« Guerre austro-russo-turque de 1735-1739 » : différence entre les versions

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La '''guerre austro-russo-turque de 1735-1739''' est un conflit entre la [[Empire russe|Russie]] de la tsarine [[Anne (impératrice de Russie)|Anne]], alliée à l'[[Monarchie de Habsbourg|Autriche]]<ref>Le mot « Autriche » désigne de façon simplifiée « les possessions patrimoniales de la maison de Habsbourg » ([[archiduché d'Autriche]], [[Royaume de Hongrie (1718-1867)|royaume de Hongrie]], [[Royaume de Bohême|royaume de Bohême]], etc.), qui relèvent du chef de la maison de Habsbourg et du gouvernement de Vienne. Bien que le chef de la maison de Habsbourg soit généralement empereur d'Allemagne ([[Saint-Empire romain germanique|Saint-Empire]]), dans cette guerre, il n'intervient pas en tant qu'empereur, au nom de l'Allemagne (où la Bavière et la Prusse notamment lui sont plutôt hostiles), mais en tant que « Habsbourg d'Autriche ».</ref> de [[Charles VI (empereur du Saint-Empire)|Charles VI]], et l’[[Empire ottoman]] de [[Mahmoud Ier]].
La '''guerre russo-turque de 1735-1739''' est un conflit opposant la [[Empire russe|Russie impériale]] à l’[[Empire ottoman]] causé par les contradictions nées de la [[guerre de Succession de Pologne (1733-1738)|guerre de Succession de Pologne]] de 1733–1735 et les raids menés par les [[Tatars de Crimée]]. La guerre est aussi une nouvelle manifestation des efforts russes pour obtenir un accès aux « [[Mer Noire|mers tempérées]] ».


Ce conflit résulte des problèmes apparus lors de la [[guerre de Succession de Pologne (1733-1738)|guerre de Succession de Pologne]] de 1733–1735 et des opérations menées par les [[Tatars de Crimée]], vassaux de l'Empire ottoman. Mais c'est aussi une nouvelle manifestation des efforts russes pour obtenir un accès à la [[Mer Noire]].
== Diplomatie ==
Avant la [[Guerres russo-turques|guerre russo-turque]], la Russie cherche à s’assurer une situation internationale favorable en signant plusieurs traités avec la [[Perse]] en 1732-1735 (en guerre avec la [[Empire ottoman|Turquie ottomane]] entre 1730 et 1736) et en soutenant l'ascension au [[Liste des souverains de Pologne#Rois élus (1572-1795)|trône de Pologne]] d’[[Auguste III]] en 1735, contre [[Stanislas Leszczynski]], protégé de la [[Royaume de France|France]] et favorable à la Turquie.


== La marche à la guerre ==
La Russie et le [[Saint-Empire romain germanique]] envisagent une vaste offensive dans les [[Balkans]] afin d'en chasser définitivement les Turcs. Un accord avait été conclu entre les deux grandes puissances en 1726.
=== La diplomatie russe des années 1725-1735 ===
En 1733, la Russie soutient, de concert avec l'Autriche, l'accession au [[Liste des souverains de Pologne#Rois élus (1572-1795)|trône de Pologne]] d’[[Auguste III]], contre [[Stanislas Leszczynski]], beau-père de [[Louis XV]] et soutenu par la [[Royaume de France|France]] et favorable à la Turquie. Cela provoque (20 octobre 1733) l'entrée en [[Guerre de Succession de Pologne (1733-1738)|guerre de la France contre l'Autriche]], qui se retrouve d'ailleurs en position d'infériorité et signe en novembre 1735 les préliminaires de paix de Vienne (confirmés en 1738 par le [[Traité de Vienne (1738)|traité de Vienne]]).


En 1735, la Russie conclut la paix avec la [[Perse]], pays en guerre avec l'[[Empire ottoman]] entre 1730 et 1736. Les Russes rétrocèdent à la Perse tous les territoires du [[Caucase]] conquis au cours de la [[guerre russo-persane de 1722-1723]].
== La course à la guerre (1735-1738) ==
Le ''[[casus belli]]'' sont les raids des [[Tatars de Crimée|Tatars]] de [[Khanat de Crimée|Crimée]], vassaux des Ottomans, sur les territoires de l’actuelle [[Ukraine]] à la fin de 1735, et la [[campagne militaire]] du [[khan]] de [[Histoire de la Crimée|Crimée]] dans le [[Caucase]]. En 1736, le commandement russe planifie la prise d’[[Azov]] et de la Crimée. Cette offensive fut considérée comme un ''casus belli'' par [[Sublime Porte|La Porte]].


