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Il occupe différentes positions au sein des gouvernements [[William Pitt le Jeune|Pitt]] et [[Henry Addington|Addington]] et en [[1807]], il est nommé secrétaire d'État à la Guerre et aux Colonies. Nommé gouverneur de l'Irlande, sa terre natale, il y mène une politique autoritaire ; devenu ministre en [[1811]], il enlève à l'Irlande toute existence politique. En [[1812]], il reçoit son rôle le plus important, le portefeuille de secrétaire d'État aux Affaires étrangères.
Il occupe différentes positions au sein des gouvernements [[William Pitt le Jeune|Pitt]] et [[Henry Addington|Addington]] et en [[1807]], il est nommé secrétaire d'État à la Guerre et aux Colonies. Nommé gouverneur de l'Irlande, sa terre natale, il y mène une politique autoritaire ; devenu ministre en [[1811]], il enlève à l'Irlande toute existence politique. En [[1812]], il reçoit son rôle le plus important, le portefeuille de secrétaire d'État aux Affaires étrangères.


Dans les années [[1813]] et [[1814]], il contribue puissamment à soulever l'Europe contre la [[France]]. À la chute de Napoléon, il est envoyé en qualité d'ambassadeur auprès des puissances alliées pour traiter de la paix générale : en mars [[1814]], il représente la couronne britannique au [[congrès de Vienne]]. On lui attribue l'invention de la « politique des Congrès ». Son intervention auprès du congrès de Vienne contribue à la suppression de la [[traite négrière]], laquelle déportait des Africains vers l'Amérique en vue d'en faire des esclaves. Il négocie la [[Quadruple Alliance|quadruple alliance]] conclue le 20 novembre 1815 et qui adjoint le Royaume-Uni à la [[Sainte-Alliance|Sainte-alliance]] déjà scellé entre l'[[Autriche]], la [[Russie]] et la [[Prusse]] le 26 septembre 1815. Par ces alliances, les monarchies s'engagent à une aide mutuelle pour la préservation de l'Ancien Régime en Europe.
Dans les années [[1813]] et [[1814]], il contribue puissamment à soulever l'Europe contre la [[France]]. À la chute de Napoléon, il est envoyé en qualité d'ambassadeur auprès des puissances alliées pour traiter de la paix générale : en mars [[1814]], il représente la couronne britannique au [[congrès de Vienne]]. On lui attribue l'invention de la « politique des Congrès ». Son intervention auprès du congrès de Vienne contribue à la suppression de la [[traite négrière]], laquelle déportait des Africains vers l'Amérique en vue d'en faire des esclaves. Il négocie la [[Quadruple Alliance|quadruple alliance]] conclue le {{date-|20 novembre 1815}} et qui adjoint le Royaume-Uni à la [[Sainte-Alliance|Sainte-alliance]] déjà scellé entre l'[[Autriche]], la [[Russie]] et la [[Prusse]] le {{date-|26 septembre 1815}}. Par ces alliances, les monarchies s'engagent à une aide mutuelle pour la préservation de l'Ancien Régime en Europe.


=== Impopularité et suicide ===
=== Impopularité et suicide ===

Version du 12 avril 2020 à 00:01

Robert Stewart, vicomte Castlereagh
Illustration.
Robert Stewart, vicomte Castlereagh. Portrait par Thomas Lawrence, National Portrait Gallery, Londres.
Fonctions
Secrétaire d'État aux Affaires étrangères

(10 ans)
Premier ministre Robert Jenkinson
Prédécesseur Richard Wellesley
Successeur George Canning
Biographie
Nom de naissance Robert Stewart
Date de naissance
Lieu de naissance Dublin, Irlande
Date de décès (à 53 ans)
Lieu de décès Loring Hall, Kent, Angleterre
Nature du décès Suicide
Nationalité Britannique
Parti politique Parti whig (1790-1795)
Parti tory (1795-1822)
Fratrie Charles Vane
Religion Presbytérien

Signature de Robert Stewart, vicomte Castlereagh

Robert Stewart, 2e marquis de Londonderry, plus connu sous le nom de lord Castlereagh ou viscount Castlereagh, né le à Dublin et mort le , est un diplomate britannique.

Biographie

Fils d'un propriétaire terrien, il effectue ses études au St. John's College, Cambridge, avant d'entreprendre le tour de l'Europe, comme il est alors de tradition pour les jeunes aristocrates. Il entre jeune, à l'âge de 21 ans, au Parlement irlandais sous l'étiquette whig. En 1795, il rejoint les tories et soutient William Pitt le Jeune. En 1796, quand son père est nommé comte de Londonderry par George III, il reçoit le titre de courtoisie de viscount Castlereagh.

Carrière politique : la lutte contre Napoléon

Il occupe différentes positions au sein des gouvernements Pitt et Addington et en 1807, il est nommé secrétaire d'État à la Guerre et aux Colonies. Nommé gouverneur de l'Irlande, sa terre natale, il y mène une politique autoritaire ; devenu ministre en 1811, il enlève à l'Irlande toute existence politique. En 1812, il reçoit son rôle le plus important, le portefeuille de secrétaire d'État aux Affaires étrangères.

Dans les années 1813 et 1814, il contribue puissamment à soulever l'Europe contre la France. À la chute de Napoléon, il est envoyé en qualité d'ambassadeur auprès des puissances alliées pour traiter de la paix générale : en mars 1814, il représente la couronne britannique au congrès de Vienne. On lui attribue l'invention de la « politique des Congrès ». Son intervention auprès du congrès de Vienne contribue à la suppression de la traite négrière, laquelle déportait des Africains vers l'Amérique en vue d'en faire des esclaves. Il négocie la quadruple alliance conclue le et qui adjoint le Royaume-Uni à la Sainte-alliance déjà scellé entre l'Autriche, la Russie et la Prusse le . Par ces alliances, les monarchies s'engagent à une aide mutuelle pour la préservation de l'Ancien Régime en Europe.

Impopularité et suicide

Suicide du vicomte Castlereagh. Illustration de George Cruikshank, 1822.

Partisan de la fermeté pendant la crise économique qui secoue la Grande-Bretagne, il soutient en 1817 la suspension de l’Habeas corpus et les mesures répressives qui mènent au massacre de Peterloo en 1819. Castlereagh devient alors très impopulaire ; il est hué à chacune de ses apparitions publiques. Le , atteint, semble-t-il, de paranoïa, il se suicide en se tranchant la gorge avec un coupe-papier, peut-être par l'effet d'un dérangement du cerveau, des craintes pour poursuites pour homosexualité, ou par suite du chagrin que lui causait le fâcheux état des affaires[réf. nécessaire]. Il avait eu pour principal adversaire politique George Canning, qui le remplaça au pouvoir. On a publié à Londres en 1853 ses Lettres, papiers et dépêches.

Dans la littérature

Lord Byron, qui le détestait, l'accable de ses critiques dans son œuvre, en particulier dans son Don Juan. Il est également mentionné dans The Masque of Anarchy, un poème de Shelley. Son suicide est également évoqué par Honoré de Balzac dans son roman La Peau de chagrin « Il souriait en se rappelant que lord Castelreagh avait satisfait le plus humble de nos besoins avant de se couper la gorge »[1].

Famille

Son demi-frère Charles Vane lui succède comme marquis de Londonderry.

Notes et références

  1. Extrait de : Honoré de Balzac, La Peau de chagrin - Études philosophiques.

Bibliographie

  • Antoine d'Arjuzon, Castlereagh, 1769-1822 ou le défi à l'Europe de Napoléon, Tallandier, (ISBN 2-235-02145-X).

Liens externes

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