« Vincent Bolloré » : différence entre les versions

Fonctions
Président du conseil de surveillance; Vivendi
2015-2018
Philippe Bénacin
Président; Armateurs de France
1993-1995
Gilles Bouthillier (d) Philippe Poirier d'Angé d'Orsay (d)
Président-directeur général; Bolloré
1981-2019
Michel Bolloré Cyrille Bolloré
Président-directeur général; Financière de l'Odet
Naissance	1er avril 1952 (72 ans); Boulogne-Billancourt
Nationalité	française
Domicile	Villa Montmorency
Formation	université Paris-Nanterre
Activité	Homme d'affaires
Famille	Famille Bolloré
Père	Michel Bolloré
Fratrie	Michel-Yves Bolloré (d); Laurence Leroux-Bolloré (d)
Enfants	Sébastien Bolloré (d); Yannick Bolloré; Cyrille Bolloré; Marie Bolloré (d)
Parentèle	René Bolloré (oncle paternel); Gwenn-Aël Bolloré (oncle paternel); Raphaëlle Bolloré (d) (nièce par le frère); Theodore William Bischoff (d) (petit-neveu); Céleste Bischoff (d) (petite-nièce); Didier Leroux (beau-frère); Thierry Bolloré (cousin au quatrième degré); Brigitte Longuet (d) (belle-sœur); Gérard Longuet (beau-frère par alliance); René Bolloré (grand-père); René-Guillaume Bolloré (arrière-grand-père)
Propriétaire de	Financière de l'Odet, Financière Moncey, Bolloré, Compagnie du Cambodge, Plantations des Terres Rouges
Taille	1,75 m
Distinctions	Liste détaillée Manager de l'année (1987); Commandeur de l'ordre du Mérite ivoirien (2008); Commandeur de la Légion d'honneur‎ (2009); Grand officier de l'ordre national de Côte d'Ivoire (2012)

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Vincent Bolloré, né le 1er avril 1952 à Boulogne-Billancourt est un industriel, homme d'affaires, propriétaire de médias et milliardaire français.

Héritier d'une dynastie bretonne, il reprend le groupe familial, en forte difficulté, et contribue à le redresser puis à le diversifier.

Grâce à ses activités, notamment en Afrique^[1]^,^[2]^,^[3], son Groupe Bolloré s'est développé jusqu’à être présent dans plus de 150 pays.

En 2017, Vincent Bolloré, actionnaire majeur de Vivendi, fait racheter par Vivendi le Groupe Havas, dont le Groupe Bolloré détient 60 % ^[4].

En 2022, il revend ses ports et réseaux ferroviaires en Afrique à l'armateur MSC pour 5,7 milliards d'euros^[5].

Depuis quelques années, Vincent Bolloré se développe agressivement dans les médias, notamment via les chaines du Groupe Canal+ (C8, Canal+, CNews, CStar), l'éditeur Editis et les radios Europe 1 et RFM.

Il prend également le contrôle de plusieurs journaux comme Télé-Loisirs, Geo, Gala, Voici, Femme actuelle, Capital, Paris Match et le Journal du dimanche^[6].

Vincent Bolloré est réputé utiliser son immense fortune pour essayer d'intimider ses critiques en mobilisant une armée d'avocats^[7]. Il a notamment attaqué Basta !^[8], Les Inrocks^[9], Reporterre^[10], Rue89^[11], France Inter^[12], Le Nouvel Obs^[13], Mediapart^[14], Le Point^[13], France 2^[15] et Le Monde diplomatique^[16].

En 2022, le magazine Forbes le classe parmi les 300 hommes les plus riches du monde et 14^e fortune française, avec plus de 7,5 milliards d'euros de patrimoine^[17].

Biographie

Famille

Article détaillé : Famille Bolloré.

La famille Bolloré est issue de la bourgeoisie bretonne.

Vincent Bolloré est l'hériter de l'industriel Michel Bolloré et de Monique Follot, la fille de l'aviateur et industriel Henri Follot et de Nicole Goldschmidt.

Son père, Michel Bolloré, dirige les papeteries Bolloré. Il a étudié au lycée Janson-de-Sailly, où il a rencontré Antoine Bernheim, qui travaille ensuite avec son fils Vincent. Michel Bolloré est un des amis de Georges Pompidou, qui fréquente les Bolloré et part en vacances avec eux.

Sa grand-mère du coté maternelle, Nicole, est juive. C'est une descendante de la famille Goldschmidt.

Vincent Bolloré a trois sœurs (Chantal , Françoise et Laurence) ainsi qu'un frère, Michel-Yves Bolloré. Ce dernier est ingénieur en informatique et docteur en gestion de l'Université Paris-Dauphine (1973)^[18] et fervent catholique. Il est notamment l'auteur avec Olivier Bonnassies de l'essai Dieu, la science, les preuves sur les preuves scientifiques de l'existence de Dieu^[19]. Il est aussi membre de l'Opus Dei ^[20].

En 2003, Michel-Yves Bolloré achète la Forge du Creusot pour 800 000 euros via son entreprise France-Essor^[21]. Trois ans plus tard, en 2006, il l'a revend au Groupe Areva pour 170 millions d'euros.^[22] La Forge est par la suite accusée de produire des pièces non-conformes aux normes de sécurité des réacteurs nucléaires^[22].

Vincent Bolloré est le beau-frère de l'homme politique Gérard Longuet^[23], qui a épousé Brigitte Fossorier.

Avec sa femme, Sophie Fossorier, ils ont quatre enfants^[24]:

Sébastien Bolloré, né en 1978 - Il a longtemps vécu à l'étranger. Il est directeur général délégué de la Compagnie de l'Odet, holding de la famille Bolloré.
Yannick Bolloré, né en 1980 - Président du conseil de surveillance de Vivendi depuis 2018. PDG du groupe de communication Havas.
Cyrille Bolloré, né en 1985^[25]- Nommé PDG du Groupe Bolloré à compter de mars 2019^[26] . Il est considéré comme le principal héritier.
Marie Bolloré, née en 1988 - Présidente de Blue Systems (services et solutions de mobilité électrique)^[27].

Les enfants de Vincent Bolloré ont été scolarisés au lycée catholique privé Saint-Jean-de-Passy situé dans le 16ème arrondissement de Paris.

Son second fils, Yannick Bolloré, dirige le géant de la communication Havas. Yannick Bolloré a cofondé la société de production H20 avec l'animateur Cyril Hanouna ^[28] et les deux hommes sont réputés proches^[29].

C'est le troisième fils, Cyrille, qui est désigné par son père pour lui succéder^[30]. En mars 2019, Cyrille Bolloré est nommé PDG du Groupe Bolloré ^[30]. Bien qu'il ne soit plus en charge officiellement, Vincent Bolloré, reste cependant très présent^[31].

Le couple Sophie Fossorier - Vincent Bolloré divorce en novembre 2004.

Vincent Bolloré se met alors en couple avec Florence Fossorier, une des sœurs de Sophie^[32]. Bolloré vit ensuite en union libre^[a] avec l'actrice et romancière Anaïs Jeanneret (ancienne compagne de Gérard Darmon et de Jean Drucker) avant de se séparer^[33].

Études

Vincent Bolloré a étudié à l’Établissement Gerson, école catholique privée du 16^e arrondissement de Paris.

Dans sa classe de 8^e se trouvait le futur homme d'affaires Martin Bouygues^[34].

Ancien élève du Lycée Janson-de-Sailly, Bolloré est titulaire d'un DESS (Master 2) de droit des affaires de l'université Paris-Nanterre^[35].

Vie privée

La résidence principale de Vincent Bolloré est située dans la Villa Montmorency, un quartier du 16^e arrondissement de Paris.

Il possède aussi un manoir à Beg Meil (Bretagne)^[36] ainsi que une résidence à Saint-Tropez^[37]

Vincent Bolloré est connu comme un catholique traditionaliste^[38]^,^[39]. Il se confesse deux fois par semaine à l'abbé Grimaud, un prêtre traditionaliste qu'il loge non loin du Parc des Princes^[38]^,^[39].

Selon La Croix, il porte sur lui en permanence des images de saints catholiques (notamment Antoine de Padoue) ainsi que une médaille miraculeuse^[37]. Il serait particulièrement admiratif de Yvonne-Aimée de Malestroit, mystique qui prétendait avoir le don de se dédoubler, et qui se trouvait également auprès de son grand-père René Bolloré à sa mort^[37].

Il est un mécène catholique actif, ayant soutenu financièrement des monastères féminins (dont les Petites Sœurs des pauvres) ainsi que le Foyer Jean-Bosco, couvent du 16^e arrondissement de Paris^[37].

Vincent Bolloré est réputé ne presque jamais boire d'alcool^[40], même s'il investit dans le domaine de l'alcool^[41].

Contrairement à d'autres personnalités comme Patrick Drahi, Vincent Bolloré est très attaché à ses racines bretonnes.

Il voue un culte à son oncle, Gwen-Aël Bolloré, membre du Commando Kieffer pendant le Débarquement Allié en Normandie^[42]. Il a affirmé à son biographe avoir le poids de 185 ans d'histoire sur ses épaules et qu'il n'est que le simple maillon d'une longue chaine^[42]. Il dit aussi qu'une de ses profondes motivations est de maintenir la dynastie bretonne Bolloré^[42].

Carrière

Vincent Bolloré commence sa carrière en 1970 à l'âge de 18 ans, à la banque de l'Union européenne industrielle et financière.

En 1975, à l'âge de 23 ans, une assemblée générale permet à Vincent Bolloré et à son frère Michel-Yves de prendre le contrôle de l'entreprise à parité avec la Compagnie financière Edmond de Rothschild, tandis que Vincent devient directeur-adjoint de Edmond de Rothschild^[43]^,^[44].

Années 1980

En 1981, Vincent Bolloré quitte Edmond de Rothschild, et avec son frère Michel-Yves Bolloré, ils récupèrent la part d'Edmond de Rothschild pour un franc symbolique chacun. La situation des papeteries Bolloré est déclarée mauvaise, mais il parvient à convaincre les employés de baisser leurs salaires de -30 % en échange du maintien des emplois.

Il recentre l'activité sur les sachets à thé, les papiers ultrafins, puis investit dans le secteur industriel des films plastiques ultrafins utilisés dans l'industrie des condensateurs^[43]. L'entreprise entre en bourse sous le nom de Bolloré Technologies en 1985.

En 1986, il rachète à Suez la société commerciale d'affrètement et de combustibles (SCAC), une acquisition qui pose les bases du développement en Afrique et dans le monde des activités de transports et logistique du groupe^[45]. Son Prix du Manager de l’année remis par le magazine Le Nouvel Économiste en 1987 et la relance du groupe familial lui valent le surnom de « Petit Prince du Cash Flow »^[46].

Années 1990

En 1992, il investit dans la compagnie de transport maritime Delmas-Vieljeux qu'il fusionne avec la SCAC pour créer la SDV. Mais cet investissement ne sera pas porteur. À la suite d'une vague de privatisations imposées par les institutions financières internationales, il obtient la concession d’infrastructures en Afrique parmi lesquelles en 1995 la Société internationale de transport africain par rail (Sitarail), et en 1999 la Camrail, compagnie ferroviaire du Cameroun^[47]. Il prend le contrôle du Groupe Rivaud (1996)^[48] et de SAGA (1997).

En 1998, il quitte le groupe Bouygues un an après y être entré et empoche 240 millions d'euros de plus-value^[49].

Années 2000

Il se lance dans les médias, la publicité et la communication dans les années 2000 qui deviendront un des piliers du groupe. Il prend une participation de 20 % dans le groupe français Havas en 2004 et de 25 % dans le britannique Aegis en 2005 (les parts Aegis seront revendues au japonais Dentsu en juillet 2012). Il lance la chaîne de télévision Direct 8 en 2005 et le quotidien gratuit Direct Matin en 2007^[43].

Il dirige pendant un temps à partir de 2001 la banque d'investissement italienne Mediobanca, dont il restera actionnaire.

En 2002, il investit 160 millions d’euros dans le fabricant de tubes Vallourec et engrange une plus-value de 1,7 milliard d’euros trois ans plus tard^[50].

En 2003, il détenait une participation 4 % des parts de Paris-Orléans, alors holding de la maison Rothschild à Paris^[51].

Années 2010

En 2011, Vincent Bolloré obtient le marché de l'Autolib' à Paris ; cela lui permet de mettre en avant la batterie au lithium-métal-polymère produite par le groupe Bolloré, qu'il étendra à d'autres systèmes urbains avec le système Bluecar, en particulier Lyon et Bordeaux en France, Indianapolis aux États-Unis et à terme des grandes métropoles asiatiques^[52].

Après la revente des chaînes Direct 8 et Direct Star au Groupe Canal+ via un échange d'actions, il devient en 2012 le premier actionnaire de Vivendi^[43]. Le 24 juin 2014, il remplace Jean-René Fourtou en tant que président du conseil de surveillance de Vivendi^[53].

En trente ans, Vincent Bolloré parvient à faire de l'entreprise Bolloré un conglomérat international présent dans les secteurs du transport, de la logistique, du fret maritime (notamment la gestion de nombreux terminaux maritimes de conteneurs en Afrique^[54]), des médias et de la communication (Direct Matin, Canal+, Havas, Vivendi, institut de sondage CSA), du stockage de l'électricité (batteries), des solutions de mobilité (Autolib, Bluebus…), de l’agriculture (participations dans de nombreuses plantations d'huile de palme en Afrique, notamment au Cameroun^[54], vin en France). Par le biais de ses activités, en 2018 son groupe est présent dans 127 pays, emploie 81 000 personnes et réalise 23 milliards d'euros de chiffres d'affaires^[52]. Ses activités en Afrique^[54] font l'objet de vives critiques depuis les années 2000^[55]^,^[56]^,^[57].

En 2018, il cède la présidence du conseil de surveillance de Vivendi à son fils Yannick, âgé de 41 ans^[58], puis, en mars 2019, la présidence du groupe à son troisième fils Cyrille, âgé de 33 ans^[26].

À la tête du groupe Canal+

Début juillet 2015, une rumeur apparaît selon laquelle Vincent Bolloré souhaiterait supprimer l'émission culte de Canal+, Les Guignols de l'info, en raison de l'irrévérence du programme et de l'abus de dérision^[59]^,^[60]. D'autres médias affirment qu'il s'agit d'une décision politicienne ayant pour but de favoriser Nicolas Sarkozy dans l'élection présidentielle de 2017^[61]^,^[62]^,^[63].

Fin juillet 2015, il interdit personnellement la diffusion par Canal+ du documentaire Évasion fiscale, une affaire française, prévu dans l'émission Spécial Investigation et consacrée à des pratiques d'encouragement de la fraude fiscale qu'organiserait une filiale du Crédit mutuel, la banque Pasche, basée à Monaco. Le site Mediapart accuse l'affaire d'être « inédite dans l'histoire de Canal+ » et met en cause les liens d'amitié entre Vincent Bolloré et Michel Lucas, le patron du Crédit Mutuel, ainsi que les liens d'affaires entre le Crédit Mutuel et Vivendi^[64]. Selon la version de Vincent Bolloré, ce reportage a été déprogrammé parce que les informations étaient déjà sorties dans Mediapart ; il assure par ailleurs n'être pas intervenu pour déprogrammer ce reportage. Selon lui, cette histoire aurait surtout été utilisée par certains membres de Canal+ pour éviter la diète budgétaire qu’il a appliquée à la chaîne^[65].

Le 3 septembre 2015, Vincent Bolloré, déjà à la tête du conseil de surveillance de Vivendi, prend également la tête de celui de sa filiale Canal+ en tant qu'actionnaire majoritaire de Vivendi^[66]. Bertrand Meheut, le président du directoire de Canal+ depuis treize ans, est remplacé par Jean-Christophe Thiery^[67], président de Bolloré Media et fidèle de Vincent Bolloré^[66]. Le 24 septembre 2015, le Conseil supérieur de l’audiovisuel auditionne Vincent Bolloré pour qu'il s'explique sur sa stratégie et les limogeages opérés à la tête de Canal+^[68]. L’homme d’affaires s'engage alors à créer un comité d'éthique au sein de Canal+ qui, sous la surveillance du CSA, sera chargé de « garantir l'indépendance éditoriale comme celle de l'information ». Vincent Bolloré aura besoin de l'aval du CSA s'il veut supprimer les tranches de programmes en clair et rebaptiser I-Télé, D8 et D17 (futurs CNews, C8 et CStar)^[69].

Le 12 février 2016, le rédacteur en chef adjoint de Spécial Investigation, Jean-Baptiste Rivoire, confie sur le plateau d’arretsurimages.net^[70] que plusieurs propositions d’enquêtes ont été refusées par la direction de la chaîne. Selon lui, la direction a fait savoir qu’elle tenait « avant tout à défendre les intérêts du groupe Canal et estime qu’il est préférable d’éviter certaines attaques frontales ou polémiques à l’encontre des partenaires actuels ou futurs du groupe »^[71]. Il indique également que Vincent Bolloré s’est exprimé sur cette censure le 3 septembre 2015 lors du comité d’entreprise de Canal+ : « Il a assumé en disant : "Ce n’est pas de la censure, c’est de la connerie. (…) Il ne faut pas embêter les partenaires du groupe, attaquer la BNP ou le Crédit Mutuel, c’est débile" »^[71]. Ces propos figureraient dans le compte-rendu écrit du CE^[71].

En avril 2015, l'émission Complément d'enquête sur France 2 publie un portrait de Vincent Bolloré intitulé « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ? », extrêmement critique sur l'homme d'affaires. Informé du contenu du reportage en amont par Ramzi Khiroun, Bolloré est aidé par Nicolas Sarkozy pour sa communication de crise^[72].

En juin 2016, selon Le Figaro, le bilan de Vincent Bolloré à la tête de Canal+ divise les médias. Pour certains, il a sauvé la chaîne qui était au bord de la faillite avant son arrivée. Pour d'autres, c'est un fiasco, notamment au niveau de l'indépendance des médias et de la liberté d'expression. En effet de nombreuses émissions d'enquête ont été déprogrammées, au profit d'émissions de divertissement, une technique souvent utilisée par les oligarques, comme le dénonce Reporters sans frontières dans son dernier rapport^[73]. Ses détracteurs rappellent la purge subie par Canal+, qui a vu le départ de plusieurs journalistes et présentateurs vedettes de la chaîne^[74] et la disparition de programmes emblématiques comme le Zapping ou Spécial Investigation^[75].

Le magazine Marianne souligne que « sous le règne de Vincent Bolloré, l’alignement idéologique est un impératif catégorique pour qui souhaite conserver son emploi au sein de ce que Le Monde désigne comme "l’ORTF privé de droite". À titre d’exemple, un an après la reprise en main très droitière d’Itélé par le milliardaire en 2016, 100 des 120 journalistes alors en postes avaient quitté la chaîne^[76]. »

Le 10 avril 2018, le conseil de surveillance du groupe Canal+ se réunit et acte un changement de direction. Vincent Bolloré prend du recul et laisse sa place de président du conseil de surveillance à Jean-Christophe Thiery. Au niveau opérationnel, les pleins pouvoirs sont donnés à Maxime Saada, nommé président du directoire du groupe^[77].

En novembre 2020, l’humoriste Sébastien Thoen est licencié de Canal+ quelques jours après un sketch mis en ligne par Winamax parodiant l’émission L'Heure des pros diffusée sur CNews, une chaîne du groupe Canal+^[78]. Un mois plus tard, son ancien collègue Stéphane Guy est également licencié pour l'avoir soutenu à l'antenne de Canal+^[79].

Années 2020

Vincent Bolloré prépare officiellement sa retraite pour février 2022^[80], non sans alimenter des rumeurs de faux-départ^[81]. Désormais uniquement conseiller du groupe familial, il est toujours considéré comme incontournable dans le groupe et présenté comme à la manœuvre dans la prise de contrôle du groupe Lagardère^[82]^,^[83]. C'est d'ailleurs lui qui, malgré un rôle officiel limité dans son groupe, est convoqué par le Sénat pour s'expliquer devant une commission d'enquête concernant la concentration des médias^[81].

En octobre 2021, Reporters sans frontières publie un documentaire de 15 minutes, intitulé Le système B. L’information selon Bolloré, dénonçant « ces atteintes répétées à la liberté de la presse et à l’indépendance des rédactions [qui] constituent une menace sans précédent pour la démocratie ». La forme de communication choisie par l'ONG, une première pour celle-ci, est destinée à « lancer un signal d’alarme, mais aussi de formuler des propositions afin que chacun prenne conscience des enjeux », et s'accompagne d'une série de recommandations envers le gouvernement, le Parlement, l'Autorité de la concurrence et le CSA^[84]. Vincent Bolloré y est décrit comme « un magnat de la presse qui manipule les rédactions à l'envi, qui licencie quand quelqu'un ne lui plaît pas, qui supprime des programmes et muselle les journalistes qui tenteraient d'enquêter sur lui » selon le magazine Slate^[85].

En 2023, l'académicien Erik Orsenna publie Histoire d'un ogre^[86], qui dépeint un portrait critique de Vincent Bolloré sous forme d'un conte, sans jamais le nommer^[87], qualifiant l’ogre de « dangereux pour la démocratie »^[88].

Une forte emprise sur les médias

Depuis quelques années, Vincent Bolloré se développe agressivement dans les médias, notamment via les chaines du Groupe Canal+ (C8, Canal+, CNews, CStar), l'éditeur Editis, les radios Europe 1 et RFM, ou encore Télé Loisirs, Géo, Gala, Voici, Femme Actuelle, Capital, Paris Match et le Journal du Dimanche.

Vincent Bolloré est intéressé par l'achat du Figaro^[89] et est candidat pour acheter M6 ^[90].

Il possède le Groupe Havas, géant mondial de la communication.

Plusieurs journalistes évoquent un « bollorisation» des médias français^[91]^,^[92]^,^[93].

Un avis partagé par des journaux étrangers comme le New York Times^[94] ou le Financial Times^[95].

Ce phénomène inquiète, d'autant plus que Vincent Bolloré est réputé ne pas supporter la presse indépendante. Accusé de corruption, le milliardaire déploie une armée d'avocats pour intimider judiciairement toute critique^[7].

Il poursuit personnellement devant les tribunaux les journalistes de Basta !^[8], Reporterre^[10], Rue89^[11], France Inter^[12], Le Nouvel Observateur^[13], Mediapart^[14], Les Inrockuptibles^[9], Le Point^[13], France 2^[15], Le Monde Diplomatique^[16].

Dans un communiqué conjoint, les rédactions de l'AFP, Libération, Le Figaro, L'Humanité et Les Échos dénoncent des "tentatives inacceptables" de Vincent Bolloré pour les "faire taire en essayant de ruiner financièrement les journalistes"^[96].

Points de vue

Du fait de ses origines, Vincent Bolloré est proche des mouvances nationalistes bretonnes. Fervent catholique, il est partisan d'un catholicisme « identitaire » et traditionaliste, qu'il a tenu à relayer dans ses médias comme Direct 8 ou, plus récemment, CNews^[97].

Selon la journaliste Ariane Chemin, c'est François Hollande qui est la première personnalité politique à deviner chez Vincent Bolloré une ambition politique, qu'il compare à la stratégie menée en Italie par Silvio Berlusconi, consistant à acheter les principaux médias populaires pour en faire des tribunes populistes. La différence tiendrait, toujours selon lui, au fait que, contrairement à Berlusconi ou Donald Trump aux États-Unis, Vincent Bolloré n'entre pas personnellement en politique (à la manière de l'Australien Rupert Murdoch) mais y soutient Éric Zemmour, « le candidat qui défend ses idées »^[97].

