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Il est considéré comme l'un des meilleurs coureurs cyclistes français des années 1970<ref name=eurovision>« Delisle est mort », article publié dans le quotidien ''[[L'Équipe]]'' du lundi 12 août 2013.</ref>. Débutant chez les amateurs en 1961, il passe dans la catégorie professionnel en 1965. Il accomplit sa dernière année professionnelle sous les couleurs de Miko - Mercier, en 1977, même s'il a été fidèle à l'[[Équipe cycliste Peugeot|équipe Peugeot]] de 1965 à 1976.
Il est considéré comme l'un des meilleurs coureurs cyclistes français des années 1970<ref name=eurovision>« Delisle est mort », article publié dans le quotidien ''[[L'Équipe]]'' du lundi 12 août 2013.</ref>. Débutant chez les amateurs en 1961, il passe dans la catégorie professionnel en 1965. Il accomplit sa dernière année professionnelle sous les couleurs de Miko - Mercier, en 1977, même s'il a été fidèle à l'[[Équipe cycliste Peugeot|équipe Peugeot]] de 1965 à 1976.


Puncheur redouté, adepte des longues échappées, même [[Eddy Merckx]] le craignait, il n'a pas le palmarès que ses qualités pouvaient présager<ref name=eurovision/>, du fait que le peloton lui permettait rarement de s'enfuir. [[championnats de France de cyclisme sur route|Champion de France]], en [[1969 en cyclisme|1969]], il remporte le 14 juillet, la seizième étape du [[Tour de France 1969|Tour de France]], arrivant à [[Bagnères-de-Luchon|Luchon]]. Il est, à ce jour, le seul coureur français à avoir remporté une étape, le jour de la fête nationale, vêtu du maillot tricolore<ref name=mort/>. Il gagne sa deuxième victoire lors de la douzième étape du [[Tour de France 1976|Tour 1976]], s'achevant dans la station de [[Bolquère - Pyrénées 2000|Pyrénées 2000]], après une longue fugue dans le [[Pyrénées|massif des Pyrénées]]. Terminant avec cinq minutes d'avance sur le deuxième et surtout sept sur des coureurs comme [[Luis Ocaña|Ocaña]], [[Raymond Poulidor|Poulidor]], [[Lucien Van Impe|Van Impe]] ou bien [[Joop Zoetemelk|Zoetemelk]]<ref>{{lien web|url=http://www.letour.fr/HISTO/fr/TDF/1976/1200/etape.html|titre=L'historique du Tour - Tour de France 1976 (Étape 12)|site=www.letour.fr|consulté le=20 août 2013}}</ref>, il s'empare du maillot jaune (pour deux jours), en pouvant légitimement espérer le garder jusqu'à Paris. Mais lors de la quatorzième étape, une alliance entre Luis Ocaña et Lucien Van Impe lui est fatal<ref name=eurovision/>. Il termine néanmoins, cette année-là, quatrième au classement général final. Il participe à douze [[Tour de France|Tours de France]], de 1965 à 1977, avec une autre place dans les dix premiers, neuvième lors du [[Tour de France 1977|Tour 1977]]<ref>{{lien web|url=http://www.letour.fr/HISTO/fr/TDF/coureur/3813.html|titre=L'historique du Tour - Palmarès et participations de Raymond Delisle|site=www.letour.fr|consulté le=20 août 2013}}</ref>.
Puncheur redouté, adepte des longues échappées, même [[Eddy Merckx]] le craignait, il n'a pas le palmarès que ses qualités pouvaient présager<ref name=eurovision/>, du fait que le peloton lui permettait rarement de s'enfuir. [[championnats de France de cyclisme sur route|Champion de France]], en [[1969 en cyclisme|1969]], il remporte le {{date-|14 juillet}}, la seizième étape du [[Tour de France 1969|Tour de France]], arrivant à [[Bagnères-de-Luchon|Luchon]]. Il est, à ce jour, le seul coureur français à avoir remporté une étape, le jour de la fête nationale, vêtu du maillot tricolore<ref name=mort/>. Il gagne sa deuxième victoire lors de la douzième étape du [[Tour de France 1976|Tour 1976]], s'achevant dans la station de [[Bolquère - Pyrénées 2000|Pyrénées 2000]], après une longue fugue dans le [[Pyrénées|massif des Pyrénées]]. Terminant avec cinq minutes d'avance sur le deuxième et surtout sept sur des coureurs comme [[Luis Ocaña|Ocaña]], [[Raymond Poulidor|Poulidor]], [[Lucien Van Impe|Van Impe]] ou bien [[Joop Zoetemelk|Zoetemelk]]<ref>{{lien web|url=http://www.letour.fr/HISTO/fr/TDF/1976/1200/etape.html|titre=L'historique du Tour - Tour de France 1976 (Étape 12)|site=www.letour.fr|consulté le=20 août 2013}}</ref>, il s'empare du maillot jaune (pour deux jours), en pouvant légitimement espérer le garder jusqu'à Paris. Mais lors de la quatorzième étape, une alliance entre Luis Ocaña et Lucien Van Impe lui est fatal<ref name=eurovision/>. Il termine néanmoins, cette année-là, quatrième au classement général final. Il participe à douze [[Tour de France|Tours de France]], de 1965 à 1977, avec une autre place dans les dix premiers, neuvième lors du [[Tour de France 1977|Tour 1977]]<ref>{{lien web|url=http://www.letour.fr/HISTO/fr/TDF/coureur/3813.html|titre=L'historique du Tour - Palmarès et participations de Raymond Delisle|site=www.letour.fr|consulté le=20 août 2013}}</ref>.


