« Marspich » : différence entre les versions
Ligne 40 : | Ligne 40 : | ||
== Histoire == |
== Histoire == |
||
Marspich était jadis une dépendance de la [[seigneurie]] de [[Florange]]<ref>''Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des monuments historiques dans le grand-duché de Luxembourg'', volume 18, 1863, {{p.|212}}</ref>. |
|||
Faisait partie des [[Trois-Évêchés]] après 1659 ([[Bailliage de Thionville|bailliage]] et [[coutume]] de Thionville). Était siège d'une cure de l'archiprêtré de Thionville. |
|||
Ce village faisait partie des [[Trois-Évêchés]] après le [[traité des Pyrénées]] de 1659 ([[Bailliage de Thionville|bailliage]] et [[coutume]] de Thionville)<ref name="Bouteiller Dict"/>. Sur le plan [[Temporel et spirituel|spirituel]], il était le siège d'une [[cure (religion)|cure]] de l'[[archiprêtré]] de Thionville qui dépendait de l’[[Abbatiale Sainte-Glossinde|abbaye Sainte-Glossinde]] de Metz<ref name="Bouteiller Dict"/>. |
|||
Lors de la [[guerre de Trente Ans]], Marspich (à l'époque : Marschbach) fut totalement anéanti et réduit à un désert. De par le fait, ce village fut repeuplé et cela en grande partie par des familles de la [[province de Liège]]. Ces nouveaux habitants, qui parlaient [[Wallon]], étaient désorientés dans un secteur ou la [[Moyen francique|langue francique]] prévalait et ne s'y plaisaient pas ; ils demandèrent d'ailleurs en 1687 à avoir un prêtre du [[diocèse de Liège]]. Les différences de langage, de coutumes et d'usages entre [[Peuple autochtone|autochtones]] et ces nouveaux venus ne favorisaient guère une bonne entente<ref name="HAS 1986">{{Ouvrage |auteur1=Albert-Louis Piernet |directeur1=oui |titre=Hemechtsland a Sprooch |sous-titre=Woolkrénge a Metzénge |numéro dans collection=12 |année=1986 |éditeur=[[Hemechtsland a Sprooch|H.A.S.]] |issn=0762-7440}}</ref>. |
Lors de la [[guerre de Trente Ans]], Marspich (à l'époque : Marschbach) fut totalement anéanti et réduit à un désert. De par le fait, ce village fut repeuplé et cela en grande partie par des familles de la [[province de Liège]]. Ces nouveaux habitants, qui parlaient [[Wallon]], étaient désorientés dans un secteur ou la [[Moyen francique|langue francique]] prévalait et ne s'y plaisaient pas ; ils demandèrent d'ailleurs en 1687 à avoir un prêtre du [[diocèse de Liège]]. Les différences de langage, de coutumes et d'usages entre [[Peuple autochtone|autochtones]] et ces nouveaux venus ne favorisaient guère une bonne entente<ref name="HAS 1986">{{Ouvrage |auteur1=Albert-Louis Piernet |directeur1=oui |titre=Hemechtsland a Sprooch |sous-titre=Woolkrénge a Metzénge |numéro dans collection=12 |année=1986 |éditeur=[[Hemechtsland a Sprooch|H.A.S.]] |issn=0762-7440}}</ref>. |
||
En 1817, Marspich avait pour annexes les fermes de ''Leyrange'' et ''[[Konacker]]'' |
En 1817, Marspich avait pour annexes les fermes de ''Leyrange'' et ''[[Konacker]]'', à cette époque il y avait 285 habitants répartis dans 45 maisons ainsi qu'un territoire productif de {{unité|442 hectares}} dont 81 en [[Filière bois|bois]], 2 en [[Vignoble de Lorraine|vignes]] et 2 en [[Houblon|houblonnière]]<ref>Viville, ''Dictionnaire du département de la Moselle'', Metz, 1817.</ref>. En 1844, il y a 416 habitants répartis dans 48 maisons<ref>[[François Verronnais]], ''Statistique historique, industrielle et commerciale du département de la Moselle'', Metz, 1844.</ref>. |
||
Le {{date-|13|03|1971}}, la commune de Marspich est rattachée à celle de Hayange<ref>{{Lien web |titre=Commune de Marspich (57450) - COG |url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/cog/commune/COM57450-marspich |site=insee.fr |consulté le=2021-06-28}}</ref>. |
Le {{date-|13|03|1971}}, la commune de Marspich est rattachée à celle de [[Hayange]] sous le régime de la [[Fusion de communes en France|fusion simple]]<ref>{{Lien web |titre=Commune de Marspich (57450) - COG |url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/cog/commune/COM57450-marspich |site=insee.fr |consulté le=2021-06-28}}</ref>. |
||
== Administration == |
== Administration == |
Version du 1 octobre 2023 à 15:54
Marspich | |
L'église Saint-Sixte de Marspich. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Arrondissement de Thionville |
Commune | Hayange |
Statut | Ancienne commune (Quartier d'Hayange) |
Code postal | 57700 |
Code commune | 57450 |
Démographie | |
Gentilé | Marspichois, Marspichoise |
Population | 8 497 hab. (1968) |
Densité | 1 863 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 14″ nord, 6° 04′ 45″ est |
Superficie | 4,56 km2 |
Historique | |
Fusion | 1971 |
Commune(s) d'intégration | Hayange |
Localisation | |
modifier |
Marspich est une ancienne commune française du département de la Moselle. Commune indépendante jusqu'en 1971, Marspich constitue désormais un quartier de Hayange.