Suite à un accord conclu en 1726, la Russie et l'[[Monarchie de Habsbourg|Autriche]] de l'empereur [[Charles VI (empereur du Saint-Empire)|Charles VI]], qui était aussi un soutien d'Auguste III, envisagent une grande offensive dans les [[Balkans]] afin d'en chasser définitivement les Turcs.
En 1735, à la veille de la guerre, les Russes concluent la paix avec la Perse, rétrocédant tous les territoires du [[Caucase]] conquis au cours de la [[guerre russo-persane de 1722-1723]].


=== Les opérations des Tatars de Crimée (1735) ===
Le {{date-|20 mai 1736}}, l’armée russe du [[Dniepr]], forte de {{nb|62000 hommes}} et sous le commandement du [[Maréchal (armée)|maréchal]] [[Burckhardt Christoph von Münnich]], prend d’assaut les [[fortification]]s turques à [[Perekop]] et occupent [[Bakhtchissaraï]] le {{date-|17 juin}}. Cependant, l’insuffisance du ravitaillement ajoutée à la survenue d’une [[épidémie]] force Münnich à faire retraite vers l’Ukraine. Le {{date-|19 juin}}, l’armée russe du [[Don (fleuve)|Don]] — {{nb|28000 soldats}} sous le commandement du [[général]] [[Peter de Lacy]] appuyé par la {{lien|fr=flottille militaire du Don|lang=en|trad=Don Military Flotilla|texte=flottille du Don}} sous le commandement du [[vitse-admiral|vice-amiral]] [[Pierre Bredal]] — s’empare de la [[Fortification|forteresse]] d’Azov. En {{date-|juillet 1737}}, l’armée de Münnich prend d’assaut la forteresse ottomane d’[[Otchakiv|Otchak]]. Les troupes de Lacy (déjà fortes de {{nb|40000 hommes}}) font mouvement en Crimée au même moment, infligeant un certain nombre de défaites à l’armée du khan de Crimée et s’emparant de [[Belogorsk (Crimée)|Karasubazar]]. Cependant, Lacy et ses régiments sont contraints de se retirer de Crimée en raison de la déficience du train des équipages.
En 1735, des raids des [[Tatars de Crimée|Tatars]] de [[Khanat de Crimée|Crimée]] ont lieu contre les territoires de l’actuelle [[Ukraine]] et le [[khan]] de [[Histoire de la Crimée|Crimée]] lance une offensive dans le [[Caucase]].

En réponse, le commandement russe établit des plans pour la prise d’[[Azov]] voire de la Crimée.

== La guerre ==
=== Opérations russes (1736-1737) ===
Le {{date-|20 mai 1736}}, l’armée russe du [[Dniepr]], forte de {{nb|62000 hommes}} sous le commandement du [[Maréchal (armée)|maréchal]] [[Burckhardt Christoph von Münnich]], prend d’assaut les [[fortification]]s turques à [[Perekop]] et occupe [[Bakhtchissaraï]] le {{date-|17 juin}}. Cependant, l’insuffisance du ravitaillement ajoutée à l'apparition d’une [[épidémie]] force Münnich à faire retraite vers l’Ukraine.

Le {{date-|19 juin}} 1736, l’armée russe du [[Don (fleuve)|Don]] — {{nb|28000 soldats}} sous le commandement du [[général]] [[Peter de Lacy]] appuyé par la {{lien|fr=flottille militaire du Don|lang=en|trad=Don Military Flotilla|texte=flottille du Don}} sous le commandement du [[vitse-admiral|vice-amiral]] [[Pierre Bredal]] — s’empare de la [[Fortification|forteresse]] d’Azov.

