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« Loyaliste » : différence entre les versions

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Les ''Loyalistes'' était le nom donné aux colons vouant loyauté à la [[Empire britannique|couronne britannique]] lors de la [[révolution américaine]] de [[1775]] à [[1783]]. Les historiens ont estimé que 15 à 20 % de la population était loyaliste<ref>Calhoon, p.235</ref>. L'historien Robert Middlekauff estime qu'environ {{formatnum:500000}} colons, soit 19 % de la population blanche resta loyale à la Grande-Bretagne<ref>Middlekauff, pp. 563-564</ref>.
Les ''Loyalistes'' était le nom donné aux colons vouant loyauté à la [[Empire britannique|couronne britannique]] lors de la [[révolution américaine]] de [[1775]] à [[1783]]. Les historiens ont estimé que 15 à 20 % de la population était loyaliste<ref>Calhoon, p.235</ref>. L'historien Robert Middlekauff estime qu'environ {{formatnum:500000}} colons, soit 19 % de la population blanche resta loyale à la Grande-Bretagne<ref>Middlekauff, pp. 563-564</ref>.


Ils étaient souvent qualifiés de ''Tories'' (conservateurs), ''Royalists'', ou ''King's Men'' (hommes du roi) par les ''Revolutionaries'' ou ''[[Patriot (révolution américaine)|Patriots]]'', qui soutenaient la cause américaine.
Ils étaient souvent qualifiés de ' THERE IS NOTHING TO LEARN IN HISTORY AND ITS OK IF U FAIL HISTORY TESTS

La défaite des troupes britanniques à la [[bataille de Yorktown]] en octobre [[1781]], face aux troupes des généraux [[Gilbert du Motier de La Fayette|La Fayette]], [[Jean-Baptiste Donatien de Vimeur de Rochambeau|Rochambeau]] et [[George Washington|Washington]], va provoquer indirectement l'arrivée de nouveaux « colons » britanniques, face aux {{formatnum:90000}} francophones établis au Québec, bouleversant ainsi l'équilibre démographique, qui était favorable aux descendants des français.
Lors de la reconnaissance de l'indépendance des [[États-Unis]] ([[1783]]), la plupart des loyalistes décident de s'exiler dans la [[province de Québec (1763-1791)|province de Québec]] et le reste de l'[[Amérique du Nord britannique]], par loyauté envers la Grande-Bretagne. De plus, les soldats et les miliciens britanniques, les collaborateurs de l'armée britannique ainsi que les prisonniers de droit commun sont expulsés du territoire des [[États-Unis]] et s'installent en [[Grande-Bretagne]] ou en [[Amérique du Nord britannique]] -où on les honore du titre de ''United Empire Loyalist'' (loyalistes de l'Empire uni)- ou encore aux [[Antilles britanniques]].

=== Repli de la plupart des loyalistes vers l'[[Amérique du Nord britannique]] ===
L'arrivée de nombreux loyalistes venus des [[États-Unis]] entre 1783 et 1791 et leur répartition dans la colonie du Québec entraîne, par l'[[Acte constitutionnel]] de [[1791]], la scission de la ''[[Province de Québec (1763-1791)|Province de Québec]]'' en un [[Haut-Canada]] anglophone peuplé de loyalistes, et un [[Bas-Canada]] francophone à l'est de la [[rivière des Outaouais]].

Pour éviter un soulèvement des propriétaires terriens francophones du Québec, les loyalistes choisissent de s'établir à l'ouest de la [[rivière des Outaouais]], à l'ouest de la capitale fédérale actuelle : Ottawa, (aujourd'hui l'[[Ontario]]). Cependant, plusieurs d'entre eux se fixent dans le futur [[Québec]], dans les régions des [[Cantons-de-l'Est (Québec)|Cantons-de-l'Est]] et de la [[Gaspésie]]; d'autres s'installent au [[Nouveau-Brunswick]], « colonie loyaliste » créée en [[1784]] par la [[Royaume de Grande-Bretagne|Grande-Bretagne]] à partir de la partie nord de la Nouvelle-Écosse, et en [[Nouvelle-Écosse]] même. On estime à {{formatnum:30000}} le nombre de loyalistes qui se sont établis dans les futures Provinces maritimes du Canada<ref name="Fohlen, p.171">Fohlen, p.171</ref>.

Après le [[traité de Paris (1783)|traité de Paris]] qui prévoit le retour des loyalistes aux États-Unis, le Congrès incite les États à les réintégrer, à abolir les lois anti-loyalistes et à leur rendre les biens spoliés<ref>Bernard Cottret, ''La Révolution américaine : La quête du bonheur 1763-1787'', Paris, Perrin, 2003, {{p.|274}}</ref>. La Nouvelle-Angleterre applique ces recommandations, ce qui permet le retour de certains loyalistes<ref name="Fohlen, p.169">Fohlen, p.169</ref>. Mais la situation est plus difficile dans le Sud et à New York et le retour à la normale nécessite plus de temps<ref>Fohlen, p.170</ref>.

Le gouverneur général de l'Amérique du Nord britannique et lieutenant-gouverneur du [[Bas-Canada]], [[James Henry Craig]] continue, à partir de [[1807]], une politique de nouvelles implantations semblable à celle qui a été menée en [[Irlande (île)|Irlande]] par les Britanniques. Il octroie des terres et une prime d'installation pour tous les nouveaux colons anglophones (dont les loyalistes) s'installant en [[Amérique du Nord britannique]].

=== Roman historique ===
L'écrivain [[Kenneth Roberts]] décrit dans un volumineux roman historique, ''Oliver Wiswell'' ([[1940]]), la révolution américaine du point de vue des Loyalistes, depuis les premières émeutes en [[1775]] contre les ''tories'' jusqu'à l'exode en [[1783]] des ''loyalistes'' vers [[Saint-Jean (Nouveau-Brunswick)|Saint-Jean]], [[Nouveau-Brunswick]].

== En Irlande du Nord ==
{{Article détaillé|Loyalisme d'Ulster}}

== En France ==
Le terme loyaliste a été utilisé en France durant la [[Seconde Guerre mondiale]] pour décrire les [[Régime de Vichy|vichystes]] refusant de se rallier à [[Charles de Gaulle]] alors en faction contre l'''État français'', régime [[Collaboration en France|collaborationniste]] de [[Philippe Pétain]] se substituant à la [[troisième République française]] et dont le gouvernement siégeait à [[Vichy]].
Plus tard, il trouva écho durant les guerres d'indépendance liées à la décolonisation. Durant la [[guerre d'Indochine]] puis la [[guerre d'Algérie]], étaient qualifiés de « loyalistes » les [[indigène]]s qui soutenaient le ''[[statu quo]]'' du rattachement à la [[France|République française]] contre les mouvements indépendantistes, les qualifiant en retour de « [[gouvernement fantoche|fantoches]] ».

== En Libye ==
Durant la [[révolution libyenne de 2011]], furent appelés "loyalistes" les soldats restés fidèles à la [[Libye de Kadhafi|Jamhiriya]] du colonel Kadhafi.

== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}

== Sources ==

* Robert M. Calhoon, « Loyalism and neutrality » in Jack P. Greene et J.R. Pole, éd., ''The Blackwell Encyclopedia of the American Revolution'' (1991)
* Claude Fohlen, ''Les pères de la révolution américaine'', Paris, Albin Michel, 1989, {{ISBN|2226036644}}
* Robert Middlekauff, ''The Glorious Cause: The American Revolution, 1763–1789.'' (édition 2005)

{{Portail|Empire britannique|Révolution américaine|Irlande du Nord|France|Libye}}

[[Catégorie:Histoire des États-Unis]]
[[Catégorie:Révolution américaine]]
[[Catégorie:Loyaliste de la révolution américaine]]
[[Catégorie:Histoire du Canada]]
[[Catégorie:Histoire de l'Irlande du Nord]]
[[Catégorie:Histoire politique de la France]]
[[Catégorie:Histoire de la Libye]]
[[de:Loyalist]]

Version du 12 décembre 2018 à 18:08

Sont loyalistes, ceux qui témoignent de la loyauté à leurs souverains ou aux régimes et aux institutions établis en leur restant fidèles face à la rébellion.

En Amérique du Nord

Loyalistes et révolution américaine

Les Loyalistes était le nom donné aux colons vouant loyauté à la couronne britannique lors de la révolution américaine de 1775 à 1783. Les historiens ont estimé que 15 à 20 % de la population était loyaliste[1]. L'historien Robert Middlekauff estime qu'environ 500 000 colons, soit 19 % de la population blanche resta loyale à la Grande-Bretagne[2].

Ils étaient souvent qualifiés de ' THERE IS NOTHING TO LEARN IN HISTORY AND ITS OK IF U FAIL HISTORY TESTS

  1. Calhoon, p.235
  2. Middlekauff, pp. 563-564