Lors d'une interview au journal ''[[L'Équipe]]'' le {{date|7|juillet|1977|en sport}}, il indique au journaliste : {{citation|J'ai pris des [[amphétamines]] comme tout le monde. [...] 5 milligrammes qu'est-ce que c'est ? Vous prenez ça quand vous êtes fatigué et c'est rien du tout. Ce n'est pas dangereux.}}, montrant ainsi l'image qu'avait le dopage dans le peloton de ces années.
Lors d'une interview au journal ''[[L'Équipe]]'' le {{date|7|juillet|1977|en sport}}, il indique au journaliste : {{citation|J'ai pris des [[amphétamines]] comme tout le monde. [...] 5 milligrammes qu'est-ce que c'est ? Vous prenez ça quand vous êtes fatigué et c'est rien du tout. Ce n'est pas dangereux.}}, montrant ainsi l'image qu'avait le dopage dans le peloton de ces années.

Version du 6 avril 2020 à 10:21

Raymond Delisle
Raymond Delisle lors du Tour de France 1976
Informations
Nom de naissance
Raymond Daniel Jean Claude DelisleVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 70 ans)
HébécrevonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Équipes amateurs
Équipes professionnelles
Principales victoires
Championnat
Champion de France sur route 1969
3 étapes dans les grands tours
Tour de France (2 étapes)
Tour d'Espagne (1 étape)

Raymond Delisle est un coureur cycliste français, né le à Ancteville (Manche) et mort le à Hébécrevon (Manche).

Biographie

Raymond Delisle en 1971.

Il est considéré comme l'un des meilleurs coureurs cyclistes français des années 1970[1]. Débutant chez les amateurs en 1961, il passe dans la catégorie professionnel en 1965. Il accomplit sa dernière année professionnelle sous les couleurs de Miko - Mercier, en 1977, même s'il a été fidèle à l'équipe Peugeot de 1965 à 1976.