En {{date-|juillet 1737}}, l’armée de Münnich prend d’assaut la forteresse ottomane d’[[Otchakiv|Otchak]]. Les troupes de Lacy (fortes maintenant de {{nb|40000 hommes}}) font mouvement en Crimée au même moment, remportant plusieurs victoires sur l’armée du khan de Crimée et s’emparent de [[Belogorsk (Crimée)|Karasubazar]]. Cependant, Lacy et ses régiments sont rapidement contraints de se retirer en raison de la déficience du train des équipages.


[[Fichier:Stenglin Münnich engraving after Buchholtz 1760s.jpg|thumb|upright|Portrait de Münnich.]]
[[Fichier:Stenglin Münnich engraving after Buchholtz 1760s.jpg|thumb|upright|Portrait de Münnich.]]
En {{date-|juillet 1737}}, les [[Saint-Empire romain germanique|Impériaux]], dont les troupes sont commandées par [[François Ier (empereur des Romains)|François-Étienne de Lorraine]] assisté du général [[Friedrich Heinrich von Seckendorff]], entrent en guerre contre l’Empire ottoman, lancent une offensive en [[Macédoine (région)|Macédoine]] et s'emparent de [[Niš]]. Mais la même année, les Turcs lancent une contre-offensive et reprennent [[Niš]]. En 1738, ils parviennent même à reprendre [[Belgrade]] et [[Smederevo|Semendria]]. En août, la Russie, le Saint-Empire et la [[Sublime Porte]] entament des [[négociation]]s à [[Nemyriv|Nemirov]], sans aucun résultat. Aucune opération militaire d’importance ne se déroule en 1738. L’Armée russe doit abandonner Otchak et la péninsule de [[Kinbourn|Kınburun]] en raison de l’irruption de la [[peste bubonique]].


=== Opérations autrichiennes (1737) ===
== Le dernier chapitre de la guerre ==
En {{date-|juillet 1737}}, l'Autriche entre à son tour en guerre contre l’Empire ottoman.
En 1739, les armées de [[Burckhardt Christoph von Münnich|Münnich]] franchissent le [[Dniepr]] puis le [[Dniestr]], battant les [[Empire ottoman|Ottomans]] à la {{lien|fr=bataille de Stăuceni|lang=en|trad=battle of Stavuchany}} et occupent la [[forteresse de Khotyn|forteresse moldave de Hotin]] (le {{date-|19 août}}) et [[Iași]], la [[Principauté de Moldavie|capitale moldave]]. Cependant, le Saint-Empire est à nouveau battu par les Turcs et signe la [[traité de Belgrade|paix séparée de Belgrade]] avec l’Empire ottoman le {{date-|18 septembre}}, par lequel l'Empereur rend l'[[Olténie]] à la [[Principauté de Valachie]] et le Nord de la [[Serbie]] avec [[Belgrade]] à l'Empire ottoman. Ce retrait des [[Empire russe|Impériaux]], ajouté à l’imminence d’une invasion suédoise, force la Russie à signer le [[Convention de Nyssa|traité de Nyssa]] avec la Turquie le {{date-|3 octobre}}, qui met un terme à la guerre<ref>{{Ouvrage |auteur=Spencer Tucker|titre=A global chronology of conflict: from the ancient world to the modern Middle East|volume=2|éditeur= ABC-CLIO|lieu= |année=2009|isbn =9781851096671|présentation en ligne={{Google Livres|h5_tSnygvbIC|page=739|surligne=}}}}.</ref>.

Les troupes autrichiennes sont commandées par [[François Ier (empereur des Romains)|François-Étienne de Lorraine]], époux de [[Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)|Marie-Thérèse]], fille et successeur<ref>Marie-Thérèse succède à son père en 1740, comme chef de la maison de Habsbourg. En revanche, en tant que femme, elle ne peut pas être élue empereur. C'est l'électeur de Bavière qui est élu en 1742, puis François de Lorraine en 1745 (voir [[Guerre de Succession d'Autriche]]).</ref> de Charles VI, assisté du général [[Friedrich Heinrich von Seckendorff]].

Une offensive a lieu en [[Macédoine (région)|Macédoine]] où les Autrichiens s'emparent de [[Niš]], mais les Turcs reprennent la ville un peu plus tard.

=== L'année 1738 ===
En 1738, les Turcs parviennent même à reprendre [[Belgrade]] et [[Smederevo|Semendria]].

En août, la Russie, l'Autriche et la [[Sublime Porte|Turquie]] entament des [[négociation]]s à [[Nemyriv|Nemirov]], sans résultat.

Aucune autre opération militaire d’importance n'a lieu en 1738. L’armée russe doit même abandonner Otchak et la péninsule de [[Kinbourn|Kınburun]] en raison de l’irruption de la [[peste bubonique]].

=== L'année 1739 et le retour à la paix ===
En 1739, les armées de [[Burckhardt Christoph von Münnich|Münnich]] franchissent le [[Dniepr]] puis le [[Dniestr]], battent les [[Empire ottoman|Ottomans]] à la {{lien|fr=bataille de Stăuceni|lang=en|trad=battle of Stavuchany}} et occupent la [[forteresse de Khotyn|forteresse de Hotin]] en Moldavie (le {{date-|19 août}}) puis [[Iași]], la [[Principauté de Moldavie|capitale moldave]].

Cependant, l'Autriche, de nouveau battue par les Turcs, signe la [[traité de Belgrade|paix séparée de Belgrade]] le {{date-|18 septembre}} : l'empereur rend l'[[Olténie]] à la [[Principauté de Valachie]] et le nord de la [[Serbie]] avec [[Belgrade]] à l'Empire ottoman.

Ce retrait des Autrichiens, ajouté à la menace d’une invasion suédoise, amène la Russie à signer avec la Turquie le [[Convention de Nyssa|traité de paix de Nyssa]] le {{date-|3 octobre}}<ref>{{Ouvrage |auteur=Spencer Tucker|titre=A global chronology of conflict: from the ancient world to the modern Middle East|volume=2|éditeur= ABC-CLIO|lieu= |année=2009|isbn =9781851096671|présentation en ligne={{Google Livres|h5_tSnygvbIC|page=739|surligne=}}}}.</ref>.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 17 mai 2020 à 14:59

Guerre russo-turque de 1735-1739
Description de l'image Russian campaigns in the Crimean Tatarian Khanate 1736.jpg.
Informations générales
Date -
(4 ans)
Lieu Serbie-Macédoine-Valachie-Moldavie-Crimée-Ukraine
Casus belli Prise d'Azov par les Russes
Issue Traité de Belgrade
Changements territoriaux L'Autriche rend l'Olténie à la Valachie et Belgrade à l'Empire ottoman. L'Empire russe rend Azov à l'Empire ottoman.
Belligérants
Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman
Khanat de Crimée
Commandants
Münnich
François-Étienne de Lorraine
Yeğen Mehmed Paşa
Fetih II Giray
Mengli II Giray

Guerres russo-turques

La guerre austro-russo-turque de 1735-1739 est un conflit entre la Russie de la tsarine Anne, alliée à l'Autriche[1] de Charles VI, et l’Empire ottoman de Mahmoud Ier.

Ce conflit résulte des problèmes apparus lors de la guerre de Succession de Pologne de 1733–1735 et des opérations menées par les Tatars de Crimée, vassaux de l'Empire ottoman. Mais c'est aussi une nouvelle manifestation des efforts russes pour obtenir un accès à la Mer Noire.

La marche à la guerre

La diplomatie russe des années 1725-1735

En 1733, la Russie soutient, de concert avec l'Autriche, l'accession au trône de Pologne d’Auguste III, contre Stanislas Leszczynski, beau-père de Louis XV et soutenu par la France et favorable à la Turquie. Cela provoque (20 octobre 1733) l'entrée en guerre de la France contre l'Autriche, qui se retrouve d'ailleurs en position d'infériorité et signe en novembre 1735 les préliminaires de paix de Vienne (confirmés en 1738 par le traité de Vienne).

En 1735, la Russie conclut la paix avec la Perse, pays en guerre avec l'Empire ottoman entre 1730 et 1736. Les Russes rétrocèdent à la Perse tous les territoires du Caucase conquis au cours de la guerre russo-persane de 1722-1723.

Suite à un accord conclu en 1726, la Russie et l'Autriche de l'empereur Charles VI, qui était aussi un soutien d'Auguste III, envisagent une grande offensive dans les Balkans afin d'en chasser définitivement les Turcs.