Géographie
Marspich est situé dans le pays thionvillois à 8 km au Sud-Ouest de Thionville et à 1,5 km au Nord-Est de Hayange.
Toponymie
- Mentionné : Marxbach en 821[1], Marspect en 875[2], Marspach en 962[2], Marsehbach en 1681[2], Marsbach et Marspach en 1686[2], Maspich au XVIIe siècle[2], Marspich en 1793[3].
- Maaschpich[4] et Maaschpéch en francique lorrain, Machpi[4] en lorrain roman.
Histoire
Marspich était jadis une dépendance de la seigneurie de Florange[5].
Ce village faisait partie des Trois-Évêchés après le traité des Pyrénées de 1659 (bailliage et coutume de Thionville)[2]. Sur le plan spirituel, il était le siège d'une cure de l'archiprêtré de Thionville qui dépendait de l’abbaye Sainte-Glossinde de Metz[2].
Lors de la guerre de Trente Ans, Marspich (à l'époque : Marschbach) fut totalement anéanti et réduit à un désert. De par le fait, ce village fut repeuplé et cela en grande partie par des familles de la province de Liège. Ces nouveaux habitants, qui parlaient Wallon, étaient désorientés dans un secteur ou la langue francique prévalait et ne s'y plaisaient pas ; ils demandèrent d'ailleurs en 1687 à avoir un prêtre du diocèse de Liège. Les différences de langage, de coutumes et d'usages entre autochtones et ces nouveaux venus ne favorisaient guère une bonne entente[6].
En 1817, Marspich avait pour annexes les fermes de Leyrange et Konacker, à cette époque il y avait 285 habitants répartis dans 45 maisons ainsi qu'un territoire productif de 442 hectares dont 81 en bois, 2 en vignes et 2 en houblonnière[7]. En 1844, il y a 416 habitants répartis dans 48 maisons[8].
Le , la commune de Marspich est rattachée à celle de Hayange sous le régime de la fusion simple[9].
Administration
Démographie
Culture locale et patrimoine
Sobriquets
Anciens surnoms des habitants donnés par les villages environnants : d'Maaschpécher Daboën (les dabos de Marspich), ce sobriquet trouverait son origine dans le fait que Marspich a été repeuplé par des Wallons après la guerre de Trente Ans, donc par une population qui avait une culture différente[6]. Lés tranguyis d'fouyans (les étrangleurs de taupes)[6].
Lieux et monuments
-
Hauts Fourneaux.
-
La Vierge de Marspich.
Édifices religieux
- Église paroissiale Saint-Sixte de 1892.
- La Vierge Marie dominant la vallée a été coulée en fonte dans les usines sidérurgiques de la commune, elle a un poids de 6 tonnes.
Blason et héraldique
Blason | D'argent au lion de gueules, à la bordure d'azur[10]. |
|
---|---|---|
Détails | Le blason représente un lion emblème des seigneurs de Florange, qui possédaient Marspich. La bordure, symbole de sainte Glossinde, rappelle le patronage qu'exerçait sur l'église l'abbaye messine. L'église paroissiale de 1892 a été construite par la famille de Wendel. |
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références
- Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Bulletin de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, 9e année, Metz, Rousseau-Pallez, 1866, p. 108
- Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Marspich », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440)
- Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des monuments historiques dans le grand-duché de Luxembourg, volume 18, 1863, p. 212
- Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Woolkrénge a Metzénge, H.A.S. (no 12), (ISSN 0762-7440)
- Viville, Dictionnaire du département de la Moselle, Metz, 1817.
- François Verronnais, Statistique historique, industrielle et commerciale du département de la Moselle, Metz, 1844.
- « Commune de Marspich (57450) - COG », sur insee.fr (consulté le )
- « Blason… », sur armorialdefrance.fr.