Selon Le Monde en 2021, « Vincent Bolloré mobilise son empire médiatique pour peser sur la présidentielle. En quelques mois, le milliardaire breton a bâti un pôle réactionnaire qui s’étend de l’audiovisuel à l’édition. Avec comme fer de lance le polémiste vedette Éric Zemmour, dont les obsessions identitaires et anti-islam colonisent le débat public »^[98]. Pour Le Monde, avec Canal+, CNews, C8, Europe 1, Le Journal du dimanche (JDD) et Paris Match, Vincent Bolloré, est devenu « une sorte de Rupert Murdoch français » à la tête d'un « ORTF privé de droite imaginé il y a des années avec son ami Nicolas Sarkozy »^[99]. Selon le quotidien, Vincent Bolloré « échange quotidiennement avec le candidat d’extrême droite ». Pour l’historien des médias Alexis Lévrier, le fait que Face à Baba, l'émission de Cyril Hanouna, reçoive Éric Zemmour en décembre 2021, « dévoile les “deux virtualités du système Bolloré”, reposant sur un double socle: celui “du journalisme d’extrême droite classique” incarné par Éric Zemmour et celui de “l’horizontalité populiste” représenté par Cyril Hanouna ». Le format de l'émission, avec une « horizontalité, qui donne la priorité au clash, permet la banalisation des idées d’extrême droite ». Selon la chercheuse au CNRS Claire Sécail, l’extrême droite est « surreprésentée » sur TPMP et « 40% du temps d’antenne politique de TPMP sur C8 a été consacré à Éric Zemmour ». « Et surtout sous le prisme de la victimisation » pour Alexis Lévrier^[100] qui pense que « s’ils ont échoué dans les urnes, Bolloré et Zemmour ont gagné une bataille médiatique » en imposant « un vocabulaire, des idées et un imaginaire xénophobes » tel l'idée complotiste du grand remplacement ^[101].

Le HuffPost qualifie Vincent Bolloré de « magnat des médias conservateurs »^[100] et pour l'Obs, Vincent Bolloré a bâti « un empire médiatique ultraconservateur »^[102].

Soupçonné de vouloir peser sur l'élection présidentielle de 2022, en utilisant ses moyens et son influence sur les médias, pour faire avancer l'extrême droite, et en particulier Éric Zemmour, il est auditionné en janvier 2022 par une commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias^[103]. Vincent Bolloré assure que son « intérêt n’est pas politique, pas idéologique, mais purement économique » et affirme qu'il est « démocrate chrétien ». Déclaration contredites quelques jours plus tard par Éric Zemmour, qui répond à la question qu'il « soit animé par un “sentiment de mission” au service de la France.

Selon le candidat à la présidentielle Eric Zemmour :

« Ce que je sais, pour en avoir discuté avec lui, c’est que Vincent Bolloré est très conscient du danger de civilisation qui nous guette, du danger de remplacement de civilisation. Il veut léguer à ses enfants, à ses petits-enfants, la France telle qu’on lui a léguée. Moi je préfère quelqu’un qui est patriote et qui veut défendre la France. Je lui rends hommage »^[104].

Pour France Inter, Vincent Bolloré, « super influenceur », utilise souvent le même procédé: « Il entre au capital d’une société de façon amicale au départ, puis il rachète par petits bouts des actions, pour finalement prendre le contrôle de sa proie ». Méthode qu'il a appliqué pour Canal+, I-Télé devenu Cnews et Europe 1 ou la « reprise en main éditoriale » s'est faite par le départ de la quasi totalité des rédactions après des grèves, la suppression d'émissions phares et le renvois de rédacteurs en chefs ou de journalistes qui ont déplus. Le contenu éditorial change avec « une forte présence » d'intervenants de droite voire d'extrême droite et contribue à faire augmenter la notoriété d'un candidat à la présidentielle, Eric Zemmour « choisi sur Cnews par Vincent Bolloré lui-même ». Vincent Bolloré utilise les procédures judiciaires comme « arme de prédilection » pour attaquer des anciens journalistes du groupe, des auteurs d'ouvrages l'analysant et même des particuliers dont un « pour avoir partagé sur son blog un article ». Le projet de fusion des groupes Hachette et Editis permettrait à Vincent Bolloré de contrôler « 70% de l’édition scolaire, plus de 50% du livre de poche, les deux dictionnaires Larousse et Le Robert, et plus d’une centaine de maisons d’édition comme Plon, La découverte, Fayard ou encore Grasset » ce qui fait craindre un trop grand pouvoir sur le monde de l'édition « car la loi anti-trust de 1986 est aujourd’hui désuète, puisqu’elle n’empêche pas de cumuler radio, tv, livres et magazines ». France Inter relativise cependant la puissance de Vincent Bolloré qui est « un nain face aux Gafam »^[105].

Liens avec le monde politique

En 2007, il met son jet privé^[106] et son yacht personnel, le Paloma, à la disposition de Nicolas Sarkozy, tout juste élu président de la République française^[107].

De ces faits, ainsi que du rachat par le groupe Bolloré de la SFP, qui se cumulent avec son entrée dans le monde de l'édition, naissent, selon Libération, des controverses sur les commandes publiques de la SFP et sur les activités du groupe Bolloré en Afrique^[108]. Il se défend en expliquant que les Bolloré entretiennent depuis longtemps la tradition de recevoir des personnalités de tous bords et cite les exemples de Léon Blum, Mohammed V et Georges Pompidou^[109].

En septembre 2013, il annonce qu'il votera pour Anne Hidalgo, candidate PS lors des élections municipales de 2014 à Paris, rendant en même temps hommage au maire sortant Bertrand Delanoë, lequel a permis la mise en place du service de voitures électriques Autolib', dont le groupe Bolloré est l'exploitant^[110]^,^[52].

Selon une longue enquête de Sandrine Cassini, Vincent Bolloré s’intéressait jusque-là à la politique surtout lorsqu’elle servait ses intérêts financiers, mais a évolué avec le temps^[111]. En 2021, il aurait rencontré la quasi-totalité des prétendants de droite à la présidentielle dont Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, Eric Ciotti, Michel Barnier, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand^[111]. Il leur aurait expliqué que la France et ses racines chrétiennes sont en danger^[111].

Affaires judiciaires

Procédures judiciaires intentées contre les médias

En 2009, un reportage de Benoît Collombat, diffusé le 29 mars et intitulé Cameroun, l'empire noir de Vincent Bolloré, relayé par le site Mediapart^[55], aboutit à un procès en diffamation lancé par le groupe Bolloré, et partiellement gagné le 6 mai 2010^[112] (Collombat n'étant condamné que sur un chef d'accusation, visant Vincent Bolloré). En mai 2019, le groupe Bolloré est débouté d'une plainte en diffamation par le tribunal correctionnel de Paris qui relaxe Benoît Collombat et Florence Sultan, attaqués pour un texte publié dans l'ouvrage collectif « Informer n’est pas un délit », et présentant les procédures judiciaires précédentes visant Collombat^[113]. Le groupe est par surcroît condamné pour procédure abusive. Il forme un pourvoi en cassation. En juin 2021, la Cour de cassation annule la décision du tribunal correctionnel et ordonne un nouveau procès à la cour d'appel de Paris^[114].

En avril 2016, Vincent Bolloré est débouté d'une plainte en diffamation contre le journal Bastamag, qui avait décrit des conditions des droits humains « catastrophiques » dans les plantations au Libéria où travaillent « des enfants de moins de 14 ans »^[115]. Le même mois, le site Mediapart publie un article sur la ruine de deux entrepreneurs camerounais, qui selon le site d'information a été provoquée par le groupe Bolloré^[116]. La journaliste Fanny Pigeaud et le directeur de la publication Edwy Plenel sont condamnés pour diffamation en première instance en janvier 2019, puis relaxés en appel en février 2021^[117].

En novembre 2016, le groupe Bolloré porte plainte auprès du tribunal correctionnel de Nanterre contre France 2 et son journaliste Tristan Waleckx pour diffamation, après la première diffusion, le 7 avril 2016, dans le magazine Complément d'enquête sur la chaîne, d'un sujet^[118] s'intéressant au parcours de l'homme d'affaires et de son groupe^[119]. Le 5 juin 2018, le tribunal correctionnel de Nanterre relaxe France 2 et le journaliste, estimant que le documentaire n’était pas diffamatoire^[120]. Le documentaire avait auparavant été récompensé en 2017 par le Prix Albert-Londres du documentaire audiovisuel, pour sa rigueur et son audace^[121].

Le 22 juillet 2016, le groupe Bolloré annonce qu’il réclame 50 millions d’euros à France 2 à la suite de la rediffusion par la chaîne, le 21 juillet 2016, du même portrait de Complément d’enquête consacré à l'homme d'affaires car, selon le groupe, celui-ci « porte atteinte à ses intérêts commerciaux »^[122]^,^[123]. Selon le quotidien Le Monde^[124], l’assignation en justice, portée devant le tribunal de commerce de Paris, et non devant un tribunal correctionnel, met en évidence la volonté de Vincent Bolloré de défendre son image, sans contester la véracité des allégations^[125] portées contre lui dans le documentaire. Le 12 juin 2018, le groupe Bolloré est débouté par le tribunal de commerce de Paris^[126]. Le groupe Bolloré annonce par la suite qu'il fait appel de la décision^[126].

En décembre 2017, Télérama révèle que Canal+ a assigné en justice France Télévisions le 11 janvier à la suite de l’arrivée sur France 2 de l'émission Vu, qui est considéré par Canal+ comme une « reprise parasitaire » du Zapping. Le groupe Canal+ réclamait 44 millions d’euros de dommages et intérêts à France TV^[127]^,^[128]. L'affaire est jugée le 21 octobre 2019 et le Groupe Canal+ totalement débouté^[129].

Le 24 janvier 2018, plusieurs rédactions d'une vingtaine de médias français, des associations et des journalistes indépendants^[130]^,^[131] signent une tribune pour dénoncer les méthodes de Vincent Bolloré, accusé de faire pression sur les médias, notamment lors d'enquêtes journalistiques sur les activités du groupe Bolloré en Afrique (poursuites judiciaires systématiques, suppression de campagnes publicitaires dans la presse via Havas, contrôlé par Vivendi, déprogrammation ou censure de plusieurs documentaires de Canal+)^[131]^,. Selon les auteurs de la tribune, à cette date, le groupe Bolloré a une quinzaine de procédures en cours engagées en France et à l’étranger contre des journalistes ou des ONG pour « diffamation » ou « dénigrement »^[132]. Les signataires de la tribune soulignent que « ces poursuites systématiques visent à faire pression, à fragiliser financièrement, à isoler tout journaliste, lanceur d’alerte ou organisation qui mettrait en lumière les activités et pratiques contestables de géants économiques comme le groupe Bolloré »^[132]. Par ailleurs, la tribune précise que sur une vingtaine de procédures lancées par le groupe Bolloré contre des journalistes ou organes de presse ces dernières années, seules deux condamnations ont été prononcées, contre Libération pour la légende d’une photo et France Inter pour un reportage^[132].

À la suite de la publication du documentaire de RSF en octobre 2021, Le système B. L’information selon Bolloré, la filiale du groupe Canal+ Nulle part ailleurs assigne aux prud'hommes son ancien journaliste Jean-Baptiste Rivoire pour sa participation au documentaire, l'accusant d'avoir rompu sa clause de silence. Cette assignation est considérée comme une nouvelle procédure bâillon lancée par Vincent Bolloré^[133]^,^[134]. Lui et plusieurs de ses sociétés se désistent en janvier 2023 d'un procès pour diffamation à l'encontre des auteurs de Vincent Tout-Puissant, un livre sur ses « activités africaines » paru en 2018, trop précocement selon l'avocat des auteurs pour que la plainte qu'il estime être une procédure-baillon puisse être de nouveau jugée comme abusive, à l'instar de la première plainte intentée au civil^[135].

