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La '''radio en France''' est un [[média|medium]] de [[télécommunication]] par [[radiocommunication]] qui ne s'est développée en [[France]] que pendant l'[[entre-deux-guerres]], constituant à la sortie de la guerre un [[monopole d'État]], puis « libérée » en [[1981]]. On dénombre cinq catégories de radios, de A à E, qui correspondent à des statuts différents qui vont des [[Radio associative|radios associatives]] aux [[Radio généraliste|radios commerciales généralistes]] à vocation nationale.
La '''radio en France''' est un [[média|medium]] de [[télécommunication]] par [[radiocommunication]] qui ne s'est développée en [[France]] que pendant l'[[entre-deux-guerres]], constituant à la sortie de la guerre un [[monopole d'État]], puis « libérée » en [[1981]]. On dénombre cinq catégories de radios, de A à E, qui correspondent à des statuts différents qui vont des [[Radio associative|radios associatives]] aux [[Station de radio généraliste|radios commerciales généralistes]] à vocation nationale.


Les autorisations d'émettre et le contrôle des contenus de ces radios est assuré par le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]]. Une convention fixe leurs obligations, notamment en matière de contenu de programme, de publicité et de proportion de chansons françaises, convention mise au point dans un cadre législatif dont les derniers ajustements datent de [[1986]] ([[Loi Léotard]]), [[1994]] ([[Loi Toubon]]) et [[2016]].
Les autorisations d'émettre et le contrôle des contenus de ces radios est assuré par le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]]. Une convention fixe leurs obligations, notamment en matière de contenu de programme, de publicité et de proportion de chansons françaises, convention mise au point dans un cadre législatif dont les derniers ajustements datent de [[1986]] ([[Loi Léotard]]), [[1994]] ([[Loi Toubon]]) et [[2016]].

Version du 13 janvier 2022 à 07:53

La radio en France est un medium de télécommunication par radiocommunication qui ne s'est développée en France que pendant l'entre-deux-guerres, constituant à la sortie de la guerre un monopole d'État, puis « libérée » en 1981. On dénombre cinq catégories de radios, de A à E, qui correspondent à des statuts différents qui vont des radios associatives aux radios commerciales généralistes à vocation nationale.

Les autorisations d'émettre et le contrôle des contenus de ces radios est assuré par le CSA. Une convention fixe leurs obligations, notamment en matière de contenu de programme, de publicité et de proportion de chansons françaises, convention mise au point dans un cadre législatif dont les derniers ajustements datent de 1986 (Loi Léotard), 1994 (Loi Toubon) et 2016.

Historique

Généralités

Malgré quelques tentatives peu significatives dès la fin du XIXe siècle, la radio ne s'est développée en France que pendant l'entre-deux-guerres. Après des années sombres entre 1940 et 1944, la radio devient un monopole d'État. Elle est « libérée » en 1981, sous l'influence de François Mitterrand.

Spécificités des radios d'Outre-mer

Le , après son assemblée générale, le syndicat SPADOM, qui défend les intérêts et particularités des médias de l'Outre-mer, se restructure autour d'un nouveau conseil syndical[1].

Les catégories de radio en France

En France, on différencie les radios publiques et privées.

Les radios peuvent être catégorisées par le type des programmes qu'elles diffusent :

  • les radios généralistes : émissions d’information, de service, de distraction ou encore de musique. Exemples : Europe 1, RTL, France Inter, France Bleu, RMC.
  • les radios (multi)thématiques : émissions centrées sur une ou plusieurs thématiques. Exemples: BFM (questions économiques), Radio Classique (musique classique et information financière).
  • les radios de proximité : zone de diffusion limitée et émissions d’informations locales et de musique.
  • les radios communautaires : émissions destinées à une communauté particulière de la société. Exemples : Beur FM, Radio Latina, Fréquence protestante, Radio Notre-Dame, etc.
  • les radios internationales : diffusion de programmes nationaux à l’étranger ou des programmes étrangers dans leur langue d’origine en France. Exemples : RFI, BBC, etc.

Plus de mille opérateurs se partagent les fréquences FM réservées au secteur privé. Les autorisations d'émettre sont délivrées par le CSA pour une durée de cinq ans renouvelable deux fois. Les stations concluent avec le CSA une convention qui fixe leurs obligations, notamment en matière de contenu de programme, de publicité et de proportion de chansons françaises.

Stations

Certains sites internet permettent d'identifier les radios présentes en France, fournissent par exemple les fréquences d'émission qui leur sont propres[source secondaire nécessaire][3],[4].

Audiences

Dernière tendance

Selon les résultats d'audience du média radio publiés par Médiamétrie pour la vague janvier-, huit des dix premières radios de France enregistrent des audiences à la baisse, cinq d'entre elles enregistrant leur plus bas historique, ce qui constitue un résultat inquiétant pour le média radio qui perd 788 000 auditeurs en un an[5].

Vague septembre-octobre 2021

Audience en journée, septembre-[6]
Rang Station du lundi au vendredi inclus samedi, dimanche
auditeurs écoute audience Δ/an auditeurs écoute audience Δ/an
1 France Inter 11,9 %, 6 527 000 126 min 12,6 % -0,7 % 9,7 %, 5 318 000 122 min 13,9 % -0,1 %
2 RTL 10,7 %, 5 855 000 138 min 12,3 % -0,4 % 7,1 %, 3 892 000 122 min 10,2 % -0,9 %
3 France Info 9,0 %, 4 909 000 63 min 4,7 % +0,3 % 6,8 %, 3 728 000 63 min 5,1 % +0,3 %
4 NRJ 8,4 %, 4 602 000 88 min 6,2 % =0,0 % 6,3 %, 3 454 000 75 min 5,5 % +0,7 %
5 France Bleu 6,2 %, 3 372 000 122 min 6,3 % +0,4% 5,2 %, 2 851 000 111 min 6,8 % +0,2 %
6 Skyrock 5,9 %, 3 219 000 72 min 3,5 % -0,1 % 5,0 %, 2 741 000 72 min 4,3 % +0,5 %
7 Nostalgie 5,8 %, 3 191 000 103 min 5,0 % +0,5 % 4,2 %, 2 302 000 98 min 4,9 % +0,1 %
8 RMC 5,6 %, 3 045 000 113 min 5,3 % -0,1 % 4,0 %, 2 193 000 75 min 3,5 % -1,0 %
9 RTL2 4,4 %, 2 425 000 86 min 3,2 % +0,1 % 3,4 %, 1 864 000 76 min 3,0 % +0,4 %
10 Europe 1 4,4 %, 2 420 000 100 min 3,7 % -0,4 % 3,4 %, 1 864 000 102 min 4,1 % -0,2 %
11 Fun Radio 3,8 %, 2 081 000 87 min 2,8 % =0,0 % 2,8 %, 1 535 000 58 min 1,9 % -0,2 %
12 RFM 3,6 %, 1 954 000 97 min 2,9 % -0,7 % 2,5 %, 1 371 000 79 min 2,4 % -0,5 %
13 Chérie FM 3,1 %, 1 688 000 85 min 2,2 % +0,2 % 2,7 %, 1 480 000 65 min 2,1 % -0,8 %
14 Virgin Radio 3,0 %, 1 648 000 71 min 1,8 % -0,3 % 2,2 %, 1 206 000 63 min 1,6 % +0,1 %
15 France Culture 2,9 %, 1 576 000 96 min 2,3 % -0,3 % 2,5 %, 1 371 000 94 min 2,7 % -0,2 %
16 Rire et Chansons 2,4 %, 1 297 000 57 min 1,1 % +0,1 % 1,3 %, 713 000 62 min 0,9 % -0,3 %
17 Radio Classique 1,7 %, 958 000 109 min 1,6 % -0,1 % 1,5 %, 822 000 126 min 2,2 % -0,1 %
18 France Musique 1,7 %, 944 000 101 min 1,5 % -0,1 % 1,6 %, 877 000 103 min 2,0 % -0,3 %
19 FIP 1,3 %, 730 000 137 min 1,5 % +0,3 % 1,0 %, 548 000 129 min 1,5 % =0,0 %
20 M Radio 1,1 %, 592 000 106 min 1,0 % =0,0 % 0,7 %, 384 000 151 min 1,2 % +0,5 %
Ensemble[note 1] 100 %, 54 821 000
  1. au moins une fois dans la journée, âgés de 13 ans et plus

Législation

La loi Léotard du limite les radios privées dans les quotas de diffusions non francophones. Elles doivent proposer « un minimum de 40 % de chansons d'expression française, dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions, diffusées aux heures d'écoute significatives »[7]. En 1994, la loi Toubon exige qu'à partir du , un quota minimum de 40 % de chansons francophones dont la moitié au moins provenant de nouveaux talents ou de nouvelles productions[8],[9]. En , la loi est complété avec de nouvelles dispositions[7]. Des dérogations existent au quota de 40 % de chansons francophones. Une pour les radios de jeunes talents où le quota de chanson francophone est réduit à 35 % et celui des nouveaux talents montent à 25 %. Une autre pour les radios appelées « de patrimoine » où les mêmes quotas, respectivement sont à 60 % et à 10 %[7],[9].

Le contrôle est effectué par le Conseil supérieur de l'audiovisuel[8], certaines radios ne respectant pas la législation[9].

Notes et références

  1. Brulhatour, « Les radios d'Outre-mer se fédèrent au sein du SPADOM », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).
  2. « Les radios en France - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  3. Annuaire radio : l'annuaire des radios françaises.
  4. Mixture : liste des fréquences de radios FM dans toutes les villes de France.
  5. « Audiences radio : France Inter détrône RTL, Europe 1 dégringole », sur www.20minutes.fr, (consulté le ).
  6. Médiamétrie, « L'Audience de la Radio en France en Septembre - Octobre 2021 »,
  7. a b et c « Les quotas de chansons à la radio », sur csa.fr (consulté le ).
  8. a et b « Entrée en vigueur du quota de 40 % de chansons francophones à la radio », sur csa.fr, (consulté le ).
  9. a b et c Florian Reynaud, « Comprendre les quotas de chansons francophones à la radio », Le Monde,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Jacques Cheval, Les radios en France. Histoire, état, enjeux, FeniXX, , 256 p. (lire en ligne)
  • René Duval, Histoire de la radio en France, A. Moreau, , 444 p.
  • Danielle Moreau, Les enfants de la radio, Place des éditeurs, , 195 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes