avjc}}) puis d'[[Ouserkarê]] (2291 à 2289 {{avjc}}) .
** Le passage à la {{VIe dynastie égyptienne}} semble s’être effectué sans heurts. Les règnes de [[Téti]] et d’[[Ouserkarê]] sont mal connus.
** Le passage à la {{VIe dynastie égyptienne}} semble s’être effectué sans heurts. Les règnes de [[Téti]] et d’[[Ouserkarê]] sont mal connus.
** Des rapports sont attestés par les routes des oasis à l’ouest du Nil entre l’[[Égypte antique |Égypte]], la [[Libye]] et l’Afrique au sud du [[Sahara]] ([[pays de Pount]], pays de Iam, etc.).
** Des rapports sont attestés par les routes des oasis à l’ouest du Nil entre l’[[Égypte antique |Égypte]], la [[Libye]] et l’Afrique au sud du [[Sahara]] ([[pays de Pount]], pays de Iam, etc.).
** Les reliefs des mastabas de [[Kagemni (vizir de Téti) |Kagemni]] et de [[Mérérouka]] à [[Saqqarah]] ({{VIe dynastie égyptienne}}) témoignent de l’existence d’une classe de hauts fonctionnaires menant un mode de vie princier grâce à la multiplicité des bénéfices liées au cumul et à l’hérédité des charges.
** Les reliefs des mastabas de [[Kagemni (vizir de Téti) |Kagemni]] et de [[Mérérouka]] à [[Saqqarah]] ({{VIe dynastie égyptienne}}) témoignent de l’existence d’une classe de hauts fonctionnaires menant un mode de vie princier grâce à la multiplicité des bénéfices liées au cumul et à l’hérédité des charges.

{{Autres projets
|commons=Category:24th century BC|commons titre=Le {{-s-|XXIV}}
}}


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 23 avril 2018 à 16:29

../.. | IVe millénaire av. J.-C. | IIIe millénaire av. J.-C. | IIe millénaire av. J.-C. | ../..

XXXe siècle av. J.-C. | XXIXe siècle av. J.-C. | XXVIIIe siècle av. J.-C. | XXVIIe siècle av. J.-C. | XXVIe siècle av. J.-C.
XXVe siècle av. J.-C. | XXIVe siècle av. J.-C. | XXIIIe siècle av. J.-C. | XXIIe siècle av. J.-C. | XXIe siècle av. J.-C.

Liste des millénaires | Liste des siècles


Événements

Proche-Orient

Ruines du palais royal d'Ebla.
  • Vers 2400-2300 av. J.-C. : apogée de la ville d’Ebla, en Syrie[1], qui aurait compté jusqu’à 250 000 habitants[2]. C’est une grande capitale bâtie autour d’un splendide palais, qui entretient des relations régulières avec des cités situées à des centaines de kilomètres). Les archives d’Ebla (14 700 textes inventoriés[3]) prouvent que le palais est le siège principal de l’administration. Le roi avait à ses côtés les scribes nécessaires pour gérer les domaines agricoles, les ateliers et les activités commerciales. La grande cour d’audience du palais d’Ebla contenait au moins une partie des services administratifs. Karkemish, Ugarit, Alalah, Hama, Gublu (Byblos) sont attestés dès cette époque sur les tablettes d’Ebla[4].
Vaisselle d'argent du Trésor de Priam.
  • Vers 2400-2200 av. J.-C. : Troie II, qui commande l’accès aux détroits, d’abord simple bourgade de pêcheurs (déjà détruite en 3000 av. J.-C.), devient une grande cité grâce aux péages qu’elle perçoit et à l’escale qu’elle fournit aux navires marchands. « Trésor dit de Priam », à Troie, découvert par Heinrich Schliemann[5].
  • Vers 2400 av. J.-C. :
    • règne de Kubaba, reine de Kish.
    • règne de Lugal-kinishe-dudu, roi d’Uruk et d’Ur.
    • règne de Entemena, roi de Lagash. Après un nouveau conflit avec Umma, Entemena, victorieux, signe un traité de fraternité avec Lugal-kinishe-dudu. Enannatum II, En-entarzi et Lugalanda lui succéderont sur le trône de Lagash.
  • Vers 2380 av. J.-C. : règne de Puzur-Sîn, roi de Kish.
  • Vers 2350 av. J.-C. : règne de Uru-inimgina (Ourou Kagina), roi de Lagash.
    • À Lagash, un coup d’État place sur le trône une famille sacerdotale à la place de Lugalanda. Elle sera détrônée par Uru-inimgina le réformateur, qui combat la corruption : il retire aux prêtres un certain nombre de privilèges, mais leur rend des terres dont les rois s’étaient emparés indûment. Il semble animé d’un idéal de justice. On a pensé à un retour au système théocratique, mais des études récentes montrent qu’il s’agit d’une politique nouvelle propre au roi.
    • Archives royales à Lagash et à Ebla (Syrie).
    • Recueil de lois de Uru-inimgina de Lagash.
  • Vers 2349 av. J.-C. : date présumée du Déluge, d'après le texte hébreu de la Bible.
  • Vers 2340 av. J.-C. : règne de Ur-Zababa, roi de Kish, petit-fils de Kubaba
  • Vers 2340-2316 av. J.-C. : règne de Lugal-zagezi, roi d’Umma et d’Uruk.
    • Première tentative connue d’unification de la Mésopotamie : Lugal-zagezi s’empare de Girsu, à la frontière avec Lagash, la pille et l’incendie, puis prend Lagash, Ur et Uruk. Il se rend maître de tout le pays de Sumer, puis mène une expédition victorieuse jusqu’à la Méditerranée.
La création par Sargon du premier empire connu pour avoir eu le privilège d’une certaine durée marque pour la Mésopotamie la fin du régime des cités-États, la mise à l’épreuve d’un pouvoir à caractère nettement sémitique, l’instauration d’une idéologie unitaire nouvelle et l’essai de nouvelles expériences administratives.
  • 2334-2279 av. J.-C. : règne de Sharrum-kîn (Sargon), roi d’Akkad.
    • Sargon, ancien officier sémite (échanson) du roi de Kish Ur-Zababa, le détrône, puis abat Lugal-zagesi, roi d’Uruk. Il s’empare de son royaume, puis d’Ur, de Lagash et d’Umma. Il fonde une nouvelle capitale, Agadé ou Akkad, près de Kish, dont l’emplacement exact reste méconnu. Grâce notamment à l’invention d’un arc puissant à longue portée, il agrandit son empire au cours d’une série de campagnes vers l’est et l’ouest : trente-quatre victoires en Syrie (Ebla), Élam (Awan et Warahshe), Iran (pays d’Anshan de Marhashi), Oman, etc. Il se rend maître d’une vaste partie du territoire proche-oriental de la Méditerranée au sud-ouest de l’Iran.
    • Sous l’empire d’Agadé, première expérience connue de monarchie unitaire réalisée à l’échelle de la Mésopotamie, Sargon et ses successeurs paraissent avoir agi avec une certaine souplesse administrative, notamment à l’égard des provinces éloignées et non sémitiques, comme l’Élam qui a conservé ses institutions. Ailleurs le roi plaçait le plus souvent possible des ensi (gouverneurs) pour remplacer les pouvoirs locaux, tout en laissant en usage les titres traditionnels.
    • L’empire akkadien pratique un commerce maritime avec la vallée de l’Indus (Meluhha), les côtes de la péninsule arabique (Magan) et l’île de Bahreïn (Dilmun).
  • Vers 2330-2000 : Les légendes sumériennes de Gilgamesh, roi d’Uruk, sont mises par écrit. Elles relatent entre autres la première version du déluge.

Égypte

Chambre funéraire de la Pyramide d'Ounas découverte par Gaston Maspero en 1881.
  • 2420 à 2323 av. J.-C. : règnes de Niouserrê (vers 2420 à 2389 av. J.-C.), Menkaouhor (v. 2389 à 2381 av. J.-C.), Djedkarê Isési (v.2381 à 2353 av. J.-C.), Ounas (v. 2353 à 2323 av. J.-C.)[6].
    • Expédition dans le Pays de Pount dirigée par le trésorier Baourded sous le règne d’Isesi (encens, or, électrum, ivoire, ébène, pierres précieuses, peaux de panthères, girafes, babouins, Pygmées).
    • La fin de la Ve dynastie semble marquée par des modifications climatiques qui entraînent un glissement des populations des régions limitrophes vers la vallée du Nil (reliefs de bédouins affamés de la chaussée du temple d’Ounas, dernier roi de la Ve dynastie).
    • Le roi Niouserrê construit le temple solaire d’Abou Gourob, près de Memphis.
    • Pyramide d’Ounas à Saqqarah. Inscription des textes des pyramides, sous Ounas.
    • « Enseignement » ou « Sagesse » de Ptahhotep, vizir d’Isesi, définissant une éthique où l’intégration sociale est affirmée comme valeur fondamentale. Agir en conformité avec la Maât (« vérité-justice ») suppose, avec le respect hiérarchique et le service du roi, l’attention à l’autre, la « solidarité verticale » (du puissant vers le faible), bref de privilégier l’harmonie sociale, fondée sur une attitude individuelle de retenue et de mesure donnant à la raison la priorité sur l’instinct, et refusant la médisance, l’envie, la colère, vices destructeurs de l’harmonie sociale, élément de l’ordre universel.
  • 2321-2140[7] ou 2323-2150 av. J.-C. : VIe dynastie. Règnes de Seheteptaoui-Téti (2323/2321 à 2291 av. J.-C.) puis d'Ouserkarê (2291 à 2289 av. J.-C.) .
    • Le passage à la VIe dynastie semble s’être effectué sans heurts. Les règnes de Téti et d’Ouserkarê sont mal connus.
    • Des rapports sont attestés par les routes des oasis à l’ouest du Nil entre l’Égypte, la Libye et l’Afrique au sud du Sahara (pays de Pount, pays de Iam, etc.).
    • Les reliefs des mastabas de Kagemni et de Mérérouka à Saqqarah (VIe dynastie) témoignent de l’existence d’une classe de hauts fonctionnaires menant un mode de vie princier grâce à la multiplicité des bénéfices liées au cumul et à l’hérédité des charges.

Notes et références

  1. Eckart Frahm, A Companion to Assyria, John Wiley & Sons, (ISBN 9781118325247, présentation en ligne)
  2. Ronald M. Glassman, The Origins of Democracy in Tribes, City-States and Nation-States, Springer, (ISBN 9783319516950, présentation en ligne)
  3. Paolo Matthiae, Nicoló Marchetti, Ebla and its Landscape : Early State Formation in the Ancient Near East, Routledge, (ISBN 9781315429878, présentation en ligne)
  4. Georges Roux, La Mésopotamie. Essai d'histoire politique, économique et culturelle, Le Seuil (ISBN 9782021291636, présentation en ligne)
  5. {{Ouvrage |auteur=|titre=Homère : Les Grands Articles d'Universalis|éditeur= |lieu= |année=2017|isbn =9782341007276|présentation en ligne=//books.google.com/books?id=B6NsDgAAQBAJ&pg=PAPT22 }
  6. Dates de règnes selon James Peter Allen.
  7. Sophie Desplancques, L'Égypte ancienne: « Que sais-je ? » n° 247, Presses Universitaires de France, (ISBN 9782130734796, présentation en ligne)