Puncheur redouté, adepte des longues échappées, même Eddy Merckx le craignait, il n'a pas le palmarès que ses qualités pouvaient présager[1], du fait que le peloton lui permettait rarement de s'enfuir. Champion de France, en 1969, il remporte le , la seizième étape du Tour de France, arrivant à Luchon. Il est, à ce jour, le seul coureur français à avoir remporté une étape, le jour de la fête nationale, vêtu du maillot tricolore[2]. Il gagne sa deuxième victoire lors de la douzième étape du Tour 1976, s'achevant dans la station de Pyrénées 2000, après une longue fugue dans le massif des Pyrénées. Terminant avec cinq minutes d'avance sur le deuxième et surtout sept sur des coureurs comme Ocaña, Poulidor, Van Impe ou bien Zoetemelk[3], il s'empare du maillot jaune (pour deux jours), en pouvant légitimement espérer le garder jusqu'à Paris. Mais lors de la quatorzième étape, une alliance entre Luis Ocaña et Lucien Van Impe lui est fatal[1]. Il termine néanmoins, cette année-là, quatrième au classement général final. Il participe à douze Tours de France, de 1965 à 1977, avec une autre place dans les dix premiers, neuvième lors du Tour 1977[4].

Lors d'une interview au journal L'Équipe le , il indique au journaliste : « J'ai pris des amphétamines comme tout le monde. [...] 5 milligrammes qu'est-ce que c'est ? Vous prenez ça quand vous êtes fatigué et c'est rien du tout. Ce n'est pas dangereux. », montrant ainsi l'image qu'avait le dopage dans le peloton de ces années.

Après sa carrière cycliste, il devient agent commercial des cycles Orbea et de Cycleurope, fait fabriquer des vélos à son nom[réf. nécessaire]. Il est aussi hôtelier à Hébécrevon, dans la Manche, au Château de la Roque qu'il reconvertit en chambres d'hôtes. Au printemps 2012, il fait une chute d’une échelle qui lui vaut de multiples fractures et le laisse très diminué. Joint au téléphone par le correspondant de Paris Normandie à l'occasion du Tour de France 2013, il se disait même trop faible pour regarder la course à la télévision[5]. Il se suicide dans son manoir, le [2]. Charles Rouxel dit à propos de son geste :

« Son suicide ? Je n'ai pas été surpris. Je le connaissais, c'était quelqu'un qui ne supportait pas d'être diminué. C'était un être entier qui avait besoin de ses bras et de ses jambes. Il ne pouvait pas rester rien faire, c'était un hyperactif. Les grands champions finissent souvent comme ça... Ils ne supportent pas la médiocrité[6]. »

.

Palmarès

Palmarès amateur

Palmarès professionnel

Résultats sur les grands tours

Tour de France

12 participations.

  • 1965 : abandon (11e étape)
  • 1966 : 23e
  • 1967 : 26e
  • 1969 : 37e, vainqueur de la 16e étape
  • 1970 : 11e
  • 1971 : 77e
  • 1972 : 11e
  • 1973 : 11e
  • 1974 : 12e
  • 1975 : 16e
  • 1976 : 4e, vainqueur de la 12e étape, maillot jaune pendant 2 jours
  • 1977 : 9e

Tour d'Italie

1 participation

Tour d'Espagne

2 participations

  • 1967 : abandon
  • 1974 : non partant (19eb étape), vainqueur de la 10ea étape

Notes et références

  1. a b et c « Delisle est mort », article publié dans le quotidien L'Équipe du lundi 12 août 2013.
  2. a et b « Mort de Raymond Delisle, éphémère maillot jaune », sur lemonde.fr
  3. « L'historique du Tour - Tour de France 1976 (Étape 12) », sur www.letour.fr (consulté le )
  4. « L'historique du Tour - Palmarès et participations de Raymond Delisle », sur www.letour.fr (consulté le )
  5. Alain Geslin, « Raymond Delisle : « Un domestique pouvait gagner » », sur paris-normandie.fr
  6. « Charly Rouxel : « C'était un hyperactif » », sur ouest-france.fr

Liens externes