Les opérations des Tatars de Crimée (1735)

En 1735, des raids des Tatars de Crimée ont lieu contre les territoires de l’actuelle Ukraine et le khan de Crimée lance une offensive dans le Caucase.

En réponse, le commandement russe établit des plans pour la prise d’Azov voire de la Crimée.

La guerre

Opérations russes (1736-1737)

Le , l’armée russe du Dniepr, forte de 62 000 hommes sous le commandement du maréchal Burckhardt Christoph von Münnich, prend d’assaut les fortifications turques à Perekop et occupe Bakhtchissaraï le . Cependant, l’insuffisance du ravitaillement ajoutée à l'apparition d’une épidémie force Münnich à faire retraite vers l’Ukraine.

Le 1736, l’armée russe du Don — 28 000 soldats sous le commandement du général Peter de Lacy appuyé par la flottille du Don (en) sous le commandement du vice-amiral Pierre Bredal — s’empare de la forteresse d’Azov.

En , l’armée de Münnich prend d’assaut la forteresse ottomane d’Otchak. Les troupes de Lacy (fortes maintenant de 40 000 hommes) font mouvement en Crimée au même moment, remportant plusieurs victoires sur l’armée du khan de Crimée et s’emparent de Karasubazar. Cependant, Lacy et ses régiments sont rapidement contraints de se retirer en raison de la déficience du train des équipages.

Portrait de Münnich.

Opérations autrichiennes (1737)

En , l'Autriche entre à son tour en guerre contre l’Empire ottoman.

Les troupes autrichiennes sont commandées par François-Étienne de Lorraine, époux de Marie-Thérèse, fille et successeur[2] de Charles VI, assisté du général Friedrich Heinrich von Seckendorff.

Une offensive a lieu en Macédoine où les Autrichiens s'emparent de Niš, mais les Turcs reprennent la ville un peu plus tard.

L'année 1738

En 1738, les Turcs parviennent même à reprendre Belgrade et Semendria.

En août, la Russie, l'Autriche et la Turquie entament des négociations à Nemirov, sans résultat.

Aucune autre opération militaire d’importance n'a lieu en 1738. L’armée russe doit même abandonner Otchak et la péninsule de Kınburun en raison de l’irruption de la peste bubonique.

L'année 1739 et le retour à la paix

En 1739, les armées de Münnich franchissent le Dniepr puis le Dniestr, battent les Ottomans à la bataille de Stăuceni (en) et occupent la forteresse de Hotin en Moldavie (le ) puis Iași, la capitale moldave.

Cependant, l'Autriche, de nouveau battue par les Turcs, signe la paix séparée de Belgrade le  : l'empereur rend l'Olténie à la Principauté de Valachie et le nord de la Serbie avec Belgrade à l'Empire ottoman.

Ce retrait des Autrichiens, ajouté à la menace d’une invasion suédoise, amène la Russie à signer avec la Turquie le traité de paix de Nyssa le [3].

Bibliographie

  • Histoire de la guerre des Russes et des Impériaux contre les Turcs en 1736, 1737, 1738 et 1739 et de la paix de Belgrade qui la termina, volume 2, 1780 [lire en ligne].

Notes et références

  1. Le mot « Autriche » désigne de façon simplifiée « les possessions patrimoniales de la maison de Habsbourg » (archiduché d'Autriche, royaume de Hongrie, royaume de Bohême, etc.), qui relèvent du chef de la maison de Habsbourg et du gouvernement de Vienne. Bien que le chef de la maison de Habsbourg soit généralement empereur d'Allemagne (Saint-Empire), dans cette guerre, il n'intervient pas en tant qu'empereur, au nom de l'Allemagne (où la Bavière et la Prusse notamment lui sont plutôt hostiles), mais en tant que « Habsbourg d'Autriche ».
  2. Marie-Thérèse succède à son père en 1740, comme chef de la maison de Habsbourg. En revanche, en tant que femme, elle ne peut pas être élue empereur. C'est l'électeur de Bavière qui est élu en 1742, puis François de Lorraine en 1745 (voir Guerre de Succession d'Autriche).
  3. Spencer Tucker, A global chronology of conflict: from the ancient world to the modern Middle East, vol. 2, ABC-CLIO, (ISBN 9781851096671, présentation en ligne).

Source