« Massif ardennais » : différence entre les versions
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Le '''Massif ardennais''' est le cœur de la région naturelle que l'on appelle [[Ardenne]] et en constitue la plus grande partie. Il est prolongé vers l'[[Allemagne]] par le massif de l'[[Eifel]]. Son point culminant est à {{unité|694|m}} au lieu-dit « [[signal de Botrange]] » en [[Belgique]]. |
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Il est composé des restes d’un ancien massif montagneux qui, à l'origine, avait une altitude comparable à celle des [[Alpes]]. Pour les géologues, ce massif est une dépendance occidentale du grand [[Massif schisteux rhénan]], fragment de la [[chaîne hercynienne]]. La forme en croissant de l'Ardenne reflète d'ailleurs la direction générale ([[varisque]]) des plis de la vieille chaîne qui se traduisent par de larges synclinaux et anticlinaux dont le plus méridional constitue la zone anticlinale de l'Ardenne proprement dite. Le Massif ardennais a subi une [[pénéplanation]] puis au cours du [[Cénozoïque]] une surrection ayant conduit à un rajeunissement de ses reliefs. Cette surrection a obligé des rivières comme la [[Meuse (fleuve)|Meuse]] qui le traversaient en musardant de gauche et de droite, à le creuser. De [[Charleville-Mézières]] à [[Namur]], la Meuse traverse ainsi une série d'anticlinaux et de synclinaux et offre ainsi les vallées et côtes typiques des [[Classiques ardennaises]]<ref>{{ouvrage|auteur=Léon Bertin|titre=La terre, notre planète|éditeur=Larousse|date=1956|passage=318}}.</ref>. |
Il est composé des restes d’un ancien massif montagneux qui, à l'origine, avait une altitude comparable à celle des [[Alpes]]. Pour les géologues, ce massif est une dépendance occidentale du grand [[Massif schisteux rhénan]], fragment de la [[chaîne hercynienne]]. La forme en croissant de l'Ardenne reflète d'ailleurs la direction générale ([[varisque]]) des plis de la vieille chaîne qui se traduisent par de larges synclinaux et anticlinaux dont le plus méridional constitue la zone anticlinale de l'Ardenne proprement dite. Le Massif ardennais a subi une [[pénéplanation]] puis au cours du [[Cénozoïque]] une surrection ayant conduit à un rajeunissement de ses reliefs. Cette surrection a obligé des rivières comme la [[Meuse (fleuve)|Meuse]] qui le traversaient en musardant de gauche et de droite, à le creuser. De [[Charleville-Mézières]] à [[Namur]], la Meuse traverse ainsi une série d'anticlinaux et de synclinaux et offre ainsi les vallées et côtes typiques des [[Classiques ardennaises]]<ref>{{ouvrage|auteur=Léon Bertin|titre=La terre, notre planète|éditeur=Larousse|date=1956|passage=318}}.</ref>. |
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Version du 5 mars 2021 à 20:22
Massif ardennais | |
Carte topographique centrée sur le Massif ardennais. | |
Géographie | |
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Altitude | 694 m, Signal de Botrange |
Massif | Massif schisteux rhénan |
Administration | |
Pays | Belgique France Luxembourg |
Région Région Canton |
Wallonie Grand Est Clervaux |
Provinces Département |
Hainaut, Namur, Luxembourg, Liège Ardennes |
Géologie | |
Âge | Roches : Paléozoïque Orogenèse : Mésozoïque à Cénozoïque |
Roches | Schistes et calcaires |
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Le Massif ardennais est le cœur de la région naturelle que l'on appelle Ardenne et en constitue la plus grande partie. Il est prolongé vers l'Allemagne par le massif de l'Eifel. Son point culminant est à 694 m au lieu-dit « signal de Botrange » en Belgique.
Présentation
Il est composé des restes d’un ancien massif montagneux qui, à l'origine, avait une altitude comparable à celle des Alpes. Pour les géologues, ce massif est une dépendance occidentale du grand Massif schisteux rhénan, fragment de la chaîne hercynienne. La forme en croissant de l'Ardenne reflète d'ailleurs la direction générale (varisque) des plis de la vieille chaîne qui se traduisent par de larges synclinaux et anticlinaux dont le plus méridional constitue la zone anticlinale de l'Ardenne proprement dite. Le Massif ardennais a subi une pénéplanation puis au cours du Cénozoïque une surrection ayant conduit à un rajeunissement de ses reliefs. Cette surrection a obligé des rivières comme la Meuse qui le traversaient en musardant de gauche et de droite, à le creuser. De Charleville-Mézières à Namur, la Meuse traverse ainsi une série d'anticlinaux et de synclinaux et offre ainsi les vallées et côtes typiques des Classiques ardennaises[1].
Sommets principaux
- Le signal de Botrange, 694 m, province de Liège (Belgique).
- La Baraque Michel, 674 m, province de Liège.
- La Baraque de Fraiture, 652 m, province de Luxembourg (Belgique).
- Le lieu-dit Galata, 589 m, sommet du plateau de Saint-Hubert, province de Luxembourg (Belgique).
- Le Kneiff, 560 m, point culminant du Grand-Duché de Luxembourg.
- La Barrière de Champlon, 475 m, province de Luxembourg (Belgique).
- La Croix-Scaille, 504 m, province de Namur (Belgique) et département des Ardennes (France), à la frontière des deux pays, point culminant des Ardennes françaises.
Gisements
Le Massif ardennais est notamment connu pour son « marbre rouge des Flandres », roche du Frasnien surtout représentée par l'assise de Frasnes sur le bord sud du synclinal de Dinant. Ce marbre (terme de carrier) est une jolie pierre rouge marbrée de gris. Pour les géologues, ce n'est pas un marbre mais un calcaire à riche faune de Brachiopode, il n’est pas toujours rouge, et en aucun cas dans les Flandres[2]. Ce calcaire d'origine récifal indique qu'il y a 380 millions d’années, la région était recouverte par une mer calme, peu profonde, chaude, favorable au développement de récifs coralliens.
Les exemples d'utilisation de ce marbre dans le patrimoine français et belge sont innombrables : château de Chantilly, château de Versailles où on le trouve utilisé à profusion tant en dallages, placages qu'en pilastres, comme dans la galerie des Glaces, pour la confection de colonnes, d'escaliers et de cheminées monumentales. Ces éléments étaient réalisés en marbres de provenances diverses, en grandes quantités des provinces septentrionales appelées Flandres, d'où l'origine des qualificatifs « Rouge de Flandres ». L'industrie marbrière proprement dite s'implanta à Rance réputée pour son marbre[3].
Notes et références
- Léon Bertin, La terre, notre planète, Larousse, , p. 318.
- Jacques Debelmas, Géologie de la France, Doin, , p. 50.
- Jacqueline Lorenz, Paul Benoit, Carrières et constructions en France et dans les pays limitrophes, Editions du C.T.H.S., , p. 69.