« Casseur (militantisme) » : différence entre les versions
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Le terme '''« casseur »''' désigne des individus se livrant à une forme de militantisme ayant souvent recours de manière délibéré à l'attaque de boutiques et à l'affrontement avec des forces de police mobilisée dans le cadre de manifestations. |
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Autrefois le terme de "'''casseur'''" désignait les « casseurs de grève » (ou plutôt les [[briseurs de grève]]), les [[syndicalisme jaune|Jaunes]]. |
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Le mot d'origine argotique, désignait auparavant celui qui pratiquait un ''[[casse]]'' c'est-à-dire un [[cambriolage]] il a ensuite désigné les « [[briseurs de grève|casseurs de grève]] » et le [[syndicalisme jaune]]. |
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Ce sont en général des militants anarchistes qui s'inscrivent dans la propagande par le fait utilisée vers le début du siècle dernier pour allumer l'étincelle qui entraînera la destruction de l'état bourgeois et de tout appareil étatique, les médias politiques brandissent le terme casseurs pour decridibiliser leur projet |
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'''Casseur''' est aujourd'hui un terme souvent repris par des [[média]]s, utilisé pour |
'''Casseur''' est aujourd'hui un terme souvent repris par des [[média]]s d'information, utilisé pour désigner l'ensemble des personnes pratiquant des actes de [[vandalisme]] et/ou violents en marge des [[manifestation]]s protestataire. Ils interviennent parfois lors de manifestations syndicales, lycéennes ou étudiantes, en usant du mouvement et de l'[[anonymat]] de la foule, mais également de manière spontanée et séparée. |
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{{ref sou|Des cas d'agression à l'encontre de [[journaliste]]s}}, accusés "d'aider la [[Police (institution)|police]]" dans la tâche d'identification de "fauteurs de troubles", de déformation des événements et de dénonciation de la [[délinquance]] auraient été recensés. |
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{{ref sou|Les casseurs agressent parfois les [[journaliste]]s}}, qu'ils soupçonnent d'aider la [[Police (institution)|police]] dans sa tâche d'identification des fauteurs de troubles, par les photos. Ils leur reprochent aussi de donner une version fausse des événements, de minimiser les causes de la [[colère]], de ne pas prendre au sérieux la radicalité des motivations des casseurs, et tout ceci pour aboutir à une analyse réduite à la dénonciation de la [[délinquance]]. De plus, la difficulté éprouvée pour différencier un appareil photo d'un agent des [[SDIG|Renseignements]] de celui d'un journaliste explique les attaques dont est parfois victime le matériel. Par ailleurs, la présence des journalistes transforme l'émeute en [[symbole]] ou en spectacle, ce qui entre en contradiction avec la volonté, précisément centrale dans la "casse", de rendre l'affrontement concret, réel. Les photographes "amateurs", en dépit de leurs protestations, sont parfois assimilés aux journalistes et traités en conséquence. |
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* les personnes opérant des larcins parmi les manifestants) ; |
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* les auteurs d'actes de vandalisme, perpétrés |
* les auteurs d'actes de vandalisme, perpétrés contre le [[mobilier urbain]] (abribus, cabines téléphoniques), contre des boutiques (vitrines brisées, avec parfois ensuite des vols dans les magasins vandalisés etc.), contre des distributeurs automatiques, contre des bâtiments publics... ; |
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* les manifestants qui s'en prennent physiquement aux forces de l'ordre (CRS, Police Nationale, Gendarmerie, parfois même les Sapeurs-Pompiers). |
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Le casseur se caractériserait donc par sa nature violente et intimidante. |
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[[Image:Damage to a store following the riots in Washington, D.C., April 16, 1968.jpg|thumb|Manifestation à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] après l'assasinat de [[Martin Luther King]] en 1968]] |
[[Image:Damage to a store following the riots in Washington, D.C., April 16, 1968.jpg|thumb|Manifestation à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] après l'assasinat de [[Martin Luther King]] en 1968]] |
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L'appellation "casseur" désigne l'acte en soi, et non les motivations. Il pourrait ainsi servir à orienter l'opinion, à décrédibiliser certaines revendications. Le ''vandale'' étant inéluctablement réprouvable, l'utilisation du terme constituerait une manière d'exclure une certaine forme d'action politique.<ref>Dans le livre ''[[LQR]], la propagande au quotidien'', [[Eric Hazan]] montre comment le langage peut nier le caractère politique d'une révolte, désormais appelée ''émeute''.</ref> |
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{{Référence nécessaire|Les casseurs sont de plus en plus arrêtés par la [[Police (institution)|police]], spécialement les policiers en civil qui se mêlent aux manifestants|date=novembre 2014}}. |
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Le terme "casseur" est parfois confondu |
Le terme "casseur" est parfois confondu avec celui d'émeutier (auteurs d'[[émeutes]]) qui provoquent et invectivent les forces de l'ordre et expriment un message de révolte : [[révolte]] {{Référence nécessaire|antisociale|date=28 février 2017}} |
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== Violence et politique == |
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Les casseurs poseraient la question de l'acceptation ou non de la [[violence]] comme mode d'action [[politique]], et la question de la définition des revendications : dans les deux cas, les "casseurs" auraient tendance à simplifier le but et le cadre de la manifestation. |
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On lit parfois aussi les déclinaisons "casseur de flics", "casseur de manifestants", "casseur de grève", "casseur de mouvement", etc. |
On lit parfois aussi les déclinaisons "casseur de flics", "casseur de manifestants", "casseur de grève", "casseur de mouvement", etc. |
Version du 8 juin 2019 à 20:01
Le terme « casseur » désigne des individus se livrant à une forme de militantisme ayant souvent recours de manière délibéré à l'attaque de boutiques et à l'affrontement avec des forces de police mobilisée dans le cadre de manifestations.
Le mot d'origine argotique, désignait auparavant celui qui pratiquait un casse c'est-à-dire un cambriolage il a ensuite désigné les « casseurs de grève » et le syndicalisme jaune.
Le "casseur" est aujourd'hui considéré comme un synonyme de vandale. Il est parfois utilisé comme synonyme d'hooligan (hooliganisme) dans le cadre spécifique des manifestations sportives.
Média
Casseur est aujourd'hui un terme souvent repris par des médias d'information, utilisé pour désigner l'ensemble des personnes pratiquant des actes de vandalisme et/ou violents en marge des manifestations protestataire. Ils interviennent parfois lors de manifestations syndicales, lycéennes ou étudiantes, en usant du mouvement et de l'anonymat de la foule, mais également de manière spontanée et séparée.
Des cas d'agression à l'encontre de journalistes[réf. souhaitée], accusés "d'aider la police" dans la tâche d'identification de "fauteurs de troubles", de déformation des événements et de dénonciation de la délinquance auraient été recensés.
Confusion
Le terme ne fait référence qu'à l'acte de casser or il peut désigner à la fois :
- les personnes opérant des larcins parmi les manifestants) ;
- les auteurs d'actes de vandalisme, perpétrés contre le mobilier urbain (abribus, cabines téléphoniques), contre des boutiques (vitrines brisées, avec parfois ensuite des vols dans les magasins vandalisés etc.), contre des distributeurs automatiques, contre des bâtiments publics... ;
- les manifestants qui s'en prennent physiquement aux forces de l'ordre (CRS, Police Nationale, Gendarmerie, parfois même les Sapeurs-Pompiers).
Le casseur se caractériserait donc par sa nature violente et intimidante.
L'appellation "casseur" désigne l'acte en soi, et non les motivations. Il pourrait ainsi servir à orienter l'opinion, à décrédibiliser certaines revendications. Le vandale étant inéluctablement réprouvable, l'utilisation du terme constituerait une manière d'exclure une certaine forme d'action politique.[1]
Émeute
Le terme "casseur" est parfois confondu avec celui d'émeutier (auteurs d'émeutes) qui provoquent et invectivent les forces de l'ordre et expriment un message de révolte : révolte antisociale[réf. nécessaire]
Violence et politique
Les casseurs poseraient la question de l'acceptation ou non de la violence comme mode d'action politique, et la question de la définition des revendications : dans les deux cas, les "casseurs" auraient tendance à simplifier le but et le cadre de la manifestation.
On lit parfois aussi les déclinaisons "casseur de flics", "casseur de manifestants", "casseur de grève", "casseur de mouvement", etc.
Articles connexes
- Casseur
- Violences urbaines - Violence
- Manifestation
- Médias
- Anarchisme - Black Bloc
- Nihilisme
- Lumpenproletariat
- Hooligan
Bibliographie
- Apologie du Casseur, Serge Roure, Éditions Michalon 2006 (ISBN 978-2841863471)
- C'est de la racaille ? Eh bien, j'en suis, Alèssi Dell'Umbria[2], L'Échappée mars 2006 (ISBN 2-915830-09-6)
- Pourquoi cassent-ils ? Présentation des discours et motivations des casseurs, Gwénola Ricordeau, Déviance et société vol. 25 n° 2 (2001)[3].
Liens externes
- Pourquoi je casse ? (2006) par le journal Le Monde
- Nouveau lumpenprolétariat et jeunes casseurs (Brigitte Larguèze, Frédéric Goldbronn et José Reynes) par le journal Le Monde (infos.samizdat.net)
Notes et références
- Dans le livre LQR, la propagande au quotidien, Eric Hazan montre comment le langage peut nier le caractère politique d'une révolte, désormais appelée émeute.
- (fr) « C'est de la racaille ? Eh bien, j'en suis ! À propos de la révolte de l’automne 2005 », Le Monde diplomatique, (consulté le )
- (fr) « Les casseurs : joueurs ou délinquants ? », Sciences humaines (revue), (consulté le )