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===Taux d'indépendance énergétique de la France entre 1973 et 2010===
===Taux d'indépendance énergétique de la France ===
Selon le mode de calcul choisi par les autorités françaises, permettant de classer le nucléaire dans la catégorie "indépendance énergétique" :
Selon le mode de calcul choisi par les autorités françaises, permettant de classer le nucléaire dans la catégorie "indépendance énergétique" ([[Ministère de l'Écologie (France)|ministère de la transition écologique]]: le taux d’indépendance énergétique de la France s’élève à 55,3 % en 2020 et 53,4 % à l’été 2021<ref name="LM 20220124"/>):


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Version du 26 janvier 2022 à 19:37

Importation d'énergie vers l'europe

L’indépendance énergétique désigne la capacité d’un pays à satisfaire de manière « autonome » ses besoins énergétiques[1].

En France, le taux d'indépendance énergétique est le résultat du rapport entre la production nationale d'énergies primaires (charbon, pétrole, gaz naturel, nucléaire, hydraulique, énergies renouvelables) et la consommation en énergie primaire, une année donnée, selon l'Insee [2]. L’électricité nucléaire est considérée comme « primaire » par convention, contrairement à l’électricité produite dans des centrales thermiques[1].

Le postulat de classer l'électricité nucléaire comme énergie primaire en lieu et place de l'uranium permet de référencer l'électricité produite par le nucléaire dans la catégorie « indépendance énergétique » car bien que tout le combustible soit importé, l'état des stocks fait état de dizaines d'années de consommation française[3].

Source d'importations importantes ou de risques régionaux ou planétaires et de l'émission de gaz à effet de serre, l'énergie est un enjeu politique, stratégique et économique important pour les gouvernements.

En termes d'énergie, dont l'électricité ne représente qu'un quart, la France est nettement importatrice de combustibles fossiles, comme le gaz naturel, le pétrole et le charbon (et l'uranium).

Description

On peut calculer le taux d'indépendance énergétique de différentes façons :

  1. en faisant le rapport entre l'énergie consommée qui provient d'une source produite ou captée dans le pays concerné (pétrole, gaz, charbon, uranium, vent, soleil, biomasse, eau, etc) et la totalité de l'énergie consommée
  2. en faisant le rapport entre l'énergie primaire produite par un pays et l'énergie consommée dans le pays. On utilise aussi le rapport entre l'énergie primaire produite par un pays et par les entreprises contrôlées par ce pays, et l'énergie consommée dans le pays.

Ce qui implique par exemple qu'en France, dans le cas de l'électricité, on considère l'énergie primaire produite à partir de l'uranium fourni par Areva (devenue Orano) comme de France et non du Niger ou du Kazakhstan. En 2012, le pays a, en effet, accumulé un stock de matière fissile utilisable, supérieur à celui de ses réserves minières au début du programme nucléaire, soit l'équivalent de 25 ans de réserves fissiles sur son territoire, pour son parc de réacteurs actuel[4].

Le mode de calcul de l'indépendance énergétique est contesté et des propositions alternatives sont faites[5].

Ce taux peut se calculer pour chacun des grands types d'énergies ou globalement toutes énergies confondues. Le mode de calcul officiel permet parfois d'afficher un taux supérieur à 100 % (cas de l'électricité) traduisant un excédent de la production nationale par rapport à la demande intérieure et donc un solde exportateur[6].

Pour sa production électrique nucléaire, EDF se fournit essentiellement en combustible auprès d'Orano. Orano importe en 2020 de l'uranium du Niger (pour 35 %), du Kazakhstan (pour 29 %), de l'Ouzbékistan (pour 26 %) et de l'Australie (pour 10 %)[7].

En 2022, pour faire fonctionner ses 56 réacteurs nucléaires, répartis sur 18 centrales, EDF a besoin de 8 000 à 10 000 tonnes d’uranium naturel importé en moyenne chaque année[7].

Hors cette convention statistique discutable, en excluant la part du nucléaire dans la production d'électricité, la France n'atteindrait au maximum que 12 % de taux d’indépendance énergétique[7].

Données

Taux d'indépendance énergétique de la France

Selon le mode de calcul choisi par les autorités françaises, permettant de classer le nucléaire dans la catégorie "indépendance énergétique" (ministère de la transition écologique: le taux d’indépendance énergétique de la France s’élève à 55,3 % en 2020 et 53,4 % à l’été 2021[7]):

en Mtep 1973 1990 2002 2008 2009 2010
Taux d'indépendance énergétique 23,9 % 49,5 % 50,8 % 50,9 % 50,3 % 51,2 %
Total de la production d'énergie primaire 43,5 111,2 135,4 138,4 131,2 138,6
Électricité primaire 8 86,8 119,6 120,9 112,8 118,4
dont nucléaire 3,8 81,7 113,8 114,5 106,8 111,7
dont hydraulique, éolien, photovoltaïque 4,1 5 5,7 6,4 6,1 6,7
Énergies renouvelables thermiques et déchets 9,8 10,7 10,9 14,8 15,9 17,6
Pétrole 2,2 3,5 2,3 1,8 1,6 1,8
Gaz naturel 6,3 2,5 1,4 0,8 0,8 0,6
Charbon 17,3 7,7 1,2 0,1 0,1 0,1
Consommation d'énergie primaire 182,4 224,6 266,6 271,7 260,5 270,4

Source : Chiffres clés de l'énergie, Commissariat général au développement durable, décembre 2011

Notes et références

  1. a et b « L'indépendance énergétique de la France : définition, calcul et évolution de ce taux », sur connaissancedesenergies.org, (consulté le )
  2. Insee - Définitions et méthodes - Taux d'indépendance énergétique
  3. Les coûts de la filière électro nucléaire par la Cour des Comptes, p156 « Si la production d’URT et d’uranium appauvri s’arrêtait, le stock actuel d’URT permettrait d’alimenter le parc en uranium de retraitement enrichi (URE) pendant 36 ans - Les 4 tranches de Cruas utilisent 75 t d’URE par an, issues de 600 tonnes d’URT -, aux conditions techniques actuelles. Le stock actuel d’uranium appauvri permettrait quant à lui de fabriquer du MOX pour le parc actuel 132[Quoi ?] pendant 2 300 ans. »
  4. Les incohérences du bilan énergétique français (II) : l’absence de compte de stock le 10 janvier 2012, sur le site énergie-crise.fr
  5. [PDF]Le « taux d’indépendance énergétique » officiel, global-chance.org, 2001, consulté le 29 septembre 2021.
  6. Taux d'indépendance énergétique : Définition, sur le site de insee.fr
  7. a b c et d Pierre Breteau L, « L’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire : un tour de passe-passe statistique », sur LeMonde.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes