« Deuxième cohabitation » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
AJOUT liens vers guerre civile rwandaise et rôle de la france dans le génocide
Bolipola (discuter | contributions)
J'ai modifié la mention génocide au rwanda par génocide contre les tutsi, l'ONU a adopté cette dénomination depuis le 28/01/2018 http://www.panoractu.com/2018/01/28/lonu-adopte-correction-lappellation-genocide-contre-tutsis/
Ligne 37 : Ligne 37 :
La seconde [[Cohabitation (politique)|cohabitation]] a été marquée par les événements du [[Rwanda]]. Lorsqu'elle débute, l'[[opération Noroît]] est active au Rwanda depuis le 4 octobre 1990 dans le cadre de la [[guerre civile rwandaise]], et les [[Accords d'Arusha (Rwanda)|Accords d'Arusha]] sont en cours de négociation pour mettre fin au conflit. À la suite de la signature de ces accords en août [[1993]], et de l'envoi de la [[Minuar]] par l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] au [[Rwanda]], en décembre 1993 la [[France]] achève de retirer les forces de l'[[opération Noroît]], mais laisse, officiellement reconnu, trente à quarante militaires sur place.
La seconde [[Cohabitation (politique)|cohabitation]] a été marquée par les événements du [[Rwanda]]. Lorsqu'elle débute, l'[[opération Noroît]] est active au Rwanda depuis le 4 octobre 1990 dans le cadre de la [[guerre civile rwandaise]], et les [[Accords d'Arusha (Rwanda)|Accords d'Arusha]] sont en cours de négociation pour mettre fin au conflit. À la suite de la signature de ces accords en août [[1993]], et de l'envoi de la [[Minuar]] par l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] au [[Rwanda]], en décembre 1993 la [[France]] achève de retirer les forces de l'[[opération Noroît]], mais laisse, officiellement reconnu, trente à quarante militaires sur place.


En 1994, au début du [[génocide au Rwanda]], la France organise une opération militaire pour évacuer les ressortissants français et étrangers, l'[[Opération Amaryllis]]. La cohabitation ne pose pas de problème connu à ce sujet.
En 1994, au début du [[Génocide des Tutsis au Rwanda|génocide contre les Tutsis]], la France organise une opération militaire pour évacuer les ressortissants français et étrangers, l'[[Opération Amaryllis]]. La cohabitation ne pose pas de problème connu à ce sujet.


Pendant le génocide, la France est très active diplomatiquement au sein de la [[communauté internationale]]. Lorsqu'il se termine, elle obtient l'autorisation de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] pour mener au [[Rwanda]] une opération qualifiée d'humanitaire, l'[[Opération Turquoise]]. La mise au point de cette opération donna lieu à de vifs débats au sein des autorités françaises, tant à l'intérieur de l'armée qu'au sein de l'autorité politique concernant le [[Rôle de la France dans le génocide au Rwanda|rôle de la France dans le génocide]]. Le 21 juin [[1994]], [[Édouard Balladur]] enverra un courrier de mise en garde à [[François Mitterrand]] sur les risques de dérapage [[néocolonialisme|néocolonial]] de cette opération et l'idée qu'il se fait de ses objectifs humanitaires.
Pendant le génocide, la France est très active diplomatiquement au sein de la [[communauté internationale]]. Lorsqu'il se termine, elle obtient l'autorisation de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] pour mener au [[Rwanda]] une opération qualifiée d'humanitaire, l'[[Opération Turquoise]]. La mise au point de cette opération donna lieu à de vifs débats au sein des autorités françaises, tant à l'intérieur de l'armée qu'au sein de l'autorité politique concernant le [[Rôle de la France dans le génocide au Rwanda|rôle de la France dans le génocide]]. Le 21 juin [[1994]], [[Édouard Balladur]] enverra un courrier de mise en garde à [[François Mitterrand]] sur les risques de dérapage [[néocolonialisme|néocolonial]] de cette opération et l'idée qu'il se fait de ses objectifs humanitaires.

Version du 23 février 2019 à 20:14

Deuxième cohabitation
François Mitterrand
Président de la République
Édouard Balladur
Premier ministre
Parti socialiste RPR
Première cohabitation
Troisième cohabitation

La deuxième cohabitation a lieu de à . Elle fait suite aux élections législatives des 21 et 28 mars 1993, qui inversent la majorité politique à l'Assemblée nationale, la droite détenant 472 sièges sur 577.

Elle se caractérise par les deux personnalités du président de la République, François Mitterrand, et du Premier ministre, Édouard Balladur. Elle sera surnommée « la cohabitation de velours » en raison des relations courtoises entre les deux têtes de l'exécutif[1].

Politique intérieure

  • Instauration du SMIC jeune.
  • Prime Balladur à la casse (l’État offrait 5000 FF en déduction du prix de la voiture Neuve pour le retrait du circuit d'un véhicule âgé de plus de 10 ans).
  • Ouverture du capital de Renault fin 1994.
  • Décret sur le pain pour protéger les boulangers traditionnels.

Politique extérieure

La gestion de l'engagement de la France au Rwanda

La seconde cohabitation a été marquée par les événements du Rwanda. Lorsqu'elle débute, l'opération Noroît est active au Rwanda depuis le 4 octobre 1990 dans le cadre de la guerre civile rwandaise, et les Accords d'Arusha sont en cours de négociation pour mettre fin au conflit. À la suite de la signature de ces accords en août 1993, et de l'envoi de la Minuar par l'ONU au Rwanda, en décembre 1993 la France achève de retirer les forces de l'opération Noroît, mais laisse, officiellement reconnu, trente à quarante militaires sur place.

En 1994, au début du génocide contre les Tutsis, la France organise une opération militaire pour évacuer les ressortissants français et étrangers, l'Opération Amaryllis. La cohabitation ne pose pas de problème connu à ce sujet.

Pendant le génocide, la France est très active diplomatiquement au sein de la communauté internationale. Lorsqu'il se termine, elle obtient l'autorisation de l'ONU pour mener au Rwanda une opération qualifiée d'humanitaire, l'Opération Turquoise. La mise au point de cette opération donna lieu à de vifs débats au sein des autorités françaises, tant à l'intérieur de l'armée qu'au sein de l'autorité politique concernant le rôle de la France dans le génocide. Le 21 juin 1994, Édouard Balladur enverra un courrier de mise en garde à François Mitterrand sur les risques de dérapage néocolonial de cette opération et l'idée qu'il se fait de ses objectifs humanitaires.

Notes et références

  1. 1993-1995 : la « cohabitation de velours », ladocumentationfrancaise.fr, consulté le 29 mars 2009.

Voir aussi

Bibliographie

  • Édouard Balladur, Deux ans à Matignon, Plon, 1995.

Articles connexes