Affaire d'attribution de marché en Afrique de l'Ouest

Cette section est liée à une affaire judiciaire en cours (janvier 2021).
Le texte peut changer fréquemment, n'est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N'hésitez pas à participer à l'écriture de synthèse de manière neutre et objective, en citant vos sources. N'oubliez pas que, dans nombre de systèmes judiciaires, toute personne est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.

Le 24 avril 2018, dans le cadre de soupçons de corruption autour de l'attribution de concessions portuaires en Afrique de l'Ouest, Vincent Bolloré est placé en garde à vue à Nanterre, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF)^[136] par les juges financiers Serge Tournaire et Aude Buresi, pour répondre à l'accusation de « corruption d'agent public étranger », et déterminer si le groupe Bolloré a utilisé ses activités de conseil politique, via sa filiale Havas, pour obtenir la gestion des ports de Lomé, au Togo et de Conakry, en Guinée. Ce dossier est la suite d'une enquête préliminaire ouverte en juillet 2012 par le parquet de Paris, puis transférée au parquet national financier. Sont concernés également Gilles Alix, PDG de Bolloré, et Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de l'agence de communication Havas^[137]^,^[138].

Après 48 heures de garde à vue, Vincent Bolloré est mis en examen et déféré devant les juges, pour « corruption d’agent public étranger », « complicité d’abus de confiance » et « faux et usage de faux »^[138]^,^[136]. Il encourt notamment dix ans de prison ferme et une amende d'un million d'euros^[139]. Il n’est cependant pas placé sous contrôle judiciaire^[136].

En 2021, Vincent Bolloré reconnaît les faits qui lui sont reprochés. Aux termes d'une négociation de peine suggérée par le Parquet, il accepte de plaider coupable, moyennant quoi une amende de 375 000 euros sera requise. Toutefois, le tribunal judiciaire de Paris refuse de valider l'accord, ouvrant la voie à un procès en correctionnelle. En revanche, est homologuée la Convention judiciaire d'intérêt public aux termes de laquelle la société Bolloré SE est condamnée à une amende de 12 millions d'euros, calculée sur la base des bénéfices du groupe envisagés sur la concession portuaire de Lomé^[140]^,^[103].

Fortune

Le tableau suivant montre l'évolution récente de la fortune professionnelle de Vincent Bolloré et de sa famille :

Fortune de la famille Bolloré^[141]
Année	Montant (millions d'euros)	Source	Commentaires
2007	4 317	Challenges
2008	2 976	Challenges
2009	2 195	Challenges
2010	2 900	Challenges
2011	3 800	Challenges
2012	3 610	Challenges	11^e fortune de France
2013	8 055	Challenges
2014	9 956	Challenges
2015	11 140	Challenges	9^e fortune de France
2016	7 200	Challenges
2017	7 700	Challenges
2018	7 800	Challenges
2019	7 300	Challenges
2020	5 700	Challenges	17^e fortune de France
2021	8 200	Challenges	14^e fortune de France

Le magazine Forbes le classe 538^e fortune mondiale et 20^e fortune française en 2020, avec environ 4,5 milliards de dollars^[142]. En avril 2021, il est classé 538^e mondiale et 14^e française avec 5,8 milliards d'euros^[143].

Distinctions et récompenses

Commandeur de la Légion d'honneur (décret du 10 avril 2009)^[144], officier du 31 décembre 2003, chevalier du 24 octobre 1995.
Commandeur de l'Ordre du Mérite de Côte d'Ivoire, décerné par le président Laurent Gbagbo^[145].
Grand officier de l'ordre national (Côte d'Ivoire)^[146].

Voir aussi

Articles connexes

Notes

↑ Plusieurs sources secondaires ont, par erreur, présenté Vincent Bolloré et Anaïs Jeanneret comme ayant été mariés, ce qui est démenti par les mentions marginales de l'acte de naissance de Vincent Bolloré, dressé en mairie de Boulogne-Billancourt. Selon l'extrait de cet acte, les mentions rapportent seulement le mariage avec Sophie Fossorier, en date du 23 mars 1977, leur décision de résidence séparée, en date du 1^er octobre 2002 et, finalement, le jugement de divorce, en date du 17 novembre 2004, sans aucune évocation d'un mariage avec Anaïs Jeanneret.

Références

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↑ Jérôme Lefilliâtre, « Vivendi et Havas unis par les gains sacrés du mariage », sur Libération, 21 mai 2017
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↑ ^{a et b} « Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas », sur Reporterre.net, 24 janvier 2018
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↑ ^{a b c et d} « Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas ! », sur Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas !, 24 janvier 2018
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↑ « Vincent Bolloré & family », sur Forbes, 2022.
↑ « Présentation – Michel-Yves Bolloré - Michel-Yves Bolloré, Site officiel », 13 octobre 2021 (consulté le 13 février 2023)
↑ « Un best-seller prétend prouver l’existence de Dieu par la science », sur Le Matin, 18 janvier 2022
↑ Etienne Girard et Thomas Mahler, « Michel-Yves Bolloré : "Si l'Opus Dei était une société secrète, nous serions très mauvais" », sur L'Express, 20 décembre 2021
↑ « Scandale de la forge du Creusot : Areva et EDF alertées dès 2005 », sur Radio France, 2017
↑ ^{a et b} « Nucléaire : enquête sur le scandale de la forge du Creusot », sur Nouvel Obs, 2016
↑ « Les faiseurs de ponts (7/8) Gérard Longuet : les réseaux de la Défense », sur La Tribune Afrique, 13 novembre 2018
↑ « Vincent Bolloré : père de quatre enfants avec son ex-femme aujourd'hui en couple avec Anaïs Janneret », sur terrafemina.com, 7 avril 2016 (consulté le 14 février 2021).
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Sur les autres projets Wikimedia :

Vincent Bolloré, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

Livres

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Nathalie Raulin, Vincent Bolloré : enquête sur un capitaliste au-dessus de tout soupçon, Paris, Denoël, 2000
Catherine Vuillermot, Michel Villette, Portrait de l'homme d'affaires en prédateur, Paris, La Découverte, 2005
Jacques Séguéla, Tous ego : Havas, moi et les autres, Paris, Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2005
Jean Bothorel, Une histoire de famille, Paris, Jean Picollec, 2007
Nicolas Vescovacci et Jean-Pierre Canet, Vincent tout-puissant, Paris, JC Lattès, 2018
Vincent Beaufils, Bolloré, l'homme qui inquiète, Paris, Éditions de l'Observatoire, 2022

Presse

Portrait in : Olivier Ubertalli, « Vincent Bolloré, le prédateur ressort ses griffes », sur lepoint.fr, 7 octobre 2020 (consulté le 3 décembre 2020)

Documentaire

Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ?, portrait diffusé le 7 avril 2016 sur France 2 dans l'émission Complément d'enquête présentée par Nicolas Poincaré [présentation en ligne] Complément d'enquête - France 2, « Prix Albert-Londres 2017 - Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ? », sur youtube.com, 21 juillet 2016 (consulté le 7 février 2022).

Émissions radio

Fabrice Drouelle, « L'empire Bolloré à l'attaque », sur Affaires Sensibles, France Inter, 6 décembre 2021

Liens externes

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[33] Plusieurs sources secondaires ont, par erreur, présenté Vincent Bolloré et Anaïs Jeanneret comme ayant été mariés, ce qui est démenti par les mentions marginales de l'acte de naissance de Vincent Bolloré, dressé en mairie de Boulogne-Billancourt. Selon l'extrait de cet acte, les mentions rapportent seulement le mariage avec Sophie Fossorier, en date du 23 mars 1977, leur décision de résidence séparée, en date du 1^er octobre 2002 et, finalement, le jugement de divorce, en date du 17 novembre 2004, sans aucune évocation d'un mariage avec Anaïs Jeanneret.

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[:10-2] Hermann BOKO, « Comment Vincent Bolloré s’est construit un empire en Afrique », sur France 24, 24 avril 2018

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[4] Jérôme Lefilliâtre, « Vivendi et Havas unis par les gains sacrés du mariage », sur Libération, 21 mai 2017

[5] « Bolloré cède ses activités de logistique en Afrique à l’armateur MSC », sur Le Temps, 31 mars 2022.

[:14-6] « L’empire médiatique de Vincent Bolloré ne cesse de croître », sur Radio France, 5 février 2022

[:20-7] {a et b} Aude Dassonville, « Reporters sans frontières dénonce les méthodes de Vincent Bolloré contre l’information », sur Le Monde, 14 octobre 2021

[:15-8] {a et b} Rédaction, « Est-il encore permis d’informer sur les activités du groupe Bolloré ? », sur Basta.media, 5 février 2016

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[:16-10] {a et b} « Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas », sur Reporterre.net, 24 janvier 2018

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[111] « Bolloré vote Hidalgo », Le Figaro, samedi 14 / dimanche 15 septembre 2013, page 6.

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[121] « "Complément d'enquête" : France 2, attaquée par Vincent Bolloré pour diffamation, a été relaxé », 20 minutes.fr, 5 juin 2018.

[122] « Prix Albert Londres 2017 », sur L'Observatoire des médias, 4 juillet 2017.

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[124] « Le “Complément d'enquête” qui déplaît tant à Vincent Bolloré est disponible en replay », Télérama.fr, 21 juillet 2016.

[125] « Le groupe Bolloré réclame 50 millions d’euros à France 2 pour avoir rediffusé « Complément d’enquête » », Le Monde.fr,‎ 22 juillet 2016 (lire en ligne, consulté le 14 février 2021)

[126] « Voilà ce qui rend fou Bolloré et le pousse à réclamer 50 millions à France 2 », sur Capital.fr, 22 juillet 2016 (consulté le 14 février 2021)

[ozap_976-127] {a et b} « "Complément d'enquête" : France 2 gagne son procès contre Vincent Bolloré au tribunal de commerce », sur ozap.com, 12 juin 2018 (consulté le 14 février 2021)

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[129] « Bolloré réclamerait 44 millions d’euros à France 2 pour «Vu» », sur 20minutes.fr, 22 décembre 2017 (consulté le 14 février 2021)

[130] Florian Guadalupe, « "Zapping" / "Vu" : Canal+ perd son procès contre France Télévisions », sur ozap.com (consulté le 10 février 2022)

[131] Des associations, journalistes indépendants et 22 grands médias français, dont les sociétés de journalistes de l'AFP, BFMTV, Challenges, Les Échos, Europe 1, L’Express, France 2, France 3, Le Monde, L’Humanité, Libération, L’Obs, Mediapart, M6, Le Point, Premières Lignes, Radio France, RTL, Télérama, TF1, TV5 Monde et La Vie, plus l'association Attac France, le collectif « Informer n’est pas un délit » et l'ONG Reporters sans frontières - Source : Article de Ouest-France.fr du 24 janvier 2018.

[20min_124-132] {a et b} « Des journalistes et des médias dénoncent les pressions de Vincent Bolloré », sur 20minutes.fr, 24 janvier 2018 (consulté le 14 février 2021)

[ouest-france_443-133] {a b et c} « Des médias dénoncent les coups de pression de Vincent Bolloré », Ouest-France.fr, 24 janvier 2018.

[134] Jérémie Fabre, « Censures, sexisme et concentration : l'empire de Bolloré se porte bien », sur Acrimed (consulté le 10 février 2022)

[135] « Vincent Bolloré attaque en justice Jean-Baptiste Rivoire, ex-journaliste de Canal+ », sur ozap.com (consulté le 10 février 2022)

[136] « Vincent Tout-Puissant : Bolloré retire ses plaintes », sur ActuaLitté.com (consulté le 23 janvier 2023)

[lmonde_578-137] {a b et c} Simon Piel et Joan Tilouine, « Concessions portuaires en Afrique : Vincent Bolloré mis en examen », Le Monde,‎ 25 avril 2018 (lire en ligne, consulté le 14 février 2021)

[138] « Concessions des ports de Conakry et de Lomé : Vincent Bolloré en garde à vue », Jeune Afrique.com, 24 avril 2018.

