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== Biographie ==
== Biographie ==
Les parents de Paul Guérin sont de condition modeste. Paul est élève à Buzançais, à l'école supérieure communale<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Justin Fèvre, (1829-1907).|titre=Mgr Paul Guérin, camérier du pape et protonotaire apostolique , 88 p., portr.|passage=|lieu=Paris|éditeur=A. Savaète|date=|pages totales=88|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. En [[1842]] il entre au petit séminaire de [[Saint-Gaultier|Saint Gaultier]], puis, vers [[1849]], au grand séminaire de [[Bourges]]. À l'issue de ses études il retourne à Saint-Gaultier, comme professeur de quatrième. Nommé ensuite au collège Saint-Dizier de [[Paris]] il y enseigne durant 13 ans. Parallèlement à son enseignement il écrit et traduit (en [[1857|1857,]] Paradis perdu de [[John Milton]]). En 1858-1859 il publie, par souscription, 4 volumes de la ''Vie des saints'' de Giry.
Les parents de Paul Guérin sont de condition modeste. Paul est élève à Buzançais, à l'école supérieure communale<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Justin Fèvre, (1829-1907).|titre=Mgr Paul Guérin, camérier du pape et protonotaire apostolique , 88 p., portr.|passage=|lieu=Paris|éditeur=A. Savaète|date=|pages totales=88|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. En [[1842]] il entre au petit séminaire de [[Saint-Gaultier|Saint Gaultier]], puis, vers [[1849]], au grand séminaire de [[Bourges]]. À l'issue de ses études il retourne à Saint-Gaultier, comme professeur de quatrième. Nommé ensuite au collège Saint-Dizier de [[Paris]] il y enseigne durant 13 ans. Parallèlement à son enseignement il écrit et traduit (en [[1857]], Paradis perdu de [[John Milton]]). En 1858-1859 il publie, par souscription, 4 volumes de la ''Vie des saints'' de Giry.


== Le ''Dictionnaire des dictionnaires'' ==
== Le ''Dictionnaire des dictionnaires'' ==

Version du 9 septembre 2018 à 04:17

Mgr Paul Guérin, né à Buzançais le et mort à Lanzac, hameau de Cieurac, le , est un prêtre, professeur de philosophie, écrivain et camérier de Léon XIII[1]. Il est surtout connu pour être l'auteur de la série Les Petits Bollandistes : vie des Saints dont les quinze volumes (1866-1869) furent plusieurs fois réédités.

Biographie

Les parents de Paul Guérin sont de condition modeste. Paul est élève à Buzançais, à l'école supérieure communale[2]. En 1842 il entre au petit séminaire de Saint Gaultier, puis, vers 1849, au grand séminaire de Bourges. À l'issue de ses études il retourne à Saint-Gaultier, comme professeur de quatrième. Nommé ensuite au collège Saint-Dizier de Paris il y enseigne durant 13 ans. Parallèlement à son enseignement il écrit et traduit (en 1857, Paradis perdu de John Milton). En 1858-1859 il publie, par souscription, 4 volumes de la Vie des saints de Giry.

Le Dictionnaire des dictionnaires

Paul Guérin dirigea la publication et signa, sous son nom laïcisé, les six volumes du Dictionnaire des dictionnaires. Lettres, sciences, arts, encyclopédie universelle (1884-1890), édition refondue en 1892 et comprenant 6 volumes, à laquelle s'ajoutera un important Supplément illustré en 1895[3].

Comme son titre l'indique, cet ouvrage a pour ambition de réunir « la substance de tous les dictionnaires [...] le résumé des connaissances humaines[4]. L'auteur annonce que la rédaction des articles a été confiée « à des hommes spéciaux, à la fois savants et vulgarisateurs[4]». De fait, Paul Guérin sut s'entourer de brillants spécialistes, comme Camille Saint-Saëns pour la musique ou Frédéric Godefroy pour la lexicographie. Le responsable de la rédaction, Frédéric Loliée, littérateur qui avait assisté son oncle Frédéric Godefroy dans ses travaux lexicographiques, fit bénéficier Paul Guérin de son expérience et rédigea une introduction très intéressante.[réf. souhaitée][5] La partie scientifique de l'œuvre contrebalance par endroits la vision traditionnelle des articles religieux et théologiques[6].

Particulièrement soigné au plan lexicographique, cet ouvrage offre « un répertoire exhaustif, enrichi de nombreux exemples, malheureusement présentés sans références, de la langue de la fin du XIXe siècle[7]». Au lieu de se limiter comme ses prédécesseurs aux formes en usage en France, ce dictionnaire entrouvre la description de la langue française aux parlers de la Belgique, de la Suisse romande et particulièrement du Québec[8].

Les biographies d'auteurs et les articles importants sont accompagnés d'une bibliographie.

En dépit de tous ces atouts, cette nouvelle encyclopédie se heurte à la concurrence de La Grande Encyclopédie, lancée en 1886 par Marcellin Berthelot, et surtout à celle de la maison Larousse. Incapable de s'imposer, cette entreprise a dû réduire ses ambitions et chaque nouveau volume de l'encyclopédie est devenu un peu plus réduit que le précédent.

Des dictionnaires et encyclopédies postérieures copièrent largement le dictionnaires des dictionnaires, ainsi que le rapporte Alain Rey "lorsque je pris connaissance de l'encyclopédie du xxe siècle... à plusieurs éléments près... ces gros volumes pompeux reproduisaient le texte du dictionnaire des dictionnaires, retournant la veste du protonotarie Guérin, dont le nom avait disparu..."[9].

Poussé à la faillite puis à des abus de confiance pour financer son dictionnaire, il fut condamné à de la prison et se cacha à la fin de sa vie dans le Lot.

Bibliographie

Notes et références

  1. Mgr Paul Guérin, Les Petits Bollandistes : vie des Saints, page de garde de la 7e édition, 1880, Bloud et Barral
  2. Justin Fèvre, (1829-1907)., Mgr Paul Guérin, camérier du pape et protonotaire apostolique , 88 p., portr., Paris, A. Savaète, 88 p.
  3. François Gaudin, Lettre sur la lexicographie militante, dans Henri Béjoint et François Maniez, De la mesure dans les termes : hommage à Philippe Thoiron, Presses Universitaires de Lyon, 2005, p. 82
  4. a et b Dictionnaire des dictionnaires, Avertissement, p. V.
  5. Jean Pruvost, « Du Dictionnaire des dictionnaires à L'Encyclopédie universelle du XXe siècle », dans F. Gaudin (dir) La lexicographie militante, Paris, Champion,
  6. Francis Laplanche, Les sciences religieuses: le XIXe siècle, 1800-1914, volume 9, page 304-305, de Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, Éditions Beauchesne, 1996
  7. Georges Matoré, Histoire des dictionnaires français, Paris, Larousse, , p. 131
  8. Monique Catherine Cormier, Jean-Claude Boulanger et Aline Francoeur, Les dictionnaires Le Robert : genèse et évolution, PUM, 2003, PUM, p. 198
  9. Alain Rey, Dictionnaire amoureux des dictionnaires, Paris, Plon, , 1002 p., p. 498

Articles connexes

Liens externes