[20min_425-139] {a et b} « Soupçonné de corruption en Afrique, Vincent Bolloré est mis en examen », sur 20minutes.fr, 25 avril 2018 (consulté le 14 février 2021)

[140] « Mis en examen, que risque Vincent Bolloré ? », sur RTL.fr, 26 avril 2018 (consulté le 14 février 2021)

[141] « Dans une affaire de corruption en Afrique, la justice française refuse le plaider-coupable de Vincent Bolloré », Le Monde.fr,‎ 26 février 2021 (lire en ligne, consulté le 26 février 2021)

[142] « Vincent Bolloré - Les 500 plus grandes fortunes de France », sur Challenges, 6 juillet 2021 (consulté le 12 novembre 2021)

[forbes-143] La fortune de Vincent Bolloré sur Forbes

[144] Théodore Laurent, « MILLIARDAIRES 2021 | #14 : Vincent Bolloré », sur Forbes France, 6 avril 2021 (consulté le 19 avril 2021)

[145] « Décret du Journal Officiel du 10 avril 2009 ».

[146] Eric de Legge, Journal du Net, Vincent Bolloré est plus souvent décoré en Afrique, 28 mai 2008.

[147] « Pluie de médailles à Paris », ivoire.telediaspora.net, 14 février 2012.

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-'''Vincent Bolloré''', né le {{date de naissance-|1|avril|1952}} à [[Boulogne-Billancourt]] est un [[industriel]], [[homme d'affaires]], propriétaire de médias et [[milliardaire]] [[France|français]].
+'''Vincent Bolloré''', né le [[1er avril]] [[1952]] à [[Boulogne-Billancourt]] est un [[industriel]], [[homme d'affaires]], propriétaire de médias et [[milliardaire]] [[France|français]].
 Héritier d'une dynastie bretonne, il reprend le groupe familial, en forte difficulté, et contribue à le redresser puis à le diversifier.
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 Il prend également le contrôle de plusieurs journaux comme ''[[Télé-Loisirs]]'', ''[[Geo (magazine)|Geo]]'', ''[[Gala (magazine)|Gala]]'', ''[[Voici]]'', ''[[Femme actuelle]]'', ''[[Capital (magazine)|Capital]]'', ''[[Paris Match]]'' et le ''[[Journal du dimanche]]''<ref name=":14">{{Lien web |titre=L’empire médiatique de Vincent Bolloré ne cesse de croître |url=https://www.radiofrance.fr/franceinter/vincent-bollore-super-influenceur-5689050 |site=Radio France |date=Samedi 5 février 2022}}</ref>.
+Vincent Bolloré est réputé utiliser son immense fortune pour essayer d'intimider ses critiques en mobilisant une armée d'avocats<ref name=":20">{{Lien web |auteur=Aude Dassonville |titre=Reporters sans frontières dénonce les méthodes de Vincent Bolloré contre l’information |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/14/reporters-sans-frontieres-denonce-les-methodes-de-vincent-bollore-contre-l-information_6098314_3234.html |site=Le Monde |date=14 octobre 2021}}</ref>. Il a notamment attaqué [[Basta !|''Basta !'']]<ref name=":15">{{Lien web |auteur=Rédaction |titre=Est-il encore permis d’informer sur les activités du groupe Bolloré ? |url=https://basta.media/Est-il-encore-permis-d-informer-sur-les-activites-du-groupe-Bollore |site=Basta.media |date=5 février 2016}}</ref>, ''[[Les Inrocks]]''<ref name=":21">{{Lien web |titre=Les méthodes d'intimidation de Bolloré critiquées par les journalistes |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/4005880W/les-methodes-d-intimidation-de-bollore-critiquees-par-les-journalistes.html |site=Strategies.fr |date=2018}}</ref>, ''[[Reporterre]]''<ref name=":16">{{Lien web |titre=Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas |url=https://reporterre.net/Face-aux-poursuites-baillons-de-Bollore-nous-ne-nous-tairons-pas |site=Reporterre.net |date=24 janvier 2018}}</ref>, ''[[Rue89]]''<ref name=":22">{{Lien web |titre=Liberté de la presse : le groupe Bolloré peut-il museler les journalistes ? |url=https://information.tv5monde.com/info/liberte-de-la-presse-le-groupe-bollore-peut-il-museler-les-journalistes-88020 |site=TV5 |date=11 fév 2016}}</ref>, [[France Inter]]<ref name=":23">{{Lien web |auteur=David Servenay |titre=Justice : Bolloré poursuit France Inter « pour l'exemple » |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-medias/20100313.RUE5531/justice-bollore-poursuit-france-inter-pour-l-exemple.html |site=08 novembre 2016 |date=08 novembre 2016}}</ref>, ''[[Le Nouvel Obs]]''<ref name=":152">{{Lien web |titre=Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas ! |url=https://www.liberation.fr/france/2018/01/24/face-aux-poursuites-baillons-de-bollore-nous-ne-nous-tairons-pas_1624872/ |site=Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas ! |date=24 janvier 2018}}</ref>, ''[[Mediapart]]''<ref name=":17">{{Lien web |titre=Mediapart, attaqué en diffamation par Bolloré, relaxé en appel |url=https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210212-mediapart-attaqu%C3%A9-en-diffamation-par-bollor%C3%A9-relax%C3%A9-en-appel |site=France 24 |date=12/02/2021}}</ref>, ''[[Le Point]]''<ref name=":152" />, [[France 2]]<ref name=":18">{{Lien web |titre=Le groupe Bolloré condamné pour « procédure abusive » contre France TV |url=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/le-groupe-bollore-condamne-pour-procedure-abusive-contre-france-tv-28-03-2019-8041344.php |site=Le Parisien |date=28 mars 2019}}</ref> et ''[[Le Monde diplomatique]]''<ref name=":19">{{Lien web |auteur=Serge Halimi |titre=Victoire contre Bolloré |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2022/11/HALIMI/65267 |site=Monde Diplomatique |date=Novembre 2022}}</ref>.
-Vincent Bolloré est réputé utiliser son immense fortune pour essayer d'intimider ses critiques en mobilisant une armée d'avocats<ref name=":20">{{Lien web |auteur=Aude Dassonville |titre=Reporters sans frontières dénonce les méthodes de Vincent Bolloré contre l’information |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/14/reporters-sans-frontieres-denonce-les-methodes-de-vincent-bollore-contre-l-information_6098314_3234.html |site=Le Monde |date=14 octobre 2021}}</ref>.
-Il a notamment attaqué [[Basta !]]<ref name=":15">{{Lien web |auteur=Rédaction |titre=Est-il encore permis d’informer sur les activités du groupe Bolloré ? |url=https://basta.media/Est-il-encore-permis-d-informer-sur-les-activites-du-groupe-Bollore |site=Basta.media |date=5 février 2016}}</ref>, ''[[Les Inrocks]]''<ref name=":21">{{Lien web |titre=Les méthodes d'intimidation de Bolloré critiquées par les journalistes |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/4005880W/les-methodes-d-intimidation-de-bollore-critiquees-par-les-journalistes.html |site=Strategies.fr |date=2018}}</ref>, ''[[Reporterre]]''<ref name=":16">{{Lien web |titre=Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas |url=https://reporterre.net/Face-aux-poursuites-baillons-de-Bollore-nous-ne-nous-tairons-pas |site=Reporterre.net |date=24 janvier 2018}}</ref>, ''[[Rue89]]''<ref name=":22">{{Lien web |titre=Liberté de la presse : le groupe Bolloré peut-il museler les journalistes ? |url=https://information.tv5monde.com/info/liberte-de-la-presse-le-groupe-bollore-peut-il-museler-les-journalistes-88020 |site=TV5 |date=11 fév 2016}}</ref>, [[France Inter]]<ref name=":23">{{Lien web |auteur=David Servenay |titre=Justice : Bolloré poursuit France Inter « pour l'exemple » |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-medias/20100313.RUE5531/justice-bollore-poursuit-france-inter-pour-l-exemple.html |site=08 novembre 2016 |date=08 novembre 2016}}</ref>, ''[[Le Nouvel Obs]]''<ref name=":152">{{Lien web |titre=Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas ! |url=https://www.liberation.fr/france/2018/01/24/face-aux-poursuites-baillons-de-bollore-nous-ne-nous-tairons-pas_1624872/ |site=Face aux poursuites-bâillons de Bolloré : nous ne nous tairons pas ! |date=24 janvier 2018}}</ref>, ''[[Mediapart]]''<ref name=":17">{{Lien web |titre=Mediapart, attaqué en diffamation par Bolloré, relaxé en appel |url=https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210212-mediapart-attaqu%C3%A9-en-diffamation-par-bollor%C3%A9-relax%C3%A9-en-appel |site=France 24 |date=12/02/2021}}</ref>, ''[[Le Point]]''<ref name=":152" />, [[France 2]]<ref name=":18">{{Lien web |titre=Le groupe Bolloré condamné pour « procédure abusive » contre France TV |url=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/le-groupe-bollore-condamne-pour-procedure-abusive-contre-france-tv-28-03-2019-8041344.php |site=Le Parisien |date=28 mars 2019}}</ref> et ''[[Le Monde diplomatique]]''<ref name=":19">{{Lien web |auteur=Serge Halimi |titre=Victoire contre Bolloré |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2022/11/HALIMI/65267 |site=Monde Diplomatique |date=Novembre 2022}}</ref>.
 En 2022, le magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' le classe parmi les 300 hommes les plus riches du monde et {{14e|[[Liste des principaux milliardaires français|fortune française]]}}, avec plus de 7,5 milliards d'euros de patrimoine<ref>{{Lien web |titre=Vincent Bolloré & family |url=https://www.forbes.com/profile/vincent-bollore/?list=billionaires&sh=56737266651d |site=[[Forbes]] |date=2022}}.</ref>.
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 Son père, [[Michel Bolloré]], dirige les papeteries Bolloré. Il a étudié au lycée Janson-de-Sailly, où il a rencontré [[Antoine Bernheim]], qui travaille ensuite avec son fils Vincent. Michel Bolloré est un des amis de [[Georges Pompidou]], qui fréquente les Bolloré et part en vacances avec eux.
-Sa grand-mère du coté maternelle, Nicole, est juive.
+Sa grand-mère du coté maternelle, Nicole, est juive. C'est une descendante de la [[famille Goldschmidt]].
-C'est une descendante de la [[famille Goldschmidt]].
-Vincent Bolloré a trois sœurs (Chantal , Françoise et Laurence) ainsi que un frère, Michel-Yves Bolloré. Son frère, Michel-Yves, est ingénieur informatique et fervent catholique.  Il est notamment l'auteur d'un ouvrage sur les preuves de l'existence de Dieu<ref>{{Lien web |titre=Un best-seller prétend prouver l’existence de Dieu par la science |url=https://www.lematin.ch/story/un-best-seller-pretend-prouver-lexistence-de-dieu-par-la-science-465961305985 |site=Le Matin |date=18 janvier 2022}}</ref> et il est un membre de l'[[Opus Dei]] <ref>{{Lien web |auteur=Etienne Girard et Thomas Mahler |titre=Michel-Yves Bolloré : "Si l'Opus Dei était une société secrète, nous serions très mauvais" |url=https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/michel-yves-bollore-si-l-opus-dei-etait-une-societe-secrete-nous-serions-tres-mauvais_2164732.html |site=[[L'Express]] |date=20/12/2021}}</ref>.
+Vincent Bolloré a trois sœurs (Chantal , Françoise et Laurence) ainsi qu'un frère, Michel-Yves Bolloré. Ce dernier est ingénieur en informatique et docteur en gestion de l'[[Université Paris-Dauphine]] ([[1973]])<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Présentation – Michel-Yves Bolloré - Michel-Yves Bolloré, Site officiel |url=https://michel-yves-bollore.com/presentation/ |date=2021-10-13 |consulté le=2023-02-13}}</ref> et fervent catholique.  Il est notamment l'auteur avec Olivier Bonnassies de l'essai [[Dieu, la science, les preuves|''Dieu, la science, les preuves'']] sur les preuves scientifiques de l'existence de Dieu<ref>{{Lien web |titre=Un best-seller prétend prouver l’existence de Dieu par la science |url=https://www.lematin.ch/story/un-best-seller-pretend-prouver-lexistence-de-dieu-par-la-science-465961305985 |site=Le Matin |date=18 janvier 2022}}</ref>. Il est aussi membre de l'[[Opus Dei]] <ref>{{Lien web |auteur=Etienne Girard et Thomas Mahler |titre=Michel-Yves Bolloré : "Si l'Opus Dei était une société secrète, nous serions très mauvais" |url=https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/michel-yves-bollore-si-l-opus-dei-etait-une-societe-secrete-nous-serions-tres-mauvais_2164732.html |site=[[L'Express]] |date=20/12/2021}}</ref>.
 En 2003, Michel-Yves Bolloré achète la Forge du Creusot pour 800 000 euros via son entreprise France-Essor<ref>{{Lien web |titre=Scandale de la forge du Creusot : Areva et EDF alertées dès 2005 |url=https://www.radiofrance.fr/franceculture/scandale-de-la-forge-du-creusot-areva-et-edf-alertees-des-2005-3220268 |site=Radio France |date=2017}}</ref>. Trois ans plus tard, en 2006, il l'a revend au Groupe Areva pour 170 millions d'euros.<ref name=":11">{{Lien web |titre=Nucléaire : enquête sur le scandale de la forge du Creusot |url=https://www.nouvelobs.com/economie/20161122.OBS1555/nucleaire-enquete-sur-le-scandale-de-la-forge-du-creusot.html |site=Nouvel Obs |date=2016}}</ref> La Forge est par la suite accusée de produire des pièces non-conformes aux normes de sécurité des réacteurs nucléaires<ref name=":11" />.
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 Il est un mécène catholique actif, ayant soutenu financièrement des monastères féminins (dont les [[Petites Sœurs des pauvres]]) ainsi que le [[Jean Bosco|Foyer Jean-Bosco]], couvent du [[16e arrondissement de Paris|{{16e|arrondissement}} de Paris]]<ref name=":1" />.
-Vincent Bolloré est réputé ne presque jamais boire d'alcool<ref>{{Lien web |auteur=Cédric Pietralunga |titre=Vincent Bolloré, un prédateur si bien élevé |url=https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2013/10/18/vincent-bollore-un-predateur-si-bien-eleve_3497418_4497186.html |site=Le Monde |date=18 octobre 2013}}</ref>, même si il investi dans le domaine de l'alcool<ref>{{Lien web |titre=Bolloré, toujours plus haut que le bord |url=https://lesjours.fr/obsessions/l-empire/ep120-vin-bollore/ |site=Les Jours |date=25 juillet 2019}}</ref>.
+Vincent Bolloré est réputé ne presque jamais boire d'alcool<ref>{{Lien web |auteur=Cédric Pietralunga |titre=Vincent Bolloré, un prédateur si bien élevé |url=https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2013/10/18/vincent-bollore-un-predateur-si-bien-eleve_3497418_4497186.html |site=Le Monde |date=18 octobre 2013}}</ref>, même s'il investit dans le domaine de l'alcool<ref>{{Lien web |titre=Bolloré, toujours plus haut que le bord |url=https://lesjours.fr/obsessions/l-empire/ep120-vin-bollore/ |site=Les Jours |date=25 juillet 2019}}</ref>.
-Contrairement à quelqu’un comme [[Patrick Drahi]],  Vincent Bolloré est très attaché à ses racines bretonnes.
+Contrairement à d'autres personnalités comme [[Patrick Drahi]],  Vincent Bolloré est très attaché à ses racines bretonnes.
-Il voue un culte à son oncle, [[Gwenn-Aël Bolloré|Gwen-Aël Bolloré]], membre du [[Commandos Kieffer (France libre)|Commando Kieffer]] pendant le [[Débarquement de Normandie|Débarquement Allié en Normandie]]<ref name=":12" />.  Il a affirmé à son biographe avoir le poids de 185 ans d'histoire sur ses épaules et qu'il n'est que le simple maillon d'une longue chaine<ref name=":12">{{Lien web |auteur=Étienne Girard |titre=Dans la famille Bolloré, les cathos sociaux, les cathos tradis et le catho "cool" |url=https://www.lexpress.fr/societe/dans-la-famille-bollore-les-cathos-sociaux-les-cathos-tradis-et-le-catho-cool_2167465.html |site=l'Express.fr |date=2022}}</ref>. Il dit que une de ses profondes motivations est de maintenir la dynastie bretonne Bolloré <ref name=":12" />
+Il voue un culte à son oncle, [[Gwenn-Aël Bolloré|Gwen-Aël Bolloré]], membre du [[Commandos Kieffer (France libre)|Commando Kieffer]] pendant le [[Débarquement de Normandie|Débarquement Allié en Normandie]]<ref name=":12" />.  Il a affirmé à son biographe avoir le poids de 185 ans d'histoire sur ses épaules et qu'il n'est que le simple maillon d'une longue chaine<ref name=":12">{{Lien web |auteur=Étienne Girard |titre=Dans la famille Bolloré, les cathos sociaux, les cathos tradis et le catho "cool" |url=https://www.lexpress.fr/societe/dans-la-famille-bollore-les-cathos-sociaux-les-cathos-tradis-et-le-catho-cool_2167465.html |site=l'Express.fr |date=2022}}</ref>. Il dit aussi qu'une de ses profondes motivations est de maintenir la dynastie bretonne Bolloré<ref name=":12" />.
 === Carrière ===
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 En octobre 2021, [[Reporters sans frontières]] publie un documentaire de 15 minutes, intitulé ''Le système B. L’information selon Bolloré'', dénonçant {{Citation|ces atteintes répétées à la liberté de la presse et à l’indépendance des rédactions [qui] constituent une menace sans précédent pour la démocratie}}. La forme de communication choisie par l'ONG, une première pour celle-ci, est destinée à {{Citation|lancer un signal d’alarme, mais aussi de formuler des propositions afin que chacun prenne conscience des enjeux}}, et s'accompagne d'une série de recommandations envers le gouvernement, le [[Parlement français|Parlement]], l'[[Autorité de la concurrence (France)|Autorité de la concurrence]] et le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (France)|CSA]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Reporters sans frontières dénonce les méthodes de Vincent Bolloré contre l’information|périodique=Le Monde.fr|date=2021-10-14|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/10/14/reporters-sans-frontieres-denonce-les-methodes-de-vincent-bollore-contre-l-information_6098314_3234.html|consulté le=2022-02-10}}</ref>. Vincent Bolloré y est décrit comme {{Citation|un magnat de la presse qui manipule les rédactions à l'envi, qui licencie quand quelqu'un ne lui plaît pas, qui supprime des programmes et muselle les journalistes qui tenteraient d'enquêter sur lui}} selon le magazine ''[[Slate (magazine)|Slate]]''<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Anne |nom=Chirol |titre=Commission d'enquête du Sénat: devant Arnault et Bolloré, le bal des flagorneurs |url=http://www.slate.fr/story/222776/bollore-arnault-audience-commission-enquete-senat-concentration-medias-couleur-politique-senateurs-questions |site=Slate.fr |date=2022-01-28 |consulté le=2022-02-10}}</ref>.
-En 2023, l'académicien [[Erik Orsenna]] publie ''Histoire d'un ogre''<ref>{{lien web|url=https://www.lalettrea.fr/medias_edition/2023/02/02/erik-orsenna-s-attaque-a-l-ogre-bollore-et-rejoint-flammarion,109909662-bre|titre=Erik Orsenna s'attaque à "l'ogre" Bolloré et rejoint Flammarion|site=la lettre A|date=2/2/2023}}</ref>, qui dépeint  un portrait critique de Vincent Bolloré sous forme d'un conte, sans jamais le nommer<ref>{{lien web|url=https://www.lexpress.fr/culture/livre/erik-orsenna-en-ecrivant-sur-bollore-je-mattends-a-tout-et-je-repondrai-PTXSAXQ5JREVTG6G4ZZTFEKR7M/|titre="En écrivant sur Bolloré, je m’attends à tout, et je répondrai"|site=L'Express|date=7/2/2023}}</ref>, qualifiant l’ogre de {{citation|dangereux pour la démocratie}}<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/02/07/erik-orsenna-vincent-bollore-est-dangereux-pour-la-democratie_6160899_3246.html|titre=Erik Orsenna : « Vincent Bolloré est dangereux pour la démocratie »|site=Le Monde|date=7/2/2023}}</ref>.
+En 2023, l'académicien [[Erik Orsenna]] publie ''Histoire d'un ogre''<ref>{{lien web|url=https://www.lalettrea.fr/medias_edition/2023/02/02/erik-orsenna-s-attaque-a-l-ogre-bollore-et-rejoint-flammarion,109909662-bre|titre=Erik Orsenna s'attaque à "l'ogre" Bolloré et rejoint Flammarion|site=la lettre A|date=2/2/2023}}</ref>, qui dépeint un portrait critique de Vincent Bolloré sous forme d'un conte, sans jamais le nommer<ref>{{lien web|url=https://www.lexpress.fr/culture/livre/erik-orsenna-en-ecrivant-sur-bollore-je-mattends-a-tout-et-je-repondrai-PTXSAXQ5JREVTG6G4ZZTFEKR7M/|titre="En écrivant sur Bolloré, je m’attends à tout, et je répondrai"|site=L'Express|date=7/2/2023}}</ref>, qualifiant l’ogre de {{citation|dangereux pour la démocratie}}<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/02/07/erik-orsenna-vincent-bollore-est-dangereux-pour-la-democratie_6160899_3246.html|titre=Erik Orsenna : « Vincent Bolloré est dangereux pour la démocratie »|site=Le Monde|date=7/2/2023}}</ref>.
 == Une forte emprise sur les médias ==
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 Ce phénomène inquiète, d'autant plus que Vincent Bolloré est réputé ne pas supporter la presse indépendante.  Accusé de corruption, le milliardaire déploie une armée d'avocats pour intimider judiciairement toute critique<ref name=":20" />.
-Il poursuit personnellement devant les tribunaux les journalistes de BastaMag<ref name=":15" />,  Reporterre<ref name=":16" />,  Rue89 <ref name=":22" />, France Inter<ref name=":23" />, Le Nouvel Obs<ref name=":152" />,  Mediapart<ref name=":17" />,  Les Inrocks<ref name=":21" />, Le Point <ref name=":152" />, France 2<ref name=":18" />, Le Monde Diplomatique<ref name=":19" />.
+Il poursuit personnellement devant les tribunaux les journalistes de ''[[Bastamag|Basta !]]''<ref name=":15" />,  ''[[Reporterre]]''<ref name=":16" />,  ''[[Rue89]]''<ref name=":22" />, [[France Inter|''France Inter'']]<ref name=":23" />, [[Le Nouvel observateur|Le Nouvel Observateur]]<ref name=":152" />,  ''[[Mediapart]]''<ref name=":17" />,  [[Les Inrockuptibles|''Les Inrockuptibles'']]<ref name=":21" />, [[Le Point|''Le Point'']]<ref name=":152" />, ''[[France 2]]''<ref name=":18" />, ''[[Le Monde diplomatique|Le Monde Diplomatique]]''<ref name=":19" />.
-Dans un communiqué conjoint, la rédaction de l'AFP, Libération, Le Figaro, L'Humanité et Les Échos dénoncent des tentatives inacceptables de Vincent Bolloré pour les faire taire en essayant de ruiner financièrement les journalistes <ref>{{Lien web |titre=Les méthodes d'intimidation de Bolloré critiquées par les journalistes |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/4005880W/les-methodes-d-intimidation-de-bollore-critiquees-par-les-journalistes.html |site=Strategies.fr |date=25/01/2018}}</ref>
+Dans un communiqué conjoint, les rédactions de l'[[Agence France-Presse|AFP]], [[Libération (journal)|''Libération'']], [[Le Figaro]], ''[[L'Humanité]]'' et ''Les Échos'' dénoncent des "tentatives inacceptables" de Vincent Bolloré pour les "faire taire en essayant de ruiner financièrement les journalistes"<ref>{{Lien web |titre=Les méthodes d'intimidation de Bolloré critiquées par les journalistes |url=https://www.strategies.fr/actualites/medias/4005880W/les-methodes-d-intimidation-de-bollore-critiquees-par-les-journalistes.html |site=Strategies.fr |date=25/01/2018}}</ref>.
 === Points de vue ===
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 Selon ''[[Le Monde]]'' en 2021, « Vincent Bolloré mobilise son empire médiatique pour peser sur la [[Élection présidentielle française de 2002|présidentielle]]. En quelques mois, le milliardaire breton a bâti un pôle [[Réaction (politique)|réactionnaire]] qui s’étend de l’audiovisuel à l’édition. Avec comme fer de lance le polémiste vedette Éric Zemmour, dont les obsessions identitaires et anti-[[islam]] colonisent le débat public »<ref>[https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/11/16/l-opa-de-vincent-bollore-sur-la-presidentielle_6102316_4500055.html Comment Vincent Bolloré mobilise son empire médiatique pour peser sur la présidentielle], Le Monde, 16/11/2021</ref>. Pour ''Le Monde'', avec [[Canal+]], [[CNews]], [[C8]], [[Europe 1]], [[Le Journal du dimanche]] (JDD) et [[Paris Match]], Vincent Bolloré, est devenu « une sorte de Rupert Murdoch français » à la tête d'un « ORTF privé de droite imaginé il y a des années avec son ami [[Nicolas Sarkozy]] »<ref>[https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/16/vincent-bollore-s-est-taille-un-ortf-prive-de-droite-a-sa-main_6113962_3234.html Vincent Bolloré s’est taillé un « ORTF privé de droite » à sa main], Le Monde, 16/2/2022</ref>. Selon le quotidien, Vincent Bolloré « échange quotidiennement avec le candidat d’[[extrême droite]] ». Pour l’historien des médias [[Alexis Lévrier]], le fait que ''Face à Baba'', l'émission de [[Cyril Hanouna]], reçoive Éric Zemmour en décembre 2021, « dévoile les “deux virtualités du système Bolloré”, reposant sur un double socle: celui “du journalisme d’extrême droite classique” incarné par Éric Zemmour et celui de “l’horizontalité populiste” représenté par Cyril Hanouna ». Le format de l'émission, avec une « horizontalité, qui donne la priorité au clash, permet la banalisation des idées d’extrême droite ». Selon la chercheuse au [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] Claire Sécail, l’extrême droite est « surreprésentée » sur TPMP et « 40% du temps d’antenne politique de TPMP sur C8 a été consacré à Éric Zemmour ». « Et surtout sous le prisme de la victimisation » pour Alexis Lévrier<ref name="hufbaba"/> qui pense que « s’ils ont échoué dans les urnes, Bolloré et Zemmour ont gagné une bataille médiatique » en imposant « un vocabulaire, des idées et un imaginaire xénophobes » tel l'idée complotiste du [[grand remplacement ]]<ref>[https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/05/11/alexis-levrier-s-ils-ont-echoue-dans-les-urnes-bollore-et-zemmour-ont-gagne-une-bataille-mediatique_6125645_3232.html Alexis Lévrier : « S’ils ont échoué dans les urnes, Bolloré et Zemmour ont gagné une bataille médiatique »], Alexis Lévrier, Le Monde, 11/5/2022</ref>.
-Le ''[[HuffPost]]'' qualifie Vincent Bolloré de « magnat des médias [[Conservatisme|conservateurs]] »<ref name="hufbaba">[https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/face-a-baba-avec-zemmour-et-hanouna-deux-facettes-du-systeme-de-bollore_190067.html "Face à Baba" avec Zemmour et Hanouna, deux facettes du système de Bolloré], Huffpost, 16/12/2021 </ref> et pour ''[[l'Obs]]'' Vincent Bolloré a bâti « un empire médiatique ultraconservateur »<ref>[https://www.nouvelobs.com/medias/20210224.OBS40605/je-suis-le-diable-qui-sort-de-sa-boite-comment-vincent-bollore-batit-un-empire-mediatique.html De Canal+ à Zemmour... Comment Vincent Bolloré bâtit un empire médiatique ultraconservateur], L'Obs, 24/2/2021</ref>.
+Le ''[[HuffPost]]'' qualifie Vincent Bolloré de « magnat des médias [[Conservatisme|conservateurs]] »<ref name="hufbaba">[https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/face-a-baba-avec-zemmour-et-hanouna-deux-facettes-du-systeme-de-bollore_190067.html "Face à Baba" avec Zemmour et Hanouna, deux facettes du système de Bolloré], Huffpost, 16/12/2021 </ref> et pour ''[[l'Obs]],'' Vincent Bolloré a bâti « un empire médiatique ultraconservateur »<ref>[https://www.nouvelobs.com/medias/20210224.OBS40605/je-suis-le-diable-qui-sort-de-sa-boite-comment-vincent-bollore-batit-un-empire-mediatique.html De Canal+ à Zemmour... Comment Vincent Bolloré bâtit un empire médiatique ultraconservateur], L'Obs, 24/2/2021</ref>.
-Soupçonné de vouloir peser sur l'[[élection présidentielle française de 2022|élection présidentielle de 2022]], en utilisant ses moyens et son influence sur les médias, pour faire avancer l'extrême droite, et en particulier [[Éric Zemmour]], il est auditionné en janvier 2022 par une commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |prénom=Yann |nom=Philippin |titre=Corruption en Afrique : le protocole Bolloré |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/190122/corruption-en-afrique-le-protocole-bollore |site=Mediapart |date=2022-01-19 |consulté le=2022-01-19}}.</ref>. Vincent Bolloré assure que son « intérêt n’est pas politique, pas idéologique, mais purement économique » et affirme qu'il est « [[Démocratie chrétienne|démocrate chrétien]] ». Déclaration contredites quelque jours plus tard par Éric Zemmour, qui répond à la question qu'il « soit animé par un “sentiment de mission” au service de la France.
+Soupçonné de vouloir peser sur l'[[élection présidentielle française de 2022|élection présidentielle de 2022]], en utilisant ses moyens et son influence sur les médias, pour faire avancer l'extrême droite, et en particulier [[Éric Zemmour]], il est auditionné en janvier 2022 par une commission d’enquête du Sénat sur la concentration des médias<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr |prénom=Yann |nom=Philippin |titre=Corruption en Afrique : le protocole Bolloré |url=https://www.mediapart.fr/journal/international/190122/corruption-en-afrique-le-protocole-bollore |site=Mediapart |date=2022-01-19 |consulté le=2022-01-19}}.</ref>. Vincent Bolloré assure que son « intérêt n’est pas politique, pas idéologique, mais purement économique » et affirme qu'il est « [[Démocratie chrétienne|démocrate chrétien]] ». Déclaration contredites quelques jours plus tard par Éric Zemmour, qui répond à la question qu'il « soit animé par un “sentiment de mission” au service de la France.
-Selon le candidat à la présidentielle Eric Zemmour :<blockquote>« Ce que je sais, pour en avoir discuté avec lui, c’est que Vincent Bolloré est très conscient du danger de civilisation qui nous guette, du [[Grand remplacement|danger de remplacement de civilisation]]. Il veut léguer à ses enfants, à ses petits-enfants, la France telle qu’on lui a léguée.   Moi je préfère quelqu’un qui est patriote et qui veut défendre la France. Je lui rends hommage »<ref>[https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/zemmour-salue-l-engagement-politique-et-patriote-de-bollore_191401.html Zemmour salue l'engagement politique et "patriote" de Bolloré], Huffpost, 22/1/2022</ref>.</blockquote>Pour ''[[France Inter]]'', Vincent Bolloré, « super influenceur », utilise souvent le même procédé: «  Il entre au capital d’une société de façon amicale au départ, puis il rachète par petits bouts des actions, pour finalement prendre le contrôle de sa proie ». Méthode qu'il a appliqué pour [[Canal+]], ''I-Télé'' devenu ''[[Cnews]]'' et ''[[Europe 1]]'' ou la « reprise en main éditoriale » s'est faite par le départ de la quasi totalité des rédactions après des grèves, la suppression d'émissions phares et le renvois de rédacteurs en chefs ou de journalistes qui ont déplus. Le contenu éditorial change avec « une forte présence » d'intervenants de droite voire d'extrême droite et contribue à faire augmenter la notoriété d'un candidat à la présidentielle, Eric Zemmour « choisi sur Cnews par Vincent Bolloré lui-même ». Vincent Bolloré utilise les procédures judiciaires comme « arme de prédilection » pour attaquer des anciens journalistes du groupe, des auteurs d'ouvrages l'analysant et même des particuliers dont un « pour avoir partagé sur son blog un article ». Le projet de fusion des groupes [[Hachette Livre|Hachette]] et [[Editis]] permettrait à Vincent Bolloré de contrôler « 70% de l’édition scolaire, plus de 50% du [[livre de poche]], les deux dictionnaires [[Éditions Larousse|Larousse]] et [[Dictionnaires Le Robert|Le Robert]], et plus d’une centaine de maisons d’édition comme [[Plon]], [[La découverte]], [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]] ou encore [[Éditions Grasset|Grasset]] » ce qui fait craindre un trop grand pouvoir sur le monde de l'édition « car la loi anti-trust de 1986 est aujourd’hui désuète, puisqu’elle n’empêche pas de cumuler radio, tv, livres et magazines ». ''France Inter'' relativise cependant la puissance de Vincent Bolloré qui est « un nain face aux [[Gafam]] »<ref>[https://www.radiofrance.fr/franceinter/vincent-bollore-super-influenceur-5689050 Vincent Bolloré, super influenceur], France Inter, 4/2/2022</ref>.
+Selon le candidat à la présidentielle Eric Zemmour :<blockquote>« Ce que je sais, pour en avoir discuté avec lui, c’est que Vincent Bolloré est très conscient du danger de civilisation qui nous guette, du [[Grand remplacement|danger de remplacement de civilisation]]. Il veut léguer à ses enfants, à ses petits-enfants, la France telle qu’on lui a léguée. Moi je préfère quelqu’un qui est patriote et qui veut défendre la France. Je lui rends hommage »<ref>[https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/zemmour-salue-l-engagement-politique-et-patriote-de-bollore_191401.html Zemmour salue l'engagement politique et "patriote" de Bolloré], Huffpost, 22/1/2022</ref>.</blockquote>Pour ''[[France Inter]]'', Vincent Bolloré, « super influenceur », utilise souvent le même procédé: «  Il entre au capital d’une société de façon amicale au départ, puis il rachète par petits bouts des actions, pour finalement prendre le contrôle de sa proie ». Méthode qu'il a appliqué pour [[Canal+]], ''I-Télé'' devenu ''[[Cnews]]'' et ''[[Europe 1]]'' ou la « reprise en main éditoriale » s'est faite par le départ de la quasi totalité des rédactions après des grèves, la suppression d'émissions phares et le renvois de rédacteurs en chefs ou de journalistes qui ont déplus. Le contenu éditorial change avec « une forte présence » d'intervenants de droite voire d'extrême droite et contribue à faire augmenter la notoriété d'un candidat à la présidentielle, Eric Zemmour « choisi sur Cnews par Vincent Bolloré lui-même ». Vincent Bolloré utilise les procédures judiciaires comme « arme de prédilection » pour attaquer des anciens journalistes du groupe, des auteurs d'ouvrages l'analysant et même des particuliers dont un « pour avoir partagé sur son blog un article ». Le projet de fusion des groupes [[Hachette Livre|Hachette]] et [[Editis]] permettrait à Vincent Bolloré de contrôler « 70% de l’édition scolaire, plus de 50% du [[livre de poche]], les deux dictionnaires [[Éditions Larousse|Larousse]] et [[Dictionnaires Le Robert|Le Robert]], et plus d’une centaine de maisons d’édition comme [[Plon]], [[La découverte]], [[Librairie Arthème Fayard|Fayard]] ou encore [[Éditions Grasset|Grasset]] » ce qui fait craindre un trop grand pouvoir sur le monde de l'édition « car la loi anti-trust de 1986 est aujourd’hui désuète, puisqu’elle n’empêche pas de cumuler radio, tv, livres et magazines ». ''France Inter'' relativise cependant la puissance de Vincent Bolloré qui est « un nain face aux [[Gafam]] »<ref>[https://www.radiofrance.fr/franceinter/vincent-bollore-super-influenceur-5689050 Vincent Bolloré, super influenceur], France Inter, 4/2/2022</ref>.
 == Liens avec le monde politique ==
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 En {{date-|septembre 2013}}, il annonce qu'il votera pour [[Anne Hidalgo]], candidate PS lors des [[élections municipales de 2014 à Paris]], rendant en même temps hommage au maire sortant [[Bertrand Delanoë]], lequel a permis la mise en place du service de voitures électriques [[Autolib' (Paris)|Autolib']], dont le groupe [[Bolloré]] est l'exploitant<ref>« Bolloré vote Hidalgo », ''[[Le Figaro]]'', samedi 14 / dimanche {{date-|15 septembre 2013}}, {{nobr|page 6}}.</ref>{{,}}<ref name="Monde"/>.
-Selon une longue enquête de Sandrine Cassini, Vincent Bolloré s’intéressait jusque-là à la politique surtout lorsqu’elle servait ses intérêts financiers, mais il a évolué<ref name=":13">{{Lien web |titre=Vincent Bolloré s’est taillé un « ORTF privé de droite » à sa main |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/16/vincent-bollore-s-est-taille-un-ortf-prive-de-droite-a-sa-main_6113962_3234.html |site=Le Monde |date=16 février 2022}}</ref>. En 2021, il aurait rencontré la quasi-totalité des prétendants de droite à la présidentielle dont Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez,  Eric Ciotti, Michel Barnier, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand<ref name=":13" />. Il leur aurait expliqué que la France et ses racines chrétiennes sont en danger<ref name=":13" />.
+Selon une longue enquête de Sandrine Cassini, Vincent Bolloré s’intéressait jusque-là à la politique surtout lorsqu’elle servait ses intérêts financiers, mais a évolué avec le temps<ref name=":13">{{Lien web |titre=Vincent Bolloré s’est taillé un « ORTF privé de droite » à sa main |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/16/vincent-bollore-s-est-taille-un-ortf-prive-de-droite-a-sa-main_6113962_3234.html |site=Le Monde |date=16 février 2022}}</ref>. En [[2021]], il aurait rencontré la quasi-totalité des prétendants de droite à la présidentielle dont [[Bruno Retailleau]], [[Laurent Wauquiez]],  [[Éric Ciotti|Eric Ciotti]], [[Michel Barnier]], [[Valérie Pécresse]] et [[Xavier Bertrand]]<ref name=":13" />. Il leur aurait expliqué que la France et ses racines chrétiennes sont en danger<ref name=":13" />.
 == Affaires judiciaires ==
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 Le {{date-|24 janvier 2018}}, plusieurs rédactions d'une vingtaine de médias français, des associations et des journalistes indépendants<ref>Des associations, journalistes indépendants et 22 grands médias français, dont les sociétés de journalistes de l'[[Agence France-Presse|AFP]], [[BFMTV]], ''[[Challenges]]'', ''[[Les Échos]]'', {{lnobr|Europe 1}}, ''[[L’Express]]'', {{lnobr|France 2}}, {{lnobr|France 3}}, ''[[Le Monde]]'', ''[[L’Humanité]]'', ''[[Libération (journal)|Libération]]'', ''[[L’Obs]]'', ''[[Mediapart]]'', [[M6]], ''[[Le Point]]'', [[Premières Lignes]], [[Radio France]], [[RTL]], ''[[Télérama]]'', [[TF1]], [[TV5 Monde]] et ''[[La Vie]]'', plus l'association [[Attac]] France, le collectif « Informer n’est pas un délit » et l'ONG [[Reporters sans frontières]] - Source : [https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/bollore/des-medias-denoncent-les-coups-de-pression-de-vincent-bollore-5521443 Article de Ouest-France.fr du {{date-|24 janvier 2018}}].</ref>{{,}}<ref name="20min_124" /> signent une tribune pour dénoncer les méthodes de Vincent Bolloré, accusé de faire pression sur les médias, notamment lors d'enquêtes journalistiques sur les activités du [[Bolloré|groupe Bolloré]] en Afrique (poursuites judiciaires systématiques, suppression de campagnes publicitaires dans la presse via [[Havas]], contrôlé par [[Vivendi]], déprogrammation ou [[censure]] de plusieurs documentaires de [[Canal+]])<ref name="20min_124">{{Lien web |langue=fr |titre=Des journalistes et des médias dénoncent les pressions de Vincent Bolloré |url=https://www.20minutes.fr/medias/2208023-20180124-vingtaine-medias-journalistes-denoncent-pressions-vincent-bollore |site=20minutes.fr |date=2018-01-24 |consulté le=2021-02-14}}</ref>{{,}}. Selon les auteurs de la tribune, à cette date, le groupe Bolloré a une quinzaine de procédures en cours engagées en France et à l’étranger contre des journalistes ou des [[Organisation non gouvernementale|ONG]] pour « [[Diffamation en droit français|diffamation]] » ou « dénigrement »<ref name="ouest-france_443">[https://www.ouest-france.fr/economie/entreprises/bollore/des-medias-denoncent-les-coups-de-pression-de-vincent-bollore-5521443 « Des médias dénoncent les coups de pression de Vincent Bolloré »], [[Ouest-France]].fr, {{date-|24 janvier 2018}}.</ref>. Les signataires de la tribune soulignent que {{citation|ces poursuites systématiques visent à faire pression, à fragiliser financièrement, à isoler tout journaliste, [[lanceur d’alerte]] ou organisation qui mettrait en lumière les activités et pratiques contestables de géants économiques comme le groupe Bolloré}}<ref name="ouest-france_443" />. Par ailleurs, la tribune précise que sur une vingtaine de procédures lancées par le groupe Bolloré contre des journalistes ou organes de presse ces dernières années, seules deux condamnations ont été prononcées, contre ''[[Libération (journal)|Libération]]'' pour la légende d’une photo et [[France Inter]] pour un reportage<ref name="ouest-france_443" />.
-À la suite de la publication du documentaire de RSF en octobre 2021, ''Le système B. L’information selon Bolloré'', la filiale du groupe Canal+ [[Nulle part ailleurs]] assigne aux prud'hommes son ancien journaliste [[Jean-Baptiste Rivoire]] pour sa participation au documentaire, l'accusant d'avoir rompu sa clause de silence. Cette assignation est considérée comme une nouvelle [[Procédure-bâillon|procédure bâillon]] lancée par Vincent Bolloré<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Jérémie |nom=Fabre |titre=Censures, sexisme et concentration : l'empire de Bolloré se porte bien |url=https://www.acrimed.org/Censures-sexisme-et-concentration-l-empire-de |site=[[Acrimed]] |consulté le=2022-02-10}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Vincent Bolloré attaque en justice Jean-Baptiste Rivoire, ex-journaliste de Canal+ |url=https://www.ozap.com/actu/vincent-bollore-attaque-en-justice-jean-baptiste-rivoire-ex-journaliste-de-canal/611622 |site=ozap.com |consulté le=2022-02-10}}</ref>. Lui et plusieurs de ses sociétés se désistent en janvier 2023 d'un procès pour diffamation à l'encontre des auteurs de ''Vincent Tout-Puissant,'' un livre sur ses « activités africaines » paru en 2018, trop précocement selon l'avocat des auteurs pour que la plainte qu'il estime être une procédure-baillon puisse être de nouveau jugée comme [[Procédure abusive|abusive]], à l'instar de la première plainte intentée au civil<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Vincent Tout-Puissant : Bolloré retire ses plaintes |url=https://actualitte.com/article/109618/droit-justice/vincent-tout-puissant-bollore-retire-ses-plaintes |site=ActuaLitté.com |consulté le=2023-01-23}}</ref>.
+À la suite de la publication du documentaire de RSF en octobre 2021, ''Le système B. L’information selon Bolloré'', la filiale du groupe Canal+ [[Nulle part ailleurs|''Nulle part ailleurs'']] assigne aux prud'hommes son ancien journaliste [[Jean-Baptiste Rivoire]] pour sa participation au documentaire, l'accusant d'avoir rompu sa clause de silence. Cette assignation est considérée comme une nouvelle [[Procédure-bâillon|procédure bâillon]] lancée par Vincent Bolloré<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Jérémie |nom=Fabre |titre=Censures, sexisme et concentration : l'empire de Bolloré se porte bien |url=https://www.acrimed.org/Censures-sexisme-et-concentration-l-empire-de |site=[[Acrimed]] |consulté le=2022-02-10}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Vincent Bolloré attaque en justice Jean-Baptiste Rivoire, ex-journaliste de Canal+ |url=https://www.ozap.com/actu/vincent-bollore-attaque-en-justice-jean-baptiste-rivoire-ex-journaliste-de-canal/611622 |site=ozap.com |consulté le=2022-02-10}}</ref>. Lui et plusieurs de ses sociétés se désistent en janvier 2023 d'un procès pour diffamation à l'encontre des auteurs de ''Vincent Tout-Puissant,'' un livre sur ses « activités africaines » paru en 2018, trop précocement selon l'avocat des auteurs pour que la plainte qu'il estime être une procédure-baillon puisse être de nouveau jugée comme abusive, à l'instar de la première plainte intentée au civil<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Vincent Tout-Puissant : Bolloré retire ses plaintes |url=https://actualitte.com/article/109618/droit-justice/vincent-tout-puissant-bollore-retire-ses-plaintes |site=ActuaLitté.com |consulté le=2023-01-23}}</ref>.
 === Affaire d'attribution de marché en Afrique de l'Ouest ===

v · m Les principales familles actionnaires de médias français par patrimoine professionnel
Liste des principaux milliardaires français Presse en France
1^er : Arnault Les Échos Le Parisien - Aujourd'hui en France 2^e : Pinault Le Point 3^e : Dassault Le Figaro 4^e : Drahi BFM TV RMC Libération 5^e : Niel Le Monde Le Nouvel Obs 6^e : Bolloré Canal+ CNews Europe 1 Paris Match Prisma Media 7^e : Bouygues TF1 LCI 8^e : Křetínský Le Monde Le Nouvel Obs Elle Marianne 9^e : Safa Valeurs actuelles 10^e : Lagardère Europe 1 Paris Match 11^e : Mohn M6 RTL 12^e : Perdriel Challenges 13^e : Hutin Ouest-France 20 Minutes 14^e : Weill L'Express 15^e : Amaury L'Équipe
Référence : Le Monde diplomatique, « Médias français, qui possède quoi »